Archives de catégorie : Feu aux prisons

[Belgique] A propos du procès antiterroriste à venir contre des anarchistes et anti-autoritaires

Fin 2008, en pleine période d’hostilités diffuses déclenchées par la révolte en Grèce suite à l’assassinat d’Alexis par la police, le Parquet Fédéral belge lance une enquête visant des anarchistes et des anti-autoritaires. En 2010, sur base d’une liste d’actions que la police attribue à la « mouvance anarchiste » et alors que la lutte contre la construction d’un nouveau centre fermé à Steenokkerzeel se fraye un chemin, la juge d’instruction Isabelle Panou est affectée à l’enquête qui relève désormais de l’antiterrorisme. En mai, puis en septembre 2013, une dizaine de perquisitions ont lieu dans le cadre de cette enquête, ces perquisitions visent différents domiciles ainsi que la bibliothèque anarchiste Acrata située à Bruxelles. C’est à cette occasion que l’existence d’une enquête antiterroriste se donne à voir pour la première fois. Cette enquête est menée par la section antiterroriste de la police judiciaire fédérale qui se retrouvera épaulée tantôt par la Sûreté de l’État, tantôt par le Service Général du Renseignement et de la Sécurité de l’armée ainsi que par différents services anti-terroristes d’autres pays européens. C’est en 2014 que l’enquête est close, aboutissant aujourd’hui au renvoi devant la Chambre du Conseil de douze anarchistes et anti-autoritaires.

Après une séance de légalisation des méthodes particulières de recherche utilisées dans le cadre de cette enquête (filatures, écoutes téléphoniques, placement de microphones dans un domicile, perquisitions en cachette, tentatives d’infiltration, placement de dispositifs de vidéo-surveillance devant des domiciles et à l’intérieur d’un domicile) en octobre 2015, le dossier est renvoyé devant la Chambre du Conseil. La séance de cette Chambre est fixée pour le 10 mai 2016 et déterminera s’il y a lieu de confirmer la tenue d’un procès et, si oui, sous quelles accusations.

De son enquête, le Parquet Fédéral s’est efforcé de tirer pas moins de 29 inculpations individualisées. Neuf compagnons sont accusés d’appartenance à une organisation terroriste et de participation à des activités terroristes pendant des périodes plus ou moins longues. Trois d’entre eux sont en plus accusés d’en être les « dirigeants ». Par ailleurs, trois autres personnes ayant été arrêtées dans la foulée d’une attaque contre le commissariat des Marolles sont quant à elles accusées d’appartenance à ce groupe terroriste pendant un jour, ainsi que des différentes inculpations se rapportant à cette attaque. Ça c’est pour l’accusation générale.

Celle-ci est ensuite complétée par des accusations plus spécifiques telles que participation à une manifestation sauvage devant le centre fermé 127bis à Steenokkerzeel (transformée en « tentative d’incendie volontaire » et d « ‘infraction terroriste » par le parquet), préparation et participation à une attaque contre le commissariat de police dans les Marolles (qualifiée par le parquet d’ « infraction terroriste »), coups et blessures sur des agents de police à plusieurs reprises, obstruction de la voie publique, dégradations diverses et variées, vols à l’étalage, incendie de voitures de gardiens de prison sur le parking de la prison de Ittre, incitation à commettre des infractions terroristes… Il est à préciser que ces accusations spécifiques visent à chaque fois des compagnons spécifiques, c’est-à-dire que tout le monde n’est pas inculpé pour l’ensemble des faits reprochés.

En arrière-plan de cette enquête qui a duré plusieurs années et qui a produit pas moins de 32 cartons de paperasses, le Parquet Fédéral émet l’hypothèse qu’un « groupe anarchiste terroriste » serait actif, notamment à Bruxelles, et que les inculpés auraient « participé à » ou « favorisé » ces activités. Il dresse par exemple une longue liste d’une 150-aine d’attaques, dont une bonne partie incendiaires, contre des structures de la domination, des commissariats, des tribunaux, des banques, des entreprises qui se font du beurre sur le dos de l’enfermement, des chantiers, des véhicules de diplomates, d’eurocrates et de fonctionnaires de l’OTAN, des antennes de téléphonie mobile,… Toutes ces attaques ont eu lieu à Bruxelles et dans ses environs entre 2008 et 2013.

