Archives de catégorie : Contre les frontières

[Besançon] Attaque des locaux du PS et de la Croix-Rouge – 24 décembre 2015

Un petit geste en solidarité avec les sans-papiers et les compagnon.nes entre les sales pattes de l’Etat…

A l’heure où l’Etat enracine l’état d’urgence dans la constitution et multiplient les lois liberticides, où déferlent dans les rues uniformes bleus et kakis pour assurer la paix des riches et des dominants, où il étend la prison à l’extérieur de ses murs, où les rafles et expulsions de sans-papiers se multiplient… il est temps d’attaquer !

C’est pourquoi, dans la nuit du 23 au 24 décembre 2015, le bureau du PS s’est fait recouvrir sa façade de peinture noire. Dans le même temps, la serrure de la porte d’entrée de la Croix-Rouge, dont le local est situé au début de l’avenue Gaulard, a été sabotée avec de la colle.

migrLes raisons de cette dernière attaque sont évidentes : cet organisme humanitaire – qui a une longue histoire de collaboration avec les pouvoirs en place (depuis la seconde guerre mondiale et sa collaboration avec les nazis jusqu’à aujourd’hui) – organise les rafles, gère les flux de migrants aux côtés des forces de police et des gardiens meurtriers de l’agence FRONTEX, administre les centres de rétention… Elle est entièrement responsable du sort de misère réservé aux sans-papiers.

En ce moment, cette organisation humanitaire – en parfait rouage de ce monde de frontières et de misère – s’illustre actuellement à la frontière franco-italienne entre Menton et Vintimille, en affrétant ses camions afin de transférer les migrants dans les centres de rétention.

Les structures de l’ennemi se trouvent à chaque coin de rue.

Face à l’état d’urgence, ne courbons pas l’échine !

Contre l’Etat, ses flics, ses frontières !

Sabotons la machine à expulser !

[Publié sur indymedia nantes, 24 décembre 2015 à 15h54]

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Besançon : le local du Parti socialiste a subi des dégradations

Le local du PS , avenue de la gare d’eau à Besançon, a été aspergé de peinture noire. 

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Qui en veut au parti socialiste ? La question risque de rester sans réponse car les auteurs de l’acte de vandalisme qui a visé le local du Ps à Besançon n’ont pas laissé de revendications. Les volets qui ferment les grandes baies vitrées ainsi que les murs du bâtiment qui abritent la fédération Ps du Doubs ont été aspergés de peinture noire. Nicolas Bodin, le premier secrétaire fédéral a été informé jeudi de ces dégradations et compte porter plainte dans les prochains jours. Une enquête de police est en cours tandis que les responsables socialistes dénoncent un acte « méprisable et lâche ». Régulièrement, les permanences politiques font l’objet d’actes de vandalisme à Besançon. 

france3franche-comté.fr, 26/12/2015 à 11h28

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Besançon : le bâtiment de la Fédération PS du Doubs, avenue de la Gare-d’Eau, a subi des dégradations

Besançon. Les automobilistes et piétons qui empruntent l’avenue de la Gare-d’Eau ont dû remarquer, depuis deux jours, les murs et volets dégradés de la Fédération PS du Doubs. De grandes traînées de peinture ou autre produit noir ornent désormais le rez-de-chaussée du bâtiment en question.

Joints par téléphone, les responsables politiques locaux du PS admettent qu’ils sont informés de l’acte de vandalisme depuis jeudi. « Encore une fois, nous avons affaire à des lâches », souffle Jean-Louis Fousseret, le maire PS de Besançon.

