[Paris] Solidarité
16/07/2015. RUE MELINGUE – 19EME. VOITURE VINCI EN FEU. CONSTRUIT DES PRISONS. SOLIDARITE AVEC LES PRISONNIERS ANARCHISTES EN GRECE. STOP.
Publié sur indymedia nantes, 20 juillet 2015 à 23h11
[Paris] Solidarité
16/07/2015. RUE MELINGUE – 19EME. VOITURE VINCI EN FEU. CONSTRUIT DES PRISONS. SOLIDARITE AVEC LES PRISONNIERS ANARCHISTES EN GRECE. STOP.
Publié sur indymedia nantes, 20 juillet 2015 à 23h11
Plus de 20,000 personnes mortes qui se sont noyées dans la méditerranée au cours de leur fuite, plusieurs kilomètres de clôtures de haute-sécurité, des lager (camps de rétention pour migrants en voie d’expulsion) surpeuplés, des rejets militarisés ciblés de réfugiés. Nous connaissons tou-te-s ces images des médias. Les naufrages qui sont provoqués par la politique d’expulsion suivent les déclarations des responsables politiques, qui suintent uniquement le faux-désarroi.
Le rejet militaire des personnes dans la misère, – c’est globalement l’objectif poursuivi et souhaité de la politique d’asile allemande et européenne à l’égard des réfugiés. Mais tout cela ne se déroule pas seulement aux frontières et routes maritimes du sud et de l’est de l’Europe. La guerre contre les réfugiés a lieu aussi au milieu de l’Allemagne. Que ce soient le harcèlement des autorités de l’immigration, le manque de thunes, l’isolement, la criminalisation, les contrôles racistes des flics et de la douane. Ou comme l’aggravation actuelle de la loi allemande sur le droit d’asile adoptée par le parlement. Ce que l’Etat n’obtient pas ici, des mobilisations de citoyens furieux avec des revendications et discours haineux l’accomplissent après avec encore plus d’aggravation et de durcissement pénal. Les néonazis commettent de plus en plus d’attaques incendiaires contre des établissements pour demandeurs d’asile.*
Le sénateur à l’intérieur** et son institution soutiennent ses conditions et la politique qui va avec et les appliquent de leur plein gré.
Pour cette raison, nous avons causé avec nos modestes moyens plus de 10,000 euros de dégâts matériels*** à l’autorité à l’immigration dans la nuit du 18 juillet 2015, qui met si volontiers en scène le sénateur à l’intérieur Mäurer comme chef de la politique brêmoise. L’attaque le visait aussi bien personnellement que son bureau.
Nous n’agissons pas dans l’espoir que la politique dominante puisse s’arrêter mais nous savons parfaitement où siègent les décideurs Considérez cela comme une petite manifestation de notre haine – contre vos prisons, vos frontières, vos flics et votre autorité de merde.
Nous prenons les nuits et vous dormez.
Groupe autonome.
Traduit de l’allemand de linksunten indymedia, Samstag 18. Juli 2015
NdT:
*Depuis décembre dernier, il y a eu au moins 10 centres d’hébergement pour migrants qui ont été détruits par incendie.Il n’y a fort heureusement, jusqu’à l’heure actuelle, pas eu de blessés.
**équivalent en France du ministère de l’intérieur. Ulrich Mäurer est un social-démocrate du parti SPD.
***La presse a relayé cette attaque dans les journaux du lendemain, évoquant une quinzaine d’individus masqués qui ont attaqué le bâtiment aux alentours d’1h45 avec des pierres et des boules de peinture. Cet assaut a fait cinq vitres pétées et un pot de fleurs de luxe détruit devant l’entrée. Malgré l’appel rapide à la police de la part de jeunes lycéens morts de trouille qui revenaient d’un voyage scolaire, les flics arrivés trois minutes après n’ont heureusement pu mettre le grappin sur personne.
Concernant la réaction du pouvoir à la suite de cette attaque destructrice, elle a été immédiate: le porte-parole de la police a affirmé que le bâtiment sera dès à présent protégé par des patrouilles qui stationneront la nuit devant le bâtiment. Les flics ajoutent qu’ils ont ouvezrt une enquête et qu’ils analyseront les images des caméras de surveillance.
