Archives par étiquette : crève tous les pouvoirs !

[Grèce] Agitation anarchiste en marge des commémorations du 17 novembre

Résumé de l’émeute dans la nuit du 17 au 18 novembre 2015 à Athènes

1711-2Nouvelle journée [1] d’affrontements de rue dans la soirée du 17 novembre à Athènes. Après les commémorations annuelles de la révolte de 1973 contre le régime des colonels à cette période, et une fois la manifestation pacifiste terminée, plusieurs centaines de personnes cagoulées se sont affrontés avec les forces de l’ordre.

Bien que les flics aient réussi à limiter les expressions violentes dans le secteur d’Exarchia, ces affrontements ont duré quelques heures, de 20h jusqu’à l’aube du 18 novembre. Les émeutiers ont utilisé tout le matériel disponible pour attaquer les escadrons de la police anti-émeute et des groupes de civils qui avaient inondé les rues du centre: pierres, bâtons, molotovs, feux d’artifice, etc…

Parmi l’émeute, on note l’expropriation en masse d’un magasin de la chaîne de supermarché ‘Bazaar’, situé dans la rue Soultani, qui a fini complètement pillé et détruit.

A notre connaissance et après vérifications, les flics ont arrêté au moins six personnes, mais nous n’avons pas plus d’informations sur les poursuites à leur encontre.

LUTTE DE RUE CHAQUE JOUR ET PARTOUT!

LE DECEMBRE NOIR APPROCHE!

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Traduit de l’espagnol de contrainfo, 20 noviembre 2015

NdT:

[1] Le 12 décembre 2015 à Athènes, des émeutes ont éclaté en marge de la journée de grève générale. Avant le départ de la manif du matin, des compagnons cagoulés ont chassé un groupe de flics qui patrouillaient à pied près du musée dans la rue ‘Patision’: un uniforme a reçu des coups. Un peu plus tard, alors que la manif tournait en direction de la rue ‘Stadiou’, des compagnons remarquent qu’un supermarché de la chaîne ‘Bazaar’ n’est pas fermé, et ce malgré la grève générale. Très vite, les portes et vitres sont brisées, les portiques anti-vol à l’entrée sont  défoncés, et finalement, les responsables du magasin décident de baisser les stores. Un peu plus loin, une camionnette de la société de télécommunications ‘OTE’ est incendiée, tandis que le mobilier urbain (arrêts de bus, panneaux de signalisation…) le long de la rue ‘Stadiou’ est détruit par des enragés cagoulés. Des tags anarchistes jonchent également le parcours. Au carrefour de la rue ‘Stadiou’ et ‘Vasileos Georgiou’, les flics anti-émeute qui protégeaient l’hôtel de luxe ‘Gran Bretaña’ se font canarder de cocktails molotov. Même chose pour le Ministère de l’économie situé en bas de la ‘place Syntagma’. Devant le parlement, le drapeau grec est retiré puis brûlé un peu plus tard, (l’intervention de quelques merdes patriotes n’y changera rien).Rue Panepistimiou’, alors que la manif arrivait à sa fin, une attaque incendiaire vise la ‘Banque de Grèce’ et de nouveau quelques affrontements avec les flics éclatent. Il n’y a pas plus d’infos sur les manifestants blessés et/ou arrêtés.

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[Toulouse] Nouvelle attaque solidaire contre le PS – 25 août 2015

Dans la nuit du 24 au 25 août à Toulouse, le siège de la fédération du Parti Socialiste de la rue Lancefoc a été attaqué en solidarité avec les migrants. « De la substance noire et visqueuse » a été pulvérisée sur la façade. Des tags contre les expulsions et solidaires avec les sans-papiers ont également été bombés et des débris de verre étaient visibles sur la chaussée. Fin juin dernier, les mêmes locaux du parti au pouvoir avaient été pris pour cible avec le même procédé.

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Par ailleurs, un trentaine d’horodateurs de la ville ont été mis hors-service à l’aide de mousse expansive insérée dans les orifices de paiement. L’entreprise qui gère ses horodateurs est ‘Parkeon’, souvent derrière l’installation des distributeurs de tickets de transports de plusieurs villes. La société a récemment investi des milliers d’euros dans de nouvelles machines.

