Archives mensuelles : novembre 2014

[Lyon] Ca veut dire quoi, une manif offensive et déterminée ? (29 novembre 2014)

Nous étions plus de 4000 ce samedi après-midi à Lyon. Les nombreux appels avaient donné le ton et si la mobilisation appelée par les habituels « partis et syndicats de gôche » ciblait uniquement le FN et son congrès, l’opposition du jour couvrait un champ quelque peu plus large : celui du racisme (d’état) et de la violence policière (lesquels s’exercent régulièrement de façon conjointe). Quel intérêt d’ailleurs de s’opposer uniquement à un FN bunkerisé à la tête d’Or protégé par la police, et que médias et politiques ont déjà rendu « acceptable » en reprenant et appliquant ses idées racistes et réactionnaires.

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Le déploiement policier du jour était sans commune mesure pour une manifestation « antifasciste », plusieurs dizaines de camions de CRS, autant de gardes mobiles, la BAC, un canon lance à eau, et même un hélicoptère. Mais depuis plusieurs semaines et les mobilisations anti-répressions, nasses policières [1] et déploiement ostentatoire sont devenus la règle, peu s’en sont étonnés. L’histoire avait déjà été vendue au quidam par les médias et le préfet Carenco : un centre-ville impraticable et des hordes de « casseurs » à la violence prétendument « gratuite ».

La pression policière s’est fait sentir avant même le début de la manifestation : les bus venant de Paris, d’Italie, de Grenoble ou de Berne ont été arrêtés sur le trajet, avec contrôle systématique des papiers et fouille. Certains n’ont pas pu se rendre au point de départ de la manifestation. Sur place des barrages de police sur toutes les rues débouchant à Jean Macé ont permis aux flics de fouiller une bonne partie des manifestants (on vous laisse deviner les critères arbitraires de ciblage) et d’arrêter au moins une personne. D’autres ont été embarqués par la police après des fouille et contrôle dans un bar.

12La manifestation finit tout de même par quitter la place Jean Macé pour remonter l’avenue Jean Jaurès vers 15h. Partis et associations ouvraient le cortège suivi des syndicats (surréaliste camion-scène de concert de la CFDT). La deuxième moitié de la manifestation s’agrégeait derrière le NPA, autour d’un cortège libertaire compact et divers. Les habituels slogans contre le FN et le racisme d’état fusent, quelques pétards explosent le long du cortège, quelques coups de bombes de peinture sur les murs ou directement sur le sol finissent de poser l’ambiance. La présence policière se fait moins pesante aux abords du cortège, les flics sont regroupés devant et derrière la manifestation.

À l’approche de Saxe Gambetta, l’ambiance commence à monter. Quelques banques sont taguées, leurs vitrines et distributeurs prennent des coups. Un flic en civil (DCRI ?) présent au bord du cortège est pris à partie et doit fuir. Les flics commencent alors à mettre la pression sur l’arrière du cortège, et beaucoup de gens remontent sur les côtés. Arrivée sur l’avenue Gambetta, les premières grenades lacrymo tombent. Quelques mouvements de foules font accélérer la manifestation. Jusqu’au pont de la guillotière, les banques continuent de prendre des coups et le Mc Donald perd ses vitrines.

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Vitre de la BNP Paribas...

Vitre de la BNP Paribas…

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Et ses deux distributeurs !

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Attaque groupée d'une agence CIC

Attaque groupée d’une agence CIC

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Une autre à proximité en prend pour son grade !

Banque populaire avenue Jean Jaurès

Banque populaire avenue Jean Jaurès

20Arrivée à la fosse aux ours sur les quais, les CRS chargent le cortège et scindent la manifestation en deux. Une partie des personnes déjà engagée sur le pont fait demi-tour, et fait face à la police, pendant que la fin du cortège se retrouve prise dans une nasse, encerclée par les flics. Le reste de la manifestation continue de traverser le pont, puis de suivre les quais en direction des terreaux. Ceux qui ont échappé à la nasse sont finalement obligés de suivre le reste du cortège sous la pression policière. Un canon lance à eau se met à asperger la foule au croisement de la rue de la Barre. Les CRS talonnent le cortège, projectiles divers contre lacrymo. Cette marche forcée continuera jusqu’à la passerelle du collège, à quelques centaines de mètres seulement de la place des terreaux. Les flics y empêchent le cortège de poursuivre alors que les lacrymo tombent jusque dans les premiers rangs de la manifestation. Quelques groupes continuent dans les ruelles de la presqu’île, d’autres traversent le Rhône sur l’injonction des flics. Si plus rien ou presque ne se passe en centre-ville à partir de ce moment-là, le quadrillage policier se maintient tout le début de soirée, les quelques groupes de manifestants restés sur les quais se retrouvant rapidement face aux flics.

Le bilan répressif de la manifestation, outre les violences physiques d’une police sur les nerfs, s’élève à au moins 17 personnes interpellées selon les informations de la Caisse de Solidarité. Au moins une des personnes arrêtées avant le début de la manifestation a déjà été relâchée.

