[Partout] Banderoles et attaques en solidarité avec les arrêtéEs de l’opération Pinata

Voilà l’adresse provisoire (ils peuvent être transférés) de trois des cinq compagnons incarcérés dans le cadre de l’Opération Piñata :

Paul Jara Cevallos
Enrique Balaguer Pérez
Javier Garcia Castro

(Nom du prisonnier)
Centro Penitenciario Madrid V
Apdo. Correos 200 Colmenar Viejo
Madrid Codigo Postal 28770

 [Indymedia Barcelone, 03 abr 2015 ]

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Solidarité de France contre l’Opération Piñata

Hier nuit le consulat espagnol de Rennes en france a été attaqué avec de la peinture en solidarité avec les détenuEs de l’opération Piñata.

« Terrorista es el Estado » [Le terroriste c’est l’Etat]
« Piñata a la mierda » [Vas te faire foutre Piñata]
et peinture contre la voiture du consul.

De Grenade à Rennes, solidarité active contre toutes les formes de répression.

[Traduit de l’espagnol d’Indy Barcelone par brèves du désordre, 31 mar 2015]

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Mataró*, Espagne: banderoles solidaire avec les détenus

Banderoles en solidarité avec les détenus de l’opération Pinata et avec les prisonniers en lutte dans les prisons grecques.

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Dans la nuit du 31 mars à Mataró*, des banderoles ont été accrochées en solidarité avec les détenuEs de l’opération Pinata et avec la lutte des prisonniers en grève de la faim depuis le 2 mars en Grèce.

Parce que leur répression n’arrêtra jamais notre désir de liberté.

Solidarité avec les prisonniers en lutte.

Mort à l’Etat et vive l’anarchie !

Traduit d’indymedia barcelona, 01 abr 2015

NdCNE:

* Commune de la province de Barcelone (qui est située à 30 km).

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Berlin: liberté pour les prisonniers anarchistes en Espagne

Le lundi 30 mars, la répression a une fois de plus enfoncé les portes des compagnons. 15 personnes ont été arrêtées, ainsi que plusieurs habitations et centres sociaux occupés à Madrid, Barcelone, Palencia et Grenade. Ces dernières arrestations ont eu lieu trois mois après la première vague d’arrestations en décembre contre les anarchistes, ordonnée par l’Audiencia Nacional baptisée opération Pandora qui s’est soldée par la détention de 11 compagnons à Barcelone et à Madrid, 7 d’entre eux ont passé un mois et demi en détention avant d’être libérés sous caution. Tout cela s’ajoute à l’arrestation fin 2013 de nos compagnon-nes Mónica et Francisco, accusé-e-s d’avoir placé un engin explosif dans la basilique Del Pilar de Saragosse, et qui sont incarcéré-es depuis. Encore une fois, les personnes détenues sont accusées d’appartenir à une organisation terroriste et d’être membres des GAC « Groupes Anarchistes Coordonnés » et « d’avoir commis des actes délictuels sous forme de sabotages et d’avoir placé des engins explosifs et incendiaires ».

C’est une attaque de plus de l’Etat contre les anarchistes, pour les criminaliser et mettre fin à la lutte anti-autoritaire et régler ses comptes avec toutes les personnes qui continuent de se rebeller contre le pouvoir et qui se sont décidées d’agir pour une vie libre sans domination.

De loin, nous restons actifs et unis avec nos compagnon-nes. Dans la matinée du 1er avril, nous avons suspendu deux banderoles dans différents quartiers de Berlin comme geste minime de solidarité.

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"Le seul terroriste c'est l'Etat (A) Liberté pour les anarchistes arrêtés en Espagne"

« Le seul terroriste c’est l’Etat (A) Liberté pour les anarchistes arrêtés en Espagne »

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Ce genre de coups ne nous fait ni peur ni arrêter, mais il nous faut plus de force et de détermination pour continuer notre chemin vers la liberté, pour lutter contre l’Etat et l’autorité. Nous encourageons tous les groupes et individus à se solidariser avec tou-te-s les compagnon-nes arrêté-es et les prisonniers du monde entier et à répandre les idées et actions anarchistes sous toutes ses formes. Car la lutte est le seul chemin.

Ni coupables ni innocents !

Liberté pour les prisonniers anarchistes !

Quelques anarchistes de Berlin

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Besançon, France: banderoles solidaires…

Deux banderoles ont été accrochées samedi (4 avril 2015) à Besançon (France). Nous envoyons un salut aux prisonniers en lutte en Grèce et en Espagne.

Cette petite action a eu lieu en solidarité avec les prisonniers anarchistes qui sont en grève de la faim en Espagne et en Grèce, mais aussi en soutien aux 37 compagnonNEs arrêtéEs de l’opération Piñata.

La solidarité est notre arme!
Feu à toutes les prisons!

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Traduit de l’espagnol de Indymedia barcelona

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LIBERTÉ POUR LES ANARCHISTES ARÊTÉ.E.S EN ESPAGNE

Récemment, une banderole a été déployée sur l’entrée du tunnel Botanique : LIBERTÉ POUR LES ANARCHISTES ARÊTÉ.E.S EN ESPAGNE.