Reformulé de la presse du pouvoir, 25/08/2015

[Chili] Diffusons l’attaque contre le Pouvoir et tout le corps policier

Le 24 novembre 2014, des personnes masquées ont attaqué avec des cocktails Molotov la Brigade Criminelle de la Police Judiciaire rue Condell, en face de l’Académie d’Humanisme Chrétien, dans la commune de Providencia [à Santiago, NdT]. Au cours de l’attaque incendiaire, deux voitures des misérables policiers ont été brûlées et, selon la presse mercenaire, quelques flics ont été blessés durant l’action.

La réponse du Pouvoir et de son bras policier et propagandiste a été de vociférer des menaces et de promettre vengeance contre les combattant-e-s ayant ciblé l’action et attaqué de front la misérable institution de la PJ. Dans ces moments difficiles pour la pratique insurrectionnelle, ce fut un beau geste de violence révolutionnaire qui remplit d’air et de moral nos cœurs sincères et anarchistes.

Prévenant les jours précédents à travers la presse [i], la police a concrétisé ses menaces, et le jeudi 2 juillet elle a arrêté 5 compagnon-ne-s supposément impliqué-e-s dans l’attaque. Nous refusons catégoriquement toute position victimisante qui parlerait de montages et de criminalisation de la contestation sociale ou du mouvement étudiant. Les demandes de réformes ne nous intéressent pas, nous n’en faisons pas partie, mais nous nous infiltrons dans ses carnavals et ses marches avec notre artillerie antiautoritaire et une attitude de combat permanent cherchant à rompre à tout moment la normalité et la paix sociale.

L’action révolutionnaire se défend en radicalisant nos irréconciliables tensions et convictions de Guerre. L’action révolutionnaire n’est pas un montage, c’est un coup offensif, la réponse du Pouvoir n’est pas un montage, c’est la réponse répressive contre ceux qui attaquent ses structures et entonnent des chants de Guerre.

Aujourd’hui, le Pouvoir, ayant les compagnon-ne-s entre ses griffes, annonce déjà de lourdes condamnations et une vengeance sournoise, devant ce pronostic et ce scénario répressif nous ne devons pas perdre le moral, il faut s’élever ensemble avec la conflictualité et les gestes solidaires avec chacun-e des compagnon-ne-s en affinité enfermé-e-s entre les murs des prisons. Nous faisons un appel ouvert à la solidarité combative, et à serrer les rangs face aux positions victimisantes qui continuent chaque fois que le Pouvoir frappe et enferme des proches.

Solidarité active et insurrectionnelle avec les inculpé-e-s de l’attaque contre la caserne de la PJ ! Solidarité active et insurrectionnelle avec les prisonnier-e-s de la guerre sociale !

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Note:

[i] El Mercurio, édition du 16/06/15, page 5 : « Des pistes émergent sur l’attaque de la Brigade des Homicides ». De la même manière, La Segunda publie en page 15 le même jour que l’arrestation d’Enrique Guzmán : « Un quatrième identifié dans l’attaque à la bombe de l’Ecole Militaire ».

[Traduit de l’espagnol de Contrainfo par Non-Fides]

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En novembre 2014, un groupe de personnes cagoulées cadenasse les portes de la Brigade Criminelle de la Police judiciaire pour lancer ensuite un grand nombre de cocktails Molotov contre le repaire policier, en plus d’incendier la voiture d’un flic [voir ici en espagnol, NdT]. Rapidement, les personnes masquées se retirent sans que les misérables policiers ne parviennent à sortir de leur surprise et à répondre. La journée s’achève sans aucune arrestation et l’orgueil des policiers est piétiné et calciné.

L’autoproclamée Unité de Force de Mission pour les Délits Complexes de la Police Judiciaire formée spécialement pour enquêter sur des attaques incendiaires et explosives, s’empare de l’affaire pour retrouver les auteurs de l’attaque. Après 7 mois d’« investigations », la police vient arrêter 5 compagnon-ne-s en les accusant de participation à l’attaque incendiaire.