« Ils n’ont même pas le courage d’exposer leurs problèmes de vive voix et s’en prennent au bien d’un parti, comme ils le font d’ailleurs, de manière récurrente, pour d’autres permanences politiques de la ville. C’est scandaleux. Je préfère traiter cela par le mépris. Une plainte sera déposée par nos soins dans les jours qui viennent. »

Nicolas Bodin, le premier secrétaire fédéral du PS du Doubs, est partagé entre la révolte et l’étonnement. « D’habitude, des inscriptions accompagnent les taches. Cette fois, il n’y a rien. On ne peut donc pas savoir si cet acte est en lien avec le projet gouvernemental d’inscrire la déchéance de nationalité dans la Constitution. D’autre part, aucun autocollant n’indique que ce bâtiment est celui du PS. A mon avis, les individus qui ont commis ce forfait savent que c’est notre local. Enfin, nous ne savons pas encore si les faits se sont produits de nuit ou de jour. Nous laisserons le soin à la police de découvrir tout cela. »

L’est républicain.fr, 25/12/201 à 15h37

[Athènes, Grèce] Attaque des bureaux d’un collaborateur scientifique de l’agence Frontex

Note de Rabble: Frontex est la police aux frontières transnationale de l’Union Européenne. Son siège est à Varsovie et elle possède des bureaux et des bases partout en Europe. Les gardes-frontières de Frontex sont déployés pour attaquer les migrants à tous les points d’entrée principaux de l’Union Européenne et sa force est maintenant en augmentation croissante puisque les Etats européens intensifient leur guerre contre les migrants. Frontex a conclu des partenariat avec un certain nombre d’universités à travers l’Europe, où les universitaires forment ses flics et développent des technologies de contrôle. Ces personnes collaborent à un régime de meurtres et d’oppression.

Communiqué de revendication de l’attaque des bureaux de K.Kollias, professeur à l’université polytechnique d’Athènes:

frontex2En 2011, les bâtards Kollias et Vassiliou ont consenti à effectuer le programme de recherche de mécanique d’électriciens à l’école de Polytechnique concernant la construction de caméras thermiques et d’avions sans pilote dans le but de les placer à la frontière, au-dessus des clôtures d’Evros en faveur de Frontex. Ils ont choisi de traiter une demande, d’effectuer et de récolter les bénéfices économiques et carriéristes que ça rapporterait, sachant qu’ils peignent avec du sang sur les mains. 

Comme d’autres équipes de chercheurs ainsi que pour le maintien de la mémoire, nous avons choisi d’attaquer le bureau du professeur Kollias en le détruisant et en jetant de la peinture à l’intérieur. Parce que des gens comme luoi ont une part sérieuse de responsabilité quant au fait de fournir la base cognitive pour l’achèvement de la construction de la clôture d’Evros.

Pour conclure, il y a eu un affichage illégal à l’intérieur de l’école de Polytechnique au sujet de l’incident et de ses suites politiques.

Des professeurs minables, des flics garde-côte, flics aux frontières, laquais de politiciens, vous respirez des odeurs de mort. Nous n’oublions pas les morts de notre classe. Rien n’est fini.

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Traduit du grec (08/12/2015) par act for freedom now

[Bielefeld, Allemagne] Attaque à la peinture contre ceux qui ordonnent les expulsions aux migrants

Dans la nuit du 14 au 15 décembre 2015, le service administratif pour les étrangers du centre de Bielefeld a été maculé de plusieurs bombes de peinture rouge. L’inscription en grosses lettres « Expulsion=Meurtre » a été laissée dans la rue située devant le bâtiment. Elle a été signée d’un (A) cerclé.

Le service administratif pour étrangers du centre de Bielefeld, comme toutes les autres administrations agissant dans ce domaine, ordonne des expulsions de personnes recherchant la protection – entre autre dans des pays dans lesquels la vie des personnes concernées est gravement menacée. Ainsi, l’administration pour étrangers se positionne pour un système étatique cruel, raciste et humiliant.

[Calais] Assaut massif de la frontière et affrontements avec ses gardiens [ + Quelques infos sur les collabos qui gèrent les camps de migrants] – 16 & 17 décembre 2015

Calais: 1000 migrants tentent d’entrer sur le site du tunnel sous la Manche

Entre 800 et 1000 migrants ont tenté cet après-midi d’entrer sur le site du tunnel sous la Manche près de Calais, paralysant le trafic autoroutier pendant plusieurs heures et nécessitant un vaste déploiement de forces de l’ordre, a-t-on appris de sources concordantes.

