Archives de catégorie : Contre le cirque électoral et la délégation

[Grenoble/Besançon/Lille] Attaques nocturnes en marge des manifs contre la loi « travail »

Voici une petite chronologie d’attaques qui ont eu lieu ces derniers jours, en dehors des manifs, qu’elles soient classiques (c’est-à-dire encadrées par les syndicats) et/ou sauvages (bien que non déclarées et spontanées, elles sont souvent gangrénées par des citoyens de la ‘Nuit Debout’ puisqu’elles partent de leurs rassemblements, comme cela a été le cas à Paris à de nombreuses reprises et à Lyon dans la soirée du 20 au 21 avril). Toutefois, on a pu voir à Brest un cortège nocturne très bien organisé contre les moyens de contrôle et de surveillance du début à la fin, qui a terminé la manif sauvage par l’attaque de plusieurs banques du centre-ville et des dizaines de milliers d’euros de dégâts.

L’avantage du fait d’agir en marge de ces manifs est à la fois de se protéger des poukaves citoyennes et politiciennes (et plus globalement de la répression policière), de frapper là où les flics ne nous attendent pas (on pourra lire le texte « Du centre à la périphérie »), de multiplier le désordre un peu partout, mais aussi de contribuer à la révolte en cours.

Lire un inventaire des fossoyeurs de la révolte en cours rédigé sur non-fides : Le millésime 2016 des amoureux de l’Ordre et de la dissociation de gauche est arrivé !

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Lille: attaque symbolique contre deux locaux du ps

Hier soir, alors que hollande vomissait son discours à la télé, le local du ps de Lille, ainsi que la permanence parlementaire de bernard roman, élu du ps, ont été peinturlurés et taggés en soutien à la lutte contre la loi « travaille ».
Par cet acte, nous attaquons le parti socialiste dans son entièreté, que ça soit sa majorité ou son aile gauche représentée en partie par aubry. Le ps comme tous les politicards ne sont que les gestionnaires de notre misère. Qu’ils dégagent tous !

Continuons le début !

[Publié sur indymedia lille, 15 avril 2016]

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Besançon : « des tags et des oeufs »

On a eu vent que l’armée (de l’air) s’expose ces jours-ci au centre commercial de Chateaufarine de Besançon, à travers une exposition intitulée « Des ailes et des hommes » : les bouchers en uniforme font des démonstrations de leurs joujous qui massacrent aux quatre coins du monde pour leur nation, leur économie, leurs frontières… Cette institution d’assassins en kaki soigne à la fois son image auprès du jeune public et des petits soldats de la consommation, mais cherche aussi et surtout à grossir ses rangs pour terroriser et massacrer les populations et les rebelles, ici comme partout.
De fait, cela nous a motivés à agir. Dans la nuit du 17 au 18 avril, le centre de recrutement de la rue Bersot a été bombardé d’oeufs de peinture rouge. Un tag (« Assassins ») a recouvert le panneau d’accueil du CIRFA. Sur un mur en face et sur l’église d’à côté ont été tagués « A bas l’armée » et « Qu’ils soient de Dieu ou de l’Etat… A bas tous les soldats ! (A) ».

Refusons leur mise au pas ! attaquons l’armée !

[Publié sur indymedia lille, 19/04/2016]

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Lille: Profanation du nouveau tribunal administratif

Alors qu’un certain urvoas, nouveau ministre de la justice, vient inaugurer aujourd’hui (18/04, NdCNE] le nouveau tribunal administratif, nous sommes venu le profaner en l’aspergeant d’huile de vidange et en le taggeant.
Plusieurs dizaines de personnes ces derniers jours se sont fait tabassées, mutilées, blessées par la police et d’autres condamnées, enfermées par la justice pour s’être opposées concrectement à la loi travail et au monde qui l’a engendrée. Par cette action, nous les soutenons, quelques soient les moyens qu’elles ont utilisés pour s’être défendues contre l’état. Nous continuerons d’attaquer tous les lieux de pouvoir tant que la répression sévira et que cette loi travail ne sera pas abrogée.

Big bisou !

|Publié sur indymedia lille, 19/04/2016]

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Grenoble : Macdo voit rouge !

photo-le-dl-1461052608-300x225Au cours de la nuit de lundi à mardi [du 18 au 19 avril 2016, NdCNE], la devanture du restaurant Mc Donald’s située rue Félix-Poulat, dans le centre-ville de Grenoble, a été entièrement aspergée de peinture rouge.

Des faits vraisemblablement commis à l’aide d’extincteurs remplis de peinture. […]

[Via Attaque]

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Besançon: attaque de la Chambre du Commerce et de l’Industrie

Alors que je flânais dans le secteur du lycée Jules Haag en ce joli mercredi après-midi ensoleillé, des tâches de plusieurs couleurs sur la façade du gigantesque édifice ont attiré mon attention.

Et quelle agréable surprise de s’apercevoir que celles-ci n’étaient que la face visible de l’iceberg!

En plus de la dizaine de tâches de peinture visible à plusieurs mètres de haut sur la façade toute blanche de la CCI, certaines vitres ont été fissurées par des jets de projectiles. Sur un mur de l’immense édifice, un graffiti disait : « Sur les cendres du vieux monde naîtra la liberté – Allumons le feu ! (A) ».

C’est plaisant de voir que certains passent leur nuit debout en restant loin des discours citoyennistes et pacifistes, qui se tiennent depuis plusieurs semaines en compagnie des journaflics et des politiciens. […]

[Publié sur indymedia nantes, 21/04/2016]

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Lille: début de vengeance sur un commissariat

versoAujourd’hui [20/04/2016, NdCNE], une nouvelle mobilisation contre la loi El Khomri a eu lieu à Lille. Suite à cette manifestation, un petit cortège, voulant aller se réunir pour l’ag de lutte à l’insoumise, s’est fait chargée par la BAC. Plusieurs personnes ont réussi à se réfugier dans les locaux de la CNT qui se trouvent à proximité. C’est alors qu’une centaine de keufs a bloqué l’entrée du quartier moulins, puis est rentré en fracturant la porte de la CNT, saccageant l’intérieur, et a arrêté deux personnes arbitrairement, en n’oubliant pas de gazer les gens du quartier.

Nous prenons acte et esquissons un début de réponse à la répression que nous subissons et à la violence de la police. La façade d’un commissariat de lille a été redécorée avec de l’huile usagé et quelques messages explicites ont été inscrits.

Soutien aux inculpés !

PS : et au fait, on n’aime toujours pas la police.

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[Publié sur indymedia lille, 21/04/2016]

[Paris] Discussion « Ni loi, ni travail – Où on en est ? Où veut-on aller ? » mardi 3 mai 2016 à ‘La Discordia’

Ni loi, ni travail – Où on en est ? Où veut-on aller ?

Mardi 3 mai 2016 – 19h.

Depuis quelques temps, ce début de mouvement social n’arrête pas de commencer. Des manifestations, trop souvent bridées par les syndicats ou chapeautées par des avant-gardes militaros. Quelques occupations de fac où la confusion règne (et même la ségrégation sur des bases de « races sociales », sic!). La foire citoyenne et confusionniste de la Nuit debout, avec sa cohorte d’indignation et de chauvinisme qui sent le rance des extrêmes droites et gauches.

En gros, tout est en œuvre pour tuer dans l’œuf les poussées de révolte qui pourraient se développer au sein de l’opposition à la « Loi travail ». Une énième reforme d’un Code de l’esclavage, dont nous nous foutons avec un certain érotisme printanier. Parce que ce qu’on voudrait, c’est le dépassement des revendications de misère, pour aller vers une critique révolutionnaire – et dans les actes – de l’oppression du travail, de l’État et de cette société.

Nous voudrions discuter avec d’autres des possibles issues que ce « mouvement » pourrait prendre – ou pas. Nous voudrions nous rencontrer pour échanger des informations, des analyses, des perspectives.

Parce que, mouvement ou pas mouvement, certaines questions perdurent : qu’est ce qu’on veut atteindre, en tant que révolutionnaires ? Avec quels moyens ? Qu’est ce qu’on veut faire ? Qu’est ce qu’on peut faire ? Avec qui ? Qui sont les faux amis qui sont déjà en train de faire naître leur « force » politique à l’extrême gauche ou dans les milieux dits « anti-autoritaires », ou leurs carrières sur nos têtes ?

