Archives par étiquette : quartier des « 408 »

[Besançon] Paintball et parpaings contre les yeux de l’Etat – 28 juin 2015

Besançon : la police visée avec des parpaings aux 408

La police a été prise pour cible avec des parpaings, dans le quartier des 408 à Besançon. Une voiture a été sérieusement touchée, mais aucun fonctionnaire n’a été blessé.

Dimanche soir 28 juin 2015, un groupe de jeunes s’en est pris au système de vidéosurveillance de la rue Brûlard : avec des fusils de paintball, ils ont tenté d’obstruer les caméras.

Alertée, la police s’est rendue sur place. Mais la patrouille était attendue par les délinquants qui ont lancé plusieurs parpaings en direction des policiers. Aucun n’a été blessé. En revanche, leur voiture a été victime de plusieurs impacts et le capot du véhicule a été percé.

Leur presse policière, macommune.info (1er juillet 2015)

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A BESANÇON, AUX «408», LES HOSTILITÉS ONT REPRIS DIMANCHE

solidaDepuis la CONDAMNATION des frères Farès et Ismaïl Litim et de leur beau-frère Youcef Dahoua, le 11 mai dernier, jugement qui sera réexaminé ce jeudi par la cour d’appel sur demande du parquet, le calme était revenu dans le quartier de la Grette, aux « 408 », ce après des mois de conflit, opposant une poignée d’énergumènes aux forces de l’ordre, pour le contrôle du secteur.

Au cœur du litige

Les hostilités ont repris depuis une semaine environ et l’implantation de deux nouvelles caméras de vidéosurveillance, dont la vision englobe le secteur des caméras précédemment installées. On est donc bien au cœur de ce litige né l’été dernier.

Quelques tentatives de couper à nouveau l’électricité ayant échoué, trois individus ont tenté d’aveugler les caméras, dimanche soir, à l’aide de fusils de paintball. Ce canardage de capsules de peinture ayant été signalé, une dizaine de policiers se sont équipés une nouvelle fois pour faire front. Toutefois, arrivés sur place, vers 20 h 30, ils sont tombés dans un véritable guet-apens et ont été bombardés depuis les étages du 29, avec une demi-douzaine d’agglos de chantier. Le véhicule de brigade canine a ainsi été assez sérieusement endommagé mais, fort heureusement, il n’y a pas eu de blessés.

Ce mercredi midi, ce sont des employés d’une société de nettoyage, venus avec une nacelle pour enlever la peinture maculant les objectifs, qui ont été à leur tour la cible de jets de projectiles, de nouveau sans faire de blessés. Et de nouveau sans que les policiers qui les accompagnaient ne puissent procéder à des interpellations.

Leur presse policière – l’est républicain (Fred Jimenez), 2 juillet 2015

[Besançon] La ville-prison se perfectionne…

En visite à Besançon ce vendredi 5 juin 2015, le premier flic de France Cazeneuve a fait un rapide passage par le quartier Brûlard (les « 408 ») où il a tenu à rassurer les syndicats de flics en annonçant l’embauche de 12 flics nationaux pour septembre prochain. Pour venir à bout des révoltes urbaines, il a également annoncé la création d’une unité spéciale d’intervention qui sera formée dans la ville. Toute cette merde vient s’ajouter au 26 postes de flics municipaux supplémentaires, à la prolifération du système de vidéo-surveillance, etc…

Ci-dessous un article d’un journal reprenant la dépêche AFP:

Besançon Bernard Cazeneuve annonce la création de douze postes de policiers

Le ministre de l’Intérieur a annoncé, ce vendredi, à Besançon la création de sept postes de gardiens de la paix et de cinq postes d’adjoints de sécurité après des violences urbaines dans un quartier sensible de la ville. En déplacement dans le quartier dit des 408 à Besançon, le ministre a également fait part de la création d’une «Unité départementale d’intervention» dont la vocation sera d’intervenir en zone police dans les cas de violences urbaines.

