Archives par étiquette : actions directes

[Santiago, Chili] Deux compagnons incarcérés pour l’incendie d’un bus – 7 avril 2015

A 02h15 dans la matinée du 7 avril 2015 à Santiago, un bus de Transantiago a été entièrement incendié dans le secteur d’Estacion Central.

bus

En quelques minutes, les bâtards policiers arrêtent les compagnon-nes Natalia Collado (24 ans) et Javier Pino (27 ans) dans les rues proches du lieu en les accusant de l’incendie du bus.

Selon les versions policières et médiatiques, les compagnon-nes sont monté-es dans un bus à Cuming / Alameda, puis sont descendu-es à Ecuador à l’angle de Con Con. La police affirme que le chauffeur de bus les aurait reconnus.

micro01L’affaire a été portée par les misérables du parquet – expert autoproclamé en matière d’affaires « antiterroristes » – et les compagnon-nes détenu-es sont passé-es dans les mains de la police d’investigation, en particulier celles de la ‘Fuerza de Tarea de Delitos de Alta complejidad de la PDI‘, escadron composé de divers organismes de la PDI ayant pour objectif de mettre fin aux attaques contre l’Etat et le capital.

Au moment de passer devant la charogne journalistique, Natalia et Javier sont resté-es dignes et, la tête haute devant le tumulte des vautours de la presse, Javier a dit à haute-voix: « A bas la société patriarcale et anthropocentrique! ».

Pour sa part, la municipalité a décidé de porter plainte pour incendie contre les deux compagnon-nes;

Le 10 avril 2015, après trois jours de séquestration de Natalia et de Javier sans inculpation, le parquet a officialisé leur placement en détention préventive. Pendant l’audience, le procureur Claudio Orellana a souligné la reconnaissance supposée des deux compagnon-nes par le chauffeur de bus, ainsi que de la présence supposée de traces d’hydrocarbures sur leurs vêtements à la suite de l’expertise du LABOCAR.

Le parquet n’a finalement pas utilisé la loi anti-terroriste pour inculper les compagnon-nes mais s’est basé sur la loi du contrôle des armes au chapitre « Placement et activation d’engins incendiaires dans les transports publics ».

Le 6ème Tribunal a accepté la demande du parquet qui avait requis le placement en détention préventive de Javier et Natalia, ainsi qu’un délai de 90 jours pour l’enquête.

Les compagnon-nes sont actuellement incarcéré-es dans différents centres d’extermination: Javier à la prison Santiago 1 et Natalia au centre d’extermination de San Miguel.

Solidarité insurgée avec les compagnon-nes Natalia et Javier !

Force, rage et affection pour les compagnon-nes derrières les barreaux !

Traduit librement de Publicacion Refractario (voir ici et )

[Berlin, Allemagne] Au sujet d’une attaque incendiaire à Friedrichshain – 30 mars 2015

FurEinWeltOhneGrenzenUndKnasteMieux vaut tard que jamais, il y a une semaine plusieurs véhicules de la municipalité des verts ont été incendiés dans la nuit de dimanche à lundi (entre le 29 et le 30 mars 2015). Cette action nécessite une explication car elle ne pouvait pas être compréhensible de manière isolée*. Ce bureau est en relation directe avec la répression contre les réfugiés et migrants du Görlitzerpark du quartier Kreuzberg à Berlin. Celui-ci a été responsable d’avoir rasé tous les buissons et les haies afin que les flics puissent mieux surveiller les réfugiés. Cela a été fait au nom du parti des verts qui gouverne à Kreuzberg/Friedrichshain pour faciliter la tâche répressive des flics. Car ces derniers temps, le harcèlement et la persécution envers les réfugiés n’ont absolument pas diminué mais s’intensifient de plus en plus. Comme ce fut le cas par l’expulsion d’un groupe d’une église évangéliste à Moabit le 22 mars 2015 ou l’entrée dans l’école de la rue Ohlauer qui a été refusée à certains réfugiés.

