Archives de catégorie : Feu aux prisons

[Publication] ‘Séditions’ n°2 – Mai 2015

Le deuxième numéro de ‘Séditions’ vient de paraître, exceptionnellement sous forme d’un huit pages. Il est disponible à prix libre à la librairie l’Autodidacte et à la SPAM (place Marulaz), au bar ‘Ze Muzic All’ (rue Rivotte) et lors de distributions spontanées dans la rue.

Voici une rapide présentation des thèmes qui y seront abordés:

  • Le seul terroriste, c’est l’Etat (aperçu des dernières lois anti-terroristes adoptées en France)
  • Les « 408 », en guerre contre le pouvoir et ses outils de contrôle
  • Besançon: une ville sous occupation policière et militaire
  • Quand « prévention » rime avec gentrification
  • « Bien Urbain » ou l’art de la gentrification
  • Opérations répressives en Espagne (Pandora et Pinata): affiche en solidarité avec les compagnon-nes anarchistes séquestré.e.s et arrêté.e.s

Si vous souhaitez le recevoir chez vous, n’hésitez pas à écrire à l’adresse seditions[at]riseup[point]net.

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[Reçu par mail]

Pour rappel, le premier numéro. L’édito ici.

[Publication] Chroniques sur les révoltes anti-police dans le Missouri et à travers les Etats-Unis (Août 2014/Mars 2015)

Beaucoup d’entre nous ont pu entendre parler de la révolte incendiaire d’août 2014 à Ferguson dans le Missouri, à travers les articles de presse, médias sociaux ou autre. La plupart du temps à travers des gros titres tels que « Emeutes raciales à Ferguson, petite banlieue de Saint-Louis ». Evidemment, les médias ont tenté de réduire cette révolte en des affrontements communautaires, en une irruption de rage marginale limitée à une petite localité.

Il s’agit pourtant bel et bien d’un climat insurrectionnel qui a émergé des rues de Ferguson et de Saint-Louis (Missouri) en ce mois d’août 2014 pour s’étendre à de nombreuses localités des Etats-Unis durant les 6 mois qui ont suivi. Les textes de cette brochure, dont une partie sont des résumés des articles de la presse US, sont pour la grande majorité écrits par des anarchistes de Saint-Louis présent-e-s dans les rues et retracent la chronologie des événements à Ferguson, des critiques contre la demande de justice, contre l’innocentisme et des réflexions au sujet des raisons qui poussent les gens à descendre (ou pas) dans la rue après certains assassinats policiers…

Aux Etats-Unis (comme sous le joug de tout Etat), la liste des morts sous les coups (de feux) de la police s’allongent chaque jour, et pour la plupart du temps passent comme un fait d’une sinistre banalité auprès de la population. Et souvent, personne ne réagit, ou alors par une marche blanche qui relève davantage d’une commémoration funèbre que d’une protestation contre des agents protecteurs d’une société basée sur l’oppression et l’exploitation.
Bien sûr, il existe toujours l’imprévu d’une situation (si la personne tuée est connue/aimée du quartier, si la scène du meurtre est filmée et/ou assistée par des témoins…) Mais ces multiples meurtres aux Etats-Unis ne sont pas le fruit d’exceptions ou d’un mauvais travail de la part de la police: c’est l’une des faces violentes de ce système d’oppression et de domination.

Selon des compagnon-nes anarchistes outre-atlantique, une telle explosion de rage insurrectionnelle comme celle vécue dans les rues de Ferguson en ce mois d’août 2014 n’avait pas été expérimentée aux Etats-Unis depuis les émeutes des années 70.
Cependant, toutes ces révoltes anti-police ne surgissent pas de nulle part et sont aussi la suite logique de l’agitation anarchiste qui a été menée depuis plusieurs années dans certaines régions (Oakland et la baie de San Francisco, Seattle, Durham…).

