Archives par étiquette : Contre Syriza et son monde

[Athènes, Grèce] La solidarité vient frapper aux vitres des partis au pouvoir

Chronologie des attaques qui ont été revendiquées en réponse à l’opération répressive de l’Etat grec contre les espaces d’auto-organisation et de solidarité dans les premières heures du 27 juillet 2016 à Thessalonique :

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[Grèce] Retour sur les émeutes à l’occasion du 7ème anniversaire de l’assassinat d’Alexandros Grigoropoulos – 6 décembre 2015 [Mise-à-jour]

[Les dernières nuits ont été plutôt chaudes à Athènes (cf une vidéo des affrontements dans la soirée du 4 décembre 2015), notamment à Exarchia: il y a sept ans, c’est dans ce quartier qu’Alexandros Grigoropoulos a été tué par la balle d’un porc policier. Ce septième anniversaire intervient alors que Nikos Romanos, son meilleur pote au moment du meurtre, est actuellement incarcéré pour un double-braquage.

Concernant les émeutes de ce dimanche à Athènes, on a quelques précisions dans la presse anglophone sur les biens pris pour cibles par les émeutiers: plusieurs vitrines de commerces ont été détruites et magasins ont été incendiés, mais les départs de feu ont rapidement été éteints par les flics anti-émeute eux-mêmes, équipés de mini extincteurs (un supermarché a bien failli partir en fumée, mais une fois encore les flics l’ont rapidement éteint). Près de 5000 policiers anti-émeute – aidés d’un hélicopère – ont été mobilisés pour limiter les dégâts incendiaires et la propagation des émeutes (ce sont les conséquences des mesures répressives du gouvernement de Syriza qui, deux jours avant les manifs prévues de ce dimanche, a annoncé qu’il allait appliqué un « état d’exception »). De nombreux manifestants ont été passés à tabac par les flics, qui ont opté pour une nouvelle technique de maintien de l’ordre, à savoir coller de très près les blocs anarchistes. Par ailleurs, il y aurait eu au moins 30 émeutiers présumés interpellés pour la soirée de dimanche (et non pas 10, comme cela l’a été rapporté par l’AFP). 13 d’entre eux ont été placés en GAV.

12347953_443110572565940_253408851236683217_nAilleurs en Grèce, il y a eu des soirées dynamiques à Volos, Komotini, Heraklion, Kalamata et Agrinio. A Volos, près de 1000 personnes ont déambulé dans le centre-ville, où des caméras de sécurité et des vitres de banques ont été détruites. Après la manif, les émeutiers se sont violemment affrontés avec les flics, qui ont du se replier vers le poste de police. Sur l’île de Crête, un nombre similaire de personnes ont défilé à Héraklion: les vitres des banques et des entreprises multinationales telles que ‘Starbucks’ et ‘Marks&Spencer’s’ ont été défoncées et des caméras de surveillance sabotées avant que le cortège ne s’affronte avec la police anti-émeute. 10 personnes ont été arrêtées. Dans le nord à Komotini, des centaines de personnes ont affronté les flics pendant un certain temps. Deux personnes ont été arrêtées. A l’ouest, la foule a canardé la police anti-émeute avec des pierres dans le centre-ville d’Agrinio. Au sud à Kalamata, des banques ont été attaquées à coups de pierres par quelques centaines de personnes. Un local de Syriza a aussi été pris pour cible [cf photo ci-contre, NdT].

Comme le disait une banderole suspendue entre deux bâtiments dans le centre d’Athènes pendant les émeutes, « Notre rage ne s’arrêtera pas – Flics porc assassins ! »]

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Résumé de the barbarians times, 7 december 2015

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Grèce : violents heurts entre anarchistes et policiers à Athènes

CVmsriZVAAAr1uuDe violents affrontements ont opposé anarchistes et forces de l’ordre grecques dans le centre d’Athènes dimanche soir à l’occasion du 7e anniversaire de la mort d’un manifestant de 15 ans, tué par un policier en 2008. Des manifestants ont projeté des bombes incendiaires sur les policiers et mis le feu à des poubelles et des véhicules, a constaté un photographe de l’AFP. Les forces de l’ordre ont répliqué en tirant des gaz lacrymogènes.

10 personnes ont été arrêtées selon un média local, l’Athens News Agency.
Plus tôt dans l’après-midi, environ 3.000 personnes selon la police avaient manifesté en mémoire du drame qui avait plongé la Grèce dans des semaines de violences en 2008.
Quelque 5.000 policiers étaient mobilisés dans la capitale pour éviter au maximum les affrontements, les stations de métro du centre-ville restant fermées.
Cette manifestation était la deuxième de la journée, une première marche dans l’après-midi ayant rassemblé environ 700 personnes, principalement des étudiants. Quelques heurts ont été alors signalés entre la police et des jeunes à l’université d’Athènes.
Un touriste portugais a en outre été blessé à la tête par une pierre dans la nuit de samedi à dimanche alors qu’il traversait le quartier populaire d’Exarcheia où la police essuyait des jets de pierre d’un groupe de jeunes.

