Archives de catégorie : Contre le contrôle, la surveillance & leur sécurité

[Même pas peur] L’Etat étend ses moyens pour lutter contre la fraude dans les transports…

[La période depuis un moment est aux uniformes, bleus et kaki, à chaque coin de rue, dans les gares, les centres commerciaux et de plus en plus dans les transports, comme à Besançon: en somme, une autre facette de la guerre aux pauvres qui ont le toupet de se déplacer sans payer. Cette omniprésence de types armés jusqu’aux dents (brigades de police des transports, CRS, militaires, etc) ne peut que forcer à dégager et/ou à faire rentrer dans le rang ceux qui n’ont pas de thunes à lâcher pour se déplacer. Intimider et faciliter la répression, c’est évident. Mais les compagnies de transports bénéficient d’une aide bien plus précieuse: les chauffeurs de bus et les dénommés « médiateurs » [1]. Ces derniers sont embauchés dans le but d’enrayer la fraude comme à Lille ou à Toulouse, tout en se drapant d’une image sociale. Mais entre ceux qui répriment en foutant des amendes (les contrôleurs) et ceux qui poussent les mauvais voyageurs à payer pour se déplacer en menant de la « prévention », il n’y a aucune distinction à faire concernant leur sale travail. D’ailleurs, lorsqu’on les aperçoit de loin, ces deux sortes de pourritures ont la même apparence vestimentaire, ce qui forcément décourage certains à frauder. Par ailleurs, quasiment toutes les sociétés de transport métropolitaines demandent aux chauffeurs de bus de filtrer l’accès: il faut dire que ça leur fait des contrôleurs à moindre coût. Ces merdes qui l’appliquent avec zèle récoltent la rage au même titre que n’importe quel contrôleur ou flic. Ces actes d’insoumission sont relayés dans la presse lorsque ces saloperies, épaulées par leurs syndicats (qui vont de la CFDT à SUD [2]), se mettent en grève pour dénoncer « l’insécurité dont ils sont victimes ».

En octobre dernier, deux adolescentes qui ne se sont pas pliés aux zèles du chauffeur de bus du réseau ‘Tisséo’ ont trouvé une réponse adéquate. Il est un fait que la grande majorité de ces chauffeurs obéissent aux injonctions de leurs directions, qui consistent à expulser du bus les resquilleurs. Ils le font tous en connaissance de cause, et des possibles conséquences sur leur intégrité physique, au même titre que n’importe quel caissier(e) de supermarché qui force des personnes (ciblées avec les mêmes critères que ceux des flics) à ouvrir leur sac lors du passage à la caisse, à le déposer à l’entrée du magasin ou bien à griller une voleur au passage en caisse [3].

Parallèlement, quelques infos sont retranscrites au sujet des moyens techniques qui s’élargissent pour lutter contre les fraudeurs (voir ci-dessous): donner davantage de pouvoir aux agents de sécurité des transports, installation de portiques à l’accès des quais pour tous les TGV (nationaux comme internationaux), augmenter le nombre de caméras, dans les rames (métro et tram) et les bus, mais aussi sur les contrôleurs, etc…

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Gares : Ségolène Royal veut des portiques pour contrôler les passagers

La ministre veut renforcer la sécurité, quatre jours après les attentats de Paris et après l’attaque déjouée du Thalys en août dernier.

La ministre de tutelle des Transports, Ségolène Royal, a relancé mardi l’idée d’installer des portiques de sécurité dans les gares pour contrôler l’accès aux TGV nationaux et internationaux, une proposition qu’elle avait déjà faite fin août, après l’attentat raté dans le Thalys. Devra-t-on bientôt, avant de monter à bord d’un TGV, se soumettre au même rituel que pour un voyage en avion? « Cela se fait pour les trains internationaux (les Eurostar, entre la France et la Grande-Bretagne, ndlr) et je pense que cela doit se faire aussi pour les trains en France », a déclaré la ministre, interrogée sur iTÉLÉ.

