Archives mensuelles : décembre 2015

[Publication] Sortie du 5ème numéro de ‘Subversions’, revue anarchiste de critique sociale

Le n°5 de “Subversions” vient de sortir (décembre 2015). Cette revue anarchiste de critique sociale fait 78 pages, et tourne du côté des distros au prix de 2 euros l’exemplaire, 7 euros les 5 exemplaires et 12 euros les 10 exemplaires.

On peut écrire à la distro de la Bibliothèque anarchiste Libertad (19 rue Burnouf – 75019 Paris) pour se la procurer, ou à subversions((A))riseup.net. Pour avoir une petite idée de son contenu, voilà l’édito et le sommaire. Les n°2 (avril 2013) et n°3 (septembre 2013) sont toujours disponibles.

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Sommaire :

Pot-pourri
• Carpe Diem
• Un élément perturbateur
• Pourquoi tant d’agressivité ?
• Topologie insurrectionnelle
• Regard sur la ville
• Rompons les rangs !
• Adresse aux zadistes
• Il était une fois la cogestion
• L’effet dièse
• Autour de la question des « montages », de la justice et de l’offensive

Focus
• Une métropole quelque part en Europe
• Que mille révoltes éclatent
• Au pays des démocraties
• Temps de guerre
• Quelques considérations pour envisager un projet de lutte contre les frontières
• Expériences de lutte contre la machine à expulser à Paris
• Liberté pour tous, avec ou sans papiers

Cahier
• Ni de leur guerre, ni de leur paix
• Tous en guerre
• A bas tous les soldats
• Face à la guerre et à l’état de siège : rompons les rangs
• Larmes sélectives

Commentaires déplacés
• Aux clients
• Blanqui à Venaus
• Les récupérateurs radicaux sortent du bois
• Fers battus

[Reçu par mail]

[Allemagne] Agitation contre l’armée et sa propagande

En Allemagne, l’armée a lancé depuis début novembre une vaste campagne de recrutement à coups de plusieurs millions d’euros. Que ce soient en France comme en Allemagne, nombreux sont ceux qui n’en peuvent plus de subir cette militarisation de la société et cette invasion de slogans plus immondes les uns que les autres dans chaque aspect de nos vies : « devenez vous-mêmes ; l’armée te tend la main ; si l’on veut vivre en liberté, on doit organiser la sécurité ; fais ce qui compte d’important; Tu n’éteinds pas des poudrières en attendant et en buvant du thé » …. Certains ont donc entrepris de saboter leur propagande militariste. A Berlin et dans d’autres villes allemandes, les panneaux publicitaires sont détruits, les affiches arrachées, recouvertes de peinture et taguées…

Bien sûr, les explications concernant le fait de s’attaquer à la publicité sont propres à chacun-e. Cependant, on ne peut pas limiter notre champ d’attaque contre la pub à une seule et unique raison : ici, cette rage contre la pub est justifiée par rapport à l’idéologie sexiste qu’elle représente, mais surtout vis-à-vis de la propagande militariste que la boîte ‘Wall AG’ – filiale de JC-Decaux, tout comme ‘Ströer’ [cf « JC Decaux, une pourriture sur tous les fronts », in Séditions n°4] – assure depuis bientôt deux mois à travers ces encarts publicitaires. La pub ne représente évidemment pas que ces oppressions, qui ne sont que des fragments de la domination capitaliste et étatique. Elle est l’image d’un monde de fric dont nous voulons nous affranchir et, en tant que révolutionnaires, s’attaquer à la pub c’est surtout détruire ce qui nous détruit (les rapports marchands et donc la marchandise, les projets de développement du capitalisme, le sexisme, le patriarcat, l’Etat et tous les comportements citoyennistes qui vont avec, etc…). Tout ceci est aussi valable concernant la ville (cf le discours des « antipub », qui considèrent que la ville est dénaturée par la publicité). Pourtant, elle est le reflet de ce monde, en proie aux expérimentations militaires et à l’urbanisme de caserne: elles sont bâties et conceptualisées par des architectes, perfectionnant et agrandissant ces villes-prison de jour en jour.

Ci-dessous plusieurs comptes-rendus d’actions traduits d’indymedia linksunten sur ce qui s’est passé outre-Rhin ces derniers temps (liste dans l’ordre antéchronologique, avec mises-à-jour régulières à venir):

Berlin: agitation contre ‘Wall G’, filiale de JC-Decaux

Le 6 décembre 2015, le siège de ‘Wall AG’ de la Friedrichstraße 118 à Berlin a été marqué du slogan « Wall AG – Nous faisons de la pub pour le fait de tuer ». La raison est la campagne publicitaire de la ‘Bundeswehr’ sous la devise « Fais ce qui compte vraiment ». Des affiches de pub pour la ‘Bundeswehr’ sont visibles depuis début novembre sur de nombreux supports de ‘Wall AG’ partout en ville. C’est pourquoi des militants antimilitaristes ont fait un collage sur les colonnes de la façade du bâtiment de ‘Wall AG’ avec des lettres en grand format pour attirer l’attention sur la part de responsabilité de l’entreprise en matière de propagande militariste.

