Archives mensuelles : novembre 2014

[Partout] manifs sauvages du 22 novembre contre la police

A Lille:

1630735587_B974117919Z.1_20141122194017_000_GTE3GSPD7.1-0Quatre panneaux publicitaires défoncés à coups de masse, un abribus descendu, de multiples tags et affiches collées sauvagement, deux interpellations…

Dès le départ vers 17 h 30 de la manifestation de la place du Théâtre, un groupe d’une soixantaine de personnes, cagoulées et masquées, a laissé deviner des intentions vite confirmées rue de Paris par le bris d’un premier des panneau publicitaire. Les forces de l’ordre suivant le cortège en civil se refusaient à intervenir au vu de l’endroit très fréquenté en ce samedi soir.

Les manifestants aux cris de « On n’oublie pas, on pense à toi ; l’État tue, la lutte continue » ont poursuivi leur parcours en taggant au passage la façade de l’Hermitage Gantois de « RIP REM » (rest in peace Rémi), de nombreux autres magasins et établissements. Alors que le cortège semblait cheminer vers le siège du PS, rue Lydéric, il a finalement pris la rue de Valmy, s’est dirigé place Philippe-Lebon (nouvelles dégradations) et a dévié rue de Fleurus. L’arrivée massive des forces de l’ordre rue de Gantois a disloqué la manifestation. Deux personnes ont été interpellées, loin des rues de l’hyper-centre, bondées de promeneurs et de touristes en ce début de soirée.

La voix du nord, 22/11/2014 à 19h40

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A Paris / Montreuil:

[Suite d’un pique-nique qui s’est tenu tout l’après-midi]

En début de soirée, peu après 18h, les quelques centaines de personnes qui étaient encore sur la place de la Réunion sont parties tranquillement en manif sauvage, en direction de la rue d’Avron, direction Montreuil.

Derrière une grande banderole « Urgence : la police assassine« , les habituels slogans anti-flics de ces dernières semaines de manifs sont repris en chœur : « Flics, porcs, assassins« , « 1ère, 2e, 3e générations, nous sommes tou-te-s ennemi-e-s de la police« , « Mais que fait la police ? Ça crève les yeux« , « Police partout, justice complice« , « Tout le monde déteste la police« , « L’État opprime, la police assassine« , « À bas l’État, les flics et les patrons/fachos« , etc…

Là aussi, comme pour le pique-nique de l’après-midi, pas un flic à l’horizon ! Joie et bonne humeur assurées !

Un peu avant la porte de Montreuil, côté Paris, une voiture de flics passe par inadvertance, et se prend quelques canettes. Pareil quelques minutes plus tard, quand au-dessus du périph’ on se fait doubler par un camion de CRS, qui se mange aussi quelques projectiles.

La manif continue côté Montreuil sur la rue de Paris, quelques tags sont faits sur les murs, des caméras de vidéosurveillance sont recouvertes de peinture, et alors que le 23 octobre dernier les flics avaient bloqué la manif faisant suite à l’expulsion du squat du Transfo, cette fois on n’aura pas eu à croiser leurs sales gueules qui-ne-font-que-leur-travail.

Publié sur paris-luttes.info, 23 nov 2014

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A Lyon:

Dans la nuit de samedi à dimanche 23 novembre, les poste de police municipale des 3ème et 8ème arrondissements, situé rue Vendôme, s’est fait pourrir sa façade accolé d’un message court et efficace: « assassins ».

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A Besançon:

Près de 100 personnes partent en manif à travers le centre-ville, où retentit des slogans comme « Tout le monde déteste la police », « flics porcs assassins » accompagnées d’un RG à vélo qui nous suit sur les côtés. Le cortège se dirige en direction de la préf’, puis du local PS. Rien à signaler, mis à part qu’on y trouve bien plus de flics mobilisés (casques et boucliers) qu’au centre-ville, où l’on était noyé dans la masse de passants / consommateurs d’un samedi après-midi. 