« CONTRE LA DICTATURE TECHNOLOGIQUE
La société actuelle est incontestablement décrite comme un système technocratique dans lequel à l’échelle mondiale la science sans frein et les produits qui mettent sur le marché dominent et régissent la vie.
Depuis qu’elles existent, les multinationales maintiennent leur domination sur la planète à travers les Etats et les institutions internationales (ONU, UE, FMI, BCE).
La société de l’hyper-technologie est la société parfaite pour répondre à deux exigences principales du pouvoir: le profit et le contrôle social.
Grâce à la science et à la technologie, élevées au statut de divinité moderne, le bénéfice ne connaît plus de limites: il entre dans les dipositifs militaires en constante évolution des produits inutiles en incroyable quantité mis sur le marché.
De même que le contrôle social et la vie ne peuvent qu’être de plus en plus répandues, allant de simples télé-caméras à l’utilisation de la nanotechnologie.
Les gens, déjà privés de leur autonomie et de leur propre volonté, sont introduits dans le monde fabuleux de la science à travers un accès biaisé et fictif à la technologie.
Avec la chimère d’améliorer la qualité de vie, les seuls effets réels sont la production déchaînée, la réduction de l’esprit et de ses compétences,et de la fin des émotions réelles, et donc de la vie elle-même.
Pendant tout ce temps sous nos yeux, ce qui reste de la nature est dévasté pour construire de grandes œuvres qui permettent de faire voyager les marchandises encore plus rapidement et découvrir des informations plus facilement.
Pendant tout ce temps la télévision dans l’indifférence générale transmet des images de personnes massacrées et affamées pour exploiter les ressources nécessaires afin d’accroître la production de ces marchandises.
Pour une fois, nous avons simplement décidé d’éviter le contrôle et de menacer le profit de la société technocratique.
Nous avons mis le feu aux câbles d’alimentation d’un relais de télécommunications appartenant à Italsite Spa, entreprise spécialisée dans le secteur en Italie et en Europe.
Pour la libération immédiate de Marco Camenish
En solidarité avec les anarchistes incarcéréEs en Italie, Chili, Grèce, Espagne et au Mexique. »
[Traduit par nos soins de informa-azione, Lun, 13/07/2015 – 10:21]
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On a appris par le biais de la presse locale italienne que 15 camions chargés de nourriture, appartenant à la société ‘Mangimi Veronesi’, ont été détruits par le feu dans la nuit du 11 au 12 juillet 2015 à Ospedaletto Euganeo, où ils étaient stationnés. Des restes de bouteilles incendiaires ont eté trouvés sur place, ainsi que des tags : “Pas d’OGM, pas d’élevage.” La société a fait l’objet de campagnes et de presidio à partir de 2014 contre l’utilisation de céréales génétiquement modifiée dans leur alimentation. La boîte essait de nier le commerce de produits génétiquement modifiés, tandis que le porte-parole de la coordination Zéro OGM prend des distances au sujet du sabotage incendiaire qui vient de se produire . Il y a eu des dommages importants.
[Traduit de la presse italienne par nos soins, 12 Luglio 2015]
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« 11 juillet : livrés aux flammes les cabines et les câbles d’un relais contre la répression et le contrôle télématique.
De Baltimore à Francfort, de Milan à Cremona, celui qui dévaste, empoisonne et pille c’est l’Etat. Vengeance pour Emilio* !
Salut Soledad ».
Ndt :
Emilio est un antifa de Cremona qui a été salement tabassé par des fascistes le 18 janvier dernier et se trouve depuis à l’hôpital après un coma.
[Traduit de l’italien de informa-azione, Lun, 13/07/2015 – 10:24]
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« Florence : dans la nuit du 24 au 25 juin, une Fiat 500 en auto-partage de ENI, Frecciarossa [TGV italien] et Vodafone a été incendiée via del Bisarno.
Solidarité avec les anarchistes incarcérés. »
[Traduit de l’italien de informa-azione, Ven, 10/07/2015 – 17:25]
Les autres traductions ont été faites par cette semaine
Puisque ça bouillonne déjà à la FIFA, nous avons encore remis ça et tard dans la soirée du 25 juin nous avons attaqué la FIFA à Aurorastrasse 100 à Zürich avec un engin incendiaire.