Depuis la mise en place à l’été 2014 d’un système de vidéosurveillance entravant le trafic de stupéfiants dans le quartier des 408, les caméras sont régulièrement dégradées et les violences urbaines se multiplient. Début mai, trois hommes ont été interpellés et condamnés à des peines de prison ferme pour avoir jeté des projectiles sur des policiers et mis le feu à des poubelles au pied des immeubles du quartier.

M. Cazeneuve a dénoncé «des agressions, des heurts et des violences inacceptables», soulignant que «la République ne peut tolérer aucune zone de non-droit».

Le syndicat Unité-SGP Police FO a réclamé, dans un communiqué, encore «davantage de policiers», affirmant que «30 fonctionnaires font défaut au service depuis des années» à Besançon. Dans le contexte du «plan Vigipirate renforcé, les policiers bisontins sont au bord de la crise de nerfs, ont d’immenses difficultés à assurer à minima leurs missions de service public, et ne se sentent plus en sécurité», dit le syndicat.

Leur presse – l’alsace.fr, 05/06/2015 à 23h16

[Besançon] Grabuge et solidarité – Mai 2015

Grabuge et solidarité

Courant mai 2015, du grabuge a éclaté dans les rues de Besançon. Les flammes ont illuminé les nuits de plusieurs quartiers, ciblé et détruit véhicules d’entreprises, écoles, diverses institutions de l’Etat « social »…

L’occupation policière dans les quartiers depuis plusieurs mois, avec tout ce que cela comporte, suscite une résistance déterminée. Des jets de cocktails molotov ont atterri – malheureusement à côté – des patrouilles de CRS à Planoise et aux « 408 », les caillassages sur la police et la mise hors-service des caméras de surveillance sont monnaie courante.

Ainsi, de modestes attaques ont été menées en solidarité avec ces actes de révolte urbaine ce mois-ci dans des zones franches de cette ville-prison.

Une liste des véhicules qui ont eu leurs pneus crevés:

  • un véhicule de location ‘Hertz’
  • une voiture siglée de l’agence immobilière ‘Foncia’
  • un véhicule de la société APRR, qui fait partie du groupe EIFFAGE
  • une trentaine de vélos à J-C Decaux (outre le fait d’être un bon contributeur à l’embourgeoisement des quartiers où il implante les parcs à vélos, son rôle d’exploiteur de prisonniers pour lequel l’entreprise se vante publiquement est désormais largement connu)
  • le parc automobile du Conseil Départemental du Doubs (plus d’une dizaine de véhicules en tout: voitures et camionnettes).

Une pelleteuse du chantier d’EIFFAGE (constructeur de prisons) qui construit un gigantesque complexe de logements de luxe et un centre commercial en plein coeur du centre-ville s’est fait détruire son réservoir.

Soutien aux émeutiers des quartiers bisontins qui sont entre les mains de l’ennemi !

Force et solidarité aux compagnons anarchistes séquestrés de l’opération Pinata, ainsi qu’à Monica et Francisco ! Solidarité avec les prisonniers de la guerre sociale à travers le monde !

A bas la gentrification !

Détruisons tout ce qui nous domestique et nous détruit !

Publié sur indymedia nantes, 25 mai 2015 à 12h41

[Besançon] Solidarité incendiaire contre l’occupation policière dans 7 quartiers – 3, 5 et 9 mai 2015

[Le 3 mai, les CRS qui occupent depuis des mois le quartier des « 408 », notamment en réaction aux sabotages continues contre le système de vidéo-surveillance du secteur, se sont une nouvelle fois reçus de plein fouet la rage provoquée par leur travail quotidien. Lors de cette soirée de rébellion, un jeune de 17 ans s’est fait interpeller et a été immédiatemment incarcéré pour avoir filé un coup de tête à un keuf. Deux nuits plus tard, la solidarité s’exprimait par des caillassages et des incendies de multiples bâtiments et véhicules représentant la pacification sociale et l’Etat (dont ‘Habitat Développement Local’ dans le centre Jean Jaurès qui appartient à la communauté d’agglomération du Grand Besançon; un centre-médico social; une école), ainsi que des entreprises telles que celle de transport Ginko et de location de véhicules ‘Hertz’ : les dégâts matériels sont nombreux.