A l’heure où une révolte de grande ampleur éclate à Baltimore faisant suite à un énième meurtre policier, il est important de retracer cette conflictualité croissante contre la police, qui n’attend rien de la justice mais qui vit le présent par l’expropriation de la marchandise, par l’attaque contre les milices des riches et de l’Etat, ainsi que contre ses pacificateurs.

Cette brochure a pour objectif d’apporter des éléments afin d’approfondir la critique sur la nécessité d’en finir avec la police et son monde.

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[Olympia, Etats-Unis] Perturbation d’une conférence sur « le projet des prisons durables » – 22 avril 2015

Les prisons sont les nouvelles plantations: résumé de la perturbation d’une conférence sur « le projet des prisons durables »

Les 22 et 23 avril 2015, le Evergreen State College à Olympia a accueilli une conférence sur le thème de « projet de prisons durables » (SPP), une tentative dégoûtante de rendre l’esclavage moderne acceptable à ceux qui sont superficiellement préoccupés par n’importe quelle connerie verte éco-durable. Une prison qui recycle ou possède un jardin, ou des prisonniers y réhabilitent des tortues et ont un arbre dans leurs cellules reste une prison. C’est toujours une forme d’esclavage et de torture et un instrument de l’Etat et de la suprématie blanche.

Le 22 avril 2015, environ 20 personnes se sont pointées pour perturber la conférence. Il y avait une banderole qui disait « Feu aux prisons » et une autre qui disait « Les prisons sont les nouvelles plantations – Nique le SPP (‘Sustainable Prisons Project’) ». Pas mal de gens ont apporté des pots, casseroles, baguettes de tambour et d’autres trucs pour faire du bruit. Le groupe a tenté d’entrer par les portes principales de la conférence au quatrième étage de la bibliothèque. mais a été empêché par des amoureux de la taule qui gardaient les portes. Ainsi, les ennemis de la prison sont retournés à l’extérieur, ont sauté quelques grilles, ont traversé le toit jusqu’à une cour à l’extérieur de la salle de conférence. Hilares, les flics ont été incapables de sauter par-dessus la clôture. Peut-être que la gravité agissait de manière un peu plus forte sur eux.

Nous avons frappé sur les portes et les fenêtres de la salle de conférence, tenu les banderoles à la hauteur des fenêtres, crié et chanté. Deux ou trois amoureux de la taule sont sortis et ont tenté de dialoguer et de nous convaincre que nous faisons partis de la même équipe. Sous pressions, ils ont admis cependant qu’ils ne voudraient pas être enfermé seul, même s’il y avait une arbre dans la cellule.

Les participants à la conférence ont baissé les stores des fenêtres dans le but qu’ils ne nous voient plus mais tout le monde a envahi l’intérieur de la salle, en continuant à frapper et à crier. Quelqu’un a saisi le micro devant et a courru à travers la salle en criant « Fuck prisons » jusqu’à ce que le micro soit coupé. Nous avons crié et fait du bordel pendant quelques minutes, puis les flics pathétiques du campus se sont ramenés. Les porcs sont plutôt restés tranquilles et étaient incapables de contrôler la situation et ont eu recours en essayant de s’emparer des cuillères et baguettes de tambour des mains des gens. A ce moment, nous avons avons décidé de partir de notre propre initiative. Une grosse pile de tracts a été jetée en l’air en sortant. Voici ce que disaient les tracts :

« Les prisons maintiennent rien d’autre qu’elles-mêmes.