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« On a relevé la présence de 800 à 1000 migrants vers 15H00 aux abords du Tunnel sous la Manche », a rapporté la préfecture du Pas-de-Calais, un chiffre qualifié d' »inédit » en journée selon une source policière. « A l’approche du tunnel, de nombreux migrants ont tenté par tous les moyens de ralentir le trafic pour monter dans les camions, en bloquant les voies de circulation et en démontant des grilles métalliques », a relaté cette source.

Certains d’entre eux ont coupé au cutter des bâches et sont montés sur les toits de poids lourds. Selon ce dernier, plusieurs migrants ont réussi à s’introduire sur le site du tunnel, d’une superficie de 650 hectares. « Des forces de sécurité ont été déployées aux abords du tunnel sous la Manche, ont reçu des jets de projectiles et ont dû faire usage de gaz lacrymogène à plusieurs reprises pour repousser les migrants », a indiqué la préfecture.

Deux échangeurs d’accès au tunnel ont été fermés pendant une demi-heure « par mesure de sécurité », a précisé cette source.

La préfecture a affirmé que la situation était maîtrisée vers 16 heures. « Les forces mobiles sont déployées en jalonnement le long des axes d’accès au site du tunnel, et plusieurs groupes de migrants s’écartent du secteur. » Le trafic continuait à 17 heures d’être quasi paralysé comme dans la grande partie de l’après-midi, qui témoignait également du retour de groupes de 10 ou 20 migrants passant entre les véhicules en fin d’après-midi.

Le figaro via AFP, 17/12/2015 à 17h44

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Calais : intrusion de migrants sur la rocade portuaire ce mercredi, la circulation coupée une partie de la matinée

Des intrusions de migrants sur la rocade portuaire (N216) reliant l’A16 au port de Calais ont donné lieu à des affrontements avec les forces de l’ordre, ce mercredi matin. La circulation a été coupée dans les deux sens. Elle a rouvert en fin de matinée.

Selon le centre régional d’information et de coordination routière (CRICR), entre 300 et 400 migrants sont parvenus à pénétrer sur la rocade portuaire ce mercredi vers 10 h. Ils tentaient de stopper les camions venus de l’A16 et qui se dirigeaient vers le port de Calais, afin de se cacher à l’intérieur.

De nombreux CRS sont intervenus pour les refouler. Des projectiles ont été lancés sur les camions et les CRS, ces derniers répliquant par l’usage de bombes lacrymogènes.

Selon un CRS rencontré sur place, la situation était « grave » : « J’étais déjà venu en mission il y a un mois, mais cette fois, c’est pire encore : ils sont très, très nombreux, veulent arrêter les poids lourds, mais les poids lourds refusent de plus en plus de s’arrêter. »

Un CRS a été contusionné. Un autre, légèrement blessé à la main, a été transporté à l’hôpital par les pompiers de Marck.

Fermée dans les deux sens le temps de l’intervention des CRS, la rocade a pu rouvrir à la circulation peu après 11 h. La situation était toujours tendue ce mercredi soir.

lavoixdunord, 16/12/2015

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Camp pour migrants à Calais : une bonne opportunité pour les sociétés de sécurité

Le camp humanitaire pour 1 500 réfugiés de la « jungle » a accueilli ses premiers conteneurs ce mardi matin. La société calaisienne Biro Sécurité assure depuis mars la surveillance du centre d’accueil de jour Jules-Ferry et de la zone « tampon ». Pour cette mission, elle a recruté trente agents.

« Veiller à leur sécurité »

Depuis fin octobre, les effectifs se sont renforcés. Quatre agents de sécurité surveillent la « zone tampon », les 53 tentes où sont hébergés 500 migrants déplacés pour les besoins de la construction du nouveau camp. Deux femmes agents de sécurité ont aussi été affectées près des modulaires et des tentes où dorment les migrantes et leurs enfants. Des équipes surveillent également le chantier du futur camp humanitaire. « Nos agents sont là pour veiller à leur sécurité, pas pour les empêcher de passer en Angleterre, précise Axel Biro, gérant de la société créée en 1983 et qui compte actuellement une centaine de salariés. Nous n’avons aucun ennui. Avec les migrants, tout se passe très bien ». Parmi les agents, l’un d’entre eux est un ancien migrant, qui parle arabe et français. « Il peut ainsi communiquer plus facilement avec les migrants, et faire la traduction au besoin », souligne le responsable.

