Archives par étiquette : Autriche

[Allemagne/Autriche] Série d’actions directes et de sabotages en vue du G20

Hambourg : voiture des chiens de garde de « Securitas » incendiée

Parce que nous méprisons tout type d’autorité, nous avons mis le feu à une voiture de l’entreprise de sécurité « Securitas » la nuit dernière [mardi 4 avril 2017, NdT]. Les relations dans lesquelles nous nous trouvons veulent nous expliquer qu’il y a des politiciens, des juges et des procureurs, des profs emmerdants et des contrôleurs, ou justement des flics et leurs toutous de la sécurité privée, qui sont au-dessus de nous et contrôlent nos vies. Cet état de fait est absolument inacceptable. Nous pouvons nous-mêmes nous prendre en main et nous nous apercevons qu’ils constituent un obstacle pour une vie émancipée. Car ils sont là pour défendre la liberté des dominants. Et non la liberté de ceux libérés de la domination.

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[Vienne, Autriche] Salon du livre anarchiste du 2 au 4 juin 2017

Du 2 au 4 juin prochains se tiendra à Vienne un salon du livre anarchiste, sur la ‘Yppenplatz’. Nous souhaitons inviter ici toutes les personnes qui voudraient animer avec nous ce week-end plein de littérature anarchiste, de propagande, d’agitation et d’échanges autour de conférences, de discussions, d’ateliers et de stand.

Notre intention est de porter les idées anarchistes dans l’espace public. C’est pourquoi nous avons choisi d’organiser ce salon sur une place animée plutôt que dans les espaces renfermés du « milieu » viennois. Nous espérons que la météo sera clémente mais disposons au cas où de solutions de repli à l’intérieur.

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[Vienne, Autriche] Rage et solidarité avec les anarchistes accusées de braquage de banque à Aachen

197074Ces dernières semaines, quelques efforts ont été réalisés pour exprimer solidarité et rage que nous ressentons à l’égard des cas de répression contre ces anarchistes, qui sont accusées de braquages de banque en Allemagne. 

Plus de dix mille tracts ont été répandues dans les airs partout dans la ville, des slogans laissés sur les murs et avons rendu visite à quelques-unes de nos agences bancaires préférés, afin de nous défouler un peu sur elles.

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[Autriche] Chronique d’actes rebelles

[Brèves traduites des numéros 11, 12 et 13 du journal anarchiste de Vienne ‘Unruheherd’]

Présentation de la rubrique:

Unruheherd« Nous collectons ici des moments d’attaques, de sabotage, de révolte contre l’autorité (et les autorités), de réappropriation des moyens de survie. Nous trouvons important le fait de créer notre propre diffusion loin des médias de merde, afin de s’opposer également au désespoir et à la résignation. »

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7 mai : une journée de lutte contre les frontières au Brennero

7 mai : une journée de lutte

Ça ne devait pas être une journée de témoignage. Ça n’a pas été une journée de témoignage.
Il y a des femmes et des hommes qui ne veulent pas accepter les barrières, les barbelés, la détention administrative, les immigrés qui meurent en masse aux frontières, que ce soient sur terre ou sur mer, les caps de concentration. Au sein d’une journée de lutte internationale – avec des manifestations dans différents pays et plusieurs initiatives en Italie aussi, dont on essayera de faire un compte-rendu – plusieurs centaines de compagnonnes et compagnons se sont battu au Brennero. Il est difficile d’imaginer un lieu moins favorable qu’un petit village de frontière avec une seule voie d’accès. Celles et ceux qui sont venus l’ont fait avec leur cœur, conscients que, dans la bataille contre l’Europe concentrationnaire que les Etats sont en train de construire – dont la frontière austro-italienne n’est qu’une partie, celle la plus proche de nous – il y a un prix à payer. L’aspect le plus précieux est là : dans le courage comme dimension de l’esprit, pas comme fait banalement « musculaire ».

Nous sommes fier et fières d’avoir eu à nos côtés des femmes et des hommes généreux, qui ont un idéal pour lequel se battre.

