Archives par étiquette : contre le barrage de Sivens

[Paris] Compte-rendu du procès pour un collage contre les flics à Belleville

Mercredi 21 janvier avait lieu au Tribunal de Grande Instance de Paris, le procès de deux personnes arrêtées lors d’un collage d’affiches pendant le mouvement suite à la mort de Rémi Fraisse. Ils étaient poursuivis pour « provocation directe à la rébellion par la voie d’apposition d’affiches » et de « refus de se soumettre à un prélèvement biologique ».

A 13 heures 30, en plus des deux inculpés, une vingtaine de personnes étaient venues en solidarité pour assister au procès. Elles avaient dû préalablement se prêter aux contrôles de flics, à l’entrée du tribunal puis de la salle d’audience, encore plus poussifs depuis quelques semaines. Au moins deux paires de flics en civil étaient là comme d’habitude dès qu’il s’agit de procès de gens fichés, ainsi qu’un certains nombre de gendarmes pour « assurer la sécurité » du spectacle.

La juge appelle les deux inculpés à la barre une première fois, mais le numéro ne commencera pas tout de suite. La procureur, le midi même, a demandé à des flics de réaliser un PV supplémentaire sur les lieux de l’arrestation pour contrer certains arguments de la défense.
Deux heures et demi plus tard, l’avocate plaide la nullité sur l’illégalité du contrôle d’identité et de la fouille poussée qui a aboutit à la découverte des affiches poursuivies. La procureur conteste le premier argument avec les photos que viennent de prendre les flics. Il n’apparait pas de panneau d’affichage, et le collage ne peut donc être qu’illégal.

La juge ne se prononce pas sur la nullité, mais décide de quand même juger l’affaire.
Elle commence par interroger les prévenus sur leur situation sociale. Le fait qu’ils réussissent à payer un loyer avec leur seul rsa la rend suspicieuse. La précarité est une preuve de plus de culpabilité.

Elle lit ensuite longuement et en détail les différents PVs d’auditions des prévenus qui n’ont aucun intérêt puisque ceux-ci n’ont rien déclaré. Puis, après avoir lu le texte de l’affiche en question, elle les interroge sur le sens général du texte, sur ce que veut dire « nous n’appellerons pas au calme ». Les colleurs ne souhaitent pas s’exprimer sur un texte qui leur paraît suffisamment clair. Quand ils disent qu’ils ne veulent pas débattre dans un tribunal, la juge s’en étonne, chante un refrain sur la démocratie et la possibilité d’exprimer ses idées. Elle parle de « mini paranoïa » de la part des accusés et de l’indépendance des juges. Pour finir, elle rappelle la « personnalité » des prévenus, leur casier judiciaire, sans doute son meilleur argument. Les deux ont déjà été condamnés et ont des peines de sursis de un et de 24 mois. La première pour refus d’adn, le deuxième pour terrorisme « anarcho-autonome ».

Au moment du réquisitoire, la procureur assène aussi le couplet de son indépendance et dit le prouver en décidant de ne pas poursuivre les accusés pour le refus d’adn. Par contre, pour justifier la condamnation pour la « provocation directe à la rébellion », elle dresse un portrait précis des accusés. Comme elle n’a pas pu se faire une idée claire de leur personnalité puisque ceux-ci ne se sont pas prêtés au jeu, elle reprend le profil-type qu’on trouve dans les fiches de renseignement sur la « mouvance anarcho-autonome ». Elle finit par requérir pour la première la révocation de son mois de sursis ou bien 200 jours-amende à 10 € (au choix de la juge) ; et pour le deuxième, la révocation de six mois de sursis (soit de la prison ferme pour les deux).

A son tour, l’avocate souligne l’absurdité des réquisitions par rapport aux faits jugés et même par rapport à la peine maximum de deux mois encourue pour la « provocation directe à la rébellion ». Elle rappelle aussi que la procureur ne pouvait poursuivre les prévenus pour le refus d’adn puisque ces faits font justement partie des rares délits à ne pas rendre obligatoire ce fichage. Elle rappelle le contexte du mouvement suite à la mort de Rémi Fraisse et demande si ce n’est pas plutôt cette mort qui provoque à la rébellion. Enfin, elle défend que les affiches jugées sont celles prises dans un sac lors de la fouille et non celles collées, et qu’elles n’ont donc pu être rendues publiques. Pour toutes ces raisons, elle demande la relaxe.