Des questionnements toujours valables, qui nécessitent une compréhension de la situation sociale dans laquelle les révolutionnaires vivent et agissent, afin de ne pas être coupés du monde, ni d’être toujours à la traîne.

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ladiscordia.noblogs.org

[Allemagne] Les belles brèves de février/mars 2016 [Mise-à-jour]

[Les attaques de ce mois de février visent en bonne partie celles et ceux qui prônent un renforcement des frontières, qui appellent à agresser les migrants et demandent aux flics d’être plus « efficaces » dans leur travail de rafle et d’expulsion, etc… La majorité des actions directes sont revendiquées en solidarité avec les migrants, mais aussi contre la répression visant les espaces de luttes et auto-gérés à Berlin comme la Rigaer 94, le Friedel 54… Les chronologies de brèves des mois précédents ici, , là aussi et encore là]

Berlin, 3 mars 2016: Au cours de la nuit, le ‘A-Space’ du groupe immobilier ‘Ziegert’ de la Kremmener Strasse am Mauerpark s’est fait attaquer à coups de pierres et de peinture. Le ‘A-space’ sert de salle d’exposition à un nouveau projet d’immeuble de logements récemment construit, qui participe à l’embourgeoisement du quartier de Prenzlauerbe. Dans un communiqué, le(s) auteur(s) addresse(nt) leur solidarité au Rigaer94 et autres ‘Hausprojekt’ menacés d’expulsion. Peu avant 4h du matin dans le quartier ‘Alt-Treptow’, un véhicule utilitaire de ‘Stromnetz Berlin’ [« Réseau d’électricité de Berlin » a été incendié Lohmühlenstraße. L’attaque incendiaire n’a pas été revendiquée et les flics du land mènent l’enquête.

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Berlin, 1er mars 2016 : au petit matin dans la Rigaer Straße à ‘Friedrichain’, une voiture de l’entreprise de travail ‘Aktuell Personal-Service’ a été incendiée. En raison de la forte chaleur et des hautes flammes qui se sont dégagées de l’habitacle, deux autres voitures garées à proximité ont été endommagées. Les flics ne sont pas sûrs des raisons de l’incendie mais ils ont en mémoire le récent appel des autonomes à causer des millions d’euros de dégâts à chaque (tentative d’) expulsion de lieux de vie autogérés.

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Berlin, 29 février 2016 : dans la nuit de lundi à mardi, l’agence du ‘Jobcenter’ située ‘Müllerstraße’ à Mitte a été badigeonnée de peinture. Trois grosses tâches étaient visibles sur le bâtiment de l’agence des esclavagistes. Les flics ont annoncé qu’ils menaient l’enquête.

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Berlin, 26 février 2016 : le bâtiment des services de « anti-terrorisme » du bureau fédéral de la police criminelle (BKA), situé dans le quartier de ‘Treptow’, a été attaqué. L’attaque a été revendiquée en solidarité avec le Rigaer94 et les autres projets d’occupation de maison menacés.

« C’est le soir dans la ville …

Alors que dans les dernières semaines des centaines de flics assiégeaient [le bâtiment occupé de la] Rigaer Strasse, harcelaient les gens et faisaient irruption dans les maisons et les espaces collectifs, les bureaucrates responsables se sont réunis dans le quartier ‘Mitte’ à Berlin aux côtés de représentants de l’industrie de l’armement, de délégués de divers tortionnaires de différents pays et des acteurs politiques de l’ensemble de l’espace européen pour discuter de la façon dont de telles coups répressifs ainsi que d’autres puissent générer encore plus de profits.

Comme petit geste de solidarité envers les personnes visées par ces rouages et pour exprimer notre haine brûlante des responsables, nous avons attaqué dans la nuit du 26/02/16 le centre de l’anti-terrorisme du Bureau fédéral de la police criminelle (BKA) avec du feu et de la peinture.

Comme à leur habitude mensongère, les flics ont parlé de 5 cocktails molotov, dont un seul s’est allumé et bien sûr la presse lèche-botte a repris avec joie cette version des faits.

Nous avons jeté 7 bouteilles remplis d’essence et de gasoil, toutes ont touché leur cible et ont causé un feu de joie sur les murs et une porte du bâtiment. Nous avons également complété notre art avec un peu de peinture sur le bâtiment et quelques ‘Krähenfüßen’ [clous tordus crève-pneus, NdT] pour les porcs à notre poursuite. Dommage que le béton ne brûle pas … malgré tout, ce feu a été une petite lueur dans une habituelle nuit noire.

Solidarité avec Friedel54, Rigaer94, M99 et tous les projets [de maisons occupées] menacés d’expulsion!« 

Tout le monde déteste la police !

[Traduction reçue de l’anglais et revue à partir du communiqué en allemand]

170209Stuttgart, 26 et 27 février 2016 : dans les premières heures du vendredi 26/02, le château du comte Albrecht Graf Von Brandenstein-Zeppelin– situé à 88441 Mittelbiberach – a été attaqué. Localisé à l’adresse Schloßstr. 11, cette demeure abrite également le siège de „European Family Foundation e.V.“, qui est sous sa direction. Cette institution se vante publiquement de financer le voyage en bus pour l’organisation de la « manif pour tous » à Stuttgart [une fois n’est pas coutume, on partage cette article sur « la manif pour tous » en Allemagne, qui tente de s’implanter dans le Bade-Würtemberg, land de Stuttgart, historiquement conservateur. Bien que son implantation n’est en rien comparable avec celle en France, il est intéressant de remarquer la réponse apportée contre tout ce qui leur permet d’exister, ce qui ne s’est pas passé en France. On y voit aussi les liens indéniable entre l’AfD et leur eurodéputée Beatrix VonStorch (dont ses biens sont régulièrement visés, cf ci-dessous).] Un communiqué explique les raisons de cette attaque qui a eu lieu quelques heures avant la tenue de la mobilisation réactionnaire et homophobe à Stuttgart. Le lendemain de cette action, la manif des homophobes a été fortement perturbée : des contre-manifestants ont tenté de bloquer la marche et ont été sévèrement réprimés par les flics, qui ont fait usage de leurs matraques et de gaz lacrymogène. 15 personnes et trois flics ont été blessées : un flic s’est fait briser plusieurs doigts. Trois bus de la société de transports ‘Bayer-Reisen’ financée par la „European Family Foundation e.V.“ se sont faits péter vitres et pare-brise à coups de pierres. Malheureusement, deux personnes suspectées de l’attaque ont été arrêtées.

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Perleberg (Brandebourg), 26 février 2016 : les vitres d’un bureau de l’AfD ont été taguées à Prignitz. Deux mots de trois grosses lettres « FCK NZS » ont été inscrites, ce qui signifie « Fuck Nazis » (les journaflics cherchent toujours la signification).

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Cölbe (Hesse), 25 février 2016 : dans la nuit, l’hôtel ‘Orthwein’ a été visée par une attaque qui ne laisse aucun doute aux gérants. La cause ? la réservation d’une salle pour une grande réception de l’AfD en date du 3 mars prochain, lors de laquelle plusieurs chefs du parti de différents länder seront de la partie et une marche est organisée à partir de 19h « pour la tolérance et l’intégration ». Résultat : 13 vitres pétées, de la peinture sur la façade, et des tags antifascistes.

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Schwäbisch Hall (Bade-Wurtemberg), 25 février 2016 : un bâtiment qui devait recevoir l’AfD, avec la participation de Frauke Petry, a été pris pour cible dans la nuit : la porte a été sabotée à l’aide de mousse expansive et les murs tagués d’un message qui disait : « AfD racaille raciste – Nous vous avons dégueulassé bien salement !»

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Nuremberg (Bavière), 25 février 2016 : relayer la propagande des fascistes let les accueillir peut coûter cher. C’est ce qui s’est passé pour l’auberge ‘Heidekrug’ qui devait accueillir dans la soirée du 25 février une cérémonie de l’AfD. « C’est pour cette raison que nous nous sommes décidés à servir à l’AfD et au propriétaire un menu qui n’était pas sur la carte. Il y a eu du bitume déversé sur la façade et à l’intérieur, avec en garniture décorative des vitres brisées. Sur ce, nous mettons en garde tous les propriétaires d’auberge et personnes qui mettent leurs locaux à disposition des racistes et des nazis. Bon appétit ! » dit le communiqué de l’attaque.