Dans toutes les présentations de l’appel à la journée du 7 mai – et elles ont été nombreuses – nous avons toujours été clairs : s’il y aura des barrières, nous essayerons de les attaquer, sinon nous essayerons de bloquer les voies de communication, pour démontrer que les puissants ne visent pas seulement à bâtir des murs, mais à les gérer ; ça sera une journée difficile.

Le but de cette manifestation était de bloquer chemin de fer et autoroute. Cela est arrivé. Ça va sans dire que si entre une manifestation combative et son objectif s’interpose cette frontière formée par des flics et carabinieri, ce qui se passe sont des affrontements.

Nous avons réussi à monter au Brennero sans avoir demandé la permission à personne, parce que nous l’avons fait de façon collective, en train et avec une longue colonne de voitures. Nous avons pris, sans payer de ticket, un train OBB [la SNCF autrichienne ; NdT] société de chemins de fer responsables de contrôles au faciès et de renvoi [de sans-papiers ; NdT]. Pour les autres, seulement la détermination à réagir vite a empêché les contrôles à la sortie de l’autoroute. Les voitures qui n’étaient pas dans la colonne ont malheureusement été bloquée et les compagnons n’ont pas pu arriver au Brennero.

Celle de samedi a été une manifestation contre les frontières aussi dans le sens qu’il y avait beaucoup de compagnons autrichiens. Il y a eu des limites organisationnels et de communication. Bien sûr. Ma celle-ci est une discussion à avoir entre compagnonnes et compagnons.

Nous assumons à tête haute l’esprit de ce 7 mai, avec la volonté obstinée de continuer à lutter contre les frontières et leur monde.

La solidarité avec les compagnons arrêtés, qui en ce moment sont à nouveau parmi nous, a été chaleureuse. Dans la prison de Bolzano, où les détenus ont répondu avec enthousiasme au rassemblement de solidarité, les quatre compagnons ont été accueillis comme des frères.

Ce pourquoi nous nous scandalisons dit toujours qui nous sommes.

Pour nous, l’horloge vandalisé à la gare de Brennero veut dire cela : que le temps de la soumission s’arrête.

Détruire les frontières.

orologio rotto

[Traduit de l’italien de abbatterelefrontiere]

[Col du Brenner, Italie] Emeute contre les contrôles et les frontières – 7 mai [Mise-à-jour sur la répression et la solidarité]

Mise-à-jour 10 mai 2016:

Un compte rendu de l’audience au tribunal qui a eu lieu ce lundi a été publié sur le site abbatterelefrontiere. Les six personnes ont été déférées devant le tribunal, la plupart poursuivies pour « résistance à la police ». Le jugement de l’audience a été prononcé en fin de journée contre les 6 compagnons. Voici le détail: Miriam à 1 an ferme avec sursis; 1 ans et deux mois sursis contre Stefano et Cristian; 1 an et 4 mois avec sursis contre Luca; Sabri et Nenno à 1 an et 4 mois avec interdiction de séjourner à Bolzano (ou ‘Bozen’) et sans sursis. Rendu définitif le 17 mai.

Dimanche à Bologne, une manif sauvage pour exiger la libération immédiate des 6 personnes détenues a arpenté les rues du centre-ville au cri de « Tout le monde déteste la police ». Cette déambulation improvisée a laissé quelques traces dans les rues, sur le consulat et a impacté, dans une moindre mesure, la circulation.

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Détruire les frontières

Brennero 7 5 2016Samedi 7 mai s’est tenue, au Col du Brenner, à la frontière entre l’Italie et l’Autriche, une manifestation contre les frontières.

Cela se passe dans une période particulière : les États européens serrent toujours plus la vis contre l’immigration qu’ils appellent « illégale ». Le gouvernement autrichien, notamment, voudrait rétablir des contrôles systématiques, en particulier à la frontière italienne, utilisée par des milliers de migrants pour rejoindre l’Europe du Nord.