Pour finir, les accusés rappellent que le mouvement suite à la mort de Rémi Fraisse a réuni des milliers de gens à travers le pays. Des tas de manifestations, actions, assemblées ont eu lieu et des tas de tracts et d’affiches ont été collées ; qu’ils poursuivent aujourd’hui une affiche alors qu’ils nous rabâchent quotidiennement avec la démocratie et la liberté d’expression.

Le délibéré sera donné lundi 16 février 2015.

On continuera de coller.

On continuera d’exprimer nos idées en paroles et en actes.

Vive la rébellion !

L’affiche en question:

FlicsPorcs

 Le 6 novembre dernier à Belleville, deux personnes sont arrêtés pour un collage d’affiche appelant à une manifestation contre la police et le barrage du Testet. Elles passent en procès le 21 janvier prochain.

Suite à la mort de Rémi Fraisse le 25 octobre 2014, tué par la police lors de la lutte contre le barrage de Sivens, des mobilisations ont lieu partout en France.

Dès le début, le pouvoir fait tout pour étouffer et empêcher que ne se propage la révolte. Que ce soit par le biais de sa propagande relayée dans les médias, faite d’omissions volontaires, de manipulations et de mensonges plus ou moins grossiers ou que ce soit par le biais de la répression directe de toute action de solidarité.

À Paris, les premiers rassemblements ou manifestations, qu’ils soient déclarés à la préfecture ou pas, sont interdits et empêchés. À chaque fois, le dispositif policier est imposant, et vise à que rien ne se passe. Contrôles d’identité à la pelle : parce qu’on se rend à une manif, parce qu’on diffuse des tracts, parce qu’on porte un sac à dos… Garde-à-vue parce qu’on a un canif, ou parce qu’on refuse de donner son nom… Arrestations préventives injustifiées pendant presque 6 heures… Intimidations par des flics directement au domicile quelques heures avant une manifestation.
Il ne s’agit pas de s’en offusquer ou de crier au scandale. On sait à quoi on peut s’attendre du pouvoir ; on sait qu’il s’encombre de plus ou moins de précautions en fonction des personnes qu’il réprime et du contexte social.

Le 6 novembre à Paris, dans le quartier de Belleville, quelques personnes entament un collage d’affiches contre la police et appelant à une manifestation le 8 novembre. Arrive alors une camionnette de police de la BST. Deux flics en descendent et se dirigent vers deux colleurs. Ils semblent connaître le sujet de l’affiche et se montrent agressifs. Les deux sont embarqués vers le commissariat. Pendant tout le trajet, les flics les filment avec leur téléphone personnel et s’étonnent de leur refus de dialoguer. Au commissariat du 5ème, les copains se rendent vite compte qu’il ne s’agira pas d’un simple contrôle d’identité. Ils sont placés en garde-à-vue pour « provocation directe à la rébellion », en l’occurrence pour l’affiche. Les auditions s’enchaînent mais les poursuivis n’ont toujours rien à déclarer. Après 24 heures, et une « supplétive » pour « refus de se soumettre à un prélèvement génétique », ils sont envoyés au dépôt, avec le regret des flics de n’avoir pu prolonger la garde-à-vue (la prolongation est limitée théoriquement à des faits passibles d’au moins un an de prison). Après 20 heures, et un nouveau refus de prélèvement, ils finissent par passer devant un substitut du procureur qui leur remet une convocation pour un :

procès le 21 janvier 2015 a 13h30 devant le TGI de paris – 10ème chambre correctionnelle 1.
pour provocation directe a la rébellion
pour refus de prélèvement biologique.

Plus de 40 heures pour un collage d’affiches. Il est clair que l’intention est d’intimider et que la garde-à-vue est utilisée ici comme une punition en soi. Les procureurs font leur petite cuisine juridique et cherchent les articles et les astuces pour prolonger les délais, pour nous fatiguer et nous garder le plus longtemps possible enfermé.

On se laissera pas faire, on lâche pas l’affaire !

[Source : Paris-luttes.info.]