Víctor Quijada, Felipe Román, Manuel Espinoza, Natalia Alvarado et María Paz Vera sont arrêté-e-s au matin du 2 juin dans différents domiciles de Santiago pour être mené-e-s sur l’autel de la justice.

Les compagnon-ne-s sont accusé-e-s de port d’arme (cocktails Molotov) ainsi que d’incendie d’un lieu habité, de plus on aurait signalé la présence d’un engin explosif dans la maison d’un des compagnons. Le 8e tribunal a envoyé les compagnon-ne-s en détention préventive. Les compagnonnes sont à la prison de San Miguel, tandis qu’on espère que les compagnons seront envoyés à la prison/usine Santiago 1. Le tribunal a fixé un délai de 45 jours pour les enquêtes.

En dehors du tribunal, des ami-e-s et proches se sont affronté-e-s avec les maton-ne-s et les journalistes, soutenant directement leurs ami-e-s et enfants incarcéré-e-s.

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La police a affirmé être arrivée à eux grâce à une emprunte digitale trouvée sur un sac plastique laissé par les personnes masquées à l’intérieur de l’université avec les vêtements utilisés pour l’attaque, puis avec cette donnée et l’identification supposée d’un des participants, ils auraient fait des écoutes téléphoniques qui, à leurs oreilles et après réinterprétation policière, leur auraient permis de retrouver les 4 autres personnes arrêtées. Les flics qui gardaient les 5 compagnon-ne-s ont commencé à collecter des mégots de cigarettes et des emballages de nourriture qu’ils laissaient pour comparer leur ADN avec celui trouvé sur les vêtements, et avec cette comparaison ils auraient décidé de les inculper. Cette information est celle donnée par la police et le parquet.

Loin de prétendre à la culpabilité ou à l’innocence des compagnon-ne-s nous souhaitons éloigner la peur et la paranoïa que construisent les discours des puissants et en particulier la Police Judiciaire qui se vante de ses moyens techniques et scientifiques et ses brigades spécialisées. Ses griffes et ses scientifiques parapoliciers ne pourront pas freiner le combat irréductible et contagieux, nous ne laisserons pas la peur et leur prétendue omniprésence freiner la solidarité avec les compagnon-ne-s inculpé-e-s et la haine des flics.

Nous faisons un appel ouvert à la solidarité avec les compagnon-ne-s !

Nous espérons que toute information, de solidarité, sur la situation carcérale ou informative puisse être envoyée pour pouvoir être plus précis dans l’information.

Toute notre solidarité avec les inculpé-e-s !

Traduit de Publicacion Refractario par non-fides

[Berlin, Allemagne] Quatre bureaux de partis de gauche se mangent des coups – 24 et 25 mai 2015

cat1Pendant le week-end de la Pentecôte à Berlin, plusieurs bureaux de partis politiques ont été attaqués dans deux secteurs différents.

Dans la soirée de lundi 25 mai 2015, le bureau du parti de gauche ‘die Linke’ – situé Feurigstraße dans le secteur de Schöneberg – a eu ses vitres défoncées. Le même local avait déjà été attaqué de la même manière en avril dernier.

Durant la nuit précédente, c’est le local du parti des verts situé dans le quartier de Friedrichshain qui s’est fait détruire sa façade en verre.

Les auteurs ont pu se volatiliser sans encombres et les flics ont lancé une enquête.

Mise-à-jour, 31/05/2015

Un communiqué a été publié le 29 mai 2015, intitulé « Explication d’actions: 6 choses dont cette ville n’a pas besoin ». Dans celui-ci, quelques précisions sont apportées au sujet de ces attaques de bureaux de partis politiques: entre le 25 et le 29 mai 2015, les vitres des bureaux du parti des verts à Friedrichshain et à Prenzlauer Berg, ainsi que ceux du SPD à Wedding et du parti de gauche « Die Linke » à Schöneberg ont été détruites. Une agence de la ‘Postbank’ a été incendiée à Treptow

L’attaque contre les bureaux des Verts a été accomplie aux côtés des deux autres partis principaux (CDU et SPD) pour leurs politiques dégueulasses  envers les réfugiés (expulsions, terreur policière envers les occupants de l’école ‘Gerhart Hauptmann’ de la rue Ohlauer à Kreuzberg…).