L’invention d’un groupe terroriste qui serait responsable de l’ensemble de ces faits (ne serait ce que par le fait de « les avoir rendus possibles ») permet de jolies pirouettes servant l’accusation : une bibliothèque devient un lieu de recrutement, des discussions deviennent des réunions clandestines, des tracts et des journaux de critique anarchiste deviennent des manuels de guérilla urbaine, des manifs et des rassemblements deviennent des appels au terrorisme, des liens affinitaires entre des personnes en lutte et l’auto-organisation qui peut en découler deviennent « un groupe terroriste structuré ». L’invention d’un « groupe terroriste anarchiste » est bien évidemment une tentative assez maladroite de la part de l’État de réduire la subversion anti-autoritaire et révolutionnaire à l’œuvre d’un seul « groupe structuré ». En tentant de mettre derrière les barreaux une poignée d’anarchistes qui dérangent, l’État cherche à décourager les réfractaires à passer à l’action directe contre ce qui nous opprime et exploite et d’imposer un silence absolu aux désirs, possibilités, réflexions et critiques qui s’affrontent à ce monde autoritaire.

Ce qui est renvoyé devant le tribunal, c’est donc toute une mosaïque de luttes, de révoltes, d’idées, d’actions directes, de critiques, d’imaginaires révolutionnaires, d’agitations qui ont, pendant des années, cherché à s’attaquer à la domination. En cela, l’éventuel procès concerne non seulement les compagnons inculpés, mais aussi tout individu, tout anarchiste, tout révolutionnaire, tout réfractaire à l’ordre, tout insoumis à l’autorité qui ne veut pas rester les bras croisés devant l’exploitation et l’oppression. Ce qui est visé, c’est la recherche de l’autonomie dans l’action, l’auto-organisation dans la lutte, l’action directe dans toute sa diversité, le choix de défendre et de diffuser des idées anarchistes et révolutionnaires, de participer ensemble avec d’autres révoltés à des combats auto-organisés et autonomes. Et finalement, sans doute, une approche combative de l’anarchisme qui part de l’individu, de l’affinité, de l’informalité.

Il serait étrange de séparer la répression qui vise aujourd’hui quelques anarchistes et anti-autoritaires de l’ensemble de la répression qui cherche à mater (souvent préventivement) toute critique de l’ordre établi et la révolte. A coups de « menaces terroristes », de crise de réfugiés, de lutte contre la criminalité et de guerres bien réelles, la répression étatique passe aujourd’hui à la vitesse supérieure. Dans une période où les changements et les restructurations viennent toujours plus rapidement modifier les terrains de la conflictualité sociale, neutraliser ceux qui dérangent par leur pensée et leurs actes fait partie d’un ensemble qui cible les exploités et les opprimés : le durcissement des conditions de survie, la militarisation des frontières, l’imposition d’un contrôle technologique massif, la construction de nouveaux camps de détention,…

Se défendre contre ce coup répressif qui veut renvoyer des compagnons devant un tribunal sous des accusations de terrorisme, c’est défendre la possibilité et l’espace de l’agir anarchiste et anti-autoritaire. Et, par la solidarité avec les compagnons inculpés, faire face à la répression étatique qui vise à paralyser toute action subversive.

Si se battre pour la liberté est un crime, l’innocence serait vraiment le pire de tout.

avril 2016.

[Tract A5 recto-verso au format PDF]

P.-S.

Plus d’infos et contact…

La Lime
Caisse de solidarité bruxelloise
lalime[at]riseup.net
http://lalime.noblogs.org
Réunion chaque premier lundi du mois à 19h30 à Acrata

Acrata
bibliothèque anarchiste
acrata@post.com
https://acratabxl.wordpress.com/
Rue de la Grande Ile 32 – Bruxelles

[Reçu par mail]

 

[Zurich, Suisse] Expulsion empêchée

Traduit de l’allemand de ‘Dissonanz’ n°23 via Aus dem Herzen der Festung

Le secrétaire d’État à la migration (SEM) a ordonné l’expulsion d’une femme tchétchène et de son fils de 11 ans pour le lundi 14 mars 2016. La femme, qui a déjà assisté à la méthode employée par l’État suisse pour déporter vers Moscou ses trois filles majeures – qui sont désormais recherchées par les services secrets tchétchènes et dont leurs intégrités physiques et leurs vies sont menacées – a été retenue jusqu’à ce lundi dans un hôpital psychiatrique à Embrach (canton de Zurich). Son fils a également été retenu comme détenu dans un hôpital psychiatrique à Meilen (canton de Zurich) pour « enfants traumatisés » (sic!), pour être sûr qu’il ne puisse pas s’échapper jusqu’à son expulsion. Mais le plan du SEM, qui comptait se débarrasser à tout prix de ces deux personnes dans le délai imparti, a échoué.

