[Espagne] La meilleure arme contre la répression, l’action directe

Compagnonnes et compagnons,

Cela fait à peu près deux ans que nous voyons comment l’État et ses forces répressives s’en prennent plus que jamais au mouvement anarchiste. De nombreux compagnon-ne-s ont été arrêté-e-s et emprisonné-e-s, des procureurs ont demandé des années de prison, appuyés par des campagnes médiatiques contre nos luttes et espaces. Tout cela n’a qu’un but : faire disparaître les idées anarchistes, obtenir, à partir de la répression, la violence, la peur et la prison ; que toute dissidence soit éliminée.

Ces dernières années nous avons pris la mauvaise habitude de ne subsister qu’en tant que scène, la plus grande partie du mouvement se contentant de maintenir les apparences, de maintenir la vitrine sociale par des activités et des pratiques (qui ne demandent pas beaucoup de sacrifices) qui donnaient l’impression à la société qu’il y avait une dissidence et une lutte contre l’État capitaliste, qui rarement se matérialisaient en quelque chose de concret.

Ainsi, ces dernières années, qui ne sont que la suite logique d’un processus qui a commencé avec la transition, il y a eu une absorption de la part de l’État démocratique et capitaliste de la plus grande partie des luttes qui se considéraient révolutionnaires. Après les avoir pacifié, les avoir transformé et empoisonné, il en a fait ses complices démocratiques de « gauche », des mouvements civiques et citoyens.

Maintenant l’État a déclaré la guerre publique et médiatique aux anarchistes, il en a fait son principal objectif et nous ne pouvons pas rester désemparés ou nous contenter de sortir des communiqués et faire des manifestations « promenades » alors qu’ils nous étouffent par des procès et la prison, alors qu’ils nous pourchassent.

Nous lançons un appel à la solidarité active avec les compagnons et compagnonnes poursuivis. Récupérons les méthodes que nous avons enterrées il y a longtemps, utilisons de nouveau l’action directe comme le meilleur outil de solidarité.

Exprimons sur les murs que la solidarité que les journalistes essaient de cacher existe toujours, boycottons [sic] et sabotons les banques qui ont condamné nos compagnonnes, expliquons à nos voisins ce que les médias ne disent pas. Utilisons notre imagination pour montrer à nos bourreaux et nos ennemis qu’après le calme vient toujours la tempête, pour retourner cette apathie qui nous accable, et parce que nous savons que la lutte est le seul chemin.

Solidarité avec les anarchistes prisonnier-e-s, que la révolte se propage, que l’étincelle illumine les nuits sombres de ce chemin.

Mort à l’État et vive l’anarchie !

À leur répression répondons par notre solidarité.
À leur violence répondons par l’action directe.
À leurs lois répondons par notre imagination.
Agis !!

actua

[Traduit de l’espagnol de Contrainfo par non-fides]