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Le 16 décembre dernier, un nouveau coup répressif frappe les anarchistes avec une vague de perquisitions et d’arrestations menée par l’État espagnol. La police envahit divers domiciles, locaux et centres sociaux dans plusieurs villes du pays. Onze compagnon.ne.s sont arrêté.e.s, dont sept restent en prison, sous l’accusation de « constitution, promotion, direction et appartenance à organisation terroriste, dégradations et possession d’engins explosifs et incendiaires ». Le 30 janvier, les sept qui étaient encore en prison sont remis.e.s en liberté conditionnelle sous caution, astreint.e.s à trois pointages hebdomadaires au tribunal.

Si nous voyons, dans cette attaque, l’intention de brider les décisions et pratiques anarchistes, nous comprenons aussi qu’elle s’intègre dans une offensive plus large. Les évènements récents, plus près de chez nous, montrent bien comment la menace d’un ennemi intérieur peut servir – et sert effectivement – de prétexte pour durcir le régime. Ainsi, la manoeuvre de l’État espagnol contre les anarchistes a permis d’intensifier le contrôle et l’exploitation à l’échelle de toute la société. Tout sauf une exception, cette opération est en fait le coeur même de la gestion étatique : réduire toujours plus les espaces-temps de résistance ; renforcer l’adhésion du plus grand nombre à sa propre exploitation.

La police accuse les personnes arrêtées de différentes actions ayant eu lieu ces dernières années sur tout le territoire espagnol. Parmi lesquelles : des attaques incendiaires et explosives contre des banques ; l’envoi de colis piégés (à un archevêque et à un membre de la congrégation fasciste Légionnaires du Christ) ; l’envoi de lettres piégées à deux entreprises ; des attaques explosives contre une cathédrale et contre une basilique. On leur impute également l’impression du livre « Contre la démocratie » ou le fait d’avoir des formes de communication à haut niveau de sécurité (au travers des serveurs Riseup).

S’insurger contre la dépossession de la vie par ceux qui dominent ;
Retourner la violence contre les patrons, flics, juges, matons et autres curés ;
S’organiser pour prendre en main son existence ;
Mettre ses désirs de liberté en pratique ;
Toutes les entreprises d’émancipation – leur velléité même – se heurteront contre les appareils répressifs de l’État, aussi longtemps qu’il tiendra debout. Ne soyons pas dupes de ses montages et de ses fictions. Voyons les guerres, la misère, l’exploitation, l’enfermement, l’empoisonnement de la planète. Voyons qui les autorisent et les provoquent. (Ré)agissons en conséquence, passons à l’action !

Jusqu’à ce que tou.te.s soient libres !
Maintenant et toujours, mort à l’État et vive l’anarchie !

Publié sur indymedia bruxelles, 4 avril 2015

[Philadelphie, USA] Sabotage d’un véhicule de la gentrification

gentrificationjustsaynoNous avons remarqué une voiture OCF Realty garée dans un quartier de l’ouest de Philadelphie en cours de gentrification. OCF Realty favorise activement la gentrification dans plusieurs quartiers et a été la cible d’actions anti-gentrification dans le passé.

Nous sommes sortis une nuit la semaine dernière et crevé deux pneus de la voiture. Cela a pris moins de deux minutes.

Crever des pneus est une manière rapide et facile de causer des dommages à nos ennemis et créer une petite perturbation dans le calendrier de la gentrification. Ca se fera rapidement par un petit coup de coûteau aiguisé dans une partie sous pression du pneu. Attendez-vous à un fort et court sifflement une fois que le pneu est crevé.

Faites savoir aux bobos et promoteurs qu’ils ne sont pas les bienvenus !

Créons des milieux hostiles à la gentrification !

Traduit d’anarchistnews, 2 april 2015

[Chili] Diego Ríos sorti de prison et condamné

Après plus de 5 ans de cavale, à cause de l’accusation de détention de matériel explosif suite à la délation de sa mère, l’anarchiste Diego Ríos a été arrêté le 7 février 2015.

Après être resté presque deux mois prisonnier dans la Section de Sécurité Maximale, le 30 mars Diego a obtenu le changement de la mesure préventive de détention provisoire en arrestation domiciliaire nocturne à la veille du procès en jugement abrégé [1] proche de se réaliser. Diego a assumé la détention de matériel pour la fabrication d’explosifs et a été condamné le 2 avril 2015 à 541 jours de « presidio remitido » (hors de prison) [peine alternative ressemblant à une liberté conditionnelle].

À bas les prisons et le système judiciaire !
Liberté pour tou-te-s les prisonnier-e-s !

Traduit de l’espagnol de non-fides de publicacion refractario, 2 avril 2015

NdT:

[1] Procédure simplifiée permettant une peine moins lourde en contrepartie d’une reconnaissance de culpabilité. NdT

 

[Berne] Attaque à la peinture d’une banque UBS en solidarité – 1er avril 2015

Dans la nuit de mardi à mercredi 1er avril, nous avons marqué à la peinture noire une partie de l’UBS bank à Breitenrain. Avec cette action, nous montrons notre solidarité avec tous ceux qui ont été la cible de la répression ces derniers temps, parce qu’ils luttent contre la gentrification, l’Etat et le capital.