Une fois de plus, la FIFA se retrouve partout dans le monde à faire les gros titres. Des individus de ses membres auraient été corrompus lors de l’attribution de la coupe du monde au Qatar, d’avoir été coupable de détournement fiscal et de blanchiment d’argent. Ils ont donc été partiellement accusés par l’OFJ (service judiciaire chargé de la fiscalité) aux USA. D’autres sont suseptible de suivre, de sorte que la société de jeu soit de nouveau « propre » et que les seuls auteurs responsables en soient exclus.
Non pas que nous critiquons la perception des impôts à la bourgeoisie, tout comme nous n’avons aucun intérêt à discuter pour savoir si tout sera mieux bien après que Blatter ait reculé. Si la fraction de la bourgeoisie qui adhère d’une certaine mesure à leurs propres lois est contre les structures mafieuses d’un autre groupe, ce n’est pas une question de morale mais de lutte de distribution au sein de la bourgeoisie.
Ainsi le journal commerciales écrivait déjà l’an dernier :
« Des syndicats craignent la mort de 4000 travailleurs ambulants jusqu’en 2022. Entre-temps, même le FBI enquête en raison d’allégations de corruption lors de l’attribution du tournoi. »
De manière significative, l’enquête ne se tourne pas vers les conditions de travail et de vie, mais la question est de savoir comment ça se fait que celle-ci et pas cette partie de la bourgeoisie peut empocher le bénéfice du grand événement. Les bourgeois d’autres pays auraient aussi bien aimé être aux commandes.
Avec jusqu’à présent sans doute plus de 1000 travailleurs morts, les patrons et leurs soutiens ont peu de problème. Le fait que les ouvriers vivent dans des trous à rats dégueulasses sans installations sanitaires, que les passeports leur soient retirés ne dérange ni les sponsors ni les fédérations de football.
La brutalité de l’exploitation ne connaît presque aucune frontières, 10 heures de travail par plus de 40 degrés et pour un salaire minable en parfaite dépendance de la société qui emploie les ouvriers. S’ils en venaient à se défendre, l’entreprise peut mettre un terme au contrat de travail et les personnes concernées doivent quitter le pays dans les jours qui suivent. La liste des barbaries est longue.
Les déclararations des « amis du sport » qui en bénéficient disent toujours la même chose, qu’ils ne s’y attaqueront pas, que toutefois cette cause sportive ne doit pas être remise en question.
Comme Adidas a anoncé la semaine dernière revoir les contrats de sponsor avec la FIFA, il s’agissait bien sûr que de la corruption à l’intérieur de la Fifa. Comment pourait-il en être autrement, chez un fabriquant d’articles de sport qui a fait produire les ballons de la coupe du monde 2014 en partie par le travail des enfants ?
Que les ouvriers du Népal, qui voulaient rentrer pour aider après le tremblement de terre n’ont pas reçu leurs passeports et ainsi n’ont pas pu partir est pour ces gens-là une chose secondaire.
Tout comme les expulsions et le nettoyage au Brésil et en Afrique du Sud. Afin que des stades, des hôtels et des camps d’entraînement (qui maintenant sont abandonnés) aient pu être construits et des zones de sécurité érigées, des favelas ont été détruites et des villes entières ont été réévaluées. Ce qui signifie que même ceux qui ont un travail et qui pouvaient se permettre d’avoir un logement raisonnable ont été et sont chassés de ces mêmes villes.
La résistance au Brésil n’a pas pu êre brisée malgré des lois plus sévères et de nombreuses arrestations, il y a eu jusqu’à la fin de la coupe du monde des manifs, des actions de perturbations et de sabotage. En ce qui concerne les jeux olympiques de 2016 à Rio de Janeiro, la résistance peut ressurgir contre des infrastructures encore plus inutiles alors que dans la réalité les services de santé ou l’aide sociale n’existent pas.