Brenner2Le rassemblement a eu lieu à 14h30 à la gare de Brennero, du côté italien de la frontière, en pleine montagne (1300m d’altitude). Les manifestants sont arrivés en train, d’Italie pour la plupart, mais aussi d’Autriche et d’Allemagne. La manif, rassemblant 500 personnes selon les journaflics, s’élance vers la frontière toute proche et rencontre tout de suite flics et journalistes (accourus en masse étant donné que, depuis des jours, ils parlent du « danger » que représente cette manifestation). La réaction face aux vautours de l’information a été tout sauf cordiale : des slogans fusent – vite suivis par des pétards. La police charge et reçoit des pierres et des fusées. A la suite des affrontements dans le petit village de Brennero, noyé sous les gaz, la manifestation se scinde en deux : une partie bloque la voie ferrée (la circulation des trains était déjà interrompue), l’autre l’autoroute. Après des heures de caillassage, la police dégage les manifestants de l’autoroute et des rails. La route nationale aussi a été bloquée.

Le bilan répressif est d’au moins  6 arrestations (tous sont italiens). On compte 23 blessés (18 selon d’autres sources) parmi les flics (4 sérieusement d’après la presse germanophone, dont l’un a bien failli s’étouffer et a du être hospitalisé après avoir été aspergé de peinture au visage à l’aide d’un extincteur : il a quitté l’hôpital le lendemain). Les bleus ont aussi eu une voiture durement endommagée (l’agence de presse AGI parle d’un véhicule de flics incendié).

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Le lendemain (dimanche 8 mai), 70 personnes, toutes habillées en noir et le visage masquée, se sont rassemblées devant la prison de Bozen (ou Bolzano, dans le Tirol italien), où quatre manifestants arrêtés la veille sont détenus. Deux autres sont enfermés à la taule de Trente. Lors du rassemblement, la plupart des slogans criés visait les flics et exigeait la libération immédiate des quatre personnes détenues. Les enragés ont également tenu à montrer leur hostilité envers les charognards de la presse : en effet, des journaflics de l’agence italienne ‘ANSA’, qui prenaient des photos, ont été violemment pris à partie. Une caméra de surveillance installée sur le mur de la prison a été détruite.

[compte-rendu effectué à partir de la presse italienne et autrichienne]

Italian riot police protect themselves from projectiles thrown by "No border" activists during clashes at the Brenner train station on May 7, 2016 during demonstrations against Austria's possible decision to close the border with Italy. Vienna is threatening to resume checks on the Brenner Pass between the two countries as part of a package of anti-migrant measures if Italy does not do more to reduce the number of new arrivals heading to Austria. / AFP PHOTO / GIUSEPPE CACACE

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[Suisse/Autriche/Italie] Attaques contre la machine à expulser et blocages contre les frontières

Suisse: attaque contre la société de transports ferroviaires ‘SBB’ [1]

Pour une vie qui vaut la peine d’être vécue… ou pourquoi nous attaquons les CFF?

Depuis longtemps, les CFF font des bénéfices sur la misère des autres. En collaboration avec la société ‘Securitas’, ils exploitent le „jail-train », un train qui a été transformé en prison. Avec ce train-prison, des prisonniers sont transportés d’une prison à l’autre, ainsi que les migrants en voie d’expulsion de Suisse.

– Depuis août 2015, les CFF ont introduit une puce RFID dans tous ses abonnements et nous force à utiliser véritablement cette technologie dans notre vie de tous les jours. Ceci permet un contrôle encore plus grand et la surveillance de nos identités et de nos mouvements.

Nous devrions accepter la misère des migrants que l’on nous montre chaque jour dans les médias comme une banalité, ces mêmes migrants qui tentent de venir en Europe tant bien que mal afin de trouver une vie meilleure ici. Nous devrions accepter comme une banalité la cruauté avec laquelle les institutions suisses font vivre chaque jour l’enfer à ces migrants qui ont survécu jusqu’ici. Nous devrions accepter les hypocrisies de toutes ces personnes et de de ces entreprises qui tirent de juteux profits du marché en exploitant la souffrance des migrants. Nous devrions accepter comme une banalité le fait que des entreprises veulent nous imposer l’utilisation de technologies qui leur donnent encore plus de pouvoir et nous dépossèdent encore plus de nos vies. Nous devrions accepter comme une banalité le fait que chaque année, le prix pour notre mobilité augmente, tout comme l’enrichissement de ceux qui sont à la tête des CFF. 

En ce qui nous concerne, nous ne sommes pas assez soumis pour accepter cette réalité comme quelque chose de banal, pas plus que de l’oppression qui en découle. L’amour de la liberté, la solidarité et la dignité qui brûlent en nous sont les moteurs qui nous poussent à agir contre cette réalité.