Ainsii aujourd’hui nous avons l’esclavage, bien que l’esclavage ait été aboli. Les structures de la société qui requièrent des esclaves sont restés intactes. Et dans 100 ans, les prisons pourront avoir été abolies  mais nous aurons toujours des prisons aussi longtemps que le capitalisme restera intacte! Pour un monde sans cages (A) ! « 

Dans l’ensemble j’ai été agréablement surpris du niveau d’antagonisme et de nouveaux visages à la perturbation. Si vous voulez en savoir un peu plus directement de la bouche des porcs sur la façon dont ils justifient l’esclavage greenwashing, il y a leur site web: dot sustainabilityinprisons dot org

Traduit de pugetsoundanarchists.org

Pour rappel:  Plusieurs actions anti-carcérales dans la région de Seattle

[Paris] Discussion autour de la solidarité internationale à partir du cas des 5E3 au Mexique – Mercredi 13 mai à la Bibliothèque Libertad

Mercredi 13 mai se déroulera à la Bibliothèque Libertad une discussion à partir de l’histoire des trois compagnonNEs arrêtéEs à Mexico le 5 janvier 2014, suite à une attaque incendiaire contre le Ministère des transports et de la communication et contre un concessionnaire Nissan. Après plusieurs procès, Amélie, Carlos et Fallon sont sortis de prison en mars 2015 pour accomplir le reste de leur condamnation (deux ans et demi) en liberté surveillée.

Lors de leur incarcération, tous trois ont toujours maintenu de manière vivante la question de la solidarité révolutionnaire, ne faisant pas de compromis sur leurs idées au nom de l’urgence ou de la convenance, mais conservant au premier plan le désir de continuer à lutter en prison.

A partir des perspectives et des difficultés qu’elles/il ont rencontrées dans ce contexte particulier, nous avons souhaité saisir l’occasion pour relancer une discussion qui touche toutes celles et ceux qui affrontent les coups répressifs de l’Etat : comment continuer à lutter lors de ces moments de répression, aussi bien dedans que dehors ?

Cette soirée débutera par l’intervention d’une anarchiste qui a pu visiter les trois compagnonNEs lors de leur période de détention au Mexique ainsi que de discuter et d’analyser ces questions avec eux.

Mercredi 13 mai 2015, 19h30 Bibliothèque anarchiste Libertad 19 rue Burnouf Paris-19e (M° Belleville ou Colonel Fabien)

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Reçu par mail, 27 avril 2015

[Besançon] Abattons les murs de l’Europe forteresse (et de tous les Etats) – 25 avril 2015

Samedi 25 avril 2015, quelques personnes se sont rassemblées place pasteur en réponse aux centaines de réfugiés morts au large de la mer méditerranée le week-end précédent. Une banderole disant « ABATTONS LES MURS DE L’EUROPE – NO BORDER NO NATION (A) » a été suspendue sur les barrières du chantier des Passages Pasteur et y est restée tout le week-end.

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Environ 40 personnes ont brièvement défilé à travers le centre-ville aux cris de « solidarité avec les migrants », « A bas l’Etat, ses flics et ses frontières », « Pierre par pierre, mur par mur, nous détruirons les centres de rétention »….

Au petit matin de ce 25 avril, on pouvait lire divers slogans peints sur les murs contre la machine à expulser, FRONTEX, pour la destruction des frontières (en français et en anglais), des centres de rétention et de l’Europe forteresse (si les tags photos n’ont pas tous été photographiés, c’est pour ne pas faciliter le travail de la brigade anti-tag de la mairie)

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cortCela ne nous fait évidemment pas oublier les morts quotidiennes aux frontières extérieures de l’UE, qui sont protégées par l’agence FRONTEX: celle-ci fournit équipements technologiques et coordonnent les différentes polices des Etats-membres afin de repousser des personnes fuyant les conditions merdiques dans lesquelles elles tentent de survivre dans leurs pays (guerres, persécutions politiques, ravages environnementaux et humains provoqués par le capital , etc…) ou ayant tout simplement le souhait de circuler et de s’installer librement. Quand ces réfugiés ne meurent pas noyés, il-elle-s vivent dans l’angoisse permanente d’être raflé.e.s par les flics ou d’être parqué.e.s, enfermé.es et humilié.e.s dans des camps de transit ou diverses prisons des Etats de l’UE – appelées lager, centre de rétention, centre fermé, immigrants detention centre…, elles-même gérées par des organismes et assoces humanitaires et caritatives (telles que la Croix-Rouge, France Terre d’Asile, la CIMADE, Barnardos, etc…)