On ne peut pas s’étonner sur le fait que la corruption se propage en vue de profits de plusieurs milliards d’euros. Qu’il ne s’agit pas pour les gouvernants d’amour pour le sport (sic!) mais précisément pour ces profits. Un débat quant à savoir si ou comment un système mafieux tel que la Fifa ou également le CIO peut être changé et que puisse être ramené leur système juridique dans des structures reconnues est pour nous totalement sans intérêt.
Pour nous, il est clair qu’on ne peut pas laisser se dérouler un pareil méga-évènement comme une coupe du monde que ce soient pour l’amour du sport ou la force unificatrice du football. Car une organisation sportive de cette ampleur à l’intérieur du modèle de production capitaliste n’a aucune raison d’exister et devrait se faire aucun profit (sic!). Quelques ouvriers morts, des expulsions et destructions de quartiers entiers et de paysages et par conséquent la résistance contre tout ça n’intéressent pas ici.
Pour une perspective révolutionnaire !
Traduit de l’allemand de linksunten, 10/07/2015
Le 24 novembre 2014, des personnes masquées ont attaqué avec des cocktails Molotov la Brigade Criminelle de la Police Judiciaire rue Condell, en face de l’Académie d’Humanisme Chrétien, dans la commune de Providencia [à Santiago, NdT]. Au cours de l’attaque incendiaire, deux voitures des misérables policiers ont été brûlées et, selon la presse mercenaire, quelques flics ont été blessés durant l’action.
La réponse du Pouvoir et de son bras policier et propagandiste a été de vociférer des menaces et de promettre vengeance contre les combattant-e-s ayant ciblé l’action et attaqué de front la misérable institution de la PJ. Dans ces moments difficiles pour la pratique insurrectionnelle, ce fut un beau geste de violence révolutionnaire qui remplit d’air et de moral nos cœurs sincères et anarchistes.
Prévenant les jours précédents à travers la presse [i], la police a concrétisé ses menaces, et le jeudi 2 juillet elle a arrêté 5 compagnon-ne-s supposément impliqué-e-s dans l’attaque. Nous refusons catégoriquement toute position victimisante qui parlerait de montages et de criminalisation de la contestation sociale ou du mouvement étudiant. Les demandes de réformes ne nous intéressent pas, nous n’en faisons pas partie, mais nous nous infiltrons dans ses carnavals et ses marches avec notre artillerie antiautoritaire et une attitude de combat permanent cherchant à rompre à tout moment la normalité et la paix sociale.
L’action révolutionnaire se défend en radicalisant nos irréconciliables tensions et convictions de Guerre. L’action révolutionnaire n’est pas un montage, c’est un coup offensif, la réponse du Pouvoir n’est pas un montage, c’est la réponse répressive contre ceux qui attaquent ses structures et entonnent des chants de Guerre.
Aujourd’hui, le Pouvoir, ayant les compagnon-ne-s entre ses griffes, annonce déjà de lourdes condamnations et une vengeance sournoise, devant ce pronostic et ce scénario répressif nous ne devons pas perdre le moral, il faut s’élever ensemble avec la conflictualité et les gestes solidaires avec chacun-e des compagnon-ne-s en affinité enfermé-e-s entre les murs des prisons. Nous faisons un appel ouvert à la solidarité combative, et à serrer les rangs face aux positions victimisantes qui continuent chaque fois que le Pouvoir frappe et enferme des proches.
Note:
[i] El Mercurio, édition du 16/06/15, page 5 : « Des pistes émergent sur l’attaque de la Brigade des Homicides ». De la même manière, La Segunda publie en page 15 le même jour que l’arrestation d’Enrique Guzmán : « Un quatrième identifié dans l’attaque à la bombe de l’Ecole Militaire ».
[Traduit de l’espagnol de Contrainfo par Non-Fides]
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En novembre 2014, un groupe de personnes cagoulées cadenasse les portes de la Brigade Criminelle de la Police judiciaire pour lancer ensuite un grand nombre de cocktails Molotov contre le repaire policier, en plus d’incendier la voiture d’un flic [voir ici en espagnol, NdT]. Rapidement, les personnes masquées se retirent sans que les misérables policiers ne parviennent à sortir de leur surprise et à répondre. La journée s’achève sans aucune arrestation et l’orgueil des policiers est piétiné et calciné.