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Alors nous sommes allés chez nos amiEs et avons parlé de la nécessité d’agir. Nous avons réfléchi, planifié et organisé l’action. Et ensuite nous sommes partis, avec les CFF pour cibles, et avons attaqué leurs trains à l’extincteur de peinture. Pour que tous comprennent qu’il y a des gens qui n’acceptent pas cette réalité et qui s’insurgent. Que tous ceux qui pensent, comme les CFF, pouvoir faire du profit sur la misère des autres ne s’en tirent pas si facilement. Chaque fois que les gens ne se résignent pas à accepter l’oppression, le pouvoir de ceux qui en vivent est affaibli.

Dans la matinée du jeudi 5 mai, un train entre Thoune et Berne a été attaqué, ainsi qu’un autre train entre Berne et Lausanne. Et ce n’est que le début.

Les ‘CFF’ sont partout, nous aussi !

Désignons et combattons ceux qui sont responsables de la misère de nos vies !

Détruisons la machine à expulser !

[Taduit d’indymedia Schweiz, 06/05/2016]

[1] en allemand: « Schweizerische Bundesbahnen ». Sa traduction française: « les Chemins de fer fédéraux suisses »

UNE LISTE DE COLLABOS DE LA MACHINE À EXPULSER SUISSE (2016) [Reprise de renverse.ch]

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Zürich: Les camps en cendres !

D’après le média ‘Buchs AG’, une demandeuse d’asile a incendié une couverture en laine dans sa chambre du centre d’hébergement ‘Gartenweg’. Elle et sa colocataire ont du être transportées à l’hôpital avec des blessures. après quoi la colocataire a du être libérée au cours de cette même nuit et la femme qui a bouté le feu transférée en hôpital psychiatrique. Le feu a pu être éteint par les services de sécurité, pourtant la chambre est noircie et n’est plus habitable pour le moment.

Les flics ont annoncé dans un communiqué aux médias que le motif de l’acte est encore obscure mais les « problèmes psychologiques » sont mis en avant. C’est habituel de la part des oppresseurs de ne pas arriver à comprendre tout acte de résistance, d’action auto-déterminée et de rejet d’une vie en dépendance totale. Cela échappe à leur logique et à leur morale. […]

Nous soutenons cette révolte contre l’institution des camps et interprétons l’acte comme un appel à saboter les structures des camps d’asile pour arracher le contrôle aux oppresseurs !

[Traduit de ‘Dissonanz Nr. 26 – anarchistische Zeitung‘]

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97314« Dans la soirée du 1er mai, la direction de la douane a été attaquée à Berne. Cette action se dirige contre le système migratoire et de frontières cruel de l’Europe et de la Suisse, ainsi que contre les barbelés, les centres de rétention, l’illégalisation des gens. Elle est faite en solidarité avec tous les réfugiés et tous les migrants illégaux et précarisés. […] Combattons l’Europe forteresse! »

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Blocage de la frontière à Chiasso:

Nous apprenons dans la presse que dans la matinée du 29 avril, près de 15 personnes ont bloqué la route de la frontière à Chiasso. Une banderole avec l’inscription « Démolissons les frontières! Tous à Brenner le 7 mai! » a été déployée. Le trafic a été interrompu pendant une bonne dizaine de minutes.

Trentino Alto Adige, Italie:

Dans la matinée du 24 avril, la ligne ferroviaire entre Bressanone et l’Autriche, à proximité du très touristique ‘Val Pusteria’, a été bloqué avec des chaînes et des banderoles. Et le 27 avril, jour de conférence de la police autrichienne à Brenner), quelques ennemis des frontières ont bloqué l’autoroute en direction de Brenner avec des chaînes et des banderoles. Vous érigez des barrières ? bloquons tout !

[source: informa-azione]

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Vienne, Autriche: Les pneus d’un expulseur à plat!

Dans le 7ème arrondissement, un véhicule de l’entreprise de sécurité ‘G4S’ se retrouve les quatre pneus à plat. Qu’il s’agisse d’un hasard ou de dégradations ciblées, nous sommes obligés d’en parler. C’est pourtant connu que G4S empoche des profits énormes grâce aux expulsions [de sans-papiers, NdT] et à la surveillance.