1En arrivant au commissariat central de la gare d’eau, une rangée de bleus casqués protège l’entrée « privée » du parking interne, sur lequel se trouve plusieurs véhicules personnels de flics et d’autres sérigraphié « police ». Mais le cortège poursuit sa route jusqu’à l’entrée « publique » de ce lieu d’oppression. Très vite, du liquide de couleur rouge est jeté sur les murs et le sol du comico; les bleus s’énervent et rappliquent pour protéger l’entrée. Un mannequin de flic est incendié et crâment pendant plusieurs minutes sous le regard des keufs. La BAC profite de la situation de dispersion confuse pour interpeller un manifestant accusé d’avoir lancé une pierre sur les policiers (dont malheureusement aucun n’a été touché). Etant mineur, il est ressorti en fin de journée avec une convocation devant un juge pour enfants.

A suivre.

Transmis par mail, 23/11/2014

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Nantes et Toulouse:

Les manifs dans ces deux villes étaient interdites par la préfecture, avec un centre-ville militarisé (entre 300 à 400 flics quadrillaient Toulouse); la peur gagne les riches tenanciers du centre-ville, qui sont contraints de barricader. En plus de la militarisation croissante de l’espace urbain lors des journées de manifs contre la police, les manifestants les plus déterminés ont du faire face aux citoyens et garants de la paix sociale, reconnaissables avec un bandeau de tissu blanc (sous l’appellation « blanc bloc », qui ont tenté de venir en aide aux flics par leurs interventions pacifistes. Des affrontements ont duré une bonne partie de l’après-midi (selon les préfectures respectives, deux flics et un journafleux de radio-canada ont été blessés à Toulouse, un bleu par un pavé à Nantes).

Dans le quartier de Saint-Cyprien à Toulouse, au moins 4 agences bancaires, du mobilier urbain (abribus, panneaux publicitaires) et la vitrine d’une agence bancaire ont été dégradés, ainsi que plusieurs façades taguées.

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A Nantes peu après 17H00, des groupes masqués ont causé quelques dégâts dans les rues avoisinantes: des poubelles brûlées, une vitrine d’agence bancaire brisée.

à proximité de la prison de Nantes

à proximité de l’ancienne prison de Nantes

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les dissociateurs collabos des flics du "blanc bloc"

les dissociateurs collabos des flics du « blanc bloc »

A la fin de la journée, il y aurait eu 16 interpellations à Toulouse et 14 à Nantes d’après la presse policière.

[Montréal, Québec] Vandalisme contre la gentrification

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Depuis quelques années, le quartier de St. Henri subit des changements importants: une promenade le long de la rue Notre-Dame vous amènera face à des nouveaux restos gourmands, des magasins des vêtements de mode, des galeries d’art, et des «drinkeries» accueillant les résidents des condos qui bordent le canal, et remplaçant des marchés aux puces et des magasins d’aubaines.

Bien que la gentrification d’un quartier est bien plus que de nouveaux commerces et de belles vitrines, nous avons décidé de rendre notre dégôut pour l’embourgeoisement en vandalisant deux entreprises exemplaires avec des extincteurs remplis de peinture. L’une est le salon de barbier de luxe Notorious, avec les patrons fiers de porter des ensembles de Versace, qui offre des services comme le rasage doré à $1000; l’autre est Campanelli, un coffee-shop et un magasin de mode de luxe qui arbore également une fresque de Louis Cyr, ancien flic et figure « héroique » dans l’histoire du quartier. Connu en tant qu’homme fort, il fut enrôlé dans les services de police de Montréal afin de pacifier l’indomptable Village des Tanneries, où se trouve Campanelli aujourd’hui. Cyr fut incapable de rétablir la loi et l’ordre, et a été frappé et dégagé du quartier par les habitants au début de sa carrière. Le choix de Campanelli de glorifier cette figure est révélateur sur la façon dont cette entreprise se voit dans le quartier, et est un exemple classique sur la manière dont les histoires locales sont déformées afin d’effacer toute trace de résistance et valoriser la conformité et la docilité. Nous espérons que l’avenir de Campanelli soit semblable à celui de Cyr: un échec.