L’autoproclamée Unité de Force de Mission pour les Délits Complexes de la Police Judiciaire formée spécialement pour enquêter sur des attaques incendiaires et explosives, s’empare de l’affaire pour retrouver les auteurs de l’attaque. Après 7 mois d’« investigations », la police vient arrêter 5 compagnon-ne-s en les accusant de participation à l’attaque incendiaire.
Víctor Quijada, Felipe Román, Manuel Espinoza, Natalia Alvarado et María Paz Vera sont arrêté-e-s au matin du 2 juin dans différents domiciles de Santiago pour être mené-e-s sur l’autel de la justice.
Les compagnon-ne-s sont accusé-e-s de port d’arme (cocktails Molotov) ainsi que d’incendie d’un lieu habité, de plus on aurait signalé la présence d’un engin explosif dans la maison d’un des compagnons. Le 8e tribunal a envoyé les compagnon-ne-s en détention préventive. Les compagnonnes sont à la prison de San Miguel, tandis qu’on espère que les compagnons seront envoyés à la prison/usine Santiago 1. Le tribunal a fixé un délai de 45 jours pour les enquêtes.
En dehors du tribunal, des ami-e-s et proches se sont affronté-e-s avec les maton-ne-s et les journalistes, soutenant directement leurs ami-e-s et enfants incarcéré-e-s.
La police a affirmé être arrivée à eux grâce à une emprunte digitale trouvée sur un sac plastique laissé par les personnes masquées à l’intérieur de l’université avec les vêtements utilisés pour l’attaque, puis avec cette donnée et l’identification supposée d’un des participants, ils auraient fait des écoutes téléphoniques qui, à leurs oreilles et après réinterprétation policière, leur auraient permis de retrouver les 4 autres personnes arrêtées. Les flics qui gardaient les 5 compagnon-ne-s ont commencé à collecter des mégots de cigarettes et des emballages de nourriture qu’ils laissaient pour comparer leur ADN avec celui trouvé sur les vêtements, et avec cette comparaison ils auraient décidé de les inculper. Cette information est celle donnée par la police et le parquet.
Loin de prétendre à la culpabilité ou à l’innocence des compagnon-ne-s nous souhaitons éloigner la peur et la paranoïa que construisent les discours des puissants et en particulier la Police Judiciaire qui se vante de ses moyens techniques et scientifiques et ses brigades spécialisées. Ses griffes et ses scientifiques parapoliciers ne pourront pas freiner le combat irréductible et contagieux, nous ne laisserons pas la peur et leur prétendue omniprésence freiner la solidarité avec les compagnon-ne-s inculpé-e-s et la haine des flics.
Nous faisons un appel ouvert à la solidarité avec les compagnon-ne-s !
Nous espérons que toute information, de solidarité, sur la situation carcérale ou informative puisse être envoyée pour pouvoir être plus précis dans l’information.
Toute notre solidarité avec les inculpé-e-s !
Traduit de Publicacion Refractario par non-fides
Mercredi 1er juillet à Prague, une voiture de police garée à proximité de la station de métro ‘Srašnicka’ a été incendiée. Ce sabotage incendiaire a été mené en solidarité avec l’anarchiste Alešem Kočím, arrêté le 28 avril dernier puis emprisonné dans le cadre de l’opération ‘Fénix’ [1]. L’attaque a été revendiquée par la « cellule de salutation incendiaire – réseau des cellules révolutionaires (SRB) ».
Dans les premières heures du samedi 4 juillet 2015, une voiture de police garée à l’extérieur du commissariat de ‘Praha-Bubny’ a été détruite par les flammes. Cette attaque « a été faite en réponse à la répression de la police et de l’Etat contre les anarchistes. [..] Avec le lancement de l’opération Fénix’, les flics ont déclaré la guerre au mouvement anarchiste.[…] Ils veulent étouffer la résistance mais ils ajoutent seulement de l’essence au feu. ‘Cellule de coeur sauvage – SRB' ».
Le 15 mai dernier, un véhicule de police avait également été détruit par le feu à Prague. Un communiqué revendiquait l’attaque en réponse à ce coup répressif d’Etat.