[Partout] manifs sauvages du 22 novembre contre la police

A Lille:

1630735587_B974117919Z.1_20141122194017_000_GTE3GSPD7.1-0Quatre panneaux publicitaires défoncés à coups de masse, un abribus descendu, de multiples tags et affiches collées sauvagement, deux interpellations…

Dès le départ vers 17 h 30 de la manifestation de la place du Théâtre, un groupe d’une soixantaine de personnes, cagoulées et masquées, a laissé deviner des intentions vite confirmées rue de Paris par le bris d’un premier des panneau publicitaire. Les forces de l’ordre suivant le cortège en civil se refusaient à intervenir au vu de l’endroit très fréquenté en ce samedi soir.

Les manifestants aux cris de « On n’oublie pas, on pense à toi ; l’État tue, la lutte continue » ont poursuivi leur parcours en taggant au passage la façade de l’Hermitage Gantois de « RIP REM » (rest in peace Rémi), de nombreux autres magasins et établissements. Alors que le cortège semblait cheminer vers le siège du PS, rue Lydéric, il a finalement pris la rue de Valmy, s’est dirigé place Philippe-Lebon (nouvelles dégradations) et a dévié rue de Fleurus. L’arrivée massive des forces de l’ordre rue de Gantois a disloqué la manifestation. Deux personnes ont été interpellées, loin des rues de l’hyper-centre, bondées de promeneurs et de touristes en ce début de soirée.

La voix du nord, 22/11/2014 à 19h40

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A Paris / Montreuil:

[Suite d’un pique-nique qui s’est tenu tout l’après-midi]

En début de soirée, peu après 18h, les quelques centaines de personnes qui étaient encore sur la place de la Réunion sont parties tranquillement en manif sauvage, en direction de la rue d’Avron, direction Montreuil.

Derrière une grande banderole « Urgence : la police assassine« , les habituels slogans anti-flics de ces dernières semaines de manifs sont repris en chœur : « Flics, porcs, assassins« , « 1ère, 2e, 3e générations, nous sommes tou-te-s ennemi-e-s de la police« , « Mais que fait la police ? Ça crève les yeux« , « Police partout, justice complice« , « Tout le monde déteste la police« , « L’État opprime, la police assassine« , « À bas l’État, les flics et les patrons/fachos« , etc…

Là aussi, comme pour le pique-nique de l’après-midi, pas un flic à l’horizon ! Joie et bonne humeur assurées !

Un peu avant la porte de Montreuil, côté Paris, une voiture de flics passe par inadvertance, et se prend quelques canettes. Pareil quelques minutes plus tard, quand au-dessus du périph’ on se fait doubler par un camion de CRS, qui se mange aussi quelques projectiles.

La manif continue côté Montreuil sur la rue de Paris, quelques tags sont faits sur les murs, des caméras de vidéosurveillance sont recouvertes de peinture, et alors que le 23 octobre dernier les flics avaient bloqué la manif faisant suite à l’expulsion du squat du Transfo, cette fois on n’aura pas eu à croiser leurs sales gueules qui-ne-font-que-leur-travail.

Publié sur paris-luttes.info, 23 nov 2014

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A Lyon:

Dans la nuit de samedi à dimanche 23 novembre, les poste de police municipale des 3ème et 8ème arrondissements, situé rue Vendôme, s’est fait pourrir sa façade accolé d’un message court et efficace: « assassins ».

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A Besançon:

Près de 100 personnes partent en manif à travers le centre-ville, où retentit des slogans comme « Tout le monde déteste la police », « flics porcs assassins » accompagnées d’un RG à vélo qui nous suit sur les côtés. Le cortège se dirige en direction de la préf’, puis du local PS. Rien à signaler, mis à part qu’on y trouve bien plus de flics mobilisés (casques et boucliers) qu’au centre-ville, où l’on était noyé dans la masse de passants / consommateurs d’un samedi après-midi. 