[Traduit d’une brève du journal anarchiste ‘Unruheherd n°9, mai 2015]

[Col de Brenner, Autriche] Appel à détruire les frontières – 7 mai 2016

Détruire les frontières

L’État autrichien a annoncé qu’au mois d’avril la frontière du Brenner sera fermée. Cela veut dire : barrières en acier, fil barbelé sur les sentiers, contrôles sur l’autoroute, sur la route, dans les trains et sur les pistes cyclables, patrouilles de militaires et de milices, camps pour réfugiés.

Armée et barbelés sont présentés encore une fois comme “solution technique” pour contrôler, repousser et enfermer les pauvres, qui fuient à cause des guerres, des désastres écologiques, de la misère.

Au delà des dénonciations de façade, les autorités italiennes s’adaptent en intensifiant les contrôles au sud de Brenner.

Nous sommes face à une mesure historique.

Croire que les murs et les soldats sont toujours réservés à d’autres est une illusion tragique, car c’est la liberté de tout à chacun qui est clôturée, bannie et écrasée.

De la Palestine au Mexique, de la Turquie à la France et désormais à côté de chez nous, les barrières sont l’emblème de notre présent.

Les accepter, c’est nous rendre inhumains et complices.

Chercher à les détruire, c’est le début d’une liberté possible.

Il est temps de choisir : se soumettre ou se révolter.

SAMEDI 7 MAI 2016

JOURNÉE DE LUTTE
MANIFESTATION AU BRENNERO 14 H 30
(devant la gare) 
abbatterelefrontiere@gmail.com

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[Appel en français revu par nos soins / le même appel est dispo en anglais, italien, allemand et grec]

Pour rappel, une manif contre la militarisation de frontières s’est déjà tenue début avril au col de Brenner.

[Brenner, Autriche] Manif vénère contre les frontières (et leurs gardiens) – 3 avril 2016

"Welcome" is painted to the Austrian Border sign after protests in the village of Brenner on the Italian-Austrian border, Sunday, April 3, 2016. Austria's defense minister said his country will deploy soldiers at a key Alpine pass to stop migrants arriving from Italy. Hans Peter Doskozil told German daily Die Welt that the move anticipates a shift in migrant flows from the Turkey-Greece route to the central Mediterranean. In an interview published Saturday, the newspaper quotes Doskozil saying that the military can provide "considerable support to border security" at the Brenner pass. (AP Photo/Kerstin Joensson)Dimanche 3 avril, environ 1000 personnes se sont rassemblées pour manifester contre les contrôles aux frontières et les frontières à Brenner [1]. Après avoir décoré les passages à la frontière, près de 30 flics avec trois fourgons se sont mis en travers du chemin Nous avons tenté à plusieurs reprises de forcer les lignes policières, ce qui a cependant été empêché par la violence policière. Par vengeance, les flics ont mangé des pierres, des bouteilles et des feux d’artifice. Par ailleurs, la gare a pu être bloquée pendant près d’une heure. Nous nous solidarisons avec tous les réfugiés dans le monde et ferons s’écrouler l’Europe forteresse! D’autres actions sont d’ores et déjà en projet.

NO BORDER – NO NATION – STOP DEPORTATION !

[Traduit de l’allemand de linksunten]

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Un petit complément d’infos de la presse autrichienne:

La circulation des trains a été suspendue pendant une heure. Un groupe entre 30 et 50 personnes masquées ont attaqué les flics autrichiens, en en blessant légèrement trois. En tout, près de 15 personnes ont été blessées. Des véhicules des forces de l’ordre ont également été endommagés. Plusieurs personnes ont été arrêtées et identifiées, dont la majorité serait originaire d’Italie d’après les flics.

A la suite de l’accord entre l’UE et la Turquie et l’accélération des procédures d’expulsion de migrants, l’Etat autrichien a annoncé vouloir renforcer les infrastructures de sécurité (clôtures, containers, etc…), et mener des contrôles drastiques aux frontières à douze endroits différents: en mettant notamment le paquet sur les routes vers la Hongrie, la Slovénie et en l’occurence vers l’Italie.