‘Wall AG’ fait partie de la multinationale ‘JC Decaux’, leader sur le marché mondial en matière de publicité dans l’espace urbain. En Allemagne, ‘Wall AG’ est actif dans 60 villes. A Berlin, l’entreprise « Draußenwerber » appartient à ‘Wall AG’, laquelle dispose de 50.000 affiches sur des colonnes d’affiche, du mobilier urbain, aux arrêts de bus et dans les gares. ‘Wall AG’ a conclu avec le sénat berlinois un contrat d’utilisation des surfaces publicitaires pour une durée de validité allant jusqu’en 2018. Sur les différents supports publicitaires, ‘Wall AG’ diffuse des contenus sexistes et militaristes. Elle permet à l’armée d’être présente à grande échelle dans le paysage urbain et contribue à la militarisation de la société. Un journal mural a été collé au siège de ‘Wall AG’ pour clarifier le fond de l’action :

« Le 2 novembre, l’armée a lancé une nouvelle campagne publicitaire coûtant près de 11 millions d’euros sous la devise « Fais ce qui compte vraiment ». Des affiches sont accrochées dans le métro, aux arrêts de bus et de tramway et sur d’autres panneaux publicitaires de ‘Wall AG’ dans de nombreuses rues de Berlin. ‘Wall AG’ est presque en position de monopole en matière de publicité dans l’espace urbain. Avec ses supports publicitaires, ‘Wall AG’ permet à l’armée de diffuser à grande échelle sa propagande à Berlin et contribue ainsi à la militarisation de la société.

Une formation à la ‘Bundeswehr’ n’est pas un taff comme un autre, car l’armée forme des gens à en blesser et à en tuer d’autres. La ‘Bundeswehr’ mène la guerre partout dans le monde pour les intérêts économiques de l’État allemand, pour des matières premières bon marché, des routes commerciales et des sphères d’influence. La ‘Bundeswehr’ est positionnée pour la guerre et constitue une troupe d’occupation des populations, elle a sa part de responsabilité dans la destruction et la misère, entre autre en Afghanistan.

Par ses panneaux publicitaires aux contenus entièrement sexistes et militaristes, ‘Wall AG’ défigure le paysage urbain (sic!). Nous ne voulons ni de publicité à but commerciale ni de publicité pour l’armée allemande dans l’espace public. Soyons actifs contre l’offensive publicitaire de l’armée allemande et leurs soutiens de l’industrie publicitaire. »

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Traduit de l’allemand, 06/12/2015

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Berlin: l’armée et ‘Wall AG’ attaquées

Berlin – Un tract a été distribué en ville mardi 2 décembre 2015

‘Wall AG’ est une société de publicité qui agit au niveau mondial. Dans de nombreux pays, elle est responsable du fait que la publicité nous envahit à chaque endroit libre (sic!) des villes. En particulier des contenus sexistes de l’industrie publicitaire qui nous obligent à se ranger dans des catégories exploitables que cette société maintient déjà, sont de la violence pure. La campagne de pub de l’armée, qui est principalement menée par ‘Wall AG’ a lieu dans le même temps. […]

Ces derniers temps, des destructions ont été réalisées sur les innombrables panneaux publicitaires de ‘Wall AG’. Il y a de nombreuses personnes dans la ville et en province qui, de façon incroyable, ont pris l’initiative de s’attaquer à la publicité de l’armée. La rage s’est également exprimée contre le sexisme.

Ce mardi à Berlin, de nombreux panneaux de publicité ont une nouvelle fois été endommagés et détruits. Il y a eu en même temps une action concertée.

Nous avons annoncé la lutte contre ‘Wall AG’ et la ‘Bundeswehr’.

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"Nous demeurons ennemis", Berlin

« Nous demeurons ennemis », Berlin

Traduit de l’allemand, 04/12/2015

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Action antimilitarisme à Brême

161070Tôt dans la soirée du 28 novembre 2015, nous avons avons attaqué à la peinture une gigantesque banderole de la ‘Bundeswehr’ dans la ville de Brême. Une réponse appropriée à la campagne de la ‘Bundeswehr’ « Fais ce qui compte » n’est pas encore arrivée. Une courte vidéo ici de l’action sur Viméo (https://vimeo.com/147781324). La banderole est restée suspendue recouverte de rose une petite semaine avant qu’elle ne soit enlevée.

Sous la commandante en chef Ursula von der Leyen, l’armée allemande mène une offensive sur le plan intérieur avec le soutien de l’agence de publicité ‘Castenow’. Selon ‘Castenow’ (Neuer Zollhof 3, 40221 Düsseldorf), la campagne doit positionner les « forces armées dans plusieurs domaines, notamment comme étant un employeur offrant un sens et qualifiant ». 70 ans après la dernière défaite du militarisme prussien, la remilitarisation de la nation doit être remise en avant avec des formules énergiques et de la désinformation faite de manière ciblée.