Dans la nuit du 4 au 5 mai, plusieurs poubelles ont été incendiées dans le quartiers de Palente et des Vaîtes. Peu de temps avant, un poteau d’éclairage public avait été mis hors-service, plongeant le secteur de la rue Chopin (Palente) dans le noir.

Même si les flics sont toujours à la recherche des incendiaires présumés dans quatre quartiers différents (St-Ferjeux, Planoise, Saint-Claude, Tilleroyes), la réponse de l’Etat n’a pas tardé et quatre autre émeutiers présumés des « 408 » ont été interpellés lors d’un guet-apens montés par 30 porcs en uniforme ce mercredi 6 mai 2015. Vendredi, ils ont tous été placés en détention provisoire, à l’exception d’un jeune de 15 ans qui a été relâché sous contrôle judiciaire. Ils passeront en comparution immédiate au tribunal de Besançon ce lundi 11 mai 2015.

Dans la soirée de samedi 9 mai 2015 à Planoise, les keufs ont essuyé plusieurs jets de projectiles divers:

  • vers 20h rue de Bruxelles, les CRS sont visés par des tirs de mortier, malheureusement sans les atteindre… Le tireur est identifiée par les bleus et placé en GAV. Il dit avoir voulu se venger de s’être fait contrôler quelques heures auparavant.
  • A une heure d’intervalle (à 22h avenue Ile-de-France et à 23h rue de Bruxelles), les CRS ont de nouveau essuyé des tirs… de cocktails molotov cette fois-ci. Le premier visait un de leur camion et l’autre un groupe de quelques bleus. Malheureusement, ces deux lancés n’ont pas atteint leurs cibles. Ce n’est que partie remise.

 La conflictualité contre la police atteint actuellement un nouveau stade à Besançon: celle-ci s’intensifie par l’intervention pérenne des nombreuses compagnies de CRS dans les divers quartiers à la demande de la mairie, notamment là où la population ne se résigne pas devant leur présence oppressive. Le travail policier nécessite des réactions appropriées, comme celles des dernières nuits qui ont ciblé le capital et divers institutions étatiques de contrôle, de domestication et de pacification…

Solidarité offensive contre la police et tout ce qu’elle défend !

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Besançon : quatre interpellations après des violences et plusieurs séries d’incendies

Quatre hommes ont été interpellés mercredi 6 mai 2015 dans le quartier « des 408 » à Besançon après des agressions contre des policiers et plusieurs séries d’incendies volontaires, a-t-on appris auprès du parquet qui évoque des « incidents très graves ».

Ces incidents ont eu lieu dans cinq quartiers de Besançon, a indiqué la procureure Edwige Roux-Morizot.
Mardi soir 5 mai 2015, cinq voitures ont été incendiées rue du Caporal Peugeot dans la quartier Saint-Ferjeux. L’incendie s’est propagé à l’immeuble abritant les locaux de HDL (Habitat développement local) et du centre médico-social de Saint-Ferjeux. Quelque 65 pompiers, avec huit véhicules d’intervention, ont été mobilisés sur la durée de l’intervention.

Habitat Développement Local du centre Jaurès et les véhicules du département

Habitat Développement Local du centre Jaurès et les véhicules du département

Neuf minibus de l’agence de location de véhicules Hertz dans le quartier des Tilleroyes et un conteneur à poubelle adossé à une école dans le quartier Saint-Claude ont également été incendiés. À Planoise, une haie de thuyas a aussi été incendiée et des pierres ont été jetées sur un bus de transports publics.

Dans la même soirée, de puissants pétards ont été lancés en direction de CRS patrouillant dans le quartier sensible dit des « 408« , où ont été interpellés les quatre suspects.

« On peut légitimement s’interroger sur le lien de causalité entre la multiplicité de ces très graves incidents et le placement en détention mardi d’un jeune de 17 ans à la suite déjà d’agressions contre des policiers« , a déclaré la procureure.