Pour nous, la lutte contre le racisme et l’exploitation ne peut avoir lieu que si l’Etat et le capital sont attaqués. Cette modeste action est une attaque et une étape dans cette direction. Car le bureau municipal des verts est en lien direct avec la ville de Berlin et dans ce cas aussi leur rôle en tant que force répressive qui est utilisée contre des personnes.
Nous ne voulons pas soutenir la vie de quelques réfugiés par du travail social, mais montrer l’opposition au capitalisme par des actions directes. […]

Pour un 1er mai incontrôlé sans gestionnaire du spectacle !
Contre le racisme, l’Etat et le capitalisme !
Pour la diffusion de l’Anarchie !

PS: même si cette action n’avait rien à voir, solidarité et force aux prisonniers anarchistes arrêtés en Espagne, solidarité et force aux prisonniers anarchistes grecs en grève de la faim !

Traduit de l’allemand de linksunten, 7 April 2015

NdT:

*Une attaque dirigée contre le pouvoir sous toutes ses formes (du comico à la mairie) est suffisamment claire pour ne pas attendre forcément une revendication. Ceci dit, ce texte veut avant tout recontextualiser ces attaques brièvement évoquées (et de fait déformés) à travers les pages de la presse allemande.

[Espagne/Opération Piñata] Réponse de quelques anarchistes d’une maison perquisitionnée

Sur les perquisitions et les arrestations du 30 mars. 
Réponse de quelques anarchistes d’une maison perquisitionnée lors de l’opération Piñata

carteloperacionpiataNous comprenons ce nouveau coup répressif de l’État comme une continuation des enquêtes qui ont commencé avec les filatures de cinq de nos ami-es et compagnon-nes, entre autres, Mónica et Francisco ㅡ ainsi que dans certains milieux libertaires et anarchistes de Barcelone ㅡ et qui se sont soldées par la prison préventive de ces deux dernières personnes, il y a déjà un an et demi. C’est ainsi que s’est close la première étape de l’enquête menée par le tribunal d’instruction numéro 6 de l’Audiencia Nacional [pôle national anti-terroriste], supervisée par le juge bien connu Eloy de Velasco. Un an plus tard, la suite, après des mois de filatures et d’écoutes, a été la réalisation de l’ « Opération Pandora« , menée par le corps de police autonome de Catalogne (Mossos d’esquadra). Elle a abouti à l’arrestation de 13 personnes à Barcelone, Sabadell, Manresa et Madrid, dont 7 compagnon-nes envoyé-es en prison préventive par le tribunal d’instruction n° 3 de l’Audiencia Nacional, et le juge Bermúdez. Ces compagnon-nes sont resté-es un mois et demi en régime FIES 3 dans la majorité des cas avec les restrictions correspondantes de l’article 10, avant d’être remis-es en en liberté sous caution fin janvier. 

Le lundi 30 mars, la police nationale, sur ordre du même juge Eloy de Velasco, a effectué 17 perquisitions, à Palence, Madrid, Grenade et Barcelone : au total 6 centres sociaux et 11 domiciles. L’“Opération Piñata”, telle qu’ils l’ont nommée, s’est soldée par l’arrestation de 37 compagnon-nes [1], 13 accusé-es de résistance et désobéissance et 11 autres d’usurpation (occupation, squat), qui ont été relâché-es entre lundi et mardi en attente du jugement.

Le mercredi 1er avril, les 15 autres compagnon-nes sont passée-es à disposition de l’Audiencia Nacional pour appartenance à une “organisation criminelle à finalités terroristes”. 10 ont été remis-es en liberté, également en attente de jugement, et 5 ont été envoyés en prison préventive.

Il ne nous intéresse pas de savoir combien d’opérations ils veulent lancer contre le mouvement anarchiste, il ne nous intéresse pas combien de noms de merde ils veulent utiliser pour les gros titres spectaculaires et accusatoires des médias.

Nous voyons trois étapes claires qui n’ont pas nécessairement été planifiées, mais dont le déroulement a permis la vague de répression suivante.