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Berlin, 24 février 2016 : le local du politicard social-démocrate Ralf Wieland (SPD), situé Bellermannstraße à Wedding, a eu ses vitres étoilées entre mardi et mercredi. Le 19 janvier déjà, les vitres du même local ont été pétées et la façade recouverte de peinture.

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Brême, 23 février 2016 : Le bâtiment de l’AWO (association caritative allemande liée depuis 1919 aux social-démocrates, chargée de « fournir un service de conseil » aux migrants et demandeurs d’asile) a été attaqué à la peinture en raison de sa politique « d’aide au retour » des migrants. Elle participe au tri des migrants, entre ceux qui sont exploitables et les autres, considérés comme indésirables, dont le pouvoir cherche à se débarrasser le plus vite possible.

Salzwedel (Saxe-Anhalt), 24 février 2016 : aux alentours de 00h30, la voiture d’un néonazi local part en fumée Max-Adler-Straße.

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Berlin, 23 février 2016 : dans la nuit, un loft qui est actuellement en construction Lohmühlen Straße s’est fait fracasser ses fenêtres. La société de construction en charge de ce projet d’habitation est ‘Stadt & Land’, responsable de l’embourgeoisement des quartiers berlinois. Dans le communiqué revendiquant l’attaque intitulé « Pierres d’amour », le(s) auteur(s) ont expliqué avoir agi pour montrer leur amour au Rigaer94 et à tous les autres projets menacés (« Friedel54, M99, Köpi Wagenplatz, Schwarzer Kanal »).

Berlin, 22 février 2016 : l’agence régionale de Saxe, située dans le quartier ‘Mitte’ ‘Brüderstraße’, a perdu plusieurs vitres. Sur les quatre vitres endommagées à l’aide de pierres, l’une d’entre elles a été trouée, les autres étoilées lié au fait qu’elles étaient en sécurit. Malgré la présence d’une balance au moment des faits (qui remonte à lundi vers 21h30) et l’alerte donnée aux flics, l’auteur présumé a réussi à prendre la fuite avant l’arrivée de la police. Cette attaque est en grande partie lié à la collaboration entre la police et les groupes fascistes dans la région de la Saxe (cf attaques répétées contre les migrants en Saxe, qui ont abouti il y a peu à l’incendie d’un centre de demandeurs d’asile à Chemnitz).

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Brême (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), 22 février 2016 : le bureau des « Citoyens en colère », qui émanent directement du parti de l’AfD, s’est fait trouer une de ses vitres de son local par un lancé de pavé qui, selon les dires de la porte-parole de cette association raciste Malte Grotheer, pesait « plus de 3,5 kilos ».En décembre dernier, un autre membre de l’AfD, Alexander Tassos, n’avait pu que constater les dégâts contre sa permanence.

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Berlin, 22 février 2016 : dans la nuit de lundi, une visite a été rendue au lieu de rencart de la nouvelle alliance entre l’AfD et le sénateur à l’intérieur Henkel. Les futurs partenaires du politicien de la CDU se donnent rendez-vous au « Stadtklause », situé au Bernburger Str.35 à Kreuzberg. Plus précisément, le proprio du lieu, Franz-Josef Göbel, met son local à disposition des organisations fascistes. C’est pour cette raison que les murs et le mobilier à l’intérieur du café ont reçu des giclées de peinture à coups d’extincteur à travers une vitre pétée pour l’occasion.

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Gießen, 22 février 2016 : le domicile du président de l’AfD local, Arno Enners, a reçu une visite dans la nuit : un ou des individu(s) ont recouvert sa porte du message « FCK AfD » et recouvert l’interphone de peinture. Les dégâts s’élèveraient à 2000 euros d’après les flics.

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Berlin, 21 février 2016 : le siège du parti d’extrême-droite du NPD a été badigeonné de peinture dans la nuit de samedi à dimanche. Ce sont les flics qui ont remarqué dimanche après-midi les traces de peinture noire sur le bâtiment situé Seelenbinderstraße, dans le secteur de ‘Köpernick’. La presse parle de plusieurs attaques de ce type dans le passé. Et ce n’est sans doute pas fini….

Leipzig (Saxe), 20 février 2016 : Dans le quartier de ‘Leutzsch’, deux véhicules des services de l’État garés devant la mairie ont été endommagés par un incendie intentionnel : une camionnette de marque ‘Fiat Sedici’ a été entièrement cramée, tandis que le véhicule d’à côté, une voiture ‘Mercedes Vito’, a été léché par les flammes. Peu avant 5h du matin samedi, une femme payée à distribuer la voix des maîtres de la presse a remarqué les flammes envahir l’habitacle des véhicules stationnés Hans-Driesch-Straße et a immédiatement prévenu d’autres chiens de garde, c’est-à-dire les flics. D’après les premiers éléments donnés par les keufs, le(s) incendiaire(s) a/ont escaladé une clôture pour aller saboter un des multiples outils de travail du pouvoir local. Le montant des dégâts n’a pas été communiqué.

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Le communiqué revendiquant le sabotage :

« Nous n’avons pas besoin de votre Etat ! Par votre idéologie capitaliste et autoritaire du pouvoir et de domination, vous essayez de légitimer votre action et votre existence en tant qu’institution. Par le biais de votre caractère autoritaire, vous tentez de nous humilier, de nous gérer et de nous contrôler par tous les moyens.
Votre action à travers votre politique fait entre autre émerger le fait que l’Allemagne montre jour après jour l’intensification de sa politique de mépris envers l’humain, qui n’assume jamais sa face hideuse du fascisme.
Nous ne regarderons pas sans rien faire :
La façon dont vous nous contrôlez en permanence et que nous sommes livrés à votre exploitation.
La façon dont vous nous chassez chaque jour, dont vous traquez et expulsez les réfugiés.
La façon dont votre politique contribue à l’essor de l’idéologie fasciste et raciste au sein de la société.
La façon dont vos valeurs capitalistes sont censées représenter notre raison de vivre.
La façon dont vous exercez votre domination.

Chaque jour, votre violence s’exerce contre nous. Nous luttons contre votre violence. Nous faisions ça déjà depuis longtemps et nous continuerons jusqu’à ce que la société soit libérée.

A bas l’Etat !
Et bas les pattes de la Rigaerstr et de nos autres espaces ! »

Chemnitz (Saxe), 20 février 2016. Dans la nuit de samedi vers 2h du matin, le magasin de fringues néonazi ‘Thor Steinar’ a une nouvelle fois été visé par une attaque incendiaire. Un pneu enflammé a été déposé à l’entrée du repaire fasciste, endommageant sérieusement l’entrée.

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Schwerte (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), 17 février 2016 : les pneus d’une voiture appartenant à un facho ont tous été crevés. Le sabotage a été revendiqué par un communiqué, expliquant ne pas laisser sans réponse les expressions racistes (en mots comme en actes) envers les migrants et réfugiés.

Berlin, 14 février 2016 : deux locaux du parti populiste d’extrême-droite de l’AfD ont reçu de la visite. Aux environs de 3h30 dans la nuit de samedi à dimanche, les inscriptions “Nazis raus” [« Nazis dégagez »], “Refugees are welcome” et “Kein Mensch ist illegal” [« Aucune personne n’est illégale »] ont été taguées sur le bâtiment de la Schillstraße, abritant les différentes sections berlinoises du parti. Plus tard, au petit matin, des traces de peinture et des tags sont découverts sur le bureau de Beatrix von Storch, cheffe de l’AfD et députée au parlement européen. Des inscriptions telles que « Refugees welcome » et « Expulsons ‘Von Storch’ » ont été taguées sur la porte d’entrée. Mi-octobre 2015 dans le quartier ‘Mitte’ de Berlin, une voiture de la politicarde était partie en fumée.

