Archives par étiquette : Contre l’Europe forteresse

[Berlin, Allemagne] Six voitures de Securitas incendiées

Bonsoir! Dans la soirée du 28 février 2017, nous avons incendié six voitures de l’entreprise Securitas à la gare Anhalter. Depuis deux ans à Berlin, Securitas surveille l’accès à l’école occupée de la Ohlauer str. et contraint ainsi les quelques réfugiés restés à cet endroit à une vie semblable à la taule. En s’affichant en permanence et en harcelant les habitant.e.s, leur nombre s’est constamment réduit – Beaucoup ont disparu en taule, ont été expulsé.e.s ou sont déclarés indésirables dans ce lieu. Continuer la lecture

[Berlin, Allemagne] Feu à la police judiciaire – Contre le congrès de la police et le sommet du G20 !

Les 21 et 22 février se tiendra à Berlin le congrès européen de la police pour la vingtième fois. A cette occasion, des va-t-en-guerre, des chasseurs d’humains et des fanatiques de la sécurité se rencontreront au « Berlin Congress Center (BCC) » pour propager leurs machineries méprisant la dignité humaine.

En plus de Thomas de Maizière, le ministre de l’intérieur, Hans-Georg Maaßen, le président du bureau fédéral pour la protection de la constitution, des agents et des gardiens de l’État de tous poils sont soutenus par ‘Europol’, ‘Frontex’, ‘BKA’ [1], ‘LKA’ [2] et tant d’autres institutions. Mais aussi des membres de lobbys, des chefs d’entreprise et des profiteurs de guerres comme les géants de l’armement ‘Heckler & Koch’, ‘Taser’, ‘Rheinmetall’, ainsi que des concepteurs de logiciels de surveillance et de technologies de communication tels que ‘SAP’, ‘IBM’ et ‘Vodafone’ y assisteront également.

Sous le slogan « Europe sans frontières ? Liberté, mobilité, sécurité », les lignes de lutte à venir à travers lesquelles la domination se concrétise vont être discutées et dans le même temps technologies et armements seront mises sur la table.

Mais des mots tels que « sans frontières, liberté et mobilité » signifie avant tout ici la coopération transnationale des organes répressifs européens, l’échange de données et de connaissances, la militarisation de l’Europe et de ses frontières extérieures.

Nous trouvons qu’il y a une telle insolence dans cette rencontre et nous pensons : « ces porcs n’ont pas à faire ça !….Non », pas moins que pour le sommet du G20 qui aura lieu à Hambourg cet été.

Les défenseurs de l’existant et les responsables de cette misère qui règne n’ont mérité aucune estrade. C’est pourquoi nous avons conspiré contre le système de frontières et de contrôle et attaqué le siège de la police judiciaire de la direction 6 avec deux engins incendiaires et un pneu.

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[Hambourg, Allemagne] Un commissariat de police incendié

180696Dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 mai à Hambourg, le poste de police du quartier de ‘Rissen’ a été cramé. A l’aide de pneus enflammés, ce commissariat en pré-fabriqué (qui était là de manière provisoire) a été sérieusement endommagé par les flammes aux alentours de 3h du matin. « Plus rien est utilisable » d’après un porte-parole de la police locale. Le communiqué de revendication de l’attaque est traduit ci-dessous.]

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[Hambourg, Allemagne] Barricade en solidarité avec les migrants du camp d’Idomeni – 25 mai 2016

BarrikadeHamburg2505Hambourg, mercredi 25 mai  : vers 19h00, environ 25 personnes ont monté une barricade de poubelles qu’elles ont ensuite incendié au carrefour de la Max-Brauer-Allee et la Holstenstraße. L’action a été revendiquée contre les frontières et en solidarité avec les migrants réprimés dans le camp d’Idomeni:

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[Berlin, Allemagne] Incendie solidaire d’un camion de police

178851« En solidarité avec les 600 personnes et plus qui ont attaqué la frontière au Brennero, nous avons voulu envoyer un signe de solidarité. Dans la nuit du 11 mai, nous avons donc incendié entièrement un camion de la police dans une cour intérieure à Berlin. Ce camion a été prêté par la police à une école pour le « Karneval der Kulturen » [1], mais aucune cour intérieure n’est assez sûre, comme ils ont pu le remarquer. […] Pour les gens qui ont été arrêtés [6 personnes ont été arrêtées mais toutes ont été relâchées. Les compagnon.es ont écopé de peines lourdes en comparution immédiate (que des peines de prison ferme avec sursis sauf pour deux d’entre eux), NdCNE].

