Archives quotidiennes :

[Paris XXème] Programme de novembre à la bibliothèque ‘La Discordia’

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Lire le programme en détail

Les discussions du mois dernier étaient intéressantes, pour le mois de novembre, nous souhaitons continuer ce parcours de réflexion. Il y aura donc trois discussions ce mois-ci, dont certaines peuvent parfois faire écho à d’autres pour poursuivre sur des questionnements importants (intervention révolutionnaire en temps de seconde guerre mondiale, tendances réactionnaires pour la conservation des valeurs bourgeoises ou d’un territoire, l’immonde concept de « race » cher à la sociobiologie, etc) par de nouvelles portes d’entrée, et toujours l’occasion de partager quelques lectures nourrissantes et de se rencontrer par le débat.

La bibliothèque sera ouverte comme d’habitude, en plus des discussions, tous les lundis de 16h à 20h, pour tout ce qui concerne l’accès aux livres, brochures, tracts, journaux, revues, archives etc. et pour récupérer du matériel d’agitation (tracts, affiches, bulletin Lucioles, stickers, etc.) Mais aussi, tout simplement, pour discuter, partager des actualités et des causeries informelles. Ce mois-ci, avec un peu de chance, vous ne serez pas filmés.

Ce jeudi, un apéritif de soutien aura lieu, n’hésitez pas à passer, celles et ceux qui le veulent peuvent ramener de quoi grignoter ou boire un verre à la bonne franquette.

Le programme de novembre sur le blog.

N’hésitez pas à relayer, faire tourner.

Toujours du coté de celles et ceux qui se battent contre ce monde de flic et de fric,

Les discordistes.

[Reçu par mail]

[Paris] Il est temps de rompre les rangs !

Malgré l’élargissement tardif des signataires de l’appel à plusieurs groupes, partis et syndicats de la gauche la plus classique (PCF, NPA, Solidaires…), pas plus de quelques milliers de personnes ont manifesté hier à l’appel de la MAFED, du PIR et de plusieurs personnalités et groupes infréquentables comme les islamistes du groupe Présence et Spiritualité Musulmanes qui appelait aux « manifs pour tous » de 2013 (voir la « Lettre ouverte à ceux qui pensent que participer à la Marche-pour-la-dignité-avec-le-soutien-d’Angela-Davis n’est pas un problème » qui nomme les plus évidemment scandaleux).

Le raz-de-marée de prolétaires des quartiers populaires, qui a servi de carotte pour faire venir l’extrême gauche antiraciste ne s’est pas produit : ni les émeutiers de 2005, ni les dizaines de milliers de marcheurs de 83, ni les 15 000 grévistes des loyers Sonacotra ou les centaines de sans papiers grévistes de la faim des années 70, ni leurs potentiels homologues actuels n’ont répondu massivement à l’appel. Ont répondu présent en revanche, outre les alliés actuels du PIR, ceux-là même que leur hipster en chef, Houria Bouteldja, invective comme étant « la gauche blanche ». En effet, en lieu et place du vrai prolétariat qu’on nous a vendu, on a pu voir défiler entre autre pêle-mêle des drapeaux français, le Front de Gauche et son aile gauche, « Ensemble », le PCF, le FUIQP, Voie Prolétarienne, la JC, quelques élus appelés à scander «parlement, ta race ! », Médine et son camion (qui a servi de scène finale), divers vestiges de l’anti-impérialisme comme Europalestine et BDS, les entrepreneurs pacificateurs de banlieue de « Pas sans nous » et la négationniste Ginette Skandrani, le tout encadré par une corde et une boîte privée de sécurité (S.G.E).

Ceci dit, beaucoup des marcheurs du jour, pris dans la confusion entretenue à cet endroit, n’étaient manifestement pas très au clair sur pour qui et pourquoi ils marchaient et chacun a sans doute pu marcher derrière la bannière de cet œcuménisme racialiste en le prenant pour un fourre tout débonnaire à vocation antiraciste ou une «convergence des luttes » qui se donne l’air sympathique.

Plusieurs modalités de refus de cette première initiative racialiste à prétention massive se sont invités sur les murs de son parcours. Des énoncés critiquant le racisme et le racialisme depuis des points de vue variés mais tous dans une perspective révolutionnaire, piochés dans les textes qui circulent depuis quelques temps sur la question, ont été affichés parfois en grande taille, en hauteur, en couleur sur les murs. On pouvait y lire « Il n’y a pas de races, seulement des racistes », «capitalisme identitaire, nouvel horizon réactionnaire », « Nique la race, vive la lutte des classes »… (voir photos).

