Archives quotidiennes :

[Espagne] Actualisation au sujet des compagnons anarchistes entre les griffes de l’Etat

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Après quelques semaines passées dans différentes prisons de Madrid où ils ont comparu devant l’Audiencia Nacional, qui leur a signifié la prolongation de leur détention en préventive, Monica Caballero et Francisco Solar ont été reconduits dans la prison de Villabona (Asturies).

Nous en profitons également pour diffuser l’adresse du dernier compagnon séquestré par l’Etat espagnol dans le cadre de l’opération ‘Ice’. Le compagnon Borja, qui était également en détention préventive pour la même affaire, vient d’être libéré dans la matinée de ce vendredi 20 novembre. On ne sait pas si une caution a été versée pour obtenir sa libération.

  • Mónica Caballero Sepúlveda
    Francisco Solar Domínguez
    C.P Villabona-Asturias
    Finca Tabladiello s/n
    33422 Villabona-Llanera
    (Asturias) España
  • Borja Marquerie Echave
    Centro Penitenciario Madrid II
    Carretera Meco, 5
    28805 Alcalá de Henares, Madrid, España.
  • Juan Manuel Bustamante Vergara
    Centro Penienciario Madrid IV, Navalcarnero.
    Ctra. N-V, km. 27.7,
    28600 Navalcarnero, Madrid, España.

Par ailleurs, Enrique, qui a été arrêté le 28 octobre dernier dans le cadre de l’opération ‘Pandora 2’, a été relâché mercredi 18 novembre en échange du versement d’une caution de 8.000 euros.

Résumé de contrainfo, de barcelona indymedia et de claudicarnuncarendirsejamas

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Le vendredi 13 novembre dernier, alors que ça fait deux ans que les anarchistes Monica Caballero et Francisco Solar sont incarcérés et que le 28 octobre dernier l’Audiencia Nacional a décidé de maintenir les deux compagnons en détention préventive, un groupe de compagnons est sorti dans les rues de Sant Andreu de Barcelone pour se montrer solidaires avec eux et montrer l’échec du pouvoir dans son intention de les isoler derrière les murs. 

Une attitude combative s’est maintenue durant le parcours: des slogans contre l’Etat, les prisons et pour la liberté des anarchistes séquestrés ont été criés, des tags ont été réalisés et des banderoles ont été suspendues.

Résumé de contrainfo

[Paris] Appel à une présence solidaire au procès de Lucile – 25 novembre 2015

Quelques mots sur un transfert entre la prison et le tribunal pour une demande de mise en liberté le 21 octobre dernier.

Parce que raconter les moyens utilisés par les flics et la justice pour asseoir l’enfermement, la mise au pas, le silence et la discipline des prisonniers, permet de rendre l’isolement face à ces larbins du pouvoir un peu plus friable ; de garder à l’esprit leur méthodes non pas pour se retrancher dans la peur mais pour pouvoir éventuellement y être mieux préparé.e et de réaffirmer notre haine de l’autorité puante et de ses représentants nauséabonds.

D’abord un contrôle d’identité dans la rue, à Bagnolet et ensuite une garde a vue de 48 heures pour outrage et rebellion. Puis une des personnes arrêtées est placée en préventive à la maison d’Arrêt des femmes de Fleury-Merogis et l’autre enchaine sur une nouvelle garde à vue pour « violence sur agent ».
Une garde à vue où les flics mêlent coups et humiliation comme il est de mise dans les comicos, comme il est de mise dans la société pour faire taire les refus et la révolte face à ce monde qui nous assène coups et humiliation quotidiennement, dans la rue, aux frontières, partout où on devrait mendier pour se soustraire au travail ou s’y soumettre. Bref…

21 octobre dernier, Lucile fait une demande de mise en liberté, l’audience est au tribunal de Bobigny. Nous sommes quelqu.es.unes a être présentes pour pouvoir la voir et lui montrer notre solidarité. L’ambiance est tendue, plein de flics dans le tribunal et dans la salle. La copine, d’abord parce qu’il n’y aurait plus de cellule puis selon les flics sur « ordre de la magistrate », se retrouve menottée à un banc de 9h à 19h.

Après l’audience, elle fait du boucan pour qu’ils lui enlèvent les menottes, renverse le banc, refuse de s’asseoir et de se laisser re-menotter, ne les laisse pas faire leur sale boulot tranquillement.
Coups, étranglements, casque de moto sur la tête, positions intenables, tentative d’administration médicamenteuse, les flics usent d’un large panel de techniques pour la mater, en vain.
De retour à la prison, les matonnes lui proposent de porter plainte, rapport de coups et blessures à l’appui, ce qu’elle refuse. Au delà de l’incongruité de cette suggestion : d’utiliser ou se réapproprier la justice, celle-là même qui nous enferme, il n’y a pas de bonne Justice. Comme instrument du pouvoir, il n’est pas question de tenter de l’améliorer ou de s’en servir, mais de détruire ces rapports ou certains s’arrogent le Droit de décider de la vie d’autres.