Lors du premier coup, le pouvoir recherchait les supposé-es responsables d’un fait concret, le placement d’un dispositif explosif. Le corps de police nationale a arrêté Mónica et Francisco ainsi que trois autres compagnon-nes. Vu le manque d’éléments, ils ont continué avec une enquête susceptible de relier ce délit spécifique avec un réseau plus large. Les GAC (Groupes anarchistes coordonnés) interviennent dans leur thèse comme un élément venant grossir l’affaire, peu importe la qualité des preuves.
C’est ainsi qu’on arrive au deuxième coup répressif : on cherche la « tête » de cette organisation, en arrêtant des compagnon-nes du mouvement anarchiste et proches de Mónica et Francisco.
Le troisième coup répressif attaque les liens de solidarité et de collaboration supposée aux faits [attaques explosives ; NdT] qui se sont produits dans les cathédrales de La Almudena et el Pilar, ainsi que (comble du ridicule) dans “des faits” non commis, tel qu’une soi-disant tentative d’attentat lors du couronnement du nouveau roi (selon la presse). L’“Opération Piñata” a été dirigée contre les compagnon-nes et ami-es proches des personnes arrêtées et emprisonnées lors de l’“Opération Pandora”.
Cela a été et c’est un message du pouvoir contre toutes celles et ceux qui comme nous maintiennent certaines idées et amitiés.

Esquisses sur le contexte répressif

La ligne d’attaque répressive utilisée par la justice de l’État espagnol est bien définie. D’un côté, depuis la fin de ETA comme bande armée [qui a officiellement déposé les armes ; NdT], ils ont le besoin structurel d’un ennemi interne pour garder un appareil répressif créé à cette fin et ainsi justifier leur salaire. Depuis, l’ensemble de cet appareil de poursuite, d’enquête et de condamnation, en apparence obsolète, a mis dans sa ligne de mire trois cibles : l’indépendantisme galicien, le djihadisme et l’anarchisme radical (comme ils le nomment). Tout cela se produit en même temps que des changements de lois dans un sens plus restrictif, des lois venant notamment frapper et condamner la protestation de rue et qui visent aussi désormais toutes celles et ceux qui peuvent réellement mettre en danger leur stabilité : les gens.

Dans ce sens, les événements de Paris ont représenté un pas supplémentaire pour que tous les États européens adaptent la démocratie à une nouvelle ère. L’État espagnol s’enorgueillit d’avoir la loi la plus restrictive de toute l’Union européenne en ce qui concerne le terrorisme : le chemin était déjà balisé, la structure continuait à fonctionner… Nous avons vu comment lors les derniers coups répressifs (surtout dans les affaires “Pandora” et “Piñata”), un des objectifs consistait à mettre sur le même plan des idéologies et des critiques généralement opposées [2], selon un stéréotype s’adaptant le mieux au modèle terroriste actuel.

Ainsi la presse se charge de mettre en première page l’arrestation de djihadistes (dont deux mineurs), celle d’anarchistes accusés d’appartenir à une bande terroriste, et celle d’un homme avec un arsenal à la maison ou de groupes d’extrême-droite, selon ce qui leur convient le mieux.

Au cours de cette dernière législature, le PP [Partido Popular, de droite au gouvernement ; NdT] et le PSOE [Parti socialiste ; NdT] ont identifié un problème pour l’avenir : le creusement des inégalités sociales qui pourrait bien leur amener des problèmes de stabilité. C’est pourquoi ils se sont empressés de promulguer un ensemble de lois telle que ladite « loi Mordaza » [Loi bâillon ; NdT].
Avec le taux de chômage qui s’envole et la “corruption” des politiques qui s’étale dans la presse, la perte de crédibilité de la classe politique pourrait évidemment créer des conflits sociaux.
Ce sont des temps de restructuration politique et par conséquent de restructuration répressive.
Dans ce sens, les partis politiques d’opposition jouent aussi leur jeu, en se positionnant contre cette loi, quasiment obligés à cela par le spectacle. Des gauchistes, qui réprimaient hier, se font aujourd’hui photographier au Parlement avec un bâillon sur la bouche, tentant ainsi d’attirer cette masse de gens “mécontents” qui ne croient plus dans les politiciens et leurs mensonges ; les gauches radicales, comme Podemos, Guanyem, ou la CUP… essaient aussi d’emporter le morceau des luttes sociales.
La dramaturgie démocratique continue. Chaque coup répressif est utilisé comme une distraction ou comme un élément supplémentaire pour remplir les urnes de quelque parti. En fin de compte, c’est le pain et les jeux.