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7 mai : une journée de lutte contre les frontières au Brennero

7 mai : une journée de lutte

Ça ne devait pas être une journée de témoignage. Ça n’a pas été une journée de témoignage.
Il y a des femmes et des hommes qui ne veulent pas accepter les barrières, les barbelés, la détention administrative, les immigrés qui meurent en masse aux frontières, que ce soient sur terre ou sur mer, les caps de concentration. Au sein d’une journée de lutte internationale – avec des manifestations dans différents pays et plusieurs initiatives en Italie aussi, dont on essayera de faire un compte-rendu – plusieurs centaines de compagnonnes et compagnons se sont battu au Brennero. Il est difficile d’imaginer un lieu moins favorable qu’un petit village de frontière avec une seule voie d’accès. Celles et ceux qui sont venus l’ont fait avec leur cœur, conscients que, dans la bataille contre l’Europe concentrationnaire que les Etats sont en train de construire – dont la frontière austro-italienne n’est qu’une partie, celle la plus proche de nous – il y a un prix à payer. L’aspect le plus précieux est là : dans le courage comme dimension de l’esprit, pas comme fait banalement « musculaire ».

Nous sommes fier et fières d’avoir eu à nos côtés des femmes et des hommes généreux, qui ont un idéal pour lequel se battre.

Dans toutes les présentations de l’appel à la journée du 7 mai – et elles ont été nombreuses – nous avons toujours été clairs : s’il y aura des barrières, nous essayerons de les attaquer, sinon nous essayerons de bloquer les voies de communication, pour démontrer que les puissants ne visent pas seulement à bâtir des murs, mais à les gérer ; ça sera une journée difficile.

Le but de cette manifestation était de bloquer chemin de fer et autoroute. Cela est arrivé. Ça va sans dire que si entre une manifestation combative et son objectif s’interpose cette frontière formée par des flics et carabinieri, ce qui se passe sont des affrontements.

Nous avons réussi à monter au Brennero sans avoir demandé la permission à personne, parce que nous l’avons fait de façon collective, en train et avec une longue colonne de voitures. Nous avons pris, sans payer de ticket, un train OBB [la SNCF autrichienne ; NdT] société de chemins de fer responsables de contrôles au faciès et de renvoi [de sans-papiers ; NdT]. Pour les autres, seulement la détermination à réagir vite a empêché les contrôles à la sortie de l’autoroute. Les voitures qui n’étaient pas dans la colonne ont malheureusement été bloquée et les compagnons n’ont pas pu arriver au Brennero.

Celle de samedi a été une manifestation contre les frontières aussi dans le sens qu’il y avait beaucoup de compagnons autrichiens. Il y a eu des limites organisationnels et de communication. Bien sûr. Ma celle-ci est une discussion à avoir entre compagnonnes et compagnons.

Nous assumons à tête haute l’esprit de ce 7 mai, avec la volonté obstinée de continuer à lutter contre les frontières et leur monde.

La solidarité avec les compagnons arrêtés, qui en ce moment sont à nouveau parmi nous, a été chaleureuse. Dans la prison de Bolzano, où les détenus ont répondu avec enthousiasme au rassemblement de solidarité, les quatre compagnons ont été accueillis comme des frères.

Ce pourquoi nous nous scandalisons dit toujours qui nous sommes.

Pour nous, l’horloge vandalisé à la gare de Brennero veut dire cela : que le temps de la soumission s’arrête.

Détruire les frontières.

orologio rotto

[Traduit de l’italien de abbatterelefrontiere]

[Col du Brenner, Italie] Emeute contre les contrôles et les frontières – 7 mai [Mise-à-jour sur la répression et la solidarité]

Mise-à-jour 10 mai 2016:

Un compte rendu de l’audience au tribunal qui a eu lieu ce lundi a été publié sur le site abbatterelefrontiere. Les six personnes ont été déférées devant le tribunal, la plupart poursuivies pour « résistance à la police ». Le jugement de l’audience a été prononcé en fin de journée contre les 6 compagnons. Voici le détail: Miriam à 1 an ferme avec sursis; 1 ans et deux mois sursis contre Stefano et Cristian; 1 an et 4 mois avec sursis contre Luca; Sabri et Nenno à 1 an et 4 mois avec interdiction de séjourner à Bolzano (ou ‘Bozen’) et sans sursis. Rendu définitif le 17 mai.

Dimanche à Bologne, une manif sauvage pour exiger la libération immédiate des 6 personnes détenues a arpenté les rues du centre-ville au cri de « Tout le monde déteste la police ». Cette déambulation improvisée a laissé quelques traces dans les rues, sur le consulat et a impacté, dans une moindre mesure, la circulation.