Les attentats de vendredi ont en effet de nouveau posé la question de la sécurité dans les transports, largement soulevée en août dernier, après l’attentat raté dans un Thalys qui reliait Amsterdam à Paris. Ségolène Royal avait alors préconisé l’installation de portiques de sécurité pour contrôler les passagers des trains internationaux, et demandé à la SNCF d’étudier la mise en place de tels dispositifs.

« Toutes les lignes internationales »

« Nous avons lancé, après l’attentat du Thalys, un groupe technique pour l’examen des conditions d’utilisation et le bon fonctionnement d’un système de portique. Ce groupe de travail est en train d’étudier l’ensemble des technologies disponibles en intégrant la problématique de gestion des flux », a confirmé un porte-parole de la SNCF. La compagnie ferroviaire doit remettre des conclusions et propositions à la ministre en début de semaine prochaine. La ministre a fait état de deux hypothèses : équiper uniquement les TGV nationaux et internationaux, ou déployer le dispositif sur certaines autres lignes.

« Toutes les lignes internationales doivent être couvertes, et tous les TGV. L’objection qui consiste à dire ‘il y a trop de passagers’ a été levée », a assuré Ségolène Royal, faisant valoir que le « volume de voyageurs (sur ces lignes) est à peu près équivalent au volume de voyageurs dans les aéroports ». Des « portiques doivent être posés, avec le contrôle des sacs en particulier, plus le passage des gens dans les portiques », a-t-elle souligné. Une généralisation des portiques avant d’accéder aux trains de banlieue et TER paraît, en revanche, difficilement envisageable, en raison du nombre élevé de voyageurs, et des délais d’attente induits par de tels contrôles. Le trafic dans l’ensemble des gares est vingt fois supérieur au trafic total des aéroports.

« S’inspirer des dispositifs à l’étranger »

« Malgré tout, j’ai demandé qu’on fasse l’évaluation », a précisé Ségolène Royal, indiquant attendre la remise du rapport « pour savoir éventuellement comment on étend vers d’autres trains, très fréquentés, aux heures de pointe ». Le rapport contiendra aussi des recommandations sur le personnel qui doit se trouver à côté des portiques. Une fois la décision prise, le déploiement pourrait être « très rapide », « quasi immédiat », assure-t-elle. La SNCF explique aussi qu’elle « va solliciter ses homologues des pays dans lesquels roule le Thalys (Belgique, Pays-Bas et Allemagne, ndlr) afin d’étudier la mise en place de portiques ».

Par ailleurs, « nous allons lancer, dans une des grandes gares parisiennes, un test de faisabilité de contrôle des entrants venant de la rue », ajoute le porte-parole de la SNCF. « On va s’inspirer d’une étude qu’on a menée et qui recense les dispositifs mis en place à l’étranger. » Cette expérimentation pourrait démarrer début 2016. Ni le système testé, ni la gare, n’ont encore été choisis. L’Assemblée nationale devait débuter le 24 novembre l’examen de la proposition de loi contre le terrorisme et contre la fraude dans les transports publics, mais a annoncé mardi son report à une date non déterminée, afin d’être reprise dans un projet de loi « global ».

« Il n’est pas du ressort de la loi d’envisager ou de décider d’équiper nos gares en portiques de filtrage des personne et des bagages, ce qui supposerait de révolutionner les usages du train en équipant nos gares de salles d’attente et en instaurant des délais inhabituels et inadaptés à ces modes de transport, d’embarquement et de correspondances », a réagi mardi soir le député PS Gilles Savary, à l’origine du projet de loi. Plusieurs pays ont mis en place des contrôles de sécurité sur certaines lignes ou dans certaines gares ces dernières années, comme l’Espagne ou l’Italie.

Leur presse – Lepoint.fr via AFP, 17/11/2015 à 21h26

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Les contrôleurs en herbe luttent pour plus d’uniformes dans les bus

Montereau-Varennes (77) : les conducteurs de bus excédés par les agressions

Après Melun, Varennes-sur-Seine et Montereau. Les agressions de conducteurs de bus se multiplient. La preuve, de nombreux chauffeurs de la société Interval, basée à Montereau, exercent ce jeudi leur droit de retrait. En deux semaines, quatre d’entre eux viennent de subir une agression. La dernière s’est déroulée ce jeudi matin sur la ligne B.

