Archives par étiquette : « contre l’austérité »

[Algérie] Soulèvement en Kabylie (Janvier 2017) – Solidarité avec les insurgés !

Le lundi 2 janvier, en Algérie, à Bejaïa, des affrontements ont eu lieu avec des flics, des voitures et des façades d’immeubles attaqués, alors que les petits commerçants et les détenteurs du marché se mirent en grève générale contre l’augmentation des impôts et le contrôle étatique. Le nouveau QG de l’Académie et une banque BNP ont été détruits et pillés; Il y avait des barricades en feu, des mini-autobus brûlés, une camionnette anti-émeute retournée; Et les travailleurs du transport se sont joints tardivement à la grève. Les bureaux locaux de la Société nationale des tabacs et des allumettes et un magasin éléctroménager ont été pillés. A Chorfa, un poste de police a été défoncé. À Tichy, un autre poste de police a été attaqué; À Amizour, une grande route était barricadée; À Bouira, les flics ont été attaqués. A Sidi Aich, un autre poste de police a été lapidé. Et il y avait des barricades enflammées dans Ain Benian.

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[Bruxelles, Belgique] Tumulte anarchiste au grand défilé contre l’austérité – 29 septembre 2016

7sur7.be / Jeudi 29 septembre 2016

bxl2909[…] Un groupe d’anarchistes s’est mêlé à la manifestation nationale ce jeudi à Bruxelles. Vêtus de noir, ils ont perpétré de nombreux dégâts, aux alentours de la place de Brouckère et du boulevard Anspach. Autrement dit, en dehors du parcours syndical.
Des fenêtres d’un bureau de poste ont été brisées, à l’instar de panneaux publicitaires. Les fenêtres du siège du Parti socialiste, boulevard de l’Empereur, ont été recouvertes de graffitis. Selon HLN, le groupe de casseurs serait constitué d’une centaine d’individus.

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[Montréal, Québec] Manif sauvage et grabuge lors d’une journée de grève générale contre l’austérité – 9 décembre 2015

Un compte-rendu de cette soirée a été publié en anglais sur montreal counter-information. Voici une traduction approximative et partielle de ce qui s’est passé cette nuit-là:

Le black bloc descend dans les rues de Montréal

11138098_878815252235010_3679750342074747554_nDans la soirée du mercredi 9 décembre, une manifestation contre l’austérité s’est déroulée dans les rues de Montréal, derrière la banderole « Notre lutte n’est pas négociable ». Le secteur public de Montréal avait organisé une « grève générale » plus tôt le même jour, et quelques chefs syndicaux ont soutenu les mobilisations à une échelle jamais vue depuis des décennies dans le but de renforcer leur pouvoir de négociation.

L’appel dit : « nous ne nous laisserons pas pacifier par un accord de trahison ou par une loi spéciale. Au front. Notre lutte est non-négociable, nous ne céderons pas. Reprenons la rue le 9 décembre. Réchauffons la ville avec nos pas et nos cris ! »

Une semaine plus tôt, pendant la manif nocturne du 30 novembre, un bloc petit mais déterminé avait détruit une voiture de police immédiatement après être descendu la rue, entrant dans une bataille d’une quinzaine de minutes avec la police anti-émeute qui frappait les gens avec des matraques et des gomme-cogne au carrefour de la rue Ste-Catherine et de la rue Bleury. Les succès à la 30ème ont aidé à impulser pour la 9ème, et la tension et l’excitation étaient palpables tandis que les participants commençaient à se rassembler au square Berry.

Quelques dizaines de drapeaux noirs ont été distribués partout dans la foule qui augmentait en nombre. En se dirigeant à l’ouest sur avenue Maisonneuve, ceux qui ne s’étaient pas masqués le visage depuis le début ont commencé à le faire. En quelques minutes, la plupart des participants à la manif de 200 personnes avaient dissimulé leurs identités, formant le plus gros black bloc depuis 2012. Nos ennemis des médias dominants n’ont même pas essayé de filmer la destruction qui s’est déroulée comme ils le font souvent en évoquant des agitateurs extérieurs ; Le bloc était indéniablement à la base de cette manif.

Dès le début, une demi-dizaine de personnes se sont ruées sur un nationaliste québecois – qui se montrent quasiment à chaque manif – et lui ont arraché drapeau et badges du Québec, tout en le frappant à la gorge lorsqu’il a essayé de s’agripper pour trouver un appui.

Au bout de 10 minutes de manifestation, la police anti-émeute a formé une ligne droite en face de nous au carrefour de l’avenue Maisonneuve et la rue Saint-Dominique en essayant de nous diriger vers le sud au carrefour de la rue Saint-Dominique et la rue St-Catherine où les flics préparaient la même manœuvre. Leur stratégie était claire : nous contenir dans le quartier latin, loin des cibles principales dans et aux alentours du quartier d’affaires, y compris du commissariat de police central. La foule avait l’intelligence collective de ne pas laisser la police déterminer notre parcours, faisant demi-tour et s’acheminant vers l’est sur l’avenue Maisonneuve.