Impitoyablement, la violence étatique dominante prend des mesures contre les espaces libres dans la ville de Berne. Le dernier exemple à ce jour sont deux attaques par les forces spéciales sur des maisons occupées. Tandis que la politique veut promouvoir la gentrification avec des projets à plusieurs millions, des appartements de la spéculation immobilières continuent à être vides. Dans le même temps, des locataires de logements abordables sont jetés dehors pour attirer dans la ville de (grandes) entreprises avec des conditions avantageuses.

En 2007, le centre autonome Ungdomshuset à Copenhague a été expulsé après que ça a été acheté par une secte chrétienne. Près d’un an plus tard, un nouveau Ungdomshuset a pu voir le jour. Néanmoins, la gentrification du quartier continue et l’Etat tente de briser les luttes par des lois anti-terroristes. Le 1er mars*, il y a néanmoins eu une manifestation émeutière contre la gentrification.

Fede est allé dans les rues le 18 mars avec des milliers de personnes pour protester contre l’inauguration du bâtiment à plusieurs milliards d’euros de la Banque Centrale Européenne et de sa politique. Il a été a été arrêté de force par 30 à 40 flics à un pique-nique et est depuis incarcéré.**

Il y a une semaine à Amsterdam, le squat ‘De Slang’ qui était occupé depuis les années 80 a été expulsé, où maintenant des habitations de luxe et des complexe de bureaux vont voir le jour. Ainsi, 19 personnes ont été arrêtées.***

Hier en Espagne, des maisons occupées et des centres sociaux**** ont été perquisitionnés par les flics. Suite à cela, 28 anarchistes ont été détenus sous l’application des lois antiterroristes.

Nous exigeons des espaces libres (sic!) au lieu de grandes entreprises et des quartiers chics.

Saluts solidaires à tous les combattants et liberté pour tous les prisonniers !

Traduit de l’allemand de indymedia switzerland, 1er avril à 22h25

NdT:
*Le 1er mars 2015, 300 personnes ont manifesté dans le quartier Nørrebrogade de Copenhague avec le slogan « ni oubli ni pardon », en référence à l’expulsion du squat ‘Ungdomshuset’ il y a huit ans (et qui avait conduit aux plus grosses émeutes de ces dernières annéesau Danemark). Vers 18h30, alors que la manif touchait à sa fin, deux vagues d’attaques de quelques minutes ont ciblé la police par des jets de bouteilles et de cocktails molotov: un flic a été blessé après avoir eu une de ses jambes en flamme. Des barricades illuminaient les rues. Suite à cela, les flics ont verrouillé le quartier et 40 personnes ont été brièvement détenues.

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**Plusieurs actions de solidarité avec Federico afin d’exiger sa libération immédiate ont eu lieu depuis le 18 mars un peu partout en Allemagne : à Lübeck, à Leipzig, devant la prison de Francfort le 1er avril (où est enfermé Federico)… Le 26 mars à Leipzig, le palais de justice situé ‘rue du 17 juin’ a de nouveau été attaqué (après celle de mi-janvier): lors d’une manif sauvage en début de soirée, le tribunal a été recouvert de plusieurs slogans (« contre l’Etat et la répression, Fede libre » et des logos antifa) et sa façade endommagée par deux pavés lancés. Le lien vers la page de soutien sur facebook a été supprimé (faut pas déconner!).

Le 24 mars à Lübeck

Le 24 mars à Lübeck

Leipzig, le 26 mars 2015

Leipzig, le 26 mars 2015

***Mercredi 25 mars 2015, l’expulsion du squat n’est pas restée sans résistance: des barricades ont été montées et incendiées dans les rues du quartier, les flics ont été attaqués avec des bombes de peinture et des pierres.

****Les perquisitions ont aussi été menées à 11 domiciles particuliers de compagnon-nes.

[Espagne/Opération Piñata] Nouvelle grosse rafle de perquisitions sur tout le territoire et arrestations de compagnon-nes [Mise-à-jour]

Le lundi 30 mars, à partir de 6h du matin, la Police Nationale en collaboration avec les Brigades d’Information de Madrid, Barcelone, Palencia et Grenade, ont mené une opération comprenant la perquisition de 17 lieux (6 centres sociaux – dont La Quimera et la 13-14 à Madrid, La Redonda de Grenade, et 11 domiciles particuliers) à Madrid, Barcelone, Palencia et Grenade et se soldant par l’arrestation de 14 personnes — 9 à Madrid, 3 à Barcelone et 2 autres à Palencia.

Selon un communiqué de presse des flics, elles sont accusées de supposée appartenance à une organisation criminelle à finalités terroristes, en l’occurrence les Groupes Anarchistes Coordonnées (GAC). On leur attribuerait également la « commission de faits délictuels consistant dans des sabotages et le dépôt d’engins explosifs et incendiaires« . Les faits spécifiques seraient notamment la préparation de l’attaque explosive du 7 février 2013 contre la cathédrale madrilène La Almudena et la participation à celle contre la cathédrale de Saragosse d’octobre 2013, pour laquelle les compagnons Monica et Francisco sont déjà incarcérés depuis plus d’un an (accusé en plus d’avoir préparé une autre attaque contre la Basilique Montserrat de Barcelone). Parmi les autres faits spécifiques attribués à une partie des 14 arrêtés, la police évoque également une « tentative d’attaque pour déstabiliser le couronnement du nouveau roi Felipe VI » du 19 juin 2014, et quatre attaques contre des agences bancaires. Elles se trouvent actuellement au Corps de Police espagnole à Madrid et on ignore encore à quel moment elles passeront à disposition de l’Audience Nationale [Parquet national anti-« terroriste »] pour déclaration. 14 autres personnes ont été arrêtées pour usurpation et résistance durant les perquisitions, elles ont été présentées mardi matin devant les tribunaux de plaça de Castilla de Madrid et devraient déclarer aujourd’hui.
Au cours de ces interventions, de nombreux fourgons des Unités d’Intervention de la police ont encerclé les lieux. Des archives papier et du matériel informatique ont été saisis.