Depuis octobre, Axel Biro a recruté trente agents supplémentaires uniquement pour le camp Jules-Ferry, ses abords et la zone « tampon ». « C’est un marché très important pour la société, assure le Calaisien. Et qui crée de l’emploi ». Avec le nouveau camp pour 1 500 réfugiés, Biro compte recruter six nouveaux agents.

L’entreprise fournit aussi à La Vie Active le dispositif d’accès biométrique sécurisé au camp humanitaire de 1 500 migrants.

Le nouveau camp humanitaire de 1 500 places sera fermé. Pour y entrer, les migrants devront donner un code d’accès qui leur sera délivré grâce à la technologie biométrique en 3D. « Le dispositif reposera sur un système choisi par l’opérateur de l’État, la Vie Active, indique la préfecture du Pas-de-Calais. Il sera complété par un code d’accès. Il ne s’agit pas d’empreintes digitales. Il est considéré comme pratique et sécurisé. Il ne s’agit en aucun cas d’enregistrer ni de conserver les données des personnes. C’est juste un système de reconnaissance permettant l’accès à la structure ». La technologie utilisée est « l’analyse morphologique de la main. Le lecteur vérifie la taille et la forme de celle-ci ».

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Opérationnel à partir de mi-janvier

Ce dispositif ne nécessite pas de demande d’autorisation préalable auprès de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL). Il suffit juste d’une déclaration en ligne lors de l’installation, prévue mi-janvier, à l’ouverture du camp humanitaire. Quant au coût du dispositif, l’association La Vie Active ne nous l’a pas transmis ce mardi.

Philippe Wannesson, militant associatif et auteur du blog Passeurs d’hospitalités, craint que « les migrants ne fassent pas la nuance avec les empreintes digitales ». Les migrants ont fui des pays en guerre et voyagent dans la clandestinité. « La prise d’empreintes digitales les inquiète. Ce dispositif peut les dissuader d’entrer dans le camp », estime le militant.

lavoixdunord, 15/12/2015

[Europe forteresse] Contrôles pour tous !

Schengen : Bruxelles veut systématiser les contrôles aux frontières

FortressBruxelles a proposé mardi plusieurs mesures pour renforcer la sécurité aux frontières extérieures de Schengen

Engagée dans une course contre la montre pour endiguer le flux des réfugiés et mieux lutter contre le terrorisme, la Commission européenne a mis sur la table, mardi, un nouveau train de mesures qui vont résonner plus ou moins agréablement aux oreilles des Etats membres.

Contrôles pour tous

La première devrait leur plaire puisqu’elle répond à la demande des ministres de l’Intérieur, formulée après les attentats du 13 novembre à Paris : désormais, tous les citoyens entrant et sortant du territoire Schengen seront systématiquement contrôlés, qu’il s’agisse des ressortissants de pays tiers ou des Européens, les douaniers étant invités à consulter tous les fichiers existant, notamment ceux d’Europol et du « Système Schengen ». « Comme les récentes attaques terroristes l’ont montré, des citoyens européens peuvent aussi en être les auteurs et leur droit à la libre circulation peut être exploité pour échapper à la détection en particulier quand ils rentrent des zones de conflit étranger », souligne la Commission.

 Document de voyage européen

Par ailleurs, pour faciliter le retour des migrants illégaux, un autre objectif central des Européens, Bruxelles propose la généralisation d’un « document de voyage européen », unique pour tous les pays de Schengen. Chaque année, un demi-million de migrants irréguliers et déboutés du droit d’asile se voient signifier l’ordre de quitter le territoire européen, mais seulement 40 % de ces décisions sont appliquées. L’une des difficultés pour renvoyer les migrants dans leur pays, c’est l’absence de documents valides. Athènes citait récemment le cas du Pakistan qui avait refusé de reprendre 20 de ses citoyens au motif que leur identité était « invérifiable ». Le document proposé tiendrait lieu de passeport et devrait être accepté à l’avance par les pays tiers, dans le cadre des accords globaux de réadmission.