[Suivi en direct] du bordel un peu partout à lyon pour la manif contre le FN et le racisme d’état

  • 18h40 : Huit camions de gardes mobiles devant la piscine du Rhone et des voitures de la bac autour de la place Raspail.
  • 18h19 : Pour l’instant on en est à 17 arrestations qui ont été signalées à la caisse de solidarité
  • 17h50 : Helico et important dispositif policier au pont de Perrache, de nombreux flics à la gare.
    Pour le progrès : « 16h35 : des embouteillages monstres paralysent la circulation en centre-ville« 
  • 17h06 : La pression se relache autour des gens qui étaient pris dans la nasse de la place du Pont.
  • 17h00 : des flics sur tout le pont du Rhone
  • 16h54 : Les personnes bloquées sur le pont de la guill’ avancent doucement encadrés par un important dispositif policier.
  • 16h45 : 14 arrestations en tout.
  • 16h31 : Une partie du cortège est arrivé à hotel de ville avant de se disperser. Pour l’instant au moins 7 arrestation.
  • 16h20 : une femme sévèrement blesser couchée sur le pont Lafayette.
  • 16h18 : Deux arrestations suite à une charge « vénère » croisement quai jean moulin, pont lafayette.
  • 16h15 : Bateau de pompiers et police sur le Rhone. Canon a eau entre le pont de la guill et rue de la barre.
  • 16h11 : Les cortèges du NPA et de la CNT, environs 200 personnes, bloquée pont de la guill. Ca gaze quai du rhone au niveau du pont Wilson.
  • 16h08 : De l’autre coté du Rhone, rue de la Barre la police aurrait tiré des grenade lacrymogene. Le cortège progresse sur le quai.
  • 16h04 : Le cortège de Solidaire quitte la manifestation.
  • 16h02 : Les flics ont coupé le cortège en deux au niveau du pont de la guill. Le cortège s’étend entre le pont de la guill et le metro.
  • 16h01 : Deux bakeu en ont prit pour leur matricule
  • 15h58 : Le SO de Solidaire démonte une barricade au niveau du metro Guillotière.
  • 15h57 : Le Mac Do de la guill qui avait proposer à la mairie de lyon de débarrasser la place du pont des Rroms n’a plus de vitrine.
  • 15h53 : Hélico au dessus du cortège, la Bac serre l’arrière de la manif.
  • 15h50 : Des vitrines de banques attaquées*. Les flics gazent cours gambetta.
  • 15h49 : La police à tiré (flashball ? lacrymo ?) sur l’arrière du cortège.
  • 15h43 : Un bus en provenance d’allemagne bloqué à l’exterieur de lyon
  • 15h28 : « Chasse aux immigrés, guerre aux ouvriers, c’est le programme des fascistes mais aussi du parti socialiste » un slogan parmi d’autres.
  • 15h19 : Des bus italiens bloqués sur le périph.
  • 15h18 : Un bus de Berne a subi un contrôle d’identité systématique, les gens sont maintenant empêchés d’aller à la manif.
  • 15h14 : Un mini-bus de grenoblois bloqué pour un controôe sur la route entre lyon et grenoble.
  • 14h49 : Environ 2000 personnes sur la place selon La Horde.
  • 14h43 : Une arrestation rue chevreul
  • 14h41 : Bus d’antifa de paris bloqué/fouillé à l’entrée de lyon. @La_Horde Car @CAPAB75 bloqué à 40 km de #lyon par la gendarmerie ; fouille vérification d’identité pdt 1 h #antifa
  • 14h30 : Deux personnes de plus arretées suite à une fouille dans un bar
  • 14h09 : Fouille de sac à toutes les entrées de la place.
  • 14h05 : Une voiture de Bac et une voiture de la nationale devant le local du FN à Perrache
  • 13h30 : De nombreux contrôles de police au métro Jean Macé avec fouilles de sacs.
  • 13h30 : Une arrestation suite à un controle de police. Un opinel à été trouvé sur la personne.

Publiés sur rebellyon, 29/11/2014

D’autres récits des compagnons présents à cette manif évoquent un gros bloc anarchiste dont une grande partie cagoulée. Au moment des premières destructions, les orgas/syndicats/partis réformistes et citoyennistes « antiracistes » obéissent à l’injonction des flics en appelant à la dispersion. Le gros du SO de la manif est composé des syndicats, dont SUD et CFDT. Les flics scindent la manif en trois parties, pendant que plusieurs petits groupes partent à l’assaut de ce monde (MacDo, banques, agences immobilières et pour le travail, publicité…) dans le centre de Lyon. D’après les médias du pouvoir, au moins 3 flics ont été blessés lors d’affrontements et d’égarement (en référence aux deux policiers des renseignements en civil qui collaient un peu trop la manif); Pas moins de douze commerces (dont 3 agences bancaires: CIC, Banque Populaire, BNP Paribas) ont été attaquées.

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Un magasin alimentaire

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Un commerce de la chaîne ‘Nicolas’

Une agence immobilière a subi le même sort:

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L’entreprise JC Decaux, qui possède comme dans de nombreuses villes la totalité du parc de mobilier urbain de Lyon (abris-bus, panneaux publicitaires et parc à vélos libre-service), a subi de gros dégâts en plusieurs points du centre-ville…

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Un article de lyoncapitale de ce 30/11/2014, publié à 13h52, reprend la déclaration du procureur de la république Marc Cimamonti dans la matinée du dimanche 30/11 sur la radio lyonnaise radio scoop, disant que trois personnes avaient été placées en garde à vue, interpellées lors de la journée. 11 autres ont été arrêtées avant même le début de la manifestation, place Jean Macé, lors des contrôles de police qui se sont effectués avant l’accès au site de la manifestation. Les forces de l’ordre ont « ramassé du matériel » appartenant aux manifestants, comme « des marteaux, des casques et des effets vestimentaires » sur lesquels elles espèrent maintenant retrouver des traces ADN leur permettant d’engager des poursuites.