Cette nouvelle opération policière, dénommée Opération Piñata, a été supervisée par le juge du Tribunal d’Instruction n°6 de l’Audience Nationale, Eloy Velasco, en charge du dossier des compagnon-nes Francisco et Monica. Selon les sources du Ministère de l’Intérieure, cette opération ne serait pas close.
Ces arrestations se produisent trois mois après l’opération Pandora qui avait conduit à l’arrestation de 11 personnes, elles aussi accusées d’appartenir aux GAC.

Le soir même, des centaines de personnes se sont rassemblées en solidarité dans différentes villes de l’État espagnol, dont Madrid, Barcelone, Palence, Saragosse, Salamanque, Gérone, Cuenca et Grenade.

Barcelone

Barcelone

Palencia

Palencia

Saragosse

Saragosse

Salamanque

Salamanque

Madrid

Madrid

[Synthèse d’après Indymedia Barcelona et la presse espagnole par Brèves du désordre]

Le juge de l’Audiencia Nacional Eloy Velasco a renvoyé en prison préventive mercredi 1er avril en début d’après-midi  5 des 15 arrêtés lors de l’opération policière nommée Piñata du lundi 30 mars (24 autres ont été arrêtés pour « résistance et désobéissance » lors des 17 perquisitions puis relâchés) qui s’est déroulée à Madrid, Barcelone, Palencia et Grenade.

Le juge a renvoyé en prison les 5 compagnons suivant…

  • Paul Jara Zevallos (de Madrid),
  • Jorge Linares Izquierdo (de Madrid),
  • Javier García Castro (de Madrid),
  • Javier Grijalbo Adan (de Palencia)
  • Enrique Balaguer Pérez (de Madrid)

et relâché les 10 autres (trois de Barcelone et sept de Madrid) en liberté conditionnelle sous contrôle judiciaire (confiscation de passeport, interdiction de sortie du territoire et pointage tous les 15 jours). Ils restent accusés d’appartenance aux GAC.

La suite sur brèves du désordre

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Espagne : Operación Piñata, nouveau coup répressif

Aujourd’hui une nouvelle assombrit le soleil matinal. La police nationale, une fois de plus, a perquisitionné divers lieux de vie et centres sociaux occupés dans les villes de Barcelone, Madrid, Grenade et Palencia, au total 17 perquisitions (dont six auraient été effectuées dans des centres sociaux et espaces libertaires), qui se sont finies par 14 arrestations, les personnes arrêtées étant accusées d’être membres d’une « organisation terroriste » et du placement de divers engins explosifs ou incendiaires, en plus de l’accusation d’avoir participé à la planification (et non l’exécution) des attaques contre la Basilique del Pilar à Zaragosa et contre la Cathédrale de la Almudena à Madrid, toutes les deux revendiquées par le dit « Commando insurrectionnel Mateo Morral », et dont sont accusé-e-s aussi les compagnon-ne-s Mónica Caballero et Francisco Solar, qui sont toujours en prison.

D’après les informations de sources proches et connues à Madrid, au moins trois centres sociaux occupés ont été perquisitionnés (La Quimera à Lavapiés, La Enredadera à Tetuán et La 13/14 à Vallecas). À La Quimera, les flics auraient fait irruption ont défonçant la porte avec un de leurs fourgons. Là, ils ont chopé 15 personnes, l’une d’elles avec un mandat d’arrêt pour cette affaire et les 14 autres pour le supposé délit de résistance (ce qui élève le nombre d’arrestations aujourd’hui à 26. Les personnes arrêtées devraient passer devant l’Audiencia Nazi-onal [1] mercredi.