La ‘Bundeswehr’ noie des réfugiés dans la mer Méditerranée et des pirates de Somalie. Elle lutte conformément aux directives politiques de défense de 1992 pour « le maintien du commerce libre au niveau mondial et du libre accès aux marché et aux matières premières partout dans le monde. » Cette citation explique le lien inéluctable entre le capitalisme et la guerre.

La nécessité de la résistance armée contre ‘Boko Haram’ et l’État Islamique de DAESH ne change rien au fait qu’il ne peut y avoir de paix avec une organisation ayant succédé à la ‘Wehrmacht’.

Au plus tard depuis l’abolition du service militaire, l’armée allemande (‘Bundeswehr’) tente de se construire une nouvelle image. L’odeur de la caserne et la mise au pas doivent être remplacées dans un effet extérieur par des tâches captivantes et de bonnes chances de carrières. En même temps, la ‘Bundeswehr’ met en place des campagnes de pub dans l’espace public. Pour un antimilitarisme offensif, ça signifie contester l’armée en permanence. Chaque mètre que l’armée utilise pour s’exposer en public est en même temps une possibilité d’attaquer.

Contre l’Allemagne et ses valets armés !

La guerre commence ici

Traduit de l’allemand, 04/12/2015

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Des gribouillages et arrachages de publicités pro-armée ont eu lieu à Münster (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) ou encore à  Hildesheim (ville d’environ 100.000 habitant-es, située près d’Hannovre en Basse-Saxe) …

Hildesheim, novembre 2015

Hildesheim, novembre 2015

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Détournement "Tu crois que c'est cool d'être soldat-e?"

Détournement « Tu crois que c’est cool d’être soldat-e? »

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"Assassins"

« Assassins »

Détournement "Après l'école, je vais foutre le bordel!"

Détournement « Après l’école, je vais foutre le bordel! »

 L’ensemble des articles sur chronik.blackblogs.org

Dans Berlin jeudi 10 décembre 2015:

"Défendre l'exploitation par la violence - Votre armée"

« Défendre l’exploitation par la violence – Votre armée »

"Aucune idée de rien? Pas de problème! Nous aimons prendre aussi des tous-du-cul"

« Aucune idée de rien? Pas de problème! Nous aimons prendre aussi des tous-du-cul »

"Nous sommes partis en guerre éclair en Syrie: papi aurait été si fier"

« Nous sommes partis en guerre éclair en Syrie: papi aurait été si fier »

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Quelques détournements d’affiches faisant la promotion des festivités de l’armée à l’occasion des 60 ans de la « Bundeswehr »:

"60 ans de l'armée? Une raison pour faire la fête dégueuler. 60 ans d'obéissance et d'ordre - 25 ans de guerre offensive / Débarassons-nous de l'armée

« 60 ans de l’armée? Une raison pour faire la fête dégueuler. 60 ans d’obéissance et d’ordre – 25 ans de guerre offensive / Débarassons-nous de l’armée »

"L'armée allemande sécurise la paix et le commerce signifie: accès au travail bon marché et aux matières premières..."

« L’armée allemande garantit la paix et le commerce signifie: accès au travail bon marché et aux matières premières… »

Une attaque avait visé un local de l’armée en marge de leurs festivités…

Et quelques nuits plus tard, des véhicules d’entreprises qui collaborent avec elle avaient été incendiés.

[Saint-Herblain, 44] Contre l’aéroport et la Cop21: Résistance et Coloriage !

Commission « Exctincteurs et Ravalement de Façades »

jyrthgrsfeqdAlors que la multinationale Vinci est partenaire officiel de l’exposition « Solutions COP21 : Venez vivre l’expérience climat » au Grand Palais de Paris, y dispensant deux conférences (dont l’une co-présentée par un cadre dirigeant de Veolia) pour expliquer au public à quel point leur démarche est écoresponsable, durable et « green », sa filiale Aéroport du Grand Ouest vient de faire relancer en urgence les procédures d’expulsion de l’ensemble des habitants de la ZAD, pour pouvoir commencer à construire son aéroport « Haute Qualité Environnementale ».

Devant cette obsession pour le bétonnage de nos lieux de vie, un groupe d’artistes-peintres a quant à lui décidé, dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 décembre 2015 de redécorer allègrement le morne bâtiment grisâtre de l’agence SOGEA Atlantique, une autre des multiples filiales de Vinci, à Saint-Herblain.

Nous espérons que ces nouvelles couleurs plaisent à la direction, et qu’elles sauront attendrir les mœurs.

Par ailleurs, toute entreprise de travaux publics souhaitant voir ses locaux repeints par une équipe de bénévoles enthousiastes peut envoyer sa candidature en répondant aux appels d’offres de la Préfecture de Loire-Atlantique.

Nous vous promettons une réalisation nocturne et discrète pour un résultat du plus bel effet.

Fédération Artistique Informelle / Front Rigolo International
Commission « Extincteurs Et Ravalement De Façades » (E.R.D.F)

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Publié sur indymedia nantes, 8 décembre 2015

[Besançon] Contre l’Etat et le capital… L’urgence est à la révolte !

Affiche vue dans Besançon au mois de novembre [Repris d’indymedia nantes, novembre 2015].