(photos pées-cho sur le net)

[Publication] Lucioles n°20 – Décembre 2014

Yuan’é Hu

arton4003-e3185Nous sommes le jeudi 2 août 2012, comme presque chaque jour depuis son arrivée difficile sur le territoire français huit mois plus tôt, Yuan’é Hu est là, sur le pavé bellevillois. Comme plusieurs centaines d’autres chinoises d’une quarantaine d’années, elle a quitté sa vie, sa fille, sa famille et ses amis pour la grande traversée. L’Europe et ses promesses, la promesse d’un salaire « décent », de conditions de travail moins dures, d’une « liberté » mise en scène sur les rares médias occidentaux qui n’ont pas été filtrés par les autorités du Parti Communiste Chinois. Mais comme tant d’autres, Yuan’é Hu, à qui un passeur promettait un travail comme les autres et un salaire qui lui permettrait de renvoyer un peu d’argent au pays, et peut-être un jour des papiers, s’est bien faite avoir. C’est ainsi qu’elle finit sur le trottoir à vendre son corps dans des conditions de misère, à partager une chambre avec huit autres femmes à qui, comme elle, on a refusé toute dignité.

Peut-être que Yuan’é Hu était impressionnée par l’exhibitionnisme de certains de ses compatriotes, les quelques-uns qui flânent dans des 4×4 et des limousines le jour de leur mariage, qui ont eu les papiers et qui ne se soucient plus que d’eux-mêmes, la plupart du temps, en exploitant les moins chanceux d’entre eux. Peut-être Yuan’é Hu s’imaginait pouvoir bénéficier d’une solidarité de la communauté, elle n’en a reçu que du mépris, de la honte et de l’exclusion. Comme souvent. Comme on dit parfois, « le dernier rentré ferme la porte », et « chacun pour sa gueule ». À sa fille, qu’elle essayait de contacter tous les quinze jours, elle racontait travailler dans la confection, complétant ses journées par un travail occasionnel de nourrice, « que c’était dur et fatiguant, mais que tout allait bien »

Évidemment, comme pour beaucoup de sans-papiers, exploités, mutilés par la misère, harcelés par les flics et privés de tout confort, Yuan’é Hu n’a pas vraiment eu le choix lorsque de misérables individus lui ont expliqué que pour rembourser ses passeurs elle devait tapiner, ou crever dans la terreur.

Nous sommes le jeudi 2 août 2012, comme presque chaque jour depuis son arrivée difficile sur le territoire français huit mois plus tôt, Yuan’é Hu est là, sur le pavé bellevillois. Elle attend sur le goudron brûlant du terre-plein de Belleville qu’un client se présente à elle et lui offre, en échange de sa dignité, quelques billets qui passeront directement de la poche du client à celle du proxénète. Celui-ci négocie, les prix ne lui conviennent pas. Dans ce monde, acheter un corps, c’est un peu comme acheter un tapis, ça se négocie. Yuan’é Hu transige, elle accepte. Elle emmène le client dans la sordide cage à poule qu’elle loue pour les passes. On ne la retrouvera pas avant le soir, dénudée, étranglée avec la sangle de son sac à main, des traces de violences à l’extérieur comme à l’intérieur de son corps. Yuan’é Hu est morte.

Morte de l’indifférence. Morte dans l’indifférence. Morte de la misère. Morte de la trahison. Morte de la confiance. Morte des frontières humaines. Morte de la violence des hommes.

La justice vient de condamner son meurtrier à 20 ans de prison, comme si celui-ci était le seul responsable de sa mort. Comme si c’était un « fait divers » isolé et déconnecté de tout contexte social, le fait d’un homme dont l’élimination réglerait le problème. Comme si cette même justice d’abattoir qui chaque jour enferme et expulse des centaines de personnes à la chaîne parce qu’elles ne possèdent pas le bon bout de papier n’avait rien à voir là-dedans (on se souviendra par exemple des prostituées chinoises sans-papiers enfermées en centre de rétention en décembre 2013 suite à un coup de filet dans le XIIIe ardt. justifié par la « lutte contre le proxénétisme » et des dizaines raflées ce même mois par les flics à Belleville). Comme si la terreur d’Etat, à travers ses juges et ses flics, ne portait pas la responsabilité des morts quotidiennes de prostituées sans-papiers, de migrants tirés à vue comme des lapins aux frontières de l’Espagne, coulés en masse sur des rafiots de misère au large de l’Italie ou échoués sur les barbelés de Grèce. Comme si les porcs en uniformes, qui jouent aux protecteurs de la veuve et de l’orphelin n’étaient pas responsables de la peur-panique permanente qui poussa Yuan’é Hu à vivre cachée des yeux des riches et des divers uniformes, à vivre comme une mort-vivante, clandestinement, indésirable. Yuan’é Hu pensait qu’elle devait tapiner ou crever dans la terreur, mais au final, ce fut les deux.

Aujourd’hui, nous avons envie de pleurer Yuan’é Hu et tous les autres, mais la tristesse n’a jamais fait tomber de murs, la rage et la révolte, elles, oui.

À Yuan’é Hu, à toutes celles et ceux que la misère tue en silence, que l’Etat tue sans même se salir les mains, que le capitalisme affame sans que personne n’ait à se sentir responsable.

À l’idée qu’un jour nous nous soulèverons, indésirables de ce monde, et vengerons les offenses des Etats, des flics, des patrons et des communautés.

Mort aux pouvoirs.