Concernant le parti de gauche, « [il] exploite un clivage en marge strates qui résistent, en faisant des promesses d’une vie meilleure mais a seulement son propre pouvoir à l’esprit ». Dans son local de Schöneberg, elle a une gigantesque affiche du premier ministre grec dans une sorte de culte de la personnalité de stalinien pour montrer leur attachement avec les méthodes de guerre sociale de leur parti parti équivalent Syriza.

Syriza et le parti de gauche ‘die Linke’ sont la peste dans l’espace anarchiste. »

Quant l’agence bancaire, la « Postbank a été incendiée parce que les banques brûlent généralement bien et cette ville n’a pas besoin d’elle comme sponsor de l’équipe nationale de football et partenaire de l’armée allemande. »

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l’agence de la ‘postbank’ en flammes

A partir de la presse, 26/05/2015

[Berlin, Allemagne] Au sujet d’une attaque incendiaire à Friedrichshain – 30 mars 2015

FurEinWeltOhneGrenzenUndKnasteMieux vaut tard que jamais, il y a une semaine plusieurs véhicules de la municipalité des verts ont été incendiés dans la nuit de dimanche à lundi (entre le 29 et le 30 mars 2015). Cette action nécessite une explication car elle ne pouvait pas être compréhensible de manière isolée*. Ce bureau est en relation directe avec la répression contre les réfugiés et migrants du Görlitzerpark du quartier Kreuzberg à Berlin. Celui-ci a été responsable d’avoir rasé tous les buissons et les haies afin que les flics puissent mieux surveiller les réfugiés. Cela a été fait au nom du parti des verts qui gouverne à Kreuzberg/Friedrichshain pour faciliter la tâche répressive des flics. Car ces derniers temps, le harcèlement et la persécution envers les réfugiés n’ont absolument pas diminué mais s’intensifient de plus en plus. Comme ce fut le cas par l’expulsion d’un groupe d’une église évangéliste à Moabit le 22 mars 2015 ou l’entrée dans l’école de la rue Ohlauer qui a été refusée à certains réfugiés.

Pour nous, la lutte contre le racisme et l’exploitation ne peut avoir lieu que si l’Etat et le capital sont attaqués. Cette modeste action est une attaque et une étape dans cette direction. Car le bureau municipal des verts est en lien direct avec la ville de Berlin et dans ce cas aussi leur rôle en tant que force répressive qui est utilisée contre des personnes.
Nous ne voulons pas soutenir la vie de quelques réfugiés par du travail social, mais montrer l’opposition au capitalisme par des actions directes. […]

Pour un 1er mai incontrôlé sans gestionnaire du spectacle !
Contre le racisme, l’Etat et le capitalisme !
Pour la diffusion de l’Anarchie !

PS: même si cette action n’avait rien à voir, solidarité et force aux prisonniers anarchistes arrêtés en Espagne, solidarité et force aux prisonniers anarchistes grecs en grève de la faim !

Traduit de l’allemand de linksunten, 7 April 2015

NdT:

*Une attaque dirigée contre le pouvoir sous toutes ses formes (du comico à la mairie) est suffisamment claire pour ne pas attendre forcément une revendication. Ceci dit, ce texte veut avant tout recontextualiser ces attaques brièvement évoquées (et de fait déformés) à travers les pages de la presse allemande.

[Mexique] Lettres d’Amélie et Fallon depuis la prison de Santa Marta en solidarité avec Abraham Cortés