1En arrivant au commissariat central de la gare d’eau, une rangée de bleus casqués protège l’entrée « privée » du parking interne, sur lequel se trouve plusieurs véhicules personnels de flics et d’autres sérigraphié « police ». Mais le cortège poursuit sa route jusqu’à l’entrée « publique » de ce lieu d’oppression. Très vite, du liquide de couleur rouge est jeté sur les murs et le sol du comico; les bleus s’énervent et rappliquent pour protéger l’entrée. Un mannequin de flic est incendié et crâment pendant plusieurs minutes sous le regard des keufs. La BAC profite de la situation de dispersion confuse pour interpeller un manifestant accusé d’avoir lancé une pierre sur les policiers (dont malheureusement aucun n’a été touché). Etant mineur, il est ressorti en fin de journée avec une convocation devant un juge pour enfants.

A suivre.

Transmis par mail, 23/11/2014

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Nantes et Toulouse:

Les manifs dans ces deux villes étaient interdites par la préfecture, avec un centre-ville militarisé (entre 300 à 400 flics quadrillaient Toulouse); la peur gagne les riches tenanciers du centre-ville, qui sont contraints de barricader. En plus de la militarisation croissante de l’espace urbain lors des journées de manifs contre la police, les manifestants les plus déterminés ont du faire face aux citoyens et garants de la paix sociale, reconnaissables avec un bandeau de tissu blanc (sous l’appellation « blanc bloc », qui ont tenté de venir en aide aux flics par leurs interventions pacifistes. Des affrontements ont duré une bonne partie de l’après-midi (selon les préfectures respectives, deux flics et un journafleux de radio-canada ont été blessés à Toulouse, un bleu par un pavé à Nantes).

Dans le quartier de Saint-Cyprien à Toulouse, au moins 4 agences bancaires, du mobilier urbain (abribus, panneaux publicitaires) et la vitrine d’une agence bancaire ont été dégradés, ainsi que plusieurs façades taguées.

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A Nantes peu après 17H00, des groupes masqués ont causé quelques dégâts dans les rues avoisinantes: des poubelles brûlées, une vitrine d’agence bancaire brisée.

à proximité de la prison de Nantes

à proximité de l’ancienne prison de Nantes

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les dissociateurs collabos des flics du "blanc bloc"

les dissociateurs collabos des flics du « blanc bloc »

A la fin de la journée, il y aurait eu 16 interpellations à Toulouse et 14 à Nantes d’après la presse policière.

[Partout] Vengeances contre l’Etat et ses milices assassines

Dans la nuit du 20 au 21 novembre 2014 à Genève, le consulat de France, situé rue Imbert-Galloix (derrière le parc des Bastions), a vu sa façade repeinte en rouge.

Vers 2h30 ce jeudi matin, les flics sont alertés pour une attaque sur le consulat de France. En plus de la façade et de la porte repassées à la peinture rouge, les tags « pour Rémi » et « ACAB » sont retrouvés sur les lieux.

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Reformulé de la presse mainstream TDG, 21/11/2014

A Nantes, les locaux du PS ont été intégralement repeint à la peinture rouge dans la nuit de lundi à mardi 18 novembre 2014.

Et ce vendredi 21 novembre dans la matinée, un groupe d’une quarantaine de manifestant-e-s a fait irruption devant la gendarmerie de Sautron (banlieue nantaise) qui a rapidement été recouverte de peintures et de slogans. 5 personnes ont été interpellées.

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Dans la matinée du 21 novembre 2014, les portes d’entrée de l’ambassade de France à Wellington (Nouvelle-Zélande) ont été couvertes de graffitis en réponse à l’assassinat de Rémi.

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Le samedi 15 novembre 2014, une vingtaine de compagnon-ne-s ont bloqué l’entrée de l’Institut Français d’Athènes dans le quartier d’Exarchia et sont intervenus dans la cour et dans les amphis en lisant plusieurs choses au mégaphone, en distribuant des textes, jetant des tracts et en criant des slogans. L’action a commencé à 11h40 et a pris fin une heure plus tard.

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Le 11 novembre 2014, des anarchistes ont symboliquement occupé les bureaux de l’AFP dans le quartier bondé de Kolonaki, dans le centre d’Athènes, pour protester contre le meurtre policier de Rémi Fraisse sur la ZAD du Testet, en France. Les compagnon-ne-s ont distribué des tracts en grec et en français, sur lesquels on peut lire : “De la France jusqu’en Grèce, transformons les foyers de résistance en signal de révolte pour les opprimé.e.s de la terre entière. La solidarité est notre arme“.