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Berlin, 11 février 2016 : la voiture du chanteur néonazi de “Deutsch Stolz Treue” [qui veut dire « Allemagne, Fierté, Fidélité »], Peter Marko Brammann, a été réduite en cendres. Ce fasciste est connu et réputé pour son implication dans la scène RAC.

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Magdebourg (Saxe-Anhalt), 10 février 2016 : un groupe de militants néonazis du NPD, qui collaient des affiches dans le secteur est de la ville en vue d’élections (pour le ‘Landtag’) en Saxe-Anhalt le 13 mars prochain, se sont faits agresser à coups de pierres. Trois d’entre eux (âgés de 48, 49 et 67 ans) ont été blessés, tandis que le 4ème a du être hospitalisé.

Göttingen (Basse-Saxe), 5-17 et 18 février 2016 : trois voitures appartenant à des jeunes affiliés au parti raciste de l’AfD ont été incendiées. Le dernier incendie, visant une voiture BMW, a causé près de 2000 euros de dégâts d’après les flics. Des symboles communistes ont été tagués à proximité.

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[Paris et sa banlieue] Contre l’état d’urgence, contre le PS

5 permanences du PS ont perdu leurs vitres

Dans les derniers jours 5 locaux du PS ont eu leurs vitres defoncées à Paris et en Seine Saint Denis :

Dans le IIIème (40 rue Charlot), le XVème (36 rue Mathurin Régnier), le Vème (328, rue St Jacques), aux Lilas (rue du 14 Juillet) et au Pré Saint Gervais (33 rue Gabriel Péri).

S’opposer à l’état d’urgence c’est s’opposer à l’Etat tout court et au parti au pouvoir le PS.

Cela ne se fait pas avec des promenades traine-savates aux côtés de partis politiques, syndicats et bigots obscurantistes ni avec des banquets avec des religieux ou juste en se plaignant de la violence policière. 

Vive l’action directe!

Ils envoient leurs flics défoncer nos portes, défonçons leurs vitres (ou autre)!

Contre l’Etat!

Le local PS du 3ème arrondissement.

Le local PS du 3ème arrondissement.

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Le local PS du 5ème arrondissement vendredi 19 février 2016 au matin

[Publié sur indymedia nantes, 18/02/2016 à 19h18]

[Publications] ‘Comité ZAD Rennes’: entre tractations politiques et attitudes de flics [+ Bilan de la répression lors du ‘Kassnaval’]

Les tractations politiques, finalement, sont venues

Bien sûr, il n y aura aucune remise en question de la part de « ceux qui sont les seuls à penser la révolution ».

Car, au mieux, à bavarder avec des personnes que l’on a pu considérer un temps comme des compagnons, on aura droit à l’éternel « ce sont des individus qui ont agi de la sorte, pour moi, ce sont des camarades, cela ne signifie pas que l’on partage toujours les mêmes positions ». On se dédouane, on refuse de prendre parti contre celles et ceux qui justement, le revendiquent, ce parti de merde. Il y a un corps qui se forme : tu es dedans ou à l’extérieur, tu suis la ligne ou pas. Gare à celui ou celle qui fera un pas de travers, la vindicte des politiciens plus aguerris risque de s’abattre sur elleux. Excusez-nous de vivre, de mettre en pratique certaines théories parfois assez intéressantes quant à « des formes de vie désirables ».

Au pire, on gerbera après avoir entendu la stratégie politicienne foireuse des plus convaincu.e.s. Non, vraiment, c’est magique. L’Acipa est en train de devenir révolutionnaire. Il n’y a plus de doute. De la même manière, on entend des discours qui inquiètent fondamentalement la République, dans la bouche de certains dirigeants d’Europe Ecologie les Verts. Je pense pas que ça fonctionne ainsi. Les membres du Parti sont en train de se faire absorber par les réformistes. L’Acipa a clairement revu son attitude belliqueuse à la baisse depuis le rendu du procès. Tout le monde est lucide (sauf vous?) sur le fait que les seul.e.s qui font le beurre en ce moment sont les personnes qui luttent contre l’aéroport. Illes récoltent les bénéfices du grabuge contre les menaces qui planent sur la Zad, mais restent des interlocuteurs tout à fait présentables vis à vis du pouvoir. Jamais, ô grand jamais, ne se mettre en danger, ne se sentir solidaire de celles et ceux qui éprouvent de la rage, qui ne s’inséreront jamais dans cette société pourrie. On en attend pas beaucoup plus des réformistes, à vrai dire.

En revanche, quand ce sont des personnes qui tentent, selon certaines légendes ancestrales, de « répandre l’anarchie », qui viennent sermonner ou tabasser des individu.e.s qui sabotent un bus de l’armée, ou brisent une vitrine de banque, c’est un peu plus gênant. Oui, ce sont des attitudes de flics, il n’y a pas d’autres mots. Si d’aucun.e.s espèrent encore trouver au fond de chacun.e de vous une braise de révolutionnaire, je pense au contraire que vous n’êtes pas mes alliés. Bien évidemment, vous pourrez écrire une nouvelle page de victimisation chaque fois que vous vous ferez traiter comme vous le méritez, que vos magouilles n’aboutiront pas : « vous n’imaginez quand même pas que l’on a des arrières-pensées quand on cherche par tous les moyens possibles et imaginables de manipuler une assemblée générale au sein d’un camp dans lequel nous avons débarqué à 200 sans rien respecter ». Allez, à d’autres… Mais nous sommes nombreux.se.s à prendre la mesure. Notre défiance grandit.

Bordel, vous avez réfléchi à ce que signifie dresser une liste des gens susceptibles de se rendre à un Carnaval ? Politiquement, et peut-être philosophiquement ? Ça vous fait pas trop mal ? Non, encore une fois, vous êtes probablement un cran au-dessus. La fin justifie les moyens, n’est-ce pas ?

Je suppose que l’on aura aussi droit au couplet sur la jalousie, sur la frustration. À cela, je ne répondrai pas. Ou si, brièvement : vos théories ont le mérite d’exister, mais elles ne s’appliquent à rien. Vous écrivez sur du grand vide, et tombez de haut quand il s’agit de se confronter à la vie, et non plus à une grande mascarade construite par une ministre de l’intérieur mégalomane.

Et, pour des raisons de confidentialité évidentes, je ne peux me permettre de faire une liste de toutes les trahisons vécues, que l’on a parfois lues comme des erreurs, des accidents. À un moment donné, il est nécessaire de se méfier de celles et ceux qui les commettent.

Petit questionnaire à choix multiples :

Qui a dit « c’est complètement contre-productif de casser une banque » ?
-un flic
-un membre du front de gauche après 3 verres de rouge et deux sandwiches merguez
-un ami à nous

Qui a dit  « il ne faut surtout pas qu’ils soient au courant de la présence des gendarmes mobiles de l’autre côté, ils vont se déchaîner « ?
-un flic
-un membre du front de gauche après 3 verres de rouge et deux sandwiches merguez
-un ami à nous

Qui a hué des copines qui faisaient part de l’absence totale de solidarité par rapport aux dominations de genre, dans un camp où il avait débarqué en se comportant comme à Narbonne Plage ?
-un flic
-un membre du front de gauche après 3 verres de rouge et deux sandwiches merguez
-un ami à nous

Qui a dit : « et vous, vous faites parti de quel groupe, de quelle ville » au moment de débarquer en manif ?
-un flic
-un membre du front de gauche après 3 verres de rouge et deux sandwiches merguez
-un ami à nous

[Publié sur indymedia nantes, 09/02/2016 à 17h34]

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À nos faux amis

Samedi 6 février était organisé à Rennes un Karnaval contre l’état d’urgence et pour la victoire de la ZAD. L’appel, autonome et signé par le comité ZAD de Rennes, a attiré un bon millier de personnes venant de toute la fRance et au-delà. Après un bon gueuleton concocté par une cantine végane – à côté de la «cantine des Q de plomb» qui n’a rien trouvé de plus malin que de servir du cadavre de poule en le faisant passer pour un aliment et en annonçant fièrement avoir «égorgé les poulets eux-même» -, la manifestation a décollé vers 15h de la place du Parlement.