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Il est 8 h 15, quand une conductrice de bus interdit la montée à deux jeunes sans titre de transport. La scène se déroule à l’arrêt de bus du lycée Flora-Tristan (ligne B), à Varennes-sur-Seine. Les deux adolescents réussissent à monter dans le bus, insultent la conductrice, la malmènent, la bousculent. «Apparemment, des passagers l’ont aidée à faire fuir ses agresseurs», précise une collègue de la conductrice agressée. La salariée a été entendue au commissariat de police et a reconnu les jeunes. Ils ont été interpellés à 15 heures. Très choquée, la conductrice s’est rendue à l’hôpital pour des examens.

Sur les lignes Interval, c’est la série noire. Le 31 octobre dernier, deux conducteurs ont subi des agressions. Le premier, sur la ligne A, qui dessert le quartier populaire Surville. «Il a été frappé de deux coups de pied à une épaule. Il est toujours en arrêt-maladie», souligne un syndicaliste. Le même jour, une seconde agression s’est déroulée au centre commercial du Bréau à Varennes. «J’ai fait respecter le règlement qui indique que l’on ne doit pas faire monter les poussettes par l’arrière. Une mère de famille furieuse m’a insulté et m’a craché dessus.»

Vendredi dernier, un homme ivre a semé la pagaille dans un autre bus, obligeant le conducteur à appeler la police. Résultat de cette série noire, un droit de retrait exercé par de nombreux chauffeurs, aujourd’hui. «Ras le bol des incivilités et des agressions. Il faut plus de contrôleurs, plus d’opérations coup de poing de la police dans les bus», réclament les salariés agacés.

Christian Alifond, directeur d’Interval Montereau se déclare impuissant. «On va continuer d’équiper les bus en caméras. Et en attendant, les stations Lycée Flora-Tristan, Eiffel, Mairie et Église de Varennes ne seront plus desservis !» […]

Leur presse – leparisien.fr, 12/11/2015

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Nouvelle agression dans un train : les contrôleurs cessent le travail à Cherbourg

Suite à l’agression d’une contrôleuse dans un train entre Paris et Cherbourg, les agents ont décidé de cesser le travail ce lundi. Ils demandent à être deux contrôleurs dans chaque train.

Des perturbations sur la circulation des trains ce lundi en Basse-Normandie : six TER ont été supprimés ce lundi matin dans la région. Les contrôleurs de Cherbourg ont décidé d’un « dépôt de sac »  : ils ne montent pas dans les trains qui ne peuvent donc pas circuler. Un mouvement décidé ce lundi matin suite à l’agression verbale d’une contrôleuse dimanche sur le premier train entre Paris et Cherbourg. Une passagère a du s’interposer pour que le voyageur n’en vienne pas aux mains. Il y a quinze jours une autre agent s’était faite agressée sur la ligne Paris-Caen-Cherbourg et depuis rien n’a changé […]

Leur presse – francebleu, 09/11/2015

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Sur le réseau Transpole, les contrôleurs bientôt équipés de caméras ?

Si les agressions contre les voyageurs sur le réseau Transpole ont diminué en 2014, celles contre les agents Transpole ont progressé de 3 %. La société envisagerait d’équiper les contrôleurs de caméras pour assurer une meilleure sécurité à son personnel.

Transpole envisage de doter ses contrôleurs de caméras individuelles. « Rien n’est prévu pour le moment », se borne à nous répondre la société. Dans un document interne, la direction est plus prolixe. Elle y explique qu’« un projet est à l’étude ». Il a été présenté aux syndicats en juin.

Cet outil est présenté comme « dissuasif vis-à-vis des agressions ou des vols potentiels » contre les agents. Patrick Trinel, délégué CFDT-Transpole, est circonspect : « Il y a des caméras partout, pourquoi en faut-il d’autres ? On n’a pas assez d’informations sur les conditions d’utilisation et le cadre légal. » Le groupe Keolis (Transpole) a déjà équipé des contrôleurs dans d’autres réseaux, par exemple à Angers.