Extrait de Lucioles n°20, Bulletin anarchiste de Paris et sa région, décembre 2014 [Publié sur non-fides]

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[Modène/Bologne] Attaques contre les fascistes – 22 novembre 2014

Nous apprenons par les médias locaux qu’entre le 21 et 22 novembre, à la veille des élections régionales les plus désertées dans l’histoire italienne, la caravane de propagande d’un candidat de Forza Italia et le domicile d’un candidat de la Ligue du Nord ont été attaqués, respectivement à Modène et à Bologne.

Dans le premier cas, un véhicule loué par le candidat Andrea Galli [ancien conseiller municipal de Modène de Forza Italia] a été livré aux flammes et retrouvé carbonisé le lendemain matin où il avait été garé, dans un quartier résidentiel qui abrite également Carlo Giovanardi*.

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lnbo11_450x600Dans le second, une vitre de la maison du candidat de la Ligue du nord Umberto Bosco, dans le quartier de Bolognina, a été brisée avec une pierre enveloppée dans son prospectus électoral couvert de lettres rouges (dont les médias cachent le contenu mystérieux). Le candidat à la présidence de la région Carroccio, dit simplement: « Maintenant, l’armée entrera sur le terrain, ce dégoût ne peut pas continuer. »

Source

NdT:

*Crapule politicienne de la droite-catho ayant gouverné durant le gouvernement Berlusconi 4: en tant que ministre des Relations avec le Parlement du 11 juin 2001 à mai 2006, secrétaire d’État à la Famille, à la Drogue et au Service civil du 12 mai 2008 au 16 novembre 2011.

Notes rapides sur l’Enquête Sociale Rapide

Enquête Sociale Rapide, définition :

« Les enquêtes sociales rapides sont réalisées à l’issue d’une garde à vue dans le cadre de la Permanence d’Orientation Pénale (POP), pour des délits dont la peine encourue est inférieure à 5 ans.Afin d’assurer un appui technique et social aux magistrats, l’enquêteur se doit de vérifier (téléphoniquement) toutes les informations collectées en contactant l’entourage de la personne mais aussi tous les acteurs potentiels de sa  liberté (employeur, pôle emploi,…) avec l’accord du mis en cause. L’enquête donne lieu à la rédaction d’un rapport  dans le lequel l’enquêteur peut faire des préconisations telles qu’une  obligation de soins, ou, dans le cadre de l’instruction, d’un placement  sous contrôle judiciaire. L’enquête est une pièce du dossier qui sera remise à l’avocat du prévenu, au Procureur et au Président de la chambre correctionnelle, elle exposera l’identité de la personne, son parcours de vie et ses perspectives d’avenir. » Au TGI de Paris, les enquêtes seraient prises en charge par l’APCARS (Association de Politique Crimminelle Appliquée et de Réinsertion Sociale)

Notes rapides sur l’enquête sociale rapide

Les assistants sociaux ou conseillers d’insertion chargés de ladite enquête sont là pour « aider« .  Mais  pour aider qui? L’enquête permet en effet de « prémâcher » le travail pour les juges et les procs en établissant ce qu’ils appellent  un « profil de personnalité ». Alors bien qu’ils essayent parfois de s’en distinguer, le travail des enquêteurs sociaux intervient en des lieux et moments précis (au TGI, après une GAV et jusqu’à 20h de dépôt, après déferrement et avant d’être « présenté-e » à  un juge/procureur et donc avant d’avoir pu jeter un oeil à son dossier) et s’inscrit parfaitement dans une logique policière et dans l’appareil juridique qu’il sert. 

Si cette enquête peut permettre la vérification de garanties de représentation si garanties de représentation il y a (travail, logement ou études…)* qui seraient par ailleurs produites devant le juge par l’avocat (si t’en prends un), elle ne s’arrête pas là. Et lorsque des réponses sont apportées à des questions plus « génériques » et personnelles il peut devenir assez difficile de s’assurer la maîtrise de l’entretien.
(*s’il est possible que des copains/copines t’aient trouvé un travail, une formation ou une promesse d’embauche pendant ta garde-à-vue, il serait  dommage d’avoir déclaré ne pas en avoir devant l’AS)

Fournir les noms et/ou contacts de ses proches peut rapidement devenir désastreux. Les questions vicieuses et intrusives peuvent conduire à des réponses imprévues, maladroites ou tout simplement déformées. (« fume-t-il? », « a-t-elle une personnalité de meneuse? », « est-il souvent absent? », « diriez-vous qu’elle est bien inserée/marginale? », « lui est-il  déjà arrivé de faire preuve de violence ou d’insubordination? »,  « est-il influençable », etc, etc…). Ces mêmes enquêteurs peuvent transmettre au tribunal une ‘préconisation de soins‘ s’ils considèrent que le/la prévenu-e fait état de ‘difficulés psychologiques‘ ou ‘d’addictions‘. Et qui ne ferait pas de ‘difficultés‘ psychologiques ou non face à ces porcs, et oui, dans leur langage, le désir de liberté peut devenir ‘addiction‘.

Toutes informations obtenues de toi ou des contacts leur ayant été transmis peuvent d’une manière ou d’une autre venir étayer le dossier. 

Enfin, il semble très peu judicieux de dévoiler son « tissus de relations » dans ces espaces, ce qui aide, « au  mieux », à confirmer ou mettre à jour des renseignements dont ils disposent déjà. Par extension, faire acte de  bavardage face aux enquêteurs (alors qu’on a bien souvent RIEN déclaré en GAV) peut même conduire à mettre en cause d’autres personnes. 