Le dossier délicat des « réinstallations »

Ces annonces ont également été l’occasion pour la Commission de relancer le dossier délicat des « réinstallations  ». Ce terme renvoie à une première opération décidée en juillet pour répartir au sein de l’Union 22.000 réfugiés installés dans les camps gérés par le HCR en Jordanie et au Liban. Cette fois il s’agirait d’amplifier ce mouvement et d’aller aussi chercher les réfugiés dans les camps situés en Turquie. Cela permettrait d’abord de mettre en œuvre les engagements des dirigeants européens vis-à-vis d’Ankara et d’organiser plus sereinement les transferts vers l’Europe en évitant que des milliers de personnes risquent chaque jours leurs vies en mer. Berlin pousse depuis quelques semaines pour cette solution, espérant donner à tous ceux qui la critiquent l’impression d’une stratégie mieux maîtrisée.

Mais « si cela doit déboucher sur un engagement de réinstallation de 400.000 ou 500.000 personnes comme cela a fuité dans la presse allemande, il n’y aura pas de consensus parmi les Etats membres pour se lancer dans une telle politique », avertit un diplomate européen de haut rang. Devant la sensibilité du sujet, Bruxelles a fait profil bas, proposant un mécanisme sur base volontaire et sans engagement chiffré. Toutefois, tant que les flux de réfugiés en provenance de la Turquie ne se seront pas asséchés, il est peu probable que beaucoup d’Etats se lancent dans cette politique.

L’AFP via lesechos.fr, 15/12/2015 à 20h12

[Bâle, Suisse] Incendie d’un véhicule SIEMENS – 7 décembre 2015

incendieSIEMENS, ce géant milliardaire, impliqué dans différentes guerres partout dans le monde, tire profit de l’aménagement et du renforcement de l’Europe forteresse exterminatrice.

La nuit dernière, l’entreprise a perdu une de ses voitures dans le Breitequartier à Bâle.

Sabotons cette guerre des dominants !

Traduit de l’allemand de ch.indymedia.org/de, 8. Dezember 2015

[Besançon] Contre l’Etat et le capital… L’urgence est à la révolte !

Affiche vue dans Besançon au mois de novembre [Repris d’indymedia nantes, novembre 2015].

Contre l’Etat et le capital… L’urgence est à la révolte !

urgencecontreletatL’horreur a frappé le 13 novembre 2015 en plein Paris. Ce carnage a été le fruit de fanatiques religieux, décidés à se faire sauter au milieu de gens sortis pour faire la fête, que ces fous de Dieu considèrent comme « décadents ». Dans la foulée, les mesures que l’Etat a instaurées à travers l’état d’urgence lui ont permis d’élargir ses possibilités de surveiller, réprimer, juger, enfermer, museler toutes contestations de l’ordre existant. Les flics perquisitionnent désormais en pleine nuit, contrôlent à tout va dans les rues, sur les routes, aux frontières, dans les gares et centres commerciaux… Les chiens de l’Etat ne se sentent plus pisser: cet état d’urgence est une belle occasion pour eux d’exhiber leurs muscles devant les caméras de télévision et d’avoir toujours plus de moyens pour mener à bien leur sale travail , tout en se sentant porter par la ferveur patriotique dont l’Etat a su tirer profit. Tout ceci bien sûr au nom de la « lutte contre le terrorisme islamiste ».

En douze jours, 1.233 perquisitions, 165 interpellations, dont 142 gardes-à-vue ont été menées. 266 assignations à résidence ont été prononcées à l’encontre de personnes « dont le comportement paraît constituer une menace pour la sécurité et l’ordre public » (AFP, 24/11/2015). La sécurité dont parle le pouvoir concerne l’Etat et les innombrables rouages qui font fonctionner ce monde d’exploitation et d’oppression. Si des musées et des bibliothèques ont été fermés après les attentats, les temples de la consommation continuaient de faire le plein, avec encore plus de vigiles pour les protéger.