Dimanche soir 3 mai 2015, des CRS déployés dans le quartier des « 408 » ont été la cible de jets de projectiles. Un mineur de 17 ans qui avait donné un coup de tête à l’un des policiers avait été interpellé et des poubelles incendiées quelques minutes après cette interpellation. Le suspect a été placé en détention mardi pour « outrage, rébellion et violences sur un dépositaire de l’autorité publique« .

Depuis plusieurs mois, le nouveau système de vidéosurveillance installé dans ce quartier est régulièrement dégradé, probablement par des trafiquants de drogues dont l’activité est gênée par les caméras, supposent les enquêteurs.

 La presse d’Etat – AFP via macommune.info, 6 mai 2015

Besançon : Une nuit bien agitée pour les pompiers

Cette nuit, les pompiers de Besançon ont dû intervenir trois fois pour éteindre des incendies. 

Il est à peine 19h30, la soirée vient de débuter lorsque les pompiers sont appelés pour éteindre un feu de benne à ordures rue Jean Wyrsch. Le conteneur est accolé à l’école maternelle Saint-Claude de Besançon. L’incendie est vite maîtrisé.

Incendie à Saint Ferjeux
Une heure plus tard, c’est un autre incendie qui se déclare rue Jules Guesde. Dans le quartier de Saint Ferjeux, 5 véhicules stationnés sur le parking ont été volontairement incendiés. Le feu s’est ensuite propagé à un bâtiment attenant. Il s’agit de l’espace Jean Jaurès.

Près d’une trentaine de pompiers sont intervenus toute la nuit pour maîtriser le feu et tenter de sauver l’ancienne école maternelle de Saint Fergeux mais en vain. La toiture de l’immeuble est parti en fumée. Les locaux accueillaient depuis plusieurs années une association qui propose des prestations d’aide au logement et à l’habitat. Une trentaine de salariés y travaillent.

« ce qui nous arrive est quand même une catastrophe sérieuse, parce qu’on avait 300 appels jour, de gens qui nous demandaient où en étaient les dossiers. Et une des salariée vient de me dire que ça fait 16 ans de son activité qui sont partis en fumée cette nuit », confie André Péquignot, président de l’Association développement habitat local.

Le centre médico-social (CMS) de Besançon Saint-Ferjeux a lui aussi été victime d’un incendie. Les flammes qui ont ravagé les véhicules du siège d’Habitat et développement local (HDL) se sont répandus à d’autres véhicules ainsi qu’aux locaux d’HDL et du CMS. Trois véhicules du Département ont été détruits et les locaux du CMS sont endommagés.

Le Département s’engage à maintenir la continuité du service public. C’est pourquoi, le CMS Bacchus se tient à la disposition du public en attendant la réouverture du site de Saint-Ferjeux, souhaitée pour lundi.

Des véhicules de locations détruits

22h35, un feu est signalé rue Thomas Edison, dans le quartier des Tilleroyes. Un feu de camionnette s’est propagé à huit autres véhicules utilitaires appartenant à la société de location de voiture Hertz. Le préjudice avoisinerait 20 000 euros par véhicule.

Plusieurs enquêtes sont cours pour retrouver les auteurs de ces incendies.

hertz

Leur presse – france3.fr, 06/05/2015

[Besançon] La guerre contre les yeux de l’Etat continue aux « 408 » – 6 avril 2015

Le quartier des 408 a pour la énième fois été privé d’électricité, dans la nuit du dimanche 5 au lundi 6 avril 2015 à la suite d’actes de vandalisme.

Les délinquants s’en sont pris à trois reprises au coffret de dérivation qui alimente en électricité du quartier des 408 et de Velotte à Besançon. Ils ont incendié le coffret, obligeant les pompiers, les agents EDF et les employés municipaux à se rendre sur place pour circonscrire les incendies volontaires et réparer les dégâts.

L’électricité a été coupée le reste de la nuit, rendant inactives les caméras de surveillance du bloc d’immeuble des 408. Une nouvelle enquête a été ouverte pour identifier les vandales.