Sur le rapport aux autres, justement, et sans chercher à ériger une régle à ce sujet, il est bon de garder à l’esprit l’exploitation qui peut être faite au tribunal de différences de « profils » entre co-inculpé-e-s, mais aussi, lorsqu’on est inculpé-e pour des faits mineurs (ou pas), politiques (ou pas), diffus (ou pas) avec un dossier  faible pour  l’accusation (ou pas) de l’intérêt de tenter de s’en tenir aux faits, plutôt qu’à mettre le pâté sur une « personnalité » qui, si  elle devient « standard » pourra enfoncer bien des justiciables accusé-e-s des mêmes faits plus tard. 

Il est donc possible de refuser de répondre à l’enquête sociale. Cela n’entraîne pas de poursuites et s’il n’enchante pas toujours les juges, ce refus semble pour moi relèver d’un « certain bon sens ». C’est le choix de chacun-e et il ne doit pas occulter les autres questions que l’on aimerait éventuellement se poser ou se reposer face à la justice (aller à son procès ou non, prendre un avocat ou pas,  assumer des faits, se servrir du tribunal comme tribune  pour ses idées, accepter ou refuser des aménagements de peine, etc…)

Ne donnons pas le bâton pour nous faire battre,

Fouines hors de nos vies !

Plutôt cracher une molaire qu’un blaze !

Publié sur indymedia nantes, mardi 25 novembre 2014 à 00:42

Bilan des inculpations à Nantes et Toulouse suite aux manifs du 22 novembre 2014

procès suite au 22 novembre 2014:

il y a donc 11 procès suite au 22/11 (sur 20 gardes à vues comptées) : 8 décembre, 9 décembre et 19 janvier

– 5 ports d’arme (opinels et compagnie dont un couteau à huitre)

– 1 outrage

– 4 participation avec arme à un attroupement (1 d’entre elleux a en plus violence sur agent sans ITT, une autre a violence sur agent sans ITT + outrage)

– 1 pour dégradation en réunion + outrage + rébellion 3 des personnes qui passent en procès sont passées en comparution immédiate lundi 24 novembre. Une personne est en détention provisoire, une autre est sortie de garde à vue lundi soir (24/11/2014) avec une convocation en décembre alors qu’elle s’était faite arrêtée avant la manif et que les faits qui lui sont reprochés (opinel) ne justifient pas les plus de 48h de gardav’.

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il y aura aussi 9 procès en décembre, janvier et avril suite à la manif du 1er novembre

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il y aura aussi 5 procès suite à l’action devant la gendarmerie de Sautron du 21 novembre

Mailing-list, 28/11/2014

Quelques précisions:

Beaucoup d’arrestations, des procès pour des faits mineurs, puis encore une personne incarcérée

La préfecture a tenté d’interdire de fait la manif de samedi dernier en bouclant le centre-ville, en balançant les jours précédents des fausses rumeurs dans les médias (quant à la préparation d’émeutes pour ce jour), puis en lâchant des brigades de BACqueux aux abords du rassemblement pour multiplier les contrôles et les fouilles (suite auquel même le matériel médical a été confisqué). Le rassemblement -bien plus massif qu’espéré- est bien parti en manif et a serpenté les rues de Nantes. Malgré le très peu de contact entre les manifestant.e.s et les flics, ces derniers ont procédé à un bon nombre d’interpellations. Nous vous en résumons les suites ci-dessous.

– 20 arrestations (dont 9 avant le rassemblement).

– 11 personnes passeront en procès très bientôt (dès début décembre). Une bonne partie de ces jugements porteront sur la seule accusation de « port d’arme » (opinel, masque à gaz de protection,…). Puis d’autres personnes passeront pour « participation à un attroupement armé », ou bien « outrage ».

– 3 personnes ont été présentées devant les juges lundi en comparution immédiate (toutes pour attroupement, l’une avec un fait aggravant car « visage dissimulé », une autre pour dégradations). Une femme qui était jugée en comparution immédiate a été incarcérée directement après son procès.

Comme d’habitude, nous conseillons aux personnes ayant des suites judiciaires de prendre contact avec le comité anti-rép (0675309545) pour préparer leur défense et rencontrer un avocat de confiance.

Le CARILA

Publié sur indymedia nantes, jeudi 27 novembre 2014 à 21:37

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Bilan des arrestations suite à la manifestation du 22 novembre [mis à jour]

Voici un bilan des inculpations suite à la manifestation du 22 novembre : sept convocations, deux comparutions immédiates, et trois sortis sans poursuites.

Après les comparutions immédiates de mardi 25 novembre, nous pouvons établir le bilan définitif des arrestations :

- trois personnes ont été libérées sans poursuites ;

- deux personnes ont été condamnées lundi 24 novembre, suite aux comparutions immédiates :
* l’une à 210h de TIG (équivalents à trois mois fermes s’il ne les fait pas), 600 euros d’amende et 1200 euros de dommages et intérêts pour les flics (pour violence sans ITT, rébellion et attroupement masqué),
* l’autre à 1000 euros de jours amendes (équivalents à 100 jours de prisons à 10 euros s’il ne paie pas) et 600 euros de dommages et intérêts pour les flics (pour violence sans ITT et rébellion).