Contre l’Etat et le capital… L’urgence est à la révolte !

urgencecontreletatL’horreur a frappé le 13 novembre 2015 en plein Paris. Ce carnage a été le fruit de fanatiques religieux, décidés à se faire sauter au milieu de gens sortis pour faire la fête, que ces fous de Dieu considèrent comme « décadents ». Dans la foulée, les mesures que l’Etat a instaurées à travers l’état d’urgence lui ont permis d’élargir ses possibilités de surveiller, réprimer, juger, enfermer, museler toutes contestations de l’ordre existant. Les flics perquisitionnent désormais en pleine nuit, contrôlent à tout va dans les rues, sur les routes, aux frontières, dans les gares et centres commerciaux… Les chiens de l’Etat ne se sentent plus pisser: cet état d’urgence est une belle occasion pour eux d’exhiber leurs muscles devant les caméras de télévision et d’avoir toujours plus de moyens pour mener à bien leur sale travail , tout en se sentant porter par la ferveur patriotique dont l’Etat a su tirer profit. Tout ceci bien sûr au nom de la « lutte contre le terrorisme islamiste ».

En douze jours, 1.233 perquisitions, 165 interpellations, dont 142 gardes-à-vue ont été menées. 266 assignations à résidence ont été prononcées à l’encontre de personnes « dont le comportement paraît constituer une menace pour la sécurité et l’ordre public » (AFP, 24/11/2015). La sécurité dont parle le pouvoir concerne l’Etat et les innombrables rouages qui font fonctionner ce monde d’exploitation et d’oppression. Si des musées et des bibliothèques ont été fermés après les attentats, les temples de la consommation continuaient de faire le plein, avec encore plus de vigiles pour les protéger.

En vue d’empêcher une opposition trop massive et radicale au sommet de l’ONU sur le climat à Paris entre le 29 novembre et le 12 décembre 2015, l’Etat prévoit de déployer 8.000 flics pour contrôler aux frontières. 11.000 uniformes quadrilleront Paris et sa région. Sur tout le territoire, pas moins de 120.000 militaires, gendarmes et policiers sont sur le pied de guerre pour protéger les puissants de ce monde.

Sous la protection de 2.800 casques bleus, cette assemblée réunira sur le site du ‘Bourget’ patrons, banquiers, industriels et chefs d’Etat du monde entier afin de discuter des désastres écologiques dont sont responsables ces mêmes crapules en costard-cravate qui décident de nos vies au quotidien.

Dans ce contexte de suspicion et de peur généralisées, il est clair que : refuser la dénonciation, renoncer à montrer patte blanche à l’entrée d’un service administratif ou d’un centre commercial, dénoncer et lutter contre le déploiement militaire et policier ou blasphémer « l’union nationale » et tout ce qu’elle comporte de dégueulasse font de chacun d’entre nous de potentiels terroristes pour le pouvoir.

Les dominants nous veulent dociles et résignés…. Organisons-nous pour contrecarrer leurs plans macabres !

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[Photos envoyées par mail]

[Grèce] Retour sur les émeutes à l’occasion du 7ème anniversaire de l’assassinat d’Alexandros Grigoropoulos – 6 décembre 2015 [Mise-à-jour]

[Les dernières nuits ont été plutôt chaudes à Athènes (cf une vidéo des affrontements dans la soirée du 4 décembre 2015), notamment à Exarchia: il y a sept ans, c’est dans ce quartier qu’Alexandros Grigoropoulos a été tué par la balle d’un porc policier. Ce septième anniversaire intervient alors que Nikos Romanos, son meilleur pote au moment du meurtre, est actuellement incarcéré pour un double-braquage.

Concernant les émeutes de ce dimanche à Athènes, on a quelques précisions dans la presse anglophone sur les biens pris pour cibles par les émeutiers: plusieurs vitrines de commerces ont été détruites et magasins ont été incendiés, mais les départs de feu ont rapidement été éteints par les flics anti-émeute eux-mêmes, équipés de mini extincteurs (un supermarché a bien failli partir en fumée, mais une fois encore les flics l’ont rapidement éteint). Près de 5000 policiers anti-émeute – aidés d’un hélicopère – ont été mobilisés pour limiter les dégâts incendiaires et la propagation des émeutes (ce sont les conséquences des mesures répressives du gouvernement de Syriza qui, deux jours avant les manifs prévues de ce dimanche, a annoncé qu’il allait appliqué un « état d’exception »). De nombreux manifestants ont été passés à tabac par les flics, qui ont opté pour une nouvelle technique de maintien de l’ordre, à savoir coller de très près les blocs anarchistes. Par ailleurs, il y aurait eu au moins 30 émeutiers présumés interpellés pour la soirée de dimanche (et non pas 10, comme cela l’a été rapporté par l’AFP). 13 d’entre eux ont été placés en GAV.