Anarchistes, nous ne nous identifions à aucun parti politique, ayant ou pas une histoire à construire sur les piliers du capital, l’État, l’inégalité et la soumission sociale.
Nous ne nous identifions avec aucun mouvement social qui cherche la réforme de « telle » ou « telle » loi répressive, ou qui se manifeste violemment en quête de l’État-providence perdu. Nous n’avons pas l’idéologie du bosseur, content tant qu’il a du boulot, peu importe pour quel système il travaille.

Selon nous, la “loi Mordaza” n’est pas faite pour arrêter les anarchistes et les libertaires [3], dans la mesure où leur action dans la péninsule ibérique est extrêmement réduite ; nous comprenons cet ensemble de lois comme étant destiné à arrêter la [possible ; NdT] radicalisation des dits mouvements sociaux. Comme une assurance supplémentaire dont le pouvoir a besoin pour freiner la rage des gens dans la rue et dans leur communication. Car c’est là que l’histoire récente a montré que les chefs et les dirigeants peuvent perdre leur pouvoir démocratique et « horizontal ». Nous ne prétendons pas pour autant nous victimiser, ni utiliser cette stratégie de nous présenter comme étant « frappés par les nouvelles lois répressives » pour le simple fait de fraterniser avec les masses dans les rues. Si nous fraternisons avec les masses, c’est plus pour être complices de ces moments où la lucidité devient si simple et concrète, que la masse cesse d’être troupeau, d’être masse, pour se transformer en personnes pensantes qui répondent aux attaques quotidiennes de ce système économique et politique.

Il ne nous intéresse pas de savoir si l’enquête est menée par le corps de la police nationale ou par les Mossos, parce que peu nous importe ceux qui défoncent nos portes, nous soumettent dans nos propres maisons en pointant un flingue sur notre tête et celle de nos compagnon-nes.
Parce que la justice de la démocratie n’a qu’une seule logique, celle d’écraser toute dissidence qui remette en question leur pouvoir et leur manière de le maintenir.

Ils continuent tous à ne pas comprendre nos idées et les liens avec nos compagnon-nes, à l’intérieur ou à l’extérieur de leurs murs.
Ils continuent à ne pas comprendre que nous ne légitimons pas leurs frontières …
Ils continuent à ne pas comprendre que plus ils font pression sur nous, plus nos idées sont fortes – plus nous nous renforçons. Plus ils tentent de remettre en question nos liens, plus nos ami-es et compagnon-nes seront proches et soutenu-es.

Ils essaient de nous effrayer, il dépend de toutes et tous que la peur change de camp. La répression que nous vivons aujourd’hui est la conséquence logique de nos désirs, de notre sens de la vie et de nos idées. Si leurs coups sont destinés à nous neutraliser et à nous maintenir en marge, le résultat obtenu est le contraire.

Nos compagnon-nes n’ont jamais été oublié-es, pas même une seconde, et malgré les coups répressifs et la dispersion [des prisonnier-es sur le territoire ; NdT], les ami-es n’ont jamais manqué pour aller aux parloirs, ils et elles ne sont jamais sorti-es de nos cœurs et y restent. Et même si demain ils expulsent nos maisons, il y aura toujours une place pour elles et eux comme pour chaque compagnon-ne.

Toutes celles et ceux qui se trouvent à l’intérieur des murs sont plus que jamais vivant-es dans nos cœurs !
Solidarité avec nos compagnon-nes, maintenant et toujours !
Salutation anarchiste !

[Traduit de l’espagnol d’Indymedia Barcelone par Cette Semaine]

Notes

[1] Il y a un problème avec le nombre des personnes interpellées, les informations là-dessus ne sont pas claires ; NdR

[2] Comme cette fine comparaison entre Al Qaïda et les anarchistes au moment de Pandora, ou d’ETA et des anarchistes lors de Piñata ; NdT

[3] Plusieurs textes solidaires, notamment d’organisations spécifiques anarchistes, ont en effet maladroitement posé que l’Opération Piñata était une des conséquences de la Loi Mordaza ; NdT

 

[Besançon] La guerre contre les yeux de l’Etat continue aux « 408 » – 6 avril 2015

Le quartier des 408 a pour la énième fois été privé d’électricité, dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 avril 2015 à la suite d’actes de vandalisme.