Ces commerces participent activement à la « revitalisation » du quartier, contribuent à repousser les pauvres et les travailleurs-euses précaires pour favoriser la venue de jeunes bobos ayant des revenus considérables et qui sont toujours à la recherche de la nouvelle tendance, autant en terme de nourriture, de bière, de mode vestimentaire que de quartier. Dans l’incapacité de se permettre de payer le nouveau coût de la vie, subissant en plus le harcèlement policier qui contribue au projet de nettoyage des rues en repoussant les indésirables de plus en plus loin du centre-ville et des aires centrales, les travailleurs-euses précaires, sans-emploi ou tout autre marginaux de la société se retrouvent toujours perdant-e-s dans ce processus de « revitalisation ».

Nous percevons aussi cette action comme prenant part à la lutte contre le colonialisme et en solidarité avec l’autodétermination et la souveraineté autochtones. Alors que nous reconnaissons que notre lutte à Montréal, terre autochtone occupée, n’est en aucun cas comparable aux luttes autochtones dans sa forme ou son contenu, nous avons engagé cette action en solidarité avec celles et ceux qui luttent contre des projets d’exploitations chez eux, tels que la construction des gazéoducs et autres systèmes d’extraction de ressources naturelles.

Nous pensons que l’une des meilleurs façons d’agir en solidarité est de lutter dans notre propre contexte contre des ennemis communs: les forces de répression et de déplacement de population, y compris le capital et la police. En ce sens, inspiré-e-s en partie des luttes contre les menaces envers le territoire et l’eau des terres ayant déjà été volées aux peuples autochtones, des menaces qui pérpétuent un processus sans fin de colonisation et de génocide des peuples autochtones au Canada, nous avons attaqué les forces qui nous aliènent toujours plus à ce qui nous entoure et qui nous dégagent des espaces dans lesquelles nous habitons.

quelques anarchistes

Revu du communiqué en anglais publié sur anarchistnews, 22/11/2014 à 17h58

[Publication] Ricochets n°1 – Bulletin contre la maxi-prison et le monde qui va avec (novembre 2014)

RICOCHETS est un bulletin né au sein du combat contre la construction d’une maxi-prison au nord de Bruxelles. C’est un combat en dehors de tout parti et organisation officielle, un combat qui propose d’empêcher directement, concrètement, par nous-mêmes, la construction de cette nouvelle taule. C’est un vaste combat, car la maxi-prison est le projet emblématique des temps qui courent : un serrage de vis général, une accentuation de la répression, un violent réaménagement de la ville en fonction des besoins du pouvoir et de l’économie…

RICOCHETS a pour but de partager les nouvelles de cette lutte, de diffuser ses différentes expressions, de l’approfondir par des réflexions critiques. Il entend créer un espace autonome de liaison entre celles et ceux qui se battent directement contre cette nouvelle prison et ainsi ouvrir une possibilité : celle que leurs actions puissent faire des ricochets dans un élan incontrôlable.

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[Bâle, Suisse] Attaquons l’OSCE – 3 au 5 décembre 2014

"les "va-t'en-guerre" veulent exiger la paix ? Attaquons l'OSCE - Manif: vendredi 5 décembre 2014 à 18h00 De Wette-Park (gare centrale de Bâle) / Journées d'action: 3-5 décembre 2014 (Soyez créatifs!)

« les « va-t’en-guerre » veulent exiger la paix ? Attaquons l’OSCE – Manif: vendredi 5 décembre 2014 à 18h00 De Wette-Park (gare centrale de Bâle) / Journées d’action: 3-5 décembre 2014 – Soyez créatifs!

Les 4 et 5 décembre de cette année, le Conseil des ministres de l’OSCE (Organisation pour la sécurité et la Coopération en Europe) se réunit à la Place de l’Exposition de Bâle. Près de 1200 délégués de 57 pays sont attendus, y compris des dizaines de ministres étrangers. Ce mégaévénement sera protégé par des forces de sécurité gigantesques: environ 1.000 membres des forces de police, des unités de garde-frontière ainsi que 5000 membres de l’armée contrôleront la «zone rouge» isolée la conférence aura lieu. Des personnes indésirables, par exemple les habitants des zones voisines, ne font pas partie de ce scénario. La mairie veut présenter Bâle comme un lieu paisible et internationale pour les puissants et les riches.

