Archives par étiquette : Turin

[Turin, Italie] Tout le monde dehors

Turin: tout le monde dehors

Aujourd’hui [16 décembre] vers 15h la nouvelle nous est parvenue que le Juge de la Liberté et de la Détention a annulé illico l’ordonnance de détention préventive pour les compagnon.ne.s arrêté.e.s le 29 novembre ainsi que l’aggravation des mesures pour celles et ceux qui avaient l’interdiction de territoire de Turin (taule ferme pour 6 d’entre elles et eux, arrestations domiciliaires pour deux autres).

Les compagnon.nes sont sorti.e.s de leurs arrestations domiciliaires et bientôt les détenus sortiront aussi des Vallettes [la taule de Turin ; NdT].

Nous n’attendons que de les serrer dans nos bras, mais nous n’oublions rien.

Bientôt plus de détails.

[Traduit de l’italien de Macerie]

[Turin, Italie] Irruption des flics à l’Asilo Occupato : Quatre arrestations

Turin (Italie) : Opération répressive. Les flics font irruption à l’Asilo Occupato, quatre arrestations.

A 6 heures ce 29 novembre, les flics ont défoncé le portail de l‘Asilo Occupato. La DIGOS a fait irruption pour notifier 9 interdictions de territoire et procéder à quatre arrestations. Les délits imputés tournent autour de la résistance lors d’un rassemblement pour s’opposer à une expulsion locative, le 3 mai dernier via Baltea (quartier de Barriera Milano) : violence aggravée (par le fait qu’elle a été réalisée en groupe) et menaces. Cela pour l’opposition à l’huissier et à l’avocat [des proprios] venu exécuter l’expulsion.

Les compagnons arrêtes sont Daniele « Poiana », Antonio, Silvia et Stefano ; deux des personnes à qui étaient destinées les interdictions de territoire n’ont pas été trouvées par les flics [les interdictions ne sont donc pas valables, pour l’instant ; NdT], tandis qu’une personne sans-papiers a été embarquée elle aussi.

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[Turin, Italie] Enveloppe suspecte chez un collabo de la machine à expulser

185433966-35d699a2-eca0-4aa6-8e54-7f15f54b249fNous apprenons par les médias locaux que vendredi 23 septembre 2016 à Turin, une enveloppe contenant de la poudre et un dispositif d’amorçage a été remis à l’agence de voyage 747, qui est impliquée dans le business des déportations.

Le courrier suspect a été remis à l’agence de voyage 747 localisée ‘Via Milano 13’ aux alentours de 14h vendredi 23 septembre. Pompiers et artificiers de la police d’Etat se sont rendu sur place et ont travaillé tout l’après-midi. Dans l’enveloppe a été trouvée de la poudre avec des fils reliés à une batterie. L’intervention des services de l’Etat a pris fin peu avant 19h. Ceux-ci ont également affirmé que le dispositif aurait pu exploser au moment de l’ouverture de la lettre, La presse locale signale que cette agence est dans le collimateur des centres sociaux et anarchistes pour sa participation active aux expulsions de sans-papiers. Depuis près de cinq ans, celle-ci s’occupe en effet de réserver les billets pour « rapatrier » les migrants (notamment vers l’Afrique du Nord) qui sont visés par une procédure d’expulsion.

[Traduit de informa-azione, Mer. 29/09/2016]

[Italie] Sur la révolte du 8 août au CIE de Brindisi-Restinco

8 août. Révolte au CIE de Brindisi.

interno cie brindisi 3« Voici comment on vit dans le CIE de Brindisi Restinco:

« Meubles » en ciment et en fer, nourriture mauvaise, manque d’assistance médicale. Mais surtout dignité piétinée, privation de liberté, attente d’une expulsion ou de replonger dans le cercle infernal de la clandestinité. « 

Y-a-t’il besoin de tout cela pour être incité à se révolter?

Dans l’après-midi du lundi 8 août, tandis qu’un rassemblement de solidarité avec les retenus se tenait devant le CIE de Brindisi Restinco, beaucoup d’entre eux ont fait part des conditions qu’ils subissent à l’intérieur. Les fenêtres des cellules donnent sur le pré où se tenait le rassemblement, facilitant la communication directe. Puis les retenus désormais en révolte ont mis le feu à des draps et à des matelas, dans deux sections, en criant « Liberté ».

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[Thessalonique, Grèce] Solidarité active avec les squats de migrants expulsés le 27 juillet (Mise-à-jour)

thessalonikiMercredi 27 juillet à l’aube, les chiens policiers de Syriza ont perquisitionné et expulsé simultanément trois squats hébergeant des migrants à Thessalonique. Parmi eux, il y a le squat « Orfanotrofio », ancien orphelinat appartenant à l’Eglise [1];  la communauté « Hurriya » de la rue Karolou Diehl (propriété privée) et d’autres squats situés sur la Nikis Avenue, dont l’université est propriétaire [2].

Plusieurs dizaines de personnes vivant à l’intérieur ont été arrêtées. Celles dépourvues de papiers ont été très probablement enfermées en centres de rétention. Un bon nombre de militants « no border » vont être renvoyés devant le tribunal pour passer en procès.