Vu que le médecin responsable de l’hôpital a diagnostiqué la femme en question apte à « prendre l’avion » bien avant le lundi matin et a voulu la faire emmener à 9h (la femme menaçait depuis longtemps de se tuer en cas d’expulsion, et c’est pour cette raison qu’elle a été placée depuis pas mal de temps sous surveillance), les criminels en civil de l’État étaient déjà à pied d’œuvre chez le fils à 8h30. Peu de temps après, environ 60 personnes avec des banderoles remplissaient la zone autour de ce sinistre bâtiment de psychiatrie à Meilen. La seule voie d’accès avait été barricadée et, à l’entrée, la sœur de la mère tombait sur son neveu, qui l’entrelaçait de la même façon après quoi les deux ne se lâchaient plus.

Les flics, et aussi le personnel médical, se tenaient relativement en retrait, « Il y aurait ici des enfants traumatisés dans le bâtiment et on ne voudrait pas les effrayer » était une des nombreuses justifications humanitaires des flics et des responsables de l’hôpital. Oui, une expulsion douce et dans l’anonymat aurait certainement été préférable pour ces thérapeutes dégoûtants, « qui ne font que leur travail ». « Alors ça devient un vol spécial ma foi, et c’est pas non plus le mieux pour un enfant », n’est qu’une des nombreuses déclarations des travailleurs de la clinique, ce qui démontre leur idéologie détestable et de collabos. Pendant que devant la clinique à Embrach des personnes solidaires protestaient aussi contre l’expulsion de ces deux personnes et « occupaient » également le hall d’accueil, le temps s’écoulait et les vols de midi vers Moscou devenaient au fur et à mesure inaccessibles pour la machine à déporter. Plus tard, la pression a été exercée par téléphone sur le médecin responsable, jusqu’à ce que ce dernier décide de réexaminer la femme, à cause de la situation qui s’aggravaient encore plus à la clinique – et devinez quoi ? Inapte à prendre l’avion ! L’expulsion a été annulée – bien évidemment sous prétexte médical.

Ce qui va suivre désormais est une procédure nationale au cours de laquelle tout doit être encore une fois appliqué de façon bureaucratique et rejugé, qui dans ce cas pourrait durer plusieurs mois voire des années. Sans résistance, l’Etat suisse avec le médecin responsable de la clinique (les médecins ont toujours la possibilité de déclarer une personne inapte à prendre l’avion) auraient reconduit deux personnes à la frontière sans sourciller, sur lesquelles il est clairement évident que dans leur pays d’origine planent la menace de la torture, la prison et d’autres choses pire encore. La journée de lundi n’en finissait pas pour les flics en civil chargés d’expulser, qui se cachaient pendant tout ce temps dans l’hôpital de Meilen. Lorsque le groupe de 60 personnes se redirigeaient lentement en direction de la gare, ils ont finalement voulu finir le travail. Après qu’un flic ait annoncé de manière détendue qu’ils pouvaient maintenant y aller, un collègue a répliqué : « Non, nous ne pouvons pas y aller, nos pneus sont crevés et le pare-brise est tagué ».

[Bâle, Suisse] Blocage et sabotage du centre de rétention de ‘Bässlergut’ – 22 mars 2016

Bâle. Dans la matinée du mardi 22 mars 2016, une cinquantaine de personnes masquées, tenant une banderole disant « Stop Deportation » se sont rassemblées devant le centre de rétention et d’expulsion de ‘Bässlergut’, situé Freiburgerstrasse [1], dans le but d’empêcher l’expulsion prévue d’un migrant le matin même.

Les personnes solidaires ont pu échanger avec les retenus sans-papiers, et ont répondu aux cris de soutien de l’intérieur, qui disaient « Liberté, Liberté ! Directeur trou du cul ! ». Les flics ont fermé les rues environnantes et empêché toute manifestation à proximité de la prison.

En plus du blocage de l’entrée de la prison pendant une bonne partie de la matinée (de 9h à 12h00 environ), le fonctionnement du portail électrique a été saboté et la porte a été verrouillée avec chaînes et cadenas au moment où le groupe repartait au milieu des lancés de pétards et de fumigènes.