Les délinquants s’en sont pris à trois reprises au coffret de dérivation qui alimente en électricité du quartier des 408 et de Velotte à Besançon. Ils ont incendié le coffret, obligeant les pompiers, les agents EDF et les employés municipaux à se rendre sur place pour circonscrire les incendies volontaires et réparer les dégâts.

L’électricité a été coupée le reste de la nuit, rendant inactives les caméras de surveillance du bloc d’immeuble des 408. Une nouvelle enquête a été ouverte pour identifier les vandales.

Leur presse – mapoubelle.info, 07/04/2015 à 12h02

[Philadelphie, USA] Sabotage d’un véhicule de la gentrification

gentrificationjustsaynoNous avons remarqué une voiture OCF Realty garée dans un quartier de l’ouest de Philadelphie en cours de gentrification. OCF Realty favorise activement la gentrification dans plusieurs quartiers et a été la cible d’actions anti-gentrification dans le passé.

Nous sommes sortis une nuit la semaine dernière et crevé deux pneus de la voiture. Cela a pris moins de deux minutes.

Crever des pneus est une manière rapide et facile de causer des dommages à nos ennemis et créer une petite perturbation dans le calendrier de la gentrification. Ca se fera rapidement par un petit coup de coûteau aiguisé dans une partie sous pression du pneu. Attendez-vous à un fort et court sifflement une fois que le pneu est crevé.

Faites savoir aux bobos et promoteurs qu’ils ne sont pas les bienvenus !

Créons des milieux hostiles à la gentrification !

Traduit d’anarchistnews, 2 april 2015

[Berne] Attaque à la peinture d’une banque UBS en solidarité – 1er avril 2015

Dans la nuit de mardi à mercredi 1er avril, nous avons marqué à la peinture noire une partie de l’UBS bank à Breitenrain. Avec cette action, nous montrons notre solidarité avec tous ceux qui ont été la cible de la répression ces derniers temps, parce qu’ils luttent contre la gentrification, l’Etat et le capital.

Impitoyablement, la violence étatique dominante prend des mesures contre les espaces libres dans la ville de Berne. Le dernier exemple à ce jour sont deux attaques par les forces spéciales sur des maisons occupées. Tandis que la politique veut promouvoir la gentrification avec des projets à plusieurs millions, des appartements de la spéculation immobilières continuent à être vides. Dans le même temps, des locataires de logements abordables sont jetés dehors pour attirer dans la ville de (grandes) entreprises avec des conditions avantageuses.

En 2007, le centre autonome Ungdomshuset à Copenhague a été expulsé après que ça a été acheté par une secte chrétienne. Près d’un an plus tard, un nouveau Ungdomshuset a pu voir le jour. Néanmoins, la gentrification du quartier continue et l’Etat tente de briser les luttes par des lois anti-terroristes. Le 1er mars*, il y a néanmoins eu une manifestation émeutière contre la gentrification.

Fede est allé dans les rues le 18 mars avec des milliers de personnes pour protester contre l’inauguration du bâtiment à plusieurs milliards d’euros de la Banque Centrale Européenne et de sa politique. Il a été a été arrêté de force par 30 à 40 flics à un pique-nique et est depuis incarcéré.**

Il y a une semaine à Amsterdam, le squat ‘De Slang’ qui était occupé depuis les années 80 a été expulsé, où maintenant des habitations de luxe et des complexe de bureaux vont voir le jour. Ainsi, 19 personnes ont été arrêtées.***

Hier en Espagne, des maisons occupées et des centres sociaux**** ont été perquisitionnés par les flics. Suite à cela, 28 anarchistes ont été détenus sous l’application des lois antiterroristes.

Nous exigeons des espaces libres (sic!) au lieu de grandes entreprises et des quartiers chics.

Saluts solidaires à tous les combattants et liberté pour tous les prisonniers !