[Reçu par mail, 27 avril 2015]

[Suisse] Manifs contre l’Europe forteresse et la normalité raciste

94910Mercredi 22 avril 2015. Réunissant 70 personnes à la gare de Lucerne, les manifestants sont partis en cortège et leur nombre a rapidement grimpé à 150, bloquant les rues et le trafic de fin de journée. En plus des pétards et slogans, un tract a été distribué:

Nous sommes furieux – diablement furieux !

Chaque jour des personnes meurent aux frontières extérieures de l’Europe. Seulement dans les sept derniers jours, plus de 1000 personnes réfugiés – enfants, femmes, hommes comme toi et moi sont mortes.

Et vous? Vous restez calmes, inactifs! Vous vous taisez sur cette immense injustice faites aux gens.
Mais nous! Nous ne pouvons pas nous taire plus longtemps. Nous ne supportons pas votre indifférence raciste de merde. Dans les dernières semaines, plus de cinq fois plus de gens sont morts que lors de l’attaque à Charlie Hebdo et le crash du vol allemand réunis!

Pourquoi êtes-vous si froids, si égoîstes…? Pourquoi n’êtes-vous pas avec nous dans la rue, putain de merde ?

C’est pourquoi nous vous dérangeons, nous interrompons votre quotidien stressé entre le travail et la consommation. Nous vous contraignons de vous arrêter et de réaliser que votre peur infondée, moyen-âgeuse et raciste de « tous les étrangers » porte une part de responsabilité de ces catastrophes qui se produisent chaque jour en mer méditerranée.

Croyez-vous vraiment que des personnes quittent volontairement leur pays natal? Vous êtes pourtant si follement amoureux de votre pays merdique ? Le quitteriez-vous volontairement ? Abandonner vos familles ? Ou n’est-ce pas bien plus réaliste quà travers des guerres et qui, par l’exploitation de l’homme et de la nature causée par la soif de profit, contraint les gens à fuir ? Que ces circonstances laissent aux gens venant de ce qu’on appelle des pays du tiers-monde seulement le choix de mourir dans leur pays ou de risquer leur vie dans l’espoir d’une vie meilleure dans les pays riches du nord ?

Nous condamnons fortement le programme en 10 points de l’UE. Les réfugiés ont besoin d’aide et non pas d’encore plus de mesures de rejet. Vous n’êtes donc pas d’accord avec le fait qu’on ne peut évidemment pas empêcher des gens à fuir. Il y a une mer maudite, un mur avec des barbelés de l’OTAN et de « la protection des frontières ». Comment voulez-vous empêcher de fuir des gens qui sont prêts à mourir ?

Traduit de indymedia switzerland, 22 avril 2015

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Vendredi 24 avril dans la soirée, une manif anti-raciste spontanée a eu lieu dans le centre-ville de Winterthur en solidarité avec les réfugiés et les migrants. Aux environs de 19h, 70 personnes se sont retrouvées à Steinberggasse pour protester contre le régime européen des frontières et ses conséquences mortelles. Après deux courts discours, le cortège s’est mis en marche bruyamment et de manière combative à travers le centre-ville en passant par la gare ferroviaire …  […] 400 tracts ont été distribués. Pour un monde sans Etats, sans frontières ni classes! »

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Berne, 25 avril 2015. La manif dont l’appel était « les frontières tuent » a réuni près de 500 personnes. Des slogans ont été tagués sur la façade en bois de la National Bank. A Bahnhofsplatz, une agence de l’UBS Bank et l’hôtel Schweizerhof ont aussi pu être redécorés à la peinture, tandis qu’un groupe brûlait un drapeau national. « Comme toujours, la police a essayé de se tenir devant les bâtiments et donc de protéger les entreprises qui participent de manière significative par leurs actions à l’exploitation des pays du Sud et qui sont responsables de nombreux décès. »