En vue d’empêcher une opposition trop massive et radicale au sommet de l’ONU sur le climat à Paris entre le 29 novembre et le 12 décembre 2015, l’Etat prévoit de déployer 8.000 flics pour contrôler aux frontières. 11.000 uniformes quadrilleront Paris et sa région. Sur tout le territoire, pas moins de 120.000 militaires, gendarmes et policiers sont sur le pied de guerre pour protéger les puissants de ce monde.

Sous la protection de 2.800 casques bleus, cette assemblée réunira sur le site du ‘Bourget’ patrons, banquiers, industriels et chefs d’Etat du monde entier afin de discuter des désastres écologiques dont sont responsables ces mêmes crapules en costard-cravate qui décident de nos vies au quotidien.

Dans ce contexte de suspicion et de peur généralisées, il est clair que : refuser la dénonciation, renoncer à montrer patte blanche à l’entrée d’un service administratif ou d’un centre commercial, dénoncer et lutter contre le déploiement militaire et policier ou blasphémer « l’union nationale » et tout ce qu’elle comporte de dégueulasse font de chacun d’entre nous de potentiels terroristes pour le pouvoir.

Les dominants nous veulent dociles et résignés…. Organisons-nous pour contrecarrer leurs plans macabres !

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[Photos envoyées par mail]

Contre tous les Etats et toutes les autorités

Depuis les tueries exécutées le 13 novembre au nom d’un foutu ordre religieux et de sa loi islamique, la loi de la République pèse aussi d’un nouveau poids sur nos épaules et au-dessus de nos têtes : celui de l’état d’urgence déclaré le soir même et prévu pour durer.

La « nouveauté » c’est que l’Etat profite de l’occasion pour saturer l’espace d’uniformes en armes, y compris kaki. C’est aussi qu’il donne officiellement une large carte blanche à tous ses chiens de garde pour défoncer les portes, arrêter, assigner à résidence,pour interdire et empêcher sur le champ tout regroupement sortant de la communion autour du drapeau. Car l’unité nationale et patriotarde exigée au nom de la guerre contre les ennemis extérieurs et intérieurs vient légitimer les nouvelles mesures, en même temps qu’elle vise à étouffer les antagonismes sociaux jusque dans les esprits.

Cependant cette accélération dans la mise au pas de l’ensemble de la société ne peut faire oublier que l’Etat n’a pas attendu que l’un de ses concurrents sème sa terreur pour déchaîner le panel de sa violence institutionnelle contre celles et ceux qui troublent, contestent et combattent la normalité de l’ordre démocratique marchand.

Les dispositifs de surveillance à large échelle, la brutalité quotidienne des interventions de flics, la traque des indésirables, l’enfermement de masse font partie de la routine de la domination. Nous n’oublions pas non plus que tous les jours le pouvoir, quel qu’il soit et sans avoir besoin de la déclarer officiellement, mène la guerre à l’extérieur, à l’intérieur et aux portes des territoires sous sa botte. En témoignent les millions de vies brisées et anéanties par les opérations militaires, par l’implacable avancée du rouleau compresseur capitaliste, par l’existence même des frontières.

Opposer le cours normal des choses au chantage de la peur revient donc à prêcher pour le maintien d’un ordre qui repose sur l’exploitation, la domination et le massacre.

Pour affronter et contrecarrer la volonté d’écrasement de la liberté, y compris au nom d’une pseudo sécurité, il ne peut y avoir qu’une réponse : le combat contre l’autorité et la révolte individuelle et collective contre les lois et les normes qu’elle tente de nous imposer.