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Détruire les frontières

Brennero 7 5 2016Samedi 7 mai s’est tenue, au Col du Brenner, à la frontière entre l’Italie et l’Autriche, une manifestation contre les frontières.

Cela se passe dans une période particulière : les États européens serrent toujours plus la vis contre l’immigration qu’ils appellent « illégale ». Le gouvernement autrichien, notamment, voudrait rétablir des contrôles systématiques, en particulier à la frontière italienne, utilisée par des milliers de migrants pour rejoindre l’Europe du Nord.

Brenner2Le rassemblement a eu lieu à 14h30 à la gare de Brennero, du côté italien de la frontière, en pleine montagne (1300m d’altitude). Les manifestants sont arrivés en train, d’Italie pour la plupart, mais aussi d’Autriche et d’Allemagne. La manif, rassemblant 500 personnes selon les journaflics, s’élance vers la frontière toute proche et rencontre tout de suite flics et journalistes (accourus en masse étant donné que, depuis des jours, ils parlent du « danger » que représente cette manifestation). La réaction face aux vautours de l’information a été tout sauf cordiale : des slogans fusent – vite suivis par des pétards. La police charge et reçoit des pierres et des fusées. A la suite des affrontements dans le petit village de Brennero, noyé sous les gaz, la manifestation se scinde en deux : une partie bloque la voie ferrée (la circulation des trains était déjà interrompue), l’autre l’autoroute. Après des heures de caillassage, la police dégage les manifestants de l’autoroute et des rails. La route nationale aussi a été bloquée.

Le bilan répressif est d’au moins  6 arrestations (tous sont italiens). On compte 23 blessés (18 selon d’autres sources) parmi les flics (4 sérieusement d’après la presse germanophone, dont l’un a bien failli s’étouffer et a du être hospitalisé après avoir été aspergé de peinture au visage à l’aide d’un extincteur : il a quitté l’hôpital le lendemain). Les bleus ont aussi eu une voiture durement endommagée (l’agence de presse AGI parle d’un véhicule de flics incendié).

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Le lendemain (dimanche 8 mai), 70 personnes, toutes habillées en noir et le visage masquée, se sont rassemblées devant la prison de Bozen (ou Bolzano, dans le Tirol italien), où quatre manifestants arrêtés la veille sont détenus. Deux autres sont enfermés à la taule de Trente. Lors du rassemblement, la plupart des slogans criés visait les flics et exigeait la libération immédiate des quatre personnes détenues. Les enragés ont également tenu à montrer leur hostilité envers les charognards de la presse : en effet, des journaflics de l’agence italienne ‘ANSA’, qui prenaient des photos, ont été violemment pris à partie. Une caméra de surveillance installée sur le mur de la prison a été détruite.

[compte-rendu effectué à partir de la presse italienne et autrichienne]

Italian riot police protect themselves from projectiles thrown by "No border" activists during clashes at the Brenner train station on May 7, 2016 during demonstrations against Austria's possible decision to close the border with Italy. Vienna is threatening to resume checks on the Brenner Pass between the two countries as part of a package of anti-migrant measures if Italy does not do more to reduce the number of new arrivals heading to Austria. / AFP PHOTO / GIUSEPPE CACACE

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[Col de Brenner, Autriche] Appel à détruire les frontières – 7 mai 2016

Détruire les frontières

L’État autrichien a annoncé qu’au mois d’avril la frontière du Brenner sera fermée. Cela veut dire : barrières en acier, fil barbelé sur les sentiers, contrôles sur l’autoroute, sur la route, dans les trains et sur les pistes cyclables, patrouilles de militaires et de milices, camps pour réfugiés.

Armée et barbelés sont présentés encore une fois comme “solution technique” pour contrôler, repousser et enfermer les pauvres, qui fuient à cause des guerres, des désastres écologiques, de la misère.

Au delà des dénonciations de façade, les autorités italiennes s’adaptent en intensifiant les contrôles au sud de Brenner.

Nous sommes face à une mesure historique.

Croire que les murs et les soldats sont toujours réservés à d’autres est une illusion tragique, car c’est la liberté de tout à chacun qui est clôturée, bannie et écrasée.

De la Palestine au Mexique, de la Turquie à la France et désormais à côté de chez nous, les barrières sont l’emblème de notre présent.

Les accepter, c’est nous rendre inhumains et complices.

Chercher à les détruire, c’est le début d’une liberté possible.

Il est temps de choisir : se soumettre ou se révolter.

SAMEDI 7 MAI 2016

JOURNÉE DE LUTTE
MANIFESTATION AU BRENNERO 14 H 30
(devant la gare) 
abbatterelefrontiere@gmail.com

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[Appel en français revu par nos soins / le même appel est dispo en anglais, italien, allemand et grec]

Pour rappel, une manif contre la militarisation de frontières s’est déjà tenue début avril au col de Brenner.