Le cortège, bigarré et festif, s’est élancé au rythme des nombreux pétards et fumigènes qui annoncaient la couleur de la manifestation. Rapidement, les vitrines des banques, compagnies d’assurance et agences immobilières sont attaquées à coups de marteaux, d’extincteurs et recouvertes de peinture. La relativement faible présence policière a permis aux manifestant·e·s de continuer à déambuler jusqu’à la place Charles de Gaulle, en continuant à égayer les rues. À partir de là, scindée en différents cortèges, la manifestation s’est prolongée dans plusieurs directions, poursuivie par les flics qui ont tiré des balles en caoutchouc sur les manifestant·e·s, de dos la plupart du temps. C’est dans ce contexte de dispersion qu’ont eu lieu les quelques interpellations, censées calmer les hiérarchies policières et politiques et donner une illusion de maîtrise à la fameuse opinion publique. Probablement une façon pour eux de ne pas perdre la face.

Mais derrière la joie qui nous a animé lorsque les vitrines tombaient se cache une amertume certaine, et de la colère contre des organisateurs du karnaval qui veulent se poser en leaders de révolté·e·s qui n’entendent pas se faire dicter des ordres de la sorte. Le fait que leurs injonctions n’aient pas été respectées (sic, NdCNE) ne doit pourtant pas nous empêcher de dénoncer des méthodes odieuses et politiciennes.

La veille de la manifestation, des organisateurs et organisatrices ont, de leur propre aveu, dressé la liste (!) des «groupes venant de loin» susceptibles d’avoir envie d’exprimer leur rage contre ce monde et son aéroport de manière conséquente. Ils et elles ont ensuite expliqué avec autoritarisme le «mot d’ordre» qui les arrangeaient bien, de la farine et de la peinture, mais pas de casse ni de projectiles. Le déroulement de la manifestation a heureusement montré tout le mépris dont leurs directives ont fait l’objet.

La joyeuse balade en ville s’est déroulée quasiment sans heurts au sein du cortège, malgré la «frustration» qu’avaient ses organisateurs de voir le peu de respect que nous avions pour leurs ordres. Malheureusement pour elleux, nous ne sommes ni dociles ni obéissant·e·s. Quelques citoyen·ne·s ont certes exprimé leur désaccord avec les personnes qui cassaient des vitrines, en les accusant, aveuglé·e·s par le discours de l’ordre, de travailler pour les flics (!), d’être contre productifs (encore heureux !), ou que ça ne servaient à rien. Nous briserons des vitrines tant qu’ils briseront nos vies, et manifestement il n’était pas nécessaire d’être masqué·e pour être de cet avis : ces quelques citoyen·ne·s militant·e·s ont souvent été rabroué·e·s par des manifestant·e·s solidaires «les banques te volent tous les jours, c’est la moindre des choses ce qu’ils font !». La faible présence policière a permis à quelques révolté·e·s, au-delà des sourires connivents et des éclats de joie au son des vitrines brisées, d’exprimer en actes leur haine de l’État et de ses larbins ; entre ceux qui nous empruntaient nos aérosols pour s’essayer à certaines pratiques et celles qui, encouragées par l’ambiance festive, se mettaient à lancer des projectiles sur les banques et les flics, les complicités ont été nombreuses au sein de la manifestation.

Si certains radicaux se font fort de proclamer sur le papier la nécessité de ne rien négocier avec le pouvoir, ils sont bien capables de «composer» avec des organisations par intérêt politicien. Leur théorie étonnante se résume ainsi : «si nous descendons d’un cran notre radicalité, cela permettra à des paysans, des citoyens, des organisations, de se radicaliser, et progressivement de massifier un « mouvement » qui en aurait besoin». Alors que les exemples abondent qui décrivent exactement l’inverse de cette assertion, ils et elles sont prêt·e·s à mettre la pression sur des compagnon·ne·s pour ne pas perdre la face auprès des autres orgas de la manifestation. En effet, ils et elles s’étaient engagées auprès de celles-ci qu’il n’y ait pas de casse pendant la promenade, et ielles entendaient bien faire respecter cette loi. La question est de savoir avec qui nous voulons nous associer, et pourquoi certain·e·s privilégient la composition avec des organisation institutionnelles aux complicités spontanées qui émergent toujours des situations où certaines limites sont franchies dans le non-respect de l’ordre et des lois.
Faut-il le répéter, le fameux «contexte local» qu’on serait censé·e connaître avant d’agir est malheureusement le même où que nous allions ; de Rennes à Gaza et de Milan à Athènes, les flics, les juges et les prisons défendent l’État et le capital et nous n’accepterons pas de composer avec celleux qui s’empresseront de nous tirer dessus lorsque les luttes spécifiques qui les intéressent seront «gagnées», c’est-à-dire absorbées et récupérées. Combien seront-ielles, à EELV, à l’ACIPA et ailleurs, à défendre la ZAD lorsque le projet d’aéroport sera abandonné ? Combien reprendront à leur compte le discours du kyste à éradiquer ?

Vers la fin de la manifestation, un des disciples d’un comité pas suffisamment invisible s’en est pris violemment à un anonyme qui s’attaquait à une banque, n’hésitant pas à user de ses poings pour taire l’affront que lui et ses associé·e·s étaient en train d’essuyer depuis le début de la manif. Il fut heureusement rapidement maîtrisé. Après cette manifestation, des compagnon·ne·s ont été approchés par certain·e·s tenant·e·s de cette ligne politique incompréhensible. Après les menaces vinrent les appels à la délation, «qui a cassé les banques ? On veut juste savoir qui c’est, pour leur parler». On ne peut qu’opposer le silence à d’aussi viles tentatives et leurs logiques policières.

Comment en sont-ils arrivés à une telle arrogance qu’ils ont prétendu pouvoir empêcher des manifestant·e·s d’exprimer leur rage sans concession contre le pouvoir et la normalité ? Au point de proférer des menaces avant et après la manifestation, mais aussi d’aller jusqu’à user de la violence pour défendre les intérêts de leurs accords politiciens ?

Nous ne nous laisserons pas impressionner par leurs manœuvres et nous continuerons à porter en actes un discours et des pratiques sans concession avec la démocratie et ses soldats.

À nos faux amis : notre détermination est intacte. Pas de compromis avec le pouvoir et ses cautions protestataires.

[Publié sur indymedia nantes, 09/02/2016 à 12h41]

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Vive le Kassnaval

Plusieurs textes témoignent déjà du déroulé de la manif-Karnaval de Rennes du 6 février. Je voudrais ici parler de quelques choses bien plus choquantes que des tags et des vitrines cassées : la façon dont une partie de ses organisateur-rices ont pensé la gestion de la manif-karnaval en amont, la façon dont elle a été gérée pendant son déroulement, puis après.

En amont certain-e-s organisateur-rices ont dressé « des listes » des différents groupes de personnes susceptibles de créer un désordre « symboliquement supérieur » à celui autorisé par les organisateur-rices de l’évènement. Et de décider de s’entretenir avec ces groupes avant le jour J de manière à prévenir leurs actes vandales non souhaités pour cette occasion. Et bien sûr puisqu’ils-elles connaissent tous-tes les personnes visées par ce listing, elles seront toutes prévenues et donc s’il y a un débordement ils sauront à qui s’adresser, et de partir à la chasse aux traîtres-ses !

En effet il a été décidé que serait toléré les pétards, la peinture (extincteurs, tags, œufs, etc…), les départs d’incendie (au moins) pour brûler les chars et autres marionnettes, mais pas la casse, ah non ! Surtout pas. Et voilà la cause du gazage, des charges de flics, des flash-balls puis de la panique générale. Si on avait simplement repeint la ville, envoyé des pétards et autres boules de pétanques en direction des flics, tout se serait passé comme prévu, on aurait pu faire nos jeux, brûler nos chars et ce dans l’ambiance festive attendue et surtout décidée. Voilà le discours hypocrite de la part de personnes simplement incapables de tout prévoir dans une manif (et heureusement) où bien évidemment les individus n’ont pas tous-tes les mêmes pratiques (et heureusement).