Des groupes masqués ont été vus en train de se passer des pierres et la foule a traversé comme une flèche le parking sud et la cour d’un projet d’habitation donnant sur la rue Ste-Catherine, où la police n’a pas eu le temps de former de nouvelles lignes pour limiter notre mouvement. S’en est suivi une demi-heure de jeu du chat et de la souris émeutier lors duquel la foule est restée hors de contrôle de la police. Un groupe de six flics à vélo sur la rue Ste-Catherine qui se sont approchés naïvement des abords de la manif a été attaqué avec une pluie de pierres. Des vagues d’excitation ont été ressenties dans la foule lorsque les flics ont été frappés par peur avec des projectiles et ont rapidement disparu vers l’est.

La manifestation a sprinté en direction du boulevard René-Lévesque, tandis que des appels étaient scandés de l’arrière afin de rester groupé. La manif a déambulé sur les six voies de l’avenue René-Lévesque et en regardant autour, notre capacité de destruction est apparue importante. Les unités semi-blindés, avec leurs flashballs, qui marchent généralement le long des deux côtés de la manif n’étaient nulle part visibles (les mêmes qui avaient été aveuglés la semaine dernière par une pluie de cailloux au niveau de la tête). Pendant bien 20 minutes à bout de souffle, la manif a agi comme une conspiration criminelle magnifique. Marteaux, mâts de drapeaux, pierres et containers d’ordures en métal amovible à chaque coin de rue ont été utilisés pour détruire les vitres de « Citizenship & Immigration Canada », le conglomérat de la construction « SNC-Lavelin » [1], plusieurs banques et d’autres bâtiments. Pour une touche festive, des gens ont aussi assemblé des décos de Noël aux entrées des bureaux des bâtiments et renversé l’arbre de Noël de « SNC-Lavelin ». Quelques participants sont partis vers l’avant et ont détruit la fenêtre-arrière d’un fourgon de police avec des pierres, tandis que d’autres tiraient un grand nombre de feux d’artifice en direction des fourgons de flics restés positionnés devant la manif. Les acclamations ont accompagné le son de chaque fenêtre brisée. […]

La façade de SNC-Lavalin après le passage de la manif

La façade de SNC-Lavalin après le passage de la manif

La police s’est mise à tirer des gaz lacrymo en poussant le cortège de la manif vers l’est sur René-Lévesque […] D’abord, les flics n’ont pas réussi à disperser la manifestation parce que la foule s’est déplacée plus rapidement vers l’ouest en restant assez compact. La manifestation a commencé à se diriger en direction du nord vers l’université, détruisant encore une vitre de la ‘Bank of Montreal’ qui était sur le chemin. La manif s’est disloquée quand un fourgon de police s’est mis en travers d’une petite rue pour la bloquer, mais s’est rapidement reconstituée et a répondu par des hurlements de joie. A ce moment, la police a continué à tirer des gaz lacrymo et la foule s’est réduite à 50 personnes. Les gens ont commencé à se disperser dans les rues environnantes, tandis que des groupes et fourgons de flics ont continué à harceler des petits groupes de manifestants qui marchaient le long du trottoir pour retourner au square ‘Berri’. Les médias ont rapporté l’arrestation d’un mineur pour « obstruction au travail de la police », mais aucune accusation pour désordre. […]

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Barricade du 30 novembre 2015

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Manifestation à Montréal: arrestations et vitrines fracassées

MONTRÉAL – Plusieurs personnes ont été arrêtées mercredi soir, à l’issue de la «Manif de soir» organisée à Montréal à l’occasion de la grève générale ayant lieu dans l’ensemble du Québec. Les autorités n’ayant pas obtenu l’itinéraire de cette marche, celle-ci a immédiatement été déclarée illégale.

Quelques centaines de manifestants ont quitté la place Émilie-Gamelin vers 20 h 30. Certains étaient cagoulés. Vingt minutes plus tard, des projectiles et des pièces pyrotechniques ont été lancés en direction des policiers, a rapporté le porte-parole du Service de police de la ville de Montréal (SPVM), Laurent Gingras.

Le SPVM a tenté dès lors de disperser les participants en utilisant notamment des irritants chimiques.

Dans la foule, une personne aurait été blessée, apparemment par d’autres manifestants, plusieurs vitrines ont été fracassées sur le boulevard René-Lévesque, notamment les devantures de SNC-Lavalin [1] et de la BMO [Bank of Montreal, NdCNE], et les vitres d’une voiture de police ont été brisées.

Vers 21 h 30, quelques personnes étaient de retour sur la place Émilie-Gamelin, sous haute surveillance. «La manifestation a été dispersée, mais disons que ce n’est pas tout à fait fini», a commenté M. Gingras.

Sur la page Facebook de l’événement, un peu moins de 500 personnes avaient indiqué qu’elles participeraient à cette marche nocturne contre l’austérité.

«Nous ne nous laisserons pas pacifier par une entente à rabais ou par une loi spéciale! Prenons les devants: notre lutte n’est pas négociable, nous, on ne reculera pas, pouvait-on lire sur la page. Le 9 décembre au soir, reprenons la rue! Réchauffons la ville de nos pas et de nos cris!»