[Repris des traductions en anglais d’insurrectionnewsworldwide.blogspot.com.au]
Note:
[1] Récemment, on a appris que deux flics, « Petr » et « Robert », se sont infiltrés dans le milieu anarchiste, ce qui a par la suite déclenché l’opération répressive contre les anarchistes dénommée ‘Fénix’. Ils avaient pris part à la planification d’une attaque incendiaire contre un train militaire (qui n’avait finalement pas eu lieu).
Par ailleurs, on apprend que cette vague répressive se poursuit: lundi 29 juin, le tribunal du 6ème district a ordonné le placement en détention du compagnon I (d’origine russe). Il est accusé dans une autre affaire de répression de « l’extrémisme d’ultra-gauche ». Il a été emmené vendredi 26 juin et inculpé deux jours plus tard. Selon la police, I. aurait participé à « l’attaque » aux cocktails molotov de la maison du ministre de la défense de la République tchèque le 8 juin dernier.
Plus d’info en anglais sur antifenix.noblogs.org
Au cours des dernières années, nous avons vu l’escalade de la répression s’intensifier à l’encontre du mouvement libertaire et anarchiste par les stratégies utilisées ici à Mexico: en fixant des cautions très élevées et en appliquant le même paquet d’accusations, toujours aggravées, sans donner trop d’importance à la situation spécifique, mais plutôt à ce que l’Etat dicte. Persécution et désignations médiatiques comme éléments fondamentaux des coups montés: noter les noms des groupes (existants ou non) de gens, des lieux, établir des relations qui n’existent pas vraiment, comparer chacun et tout le monde d’un point de vue vertical, en essayant d’établir un leadership, montrer en effet une profonde ignorance et/ou un profond mépris pour les idées anarchistes qui ont rien à voir avec cette logique hiérarchique.
D’autre part, il y a l’intention du gouvernement fédéral de qualifier l’anarchisme ou la « conduite anarchiste » sous la classification juridique de terrorisme, d’appliquer de lourdes accusations et d’opérer avec des paramètres de sécurité maximale pour les retirer plus tard avec l’argument qu’il n’y a pas de preuves suffisantes tout en laissant la menace ouverteque « les enquêtes continuent ». Des enquêtes absurdes, remplies de références arbitraires aux groupes et individus de différents milieux.
Tout ceci va de pair avec la surveillance policière et la surveillance de certains individus dans la tentative de les intimider, aussi bien que des provocations à l’encontre de certains espaces autonomes.
Encadrés par cette stratégie, et aussi comme beaucoup d’autres compagnons, groupes et collectifs, le nom de la Croix Noire Anarchiste de Mexico est ressorti des notes, des « investigations » et déclarations de politiciens et de policiers.
Nous considérons qu’il est important de rendre public que, durant les dernières semaines, des individus qui semblent faire partie du service « investigation » de la police de la ville de Mexico se sont montrés à l’extérieur de certaines de nos maisons et lieux de travail, menaçant nos voisins et nos membres de familles et arguant qu’ils effectuent un travail de sécurité et de surveillance.
Au-delà d’appeler à mettre fin à cete persécution, nous faisons ce rapport public comme un appel à se réveiller: nous savons que la répression est intrinsèque à l’Etat que nous avons déclaré comme notre ennemi. Nous savons que ses prisons et sa police sont à la base de son pouvoir et de sa domination. Et nous savons que notre travail autour de la pensée anti-carcérale, de soutien et d’accompagnement des compagnons incarcérés est en contradiction directe avec ce pouvoir et cette domination.
Mais nous savons aussi que la solidarité entre anarchistes n’est pas seulement des mots sur le papier !
Dans ce contexte, nous demandons aux individus, collectifs et groupes d’affinité et aux compagnons avec qui nous avons travaillé ces dernières années d’être attentifs et de continuer à fournir la même solidarité que nous avons reçu jusqu’à présent.
A bas les murs des prisons !
Liberté pour tous !
Traduit de l’espagnol/anglais de contrainfo, 16 juin 2015
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Le 3 juillet 2015, il y a eu une manifestation de solidarité contre la répression à Mexico, organisée à l’extérieur du consulat mexicain à Indianapolis. Un tract a été distribué.