- cinq personnes ont été condamnées mardi 24 novembre, suite aux comparutions immédiates :
* deux à 4 mois fermes avec mandat de dépôt (pour fabrication d’engins explosifs),
* deux à 4 mois avec sursis (pour fabrication d’engins explosifs)
* une à 6 mois fermes (pour outrage, rébellion et participation à une manif illégale)

- sept personnes ont été convoquées (nous appellerons à des rassemblements de soutien les jours de ces procès) :
* deux le 9 décembre à 14h, chambre des C.I. (la première pour port d’arme),
* deux le 16 décembre à 14h, chambre des C.I. (la première pour manifestation illégale et attroupement armé et la seconde pour manifestation illégale et rébellion),
* une le 19 décembre à 14h, chambre des C.I. (pour attroupement armé et violence sans ITT),
* une le 5 janvier, pour médiation pénale (pour port d’arme),
* une le 13 janvier à 08h30, 5ème chambre (pour violence sans ITT).

- enfin, la personne arrêté lundi devant le Palais de justice est sortie de garde à vu aujourd’hui (mardi) avec une convocation le 27 janvier à 08h30, chambre 5 (pour outrage).

Legal team 31 (07.53.04.87.69)

Iaata.info

[Milan] Nuit de vengeance Trans – 20 novembre 2014

Milan : Nuit de vengeance Trans, une église prise pour cible

eglizenfeuLe 20 novembre est le jour de mémoire pour les personnes assassinées parce qu’elles étaient trans. Cette année, ce sont 226 personnes qui ont trouvé la mort dans le monde pour cette raison. Nous avons décidé d’attaquer une église catholique en tant que symbole de l’oppression anti-trans. La violence vécue par les personnes trans est la conséquence de leur morale et de leurs règles de genre.

La nuit du 20 novembre, nous avons pris la basilique San Paolo pour cible, au 2 de la via Vismara. Nous avons collé les serrures de plusieurs portes, lancé de la peinture rose sur la façade et écrit : “20/11 NUIT DE VENGEANCE TRANS” sur la porte d’entrée.

ATTAQUONS LES EGLISES ! LA VENGEANCE AU-DELA DU SOUVENIR !

Traduit d’informa-azione par contrainfo

[Durham, Etats-Unis] Attaques contre la police et la garde nationale – 25 novembre

Un court communiqué de Durham

Dans la nuit de mardi 25 novembre, un groupe de personnes enragées par le meurtre policier de MikeMike Brown, et inspirés par les actes de rébellion qui se sont propagés à travers le pays, a vandalisé l’arsenal de la Garde nationale de Durham* à Stadium Dr. Des messages ont été peints sur les portes d’entrée et plus d’une douzaine de fenêtres ont été brisées.

La garde nationale est maintenant dans les rues de Saint-Louis et de Ferguson, continuant la guerre des flics racistes au nom des riches contre les pauvres.

Cet acte fait suite à une nuit excitante de manifestation dans le centre de Durham**, durant  laquelle des centaines de personnes différentes ont parlé de leurs expériences aux mains de la police***, bloqué les rues, tiré des feux d’artifice, tagué des bâtiments avec des messages anti-police et anti-prison et bloqué l’autoroute 147 direction nord.

Nous espérons que tous ces actes contribuent à une intensification continue localement, la lutte combative contre le racisme, le capitalisme et l’État.

Pour l’anarchie,
XXX

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Traduit d’anarchistnews, Wed, 11/26/2014 – 11:05

NdCNE:

* « the Durham National Guard Armory » avait aussi été pris pour cible le 17 octobre dernier en solidarité avec les rebelles du Missouri

** Dans la nuit du 24 au 25 novembre 2014 (la nuit suivant le non-lieu prononcé par le Grand jury concernant d’éventuelles poursuites judiciaires à l’encontre du flic assassin de Mike Brown), le slogan « Brûlons les prisons » a été peint sur le mur extérieur de la prison du comté de Durham .

Durant cette même nuit, un bâtiment et plusieurs véhicules de police ont été attaqués.

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*** Par exemple le 19 novembre 2013, lorsque Jesus Huerta, âgé de 17 ans, a été tué d’une balle dans la bouche alors qu’il était menotté à l’arrière d’une voiture de flics. De nombreuses manifs offensives contre la police se sont tenues (notamment celle du 19 janvier 2014)

[Etats-Unis] De Ferguson à Oakland, « nous allons brûler toute cette merde » (24-25 novembre 2014 )

Lundi 24 novembre, la justice américaine a rendu publiquemement sa décision de non-lieu pour le flic Darren Wilson, qui a tué le jeune Mike Brown le 9 août 2014. Un scénario d’impunités connus et attendus, maintes fois vécu à travers le monde, d’Athènes à Ferguson, en passant par Paris. Mais nous n’avons rien à attendre de l’Etat*, vu que ses mêmes agents armés et assermentés éliminent, enferment quotidiennement des centaines d’indésirables parce que noir-es, pauvres et/ou insoumis. Il ne faut d’ailleurs pas oublier que cette mise en scène de l’Etat américain (soutenus par les réactionnaires et les médias) avait pour but de faire rentrer les citoyens au bercail, avec comme objectif de rétablir la paix sociale alors même que les feux de la révolte illuminaient les rues de Saint-Louis et du Missouri**. Cette délibération du grand jury, reportée de jour en jour, a permis à l’Etat de pouvoir se préparer à l’explosion de rage collective – notamment en décrétant l’état d’urgence et en préparant ses troupes (tous les corps policiers, ainsi que la Garde Nationale (l’armée). De nombreux commerces s’étaient aussi barricadés en prévision du verdict… En vain.