Agence QMI via journal de montréal, 09/12/2015 à 21h53

NdCNE:

[1] SNC-Lavalin inc. est l’un des plus importants groupes d’ingénierie et de construction au monde, et un acteur majeur en matière de propriété d’infrastructures et de services d’exploitation et d’entretien. SNC-Lavalin a des bureaux dans tout le Canada et dans plus de 35 autres pays, et travaille actuellement dans une centaine de pays. Son siège social est à Montréal, Canada. Par le nombre d’employés, elle se classe parmi les 10 plus grosses firmes du genre au monde.

Cette firme fournit essentiellement la main-d’œuvre pour concevoir et gérer différents ouvrages demandant une expertise en génie civil (bâtiments, routes, systèmes d’aqueduc, etc.) ou en énergie (centrale thermique, par exemple)…

En 2005, elle fournit des services d’ingénierie, d’approvisionnement, de construction, de gestion de projet et de financement de projet dans différents secteurs d’activité économiques : produits chimiques et pétrole, mines et métallurgie, pharmaceutique, agroalimentaire, tout ce qui touche au génie civil, énergie, environnement et télécommunications. [Source wikipedia]

[Bruxelles, Belgique] Emeute lors de « la grande messe » contre l’austérité – 7 octobre 2015

07102015bxlDes dizaines de milliers de manifestants ont défilé ce mercredi à Bruxelles. Alors que le cortège arrivait vers 13 heures à hauteur de la gare du Midi, où les dirigeants syndicaux devaient prendre la parole, la tension est devenue très vive dans certaines artères de ce quartier. Environ 200 individus, dont le visage était masqué par des cagoules, s’en sont pris au mobilier urbain et ont jeté des pavés. La police a répliqué en faisant usage de gaz lacrymogènes et d’autopompes.

Au bout de quelques minutes, deux cordons de policiers ont pu encadrer les fauteurs de troubles et les ont dispersés à hauteur de la Grande Roue. Ces incidents ont été provoqués par quelques dizaines de personnes, des jeunes pour la plupart. Selon nos journalistes sur place, la police était préparée et a repris le contrôle de la situation vers 14h30. Elle a procédé à 25 arrestations judiciaires pour vandalisme, coups et blessures envers des policiers et rébellion [La presse flamande « De Morgen » » parle de 28 arrestations à l’issue de cette manif, NdCNE]. Ces personnes ont été déférées au parquet pour audition.

Il semble qu’au moins un membre des forces de l’ordre ait été blessé à la tête.

Un flic en civil qui n'en sort pas indemne....

Un flic en civil qui n’en sort pas indemne….

La gare de Bruxelles-Midi n’a temporairement plus été desservie par la Stib. Des débordements similaires étaient survenus au même endroit lors de la précédente manifestation nationale, le 6 novembre 2014 [Cf en fin d’article, NdCNE].

Vers 15h30, la grande majorité des manifestants a quitté les lieux.

Les syndicats estiment à 100 000 le nombre de manifestants présents, alors que la police parle de 80 000 participants.

Plus tôt dans la matinée, sur le boulevard du Jardin Botanique, entre 150 et 200 dockers des ports de Gand et d’Anvers ont tenté de rejoindre la rue royale, où ils ont été repoussés par les forces de l’ordre. Par ailleurs, nos journalistes sur place ont aperçu un groupe d’une dizaine de personnes qui étaient présents dans le cortège encagoulés et visages masqués. Des agriculteurs accompagnés de leurs tracteurs participaient au cortège. […]

Certains manifestants ont maculé au passage la façade du siège du Parti socialiste.

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Des vitres de l’hôtel Hilton Grand Place ont volé en éclats.

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De l’intérieur de l’hôtel de bourges

Leur presse – RTBF, 07/10/2015

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07102015bxl2[…] A l’arrivée du cortège près de la gare du Midi, des affrontements ont éclaté avec un groupe d’obédience anarchiste qui s’était infiltré dans la manifestation, selon la police.

Des membres de ce groupe ont lancé des projectiles sur la police, imités par quelques manifestants. Les policiers ont répliqué avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes.

Au total, la police a recensé quatre blessés dans ses rangs, et huit chez les manifestants. Elle a procédé au total à 17 arrestations, selon un communiqué.

Le mouvement de protestation sociale ne s’arrêtera pas là. Vendredi est prévue une grève nationale dans les chemins de fer [En lire davantage sur cette journée de grève des cheminots du 9 octobre dernier, qui fut plutôt offensive, NdCNE]. […]

Leur presse – lalibre.be, 07/10/2015 à 19h15

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112 – Lors des émeutes le 6 novembre 2014 à Bruxelles suite à une manifestation massive contre le nouveau gouvernement, 112 policiers ont été blessés, presque tous des effectifs des différentes zones de police de Bruxelles. Plusieurs bâtiments, commerces et bureaux ont été dégradés, 11 véhicules (dont une moto de police) ont été brûlés. 112, c’est alors devenu le chiffre de la colère, le chiffre de la vengeance pour toutes les personnes tabassées, enfermées, torturées et tuées par les flics, le chiffre de la rage contre le serrage de vis général.

Bruxelles

Tiré de Hors-Service