Archives par étiquette : Force et solidarité au compagnon Diego Rios

[Chili] Diego Ríos sorti de prison et condamné

Après plus de 5 ans de cavale, à cause de l’accusation de détention de matériel explosif suite à la délation de sa mère, l’anarchiste Diego Ríos a été arrêté le 7 février 2015.

Après être resté presque deux mois prisonnier dans la Section de Sécurité Maximale, le 30 mars Diego a obtenu le changement de la mesure préventive de détention provisoire en arrestation domiciliaire nocturne à la veille du procès en jugement abrégé [1] proche de se réaliser. Diego a assumé la détention de matériel pour la fabrication d’explosifs et a été condamné le 2 avril 2015 à 541 jours de « presidio remitido » (hors de prison) [peine alternative ressemblant à une liberté conditionnelle].

À bas les prisons et le système judiciaire !
Liberté pour tou-te-s les prisonnier-e-s !

Traduit de l’espagnol de non-fides de publicacion refractario, 2 avril 2015

NdT:

[1] Procédure simplifiée permettant une peine moins lourde en contrepartie d’une reconnaissance de culpabilité. NdT

 

Appel à la solidarité avec Diego Ríos et tous-tes les fugitif-ves et clandestin-e-s

« Souvent, pour s´amuser, les hommes d´équipage
Prennent des albatros, vastes oiseaux des mers,
Qui suivent, indolents compagnons de voyage,
Le navire glissant sur les gouffres amers. »

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Même si les clandestin-e-s et les fugitif-ves doivent rester dans l’ombre nous ne pouvons pas les laisser tomber dans l’oubli… Fuir du pouvoir et de ses laquais c’est déjà une victoire et une arrestation ne pourra jamais être considérée comme une défaite, mais comme une conséquence de la vie que l’on a choisie.

La décision de partir en cavale, assumée par beaucoup de compagnon-ne-s, est bien plus qu’une évasion, mais une désobéissance totale face au système judiciaire, et par conséquent, une négation de son pouvoir sur nos vies.
Cela génère de nouveaux espaces, des liens, des forces et un élan pour continuer à affronter constamment l’autorité.

Vivre l’exil de la clandestinité c’est chaque jour, et dans tous les aspects de la vie, faire face à un duel direct contre l’État, avec tous les risques que cela engendre et en même temps la conviction de défier son existence. Et comme décision politique, la clandestinité renforce aussi la recherche de notre être en anarchie.

La cavale est une décision politique qui ne peut pas être mise de côté. Il est nécessaire de se solidariser de manière combative avec ceux-celles qui ont choisi ce chemin, pour que cela soit toujours une option pour les compagnon-ne-s qui font face à des persécutions et des vagues répressives.

Même sans avoir la certitude que nos gestes de soutien seront reçus par ces compagnon-ne-s qui vivent caché-e-s, puisque dans cette situation le contact direct est impossible, nous devons accentuer la diffusion d’information sur leur situation et leurs idées, et ainsi, mettre en avant le choix de risque et d’affrontement constant dans lequel ils-elles vivent jours après jours.

En affinité et en complicité avec la décision politique de la cavale, nous lançons un appel à la solidarité avec Diego Rios, solidarité qui, nous l’espérons, se répandra et s’étendra à tous les compagnon-ne-s en cavale et à ceux-celles qui, à un moment donné, se sont enfuis, en faisant que leur souffle de liberté devienne notre force pour rester sur le pied de guerre et affronter la répression avec fermeté, dans la recherche permanente du rejet de l’autorité :
Hans Niemeyer, Gabriela Curilem, Carlos Gutierrez, Juan Aliste Vega, Diego Ríos, Nikos Maziotis, Mario Seisidis, Grigoris Tsironis, Pola Roupa, Panagiotis Aspiotis, Spiros Dravilas, Christodoulos Xiros en Grèce [sic] [1], K en Indonésie, Tripa et Felicity Ryder au Mexique. Et pour tous-tes ceux-celles qui ont choisi le chemin silencieux de la clandestinité et de l’anonymat.

Nous appelons tous les instincts rebelles à transformer leur rage en solidarité combative avec les compagnon-ne-s clandestin-e-s !

Appel reçu par mail, et revu de l’espagnol par Non-Fides

Notes de NF:

[1] Ndt. Xiros n’est ni en cavale, ni un compagnon. Il a été rattrapé il y a plus d’un mois, et c’est une balance qui a participé à faire tomber son organisation communiste armée.

 

 

[Chili] Arrestation du compagnon anarchiste Diego Rios après 5 ans et 1/2 de cavale – 7 février 2015

Chili : Le compagnon Diego Ríos, en cavale depuis 2009, a été arrêté

afiche-diego-riosAujourd’hui, le 07 février 2015, les raclures de la Police d’Investigation dirigés par ce pourri de Parquet Sud ont réussi à arrêter le compagnon Diego Ríos sur la commune de La Ligua. L’information n’est toujours pas très claire, et on ne sait pas si d’autres compagnon-ne-s ont été arrêté-e-s, ni comment ils l’ont localisé.