Ces affiches ont été recouvertes de gribouillages ou d’inscriptions («une marche pour la dignité non blanche » y a-t-on trouvé inscrit par exemple), recouvertes, arrachées et déchiquetées avec une frénésie qui déparait avec l’ambiance pacifiée et pacificatrice de la manifestation. Ainsi, des affiches « contre les violences d’état » et des portraits de Zyed et Bouna ont été collés pour recouvrir et masquer la critique de l’offensive racialiste et ce qu’elle implique comme refus des enjeux politiques émancipateurs. Que les portraits de deux adolescents tués par la police, sur le visage desquels on peut encore lire la soif de vivre avec inscrit « on n’oublie pas » soient utilisés à cette fin est particulièrement choquant et abject. C’est aussi parce que ces morts et les émeutes de 2005 sont restés dans nos mémoires que ces affiches ont été collées.

Il est particulièrement scandaleux que cette « marche de la dignité » cherche à inscrire les émeutes de 2005 dans son sillage, vu l’union sacré des pacificateurs, religieux, politiciens, élus et communautaristes associatifs qui y ont appelé et qui y ont défilé. On cherche non seulement à identitariser la conflictualité sociale mais aussi à enrégimenter la révolte dans le communautarisme, la politique de la cogestion et la race. Plus encore qu’une simple entreprise de récupération, ce défilé contenait aussi la mise en scène d’un enterrement de 3éme classe de ce que les émeutes de 2005 peuvent contenir de force, de promesses et de menaces contre les différents ordres établis.

Ceux qui étaient là « pour voir » ou qui, malgré ce qui avait été annoncé, en espéraient autre chose ont donc eu le loisir de se faire un avis. A partir de là, continuer à fermer les yeux sur l’avancée de la
dynamique racialisatrice et ne pas s’y opposer n’est plus défendable autrement que comme un choix politique assumé. Chacun sait bien que, dans nombre de groupes qui ont contribué d’une manière ou d’une autre à cette initiative, des oppositions en interne se sont déjà exprimées : la racialisation est un combat pour lequel tout le monde ne se bat pas la fleur au fusil.

Il est temps de rompre les rangs de la racialisation ! La lutte continue.

Avant / Après la marche

Avant / Après la marche

[Publié sur indymedia nantes, 2 novembre 2015]

[Espagne, Pandora 2] Prison préventive pour un des neuf arrêtés à Barcelone et Manresa

cartel03castellanoAujourd’hui 30 octobre, le juge d’instruction Juan Pablo González de l’Audiencia Nacional a envoyé en prison préventive un des neuf arrêtés du 28 octobre lors de l’opération Pandora 2. Cinq autres ont été remis en liberté contre une caution de 5000 euros, un autre contre une caution de 4000 euros (soit 29.000 euros en tout !), et les deux dernières personnes sans caution, mais avec un pointage hebdomadaire au tribunal le plus proche de leur domicile et le retrait du passeport. Tous ont été mis en examen pour « appartenance à organisation terroriste », les fameux GAC (Grupos Anarquistas Coordinados), que le juge a définis comme de type « anarchiste insurrectionaliste« .

Les neuf arrêtés avaient été transférés le 29 octobre des commissariats catalans de Terrassa, Sabadell, Cerdanyola del Vallès et Rubí vers la prison de Tres Cantos à Madrid. Ils ont commencé à être interrogés aujourd’hui par le juge Juan Pablo González, qui remplace pendant six mois son collègue Javier Gómez Bermúdez (celui de Pandora 1 depuis décembre 2014), affecté en France. Le juge a décrété le secret de l’instruction, ce qui lui permet de ne pas justifier pourquoi un des compagnons -par ailleurs avocat et résident à Sants- a été envoyé en prison.

Une manifestation d’une centaine de personnes a eu lieu à Madrid lorsque les neuf sont passés devant l’Audiencia Nacional. Hier 29 octobre, d’autres manifestations s’étaient déroulées aussi à Valence (300 personnes), Iruña et Granada.

[Synthèse de la presse espagnole par cette semaine]

Voici l’adresse du compagnon en préventive :

Enrique Costoya Allegue
CP Madrid V Soto del Real
Ctra M-609, km 3,5 Módulo 15
28791 Soto del Real (Madrid)
Espagne

Solidarité !

afichemonicayfrancisco Affiches publiées sur contramadriz