Dans ce tract sont mentionnés entre autre:
Depuis les élections législatives du 25 janvier 2015, Syriza est le premier parti au Parlement grec avec 149 députés sur 300. Aléxis Tsípras est donc nommé Premier ministre du pays le lendemain. Syriza trouve ses origines dans une coalition de partis de gauche et d’extrême gauche fondée en 2004. Celle-ci comprenait un large spectre de formations politiques (treize au total) et de politiciens indépendants, comme des communistes pro-européens (eurocommunisme), des écologistes, des socialistes et des eurosceptiques. Aléxis Tsípras, ancien président de Synaspismós, le mouvement le plus important de la coalition, en est le président depuis 2009. Transformée en parti en 2013, Syriza prend donc le pouvoir en Grèce.
Certainement plus radicalement social-démocrate que la plupart des partis d’extrême-gauche d’Europe, les louanges du parti ont même séduit quelques radicaux, en Grèce comme ailleurs, au grand désespoir de l’anti-électoralisme et de l’anti-parlementarisme séculaire des mouvements révolutionnaires et anarchistes. Dans cette chronologie, on constatera que le consensus n’est pas toujours respecté, encore heureux. Par exemple, lors de la récente lutte des prisonniers révolutionnaires en grève de la faim pour l’abolition des prisons de Type C [1], Syriza a été attaqué à de nombreuses reprises. Voici quelques éclats divers :
• 24-25 janvier – Petrálona (quartier d’Athènes) : Quelques jours avant les élections, de nombreuses banderoles et publicités de partis politiques ont été détruites ou taguées. Des tags sont tracés sur les murs du quartier, un local de Syriza et un bureau de vote. Une banderole anti-électorale est également déployée.
• 26 février – Athènes : Des émeutes éclatent à la sortie de l’école polytechnique, au cœur du quartier à forte implantation anarchiste historique et actuelle, Exarchia, à Athènes. Les manifestants lancent des pierres et des cocktails molotov, plusieurs voitures ont été brûlées. Pour la première fois depuis l’arrivée au pouvoir de Syriza, les flics ont utilisé des lacrymos, répondant aux pressions de la droite pour réprimer les « forces obscures de l’anomie ».
• 8 mars – Athènes : Occupation du quartier général de Syriza, banderoles déployées et tracts jetés par les fenêtres en solidarité avec les prisonniers révolutionnaires en grève de la faim.
• 23 mars – Athènes : Incendie des locaux de Syriza à Patisia, en solidarité avec les prisonniers révolutionnaires en grève de la faim, et le jour du premier déploiement de la police de proximité. Les locaux sont dévastés (revendiqué par « Patrouille nihiliste – Incendiaires de proximité »).
• 23 mars – Athènes : Occupation de la radio « Kokkino 105.5 », porte-voix de Syriza. Les ondes sont piratées pour diffuser des messages de solidarité avec les prisonniers révolutionnaires en grève de la faim.
• 30 mars – Chaniá (Crète) : Un engin incendiaire est placé contre le local de Syriza, le communiqué appelle « les anarchistes de praxis à entrer en conflit total avec l’autorité de gauche ».
• 2 avril – Éleusis (à 20 kilomètres d’Athènes dans l’Attique) : Les locaux de Syriza sont caillassés et les vitres défoncées par un groupe d’anarchistes en solidarité avec les prisonniers anarchistes en grève de la faim.
• 2-3 avril – Athènes : En solidarité avec les prisonniers anarchistes en grève de la faim, un distributeur de billet est incendié le 2 avril. Le lendemain les vitres d’un supermarché « Bazaar » (qui fournit la prison de Korydallos) sont détruites et de la peinture est projetée contre la façade, cinquante mètres plus loin, c’est un local de Syriza qui subit le même sort (revendiqué par « Rues sombres »)
• 3 avril – Athènes : Un engin incendiaire est placé, après avoir brisé une vitre, dans les locaux de Syriza à Exarchia en solidarité avec les prisonniers révolutionnaires en grève de la faim (revendiqué par « Compagnons pour l’internationale noire »).