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De indymedia switzerland, 25 avril 2015

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Zürich: tentative de suicide au lager de Juchhof

 Il y a environ deux semaines à Zürich, un demandeur d’asile du lager de Juchhof a tenté de se pendre avec une corde dans sa chambre d’après des entrevues avec des personnes directement concernées. Cela n’a pas marché puisque le crochet auquel la corde était attaché a été arraché du plafond lors de la tentative. L’homme a été transporté à l’hôpital par une ambulance en compagnie des flics. Son état actuel est inconnu.

Cet incident est une énième expression de la production d’un désespoir à laquelle des milliers de personnes se voient confrontées chaque jour. Tout ça est le produit des forces autoritaires qui terrorisent et humilient physiquement et mentalement en vue de la gestion, de l’exploitation et du contrôle – jusqu’à ce que le suicide représente le seul acte libre autodéterminé.

L’Etat et sa politique migratoire tue, que ce soit dans la mer méditerranée ou bien tout près d’ici.

Assez des mots, il y a beaucoup à faire …

Indymedia switzerland, 26 avril 2015 à 00h31

[Londres] Actions directes contre la gentrification – Avril 2015

Samedi 25 avril, plusieurs centaines de personnes ont manifesté à Brixton (quartier sud de Londres) pour protester contre la gentrification en cours et notamment l’augmentation des loyers dits « sociaux » et les expulsions locatives. La manif, appelée par Reclaim Brixton, a rassemblé des milliers de personnes, au cours de laquelle plusieurs carrefours, rues et voies de transports urbains ont été bloqués.

Plusieurs actions ont eu lieu durant l’après-midi:

  • la mairie a été envahie et brièvement occupée: une banderole disant « Respecter l’existence ou Attendez-vous à de la Résistance » a été suspendue au balcon.
  • des gens ont grimpé sur le toit du cinéma Ritzy ont changé l’annonce par « Resist Evictions ».
  • Une société de crédit a été entourée par une foule en colère.
  • L’agence immobilière Foxtons sur Brixton Road a eu la moitié de sa façade vitrée tombée en miettes sous les fortes acclamations de la foule. « Yuppies* dégagez! » a été inscrit en gros sur l’autre moitié. Une rangée de flics s’est positionnée pour protéger l’agence et une personne a été arrêtée dans la foulée pour cette attaque.
  • L’agence pour l’emploi, une annexe du poste de police dans le marché ainsi q’une boutique de charité Barnardos (tristement célèbre pour gérer les prisons pour sans-papiers aux côtés de l’entreprise de sécurité G4S) ont aussi eu leurs fenêtres brisées).

  • Le commissariat principal de police a été pris d’assaut par la foule. Des échauffourées ont eu lieu et les flics ont fait usage de leurs matraques et de gaz lacrymogènes.

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Lettres changées

Lettres changées

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"Nous devons dévaster les avenues où vivent les riches - Lucy Parsons (1853-1942)"

« Nous devons dévaster les avenues où vivent les riches – Lucy Parsons (1853-1942)« 

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5-6 persones ont été arrêtées à l’issue de la journée. Une manif de solidarité s’est tenue devant le commissariat ce dimanche 26 avril. Toutes ont été relâchées avant 18h et au moins une personne est poursuivie.