L’OSCE comme un outil pour les impérialistes

L’OSCE a travaillé dur pour se donner l’image d’une organisation de sécurité et de paix. Ceci est une tromperie délibérée. L’année de la présidence suisse de l’OSCE est sous le slogan «la création d’une communauté de sécurité pour le bénéfice de tous». Juste un bref coup d’œil à la liste des Etats de l’OSCE révèle ce quest censé être la sécurité et cette paix: les plus grand exportateurs d’armes et bellicistes du monde entier se réunissent à l’OSCE pour parler de la paix et du désarmement. L’OSCE est également engagée dans la soi-disante « lutte contre le terrorisme« . Nous pouvons voir à quoi cette « lutte » ressemble en Afghanistan, en Irak, en Syrie et la coopération militaire avec Israël.
L’OSCE est essentiellement une plate-forme et un instrument des classes dirigeantes concurrentes pour faire valoir leurs propres questions de sécurité et politiques économiques. Etant donné l’équilibre du pouvoir
mondial, il est clair que les représentants des Etats les plus riches et les plus agressifs (USA, Allemagne, France, etc.) ont le plus d’influence.

L’OSCE et le néolibéralisme

La nature de l’OSCE est révélée par exemple à travers leur engagement dans l’agence de sécurité aux frontières Frontex. Avec des systèmes de surveillance, des drônes et un contingent militaire énorme, Frontex a essayé de sceller l’Europe contre la migration indésirable (c’est-à-dire pas rentable) pendant des années. Ainsi, ils acceptent et approuvent la mort de milliers de réfugiés par an, une triste réalité qui est à peine mentionnée.

L’OSCE veut soutenir le « climat pour des investissements » des États participants. Ce faisant, ils plaident depuis pour une politique néolibérale totale dans la logique capitaliste du « climat pour les investissements » qui ne peut être uniquement stimulée par l’affaiblissement des droits du travail, par la réduction des salaires et par la privatisation. Actuellement ce sont principalement les travailleurs de l’Europe périphérique qui sont frappés par les conséquences de cette politique.

Attaquons l’OSCE !

La résistance à l’OSCE connecte la lutte contre le nettoyage local et le refoulement dans la ville de Bâle avec la lutte internationale contre la classe dirigeante et leurs projets impérialistes dont les représentants se réunissent ici une fois de plus. Mais la résistance ne peut pas s’arrêter avec l’OSCE, C’est seulement une partie de la machine à renforcer le statu quo. Afin de gagner la lutte pour un monde meilleur pour tous les peuples, il est nécessaire d’abolir le capitalisme dans sa totalité.

Abolissons le capitalisme – Pour la révolution sociale !

L’appel en anglais

[Partout] Vengeances contre l’Etat et ses milices assassines

Dans la nuit du 20 au 21 novembre 2014 à Genève, le consulat de France, situé rue Imbert-Galloix (derrière le parc des Bastions), a vu sa façade repeinte en rouge.

Vers 2h30 ce jeudi matin, les flics sont alertés pour une attaque sur le consulat de France. En plus de la façade et de la porte repassées à la peinture rouge, les tags « pour Rémi » et « ACAB » sont retrouvés sur les lieux.

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Reformulé de la presse mainstream TDG, 21/11/2014

A Nantes, les locaux du PS ont été intégralement repeint à la peinture rouge dans la nuit de lundi à mardi 18 novembre 2014.

Et ce vendredi 21 novembre dans la matinée, un groupe d’une quarantaine de manifestant-e-s a fait irruption devant la gendarmerie de Sautron (banlieue nantaise) qui a rapidement été recouverte de peintures et de slogans. 5 personnes ont été interpellées.

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Dans la matinée du 21 novembre 2014, les portes d’entrée de l’ambassade de France à Wellington (Nouvelle-Zélande) ont été couvertes de graffitis en réponse à l’assassinat de Rémi.

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Le samedi 15 novembre 2014, une vingtaine de compagnon-ne-s ont bloqué l’entrée de l’Institut Français d’Athènes dans le quartier d’Exarchia et sont intervenus dans la cour et dans les amphis en lisant plusieurs choses au mégaphone, en distribuant des textes, jetant des tracts et en criant des slogans. L’action a commencé à 11h40 et a pris fin une heure plus tard.