Traduit de l’allemand de indymedia switzerland, 1er avril à 22h25

NdT:
*Le 1er mars 2015, 300 personnes ont manifesté dans le quartier Nørrebrogade de Copenhague avec le slogan « ni oubli ni pardon », en référence à l’expulsion du squat ‘Ungdomshuset’ il y a huit ans (et qui avait conduit aux plus grosses émeutes de ces dernières annéesau Danemark). Vers 18h30, alors que la manif touchait à sa fin, deux vagues d’attaques de quelques minutes ont ciblé la police par des jets de bouteilles et de cocktails molotov: un flic a été blessé après avoir eu une de ses jambes en flamme. Des barricades illuminaient les rues. Suite à cela, les flics ont verrouillé le quartier et 40 personnes ont été brièvement détenues.

69-5275 69-5289 69-5400 69-5412 69-5411

**Plusieurs actions de solidarité avec Federico afin d’exiger sa libération immédiate ont eu lieu depuis le 18 mars un peu partout en Allemagne : à Lübeck, à Leipzig, devant la prison de Francfort le 1er avril (où est enfermé Federico)… Le 26 mars à Leipzig, le palais de justice situé ‘rue du 17 juin’ a de nouveau été attaqué (après celle de mi-janvier): lors d’une manif sauvage en début de soirée, le tribunal a été recouvert de plusieurs slogans (« contre l’Etat et la répression, Fede libre » et des logos antifa) et sa façade endommagée par deux pavés lancés. Le lien vers la page de soutien sur facebook a été supprimé (faut pas déconner!).

Le 24 mars à Lübeck

Le 24 mars à Lübeck

Leipzig, le 26 mars 2015

Leipzig, le 26 mars 2015

***Mercredi 25 mars 2015, l’expulsion du squat n’est pas restée sans résistance: des barricades ont été montées et incendiées dans les rues du quartier, les flics ont été attaqués avec des bombes de peinture et des pierres.

****Les perquisitions ont aussi été menées à 11 domiciles particuliers de compagnon-nes.

[Barcelone] Solidarité active avec les prisonniers anarchistes en lutte

Le prisonnier en lutte Jose Antunez Becerra*, qui est en grève de la faim depuis le 23 janvier 2015, a été transféré à l’hôpital pénitenciaire de Terrassa mardi 23 mars en raison des graves problèmes de santé. Il a été admis pour de graves troubles de la vue, de faiblesse physique à tel point qu’il ne peut plus marcher tout seul. Il a perdu plus de 30 kilos depuis le début de sa grève de la faim. Il avait été admis cinq jours auparavant en unité de soins à la prison de Brians 2.

hospital-becerra02Le 24 mars 2015, plus de 80 compagnon-nes anarchistes se sont rendus devant l’unité pénitenciaire de l’hôpital en solidarité. Deux compagnons sont mont montés sur le toit et restés plus de deux heures avant que les pompiers interviennent. Même si Antunez n’a pas pu entendre les cris et gestes de soutien depuis l’extérieur en raison de l’insonorisation du bâtiment, il a été tenu au courant de l’action par téléphone, qu’il a chaleureusement remercié et salué par ces mots: «Tous mes remerciements et ma gratitude pour les personnes qui me soutiennent. Je vous embrasse tous. Physiquement je suis comme une merde, je vois double et flou. J’ai encore la force de continuer la lutte. Je vous aime tous. Merci.».

A la suite du rassemblement, sept solidaires ont subi un contrôle sans être arrêtés.

Le 27 mars, Antunez Becerra a mis fin à sa grève de la faim.

Le lendemain, une manif contre les prisons se tenait à 19h. Voici le texte d’appel:

CONTRE LES PRISONS ET LA SOCIÉTÉ QUI EN A BESOIN

Les prisons sont la matérialisation la plus crue d’un ordre imposé basé sur la misère et le contrôle social. ses murs cherchent à enfermer et à condamner la pauvreté et la dissidence sociale. Par davantage d’euphémismes institutionnels qui essaient de les cacher, les prisons existent pour causer douleurs, peines et tortures.

C’est pourquoi en tant qu’anarchistes et antiautoritaires, nous aspirons et cherchons à détruire toutes les prisons, matérielles et immatérielles, recherchant la liberté totale de l’individu. C’est pourquoi nous nous solidarisons dans la lutte avec ceux qui se rebellent contre la machine de torture carcérale et contre la société qui en a besoin.