Nous rappelons que Diego avait été dénoncé par sa mère le 24 juin 2009 lorsque celle-ci avait découvert du matériel servant à fabriquer des explosifs, en plein contexte d’hystérie répressive suite à la mort de Mauricio Morales.

Depuis cette date Diego a dû vivre en clandestinité pendant plus de 5 ans. Aujourd’hui le compagnon est détenu et restera dans le commissariat de La Ligua jusqu’à demain afin qu’il comparaisse devant le centre d’(in)justice.

Le compagnon doit faire face à différentes accusations. D’une part il est accusé de port illégal d’armes et explosifs (l’affaire de juin 2009) ensuite il a été de nouveau impliqué (en son absence) dans les délires répressifs du Caso Bombas, d’association illicite terroriste.

On ne sait toujours pas quand le compagnon devra comparaître, dans la presse ils racontent que ce sera demain matin ou lundi, et à ce moment là on saura sous quels accusations il comparait et donc sous quels mesures préventives il va se retrouver.

Nous saluons la décision indomptable du compagnon il y a 4 ans et aujourd’hui, parce que ce ne seront ni les mercenaires à leurs soldes ni ces raclures de persécuteurs en costard-cravate qui pourront faire taire les décisions et convictions de se tenir debout face à ce monde de merde.

Toute notre solidarité avec le compagnon Diego Ríos ! Tout notre soutien à ceux qui sont clandestins et en cavale !

Ce ne seront ni les menaces, ni la chasse par leurs chiens, qui pourront ne serait-ce que ralentir la guerre sociale … nous sommes incoercibles.

Publicacion Refractario, 7 février 2015

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Chili : Mise à jour sur la situation de l’anarchiste Diego Ríos

Le dimanche 8 février 2015 le compagnon Diego Ríos a comparu devant le tribunal de La Ligua dans le cadre de la procédure d’arrestation, définissant celle-ci comme « légale » dans le cadre de leurs paramètres stupides.

Diego a été arrêté au matin du 7 février par ces bâtards de la BIPE-PDI (Brigade d’Investigation Policière Spéciale – Police d’Investigation). Il aurait été arrêté sur la commune de La Ligua, près de là où sa mère avait un terrain. Selon les informations qui émanent de la police, un faux passeport aurait été trouvé sur lui, ce qui rajouterait un délit supplémentaire : « falsification d’objet public ».

Une fois la procédure d’arrestation réalisée, le compagnon a été rapidement transféré, sous de grandes mesures de sécurité menées par l’administration pénitentiaire, jusqu’à la prison de Haute Sécurité, dans la section de Sécurité Maximale.

La comparution devant le tribunal a été fixée au lundi 9 février à 11h dans le centre d’(in)justice, au métro Rondizzoni, dans le neuvième tribunal, où le parquet sud, qui s’auto-désigne comme antiterroriste, présentera les charges de possession d’explosifs (poudre et détonateur) datant de 2009 et les charges du Caso Bombas (2010).

Toute notre solidarité et notre soutien insurgé avec le compagnon anarchiste Diego Ríos ! Dans aucune salle de tribunal on ne pourra juger les éternels chemins du refus de l’autorité.

Publicacionrefractario, 9 février 2015

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Chili : Formalisation de la détention préventive de Diego Ríos

mercredi 11 février 2015, synthèse réalisée à partir de sites chiliens

Bien qu’un membre du parquet ait essayé au cours de l’audience de ressusciter le Caso Bombas, ses efforts ont été vains car les charges antiterroristes ont été éliminées.

Quant à la supposée existence d’un faux passeport, elle a été démentie face à l’absence de cet élément, et donc il n’est pas inculpé pour « falsification d’objet public ».

L’unique accusation que le compagnon a dû affronter est celle de possession d’éléments destinés à la confection d’engins explosifs, qui fait partie de la loi sur le contrôle des armes, faisant référence aux 4 kg de poudre noire, au détonateur et aux autres matériaux saisis en 2009 suite à la délation de sa mère.

Le tribunal a fixé un délai d’enquête de 30 jours, que le compagnon va devoir passer dans la Section de Sécurité Maximale de la Prison de Haute Sécurité.

Traduits de l’espagnol par non-fides

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« Pour moi la liberté n’est pas un lieu, ni une permission, c’est le sentiment antiautoritaire qui remplit chaque acte, c’est la nervosité qui précède l’attaque, c’est l’expression incontrôlée d’un.e compagnon.ne de se sentir vivant.e, parce que tu sais que ta vie n’appartient plus maintenant au capital, mais y fait face »

Diego Rios

Affiche en solidarité avec Diego - en gros caractère: "Force et courage révolutionnaire au compagnon Diego Rios - Pour la prolifération des groupes d'attaque / Intensifions l'offensive contre le pouvoir"

Affiche en solidarité avec Diego – en gros caractère: « Force et courage révolutionnaire au compagnon Diego Rios – Pour la prolifération des groupes d’attaque / Intensifions l’offensive contre le pouvoir »