La presse dit que cette action aurait un lien avec l’occupation de la ‘Matthäuskirche’ (église St-Mathieu) fin février : 30 personnes avaient occupé cette église évangéliste réformée contre la politique migratoire de l’Etat suisse et en solidarité avec les migrants.

Presse et flics affirment qu’au moins 29 personnes ont été contrôlées dans le secteur du ‘Kleinbasel’ quelques temps après la dispersion. Personne n’a été arrêté.

[Repris de la presse et de renverse.ch]

Via Aus dem Herzen der Festung

NdCNE :

[1] C’est devant cette prison pour sans-papiers que des émeutes avaient eu lieu lors de la manif antimilitariste et no border « No Conex » en septembre dernier

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[Hambourg, Allemagne] Attaque de trois églises en solidarité avec Monica et Francisco – 20 mars 2016

Dans la nuit du 20 mars 2016, des inconnus ont profané trois églises avec des extincteurs remplis de peinture, des pierres et des frondes. En plus du vandalisme, des slogans tels que « Ni Dieu! Ni Etat! Ni Patriarcat! » et « solidarité avec Monica et Francisco« , accompagné d’un « (A) » ont été tagués. Dans les rues, des tracts étaient disponibles sur lesquels on pouvait lire « La religion signifie oppression. Contre toute domination! Solidarité avec Monica Caballero et Francisco Solar, anarchistes incarcéré-e-s en Espagne. »

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[Marseille] Incendie d’un véhicule de ‘GDF-Suez’ en solidarité avec les migrants de Calais

feuAu cours des dernières semaines, L’État et sa “bonne” armée ont intensifié leurs attaques contre nos ami.e.s à Calais, entre deux ratonnades fascistes. Mais ceux qui s’attaques aux réseaux libertaires doivent s’attendre à des réactions fortes.
Si les maisons construites à Calais se font détruire, nous détruisons l’infrastructure répressive, à Marseille comme n’importe où ailleurs.
En réponse aux destructions et aux attaques contre la Jungle de Calais, nous avons brûlé une camionnette de {Cofely – GDF Suez}, qui profite de la gestion des soi-disant “migrants” en participant à la construction de centres de rétention en France et en Italie, le vendredi 4 mars dans le quartier de Baille.

La lutte contre toutes les frontières, les États et la société d’exclusion et d’expulsion continuera.
Pour une vie solidaire.

H.i.H.i.H.i
(Hibouc Insomniaques à l’Humeur Internationaliste et à l’Humour Incandescent)

[Publié sur contrainfo, 19 mars 2016]

[Paris] Loi, travail, prison : détruisons !

Ces dernières semaines 8 DAB ont été sabotés par divers moyens (marteau, mousse expensive, extincteur) dans le nord de Paris.

Au lieu de nous plaindre aux côtés des partenaires sociaux (matons de la révolte) détruisons ce qui nous détruit ! Pas besoin de manifs !

La « loi travail » on en a rien à péter, on veut juste tout péter !

Solidarité avec les anarchistes de Korydallos.

[Publié sur indymedia nantes, 18 mars 2016]

[Marseille] Une semaine d’actions de solidarité avec les migrants de Calais

Suite aux récentes expulsions à Calais, une semaine d’actions en solidarité avec la résistance dans la « Jungle » a eu lieu à Marseille. Nombre d’individuEs et groupes ont contribué de façon anonyme aux diverses actions contenues dans ce communiqué. Toutes les cibles choisies collaborent dans la répression, l’assujettissement et la déportation de personnes migrantes et/ou sans papiers, à Calais ou ailleurs.
Ci-dessous la liste des actions telles qu’elles ont été communiquées par les personnes concernées:

* 500 autocollants dont “non aux expulsions- solidarité avec la résistance à calais”, “Migrants bienvenus – ramène tes potes”, “collabo – solidarité avec les sans papiers à Calais”, ainsi que divers autres en français et en anglais, distribués à travers la ville.

* Plusieurs petites actions ont eu lieu le dimanche 6 mars :
Des affiches du FN ont été détruites et des slogans pro-migration ont été tagué sur un mur à côté.
Les pneus d’un véhicule appartenant à Orange Telecom (en lien avec l’État) ont été crevés.
“Collabos aux expulsions” tagué sur 3 boîtes aux lettres de La Poste.
Un distributeur de liquide et une caméra de sécurité ont été saboté avec de la peinture à la banque BNP Paribas sur l’avenue de la Corderie – “collabo” tagué à côté du distributeur.
Le bâtiment de La Poste également tagué “collabo aux expulsions”.