Parce que votre lutte est aussi la nôtre, une accolade aux prisonniers en grève de la faim:

  • José Antunez Becerra, incarcéré dans la prison de Brians 2 en grève de la faim depuis le 23 janvier. Il est actuellement à l’hôpital pénitentiaire de Terrassa.
  • Javier Carvajal Guerrero, incarcéré dans la prison de A Lama (Galice) en grève de la faim depuis le 12 décembre. Actuellement hospitalisé pour la gravité de son état de santé.
  • Les prisonniers en grève de la faim en Grèce

Parce que la lutte sera toujours notre meilleur hommage aux compagnon-nes anarchistes séquestré-e-s par l’État:

Parce qu’aucun mort ne sera oublié, en mémoire aux personnes assassinées en prison:

  • Eugenio Garcia Serrano, dans la prison Lama (Galice), le 30 avril 2014.
  • José Luis Ocaña Diez, dans la prison Aranjuez (Madrid), le 29 janvier 2015.
  • Borja Gomez Martin, dans la prison Lama (Galice), le 9 mars 2015.

SOLIDARITE ACTIVE AVEC LES PRISONNIERS EN LUTTE!!

JUSQU’A LA DESTRUCTION DE TOUTE FORME DE DOMINATION!!

******************************************************************************************************

Cette manif anti-carcérale anarchiste a réuni plus de 100 manifestant-es et 200 flics anti-émeute. Des slogans solidaires avec les prisonniers anarchistes et contre les prisons tels que « les prisons sont des centres d’extermination » « à bas les murs des prisons » ou encore « les riches n’y entrent jamais, les pauvres en sortent jamais » ont été scandés

Des dizaines de flics anti-émeute quadrillaient les points d’accès aux lignes de métro vers la banlieur et en direction de la prison Modelo.

2803barcelone

NdT:

*Condamné à 29 ans de prison pour sa participation à la mutinerie dans prison de Quatre Camins en 2004. Agé de 57 ans, Jose Antunez Becerra a passé plus de quarante ans derrière les barreaux. L’Etat le séquestre à vie pour son insoumission permanente à l’autorité et à l’enfermement.

Traduit et résumé de l’espagnol d’indymedia barcelone

Des attaques et sabotages ont eu lieu à plusieurs endroits ces derniers temps en solidarité avec les prisonniers en grève de la faim dans les prisons espagnoles:

[Besançon] Un peu de bordel dans ce monde de merde…

Dans la semaine du 23 au 29 mars 2015, de belles choses se sont passées à Besançon. Et le fait que rien de cela n’ait été évoqué dans la presse quotidienne régionale n’a rien d’étonnant: il ne faudrait surtout pas propager ces gestes insoumis nuisibles pour le pouvoir et ses larbins. Quoi qu’il en soit, celles et ceux qui vivent ou circulent dans ces quartiers ont pu constater quelques actes offensifs contre ceux qui réévaluent les quartiers de la ville.

Continuer la lecture

[Santiago, Chili] Attaques explosives contre une banque et une église

Santiago: attaque explosive contre la ‘Banco International’ dans la commune de Cerillos

Dans la matinée du 23 janvier 2015, un sac bourré d’explosifs et de petites billes en métal a été posé devant la Banco Internacional située à l’intersection des avenues Pedro Aguirre Cerda et Piloto Acevedo dans la commune de Cerrillos à Santiago. La déflagration a causé de nombreux dégâts sur l’infrastructure financière, aggravés par les projections des objets métalliques. Les forces répressives n’ont heureusement  aucune idée de l’identité des auteurs et aucune personne n’a été arrêtée.

Un tract a été également joint à l’attaque, dans lequel on peut lire des messages de solidarité avec Francisco Solar et Monica Caballero* et un slogan tel que « Tant qu’existera la misère, il y aura la révolte« 

01 03 04 05 07

Traduit sous forme de résumé à partir de contrainformate, 21 mars 2015

NdT:

*Compagnon-nes incarcéré-es en Espagne pour l’attaque à l’explosif de la Basilique del Pilar à Saragosse en 2013, accusé-es également dans le cadre de l’opération Pandora.