Leur presse – mapoubelle.info, 07/04/2015 à 12h02

[Besançon] Les flics occupent le quartier des « 408 »

A Besançon, dans le quartier des « 408 » : port du casque obligatoire

Besançon. Que n’est-il passé comme projectile destiné à blesser à travers les fenêtres des immeubles de la rue Brulard ? Pommes, oranges, briques, boules de pétanque et même, de souvenir de policier, un réfrigérateur. Hier, une vitre, lancée des étages, est venue exploser aux pieds des ouvriers occupés à réparer les dégâts des jours précédents. Vers midi, devant le bâtiment 29 du quartier de la Grette, une nouvelle fois s’est exprimé ce rejet de tout ordre établi par quelques-uns.

Un homme désigné par les victimes semble-t-il visées a néanmoins été interpellé. Et hier soir, comme cela le sera tous les soirs de cette semaine, un cordon de policiers s’est déployé autour des immeubles des 408 pour assurer la sécurisation du quartier et tenter de mettre fin aux dégradations connues ces derniers jours, semaines et mois, dans l’attente de trouver une véritable solution à l’effervescence haineuse qui trouble la vie des habitants dès la nuit tombée.

Leur presse – l’est républicain, 10/03/2015 à 18:23 via Brèves du désordre

Besançon : un transformateur flambe aux 408

LES SEMAINES PASSENT, mais les mêmes dégradations se reproduisent à intervalles réguliers aux 408 à Besançon.

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Ce samedi, vers 19 h 30, les pompiers interviennent sur un feu de transformateur à l’entrée de ce quartier sensible. A 19 h 40, une demi-Compagnie républicaine de sécurité (CRS), une quarantaine d’hommes environ, les rejoint. Difficulté, les cinq pompiers présents ne peuvent éteindre tout de suite les flammes qui détruisent peu à peu la structure en plastique à cause des arcs électriques qui en jaillissent.

Vers 20 h 30, deux hommes d’ERDF arrivent pour couper le courant. Une fois tout risque de retour électrique écarté, les flammes sont circonscrites rapidement.

« Lorsque nous sommes arrivés, nous avons subi un petit caillassage en règle », explique le commandant David Lafosse, qui dirige la demi-compagnie de la CRS 59 de Toulon, en renforts à Besançon depuis mardi dernier. Un soutien qui fait suite à la demande du préfet du Doubs et du Directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), afin d’assurer une mission de sécurisation et d’assistance dans les quartiers sensibles de la ville.

Un jeune mineur interpellé

« Nous avons l’habitude de ce genre de manifestations, presque chaque soir. De toute manière, ils se sont enfuis aussitôt. Et puis nous avons interpellé un jeune mineur qui se trouvait devant le transformateur. La police l’a conduit au commissariat pour l’interroger. Nous ne savons pas s’il est l’auteur des faits ou simple badaud. »

Conséquence désagréable de ce sinistre, ce transformateur alimentant l’éclairage public et les feux de signalisation, le quartier est actuellement plongé dans l’obscurité. Durant l’intervention, les CRS ont assuré la régulation de la circulation, difficile sur le secteur, notamment en raison des nombreux véhicules de police alignés sur le trottoir de la voie qui se dirige vers Planoise et de la pénombre qui y règne, de chaque côté.

L’éclairage des logements des 408 n’est pas touché.

« Lorsque les pompiers seront repartis, nous pénétrerons dans la cité pour effectuer des contrôles sur les personnes que nous croiserons et pour sécuriser la zone, comme chaque nuit », concluait le commandant.

Les 408 sont effectivement très surveillés, depuis les tentatives, partielles ou totales, de destruction, ces quinze derniers jours, des mâts de vidéosurveillance qui quadrillent le quartier. Des dégradations qui se produisent traditionnellement en fin de semaine.

Leur presse – l’est republicain.fr, 08/03/2015 à 05h05

[Besançon] Les yeux du pouvoir à la disqueuse, les flics à la boule de pétanque – 1er et 2 mars 2015

Besançon : des jets de projectiles sur la police aux 408

La vidéosurveillance ne passe pas dans certains quartiers car elle nuit aux activités illégales de certains.