12347953_443110572565940_253408851236683217_nAilleurs en Grèce, il y a eu des soirées dynamiques à Volos, Komotini, Heraklion, Kalamata et Agrinio. A Volos, près de 1000 personnes ont déambulé dans le centre-ville, où des caméras de sécurité et des vitres de banques ont été détruites. Après la manif, les émeutiers se sont violemment affrontés avec les flics, qui ont du se replier vers le poste de police. Sur l’île de Crête, un nombre similaire de personnes ont défilé à Héraklion: les vitres des banques et des entreprises multinationales telles que ‘Starbucks’ et ‘Marks&Spencer’s’ ont été défoncées et des caméras de surveillance sabotées avant que le cortège ne s’affronte avec la police anti-émeute. 10 personnes ont été arrêtées. Dans le nord à Komotini, des centaines de personnes ont affronté les flics pendant un certain temps. Deux personnes ont été arrêtées. A l’ouest, la foule a canardé la police anti-émeute avec des pierres dans le centre-ville d’Agrinio. Au sud à Kalamata, des banques ont été attaquées à coups de pierres par quelques centaines de personnes. Un local de Syriza a aussi été pris pour cible [cf photo ci-contre, NdT].

Comme le disait une banderole suspendue entre deux bâtiments dans le centre d’Athènes pendant les émeutes, « Notre rage ne s’arrêtera pas – Flics porc assassins ! »]

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Résumé de the barbarians times, 7 december 2015

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Grèce : violents heurts entre anarchistes et policiers à Athènes

CVmsriZVAAAr1uuDe violents affrontements ont opposé anarchistes et forces de l’ordre grecques dans le centre d’Athènes dimanche soir à l’occasion du 7e anniversaire de la mort d’un manifestant de 15 ans, tué par un policier en 2008. Des manifestants ont projeté des bombes incendiaires sur les policiers et mis le feu à des poubelles et des véhicules, a constaté un photographe de l’AFP. Les forces de l’ordre ont répliqué en tirant des gaz lacrymogènes.

10 personnes ont été arrêtées selon un média local, l’Athens News Agency.
Plus tôt dans l’après-midi, environ 3.000 personnes selon la police avaient manifesté en mémoire du drame qui avait plongé la Grèce dans des semaines de violences en 2008.
Quelque 5.000 policiers étaient mobilisés dans la capitale pour éviter au maximum les affrontements, les stations de métro du centre-ville restant fermées.
Cette manifestation était la deuxième de la journée, une première marche dans l’après-midi ayant rassemblé environ 700 personnes, principalement des étudiants. Quelques heurts ont été alors signalés entre la police et des jeunes à l’université d’Athènes.
Un touriste portugais a en outre été blessé à la tête par une pierre dans la nuit de samedi à dimanche alors qu’il traversait le quartier populaire d’Exarcheia où la police essuyait des jets de pierre d’un groupe de jeunes.

Selon la police, ces affrontements, qui ont duré au moins trois heures, ont commencé samedi soir vers minuit (23h00 HB) lorsque plusieurs dizaines de jeunes ont commencé à lancé des cocktails molotov en direction des forces de l’ordre.
Le quartier d’Exarcheia est le point de rencontre des anarchistes de la capitale grecque, là où le 6 décembre 2008 Alexis Grigoropoulos, 15 ans, a été tué par un policier.
Les manifestations marquant l’an passé le 6e anniversaire de la mort de l’adolescent avaient fait 12 blessés dans les rangs de la police et conduit à quelque 200 arrestations.

Le septième anniversaire a été précédé cet année par un communiqué d’un ami de Grigoropoulos, Nikos Romanos, actuellement en détention pour un braquage à main armée destiné à financer son groupe anarchiste.
Il avait appelé les anarchistes à déclarer la guerre à l’Etat et à la classe moyenne au cours d’un « Décembre noir » de « sang et de feu ».
La Grèce est aux prises avec une profonde crise économique. Les mesures d’austérité et réformes votées par le gouvernement de gauche radicale Syriza pour obtenir un nouveau plan de sauvetage financier divisent fortement le pays.

Leur presse – AFP, 06/12/2015 à 20h34

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Sur les dernières révoltes à Athènes / Attaque anarchiste du comico d’Exarchia

[Partout] Les contrôleurs ne sortent pas toujours indemnes de leur sale travail…

Agression d’un contrôleur SNCF dans le Tarn-et-Garonne : perturbations sur le rail en Midi-Pyrénées

Les contrôleurs SNCF ont cessé le travail ce vendredi en Midi-Pyrénées après l’agression d’un de leurs collègues à Castelsarrasin (82). Le trafic SNCF est perturbé dans toute la région.

Un contrôleur SNCF a été agressé par un voyageur ce vendredi matin dans un train reliant Toulouse (31) à Agen (47). L’agression verbale et physique s’est passée à hauteur de Castelsarrasin en Tarn-et-Garonne au moment où le contrôleur demandait son billet à un des passagers.
Réagissant à cette agression, les contrôleurs de la région Midi-Pyrénées ont aussitôt exercé leur droit de retrait (arrêt de travail temporaire) provoquant du coup de grosses perturbations sur le  trafic des trains notamment du côté de trains express régionaux. Syndicats et direction de la SNCF se sont réunis ce vendredi après-midi pour évoquer cette agression et le droit de retrait. Le trafic reprend progressivement ce vendredi soir.