Le 28 juillet, certaines personnes du bâtiment « Nikis » arrêtées ont écopé de 6 mois de prison avec sursis. Des anarchistes originaires de Grèce ont écopé de 4 mois de prison ferme et 2 ans avec sursis. Une solidaire a été condamnée à payer chaque jour 5 euros pendant 6 mois. Deux manifs solidaires se sont tenues dans la journée. Les personnes arrêtées du squat ‘Orfanotrofio’ et d’Hurryia passeront respectivement en procès les 3 et 5 août. Tous les militants arrêtés ont été libérés.

Il y a eu des affrontements entre migrants et police anti-émeute dans le camp ‘Softex’ immédiatement après qu’une femme soit morte. De nombreux sans-papiers ont voulu sortir du camp et partir en manif. Plus tard, la manif de solidarité a rassemblé plus de 600 personnes et a traversé la ville bruyamment. Elle s’est réunie à Egnatia aux côtés des migrants du camp de ‘Softex’. Dans la foulée, deux nouveaux squats ont été ouverts pour les migrants et les personnes ciblées par la répression, ce qui a fait immédiatement rappliqué les flics en masse. Malgré tout, ils ont tenu. Le premier est une école de théatre à proximité du campus à Egnatia. L’autre est une taverne ‘Lada’, inoccupée depuis quelque temps et située dans le quartier ’40 Ekklisies’. Les occupations représentent une réponse aux expulsions du 27 juillet et remplissent l’objectif de créer des espaces auto-organisés pour les migrants et leurs luttes. 

Dans la nuit du vendredi 29 juillet, une partie des bâtiments de l’université ‘Aristote’ de Thessalonique a perdu ses vitres. C’est une réaction appropriée aux expulsions du mercredi précédent (entre autre celle du squat ‘Nikis’ qui était situé dans l’enceinte de la fac et que l’université a fait expulser).

UniThessa

Par ailleurs, deux bureaux du parti au pouvoir Syriza ont été retrouvés défoncés au petit matin par les flics. L’un est situé dans le quartier ‘Petralona’ à Athènes et l’autre dans le quartier de ‘Kalamaria’ à Thessalonique. Plus tard durant cette même journée de vendredi 29 juillet, des policiers anti-émeute ont du se positionner devant la maison du ministre d’Etat Alekos Flambouraris. Il semblerait d’après la presse que c’est la quatrième fois que le domicile de ce ministre soit pris pour cible lors de manifestations. 

Le 1er août, des personnes solidaires écopent de 3 ans de prison avec sursis et 6 mois de taule pour infractions. Toutes les autres sont relâchées.

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[Italie] Attaques contre la Poste, rouage connue de la machine à expulser

Les attaques contre la machine à expulser continuent de plus belle. La Poste, qui est présente partout, est une cible de choix pour qui veut saboter les frontières et la machine à expulser.

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[Turin, Italie] Après avoir refusé collectivement de se soumettre aux contrôle judiciaires, annulation des 12 interdictions du territoire !

10 Juin : 2 semaines après la notification du contrôle judiciaire, ce 10 Juin les compagnons et compagnonnes ont décidé collectivement de ne pas se soumettre à cette mesure, donc de rester à Turin, voici le communiqué qu’ils et elles ont lu depuis les micros de RadioBlackout :

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[Italie] Contre l’armée et les frontières (suite)

Un chronologie de plusieurs actions de blocage et de sabotage (mai et juin 2016) contre les responsables de la machine à expulser, le régime des frontières et la militarisation de nos vies. Ces actions s’inscrivent dans un contexte de répression contre des compagnons [voir ici], mais aussi dans une continuité d’attaques visant à enrayer le fonctionnement de ces entreprises qui participent aux expulsions et à l’enfermement [on peut jeter un oeil aux précédentes brèves ici et ]

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[Turin, Italie] Lutte contre les frontières et répression : 12 interdictions de territoire

Frontières et 12 personnes bannies

TorinoMaggio« Brûler les frontières chaque jour » était le titre et le fil conducteur des trois journées qui ont eu lieu à Turin ces derniers jours. En plus des témoignages et réflexions sur Calais, Vintimille, Idomeni, Brennero – les frontières étatiques – les discussions se sont aussi concentrées sur les CRA et les Centres d’Accueil, sur les occupations avec les réfugiés à Athènes et sur les luttes aux côtés des réfugiés à Paris. Avec la conviction que, en plus des frontières entre un Etat et un autre, il y a de multiples instruments utilisés par les autorités pour contrôler et rendre toujours plus dure les vies de personnes ayant fuit leurs pays pour l’Europe. Les lieux et les occasions de rencontres et de luttes avec qui n’a pas le bon bout de papiers sont donc nombreuses.

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[Italie] Sabotages contre des collabos de l’industrie militaire et de la machine à expulser

Quelques attaques contre la machine à expulser et l’industrie militaire à Turin, Bologne et Rovereto:

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