Lundi soir, aux alentours de 21 h, le mât métallique supportant la caméra du quartier des 408 a été attaqué à la disqueuse. Les policiers sont intervenus immédiatement et sont arrivés dans le noir. Depuis décembre, il n’y a effectivement plus de lumière dans cette partie du quartier. Les forces de l’ordre ont été victimes de projectiles divers et variés lancés depuis les hauteurs des bâtiments. Ce n’est pas la première fois que ce type d’incident arrive dans le quartier des 408.

Déjà dimanche dernier

La police était déjà intervenue dimanche dernier pour la même raison : des individus essayaient de faire tomber le poteau supportant la caméra de vidéosurveillance. Et cette fois-ci, c’est avec des jets de boules de pétanque et même de blocs de fenêtres que les forces de l’ordre avaient été accueillies.

Ces scènes semblent se répéter régulièrement dans le quartier. D’où des dispositions particulières. Ce mardi en fin d’après-midi, la police bisontine devait intervenir dans le cadre d’une récupération de logement vacant. Une mission particulièrement simple. Mais la police a dû se faire accompagner par les CRS.

Leur presse – estrepublicain.fr, 03/03/2015 à 19h13

[Besançon] Aux « 408 », les mâts des caméras continuent de tomber, l’obscurité totale aussi – 23/24 février 2015

A Besançon : la guérilla des caméras dans le quartier des « 408 »

cam4Besançon. « On ne baissera pas les bras » lâche Jean-Louis Fousseret. Après celle abattue et volée dans la nuit de dimanche à lundi, une nouvelle caméra de vidéosurveillance a été la cible des vandales, dans le quartier de la Grette, au cours de la nuit de lundi à mardi.

Cette fois, ceux-ci n’ont pas réussi à achever leur travail. Le mat a donc été démonté proprement, mardi matin par les services techniques pour mettre la caméra à l’abri, dans l’attente de la reposer et la sécuriser.

Les voyous ont également réussi à nouveau à plonger une partie du quartier dans le noir, en mettant l’éclairage public en court-circuit au niveau de l’immeuble du 27 donnant sur la rue Brulard. Là aussi, les services techniques, mobilisés par le refus de voir s’installer une zone de non droit, planchent pour trouver une solution pérenne d’alimentation électrique.

Le problème a été résolu au niveau du bâtiment 29, le plus au fond, là où se concentre le trafic. Une alimentation aérienne a été installée que les vandales ont déjà tenté de mettre à mal sans succès pour l’instant, en passant par l’immeuble dont de nombreux logements sont désormais vides.

Car de plus en plus, le quartier des « 408 » fait figure de repoussoir. Et le seul horizon envisageable est celui d’une rénovation urbaine, par la démolition de bâtiments dont l’une est déjà programmée pour 2016 et un réaménagement de la circulation à l’intérieur du quartier afin de casser son potentiel de ghetto.

Leur presse – l’est républicain, 24/02/2015 à 18h26

Besançon, février 2014

Besançon, février 2014

Nouveau mat de caméra scié aux 408 à Besançon

Besançon. C’est peu dire qu’ils ne lâchent pas l’affaire. Dans la nuit de dimanche à lundi, vers une heure du matin, le mat portant une caméra de vidéosurveillance, à hauteur du 27, rue Brulard à Besançon, a été scié à la disqueuse. Il est tombé, bloquant l’accès aux parkings, près de la maternelle.

C’est la troisième caméra mise à bas dans le quartier des 408 en quelques mois. Des actes de vandalisme auxquels il faut ajouter une tentative qui s’était soldée par l’interpellation d’un individu originaire du quartier de Palente. Hier, une camionnette a été vue à proximité du poteau et il faut encore signaler que le quartier a de nouveau été plongé dans le noir, alors que les services techniques municipaux avaient trouvé une solution pour remédier aux coupures volontaires à répétition.