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A Londres, un rassemblement s’est tenu le 31 octobre 2014 devant l’ambassade de France suite au meurtre d’Etat sur la ZAD du Testet. L’occasion d’exprimer la rage à coups de peinture.

[Toulouse] Soirée de soutien aux inculpés des manifs émeutières des 1er et 8 novembre

L'affiche en PDF

L’affiche en PDF

Reçu par mail, 12 nov 2014

Suite à la manif du 8 novembre, deux manifestants ont été condamnés à une peine de prison ferme en comparution immédiate: l’un à 4 mois ferme pour « violences sur personne dépositaire de l’autorité publique » avec mandat de dépôt, l’autre à 3 mois de prison ferme, sans mandat de dépôt. Deux autres personnes ont été condamnées à 3 mois de prison avec sursis.

Deux jours après la manif du 1er novembre dernier, le tribunal correctionnel a décidé de maintenir un manifestant en prison jusqu’à la date du procès, reporté au 15 décembre prochain, étant donné la longue liste des faits qui lui sont reprochés et qu’il a admis devant les enquêteurs : jets des pavés et de parpaings en plusieurs lieux du centre de Toulouse, dégradations de deux agences bancaires.

Deux autres étaient accusés d’avoir jeté des pierres aux policiers, ce qu’ils ont nié. Ils sont ressortis libres du tribunal après avoir été condamné à des peines de un à deux mois de prison ferme (6 mois dont 4 avec sursis et 4 mois dont 3 mois avec sursis et mise à l’épreuve de deux ans). Un autre manifestant a été condamné à 4 mois ferme pour « violences et rébellion sur les policiers » tandis qu’un autre a été condamné à 6 mois de prison dont deux mois revoqués d’une précédente condamnation. Le tribunal n’a pas prononcé son maintien en détention.

Un bilan de l’émeute du 1er novembre:

Cette manif a « entraîné la destruction d’un certain nombre de mobiliers urbains de la société JCDecaux (10 abribus, 7 panneaux publicitaires, 10 sanisettes). Selon la mairie de Toulouse, plus de 200 tags ont également dû être effacés par les services« .

Tiré de la presse via les brèves du désordre

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Thomas, emprisonné en préventive jusqu’au 15 décembre, date de son procès, nous fait connaître son adresse à la prison de Seysses. Dans le noir de cet enfer, une lettre de soutien, un chèque, c’est une fenêtre qui s’ouvre. On rappelle que les courriers sont lus par l’administration pénitenciaire ; donc si vous voulez que ça arrive à bon port, pas de discours trop polémique.

Centre pénitenciaire de Toulouse-Seysses rue Danielle Casanova – BP 85 31603 MURET SEYSSES Thomas Rosères – N° Écrou : 27107

[Marseille] Manifs sauvages contre l’existant

A Marseille aussi ça bouge !

Après une première déambulation sauvage, déterminée et ponctuée de quelques tags le 31 octobre, on s’est retrouvéE à 200 le vendredi 7 novembre pour remettre ça.

De nombreux tags du genre « insurrection », « appel à la révolte », Rémi on n’oublie pas » ou « la ZAD sera votre Vietnam » ont fleuri tout au long du cortège, une sucette de pub a volé en éclat, les flics présent en masse se sont copieusement fait insultés et se sont mangés des pétards, une effigie de policier a ensuite été pendu à une caméra de vidéosurveillance pour flamber juste sous celle-ci et la rendre inutilisable. Les petites merdes de la bac ont profité du spectacle pour charger la foule. Il n’y a apparemment pas eu d’interpellation mais beaucoup de gens ont mangé des coups.

Faisons en sorte que ce mouvement ne s’arrête jamais, continuons à combattre l’État et toutes les oppressions.

Reçu par mail, 11 novembre 2014

[Seine-Saint-Denis] Du blocage à l’incendie de bahuts contre la police et le monde qui en a besoin

Après deux jours de blocages de lycées (incendiaires pour certains) sur Paris et sa banlieue jeudi 6 et vendredi 7 novembre initiés suite à la mort d’un opposant au barrage du Testet et les « violences policières » (mais aussi contre l’expulsion d’un lycéen sans-papiers d’origine mauritanienne, Yero), les blocages et manifs reprennent ce lundi 10 novembre, mais particulièrement en Seine-Saint-Denis.