Quels que soient leurs rôles, matons, flics, magistrats ou médecins, et leur approche, des bons conseils aux coups, comme tous ceux qui participent et collaborent à l’enfermement, ils sont pris pour cible à chaque rébellion.

Pour Lucile la lutte n’est pas finie, et les matons après plusieurs semaines à la réveiller toutes les heures, continuent de la harceler aujourd’hui toutes les deux heures.

Le 25 novembre à 13h Lucile passera en procès au tribunal de Bobigny, soyons nombreux-ses pour montrer notre solidarité! Qu’il s’agisse d’un refus de contrôle, d’un vol dans un supermarché, d’une mutinerie,…se montrer solidaire, c’est tenter de casser ce face à face avec l’Etat qui nous réprime.

Un jour de taule est toujours un jour de trop. Rien n’arrêtera nos révoltes ni notre solidarité, cette situation attise notre haine des flics, matons, juges et du monde qui en a besoin.

[Publié sur inymedia nantes, 20 novembre 2015]

[Calais] Contre les frontières et leurs gardiens, pas de trêve et pas d’appel au calme – 19 novembre 2015

Calais : un policier blessé la nuit dernière dans des heurts avec des migrants

La journée de mercredi a été très tendue à Calais entre les forces de l’ordre et les migrants qui cherchent à passer en Angleterre. La nuit dernière, un policier qui intervenait sur la zone industrielle Transmarck a été blessé par un projectile.

Une semaine après les violents heurts qui ont opposé migrants et forces de l’ordre autour de la « Jungle » de Calais, la situation a été de nouveau très tendue mercredi autour de la rocade portuaire qui conduit vers le terminal ferry pour l’Angleterre. « C’était une journée de fort trafic« , explique-t-on à la préfecture du Pas-de-Calais. « 200 à 300 migrants ont été maintenus en dehors par les forces de l’ordre qui ont essuyé des jets de projectiles. » Ces migrants ont voulu en vain tenter de monter dans des camions pour traverser la Manche. Mais le passage vers l’Angleterre est de plus en plus compliqué pour eux avec les grillages qui encerclent le port et la présence de 1200 forces mobiles.

« Pas de trêve »

Pendant la nuit, de nouveaux incidents se sont produits, cette fois dans la zone industrielle Transmarck entre l’A16 et la rocade portuaire. Trois équipages de la Brigade Anti-Criminalité (BAC) sont intervenus vers 1h30 du matin après le signalement de la présence de 100 à 150 migrants sur l’aire de repos. Ils avaient des bâtons et tentaient là encore de pénétrer dans des camions.  A peine sorti de son véhicule, l’un des policiers a été atteint par un projectile au visage. Légèrement blessé, il a dû être conduit à l’hôpital. Selon Gilles Debove, des CRS sont ensuite intervenus pour repousser  les migrants jusque dans le campement de la « Jungle ». « Il n’y a pas de trêve« , s’énerve Gilles Debove du syndicat SGP Police FO. « Ça devient chaud bouillant alors que nos collègues ont déjà fort à faire après les attentats. Il n’y a pas d’appel au calme« .

Leur presse – france3 pas-de-calais, 19/11/2015

Toujours plus de flics pour protéger la frontière avec l’Angleterre:

Calais : un policier blessé lors d’affrontements avec des migrants

Un policier a été transporté à l’hôpital dans la nuit de mercredi à jeudi après avoir été blessé lors d’affrontements avec des migrants, dans la zone industrielle Transmarck, à proximité de l’A16. Il souffre d’un traumatisme crânien.

[…] Des représentants nationaux du syndicat de police Alliance étaient présents à Calais ce vendredi afin d’établir un bilan de la situation migratoire. Renaud Roussel, le secrétaire administratif départemental a apporté des précisions et réagi à cet incident : « C’est un collègue de la BAC qui en voulant sortir de sa voiture a reçu une pierre sur la tête. Il a eu une perte d’équilibre et des vertiges. » Il ajoute : « C’est toujours pareil : les migrants deviennent de plus en plus violents avec les policiers car c’est de plus en plus difficile de passer en Angleterre. » Alliance attend la prochaine arrivée d’une vingtaine de policiers au commissariat de Calais dont cinq officiers de la police judiciaire. « Nous demandons une trentaine d’effectifs pérennes à la police aux frontières notamment au service judiciaire. Car actuellement on déshabille un service pour en rhabiller un autre. » On compte 1 125 policiers à Calais.

Leur presse – lavoixdunord, 19/11/2015