[Reformulé de la presse britannique et de R(A)bble, 25/04/2015]

Ndt:

* « Jeunes cadres dynamiques », que l’on peut traduire par « bobos »

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Londres: revendication d’une attaque d’un fourgon de police

Une fissure a été faite dans le mur de la prison durant la manif nocturne du 2 avril [1] contre l’expulsion de Chiltern House, un bâtiment qui a été occupé par des squatters en solidarité avec les résidents des environs de la propriété abandonnée Aylesbury, destiné à être

démoli par le conseil (municipal) de Southwark. Une propriété qui est entièrement entourée d’un mur et surveillée par une entreprise de sécurité privée*, qui fait partie de la société carcérale forcée mais aussi auto-imposée. En tant qu’anarchistes, tout comme le font nos amis qui occupent la propriété dans le cadre de la vague de gentrification qui balaie des parties énormes de l’enfer urbain du capital, nous voyons le conseil de Southwark modeler le paysage urbain pour plus de contrôle autoritaire, pousser les exclus toujours plus loin de la ville, hors de vue et de l’esprit comme ils disent!

Nous avons décidé de ne pas participer à la manifestation, restant plutôt à l’affût de notre moment pour attaquer, qui s’est présenté par un fourgon de flics vide à la propriété. Notre rage s’est traduite par la destruction des fenêtres du véhicule quelques minutes après que les porcs l’aient tous quittés de leur propre gré. Les flics ont été attaqués parce qu’ils sont autant de matons de notre existence quotidienne dans cette île-prison comme peuvent l’être n’importe quel politicien et agent de sécurité.

Nous n’attendrons pas d’être expulsés… au lieu de ça nous allons à l’attaque !

ACAT (All Cops Are Targets) [Tous les flics sont des cibles, NdT]

*qui ont attaqué physiquement des amis et intimidé des résidents à la propriété Aylesbury. NE PENSEZ PAS QUE NOUS AVONS OUBLIE VOTRE MERDE DE SECURITE !

Traduit de l’anglais de in the belly of the beast, 5 April 2015

NdT:

[1] Un compte-rendu de la manif publié sur R(A)bble

Londres : 140,000 livres de clôtures d’Aylesbury détruites

fencesAujourd’hui [2 avril 2015, NdT], une cohue de 150 personnes a démoli des parties de la clôture métallique de 8 pieds de haut entourant l’occupation Aylesbury et d’autres immeubles d’apparts de l’ouest de la propriété.
Aujourd’hui c’était aussi l’audience au tribunal pour ordonner l’expulsion de l’occupation.
Le résultat de la procédure légale étant si prévisible que personne n’a prêté attention au jugement. Ils ont plutôt opté pour l’action directe.
La clôture « Aylesbury Alcatraz » de 700 mètres a été érigée précipitemment comme une réponse aux occupations successives de trois immeubles d’apparts sur le « First Development Site ». Voué à la démolition, ce domaine est désormais largement dépeuplé. Pourtant, les locataires restants ont été contraints de vivre dans des conditions semblables à une forteresse, avec une forte présence de sécurité 24h/24 et de longs détours jusqu’à une seule porte d’entrée et de sortie.
Avec quelques flics en vue, un sound system et pas mal d’énergie, la manif était fixée aux environs de 19h de Burgess Park en direction de l’occupation. Des cordes ont été jetées sur les pointes métalliques de la barrière, et avec un peu de force collective, elles sont tombées sous le regard nerveux des gardiens de sécurité à l’intérieur de l’enceinte. Après quelques échauffourées, la foule a continué. Une fenêtre d’un fourgon de flics a été endommagée. Une autre barrière a été visée – l’ensemble de la partie a été mise à terre. La foule s’est déplacée encore du côté sud, a arraché individuellement des parties en acier de la clôture, avant de finir la journée. A ce moment, davantage de flics se sont amassés et l’objectif avait été atteint.

Dans les mots des occupant-es : « Les barrières sont tombées ! Victoire à Aylesbury ! Même si nous perdons au tribunal, nous gagnons dans la rue ! »

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La zone protégée et surveillée est celle en bleu clair

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[Chili] Mises-à-jour sur la lutte des compagnon-nes incarcéré-es Juan, Nataly, Guillermo et Enrique

Nous apprenons avec amertume que la compagnonne anarchiste Nataly Casanova, qui a débuté une grève de la faim il y a plus d’une semaine (en même temps que les compagnons Juan et Guillermo) est toujours en isolement (malgré les informations transmises du Colectivo Anticarcelario Vuelo de Justicia) qu’elle subit depuis près de 7 mois au centre d’extermination de San Miguel. Pire, elle pourrait être transférée dans une prison pour femmes hors de Santiago.