Une compagnonne, Lucile, vient d’être condamnée à 3 mois de prison pour ne pas avoir accepté sans broncher l’un des multiples contrôles d‘identité qui menacent les sorties « suspectes » dans la rue depuis bien avant la mise en place de l’état d’urgence. Tout comme elle ne s’est pas soumise au bon vouloir des flics, elle continue à garder la tête haute face à la justice et à l’intérieur de la taule. Ce genre de gestes et d’attitudes viennent rappeler que le misérable quotidien auquel les puissants prétendent nous assigner en nous dépossédant de tout choix sur notre vie ne rencontre pas qu’obéissance, fatalisme et résignation.

Cet exemple parmi tant d’autres rappelle aussi que la solidarité peut aussi consister à trouver des manières de saboter, en solo ou à plusieurs, de jour comme de nuit,les plans guerriers et répressifs du pouvoir,pour continuer à porter haut et fort des perspectives d’émancipation, sans Etats ni frontières,sans dirigeants ni dirigé-e-s, sans préceptes religieux, ni codes moraux, ni codes pénaux.

Liberté et Révolution sociale ? !

[Publié sur nantes indymedia, 6 décembre 2015]

[Paris] Programme de décembre à la bibliothèque ‘Libertad’

JEUDI 10 décembre 2015, 20h
Urgence de s’insurger !

Depuis le massacre du 13 novembre à Paris, l’état d’urgence a été décrété sur tout le territoire jusqu’à février, et les mesures qu’il prévoit (quadrillage policier et militaire des rues et des frontières, assignations à résidence, perquisitions administratives de nuit, interdictions variées) risquent fort de se prolonger après cette date.
En cette période où la domination exhibe ses muscles pour imposer sa paix sociale, les anarchistes se retrouvent plus que jamais à la marge, pris en étau entre différents pouvoirs (Etat, religieux, fronts communs gauchistes).

Face à cette mobilisation des esprits par les discours autoritaires, il est urgent de rompre les rangs et de s’insurger en ne renonçant pas à nos rêves et à nos luttes pour la liberté. En ces temps de guerre, regarder la situation en face avec lucidité est peut-être le premier pas pour retrouver une tension offensive et autonome contre l’existant. Commençons donc par faire le point et par (re)discuter de perspectives.

JEUDI 17 décembre 2015, 20h
Brûler les frontières

La guerre intérieure et celles que les Etats mènent à l’extérieur de leur territoire ne sont pas séparées. Le nombre d’indésirables triés et enfermés a même fâcheusement tendance à augmenter ces derniers temps, qu’il s’agisse de migrants ou d’ennemis de l’intérieur. Les frontières se multiplient dans toute l’Europe avec l’érection de murs barbelés en rase campagne ou de check points aux points de passage urbains, avec le pullulement d’uniformes dans les transports ou celui de camps à l’abri des regards. Discussion sur les liens entre guerres et frontières, avec un retour sur la lutte contre la machine à expulser de 2009-2010.

flydecembre2015.inddbibliothequelibertad.noblogs.org

[Reçu par mail]

[International] Nouvelles d’opposition du mois de novembre

Voici un lien vers les Nouvelles d’opposition qu’on a trouvé pour le mois de novembre, si possible agrémentées de commentaires pour celles sur lesquelles nous possédons des éléments.

Avec entre autres :

-Pas mal de choses du côté du Mexique et de l’Afrique du Sud (comme d’habitude)
-de l’agitation en prison (grève de la faim d’un anarchiste turc et du condamné à mort américain Keith Lamar, plusieurs échauffourées dans l’Alabama, une émeute en Guinée…)
-un soulèvement au Togo
-toujours des émeutes et actions contre la police (Égypte, États-Unis, Zimbabwe)
-des mouvements violents contre des grands projets (Indonésie)
-des mouvement de migrants et contre les centres de rétention (Angleterre, Calais, Turin, ,Chypre, Macédoine, Australie)
-des mouvements paysans (Colombie, Grèce, Canada)
-des attaques ciblées (contre Syriza en Grèce, l’armée en Belgique)
-une grève générale doit on a très peu parlé à Mayotte
-d’autres grèves importantes (Grèce, aéronautique au Brésil)

[Reçu par mail]