Comme petit geste, nous avons détruit les fenêtres du bureau des services de probation dans la nuit du 11 juin 2016.
Police, tribunaux et prisons constituent un tissu de contrôle qui cherche à écraser les êtres humains, les forçant à se conformer à un ordre social de hiérarchie et d’exploitation. Tandis que cela se manifeste par des meurtres policiers et la brutalisation de prisonniers, ce contrôle prend de plus en plus le rôle de répression diffuse à travers les systèmes de détention domiciliaire, les TIG, la liberté conditionnelle et la probation. Dans chacun de ces systèmes d’auto-maintien-de-l’ordre, la capacité de résistance collective est réduite à néant, isolant ces rebelles qui ne se soumettront pas à ces formes d’emprisonnement doux.

Nous sommes actuellement face aux conséquences de la normalité des conditions existantes : fuites de masse, provoquées par la guerre, par l’exploitation et par l’ordre de ce monde. Des gens sont contraints d’endurer des conditions de vies hallucinantes, des trajets et la fatigue. Puis subir ici même le nationalisme et le patriotisme, la peur de tout perdre caractérisée par le racisme, qui se solde par des centaines d’attaques et d’agressions contre les migrants et centres pour demandeurs d’asile. L’État se présente comme le bon sauveur des sans-défense et s’en vante vis-à-vis des autres États, quant au nombre de personnes qu’il « accueille », alors que dans le même temps de nouvelles lois et restrictions concernant l’accès au droit d’asile sont en train de passer. De nouveaux pays d’origine « sûrs » sont décrétés, c’est-à-dire que des gens de ces pays se font contester la légitimité à fuir, puisque c’est prétendument sûr. Dans le même temps, les hébergements restent temporaires ou bien précaires autant que possible. Ainsi, des personnes sont obligées de vivre dans des campements, bien qu’il y ait des logements vacants en masse. Ou également isolé en province plutôt que dans n’importe quel endroit où ce serait plus facile de nouer des liens, de s’agiter davantage de manière auto-déterminée.
Dans la nuit du dimanche 29 au lundi 30 mai à Hambourg, le poste de police du quartier de ‘Rissen’ a été cramé. A l’aide de pneus enflammés, ce commissariat en pré-fabriqué (qui était là de manière provisoire) a été sérieusement endommagé par les flammes aux alentours de 3h du matin. « Plus rien est utilisable » d’après un porte-parole de la police locale.
Dans la nuit du dimanche 22 au lundi 23 mai 2016, trois compagnons ont été arrêtés à proximité du parking du poste de police au sud de Varsovie. Les flics prétendent avoir trouvé un dispositif explosif sous une voiture de police. Tous les trois ont été placés en détention au commissariat et un d’entre eux a été sévèrement frappé. Les compagnons ont refusé de coopérer et ont nié toute accusation de « terrorisme ». Les trois ont reçu le soutien du milieu anarchiste et de trois squats de Varsovie (Przychodnia, Syrena, Radykalne Ogrody Działkowe), une représentation légale leur a été fournie.