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Passons en aux faits. La ville de Ferguson a rapidement brûlée. Au milieu des chants comme « nous allons brûler toute cette merde », les flics ont été caillassés et leurs véhicules retournés, détruits à coups de pierres ou par les flammes (10 détruits au total, dont 2 par incendie). 150 coups de feu contre la police (d’après Jon Belmar, le chef du service de police de St. Louis qui a déclaré « Ceci était probablement pire que la pire nuit que nous avions eu en août ») et 3 flics blessés. Les médias français parlent « d’une douzaine de bâtiments incendiés », sans en dire davantage. Mais à y regarder de plus près, on s’aperçoit que ce qui a été carbonisé est tout ce qui accumule la richesse et la marchandise que flics et milices privées protègent: au moins un centre-commercial, un entrepôt de marchandises, des commerces, un magasin de pièces d’automobiles.. Les magasins, avant d’être incendiés, ont été soigneusement pillés et saccagés. Le magasin qui avait appelé les flics juste avant le meurtre de Mike Brown, n’a une nouvelle fois pas été épargné par les pillards. Comme le dit le journal en ligne thedailybeast.com, « la situation était trop dangereuse pour que les pompiers fassent leur travail. ». Le mardi après-midi, plusieurs entreprises le long de Florissant Avenue West étaient déjà fermées.

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Boutique on West Florissant Avenue in St. Louis

Boutique on West Florissant Avenue in St. Louis

Une jeune femme, en face du magasin pour pièces automobiles qui brûlait à Ferguson, résumait la situation en cinq mots: « ce n’est que le début ».

7Au total, près de 60 personnes ont été interpellées dans le comté de Saint-Louis: 32 arrestations pour pillage, et 29 pour « rassemblement illégal » Pour la soirée de mardi 26 novembre, le gouverneur du Missouri Jay Nixon a annoncé l’envoi de troupes supplémentaire de la Garde nationale sur Ferguson, passant à 2200 soldats au lieu des 700 de la veille.

Lors d’une conférence de presse avec le clergé local ce mardi après-midi, le maire de Ferguson, James Knowles III, a dit cyniquement que « malheureusement, la garde nationale n’a pas été déployée à temps pour sauver l’ensemble de nos entreprises ». Mardi soir, même si chaque commerce, banque était protégé par des soldats de la garde nationale, la rage s’est délocalisée devant le bâtiment de la mairie, où les vitres ont été explosées. Un véhicule de la police a aussi été incendié. Il y a eu 44 arrestations.

Ailleurs

Des manifs ont eu lieu partout à travers pays. A Seattle, les lycéens sont descendus dans les rues contre « le racisme de la police », puis dans la soirée, des manifestants ont bloqué plusieurs endroits d’une autoroute sans que les flics parviennent à les stopper et dopnc de fermer momentanément l’autoroute. Des pierres, bouteilles et feux d’artifices ont été lancés sur les flics, qui ont répliqué par des grenades assourdissantes et lacrymo. La foule s’est ensuite déplacé à travers le centre-ville, une vitre d’une banque Wells Fargo est tombée à Madison. Plusieurs slogans contre la police (« FTP ») ont été peints à la bombe à la Sixième Avenue, Pike Street, Ninth Avenue et Madison Street. 5 personnes ont été interpellées.

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Deux rassemblements ont eu lieu, un à Westlake à 18h et un autre au centre de Seattle à 19h. A 19h30, environ 200 à 300 personnes à Pike and Broadway. Les organisations et partis de gauche ont une fois de plus remplis leur rôle de flics sociaux, tentant de s’interposer entre les flics et celles et ceux qui font le choix de la révolte, tout en étant plus préoccuper à vendre leurs programmes (et donc de réformer l’Etat et sa police).Le récit se termine par « N’hésitez pas à exprimer votre rage à tout moment et n’importe où » Un long résumé de cette soirée du 24 novembre à Seattle est disponible en anglais sur pugetsoundanarchists.

à NYC, les flics reçoivent en pleine tronche la rage de la foule

à NYC, le patron des flics et ses gardes du corps reçoivent en pleine tronche la rage de la foule

Deux manifestants ont été arrêtés à New York. Le premier a été arrêté à Times square après avoir lancé de la peinture rouge sur le chef de la police Bill Bratton et ses gardes du corps lundi soir. La deuxième arrestation a eu lieu sur une rampe d’accès du Triborough bridge (ensemble de trois ponts qui relient des arrondissements de Manhattan, du Queens et du Bronx), où s’étaient rassemblés certains manifestants après minuit. Un homme de 30 ans, non identifié, a lancé une canette vide contre un policier, le blessant légèrement à la tête. L’homme arrêté a également été légèrement blessé. Aucune charge n’avait encore été prononcée contre lui mardi matin, selon la police.

oak1C’est à Oakland (Californie) que la conflictualité avec l’existant a été la plus élevée: plus de 2.000 personnes ont bloqué une autoroute. Plus tard dans la nuit (vers minuit), plusieurs commerces ont été pillés et sacagées, (dont un starbuck sur Ninth Street qui s’est fait chourrave des stocks de grains de café et le magasin Smart & Final qui s’est fait exproprier de la boisson notamment); des poubelles ont été incendiées à travers les rues de Broadway. Au moins deux banques ont été attaquées: celle de la Wells Fargo bank à 12th and Broadway (fenêtres et portes brisées) et une autre de la Comerica bank, située juste en face et qui a du être fermée mardi matin. Les flics ont arrêté 39 personnes pour pillages, refus de se disperser, attaques contre la police.

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Reformulé de leur presse (US et française)

*Il ne sert à rien d’énumérer la liste des personnes tuées sous les coups de la police, dont nous connaissons qu’une partie infime… celle que le pouvoir est bien contraint d’admettre. On peut aller lire ce texte publié dans lucioles n°15: à propos des slogans comme « vérité et justice », qui reviennent souvent dans les manifs contre les violences policières.