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Le 11 novembre 2014, des anarchistes ont symboliquement occupé les bureaux de l’AFP dans le quartier bondé de Kolonaki, dans le centre d’Athènes, pour protester contre le meurtre policier de Rémi Fraisse sur la ZAD du Testet, en France. Les compagnon-ne-s ont distribué des tracts en grec et en français, sur lesquels on peut lire : “De la France jusqu’en Grèce, transformons les foyers de résistance en signal de révolte pour les opprimé.e.s de la terre entière. La solidarité est notre arme“.

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A Londres, un rassemblement s’est tenu le 31 octobre 2014 devant l’ambassade de France suite au meurtre d’Etat sur la ZAD du Testet. L’occasion d’exprimer la rage à coups de peinture.

[Mexique] Lettre d’Amelie et Fallon

Des nouvelles fraîches.

amaf1Aujourd’hui ça fait plus de 10 mois que nous sommes en taule. Au cours des dernières semaines les deux sentences, fédérale et locale, ont été rendues. Le premier novembre le juge Manuel Muñoz Bastida, du huitième tribunal du Reclusorio Sud, a prononcé la sentence de 7 ans et demi de prison sous l’accusation “d’incendie de bâtiment public avec des personnes à l’intérieur”, ça c’est pour les dommages qu’il y a eu sur le “Secrétariat des Communications et des Transports du Mexique”. Les “gens à l’intérieur” ce sont les deux porcs fédéraux en charge de la sécurité du lieu. Ensuite, le 7 novembre, nous avons reçu la seconde sentence sous les accusations de la juridiction locale qui sont “atteinte à la propriété privée aggravé en bande” et “atteinte à la paix publique”. Ces accusations font référence à l’attaque contre le concessionnaire Nissan. Puisque nous avons été arrêté-e-s à l’angle du Secrétariat des Communications et des Transports et du lieu où nous avons brûlé les voitures. La juge Margarita Bastida Negrete du tribunal de la juridiction locale #18 du Reclusorio Orient a prononcé une sentence de deux et sept mois de prison, joignant les deux délits, et de cette façon les atteintes à la propriété privée deviennent des réparations de dommages et on reste avec le délit d’atteinte à la paix publique et la réparation des dommages qui s’élève à 108 000 pesos. Selon la loi, pour toutes les sentences de moins de 5 ans pour les primo-délinquants il y a droit à des aménagements. Dans notre cas, si nous payons l’amende de 43 000 pesos on sera immédiatement libéré-e-s ou bien nous pourrons sortir en payant 10 000 pesos de caution chacun et en pointant chaque mois au tribunal pendant les 2 ans et 7 mois.

Nous sommes en appel dans les deux procès parce que le parquet a fait appel pour la sentence de la juridiction locale et nous avons fait appel pour la sentence fédérale. D’ici 5 mois la justice rendra sa décision. En fait c’est la sentence fédérale qui nous retient en prison. Pour pouvoir sortir, la sentence fédérale doit être inférieure à 5 ans. Ainsi dans les prochains mois nous verrons s’il y a une possibilité de sortir de cet endroit.

On a été informées de la parution d’un article de Philippe Teisceira-Lessard dans le journal québécois “la Presse”, l’un des journaux les plus lus au Québec. Nous sommes énervées par la parution de cette article qui parle de notre affaire, qui cite en partie nos lettres publiques, et aussi que notre avocat a parlé avec le journaliste. Jamais nous n’avons demandé à un média de masse de parler de l’affaire, et nous n’autorisons pas notre avocat à communiquer des informations sur nous à des journalistes. Si nous avons quelque chose à dire nous préférons le faire nous-même. Les médias sont des ennemis au même titre que la police, les outils les plus puissants de contrôle social qui puissent exister jusqu’à maintenant. Ceci étant dit, que ce salopard de Philippe Lessard arrête de harceler nos familles et qu’il se mette bien dans la tête que nous n’avons pas besoin de ses articles pour parler de notre situation.

Ainsi on a toujours cette force dans le cœur, emmerdant la justice et l’État. Nous n’attendons rien de la justice même si nous avons très envie de sortir dans la rue. Force et courage à notre complice Carlos Lopez Marin (au Reclusorio Orient), au compa Luis-Fernando (Reclusorio Sud), à Fernando et Abraham (Reclusorio Nord). Un coucou aussi à Mario Gonzales, qui est aujourd’hui dans la rue et une grosse bise à Felicity, Tripa et à la sorcière.