Et vient un autre reproche, ou plutôt une autre façon de le formuler : La cause de ce désordre est dûe au fait que les « casseurs » n’aient pas su entendre qu’il fallait un moment de retour au calme après le passage place de la République. Voilà la réalité : Des gens jettent de la peinture, cassent des vitrines puis se font hurler dessus, qu’ils sont cons, qu’ils n’ont rien compris, qu’ils sont en train de détruire des mois d’effort à créer des liens avec des gens moins radicaux qu’il faudrait amener à se radicaliser progressivement, par des jets de peintures puis… Mais revoir ma « radicalité » ou mon degré de pratique à la baisse pour permettre à des personnes de elles se radicaliser, ça ne me parle pas, et même plus que ça, je suis persuadée que ça ne marche pas. Il faut arrêter de prendre les gens pour des imbéciles, des personnes à éduquer, vraiment ça me sort par les yeux.  Des personnes qui cassent se prennent des coups par certain-es des organisateur-rices.

Après sera posé la question de quand même est-ce que les casseurs ne sont pas venus à leur manif seulement pour casser, sans réflexion derrière ? Que pourtant ils-elles ne sont pas comme la CGT, qu’il n’y a pas de raison de tout casser pendant la leur ? Que des personnes ont osé les traîter de démocrates pendant la manif lorsqu’ils-elles hurlaient/frappaient sur les gens pour stopper la casse. Je ne crois pas qu’il y ait besoin d’argumenter pour soulever l’absurdité de ces propos.  Et de nous dire que bien sûr ils-elles sont pour la casse, que même c’aurait été possible plus tard dans la manif (ah?), question de TEMPORALITÉ. C’est ça, je n’ai pas su saisir l’instant, je n’étais pas dans la bonne temporalité, au temps pour moi.

Ce qui ressort de tout ça, c’est simplement que chacun-e a des pratiques qui lui sont propres, qu’il est impossible de contrôler des personnes et que d’autant plus lors d’une manifestation comme celle-ci il est impossible de promettre qu’il n’y ait aucun débordement et que l’erreur prémière est là. C’est extrêmement prétentieux de penser pouvoir empêcher cela en listant tous les groupes et en les prévenant de ne pas le faire. Comme s’ils-elles détenaient une sorte de parole divine. Annoncer un carnaval festif, sans protection particulière pour les participant-es ne serait-ce que pour les gaz, où les gens ne risquent rien, c’est mentir à partir du moment où il est prévu de repeindre la ville. Un extincteur de peinture suffit à provoquer une charge et un gazage. La question n’est pas dans l’élément déclencheur (peinture, casse, projectiles sur les GM, baston organisateur/casseur ?).

Le réel problème c’est de promettre une chose impossible, de reprocher à des personnes d’en mettre d’autres pas assez protégées en danger en cassant des banques alors que dans tous les cas les flics auraient eu ces réactions-là. De penser connaître tous les groupes susceptibles de venir et d’être capable de s’entretenir avec tous en amont, ce qui ne fut évidemment pas le cas, de n’avoir aucune transparence au niveau du déroulé de la manif en pensant détenir une sorte de parole divine, qui ne pourrait être désobéie, tout en gardant un maximum d’information pour soi, et enfin penser que ces groupes-là leur portent assez d’intérêt pour venir « saboter » leur manif parce qu’ils ne sont pas amis. Ahah, que d’égo.

Mine de rien, on s’est bien amusé, la plupart des gens au sein du Karnaval étaient solidaires des actions, ont rit, applaudit. Les flics ont été dépassé, une partie du centre de la ville à été repeint et cassé et ce dans la bonne humeur ! Les manifestant-es n’ont pas été mis-es en danger. Néanmoins finir le Karnaval sur la place Charles de Gaulle n’était pas une bonne idée, et la dispersion a été désordonnée et trop rapide.

On rira encore,
Vive la ZAD,
Vive la Casse,
Nik Tout.

[Publié sur indymedia nantes, 09/02/2016 à 02h21]

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Rennes : trois manifestants anti-aéroport condamnés à de la prison ferme

Trois manifestants anti-aéroport Notre-Dame-des-Landes ont été condamnés à des peines de 2 à 7 mois de prison ferme, ce lundi, à Rennes. Tous avaient participé à la manifestation qui a dégénéré samedi dans la capitale bretonne, occasionnant de très nombreux dégâts dans la ville.

Les trois hommes n’étaient pas jugés pour les dégradations commises dans la ville, mais pour des violences à l’encontre des forces de l’ordre. Reconnus coupables par le tribunal correctionnel, ils ont été placés sous mandat de dépôt, ils ont donc rejoint dès lundi soir la prison de Vezin Le Coquet, près de Rennes.

A l’audience, suivie par une cinquantaine de personnes dans le public, on a entendu deux versions des faits radicalement différentes. D’un côté celle des policiers, qui décrivent des manifestants qui jettent des projectiles sur les forces de l’ordre. De l’autre celle des manifestants qui expliquent avoir participé pacifiquement au rassemblement. 

Prison ferme requise

L’avocate d’un des deux manifestants a demandé au tribunal de ne surtout pas prononcer de peines pour l’exemple à l’encontre de trois jeunes qui n’ont rien à voir selon elle avec les casseurs. Pour le procureur, il y a un contexte avec des manifestations qui trop souvent dégénèrent, mais il y a aussi des faits de violences reprochés à trois hommes. Il a demandé de 6 mois à un an de prison ferme.

Finalement, deux manifestants ont été condamnés à 2 mois de prison ferme, le troisième à 7 mois de prison ferme.

Les opposants au projet d’aéroport Notre-Dame-des-Landes appellent à une nouvelle manifestation sur site le 27 février.

francebleu, 08/02/2016 à 22h19

[Lille, Anti-COP21] : Attaque contre EDF et une agence de la BNP Paribas – 16 décembre 2015

Edf & bnp attaquées ce 16 décembre

Cette nuit du 16 décembre 2015, nous avons gaillardement repeint les locaux lillois d’EDF. Nous y avons apposé le message suivant : « ni nucléaire, ni CO2 ! ». Les locaux de la BNP à la Madeleine ont aussi été attaqués. Leurs vitres ont été brisées et le message suivant a été tagué : « collabo du désastre écologique ».

EDF pour son exploitation et son exportation de centrales atomiques autant que pour sa place de n°2 des émétteurs français de CO2.

BNP pour son soutien financier à l’industrie carbonée.

Tout deux pour leur opération de verdissement en sponsorisant la COP-21.

Cette COP-21 n’est que le prolongement des vingt précédantes : 60% d’augmentation des émissions de CO2 ces vingt dernières années ne sont pas le résultat d’un manque de volonté ou d’une mauvaise gestion mais la marche nécéssaire d’un système basé sur le profit.

Nous nous exprimons artistiquement en cette fin de COP-21 désastreuse, et d’éléctions régionales, pour révéler les petites politicailleries qui se jouent à huis-clos. Et leur propagande qui n’est qu’oxymores.

Comme la moitié des élécteurs nous nous sommes abstenus. Nous nous abstenons car nous prenons la politique au sérieux. Qu’ils ne nous demandent pas de voter pour sauver la république, quand leur police gaze, matraque, éborgne, mutile ou tue un manifestant comme sur le barrage de Sivens ; quand des salariés d’Air France, qui ont pourtant accepté toute les baisses de salaire, sont criminalisés par l’ensemble de la classe politique pour une chemise arrachée. Finalement état d’urgence ou non, l’objectif est toujours de réduire au silence celles et ceux qui s’inquiètent pour leur survie.

Libertés publiques, justice sociale, environnement ne sont que des mots creux dans la bouche des politiciens ; les partis de gouvernement comme le Front national n’en ont rien à foutre.
Malgré leurs promesses de « changement », ils se rangent et se rangeront toujours derrière les intérêts de la destruction capitaliste du territoire, des travailleurs, et de notre santé.
Qu’ils ne s’étonnent plus de notre abstention car nous ne nous étonnons plus de leur duperies.