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* 200 affiches collées autour de Noailles, la Belle de Mai et National (1er et 3ème) avec quatre affiches différentes : “Solidarité avec les sans papiers à calais”, “Solidarité avec la résistance à calais” et “Solidarité avec les grèves de la faim à calais” (le dernière en français et anglais)

* Mercredi 9 mars tôt le matin :
Lâché de banderole disant “Solidarité avec la résistance à Calais – personne est illégal-e”.
Des slogans tagués : ” pas de papiers pas d’expulsions” ” brûle les frontières, brûle l’état” ” pas de frontières – pas d’état – pas de problèmes!” “Vinci collabo des expulsions” “non aux expulsions”

* Jeudi 10 mars à 4h30 : bâtiment de la Croix Rouge, rue Baille, 5e arrondissement. Des fenêtres explosées avec des pierres et serrures sabotées. Contre les collaborateurs ‘humanitaires’ et leurs tentatives d’adoucir la violence des frontières. Il n’y a pas d’expulsions paisible.

* Deux distributeurs des collabo LCL ont été mis hors service.
Une voiture de la métropole saboté et “calais” peint sur le toit.

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* Des tagues contre six bâtiments du Groupe SOS dans le 1er, 3e et 7e : au 200 et 357 bvd national, 3 bvd grigou, 2 rue grigan (serrures également cassées), 24a rue fort notre-dame, 1 bvd charles livron.
Egalement deux bureaux de poste : 184 bvd national et place bernard de cabinet.
“collabo aux expulsions” et “solidarité avec les sans papiers à calais” et “solidarité avec la résistance à calais”

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7* La nuit du jeudi 10 : tagues et bombes de peinture contre 3 bâtiments de la Croix Rouge autour du boulevard Chave dans le 5e arrondissement (un magasin de charité et les bureaux). Les messages peints : “Solidarité avec Calais” et “Collabo aux expulsions”.

* Un groupe d’entre nous a décidé de faire une banderole disant “A bas toutes les frontières – Solidarité avec la résistance contre l’expulsion à Calais” en français, arabe et anglais. Nous avons pris une photo avec quelques amiEs tenant la banderole, comme geste simple pour celleux qui luttent à Calais. Ça a eu lieu vendredi.

[Publié sur contrainfo, 16 mars 2016]

[Montreuil, 93] Attaque d’un architecte de la domination – 9 mars 2016

Dans la nuit du 8 au 9 mars 2016, à l’aide de bennes à ordure et de produits inflammables, nous avons foutu le feu à la devanture du cabinet d’architectes Archi 5 rue Voltaire dans le centre de la ville de Montreuil-sous-Bois.

Archi 5 se vante sur son site d’avoir réalisé, ou d’être en train de réaliser, à côté de constructions anodines, la liste des projets macabres suivants :

Centres pénitentiaires de Bourg en Bresse, de Draguignan, de Mont de Marsan, de Rennes, les taules de Condé-sur-Sarthe et de Vendin le Veil, le Pôle de la Police judiciaire de Cergy-Pontoise, le commissariat de Clichy-sous-Bois, le Tribunal de Grande Instance de Chartres, le centre de détention de la Polynésie française à Tahiti.

Nous dédions cette action à toutes les personnes qui se battent pour la liberté et contre toute autorité, en particulier aux compagnons anarchistes Monica Caballero et Francisco Solar entre les griffes de l’Etat espagnol et qui bien qu’encourant de très lourdes peines de prison, ne renient pas un mot de ce qu’ils pensent ni de ce qu’ils sont.

Feu aux prisons.

Feu à ceux qui les construisent.

[Publié sur indymedia nantes, 11 mars 2016]

[Toulouse] ‘Vinci’ brûle à deux reprises fin février

incendie insolent

incendie de solidarité

Toulouse samedi 27 février.

Nous avons incendié plusieurs camions sur un chantier vinci.
On avait envie de bouter le feu.
De s’amuser ensemble,
de pas aller là où on était attendu.
C’était chouette.
Ca réchauffe un feu en hiver.