Cependant, elle continue de lutter contre les malaises physiques que la grève de la faim a occasionnés (somnolence, vertige, perte d’équilibre…). Elle a perdu près de 4 kilos ces derniers jours (détail ci-dessous):

-Lundi 13: 60,8
-Mardi 14: 60.2
-miercoles0 15: 59.9
-Jeudi 16: 58,6
-Vendredi 17: 57,6
-Samedi 18: 57,3
-Dimanche 19: 56,9
-Lundi 20: 56,9
-Mardi 21: 56,3

La grève de la faim débutée le 14 avril avril par Juan, Nataly, Guillermo continue. Le 20 avril, on apprend qu’Enrique Guzman a également rejoint la lutte en se déclarant en grève de la soif.

Les compagnon-nes exigent pour rappel:

  • la clarification de la validité des « preuves » de l’ADN soumis à leur encontre, en prenant en considération tous les aspects scientifiques et non seulement les arguments fallacieux des poursuites;
  • La fin des harcèlements, des enlèvements, des interrogatoires de personnes qui se montrent solidaires avec les compagnon-nes incarcéré-e-s;
  • La fin des harcèlements, agressions, sanctions disciplinaires contre Juan et Nataly ou tout autre prisonnier en lutte;
  • La libération immédiate d’Enrique Guzmán, incarcéré pour être proche des compagnon-nes impliqué-e-s dans cette affaire et pour leur avoir rendu visite régulièrement en prison;
  • Le transfert immédiat de Nataly Casanova de l’isolement à une autre aile de la prison où elle pourra avoir contact et relation avec d’autres détenues et davantage de temps de promenade.

Dans sa déclaration, Enrique Guzmán a ajouté une demande supplémentaire:

  • L’annulation immédiate de la mesure préventive d’arrestation domiciliaire totale infligée à Guillermo Duran, contre lequel aucune preuve n’a été présentée au cours de cette enquête.

Mardi 28 avril 2015, les trois compagnon-,ne-s seront auditionné-e-s à 10h devant les tribunaux de rondizonni.

Aujourd’hui plus que jamais, solidarité active et révolutionnaire ! Force et résistance pour Juan, Nataly, Guillermo et Enrique !

[De Leipzig à Berlin] Attaquer les responsables de l’Europe forteresse et de la machine à expulser

[Leipzig] Attaque des autorités à l’immigration

Durant les premières heures de la matinée du 24 avril 2015, nous avons attaqué les bureaux du service à l’immigration de la Prager Strasse à Leipzig en brisant près de 40 vitres* et laissé l’inscription #stopasyllaw dans le cadre de la campagne contre la modification du droit d’asile.

Pourquoi?

Les autorités de l’immigration gère la politique raciste d’intégration et d’exclusion en Allemagne. Les autorités de l’immigration établissent les notifications d’expulsion, attribuent le seuil de tolérance et infligent la détention. Ainsi, ils mettent en oeuvre la politique d’expulsion des personnes qui a été décidée par le gouvernement allemand et qui est actuellement en cours de révision.

Nous reconnaissons que de nombreux migrants peuvent avoir de sérieux problèmes par un dysfonctionnement du service des autorités de l’immigration et donc nous nous sommes limités à une action symbolique.