[Brenner, Autriche] Manif vénère contre les frontières (et leurs gardiens) – 3 avril 2016

"Welcome" is painted to the Austrian Border sign after protests in the village of Brenner on the Italian-Austrian border, Sunday, April 3, 2016. Austria's defense minister said his country will deploy soldiers at a key Alpine pass to stop migrants arriving from Italy. Hans Peter Doskozil told German daily Die Welt that the move anticipates a shift in migrant flows from the Turkey-Greece route to the central Mediterranean. In an interview published Saturday, the newspaper quotes Doskozil saying that the military can provide "considerable support to border security" at the Brenner pass. (AP Photo/Kerstin Joensson)Dimanche 3 avril, environ 1000 personnes se sont rassemblées pour manifester contre les contrôles aux frontières et les frontières à Brenner [1]. Après avoir décoré les passages à la frontière, près de 30 flics avec trois fourgons se sont mis en travers du chemin Nous avons tenté à plusieurs reprises de forcer les lignes policières, ce qui a cependant été empêché par la violence policière. Par vengeance, les flics ont mangé des pierres, des bouteilles et des feux d’artifice. Par ailleurs, la gare a pu être bloquée pendant près d’une heure. Nous nous solidarisons avec tous les réfugiés dans le monde et ferons s’écrouler l’Europe forteresse! D’autres actions sont d’ores et déjà en projet.

NO BORDER – NO NATION – STOP DEPORTATION !

[Traduit de l’allemand de linksunten]

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Un petit complément d’infos de la presse autrichienne:

La circulation des trains a été suspendue pendant une heure. Un groupe entre 30 et 50 personnes masquées ont attaqué les flics autrichiens, en en blessant légèrement trois. En tout, près de 15 personnes ont été blessées. Des véhicules des forces de l’ordre ont également été endommagés. Plusieurs personnes ont été arrêtées et identifiées, dont la majorité serait originaire d’Italie d’après les flics.

A la suite de l’accord entre l’UE et la Turquie et l’accélération des procédures d’expulsion de migrants, l’Etat autrichien a annoncé vouloir renforcer les infrastructures de sécurité (clôtures, containers, etc…), et mener des contrôles drastiques aux frontières à douze endroits différents: en mettant notamment le paquet sur les routes vers la Hongrie, la Slovénie et en l’occurence vers l’Italie.

NdT:

[1] Le col de Brenner est situé en plein coeur de la région paisible et conservatrice du Tyrol, à l’extrême-sud de la ville autrichienne d’Innsbrück, à la frontière avec l’Italie.

[Zurich/Bâle] Feu aux collabos de ce monde de frontières (Mars 2016)

Bâle: véhicule de la douane incendié

Feu et flammes aux barrières !

Ni frontière! ni prisons! Ni Etats!

Pour l’ouverture des « No Border Actions Days » [1], une bagnole du corps des idiots de la douane suisse s’est enflammée sur les ports du Rhin [dans la nuit du 29 mars 2016, NdT].

Nique toutes les frontières !

[Traduit de indymedia linksunten, 01/04/2016]

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Zurich : Un collabo de la machine à expulser se fait cramer sa voiture devant son domicile!

Bien que l’entreprise de cars « Wäckerlin » ait été mis au grand jour par des affiches qui ont été collées un peu partout dans Zurich; bien que Herr Wäckerlin ait déjà retrouvé sa maison au ‘Berninastrasse 112, in 8057 Zürich’ recouvert de peinture, cette entreprise familiale dégueulasse continue à organiser les transferts du camp fédéral test de ‘Juchhof’ à ‘Altstetten’ jusqu’au bunker de ‘Wiedikon’. Parce que ça se fait lentement mais sûrement et « Wäckerlin » est certainement conscient de sa responsabilité dans le système migratoire, sa voiture personnelle située devant son abri a été incendiée dans la nuit du dimanche 13 mars. Tant que cette entreprise amassera de l’argent avec les réfugiés, nous l’attaquerons !

[Traduit de l’allemand de indymedia Schweiz]

NdT:

[1] Voici un extrait de l’appel: « Du 1er au 3 avril 2016 ont lieu les journées d’action sans frontières à Fribourg (CH) et à Bâle. Nous n’assistons pas de manière choqué et triste sur la façon dont, par exemple le long de la route des Balkans, les frontières se resserrent petit à petit pour les gens en fuite. Nous perturbons ! Et nous ne cessons pas cela ! »