Feu à la civilisation, guerre à la société.
Jusqu’à la liberté et même au delà !

Amelie
Fallon
Santa Martha

Traduit de l’espagnol de contrainfo par camotazo

[Saint-Denis, 93] Nik la police

Texte diffé à Saint Denis à différentes occasions.

nlpIl y a quelques semaines, un homme meurt dans un affrontement avec les flics, tué par l’explosion d’une grenade offensive lancée par les chtars. Il y a quelques jours, les matons de Fresnes laissent crever un individu qui avait mis le feu à la cellule où il croupissait. Pour des raisons qui ne sont pas les nôtres la première mort, celle de Rémi, provoque un peu de bordel dans la rue quand tant de fois les meurtres des uniformes (flics, militaires, matons, infirmiers psy, etc) passent inaperçus. C’est que cette fois-ci il s’agit d’un « jeune » (quelle importance?) participant à une lutte collective, et pas du premier braqueur, pauvre et/ou révolté venu. C’est pourtant la même boule de rage et de tristesse qui nous étreint, à laquelle il est hors de question de s’habituer, le même monde à abattre.

Il nous crache à la gueule, Cazeneuve, quand il annonce larme à l’œil que le type de grenade qui a tué Rémi ne sera plus utilisé tout en réaffirmant qu’il y a des modes de « contestation » légitimes et que toutes celles et ceux qui décident de traduire leur rage en actes s’exposent à la répression et aux mutilations, voire à la mort. Si le désir est réellement de se débarrasser de la police, et du monde qui en a besoin, les moyens autorisés: le vote, la manifestation non-violente, les pétitions diverses et variées, ne sont d’aucune utilité. Nous n’avons rien à demander à l’État parce que nous ne voulons pas d’états au-dessus de nos têtes, aucune instance supérieure qui décide comment et où on doit vivre, ce qui est « bien » ou « mal ». Dans un moment où il y a un peu plus de grabuge dans la rue qu’à d’autres, on aimerait prendre de l’élan, briser la machine à soumettre et à exploiter. Ne pas se contenter de parler de « violences policières » mais les relier à l’ensemble de ce qui nous pourrit la vie, plutôt que rester sur le morne terrain de la politique et de la revendication en espérant fédérer plus largement. Oser tendre vers l’insurrection au lieu de rogner nos désirs pour les faire rentrer dans les cases existantes.

Si ce qu’on partage pour commencer n’est pas tant la rage d’en finir avec ce monde-là dans sa globalité que de dégager les flics de nos vies, qu’à cela ne tienne, ça fait déjà une bonne amorce, un sacré début. À Saint-Denis, l’objectif du pouvoir est de transformer une ville conflictuelle en paradis pour bourges et investisseurs. Ils comptent d’ici trois-quatre ans installer ici le nouveau siège régional de la police scientifique*, déménager et agrandir le commissariat: la mairie PCF essaye d’obtenir 200 keufs en plus, soit quasiment le double des effectifs actuels…Tout ça sans compter l’euro 2016 qui vient peser dans l’agenda de leurs travaux, l’occasion de faire joujou avec des drônes qui viennent s’ajouter aux dispositifs de contrôle existants… Foutons-leur la misère. Continuant de jour, de nuit, seul-es ou en bonne compagnie, à frapper, affutons nos coups. Que leurs projets s’enlisent, que leur routine macabre s’enraye avec l’essor de notre imagination.

*avenue Jean Moulin. Le bâtiment de la police scientifique serait construit exprès, le commissariat serait dans les murs de l’ancienne antenne de la CPAM, celle qui est squattée par des artistes.