Soutien à tout-es les sales gosses, zadistes ou pas

Des garnements

[Publié sur indymedia nantes, 8 mars 2016]

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Toulouse. Quatre camions incendiés sur le chantier du Boulevard Urbain Nord

Dans la nuit du 28 au 29 février 2016, quatre camions ont été incendiés sur le chantier du BUN, à Toulouse. Des locaux ont aussi été visités. La piste criminelle est privilégiée.

Quatre camions de chantier partis en fumés. Dans la nuit du dimanche 28 au lundi 29 février 2016, un incendie a ravagé un chantier du boulevard urbain Nord (BUN), rue Edmond Rostand, à Toulouse.

Il était 00 h 30 lorsque les sapeurs-pompiers de Toulouse ont été requis afin de maîtriser quatre départs de feu sur quatre camions de chantier, apprend-on de source policière. Les quatre engins ont été complètement détruits, au préjudice du concepteur de route Eurovia.

Pneus crevés et locaux visités

Alertés, les policiers ont constaté sur place que les pneus des camions avaient été crevés et les bouchons des réservoirs d’essence retirés.

Des locaux du chantier auraient également été visités et la porte d’un Algeco aurait été forcée, indique une source policière.

La piste criminelle est donc privilégiée. Saisie de l’enquête, la Sûreté départementale entamait ses investigations lundi matin.

côté toulouse, 29/02/2016 à 11:05

 

[Calais] Qui expulse les migrants aux côtés des flics ? [+ infos sur la 1ere journée d’affrontements]

Ccaik6_XIAEaqY9Ils sont arrivés ce lundi matin à 7h et ont donné une heure aux migrants pour partir. 50 fourgons de CRS. 20 ouvriers d’une entreprise de BTP spécialisée dans la démolition [voir détails ci-dessous]. Quelques bulldozers. Un canon à eau. Pour détruire les logements de 100-200 personnes, dans un coin de la jungle. Les gens se sont affrontés aux flics avec des pierres face à un nombre incalculable de tirs de lacrymo. Des incendies ont été allumés dans plusieurs parties de la zone d’expulsion. Le premier incendie a été provoqué par un tir de grenade lacrymogène, les autres par des actes de résistance des résidents.

Les démolisseurs sont partis vers 17h et on s’attend à ce qu’ils reviennent demain [mardi]. Les autorités espère que cette démonstration de force persuadera davantage de personnes à fuir et à partir de la zone vidée.

Ce lundi, le blog Calais Migrant Solidarity a dévoilé dans un article le nom de deux entreprises activement impliquées dans cette énorme opération d’expulsion : il s’agit donc de l’entreprise ‘Baudelet Environnement’ et de l’organisation humanitaire ‘Groupe SOS Solidarités’. Voici les endroits où l’on peut les trouver, ainsi que leurs coordonnées respectifs :

  • BaudeletEnvBaudelet Environnement
    – Centre externe de Calais :
    191, rue Marcel Doret – 62100 CALAIS
    Tél : 03 21 96 56 31
    – Centre externe de Croix :
    49, rue Augustin Telliez – 59170 CROIX
    Tél : 03 20 26 93 20
    – Centre externe d’Hazebrouck :
    76, rue du Moulin – 59190 HAZEBROUCK
    Tél : 03 28 48 60 33
    – Centre externe de Santes :
    Port Fluvial – Avenue N°2 – 59211 SANTES
    Tél : 03 20 37 60 91
    – Centre externe de Dunkerque :
    271, rue du Meunynck – 59140 DUNKERQUE
    Tél : 03 28 60 35 18
    – Centre externe de Bailleul :
    Av. – ZI de la Blanche Maison – 59270 BAILLEUL
    Tél : 03 28 49 15 37

Siège : Lieu-dit «Les Prairies» – 59173 BLARINGHEM

Tél. 03 28 43 92 20 – Fax. 03 28 43 25 25

  • Jean-Christophe-PAILLE-2015-03-13 GroupeSOSGROUPE SOS Solidarités
    Directeur Général : Jean-Christophe PAILLE [cf photo]
    102C rue Amelot
    75011 PARIS
    Tél. : 01 58 30 55 13
    jean-christophe.paille@ groupe-sos.org

[Traduit librement de rabble et complété par LCNE]

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D’autres noms d’institutions qui collaborent à la machine à expulser…

Des hommes à la place des bulldozers. C’est la méthode du ministre de l’Intérieur pour mener à bien son objectif : le démantèlement du plus grand bidonville de France. Ainsi, vendredi 25/02, dès 8 h, une trentaine de maraudeurs sociaux de SOS, d’Audasse, de l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration), de OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) et de la Direction départementale de la cohésion sociale (DDSC) ont parcouru les ruelles boueuses de la zone sud de la « jungle » pour persuader les migrants de monter à bord d’un bus qui les conduira vers un centre d’accueil et d’orientation (CAO) (*) dans l’ouest de la France. Il y en a 102 actuellement. […]

La préf’ précise que ces hommes de main des flics ont reçu des coups durant cette journée, se faisant cracher dessus et insultés, et récoltant quelques tags et se faisant arracher leurs gilets….