Leur presse – fr3 midi-pyrénées, 04/12/2015

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Lyon 2e : un SDF agresse des contrôleurs TCL avec un manche à balai

Un individu de 39 ans a été interpellé pour avoir frappé des contrôleurs TCL avec un manche à balai dans la station Ampère du 2e arrondissement. Il comparaît devant le parquet ce vendredi.

Ce mercredi après-midi, peu après 16h, une personne sans domicile fixe a été interpellée par la police municipale dans la station de métro Ampère (Lyon 2e).

L’individu, âgé de 39 ans, avait peu auparavant violenté des contrôleurs TCL en les frappant avec un manche à balai. Il est présenté au parquet ce vendredi pour violences volontaires aggravées.

L’homme faisait par ailleurs l’objet d’une interdiction de présence dans le 2e arrondissement, dans les rames et locaux du métro.

Leur presse – lyon capitale, 27/11/2015

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Firminy (Loire) : elle agresse des contrôleurs de la Stas

Lundi, vers 15 h 30, sur ligne 1 de la Stas, qui relie Firminy à Saint-Étienne, une femme de 37 ans s’en est prise aux contrôleurs de la société de transport.

Tout est parti d’une absence de titre de transport pour laquelle la trentenaire allait recevoir un timbre amende.

Ne l’entendant pas de cette oreille, elle a tenté de porter plusieurs coups à l’un des contrôleurs sans y parvenir. Elle a été difficilement maîtrisée avant l’arrivée des forces de l’ordre. Elle a fait l’objet d’un examen médical au centre hospitalier Le Corbusier, avant d’être mise en garde à vue au commissariat appelou. Elle risque une convocation devant la justice d’autant plus que l’un des contrôleurs a déposé plainte.

Leur presse – leprogrès.fr, 24/11/2015

Contre tous les Etats et toutes les autorités

Depuis les tueries exécutées le 13 novembre au nom d’un foutu ordre religieux et de sa loi islamique, la loi de la République pèse aussi d’un nouveau poids sur nos épaules et au-dessus de nos têtes : celui de l’état d’urgence déclaré le soir même et prévu pour durer.

La « nouveauté » c’est que l’Etat profite de l’occasion pour saturer l’espace d’uniformes en armes, y compris kaki. C’est aussi qu’il donne officiellement une large carte blanche à tous ses chiens de garde pour défoncer les portes, arrêter, assigner à résidence,pour interdire et empêcher sur le champ tout regroupement sortant de la communion autour du drapeau. Car l’unité nationale et patriotarde exigée au nom de la guerre contre les ennemis extérieurs et intérieurs vient légitimer les nouvelles mesures, en même temps qu’elle vise à étouffer les antagonismes sociaux jusque dans les esprits.

Cependant cette accélération dans la mise au pas de l’ensemble de la société ne peut faire oublier que l’Etat n’a pas attendu que l’un de ses concurrents sème sa terreur pour déchaîner le panel de sa violence institutionnelle contre celles et ceux qui troublent, contestent et combattent la normalité de l’ordre démocratique marchand.

Les dispositifs de surveillance à large échelle, la brutalité quotidienne des interventions de flics, la traque des indésirables, l’enfermement de masse font partie de la routine de la domination. Nous n’oublions pas non plus que tous les jours le pouvoir, quel qu’il soit et sans avoir besoin de la déclarer officiellement, mène la guerre à l’extérieur, à l’intérieur et aux portes des territoires sous sa botte. En témoignent les millions de vies brisées et anéanties par les opérations militaires, par l’implacable avancée du rouleau compresseur capitaliste, par l’existence même des frontières.

Opposer le cours normal des choses au chantage de la peur revient donc à prêcher pour le maintien d’un ordre qui repose sur l’exploitation, la domination et le massacre.

Pour affronter et contrecarrer la volonté d’écrasement de la liberté, y compris au nom d’une pseudo sécurité, il ne peut y avoir qu’une réponse : le combat contre l’autorité et la révolte individuelle et collective contre les lois et les normes qu’elle tente de nous imposer.

Une compagnonne, Lucile, vient d’être condamnée à 3 mois de prison pour ne pas avoir accepté sans broncher l’un des multiples contrôles d‘identité qui menacent les sorties « suspectes » dans la rue depuis bien avant la mise en place de l’état d’urgence. Tout comme elle ne s’est pas soumise au bon vouloir des flics, elle continue à garder la tête haute face à la justice et à l’intérieur de la taule. Ce genre de gestes et d’attitudes viennent rappeler que le misérable quotidien auquel les puissants prétendent nous assigner en nous dépossédant de tout choix sur notre vie ne rencontre pas qu’obéissance, fatalisme et résignation.

Cet exemple parmi tant d’autres rappelle aussi que la solidarité peut aussi consister à trouver des manières de saboter, en solo ou à plusieurs, de jour comme de nuit,les plans guerriers et répressifs du pouvoir,pour continuer à porter haut et fort des perspectives d’émancipation, sans Etats ni frontières,sans dirigeants ni dirigé-e-s, sans préceptes religieux, ni codes moraux, ni codes pénaux.