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Si nous haïssons les uniformes, ce n’est pas « seulement » parce qu’ils éborgnent, mutilent, enferment, tuent les pauvres et/ou les révoltés. C’est qu’ils sont les chiens de garde des privilèges des riches, des projets du pouvoir, et se trouveront toujours sur la route des amantEs de la liberté. Si nous refusons le moindre dialogue avec les politicienNEs de tout bord (partis, syndicats, asso-citoyennes) ainsi qu’avec les mange-merde que sont les médias, c’est que nous les reconnaissons comme maillons indispensables du monde qui nous oppresse. Tous veulent canaliser la révolte pour l’étouffer, et récupérer le pouvoir qu’il nous faut détruire si nous voulons avoir une chance d’être libres un jour. Si nous choisissons d’attaquer les chantiers, les structures, voir les principales figures de la domination par tous les moyens que nous jugeons pertinents, c’est que nous savons qu’un abîme sépare notre violence ciblée d’individus en quête de liberté de la terreur exercée par les États pour se maintenir en place. Nous n’avons rien à aménager, négocier, réformer de cette société tissée de rapports de domination dégueulasses. Si nous décidons de le faire sans attendre, c’est que contrairement à ce qu’ont toujours prétendu toutes les crapules religieuses, nous n’avons qu’une seule vie, et que l’idée de la passer entre misère salariée et chantage à la taule nous est proprement insupportable. Ce qui dégoûte le coeur, que la main s’y attaque 

brèves

Piqûre de rappel.

Dans la manif du 13/11 contre les violences policières, à Paris, les lycéen-ne-s et autres « non-encartéEs » désireu-x-ses de choisir leur parcours et d’aller emmerder la manif des keufs ont dû passer à travers le service d’ordre de la FIDL (syndicat lycéen): des gros bras qui ont sorti gazeuses et matraques téléscopiques et ont dû battre en retraite sous les projectiles. Sales mercenaires des syndicats!!!

Petits coups de crocs dans la domination.

Le 4/11, « une pelleteuse et un engin de forage sont partis en fumée sur le chantier de la rue Vandenbranden dans le centre de bruxelles. Un tag a été laissé sur place « A Rémi ». Ils aménagent, on saccage! »

Fin octobre / début novembre, multiplication des guets-appens contre la police notamment à Corbeil-Essonne, Albertville, Montpellier et Blois (….)

Le 30/10 à Lesneven (finistère): un véhicule de la police municipale détruit, un second « fortement endommagé » selon le torchon local. Pour un peu, le feu aurait pu se propager à la mairie qui a vu sa façade arrière « léchée par les flammes ». Dommage!

Le 29/10, occupation éclair des locaux de recrutement de la marine, à Rouen. À Saint-Denis, les militaires du centre de recrutement de l’armée situé en plein centre ville travaillent derrière des vitres en carton depuis une dizaine de jours. Bien fait!

Le 24/10, une mutinerie éclate dans le quartier d’isolement de la prison centrale de Saint-Maur, les premiers « sortis » dégagent les matons et pétent les serrures des autres cellules. L’émeute dure la matinée, le bloc prend cher (caméras défoncées…). Feu aux prisons!

Début novembre, plusieurs lycées sont bloqués à St-Ouen et Saint-Denis, avec des tas de poubelles, dont certains sont mis à feu et commencent à cramer les bahuts. A Saint-Denis, un blocage se transforme en manif sauvage à travers la ville, tentant quelques pillages et défonçant voitures et vitrines de commerces au passage. Un dispositif monstrueux est déployé depuis afin de rétablir l’ordre. Grrr…

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Reçu par mail, 20 nov 2014

[Hambourg, Allemagne] Triple attaque dans le cadre de l’appel à la destroika – Octobre 2014

En signe de notre résistance résolue à la politique de l’UE et de la troïka, nous avons attaqué avec de la peinture et des pierres le bureau du service maritime du Consulat général grec à Hambourg (Hansastraße 21) dans la nuit du 5 au 6 octobre, le club d’affaires d’Hambourg à Elbchausee 47 dans la nuit du 8 au 9 octobre  et le ministère de l’économie, des transports et de l’Innovation de la ville de Hambourg (Alter Steinweg/Wexstrasse) dans la nuit du 11 au 12 octobre.

DESTROIKA localement aujourd’hui, Francfort demain !