Selon la presse bourgeoise (c’est-à-dire selon la police), les 14 personnes arrêtées (9 à Madrid, 3 à Barcelone et 2 à Palencia) pour appartenance à cette prétendue organisation criminelle seraient supposées membres des GAC, Groupes Anarchistes Coordonnés, un collectif éditorial ouvert et public qui, après avoir édité le livre « Contre la Démocratie » (dont une description et un lien de téléchargement sont disponibles ici [en espagnol]), a été transformée par l’Audiencia Nacional en organisation terroriste, sans preuves et sans aucune base. Non content de cela, le média bourgeois étatique TVE [télévision espagnole, NdT] définit les GAC comme (attention à ce qui va suivre) « filière espagnole des italiens de la FAI/FRI ». C’est curieux, parce que quiconque examine un petit peu les communiqués et le fonctionnement de la Fédération Anarchiste Informelle arrivera sans difficulté à la conclusion qu’il s’agit d’un nom qui peut être revendiqué par des cellules et groupes informels qui se reconnaissent dans des bases communes, de la même manière qu’avec le Front de Libération Animale. La FAI/FRI (Fédération Anarchiste Informelle / Front Révolutionnaire International) non seulement n’est pas une organisation fixe et structurée comme aiment le faire croire les journalistes [2], mais n’est pas non plus italienne. Que la proposition de la Fédération Anarchiste Informelle soit sortie en 2003 en Italie et que quelques années plus tard en Grèce soit annoncé le projet FAI/FRI, dans le but de revivifier cette idée, cela ne signifie pas que cette « organisation » soit italienne ou grecque étant donné qu’aujourd’hui ont déjà été revendiquées sous le sigle FAI/FRI des attaques dans des pays des cinq continents (Indonésie, Chili, Mexique, USA, Argentine, Bolivie, Grèce, Italie, Royaume Uni, Russie…).

On a aussi pu lire d’autres sottises dans les « nouvelles » d’autres moyens de communication comme le journal El Mundo qui affirme, dans son reportage sur cette affaire publié en version digitale, que certaines des personnes arrêtées sont (je copie-colle textuellement) « membres du groupe radical anarchiste Bloque Nero (Black Block) de Madrid ». J’aimerais bien savoir quand est-ce que le Black Block a cessé d’être une tactique militante pour les manifestations massives (utilisée par différents courants et mouvements, dont des anarchistes et autonomes mais aussi des néonazis) pour se transformer en un groupe anarchiste avec des membres et tout ça. Sérieux, expliquez moi.

Dans le même article de El Mundo, il est dit que le secrétaire d’État Francisco Martínez a annoncé que cette opération serait « une opération de plus de la lutte contre tous les types de terrorisme ». On voit qu’il a toutefois oublié de combattre le terrorisme de l’État, celui qui expulse de leurs maisons des milliers de familles, celui qui élabore des montages ridicules pour incarcérer et séparer de nous nos ami-e-s et compagnon-ne-s, celui que torture et tue dans les commissariats et les prisons, celui qui noie les migrants dans le Détroit [de Gibraltar] et légalise les expulsions expéditives, celui qui bombarde des pays étrangers en tuant des villages entiers pour du pétrole et des bénéfices, celui qui protège les infrastructures qui dévastent la Terre et achève le peu de nature qui nous reste, dans un monde aseptisé et artificiel de câblages et d’autopsies où nos rêves se précipitent à Haute Vitesse dans le vide.

Dans tous les cas, nous n’attendons rien de vous. Nous ne nous faisons pas d’illusions sur un quelconque changement qui ne sorte pas de notre auto-organisation et élévation. L’État, le Capital, l’Autorité sous toutes ses formes et expressions, internes et externes à nous-mêmes, sont nos ennemis dans une guerre qui n’a fait que commencer.

Nous ne tomberons pas dans un victimisme pathétique, ni dans la valorisation de l’innocence ou de la culpabilité de nos compagnon-ne-s. Qu’ils/elles soient « innocent-e-s » ou « coupables », nous les voulons libres. Nous les voulons à nos côtés. Nous voulons qu’elles/ils luttent et ne baissent pas la tête, qu’ils voient le sens de la solidarité et de la cohérence entre la pensée et les actes et qu’ils choisissent le chemin difficile parce que c’est celui qui est juste et qu’ils ne supportent pas ce monde encagé. Nous les voulons libres parce qu’ils/elles sont des nôtres, connu-e-s ou inconnu-e-s. Nous les voulons libres parce que ce sont eux/elles mais que ça aurait pu être nous, quiconque parmi ceux qui observent une société construite sur l’injustice et la misère et ne peuvent pas ni ne veulent détourner les yeux.

Des temps difficiles approchent, la Loi Mordaza [3] et la réforme du Code Pénal, récemment approuvées de manière définitive, nous assurent un futur plein de pénurie et de répression. Ils nous veulent silencieux/ses, à genoux, soumis-es, terrorisé-e-s, parce qu’à un moment où leur éternité chancelle et qu’ils n’ont plus ETA pour justifier leurs abus répressifs, ils ont besoin de nouvelles menaces fantômes. Les anarchistes, le fondamentalisme islamiste, peu leur importe, parce que l’objectif est de créer de nouveaux ennemis internes à la sacro-sainte Démocratie pour effrayer la population et justifier ainsi l’augmentation exponentielle de la présence policière dans les rues, des contrôles et des intrusions dans nos vies, leurs atrocités et leurs restrictions, parce qu’un fiasco comme celui-là ne peut se maintenir que par la peur et les mensonges. Goya a dit que « le rêve de la raison engendre des monstres ».

Cependant, au-delà des difficultés posées, nous nous rencontrons, nous nous connaissons, nous partageons des moments de désobéissance et de négation de l’ordre existant, et nous continuons à avancer, en nous rendant forts, en perdant la peur petit à petit et en cessant de contenir nos larmes pour transformer la tristesse et l’impuissance en rage. Parce que la lutte et la révolte sont le seul chemin…

À bas les murs des prisons !
Tout continue !
Solidarité partout avec tou-te-s les prisonnier-e-s en lutte !

