Prison d’Alessandria : Texte de Marco Bisesti
[NdCNA : cette lettre a été écrite le 1er janvier, mais est arrivée avec un grand retard, à cause de la censure]
Irrémédiablement sur les chemins inexplorés et iconoclastes d’une vie libre, vendredi 30 décembre j’ai rassemblé joie et rage, que je continuerai à chérir, et je les ai lancées contre les vitres du bureau des matons de la section.
Jamais satisfait, une fois dans la cellule, j’ai détruit les « rideaux » installés depuis un mois, de façon à pouvoir à nouveau voir un morceau de ciel [ces « rideaux » sont des panneaux opaques installés à l’extérieur des barreaux, pour empêcher la vision vers l’extérieur].