• 6 avril – Ioannina : Attaques à la peinture contre la façade et slogans écrits à l’intérieur du bâtiment qui abrite les bureaux du parti et des députés de Syriza en solidarité avec les prisonniers révolutionnaires en grève de la faim (revendiqué par « Anarchistes » [féminin/masculin]).
• 8 avril – Athènes : Un engin incendiaire est balancé contre un local des jeunes de Syriza à Kessariani, à proximité du poste de police. Le communiqué fustige tous ceux qui du Pasok hier à Syriza aujourd’hui n’ont cessé de trouver des justifications toujours plus foireuses pour voter (revendiqué par la « FAI – Cellule Solidarité et Vengeance »).
• Juin – Athènes : Attaque incendiaire des locaux de Syriza à Kypseli, et d’un véhicule diplomatique à Ano Pefki, en solidarité avec Nikos Romanos (qui a vu ses permissions scolaires refusées) et Evi Statiri, compagne incarcérée de Gerasimos Tsakalos de la Conspiration des Cellules de Feu (revendiqué par la « FAI-FRI – Anarchie Combative »).
Extrait d’un Quatre-page de la bibliothèque anarchiste La Discordia à l’occasion d’une discussion publique à Paris, le Dimanche 12 juillet 2015 à 19h : « Grèce : réformisme ou anarchie ? ».
Note:
[1] On pourra consulter sur le sujet, « Toutes les valeurs de cette société sont des prisons de haute sécurité ». Recueil de textes et communiqués a propos de la lutte contre les prisons de type C en Grèce – 68 pages – février-avril 2015 – Ravage Éditions (disponible à La Discordia).
[Publié sur non-fides]
Le troisième numéro de ‘Séditions’ de cet été vient de sortir.
Un rapide aperçu des sujets qui y sont abordés:
[Reçu par mail]
La police a été prise pour cible avec des parpaings, dans le quartier des 408 à Besançon. Une voiture a été sérieusement touchée, mais aucun fonctionnaire n’a été blessé.
Dimanche soir 28 juin 2015, un groupe de jeunes s’en est pris au système de vidéosurveillance de la rue Brûlard : avec des fusils de paintball, ils ont tenté d’obstruer les caméras.
Alertée, la police s’est rendue sur place. Mais la patrouille était attendue par les délinquants qui ont lancé plusieurs parpaings en direction des policiers. Aucun n’a été blessé. En revanche, leur voiture a été victime de plusieurs impacts et le capot du véhicule a été percé.
Leur presse policière, macommune.info (1er juillet 2015)
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Depuis la CONDAMNATION des frères Farès et Ismaïl Litim et de leur beau-frère Youcef Dahoua, le 11 mai dernier, jugement qui sera réexaminé ce jeudi par la cour d’appel sur demande du parquet, le calme était revenu dans le quartier de la Grette, aux « 408 », ce après des mois de conflit, opposant une poignée d’énergumènes aux forces de l’ordre, pour le contrôle du secteur.
Les hostilités ont repris depuis une semaine environ et l’implantation de deux nouvelles caméras de vidéosurveillance, dont la vision englobe le secteur des caméras précédemment installées. On est donc bien au cœur de ce litige né l’été dernier.
Quelques tentatives de couper à nouveau l’électricité ayant échoué, trois individus ont tenté d’aveugler les caméras, dimanche soir, à l’aide de fusils de paintball. Ce canardage de capsules de peinture ayant été signalé, une dizaine de policiers se sont équipés une nouvelle fois pour faire front. Toutefois, arrivés sur place, vers 20 h 30, ils sont tombés dans un véritable guet-apens et ont été bombardés depuis les étages du 29, avec une demi-douzaine d’agglos de chantier. Le véhicule de brigade canine a ainsi été assez sérieusement endommagé mais, fort heureusement, il n’y a pas eu de blessés.
Ce mercredi midi, ce sont des employés d’une société de nettoyage, venus avec une nacelle pour enlever la peinture maculant les objectifs, qui ont été à leur tour la cible de jets de projectiles, de nouveau sans faire de blessés. Et de nouveau sans que les policiers qui les accompagnaient ne puissent procéder à des interpellations.
Leur presse policière – l’est républicain (Fred Jimenez), 2 juillet 2015