[Traduit de l’espagnol par non-fides de Vozcomoarma.]

NdT

[1] Audiencia Nacional : Tribunal espagnol spécialisé pour les affaires importantes et crimes graves, par exemple relevant de la loi antiterroriste. Il siège à Madrid.

[2] Ici le texte original contient un jeu de mots ironique intraduisible : le mot espagnol periodista signifiant journaliste a été déformé en « perio-listos », listo signifiant « intelligent ».

[3] Littéralement « Loi Bâillon », surnom de la loi appelée par l’État espagnol « loi sur la sécurité citoyenne » établissant une série d’amendes à distribuer à tour de bras pour réprimer toute conflictualité.

[Bolivie] Actualisation sur le cas du compagnon Henry Zegarrundo

Cela fait presque trois ans qu’a eu lieu le coup répressif du 29 mai 2012, et le compagnon Henry Zegarrundo se trouve toujours sous certaines restrictions de sa liberté, étant en résidence surveillée, ce qui lui permet de sortir pour faire des activités personnelles, voir sa famille et travailler pour gagner quelques Pesos. Depuis qu’il a été emprisonné jusqu’à maintenant il a eu plus de quarante audiences, desquelles une trentaine ont été suspendues, et on a arrêté de compter.

Le pouvoir peut tout modifier et manipuler à sa guise, et plus de deux ans se sont écoulés depuis que le juge a sommé le parquet de présenter ses accusations, et si dans un laps de temps de cinq jours il ne le faisait pas le dossier serait clos (cet ordre du juge a eu lieu en mai 2013 suite à la sortie du compagnon en résidence surveillée totale, après un an d’emprisonnement), et puis le juge a fait un pas en arrière, comme on pouvait s’y attendre, et a fait preuve de partialité envers ses collègues du ministère public.

Il y a environ quatre mois une audience a eu lieu afin de résoudre cet incident qui vient d’être mentionné, et la défense a réussi à obtenir que le ministère public soit mis en dehors de l’affaire, cependant jusqu’à maintenant le tribunal n’a pas informé les différentes parties afin que les cinq jours s’écoulent, et s’ils ne font pas appel ou ne donnent pas leurs accusations l’affaire devrait être close (cette notification devait être prête quelques jours après l’audience), et ceci concerne l’accusation de terrorisme. L’autre accusation est celle de tentative d’homicide, dont  la plaignante, l’ex vice-ministre de l’environnement n’a déposé une plainte qu’en octobre 2011, et il y a eu un rapport d’expert de l’unité d’explosifs ambigu dans lequel même eux ne peuvent pas expliquer ce qu’il s’est passé. Cependant il n’y a pas ici un quelconque montage qui aurait imaginé les attaques qui ont eu lieu. Certaines cellules ont attaqué des structures physiques de l’État/Capital entre 2011 et 2012, mais à travers les délires du pouvoir dans sa tentative de montrer son “omnipotence”, des preuves ont été inventées, et le pouvoir a obtenu que des personnes qui soi-disant luttent contre le système dominant et patriarcal balancent d’autres personnes. Dans ce fouillis de “preuves”, ces déclarations, plus les plaidoyers, et les informations venant d’infiltrés dans le mouvement libertaire,  ils ont monté une affaire, où ils déclarent qu’il y a une organisation anarchiste avec des liens internationaux et un financement international, et ils ont même “criminalisé” la solidarité internationaliste envers les compagnon-ne-s séquestré-e-s par d’autres États et localement envers les peuples et les luttes indigènes.

Au cours du procès il y a eu de nombreuses manipulations du pouvoir, parfois le montage a été évoqué mais non pas depuis une position victimiste, mais une position d’offensive, de dénonciation, pour partager avec les compagnon-ne-s des expériences qui peuvent leur servir pour affronter l’ennemi face à des faits aussi néfastes que le pouvoir utilise. Pour en citer quelques -uns, dans les cahiers d’enquête il y a des choses pour le moins étranges : au cours de la première perquisition qu’ils ont réalisé chez les parents du compagnon, on voit apparaître le nom d’un soi-disant voisin qui aurait été témoin lors de la perquisition de la maison, et ce voisin n’existe même pas, ils l’ont inventé. Au cours de la seconde perquisition, qui cette fois avait lieu chez Henry, alors qu’il était séquestré dans une cellule, ils ont rajouté un agenda qui n’est pas à lui, et au moment de réquisitionner ses affaires, ils le “trouvent” comme s’ils étaient en train de découvrir une “preuve de plus” pour l’accuser.

La situation actuelle du compagnon n’a pas changé, sauf sa situation avec des “mesures alternatives”, avec une soi-disant plus grande “flexibilité”, vu que pour ces laquais du pouvoir il n’a pas cessé de représenter un danger pour leur société confortable.

Des solidaires.