Pour leur écrire:

Francisco Javier Solar Domínguez
C.P. de Villabona
Finca Tabladiello s/n
33271 Villabona-Llanera (Asturias)

Mónica Andrea Caballero Sepúlveda
Ávila-Prisión Provincial
Ctra. de Vicolozano s/n
05194 Brieva (Ávila

*********************************************************************************************************************

Santiago : engin explosif contre l’église ‘San Pedro’ à Las Condes

Le samedi 21 février vers 9h00 du matin, un fort fracas a affecté la porte latérale de l’église San Pedro à l’intersection des rues Isabel La Católica et Vespucio dans le quartier huppé de Las Condes. La bombe artisanale était composée de poudre, d’objets métalliques et de clous abîmés, activée par un système de minuterie. La déflagration n’a malheureusement été que partielle.

Le pasteur de l’église, Hans Kast, frère du député fasciste José Antonio Kast du parti d’extrême-droite (UDI), condamne fermement l’attentat. Aucune revendication de l’attaque n’a été retrouvée sur les lieux.

Résumé de l’espagnol à partir de 325, 27/03/2015

[Suisse] Actions contre les responsables des politiques migratoires à Lucerne et à Zürich

Dans la matinée du lundi 23 mars 2015, un groupe de solidaires a occupé l’office pour la migration (Amigra*) à Lucerne. Dans un communiqué; le groupe évoque les motivations de l’action qui sont liées à deux tentatives de suicide de réfugiés récemment en raison de leurs conditions d’existence inhumaines » et de misère (menacés de rafles et d’enfermement chaque jour à cause des papiers manquants; logements d’urgence insalubres; de « vivre » chaque jour avec un bon de 10frcs suisses ce qui représente que dalle en Suisse, d’autant plus que les réfugiés ne peuvent pas mieux subvenir à leurs besoins vitaux en travaillant (en Suisse, le travail leur est interdit).

En solidarité avec les réfugiés et les occupant-es à Lucerne, des banderoles ont été suspendues dans plusieurs villes dont Berne et Zürich. Voici un court texte annonçant la suspension d’une banderole à Zürich mardi 24 mars 2015, en solidarité avec les personnes qui sont déboutées du droit d’asile:

94699

« L’année dernière, au moins 3419 réfugiés mouraient dans la mer méditerrannée en tentant de franchir les frontières extérieures surveillées et militarisées de l’Europe. Le régime de frontière européen s’accommodent de ces morts de manière consciente, mais la résistance se fait aussi sentir depuis longtemps. […]

Nous appelons à se montrer solidaires et à venir en grand nombre à la manifestation du samedi 28 mars 2015 à Lucerne 16h00 à Theaterplatz**

Pour un monde sans frontières, libéré de l’oppression et de l’exploitation !

Aucune personne n’est illégale !

Groupe solidaire de Zürich« 

*****************************************************************************************************

En solidarité avec l’occupation de le bureau pour la migration à Lucerne du lundi 23/03/2015, l’Office des migrations à Zürich a été agrémenté de couleur dans la nuit de mercredi. Refugees welcome! Stop deportation!

L’attaque à la peinture est une expression de notre lutte politique (sic!) contre la construction de la nation et de la race, dans laquelle les gens sont divisés en légaux et illégaux. C’est une expression de notre rejet du mécanisme capitaliste qui soumet les gens à la logique d’exploitation, […] alimente la guerre et l’impérialisme et ainsi qui contraint chaque jour des milliers de personnes à fuir.

En solidarité avec les militants à Lucerne, nous avons fait un geste contre les politiques migratoires en Suisse et la répression systematique des migrants.

Rasons les clôtures ! Faisons sauter les frontières ! Surmontons le capitalisme !
Solidarité internationale contre l’exploitation et l’oppression !

Traduit de ch.indymedia.org/de, 24 mars 2015 à 14h11

NdT:

*Pour Amt für Migration

**L’appel à la manif:

« Ils ne vivent pas en marge de la société, mais sont invisibles parmi nous. On les perçoit seulement quand on les entend crier par hasard. Sans-papiers ou dans un statut d’immigré non réglementé, ils attendent pendant de longues années une réponse.

Nous allons dans la rue le 28 mars pour montrer notre solidarité.

Aucune personne n’est illégale !

Drouit de rester pour tou-te-s !« 

l'affiche

l’affiche