Comité Jackson Pollock

[Publié sur indymedia lille, 18/12/2015]

[Leipzig, Allemagne] Emeutes contre les flics (et les fascistes) du 12 décembre [+ un récapitulatif sur la répression à la suite de l’émeute du 15 janvier]

Samedi 12 décembre 2015, les fascistes avaient prévu de manifester à Leipzig, principalement au sud de la ville. Venus de plusieurs ‘länder’ (Saxe, Saxe-Anhalt, Basse-Saxe, Thüringe, Brandenburg, Berlin), ils n’ont pas été plus de 140, protégés par la police anti-émeute en grand nombre qui quadrillait les rues (avec un hélico, plusieurs canons à eau…). Les nazis n’ont pas pu parcourir plus de 600 mètres au sud de la ville. Plus de 1500 contre-manifestants étaient déterminés à leur barrer la route : certains ont bloqué les rues en s’asseyant par terre de façon groupée, tandis que d’autres ont affronté les flics à coups de pierres, ont monté des barricades avec du matériel de chantier et des containers à poubelle à travers les rues et sur les voies du tram, avant de les incendier. C’est dans le quartier de Connewitz (réputé « autonome et turbulent » par les flics et l’Etat) que les émeutes ont été les plus intenses, et c’est sans doute pour cela que les néonazis du parti ‘die Rechte’, ‘d’Offensive für Deutschland’ et de PEGIDA n’ont pas pu s’y rendre.

Capture5Les habitants du quartier avaient clairement affiché la couleur, en décorant leurs habitations de pancartes, banderoles et slogans en solidarité avec les migrants (cf plus de photos ici et ). Leur marche n’aura duré qu’une demi-heure. Autant dire tout de suite que leur venue a été rendue obsolète par la réaction en masse des gens. La colère s’est rapidement focalisée sur les flics qui, eux, étaient beaucoup plus nombreux et constituent un ennemi bien plus visible.

Outre les affrontements de rue qui ont duré plusieurs heures, des arrêts de tram et de bus ont été détruits, des banques et des commerces ont eu leurs vitrines brisées. La police a évoqué une « rage destructrice et des agressions » de la part de plusieurs manifestants cagoulés décidés à s’en prendre aux autorités qui ont permis à cette marche néonazie de se dérouler.

Le bilan des émeutes établi par les autorités parle en lui-même :

  • 69 flics blessés
  • 50 véhicules de fonction détruits ou endommagés.
  • 23 personnes arrêtées par les flics et placées en GAV
  • La police a relevé près de 50 infractions à la loi

Le maire de Leipzig, Burkhard Jung (du parti SPD), a qualifié les émeutes de l’après-midi en ces termes : « Cette violence des anarchistes et de ceux qui se nomment autonomes est choquante », avant de poursuivre : « Ici, des criminelles, qui ne reculent devant rien étaient à l’oeuvre ». Ces derniers se seraient « servis du prétexte de l’antifascisme pour attaquer l’Etat »

Samedi matin à l’aube dans la banlieue sud de Leipzig et à Connewitz, des barricades de pneus de bagnoles et de poubelles ont été incendiées et des locaux de partis politiques ont aussi été attaqués, d’après une porte-parole de la police. Ce qui présageait déjà un joyeux bordel pour la journée…

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Traduit de l’allemand d’ici et

En rab’, un résumé concernant la répression qui a ciblé des participants présumés à l’émeute du 15 janvier 2015 à Leipzig. Tous ces éléments sont repris d’un article de presse locale:

Le 15 janvier 2015 à Leipzig, une balade improvisée avait rapidement tourné à l’émeute au centre-ville, durant laquelle le tribunal a eu une quarantaine de vitres détruites, des banques et des voitures de flics ont été attaqués. La mort d’un sans-papiers devant un centre d’hébergement, les marches des fascistes et racistes de PEGIDA aurait été à l’origine de l’émeute.

Dans un article du 20 septembre 2015 d’un porte-parole de la police (le journal en ligne LVZ), on apprend que plusieurs perquisitions ont été menées contre des personnes présumées d’avoir participé à l’émeute et que plus de 200 enquêtes de la police ont été intitiées et se poursuivent encore aujourd’hui. Dans 198 cas, les poursuites sont centrées sur « violation aggravée à la paix publique » contre des personnes connues et inconnues. Jusqu’à présent, les flics ont mis la main sur pas moins de 13 vêtements (qui d’après eux ont servi à se dissimuler le visage), 150 téléphones portables, 6 cartes SIM, 4 films analogiques, 4 cartes SD, 3 I-Pods et 2 cartes micro-SD. Actuellement, une grande partie de ses objets ont été restitués, mais 38 téléphones et un I-Pod sont toujours sous scellés pour permettre aux flics de décrypter des infos en lien avec les émeutes. Le ministère de l’intérieur a annoncé que dans 30 cas, il a été impossible pour les flics de déchiffrer les données des portables, malgré les gros efforts financiers mis en oeuvre (au moins 162.000 euros le coût d’une licence „UFED Physical Analyser“). Ce qui est sûr, c’est que 12 personnes ont volontairement aidé les flics dans leurs recherches. Pour un blog politique quelconque connue à travers le pays, il s’agit d’une des plus grosses perquisitions policières du pays à l’encontre de participant-e-s à une manifestation à caractère « politique ».

Entre le 15 janvier et fin septembre, il se trouve qu’un sans-papiers d’origine érythréenne a été condamné pour avoir poignardé le jeune Khaled Idris Bahray devant le centre d’hébergement de Dresde (même si dans un premier temps les flics étaient tenus responsables de sa mort, ça ne change rien à l’explosion de colère contre la normalité de cette société). La rage qui a explosé dans les rues de Leipzig était dirigée contre l’Etat, ses frontières, ses idiots utiles et hommes de main (flics, racistes et néo-nazis). Depuis ces émeutes, de nombreux centres d’hébergement pour sans-papiers ont été pris pour cibles par les néonazis, notamment dans l’est de l’Allemagne.

[Grèce] Agitation anarchiste en marge des commémorations du 17 novembre

Résumé de l’émeute dans la nuit du 17 au 18 novembre 2015 à Athènes

1711-2Nouvelle journée [1] d’affrontements de rue dans la soirée du 17 novembre à Athènes. Après les commémorations annuelles de la révolte de 1973 contre le régime des colonels à cette période, et une fois la manifestation pacifiste terminée, plusieurs centaines de personnes cagoulées se sont affrontés avec les forces de l’ordre.

Bien que les flics aient réussi à limiter les expressions violentes dans le secteur d’Exarchia, ces affrontements ont duré quelques heures, de 20h jusqu’à l’aube du 18 novembre. Les émeutiers ont utilisé tout le matériel disponible pour attaquer les escadrons de la police anti-émeute et des groupes de civils qui avaient inondé les rues du centre: pierres, bâtons, molotovs, feux d’artifice, etc…

Parmi l’émeute, on note l’expropriation en masse d’un magasin de la chaîne de supermarché ‘Bazaar’, situé dans la rue Soultani, qui a fini complètement pillé et détruit.

A notre connaissance et après vérifications, les flics ont arrêté au moins six personnes, mais nous n’avons pas plus d’informations sur les poursuites à leur encontre.

LUTTE DE RUE CHAQUE JOUR ET PARTOUT!

LE DECEMBRE NOIR APPROCHE!

1711-1

Traduit de l’espagnol de contrainfo, 20 noviembre 2015

NdT:

[1] Le 12 décembre 2015 à Athènes, des émeutes ont éclaté en marge de la journée de grève générale. Avant le départ de la manif du matin, des compagnons cagoulés ont chassé un groupe de flics qui patrouillaient à pied près du musée dans la rue ‘Patision’: un uniforme a reçu des coups. Un peu plus tard, alors que la manif tournait en direction de la rue ‘Stadiou’, des compagnons remarquent qu’un supermarché de la chaîne ‘Bazaar’ n’est pas fermé, et ce malgré la grève générale. Très vite, les portes et vitres sont brisées, les portiques anti-vol à l’entrée sont  défoncés, et finalement, les responsables du magasin décident de baisser les stores. Un peu plus loin, une camionnette de la société de télécommunications ‘OTE’ est incendiée, tandis que le mobilier urbain (arrêts de bus, panneaux de signalisation…) le long de la rue ‘Stadiou’ est détruit par des enragés cagoulés. Des tags anarchistes jonchent également le parcours. Au carrefour de la rue ‘Stadiou’ et ‘Vasileos Georgiou’, les flics anti-émeute qui protégeaient l’hôtel de luxe ‘Gran Bretaña’ se font canarder de cocktails molotov. Même chose pour le Ministère de l’économie situé en bas de la ‘place Syntagma’. Devant le parlement, le drapeau grec est retiré puis brûlé un peu plus tard, (l’intervention de quelques merdes patriotes n’y changera rien).Rue Panepistimiou’, alors que la manif arrivait à sa fin, une attaque incendiaire vise la ‘Banque de Grèce’ et de nouveau quelques affrontements avec les flics éclatent. Il n’y a pas plus d’infos sur les manifestants blessés et/ou arrêtés.