Traduit de l’espagnol de contrainfo par camotazo

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Relire la brochure: Chronique d’un chemin caillouteux – Compilation de textes à propos de la répression anti-anarchiste en Bolivie et du prisonnier Henry Zegarrundo (cliquer sur l’image)

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[Barcelone] Solidarité active avec les prisonniers anarchistes en lutte

Le prisonnier en lutte Jose Antunez Becerra*, qui est en grève de la faim depuis le 23 janvier 2015, a été transféré à l’hôpital pénitenciaire de Terrassa mardi 23 mars en raison des graves problèmes de santé. Il a été admis pour de graves troubles de la vue, de faiblesse physique à tel point qu’il ne peut plus marcher tout seul. Il a perdu plus de 30 kilos depuis le début de sa grève de la faim. Il avait été admis cinq jours auparavant en unité de soins à la prison de Brians 2.

hospital-becerra02Le 24 mars 2015, plus de 80 compagnon-nes anarchistes se sont rendus devant l’unité pénitenciaire de l’hôpital en solidarité. Deux compagnons sont mont montés sur le toit et restés plus de deux heures avant que les pompiers interviennent. Même si Antunez n’a pas pu entendre les cris et gestes de soutien depuis l’extérieur en raison de l’insonorisation du bâtiment, il a été tenu au courant de l’action par téléphone, qu’il a chaleureusement remercié et salué par ces mots: «Tous mes remerciements et ma gratitude pour les personnes qui me soutiennent. Je vous embrasse tous. Physiquement je suis comme une merde, je vois double et flou. J’ai encore la force de continuer la lutte. Je vous aime tous. Merci.».

A la suite du rassemblement, sept solidaires ont subi un contrôle sans être arrêtés.

Le 27 mars, Antunez Becerra a mis fin à sa grève de la faim.

Le lendemain, une manif contre les prisons se tenait à 19h. Voici le texte d’appel:

CONTRE LES PRISONS ET LA SOCIÉTÉ QUI EN A BESOIN

Les prisons sont la matérialisation la plus crue d’un ordre imposé basé sur la misère et le contrôle social. ses murs cherchent à enfermer et à condamner la pauvreté et la dissidence sociale. Par davantage d’euphémismes institutionnels qui essaient de les cacher, les prisons existent pour causer douleurs, peines et tortures.

C’est pourquoi en tant qu’anarchistes et antiautoritaires, nous aspirons et cherchons à détruire toutes les prisons, matérielles et immatérielles, recherchant la liberté totale de l’individu. C’est pourquoi nous nous solidarisons dans la lutte avec ceux qui se rebellent contre la machine de torture carcérale et contre la société qui en a besoin.

Parce que votre lutte est aussi la nôtre, une accolade aux prisonniers en grève de la faim:

  • José Antunez Becerra, incarcéré dans la prison de Brians 2 en grève de la faim depuis le 23 janvier. Il est actuellement à l’hôpital pénitentiaire de Terrassa.
  • Javier Carvajal Guerrero, incarcéré dans la prison de A Lama (Galice) en grève de la faim depuis le 12 décembre. Actuellement hospitalisé pour la gravité de son état de santé.
  • Les prisonniers en grève de la faim en Grèce

Parce que la lutte sera toujours notre meilleur hommage aux compagnon-nes anarchistes séquestré-e-s par l’État:

Parce qu’aucun mort ne sera oublié, en mémoire aux personnes assassinées en prison:

  • Eugenio Garcia Serrano, dans la prison Lama (Galice), le 30 avril 2014.
  • José Luis Ocaña Diez, dans la prison Aranjuez (Madrid), le 29 janvier 2015.
  • Borja Gomez Martin, dans la prison Lama (Galice), le 9 mars 2015.

SOLIDARITE ACTIVE AVEC LES PRISONNIERS EN LUTTE!!

JUSQU’A LA DESTRUCTION DE TOUTE FORME DE DOMINATION!!

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Cette manif anti-carcérale anarchiste a réuni plus de 100 manifestant-es et 200 flics anti-émeute. Des slogans solidaires avec les prisonniers anarchistes et contre les prisons tels que « les prisons sont des centres d’extermination » « à bas les murs des prisons » ou encore « les riches n’y entrent jamais, les pauvres en sortent jamais » ont été scandés

Des dizaines de flics anti-émeute quadrillaient les points d’accès aux lignes de métro vers la banlieur et en direction de la prison Modelo.

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NdT:

*Condamné à 29 ans de prison pour sa participation à la mutinerie dans prison de Quatre Camins en 2004. Agé de 57 ans, Jose Antunez Becerra a passé plus de quarante ans derrière les barreaux. L’Etat le séquestre à vie pour son insoumission permanente à l’autorité et à l’enfermement.

Traduit et résumé de l’espagnol d’indymedia barcelone

Des attaques et sabotages ont eu lieu à plusieurs endroits ces derniers temps en solidarité avec les prisonniers en grève de la faim dans les prisons espagnoles:

[Besançon] Un peu de bordel dans ce monde de merde…

Dans la semaine du 23 au 29 mars 2015, de belles choses se sont passées à Besançon. Et le fait que rien de cela n’ait été évoqué dans la presse quotidienne régionale n’a rien d’étonnant: il ne faudrait surtout pas propager ces gestes insoumis nuisibles pour le pouvoir et ses larbins. Quoi qu’il en soit, celles et ceux qui vivent ou circulent dans ces quartiers ont pu constater quelques actes offensifs contre ceux qui réévaluent les quartiers de la ville.