banda[Les compagnon.ne.s Amélie, Fallon et Carlos ont tous les trois été condamné.es le 31 octobre 2014 à 7 ans et six mois de prison pour l’attaque aux molotovs du Secrétariat de la Communication et des Transports à Mexico en janvier 2014, auxquels se sont ajoutés le 6 novembre dernier une peine de 2 ans, 7 mois et 15 jours de prison pour l’attaque d’un concessionnaire Nissan . Abraham Cortes, tout comme Mario Gonzalez, ont été arrêtés le 2 octobre 2013 en, au cours des commémorations combatives du massacre de Tlatelolco en 1968. Mario González a été condamné à 5 ans et 9 mois de prison, accusé d’attaques contre la paix publique, tandis qu’Abraham Cortes a été condamné à 13 ans pour tentative d’homicide sur un flic. Les deux compagnons ont mené une grève de la faim en octobre 2014 aux côtés de Carlos « Chivo » Lopez et Fernando Bárcenas Castillo, arrêté le 13 décembre 2013 au cours des protestations contre la hausse du prix des billets de métro de la ville de México. Il se trouve depuis en prison préventive, accusé d’avoir brûlé l’arbre de Noël de l’entreprise Coca-Cola. ]

Prisons mexicaines : Lettres d’Amélie et Fallon en solidarité avec Abraham Cortés

C’est avec beaucoup de rage que j’ai appris que le compagnon Abraham Cortés Ávila, incarcéré au Reclusorio Norte, a reçu le résultat de l’appel qui a confirmé sa peine de 13 ans de prison pour tentative d’homicide contre un policier, un de ceux qui ce 2 octobre 2013 étaient chargés de maintenir l’ordre et la paix sociale, de protéger les privilégié-es, les commerces et les banques des rues de Mexico. Ils accusent le compagnon d’avoir participé à la révolte sociale qui a lancé des pierres, des cocktails enflammés (molotovs) et autres objets contre les porcs.

Voilà, Abraham, je suis parvenue à la seule conclusion qu’à partir du moment où nous nous rebellons, ils nous répriment en conséquence. Ta peine correspond à leur société carcérale. Dans ce sens, je t’envoie beaucoup de force solidaire de tout cœur. Organisons la lutte aussi bien à l’intérieur de la prison que dehors dans le but de combattre toute autorité et d’en finir avec leur foutu monde d’esclavage et de peur.

Que la rage se propage ! Même si parfois le monde paraît hermétique, même si les gens ne comprennent rien, ne partagent pas notre haine de la domination et ne savent que la reproduire. Pour ma part, je crois qu’avec un peu de confiance, on peut construire des relations d’amitié et de compagnonnage et ainsi ouvrir des espaces de dialogues et d ’échanges d’idées. Cela vaut autant dans la rue qu’en prison. Alors… avec tout ça moins de peur !

Alors, dans la solidarité avec Abraham Cortes Ávila, que le feu illumine tous les uniformes des saloperies de keufs et de matons de merde.

Vive la Révolte !

Amélie,
Reclusorio Santa Marta, 21 Février 2015

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Salut Abraham,

J’espère que tu vas bien dans la mesure du possible.

Je peux imaginer que les jours à venir seront des journées de stress et d’angoisse, pour toi comme pour ta famille et tes compagnon-nes. Malgré les murs qui nous enferment et le temps qui ne fait rien qu’à passer, j’espère que tu restes fort, non seulement dans le sens d’être en lutte contre l’institution, mais aussi dans le sens de ne pas laisser la prison te changer.

Le fait de ne pas croire dans la justice nous place dans une situation d’incertitude face à elle, une position très rationnelle où ne nous reste que notre force individuelle pour faire face à la réalité. Et où la force des compagnon-nes qui nous soutiennent nous donne plus d’énergie pour aller de l’avant.

J’espère que la décision judiciaire sera positive pour toi [cette lettre date d’avant le rendu de l’appel] et que tu seras bientôt dehors. Ne cesses pas de lutter pour tes idées, dedans comme dehors, l’authenticité est la plus grande force.

Beaucoup de force, Compagnon !

Fallon,
Reclusorio Santa Marta, 21 février 2015

[Lettres traduites de l’espagnol depuis Contrainfo (25 February 2015) par les Brèves du désordre]

[Pré-Saint-Gervais, 93] Le PS se prend des coups – 1er décembre 2014

La nuit du 30 novembre au 1er décembre la permanence PS du Pré-Saint-Gervais (33, rue Gabriel Péri) a eu ses vitres défoncées.

Parce que tous les pouvoirs sont assassins. Attaquons l’État quelque soit sa couleur.

Détruisons ce qui nous détruit.

Publié sur indymedia nantes, 1er décembre 2014 à 21h25