NdT:

[1] Le col de Brenner est situé en plein coeur de la région paisible et conservatrice du Tyrol, à l’extrême-sud de la ville autrichienne d’Innsbrück, à la frontière avec l’Italie.

[Autriche] Dégageons les contrôleurs !

wienlinienTandis que les prix des transports publics augmentent continuellement depuis des années et que les amendes pour « fraude » atteignent des sommes incommensurables (100 euros actuellement, une augmentation à 150 euros en discussion), se pose pour nous la question des transports gratuits, où tout cela va nous amener et comment nous pouvons nous opposer à ces changements.

Nous estimons connu le fait que nous n’acceptons pas les « conditions générales de transports » des lignes viennoises. Personne ne devrait avoir à payer pour quoi que ce soit, et certainement pas pour des besoins de base tels que les déplacements quotidiens. Toutefois, nous ne faisons également aucune revendication pour quoi que ce soit, par exemple celle selon laquelle les transports publics devraient être gratuits pour tout le monde – nous mettons tout simplement en pratique cette réflexion nous-mêmes, car nous n’établissons aucun dialogue avec ceux qui veulent nous opprimer et nous ne mendions pas l’autorisation. Nous préférons lutter et agir pour nous-mêmes.

Le problème : l’isolement

A quasiment chaque contrôle que j’ai subi au cours des dernières années, aucune des personnes présentes ne s’est interférée et n’a passé ses nerfs sur les contrôleurs. Il semble que c’est plutôt rare qu’un sale tour soit joué à ses trous du cul et que quelques-uns ou certains puissent se tirer d’affaire. Toutefois, l’expérience montre que la plupart des contrôleurs réagissent de manière très stressée lorsqu’on les attaque verbalement et/ou physiquement…
Il paraît aussi qu’il y a déjà eu des situations dans lesquelles des rames entières de métro s’étaient révoltées contre le contrôle et que les contrôleurs avaient été contraints de quitter le train par l’arrière. A mon avis, ces gens devraient de toute façon recevoir une raclée aussi souvent que possible.

Faites seulement attention sur le fait que la plupart des trains et quais de gare sont désormais sous surveillance-vidéo – un bonnet tiré sur le visage ou une écharpe en hiver suffisent souvent pour se rendre méconnaissable devant les caméras. Intervenons contre les contrôles des flics, des vigiles de sécurité et des contrôleurs de tickets ! Ne laissons pas nos potes tout seul-es !

Une conséquence possible : la prison

Lorsqu’il n’est pas possible de partir ou d’échapper à un contrôle, ça signifie qu’en général une amende de 100 euros doit être payée – dans les trois jours qui suivent. Ca devrait aussi être compréhensible le fait que beaucoup d’entre nous n’aient pas sous la main cette grosse somme en si peu de temps. Si elle ne peut pas être payée, les bureaux au service de recouvrement des lignes de Vienne et huissiers se mettent à tes trousses, ce qui premièrement te cause des frais supplémentaires et deuxièmement est extrêmement ennuyeux. Souvent, l’huissier vient directement chez toi et tente de saisir des « objets de valeur ». La dernière conséquence de ce fiasco total est néanmoins la « peine de privation de liberté de substitution en cas de non-recouvrement de l’amende ». Bref : pas de blé ? La taule !

Je m’interroge sur ce qu’est un monde dans lequel les gens sont emprisonnés parce qu’ils ont utilisé des transports publics de toute façon disponibles sans payer ? Est-ce un environnement vivable ? Sûrement pas ! Je n’aimerais pas vivre dans une société qui produit une telle misère et où la majorité regarde sans rien dire ou tout le monde fait la fête en continue.

Qu’est-ce que ce serait si… nous arrêterions d’endurer tout ça plus longtemps et que nous ferions la misère à ces trous du cul à chaque contrôle ? Veillons ensemble avec d’autres personnes à ce que personne ne soit contrôlé, que personne reçoive d’amende et que ceux qui demandent tickets et pass’ aient une mauvaise surprise.

Sabotage des machines à tickets !
Des claques dans la tronche des contrôleurs !

Traduit de l’allemand du journal anarchiste de Vienne ‘Unruhenherd’ (septembre 2015)