Leur presse – l’est répugnant, 24/02/2015 à 05h

[Besançon] Les aménagements de la mairie pour rétablir la surveillance aux ‘408’…

ELECTRICITÉ – APRÈS LES COUPURES SAUVAGES EFFECTUÉES SUR LE RÉSEAU D’ÉCLAIRAGE PUBLIC

408: une solution lumineuse

OutOfControlDEPUIS LA DERNIÈRE coupure d’électricité, qui a affecté la circulation du tramway, en milieu de semaine dernière, le calme règne dans le quartier de La Grette. Depuis des mois, les incidents étaient pourtant quasi quotidiens. Ces coupures sauvages effectuées sur le réseau d’éclairage public étant destinées à plonger dans le noir les caméras de vidéosurveillance qui gênent le trafic de stupéfiants. Si la police a fort à faire avec la grosse poignée d’énergumènes qui se livrent à ces dégradations, la Ville ne reste pas les bras croisés. Après avoir étudié toutes les possibilités pour mettre fin à ces exactions à répétition, il a été décidé de reconfigurer l’éclairage public du secteur.

Déjà, depuis quinze jours, plusieurs projecteurs ont été installés sur les immeubles, rendus ainsi inaccessibles, et alimentés en courant par une autre voie. Ce programme va se poursuivre avec l’installation de poteaux d’éclairage en bétons de douze mètres, alimentés en aérien, sur une source différente que celle alimentant le quartier. Ce qui devrait au moins rendre infiniment plus délicat, toute tentative d’intervention délictueuse sur le réseau.

source: est répugnant, Fred Jimenez (03/02/2015 à 05h00)

[Besançon] « les 408 », un quartier incontrôlable pour l’Etat et sa police

tous_charlie-af2d6A l’heure où des dizaines de milliers de veaux descendent dans les rues à l’appel du pouvoir et de ses porte-voix, qu’une large partie de citoyens ovationnent les agents de la répression et que l’Etat déploie en masse l’armée et des flics partout sur le territoire, quelques insoumis résistent et rendent les coups aux agents de la répression.

Comme partout, Besançon est une ville-prison sans cesse en aménagement. La surveillance se fait à la fois par la rénovation urbaine liée au tramway (élargissement, aplanissement et éclairage plus important de l’espace urbain) mais aussi avec le quadrillage de l’espace urbain par d’innombrables caméras (près de 1000 sur tout le réseau de transports GINKO, à l’intérieur du tram et des bus, ainsi qu’aux stations, aux abords des parkings RELAIS et le long du trajet de tram). Outre le fait de garantir la bonne circulation du tram-tram quotidien, tout cela a pour but de faciliter entre autre le travail des flics. Les « 408 », un ensemble de barres HLM où se concentre la misère, est actuellement le seul quartier à ne pas avoir été aménagé, où architectes et flics hésitent plus d’une fois à y foutre leurs sales pattes. D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si le tram ne fait que passer devant, sur la longue avenue Brûlard. Le pouvoir local a opté pour l’installation de 6 caméras tournant à 360 degrés, permettant de fliquer les habitants et pour certains, leurs activités illégales de survie. A maintes reprises, les attaques contre les yeux de l’Etat ont pris différentes formes: des tentatives de section et d’incendie des fils d’alimentation jusqu’à la section pure et simple du mât (avec à la clé le vol de la caméra) [1]. Depuis peu, c’est l’alimentation électrique général du quartier qui est régulièrement sabotée, ce qui a l’avantage de non seulement couper l’alimentation des caméras mais également les spots d’éclairage public, compliquant davantage la sale besogne des agents de l’Etat.

