Ce communiqué sur l’attaque des journalistes de FR3 à l’occasion du week-end organisé par les associations citoyennistes contre l’aéroport a été publié dans le Zadnews du 10 octobre.
Le texte qui suit répond à la réécriture du communiqué qui a été effectuée dans le Zadnews et à 2 notes qui se réfèrent à cette action.
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Alors les collabos, ça roule ?
Quelques mots à propos d’une dissociation
On se dissocie. Bien sûr. On se dissocie de vos fêtes, vos kermesses ne nous mettent pas en liesse. Elles participent activement au processus de pacification en cours, à la massification du mouvement où l’on consomme au bar «pour la lutte» afin de se donner bonne conscience. Où on use de bâtons qui se plantent volontiers dans les sols mais ne finiront jamais dans les gueules de la flicaille. On nous baratine avec une rhétorique pseudo-offensive mais nous ne sommes pas dupes. La seule offensive que vous menez c’est contre nos manières de lutter. Nous refusons d’être assimilé-e-s.


[…] Un groupe d’anarchistes s’est mêlé à la manifestation nationale ce jeudi à Bruxelles. Vêtus de noir, ils ont perpétré de nombreux dégâts, aux alentours de la place de Brouckère et du boulevard Anspach. Autrement dit, en dehors du parcours syndical.
En ces temps de guerre et de serrage de vis généralisé, les conditions de vie insupportables qui nous sont imposées reposent sur la peur. Peur de perdre son boulot et de ne pas arriver à boucler les fins de mois, peur de la police, peur de la prison. Un sentiment encore renforcé par un état d’urgence prolongé indéfiniment et par l’enfermement de toujours plus de récalcitrantEs et pour toujours plus longtemps. Il y a pourtant tellement de raisons de se révolter contre ce monde de fric et de flics, qu’il n’y a rien d’étonnant à ce que nombre d’individus ne se résignent pas et continuent d’agir envers et contre tout, à quelques-unEs ou à plusieurs, de jour comme de nuit. Car la guerre sociale ne connaît pas de trêve contre l’ordre mortifère de l’Etat et du Capital : attaques de frontières, mutineries en taule, évasions de centres de rétention, sabotages de projets d’aéroport ou de THT, saccages d’écoles, incendies d’engins de chantier ou de câbles des flux de transport et d’information, destructions de permanences électorales ou émeutes suite à un énième assassinat policier, débrouilles quotidiennes pour tenter d’échapper à l’esclavage salarié,… voilà un peu du désordre quotidien qui se passe volontiers de loi –divine ou terrestre– pour se manifester en toute liberté.