Nous ne refusons pas seulement la modification du droit d’asile actuelle. Nous ne voulons pas non plus nous tenir à l’ancien droit d’asile ou n’importe quel assouplissement pour des groupes de migrants particuliers. Nous ne voulons pas non plus de « l’opération de sauvetage des réfugiés » par Frontex qui a remplacé Mare Nostrum. Nous voulons qu’à la fois l’Allemagne et aussi l’union européenne disparaissent. Celui qui veut migrer doit pouvoir prendre un ferry ordinaire. Ainsi, c’est également évident qu’il n’y a aucune tragédie de réfugiés, mais seulement des effets secondaires souhaitées d’une politique d’expulsion.

no border – no nation

En savoir plus sur le projet de modification de loi :stopasyllaw.blogsport.eu

Traduit de l’allemand de linksunten, 24 avril 2015

NdT:

*Cette attaque a eu quelques échos à travers les médias du pays. Un groupe de 10 à 15 individus ont attaqué le bâtiment administratif en détruisant 40 vitres, la porte d’entrée. De la peinture a également été balancé sur la façade en plus du tag inscrit sur la façade vitrée du rez-de-chaussée. Le porte-parole de la police, Alexander Bertram, a déclaré: « L’ensemble de l’action n’a duré qu’une minute » et précisé qu’une vitre coûte 2000 euros. Ce qui fait au minimum 80.000 euros de dégâts.

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Jeudi 23 avril 2015 à Berlin, une manif en solidarité avec les réfugiés et contre l’Europe forteresse (après la mort de plus de 700 réfugiés le week-end dernier dans la mer méditerranée) a réuni près de 100 personnes. Alors que le directeur des opérations de l’agence européenne à la protection des frontières FRONTEX (Klaus Rösler) se rendait à une réunion de la fondation Schwarzkopf, il a reçu en pleine gueule de la marmelade et de la peinture de la part des manifestants. Les flics, qui se sont pris des coups dans la mêlée, sont intervenus de justesse avant que les manifestants envahissent la salle dans laquelle se tenait une conférence sur le thème « Comment fonctionne la sécurité des frontières de l’Europe? ».

A gauche: "Repoussons FRONTEX - Cet homme [directeur de FRONTEX] n'est pas à secourir"

A gauche: « Repoussons FRONTEX – Cet homme [directeur de FRONTEX] n’est pas à secourir »

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La crapule qui dirige les opérations meurtrières de FRONTEX aux frontières de l’Europe

[Reformulé de la presse allemande, 23/04/2015]

[Mexique] Attaque incendiaire contre une banque ‘Santander’ – 12 avril 2015

Communiqué de quelque part au Mexique

Après minuit… le feu noir naît…

Le 12 avril 2015 à environ 20h30, nous avons placé un engin incendiaire à la succursale de la banque Santander située au croisement de la rue ferrocarril hidalgo et Nezahualcóyotl, qui a détoné avec succès causant des dommages à la propriété.

Il s’agit d’un acte de solidarité avec les prisonnier-e-s séquestré-es par les Etats de tous les noms.

Spécialement, il s’agit d’un acte de solidarité avec les prisonniers anarchistes grecs en grève de la faim*. D’ici, nous disons: force et solidarité compagnons-nes.

C’est aussi une réponse à l’appel des compagnons chiliens pour les journées de solidarité avec les prisonniers de la guerre sociale. D’ici, nous disons: nous sommes à vos côtés, compagnon-nes.

Finalement, il s’agit d’un acte solidaire avec les compagnons en cavale, car nous savons combien il est difficile de prendre ce chemin. D’ici, nous disons: Faisons tomber les murs qui nous séparent, compagnons!!

Liberté pour Fernando Barcenas, Abraham Cortes et Luis Fernando Sotelo !

Feu aux prisons !

Parce que la solidarité anarchiste est plus que des mots !

LUPE LA CAMELINA

Par la cellule de diffusion du commando féministe informel d’action antiautoritaire

Traduit de contrainfo, 13/04/2015

NdT:

*Les prisonniers du Réseau de Prisonniers en lutte ont stoppé leur grève de la faim le 18 avril dernier, après 48 jours de lutte. Voir leur déclaration ici