MAC17122014Une petite chronologie succinte (car repris des porte-paroles des flics) des actes de rébellion qui se sont succédés dans le quartier des « 408 » et ailleurs:

  • Dans l’après-midi du mercredi 7 janvier à Planoise, un contrôle de flics routinier ne se passe pas comme prévu. Les flics se font copieusement insulter et le jeune refuse la palpation. Il est embarqué pour outrages et rébellion et détenu en GAV.
  • Jeudi 8 janvier vers 22h00, dans le quartier de la Grette (les « 408 »), deux jeunes au visage masqué s’attellent à couper l’électricité du quartier. Surpris en flagrant délit par une patrouille de la BAC (il semblerait que les flics aient été appelés par une balance du secteur), les deux jeunes sont malheureusement interpellés.
  • Bénéficiant de nombreux renforts, notamment d’un escadron de la gendarmerie mobile de Lure, les flics interviennent en masse dans le quartier entre mardi 13 au matin et jeudi 15 janvier après-midi. Depuis quelques temps, un bon nombre d’appartements des barres HLM sont inoccupés, mais des jeunes du quartier les ont réquisitionnés pour se réunir et s’organiser, mais aussi pour entreposer du matos bien pratique à l’accueil des chiens en uniforme du pouvoir. Onze personnes ont été interpellées à l’issue de cet opération policière.
  • La riposte ne tarde pas: mardi 13 janvier vers 20h00, le boîtier électrique est une nouvelle fois saboté dans le quartier de la Grette. 3 personnes en train de prendre la fuite sont repérés par une patrouille de flics, qui repartent bredouille sous une pluie de cailloux…
  • Jeudi 15 janvier vers 22h30, la vengeance continue de plus belle: rebelote pour le boîtier électrique du quartier, qui est de nouveau incendié. Les saboteurs ont pris le soin de placer des containers à poubelles en feu en travers les rues afin de retarder l’intervention des keufs.

Un article du 9 janvier 2015 de l’est répugnant revient sur les émeutes de début juin 2014. On y apprend notamment que, lors d’une opération, le commissaire de police s’est fait crever ses 4 pneus de voiture devant plusieurs fourgons de CRS mobilisés [2]

Une caméra nouvellement installée dans le quartier avait permis aux flics d’identifier 6 personnes ayant participé à la révolte contre la police lors d’une interpellation : deux mois avec sursis pour les deux femmes d’une quarantaine d’années et 8 mois ferme pour les quatre autres. Un des quatre, G. – accusé d’avoir incité à l’émeute en criant « aidez-moi, aidez-moi, empêchez ces chiens de m’embarquer » – vient d’être jugé ce 15 janvier 2015 et condamné à 8 mois de prison ferme avec en plus son placement sous surveillance électronique (port d’un bracelet au mollet). Il devra aussi verser 600 euros aux trois flics (200 euros chacun).

 Reçu par mail, revu et corrigé ici-même – 17 janvier 2015

NdCNE:

[1] Deux articles sur le même sujet:

  1. Retour sur la surveillance et ses multiples collabos
  2. Quadruple attaque contre la surveillance aux ‘408’ (fin septembre 2014)

[2] Les compagnies de CRS sont régulièrement appelées par la municipalité PS pour venir renforcer les patrouilles de flics : notamment à l’approche des fêtes commerciales de fin d’année, mais aussi quand un fait divers est mis sur le devant de la scène médiatique locale ou lorsque les élections approchent… tous les moyens sont bons pour « justifier » le maintien de la population sous contrôle. Le maire Jean-Louis Fousseret a annoncé mi-janvier 2015 que 26 flics municipaux (qui profitent de la récente tuerie à Paris pour exiger le permis de port d’arme) seront embauchés d’ici la fin de son mandat: à l’heure actuelle, la police municipale compte 64 agents dont 52 gardiens et gradés, 9 agents ASVP ou agents de surveillance de la voie publique et 3 opérateurs de vidéosurveillance. Six policiers municipaux et quatre ASVP seront recrutés cette année, les seize autres le seront au fil du mandat en cours. 9 flics (au lieu des 3 actuels) surveilleront bientôt le centre de supervision des caméras de la ville afin que le centre de supervision urbaine soit « en pleine application sept jours sur sept […] », des patrouilles de flics circuleront à l’intérieur des bus et des trams. « [Ils] seront beaucoup plus sensibilisés à la question de la sécurité des commerces et entreprises. Les secteurs d’intervention des policiers en VTT seront étendus à l’ensemble de la Boucle et Battant. »