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[Santiago, Chili] Attaques explosives contre une banque et une église

Santiago: attaque explosive contre la ‘Banco International’ dans la commune de Cerillos

Dans la matinée du 23 janvier 2015, un sac bourré d’explosifs et de petites billes en métal a été posé devant la Banco Internacional située à l’intersection des avenues Pedro Aguirre Cerda et Piloto Acevedo dans la commune de Cerrillos à Santiago. La déflagration a causé de nombreux dégâts sur l’infrastructure financière, aggravés par les projections des objets métalliques. Les forces répressives n’ont heureusement  aucune idée de l’identité des auteurs et aucune personne n’a été arrêtée.

Un tract a été également joint à l’attaque, dans lequel on peut lire des messages de solidarité avec Francisco Solar et Monica Caballero* et un slogan tel que « Tant qu’existera la misère, il y aura la révolte« 

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Traduit sous forme de résumé à partir de contrainformate, 21 mars 2015

NdT:

*Compagnon-nes incarcéré-es en Espagne pour l’attaque à l’explosif de la Basilique del Pilar à Saragosse en 2013, accusé-es également dans le cadre de l’opération Pandora.

Pour leur écrire:

Francisco Javier Solar Domínguez
C.P. de Villabona
Finca Tabladiello s/n
33271 Villabona-Llanera (Asturias)

Mónica Andrea Caballero Sepúlveda
Ávila-Prisión Provincial
Ctra. de Vicolozano s/n
05194 Brieva (Ávila

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Santiago : engin explosif contre l’église ‘San Pedro’ à Las Condes

Le samedi 21 février vers 9h00 du matin, un fort fracas a affecté la porte latérale de l’église San Pedro à l’intersection des rues Isabel La Católica et Vespucio dans le quartier huppé de Las Condes. La bombe artisanale était composée de poudre, d’objets métalliques et de clous abîmés, activée par un système de minuterie. La déflagration n’a malheureusement été que partielle.

Le pasteur de l’église, Hans Kast, frère du député fasciste José Antonio Kast du parti d’extrême-droite (UDI), condamne fermement l’attentat. Aucune revendication de l’attaque n’a été retrouvée sur les lieux.

Résumé de l’espagnol à partir de 325, 27/03/2015

[Suisse] Actions contre les responsables des politiques migratoires à Lucerne et à Zürich

Dans la matinée du lundi 23 mars 2015, un groupe de solidaires a occupé l’office pour la migration (Amigra*) à Lucerne. Dans un communiqué; le groupe évoque les motivations de l’action qui sont liées à deux tentatives de suicide de réfugiés récemment en raison de leurs conditions d’existence inhumaines » et de misère (menacés de rafles et d’enfermement chaque jour à cause des papiers manquants; logements d’urgence insalubres; de « vivre » chaque jour avec un bon de 10frcs suisses ce qui représente que dalle en Suisse, d’autant plus que les réfugiés ne peuvent pas mieux subvenir à leurs besoins vitaux en travaillant (en Suisse, le travail leur est interdit).

En solidarité avec les réfugiés et les occupant-es à Lucerne, des banderoles ont été suspendues dans plusieurs villes dont Berne et Zürich. Voici un court texte annonçant la suspension d’une banderole à Zürich mardi 24 mars 2015, en solidarité avec les personnes qui sont déboutées du droit d’asile:

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« L’année dernière, au moins 3419 réfugiés mouraient dans la mer méditerrannée en tentant de franchir les frontières extérieures surveillées et militarisées de l’Europe. Le régime de frontière européen s’accommodent de ces morts de manière consciente, mais la résistance se fait aussi sentir depuis longtemps. […]

Nous appelons à se montrer solidaires et à venir en grand nombre à la manifestation du samedi 28 mars 2015 à Lucerne 16h00 à Theaterplatz**

Pour un monde sans frontières, libéré de l’oppression et de l’exploitation !

Aucune personne n’est illégale !

Groupe solidaire de Zürich« 

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En solidarité avec l’occupation de le bureau pour la migration à Lucerne du lundi 23/03/2015, l’Office des migrations à Zürich a été agrémenté de couleur dans la nuit de mercredi. Refugees welcome! Stop deportation!

L’attaque à la peinture est une expression de notre lutte politique (sic!) contre la construction de la nation et de la race, dans laquelle les gens sont divisés en légaux et illégaux. C’est une expression de notre rejet du mécanisme capitaliste qui soumet les gens à la logique d’exploitation, […] alimente la guerre et l’impérialisme et ainsi qui contraint chaque jour des milliers de personnes à fuir.

En solidarité avec les militants à Lucerne, nous avons fait un geste contre les politiques migratoires en Suisse et la répression systematique des migrants.

Rasons les clôtures ! Faisons sauter les frontières ! Surmontons le capitalisme !
Solidarité internationale contre l’exploitation et l’oppression !

Traduit de ch.indymedia.org/de, 24 mars 2015 à 14h11

NdT:

*Pour Amt für Migration

**L’appel à la manif:

« Ils ne vivent pas en marge de la société, mais sont invisibles parmi nous. On les perçoit seulement quand on les entend crier par hasard. Sans-papiers ou dans un statut d’immigré non réglementé, ils attendent pendant de longues années une réponse.

Nous allons dans la rue le 28 mars pour montrer notre solidarité.

Aucune personne n’est illégale !

Drouit de rester pour tou-te-s !« 

l'affiche

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