Selon la police, ces affrontements, qui ont duré au moins trois heures, ont commencé samedi soir vers minuit (23h00 HB) lorsque plusieurs dizaines de jeunes ont commencé à lancé des cocktails molotov en direction des forces de l’ordre.
Le quartier d’Exarcheia est le point de rencontre des anarchistes de la capitale grecque, là où le 6 décembre 2008 Alexis Grigoropoulos, 15 ans, a été tué par un policier.
Les manifestations marquant l’an passé le 6e anniversaire de la mort de l’adolescent avaient fait 12 blessés dans les rangs de la police et conduit à quelque 200 arrestations.

Le septième anniversaire a été précédé cet année par un communiqué d’un ami de Grigoropoulos, Nikos Romanos, actuellement en détention pour un braquage à main armée destiné à financer son groupe anarchiste.
Il avait appelé les anarchistes à déclarer la guerre à l’Etat et à la classe moyenne au cours d’un « Décembre noir » de « sang et de feu ».
La Grèce est aux prises avec une profonde crise économique. Les mesures d’austérité et réformes votées par le gouvernement de gauche radicale Syriza pour obtenir un nouveau plan de sauvetage financier divisent fortement le pays.

Leur presse – AFP, 06/12/2015 à 20h34

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Sur les dernières révoltes à Athènes / Attaque anarchiste du comico d’Exarchia

[Mytilène, île de Lesbos] Banques défoncées, le parti au pouvoir SYRIZA chassé et attaqué… Solidarité offensive avec les sans-papiers !

Mytilini, île de Lesbos: double attaque des bureaux de Syriza et plusieurs banques défoncées:

Dans la nuit du 17 au 18 novembre 2015, nous avons ataqué des bureaux du parti ‘Syriza’ avec des pierres et de la peinture et avons simultanément détruit les agences bancaires ‘Eurobank’, ‘Alpha Bank’, ‘Piraeus Bank’ et la ‘Banque Nationale de Grèce’.

Le lendemain, nous avons mené une deuxième attaque en réponse au baillonnement des émeutes de la nuit précédente.

Nos raisons pour attaquer étaient évidentes. ‘Syriza’ – étant le parti au pouvoir agissant de manière habituelle en matière d’immigration, économiques et de répression – tout comme les banques, qui sont un rouage central au capitalisme, seront TOUJOURS nos cibles.

Jusqu’à la fin des Etats, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de frontières !

Vive l’anarchie !

Traduit de l’anglais de contrainfo (source en grec)

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Lesbos (Grèce). Le 31 octobre, une grosse manifestation s’est déroulée dans la ville de Mytilène, à laquelle ont participé beaucoup de migrant-es et des personnes solidaires habitant-es de l’île. Les membres du parti au pouvoir Syriza n’ont pas été accepté-es dans le cortège. Sur cette île grecque, située en mer Égée, plusieurs milliers de migrant-es, survivant-es de la traversée, vivent dans les rues en attente d’une autorisation pour se rendre sur le continent.

La mer Égée est un cimetière. Les assassins vont payer !

La mer Égée est un cimetière. Les assassins vont payer !

Le 5 novembre, alors que les derniers jours ont été plus meurtriers que jamais dans la mer Egée, le premier ministre Tsipras a escorté Martin Schulz, le président du parlement européen, lors d’une visite sur l’île de Lesbos.

Les anarchistes locaux ont occupé la mairie de la ville et suspendu une banderole disant « The Aegean is full of migrants’ dead bodies. Europeans too are peoples’ murderers ».

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Quand Tsipras et Schulz sont arrivés sur l’île, d’autres manifestant-es les attendaient également.

Le 7 novembre, des migrant-es ont occupé un immeuble désaffecté sur le port de Mytilène. Le bâtiment était l’ancien « centre des travailleurs » de la ville, qui avait été fermé ces dernières années. Ces derniers jours, des milliers de personnes vivaient dans le port et dans les rues, en attente des navires pour le continent (les travailleurs des navires étaient en grève).
C’est une initiative auto-organisée par les migrants et des groupes locaux sont là pour les soutenir.

Trois jours plus tard, le 10 novembre, le bâtiment a été expulsé par des membres du parti communiste de Grèce (KKE), armés de bâtons, jouant le rôle de la police anti-émeute. L’immeuble était vide depuis plusieurs années, mais le KKE qui contrôle ce « centre des travailleurs » l’utilisait comme débarras.

Traduit de clandestinenglish par sanspapiersnifrontières