Au moins six établissements ont été bloqués et certains l’ont été par le feu, selon la direction académique: Cachin et Blanqui à Saint-Ouen, Paul-Eluard (déjà bloqué jeudi), Suger (déjà bloqué vendredi), Bartholdi et l’ENNA à Saint-Denis. Plusieurs poubelles ont été enflammées devant l’entrée du lycée Suger. Le feu a noirci la façade et endommagé les grilles et les fenêtres.

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Lycée Blanqui à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), lundi 10 novembre 2014.

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Lycée Suger à Saint-Denis, lundi 10 novembre 2014.

Un feu a également été signalé devant le lycée Cachin, à Saint-Ouen, mais les pompiers n’ont pas tardé à intervenir pour arrêter la propagation des flammes. La direction a toutefois décidé d’évacuer l’établissement et de le fermer jusqu’à mercredi matin.

Environ 150 jeunes venus de plusieurs lycées ont convergé vers 10 heures vers le centre-ville de Saint-Denis pour rejoindre le centre commercial Basilique. Sur leur passage, des voitures ont été défoncées. Arrivés sur place, ils ont tenté de pénétrer, en vain, dans le magasin Carrefour, dont le rideau de fer avait été baissé préventivement, avec des CRS à l’entrée. Ils s’en sont pris ensuite à un magasin Go Sport. Plusieurs vitrines de commerces ont été pétées et quelques expropriations de marchandises auraient eu lieu.

ccLa station de métro Basilique de Saint-Denis a dû être fermée entre 11h30 et 12h15, tandis que la N1 a dû être coupée. Le trafic du tramway a aussi été interrompu. 200 policiers et gendarmes mobiles ont été déployés. 

Reformulé de leur presse, 10/11/2014

[Toulouse] En marge de la nasse policière…

Ce samedi 8 novembre 2014, plusieurs manifs étaient organisées à Rennes, Toulouse, NDDL, Lille et Paris pour protester contre « les violences policières » et demander « le désarmement de la police » (sic!) suite à la mort de Rémi Fraisse. A Rennes, le cortège était déterminé et a repoussé les flics à plusieurs reprises (qui étaient plus nombreux que les manifestants). A Toulouse, les flics en nombre ont gazé à nombreuses reprises les manifestants, les encerclant dans des nasses tout au long de l’après-midi. C’est à la nuit tombée que les choses sont devenues intéressantes. Plutôt que d’aller à l’affrontement directe avec les bleus en nombre et surarmés sur les allées Jean-Jaurès, des petits groupes masqués sont partis en déambulation sauvage à travers la ville vers 18h: un véhicule de la municipale a été sérieusement dégradé après des caillassages; une barricade avec des barrières de chantier et des plots est érigé à travers la chaussée à Esquirol, puis plus loin les guichets automatiques ainsi que la vitrine du Crédit Mutuel (qui avait déja été attaquée samedi 1er/11) sont de nouveau brisés; un distributeur de billets du Crédit Agricole et des panneaux publicitaires ‘JC Decaux’ sont détruits aux Carmes; les vitres et le distributeur d’une agence bancaire CIC sont détruits. Quelques affrontements sporadiques avec les flics ont eu lieu: une très rapide confrontation place du Salin, aux abords du palais de justice, puis des jets de pavés sur des gendarmes mobiles devant le marché des Carmes…

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Dans l’après-midi de dimanche 9/11, le parquet a décidé de prolonger la garde à vue de neuf personnes (sur les 17 gardés-à-vue de samedi soir), accusées notamment de violences envers les forces de l’ordre.

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toulouseUne semaine après la manifestation du 1er novembre, qui avait déjà fini en affrontements avec la police, une manifestation nationale contre les violences policières a été convoquée dans la ville de Toulouse, la grande ville la plus proche de la ZAD du Testet, où est mort Rémi Fraisse dans la nuit du 25 au 26 octobre au cours d’affrontements.