**Et donc de vider en grande partie les rues …Voir la liste des récits de manifs anti-police d’août 2014 et des actions de solidarité avec les révoltés du Missouri: http://www.lechatnoiremeutier.antifa-net.fr/?s=Ferguson

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A Pittsburgh (récit depuis anarchistnews):

Environ 30 personnes se sont rassemblées à Liberty Avenue et Ella à 18 heures dans l’obscurité pendant une marche de solidarité avec Ferguson et contre la police. Ce fut un taux de participation impressionnant pour un événement qui a été appelé durant la journée. Presque tout le monde qui qui est venu était vêtu de noir et le visage bien couvert.

La marche a soudainement commencé lorsqu’une boîte à journaux [de la presse] et une poubelle ont été balancées à travers la rue. Elle a continué à l’est sur liberty ave. prenant une voie de circulation, tout en balançant des débris dans la rue derrière nous. Des cris de « Fuck the police » ont été hurlés et chantés. Une banderole disant « flics, porcs, assassins » a été portée tout le long. Un fumigène a été allumé. La police s’est montrée à quelques rues de la manif avec une camionnette, maintenant une grande distance derrière nous. Il semblait clair qu’ils n’étaient pas intéressés par une confrontation. Les personnes présentes sont restés en bloc ensemble.

Après avoir serpenté à travers les allées, nous sommes retournés à la liberty Ave vers l’ouest en passant par Bloomfield. Juste avant la fin de la marche, un guichet automatique de billets a été brisée. La marche s’est dispersée avec succès dans les rues étroites derrière Liberty et aucune arrestation n’a été faite. La manif a pris fin en moins de 30 minutes et n’est pas entrée en conflit avec d’autres manifestations dans la ville.

Comme une expression collective spontanée de rage, la manif a été un succès, même si avec du recul beaucoup plus de destruction aurait pu être réalisée, en plus le fait de communiquer avec les passants. On espère que les leçons apprises et la confiance acquise ce soir seront utilisées de manière créative dans les prochains jours.

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Une caisse de soutien financier avec les personnes arrêtées lors des émeutes dans le Missouri a été créée. Sinon, la solidarité dans la révolte contre la police, que ce soit à Ferguson comme à Toulouse ou Nantes peut s’exprimer partout par l’action directe (comme c’est le cas depuis un moment en France et en Europe suite à la mort de Rémi et de toutes les personnes assassinées par les flics)… à nous de s’organiser et d’agir contre ce monde de dominations et de mort.

En France, aux Etats-Unis comme partout, guerre à la police et à son monde !

[Hambourg] Attaque en solidarité avec les inculpés du squat de la Breite Strasse – 21 novembre 2014

vitre-cassee2Dans la nuit du 21/11/14, le bureau des services probatoires et d’aide juridictionnelle pour mineurs de la Museumstrasse a été attaqué avec des pierres dans le quartier d’Altona à Hamburg, et de nombreuses fenêtres ont été détruites.

Contre l’Etat, sa justice et ses larbins !

Solidarité avec les inculpé-e-s et les prisonnier-e-s pour le squat de la Breite Strasse à Hambourg !

Solidarité avec les squatteu-r-se-s qui se sont illustré-e-s face aux flics !

Rage et lutte pour Rémi Fraisse, décédé il y a quelques semaines en France par une grenade au cours d’affrontements avec les flics !

La liberté ne se négocie pas ou ne se mendie pas !

Contre toute autorité !

Traduit de l’allemand de linksunten, 24 nov. 2014 à 17h33

[Genève] Action contre l’OIM en solidarité avec les migrants – 21 novembre 2014

noborder2Dans la nuit du 20 au 21 novembre 2014, nous avons brisé les vitres et couvert de peinture l’entrée du siège de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) à Genève, comme un acte de solidarité avec les migrants qu’ils enquêtent et tentent de contrôler.

Se présentant comme une organisation humanitaire, l’OIM soutient en réalité leurs Etats membres fondateurs pour maintenir leurs frontières et les intérêts économiques aux dépens de vies humaines et de liberté. En plus des Etats, leurs entreprises donatrices : Chevron, DOW, et UBS ont tous leurs rôles dans les catastrophes écologiques et économiques qui déplacent les gens de chez eux.

Nous attaquons l’OIM pour son étroite collaboration avec Frontex afin de construire « l’Europe forteresse », son implication dans les centres de rétention (au large de l’Australie), fournissant aux États des données sur les voies de migration et les identités des migrants, ses soi-disant « programmes au retour volontaire » qui soudoient les migrants pour retourner à leurs lieux d’origine, et pour tout autre matériel et soutien technique qu’elle fournit au régime international de contrôle des migrations.

C’était seulement un petit acte de solidarité, mais les nuits sont froides et sombres et nous préférons briser tout ce qui fait partie des frontières construites des Etats et des bâtiments de verre de leurs gardiens plutôt que de dormir pendant l’hiver.

Nous nous souvenons de l’émeute du 19 juillet 2013 au centre de rétention de Nauru et ça nous rappelle que la seule réponse à ce type d’emprisonnement est la destruction.

Personne n’est il/légal ! Fermons les camps !

p-s: salutations à nos amis inconnus qui semblent avoir été dehors à Genève à peu près en même temps en repeignant le Consulat français de rouge-sang en mémoire de Rémi F !

Traduit de l’anglais de ch.indymedia.org/de, november 23th, 2014