Liberté et Révolution sociale ? !

[Publié sur nantes indymedia, 6 décembre 2015]

[Belgique] Face aux flics, « Rien à déclarer » encore et toujours !

A Namur aussi la police cherche des mouchards !

En avril 2015, à Namur, une compagnonne a été approché par des flics en civil bien connu de la région. Les deux flics « politiques » de la capitale wallonne, Jean Luc Ista et Sergio Bizotto . Vu qu’elle fréquente de loin une bande de squatteurs, ils lui ont demandé si elle pouvait être leur taupes au sein du groupe dont certains se revendiquent anarchistes. Les larbins de l’état repartirent bredouille, elle les envoya bien boulé comme il se doit. On a rien à déclarer aux keufs hormis qu’on les déteste.

Plus tard, en juin, les larbins firent encore plus fort ! Un autre pote du groupe en question fit un accident de la route.. A l’hôpital quelle fut sa surprise de voir débarquer quatre flics ! Et de nouveau ils veulent des informations sur des personnes du groupe. Évidemment comme avant, il n’y a aucun procès-verbal des interrogatoires. Cela ne nous étonne plus, ceux qui font respecter les lois de l’ordre marchand sont en pratique bien au dessus d’elle. Le camarade allité, sous perfusion et toujours en état de choc envoya au diable les bidasses.

Donc on sait maintenant de quoi ils sont capables.. Ils n’hésitent pas à questionner nos potes, même lointain et même lorsque l’interrogatoire pourrait s’assimiler à de la torture selon leurs lois.
On a bien sur peur que quelqu’un ait flippé et accepte de faire la poukave mais sans nous paralyser ça nous renforce dans notre « culture de la sécurité » [sic] (titre d’une excellente brochure d’ailleurs). On essaye de faire bien gaffe à ce qu’on dit et on bannit nos téléphones portables de nos discussions sensibles, entre guillemets. C’est limite si on va pas en parler nu dans la forêt !

En tant qu’ennemi de la propriété privée, on sait que la police cherchera toujours à nous ficher, nous réprimer, nous contrôler, voir parfois nous torturer. C’est sa fonction et les sbires de l’état sont prêts à tout pour arriver à leurs fins. Et quelques soit leurs méthodes, les bourgeois n’hésiteront pas à fermer les yeux si ça peut maintenir leurs intérêts. Pour cela les flics disposent d’une large impunité et la lutte contre le terrorisme n’est qu’un prétexte pour attaquer plus facilement encore ceux qui ne veulent pas rentrer dans le rang, qu’ils luttent contre la maxi-prison* ou qu’ils revendiquent l’occupation de maisons vides.

FACE AUX KEUFS, ENCORE ET TOUJOURS « RIEN A DECLARER » ! PAS DE DISCUSSION POSSIBLE AVEC LES ENNEMIS DE LA LIBERTE !

* Pour rappel la sureté de l’état a retenté d’approcher des compagnons luttant contre la maxi-prison à Bruxelles en septembre 2015 [Reproduit ci-dessous].

[Publié sur indymedia bruxelles, 02 décembre 2015]

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Rebelote : la Sûreté d’Etat à la recherche de mouchards

Et rebelote. De nouveau, au moins une personne a été approchée par la Sûreté d’État afin de la recruter comme indicateur. Cette fois-ci, les renseignements recherchés par les voies perfides de la délation portent sur la lutte en cours contre la construction de la maxi-prison.

Et rebelote, c’est les deux cartes de l’intimidation et du chantage dont se servent les chiens de garde de l’ordre établi afin de tenter de recruter des collaborateurs. Se présentant d’abord de façon plus au moins neutre, l’agent de la Sûreté passe très vite a une vitesse supérieure. Intimider et faire pression en prétendant qu’« on sait tout sur toi », mettre en avant la distinction entre braves citoyens qui contestent un projet de l’État et éléments criminels qu’il faudrait identifier et éliminer, chantage par rapport au travail, menaces contre la famille,… Une triste série d’« argumentations » dont ne peuvent se servir que les adorateurs de l’autorité, et dont l’infamie ne semble pas connaître de limites. Mais soulignons-le : cette quête de mouchards n’est qu’un aspect de la répression étatique. Filatures, observations, dispositifs de vidéosurveillance devant des endroits liés à la lutte, perquisitions (officielles et en cachette), appareils d’écoute installés à l’intérieur des domiciles,… la police et les services de renseignements utilisent tous les méthodes imaginables pour tenter freiner les luttes.

Et rebelote, nous souhaitons souligner l’importance de parler de tels agissements de la Sûreté ou d’autres forces répressives. Si eux ils cherchent à faire croire aux gens qu’ils se retrouvent seuls, coincés, avec le dos contre le mur, à nous de briser cela. Pour protéger ses menées obscures et les rendre efficaces, la Sûreté dira d’ailleurs toujours que c’est interdit de parler de tels approches.