Ce 8 novembre, la Préfecture a décidé d’interdire la manifestation, et les organisations et partis écologistes et de gauche ont appelé à ne pas venir. Malgré cela, nous étions plus d’un millier à nous rassembler sur la place Jean Jaurès, complètement encerclé-e-s par des centaines de flics. Le NPA a fini par négocier un nouveau « parcours » de quelques centaines de mètres sur les allées Jean Jaurès. Malgré les huées de la foule, tout le monde finit par suivre, pour voir s’il sera possible de sortir du piège policier. Très peu de temps après, la police bloque entièrement la route et toutes les issues, nous sommes enfermé-e-s sur ces allées. Les clowns clownisent, les pacifistes s’indignent, d’autres personnes se masquent, le NPA essaye de négocier sa sortie. Tout reste calme pendant un moment, puis les flics commencent à inonder la place de gaz lacrymogènes. Tout le monde court et les premières pierres volent, un semblant de barricade est élevée. L’échange de gaz et de pierres dure une vingtaine de minutes, et la manifestation est plus ou moins coupée en deux, la moitié reste prisonnière du piège et les gaz continuent de tomber. Quelques molotov volent, une voiture prend feu (apparemment à cause d’une grenade lacrymogène). On commence à se demander comment on va sortir de là.

Après un moment, ce qui reste de la manifestation est de nouveau coupé en deux. L’une des deux moitiés est repoussée dans les rues autour de la place Belfort à grands renforts de lacrymogènes, tout le monde court sans ses yeux et sans respirer. Une fois sorti-e-s du nuage de gaz, cette partie du cortège (essentiellement composée de pacifistes criant “Paix, Respect, Amour”) se disperse.
L’autre moitié, beaucoup plus masquée, se retrouve du côté de Jeanne d’Arc et finit par redescendre dans les rues en direction d’Esquirol et du Palais de Justice, levant des barricades au passage et détruisant les banques, en prenant la police de court. Malgré le piège policier, les rues du centre-ville ont fini par être atteintes par les manifestants. Tenir face à la présence policière a permis de pouvoir sortir de la souricière et de mener la manifestation ailleurs. Après quelques petites échauffourées, les gens se dispersent là encore.

Finalement, une vingtaine d’arrestations, et 17 personnes sont encore en garde-à-vue le lendemain. 9 personnes passent en comparution immédiate ce lundi 10 novembre.
La manifestation s’est relativement bien tenue malgré les mauvaises conditions, et toutes les pratiques ont relativement bien coexisté, sans trop de dissociations (excepté le NPA, mais passons). Un rassemblement a ensuite eu lieu devant le commissariat pour faire libérer les personnes arrêtées.
Une nouvelle grande manifestation contre les violences policières est prévue pour le 22 novembre à Toulouse. Il est important de parvenir a conserver un niveau de conflit assez élevé dans les manifestations, dans la rue, pour que les pratiques offensives soient vécues et pratiquées ensemble, et éviter de retomber dans les classiques divisions entre “bons” et “mauvais” manifestants. Ici, tout le monde manifestait ensemble. Plus ou moins offensivement, mais ensemble et de façon autonome. Et c’est cela qu’il nous faut mener de l’avant. Afin d’éviter de retomber dans la classique séparation qui portera les gens les plus “calmes” vers la récupération par les partis et organisations d’extrême-gauche classique, et les gens les moins “calmes” vers des pratiques plus spécialisées et plus secrètes d’action directe. Tout cela est tenu ensemble par ces manifestations, par cette capacité à conserver de la force de façon publique. Si nous devons un jour nous diviser, ce sera à nous de le choisir, en toute connaissance de cause.

Il ne s’agit plus de barrage. Il s’agit de nos vies entières.

Lutter contre le capitalisme et ses grands projets, c’est lutter dans la rue, dans la tête, dans le cœur, de nuit comme de jour, contre toutes les formes de domination et d’exploitation, à chacun selon ses moyens.

Solidarité avec les arrêté-e-s !

Muerte al estado, y viva la anarquía.

Un autre compte-rendu de cette manifestation sur IAATA

Publié sur contrainfo

[Bruxelles] Sabotage solidaire avec la lutte dans le Testet

Bxl : Incendie solidaire avec le Testet

Dans la nuit du 4 au 5 novembre, une pelleteuse et un engin de forage sont partis en fumée sur le chantier de la rue Vandenbranden dans le centre de Bruxelles.
Un tag a été laissé sur place « A Rémi ».

Ils aménagent, on saccage !

bxl.indymedia.org, 07/112014