« LADISA spa [entreprise de restauration collective] s’enrichit sur la peau des sans papiers en collaborant avec les centres de rétention (CIE). Gênes, la nuit du 16/02, 3 camionnettes de l’entreprise LADISA ont été incendiés contre le nouveau plan de rafles du Viminale [siège du ministère de l’Intérieur] et les accords Italie-Lybie et Italie-Nigéria pour les expulsions et les internements dans les camps des pays d’origine. Solidarité avec les anarchistes enfermés en AS2 [section de Hauté Sécurité où plusieurs compagnons sont incarcérés]. Vengeance pour les hommes et les femmes assassinés par les frontières. »
[Traduit de l’italien de informa-azione par cettesemaine, Sab, 25/02/2017 – 14:40]

[NdCNA : cette lettre a été écrite le 1er janvier, mais est arrivée avec un grand retard, à cause de la censure]
Début janvier, Anna a informé des compagnon.nes dehors que les matons lui ont bloqué des lettres contenant deux textes destinés au prochain numéro de la revue Croce Nera Anarchica, dont une à l’adresse du compagnon incarcéré Alfredo Cospito.
Nous apprenons par les médias du régime que, après un an d’enquête, le Parquet de Brescia a formalisé les accusations à l’encontre de deux compagnons anarchistes.
Nous apprenons par les médias nationaux de l’explosion d’une bombe devant la librairie néo-fasciste « Bargello » rue Leonard de Vinci à Florence et d’un nombre indéterminé de perquisitions dans des logements et espaces de vie des compagnon-nes anarchistes de la ville (il y aurait eu au moins une dizaine de perquisitions, selon l’édition locale de la Corriere della Serra, la Corriere Fiorentino). Le dispositif, relié à une minuterie, a explosé à la face d’un artificier de la police lors de la tentative de désamorçage: l’explosion a conduit à l’amputation d’une main et la perte d’un oeil pour le policier. Dans les heures qui ont suivi ce désamorçage raté, les recherches des flics se sont dirigées contre les milieux anarchistes à Florence et en Toscane. Nous ne disposons cependant d’aucune information précise quant aux lieux perquisitionnés et aux résultats de ces perquisitions. La bombe, placée dans un sac de shopping, avait été repérée par une patrouille de la DIGOS, en charge de la surveillance de la librairie du mouvement fasciste de la Casapound local, ayant déjà fait l’objet d’attaques par le passé.