Et rebelote, on ne le répétera jamais assez : soutenons-nous les uns les autres via une attitude d’insoumission et de non-collaboration face à la justice, à ses limiers et à ses amis-journaleux. Il n’y a rien à leur dire, il n’y a rien à discuter avec eux. Ils sont passés maîtres dans l’art d’utiliser et d’abuser tout ce que tu dis à des fins répressives. Il est important de faire gaffe à ce que personne ne se retrouve seul face à une horde de ces chiens de garde, face à d’éventuels chantages et menaces, face à l’intimidation judiciaire. Continuer à prendre nous-mêmes l’initiative ; continuer à déterminer nous-mêmes ce dont nous voulons discuter et comment nous voulons lutter, aussi en des périodes de menace répressive plus intense, est la réponse la plus forte que nous puissions donner. Il n’y a pas à rechercher ou à accepter le dialogue avec le Pouvoir et ses sbires ; le mutisme des rebelles face au pouvoir et le fait de maintenir ouvert ou conquérir l’espace de discussion libre avec d’autres révoltés et mécontents sont certainement des lignes de défense très fortes.

Septembre 2015

[Publié sur indymedia bruxelles, 8 octobre 2015]

[Paris] Programme de décembre à la bibliothèque ‘Libertad’

JEUDI 10 décembre 2015, 20h
Urgence de s’insurger !

Depuis le massacre du 13 novembre à Paris, l’état d’urgence a été décrété sur tout le territoire jusqu’à février, et les mesures qu’il prévoit (quadrillage policier et militaire des rues et des frontières, assignations à résidence, perquisitions administratives de nuit, interdictions variées) risquent fort de se prolonger après cette date.
En cette période où la domination exhibe ses muscles pour imposer sa paix sociale, les anarchistes se retrouvent plus que jamais à la marge, pris en étau entre différents pouvoirs (Etat, religieux, fronts communs gauchistes).

Face à cette mobilisation des esprits par les discours autoritaires, il est urgent de rompre les rangs et de s’insurger en ne renonçant pas à nos rêves et à nos luttes pour la liberté. En ces temps de guerre, regarder la situation en face avec lucidité est peut-être le premier pas pour retrouver une tension offensive et autonome contre l’existant. Commençons donc par faire le point et par (re)discuter de perspectives.

JEUDI 17 décembre 2015, 20h
Brûler les frontières

La guerre intérieure et celles que les Etats mènent à l’extérieur de leur territoire ne sont pas séparées. Le nombre d’indésirables triés et enfermés a même fâcheusement tendance à augmenter ces derniers temps, qu’il s’agisse de migrants ou d’ennemis de l’intérieur. Les frontières se multiplient dans toute l’Europe avec l’érection de murs barbelés en rase campagne ou de check points aux points de passage urbains, avec le pullulement d’uniformes dans les transports ou celui de camps à l’abri des regards. Discussion sur les liens entre guerres et frontières, avec un retour sur la lutte contre la machine à expulser de 2009-2010.

flydecembre2015.inddbibliothequelibertad.noblogs.org

[Reçu par mail]

[Espagne] 44 années de prison (chacun) requises contre Mónica et Francisco

solidaridadDans son réquisitoire écrit présenté au juge d’instruction, la procureur de l’Audiencia Nacional Teresa Sandoval affirme que Mónica et Francisco appartiennent à une organisation terroriste, dont le modus operandi serait d’ »attaquer l’Etat avec des engins incendiaires ou des engins explosifs artisanaux« , organisation composée de petits groupes qui défendent l’anarchie en utilisant la violence et agissent de manière autonome « pour ne pas être détectés » (sic).

De plus, elle avance que « les groupes d’affinité insurrectionalistes, comme les cellules de base djihadistes, ont parfaitement identifié un ennemi générique et n’ont donc pas besoin d’organe supérieur qui les active pour passer à l’attaque« . Sa thèse absurde est que les Groupes anarchistes coordonnés (GAC) créés en Espagne en 2012 seraient en réalité une succursale de la Fédération Anarchiste Informelle (FAI/FRI), à laquelle on pourrait attribuer plusieurs attentats anarchistes, dont justement celui contre la Basilique del Pilar du 2 octobre 2013 dont sont accusés Mónica et Francisco, et qui avait pourtant été revendiqué par le Comando Insurreccional Mateo Morral.

La procureur de l’Audiencia Nacional demande ainsi un total de 88 années de prison contre les deux compagnons, pour « appartenance à une organisation terroriste » (9 ans chacun), « lésion causée à une victime » (une perte acoustique, 12 ans chacun), « attentat terroriste contre la basilique del Pilar de Saragosse » (18 ans chacun), « conspiration en vue de commettre le délit d’attentat terroriste dans la basilique de Montserrat à Barcelone » (5 ans chacun).

[Synthèse de brèves du désordre d’après un article paru dans El Heraldo (Aragon, Espagne), « La fiscal compara al grupo anarquista que puso la bomba del Pilar con las células yihadistas« , 01/12/2015 08:47]


Pour écrire aux compagnons :

Mónica Caballero Sepúlveda
Francisco Solar Domínguez
C.P Villabona-Asturias
Finca Tabladiello s/n
33422 Villabona-Llanera
Asturias, Espagne