Ceci est un avant-goût de la journée X* lorsque le nouveau bâtiment de la Banque centrale européenne (BCE) sera inauguré à Francfort-sur-le-Main. Le programme de crise autoritaire de la Troïka vise à une concentration accélérée du pouvoir, à la privatisationle maniement des ressentiments racistes, etc…, et a déclenché un appauvrissement massif dans les pays déjà touchés. L’Allemagne comme élément moteur prépondérant assure son économie en même temps que les bénéfices et en profite allègrement.

La Grèce est l’exemple frappant des répercussions fatales imposées par la Troïka et la politique d’économie menée par l’Etat grec. De large couches de la population ne peuvent plus se permettre de soins médicaux, et pas quelques-un.e.s qui sont affamé.e.s et sans abri. Le chômage a augmenté de près de 30%, ont du accepter des réductions de salaire de 45%, tandis que les compagnies maritimes et les entreprises portuaires ont enregistré des gains importants, mais sont pratiquement exemptés des impôts de l’Etat.

Les gouvernements vont et viennent, la continuité est assurée par les employés de bureau dans les autorités. Donc, de nombreuses décisions sont prises et mises en œuvre non seulement en politique, mais en particulier dans les autorités, comme le ministère de l’économie. Ils sont acteurs de la crise et pionniers des intérêts économiques et des grands projets qui sont généralement associées à la réévaluation et au refoulement.

L’objectif du club d’affaires, dans lequel se rassemblent les profiteurs des crises et conviennent de nouvelles stratégies pour maximiser les profits, est également de réaliser des intérêts économiques. Notre maire raciste Olaf Scholz aussi s’y montre volontiers pour propager ses polémiques.

Ramenons la crise dans les centres des profiteurs et acteurs !
Hambourg est un de ces centres. Avec 42 000 millionnaires et 18 milliardaires, la ville est
donc en tête en comparaison européenne par rapport au nombre d’habitants.

Nous voyons une occasion de réunir les différentes luttes d’émancipation en Europe avec les manifestations contre la BCE.
Notre peinture et nos pierres sont pour le moment que de simples gouttes et facilement oubliées. Cependant la rage là-derrière existe en de nombreux endroits et se reliera en un ras-de-marée fantastique de résistance.

On vous attend !

PS: Nous soutenons avec cette action, la demande du groupe Lampedusa à Hambourg pour le droit de résidence inconditionnel et collectif à Hambourg !

PPS: Olaf, la campagne électorale a commencé !

Traduit de linksunten via destroika.noblogs.org

NdCNE:

* L’inauguration officielle a été fixée au 18 mars 2015: lire l’appel de destroïka

[Rennes] Soirée de soutien aux personnes incarcérées au Brésil suite aux émeutes contre la coupe du monde – 23 novembre 2014

On organise une soirée en soutien aux personnes incarcérées au Brésil suite aux émeutes contre la coupe du monde, ce dimanche 23 novembre à l’élaboratoire.

Dès 15h, des concerts, suivis d’une bonne bouffe et des courts métrages avec un débat sur les conséquences de la coupe du monde au Brésil et sur les perspectives de lutte actuelles (et notamment avec les JO qui seront en 2016 à Rio de Janeiro).

Deux brésiliens qui ont vécu les mouvements sociaux des dernières années au Brésil seront là. La soirée se finira avec d’autres concerts. Les bénéfices iront à la Croix Noire Anarchiste de Rio qui s’occupe de payer avocats et cautions des personnes emprisonnées dans le cadre de la lutte et de mener des actions en soutien.

Prix d’entrée 1 euro (adhésion journalière élabo) plus prix libre. Venez nombreux, et tôt: une boisson offerte pour ceux qui arrivent avant 16h!!

23novCNA_Rio

Transmis par mail, 20 nov. 2014

[Paris] Quelques vitres étoilées contre les flics et leur société – 18 novembre 2014

acabDans la nuit du 17 au 18 novembre 2014, toutes les vitres du poste de police situé au 10 rue Camille Desmoulins (Paris  XIeme) ont été brisées, ainsi que le pare-brise d’un camion Propreté de Paris.

La haine des flics et de cette société est criée dans la rue ces temps-ci, élargissons nos moyens de s’en prendre à eux de jour comme de nuit, sans besoin d’attendre d’être des masses.

Que la violence change de camp !

Nantes indymedia, 18/11/2014 à 15h34