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[Espagne] La meilleure arme contre la répression, l’action directe

Compagnonnes et compagnons,

Cela fait à peu près deux ans que nous voyons comment l’État et ses forces répressives s’en prennent plus que jamais au mouvement anarchiste. De nombreux compagnon-ne-s ont été arrêté-e-s et emprisonné-e-s, des procureurs ont demandé des années de prison, appuyés par des campagnes médiatiques contre nos luttes et espaces. Tout cela n’a qu’un but : faire disparaître les idées anarchistes, obtenir, à partir de la répression, la violence, la peur et la prison ; que toute dissidence soit éliminée.

Ces dernières années nous avons pris la mauvaise habitude de ne subsister qu’en tant que scène, la plus grande partie du mouvement se contentant de maintenir les apparences, de maintenir la vitrine sociale par des activités et des pratiques (qui ne demandent pas beaucoup de sacrifices) qui donnaient l’impression à la société qu’il y avait une dissidence et une lutte contre l’État capitaliste, qui rarement se matérialisaient en quelque chose de concret.

Ainsi, ces dernières années, qui ne sont que la suite logique d’un processus qui a commencé avec la transition, il y a eu une absorption de la part de l’État démocratique et capitaliste de la plus grande partie des luttes qui se considéraient révolutionnaires. Après les avoir pacifié, les avoir transformé et empoisonné, il en a fait ses complices démocratiques de « gauche », des mouvements civiques et citoyens.

Maintenant l’État a déclaré la guerre publique et médiatique aux anarchistes, il en a fait son principal objectif et nous ne pouvons pas rester désemparés ou nous contenter de sortir des communiqués et faire des manifestations « promenades » alors qu’ils nous étouffent par des procès et la prison, alors qu’ils nous pourchassent.

Nous lançons un appel à la solidarité active avec les compagnons et compagnonnes poursuivis. Récupérons les méthodes que nous avons enterrées il y a longtemps, utilisons de nouveau l’action directe comme le meilleur outil de solidarité.

Exprimons sur les murs que la solidarité que les journalistes essaient de cacher existe toujours, boycottons [sic] et sabotons les banques qui ont condamné nos compagnonnes, expliquons à nos voisins ce que les médias ne disent pas. Utilisons notre imagination pour montrer à nos bourreaux et nos ennemis qu’après le calme vient toujours la tempête, pour retourner cette apathie qui nous accable, et parce que nous savons que la lutte est le seul chemin.

Solidarité avec les anarchistes prisonnier-e-s, que la révolte se propage, que l’étincelle illumine les nuits sombres de ce chemin.

Mort à l’État et vive l’anarchie !

À leur répression répondons par notre solidarité.
À leur violence répondons par l’action directe.
À leurs lois répondons par notre imagination.
Agis !!

actua

[Traduit de l’espagnol de Contrainfo par non-fides]

[Espagne] Nouvelles vagues de perquisitions et arrestations contre des anarchistes dans la région de Barcelone

arton4744-a3cc5Un jour après que Monica et Francisco comparaissent devant l’Audiencia Nacional [1], il y a eu une vague de perquisitions. La scène est presque identique aux opérations précédentes, Pandora et Piñata : à 7h du matin un dispositif policer disproportionné bloque une rue et fait irruption dans un athénée, dans ce cas l’Athénée libertaire de Sants, puis dans un appartement du même quartier, ainsi qu’à Gracia, à plusieurs endroits à Sant Andreu, à deux endroits à Manresa et finalement au Centre Social La Revoltosa dans le quartier du Clot, et un appartement de plus dans ce quartier.

Il y aurait 10 perquisitions en cours et 9 arrestations.

La solidarité n’a pas tardé à se déclencher, surtout avec l’Athénée de Sants, et peu de temps après l’irruption des flics, il y avait plusieurs personnes autour du lieu. La rue principale du quartier a été coupée par des personnes solidaires envers ceux/celles arrêté-e-s et en réponse à cette nouvelle chasse aux sorcières.

On remarque assez ironiquement que cela a lieu le jour suivant des déclarations au parlement catalan qui parlaient de se séparer de l’État espagnol. On voit clairement qu’ils ne parlaient pas de se séparer de l’Audiencia Nacional en tout cas.

Selon toute vraisemblance, ces arrestations seraient la continuité des opérations Pandora et Piñata dont la cible sont les GAC (Groupes Anarchistes Coordonnées).

[Traduit de l’espagnol d’alasbarricadas par non-fides.]

NdNF

[1] Tribunal espagnol spécialisé pour les affaires importantes et crimes graves, par exemple relevant de la loi antiterroriste. Il siège à Madrid. NdT

Un article complet sur cette énième vague répressive est consultable sur cette semaine. Avec une critique générale de la collaboration avec l’ennemi dont font preuve des solidaires libertaires lors des manifestations qui ont suivi.

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Espagne : Prolongation de la prison préventive pour Mónica et Francisco

Le mardi 27 octobre, Mónica et Francisco devaient passer de nouveau devant l’Audiencia Nacional pour savoir si celle-ci décidait de prolonger la prison préventive ou de les libérer en attente du procès. Et la décision a été de prolonger leur enfermement.

Le mardi 27 octobre, Mónica et Francisco devaient passer de nouveau devant l’Audiencia Nacional [1] pour savoir si celle-ci décidait de prolonger la prison préventive ou de les libérer en attente du procès. Et la décision a été de prolonger leur enfermement.

Bien que dans la législation espagnole le temps maximum de prison préventive est de deux ans, l’État a la possibilité de le prolonger (en s’appuyant sur des raisons de cas exceptionnels) de deux ans de plus, et c’est ce qui a été fait.

Il y a deux ans, le 13 novembre 2013, Mónica et Francisco ont été arrêté-e-s avec trois personnes, pour qui l’affaire a été classée. Mónica et Francisco sont quant à eux en attente d’un jugement, accusés d’appartenance à une organisation terroriste, de destruction et de conspiration.

Le même jour de cette décision de l’Audiencia Nacional il y a eu 9 arrestations dans le cadre d’un nouveau coup répressif contre des anarchistes à Barcelone et Manresa.

Face à cela il faut encaisser les coups et aller de l’avant, en montrant aux compagnons qu’ils ne sont pas seuls et au pouvoir qu’il ne réussira pas à stopper notre solidarité.

Ils peuvent nous enfermer, mais pas nous stopper.

Liberté pour les anarchistes prisonniers !
Solidarité avec les personnes arrêtées !
Nous voulons nos compagnons avec nous tout de suite !

[Traduit de l’espagnol de Contrainfo par non-fides.fr]

 

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Mónica and Francisco pretrial detention extending.

On Tuesday 27 he held the view where it was decided if they extended the remand Monica and Francisco or put them released pending trial. It has left the resolution, and has extended them.

Although the Spanish legislation provides for two years as the maximum time a person can remain in pretrial detention, the State has the possibility to lengthen (arguing some sort of exception in the case) for two years, and has done .

Two years ago, on 13 November 2013 they were arrested along with three others, to which the case has filed them. Monica and Francisco are awaiting trial on charges of belonging to a terrorist organization and conspiracy havoc.

The same day you leave this resolution detain 9 people in a new blow to anarchism in Barcelona and Manresa ten records in houses and premises.

And in this we just have to roll with the punches and keep going, showing them they are not alone and that our solidarity will not get slow.

THEY CAN ARREST US, BUT NOT STOP US!
FREEDOM ANARCHIST PRISONERS!
SOLIDARITY WITH ARRESTED!
WE WANT OUR PARTNERS IN THE STREET NOW!

[Received by mail]