[Italie] Nouvelles des compagnon-nes emprisonné-es de l’opération « Scripta Manent »

Le 23 novembre, Danilo Cremonese a été transféré à la taule de Ferrara.

Daniel Cortelli, compagnon anarchiste (et rédacteur de Croce Nera Anarchica), arrêté lors des perquisitions survenue pendant l’Opération Scripta manent parce que soi disant en possession de matériel qui pourrait servir à construire des engins explosif (des batteries et un manuel électricien…) passera en tribunal le 9 février 2017, pour l’appel contre le refus de sa libération.

La demande d’arrestations domiciliaire de la compagnonne Valentina Speziale a été rejetée. Elle reste donc en prison.

Voici les adresses à jour (début décembre 2016) :

  • BISESTI MARCO: Casa Circondariale San Michele – Strada Casale 50/A – 15121 Alessandria
  • MERCOGLIANO ALESSANDRO: Via Arginone 327 – 44122 Ferrara
  • ALFREDO COSPITO: Via Arginone 327 – 44122 Ferrara
  • NICOLA GAI: Via Arginone, 327 – 44122 Ferrara
  • CREMONESE DANILO EMILIANO:  Via Arginone 327 – 44122 Ferrara
  • SPEZIALE VALENTINA: Via Aspromonte 100  –  04100 – Latina
  • BENIAMINO ANNA: Via Aspromonte 100  –  04100 – Latina
  • CORTELLI DANIELE: Stada delle Campore, 32  –  05100 Terni

[Traduit de deux articles de CNA: ici et ]

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Prison de Ferrara : la censure confisque un écrit d’Alfredo Cospito

Le compagnon Alfredo Cospito, détenu en AS2 [Haute Surveillance ; NdT] à Ferrara pour les blessures à la jambe d’Adinolfi et récemment placé sous enquête pour l’opération « Scripta manent » (une opération qui mène, sur demande du parquet de Turin, à une nouvelle période de censure de son courrier de la part des matons) nous écrit que ses textes sont systématiquement confisqués.

Alfredo a notamment envoyé une longue contribution pour un nouveau projet éditorial, une nouvelle revue anarchiste d’agitation et d’approfondissement théorique qui devrait sortir au début de la nouvelle année. Dix jours après avoir envoyé son article, et sans réponse de la part des destinataires, qui au contraire le sollicitaient à envoyer sa contribution, Alfredo a pu savoir que sa lettre avait été confisquée. En d’autres termes, le responsable de cette section de la taule, dont le triste travail est celui de photocopier toute lettre qui arrive ou qui part, pour les prisonniers soumis à censure, et en envoyer une copie au Proc’ Sparagna, a décidé qu’en ce cas l’espionnage ne suffit pas : l’article du compagnon ne devait pas sortir du tout.

Cette décision a du moins le mérite de mettre en évidence l’hypocrisie répressive du régime démocratique. Le pouvoir ne s’intéresse pas seulement à la répression de ces actions qui répondent avec la violence nécessaire à la violence infiniment plus grande que l’État et le Capital emploient tous les jours pour maintenir leur domination. Le pouvoir, depuis les toges du Parquet antimafia de Turin, jusqu’à un misérable maton de Ferrara, ne tolère même pas que les compagnons prisonniers puissent continuer à écrire, à faire de l’agitation, à faire de la provocation, à participer (parfois aussi en se heurtant) à la réflexion d’autres individus qui ne veulent pas continuer à subir.

Vous ne réussirez pas à isoler les compagnons et les compagnonnes prisonnier.e.s.

Nous aurions préféré annoncer publiquement la sortie de notre revue seulement quand elle aura été prête.

Nous continuerons avec notre publication, encore plus fiers de savoir qu’elle est déjà en train d’énerver les bureaucrates de la répression. Sûrs que notre complicité avec Alfredo et les autres compagnonnes emprisonnées ne peut pas seulement s’exprimer dans toute sa joyeuse complicité sur les pages d’un journal.

9 décembre 2016

anarhija.info