La voix du nord, 26/02/2016

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Les opérations de démantèlement de la moitié sud de la « jungle » de Calais se sont déroulées ce lundi dans une ambiance très tendue. Des affrontements ont opposé un groupe composé de migrants et d’activistes aux CRS, chargés de sécuriser les démolitions. Au moins une dizaine d’abris ont été détruits par des incendies volontaires. Quatre personnes ont été interpellées et cinq CRS ont été blessés. Les opérations de démolition ont dû cesser aux alentours de 17 h.
Dans la matinée, peu après l’arrivée des forces de l’ordre et des ouvriers de la société de démolition, quelques migrants et militants se sont postés sur les toits des cabanes, pour protester contre leur destructions. « Je refuse de quitter mon logement, explique un Iranien sur le pas de sa porte. Je vais fermer la porte à clé, et s’ils m’obligent à partir, je mettrai le feu ! »

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En milieu d’après-midi, un incendie, dont l’origine est pour l’instant inconnue, a détruit deux abris et une caravane. Le feu a été maîtrisé par les CRS. Un face à face s’est installé entre un groupe de plus de 200 personnes, composé de migrants et d’associatifs, et les forces de l’ordre, qui ont établi un barrage pour permettre aux ouvriers de démolir les cabanes. Un cinquantaine de personnes ont alors formé brièvement un sit-in, pour protester contre ces démolitions.
Peu de temps après, un autre abri a été incendié, volontairement, par des migrants. Attisées par des rafales de vent, les flammes se sont propagées à d’autres cabanes attenantes. Alors que les CRS étaient en train d’éteindre le feu, qui a détruit une dizaine de cabanes, migrants et activistes, cachés entre les abris, leur ont lancé des projectiles, dont des pierres et des casseroles. Les CRS ont chargé à plusieurs reprises, avec canon à eau et gaz lacrymogènes, pour les éloigner des incendies et de la zone en train d’être démantelée, sur laquelle sont entrés en action des bulldozers.

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Aux alentours de 17 h, un nouveau feu a été allumé dans un abri. Les flammes se sont propagées à une dizaine de cabanes. Une épaisse colonne de fumée noire s’est alors élevée au-dessus du camp, et des explosions, dues à la présence de bonbonnes de gaz dans les abris, ont été entendues.
Face à une situation extrêmement tendue, et les CRS ne pouvant plus intervenir sans recevoir des projectiles, les travaux de démolition des abris de la « jungle » ont été interrompus vers 17 h.
Selon le directeur de cabinet de la préfecture du Pas-de-Calais, Étienne Desplanques, les forces de l’ordre ont procédé ce lundi à quatre interpellations : une militante dans la matinée, virulente à l’arrivée des forces de l’ordre, et deux autres dans l’après-midi, vues en train de jeter des pierres vers les CRS et de mettre le feu à une cabane. Un migrant a par ailleurs été interpellé pour des jets de projectiles. Par ailleurs, cinq CRS ont été contusionnés au cours des affrontements.
Les CRS ont quitté l’intérieur de la « jungle » un peu avant 18 h, sous les gestes provocants de migrants et d’activistes. La préfecture du Pas-de-Calais a par ailleurs indiqué qu’une surface de 5 000 m² avait été évacuée de ses cabanes ce lundi, et que les opérations de démolition reprendraient ce mardi, sans pour autant indiquer un horaire précis.
affrontements2902CalaisEn toute fin de journée, près de 150 migrants sont montés sur la rocade portuaire, qui surplombe la « jungle ». Ils ont perturbé la circulation pendant une heure, certains avec des barres de fer, en jonchant la chaussée de débris, bloquant les véhicules en partance pour l’Angleterre. Les forces de l’ordre les en ont délogés peu avant 20 h.

Voix du nord, 29/02/2016