Leur presse – lavoixdunord, 06/11/2015

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Auray (Morbihan): il menace au couteau les contrôleurs d’un TGV

Ce mercredi 4 novembre à 13 heures 35, dans le TGV Paris-Quimper, deux contrôleurs de la SNCF ont été menacés par un individu armé d’un couteau. Profitant de l’arrêt en gare d’Auray, ce dernier a pu prendre la fuite après avoir brisé une vitre du wagon. Il a depuis été arrêté.

Dans un communiqué envoyé ce jeudi par le Groupement de Gendarmerie du Morbihan, on apprend que deux contrôleurs ont été menacés par un individu armé d’un couteau dans l’un des TGV qui reliaient mercredi Paris à Quimper. Les faits se sont déroulés à 13h35 et l’agresseur a pu quitter le train lors d’un arrêt en gare d’Auray après avoir brisé une vitre d’un wagon.

Un dispositif de recherche aussitôt déclenché

Informé des faits, la gendarmerie a aussitôt mis en place un dispositif de recherches dans l’agglomération de Auray, plus particulièrement aux environs de la gare. Et à 15 heures 10, après qu’une patrouille du peloton motorisé d’AURAY ait pu constater le départ d’un VSAB des pompiers en direction de Vannes, le centre de traitement des appels du service départemental d’incendie et de secours du Morbihan indiquait que le signalement de la personne blessée et  évacuée était bien celui de l’auteur présumé de l’agression. Dès lors, une patrouille de la brigade d’Auray s’est immédiatement rendue à l’hôpital. Interpellé, l’individu a depuis été placé en garde à vue.

Plan VIGIPIRATE

Pour conclure, la gendarmerie rappelle que dans le cadre du plan VIGIPIRATE, une attention particulière est apportée à la surveillance des transports ferroviaires dans la lutte contre les vols, les dégradations et la prévention liée au trafic et à l’usage des produits stupéfiants. Régulièrement, elle met en place des services de contrôle, en liaison avec la SUGE (police ferroviaire), non seulement dans les gares et leurs abords, mais également à l’intérieur des trains.

À l’approche des fêtes de fin d’année, ces services seront intensifiés.

Leur presse – france 3 Bretagne, 05/11/2015

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A La Courneuve, des jeunes ont riposté à coups de farine et de flotte contre les contrôleurs. La vidéo a été postée fin octobre 2015, dans laquelle on voit le déroulement de l’attaque qui se passe alors qu’ils sont en train de foutre des amendes à des jeunes. Belle initiative qui peut donner des idées à certain-e-s !

Des jeunes enfarinent des contrôleurs de la RATP

En Seine-Saint-Denis, de jeunes habitants ont décidé de mener une opération coup de poing contre les contrôleurs de la RATP afin de dénoncer les amendes systématiques.

Le groupe de jeunes, qui se fait appeler « génération Y », a décidé d’enfariner les agents devant la ligne de bus 253.

Ils se sont furtivement approchés des agents pour leur vider un sac de farine sur la tête, puis les asperger d’eau, avant de s’enfuir en courant.

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Tirés de buzger.com (30/10/2015) et de ma chaîne étudiante (qui a sorti un article bien dégueu, impossible à retranscire ici)

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Pau : deux agressions de contrôleurs sur le réseau Idélis

Cette semaine, lundi et mardi deux contrôleurs ont été victimes de violences sur le réseau Idélis de l’agglomération paloise. Rien de trop grave heureusement, mais ce genre d’événement est très rare sur le réseau Idélis.

Cette semaine, deux contrôleurs et un chauffeurs ont été victimes de violences sur le réseau Idélis de l’agglomération paloise.

La première, lundi après midi, près de la gare. Deux jeunes de 16 et 17 ans sont montés dans le bus sans titre de transport. Le ton est monté quand le chauffeur leur a demandé de descendre. Ils ont pris un marteau qui sert à casser les vitres en cas d’incident. Ils ont dégradé un composteur aussi. Un contrôleur est intervenu. Le chauffeur a été frappé. La police est arrivée et a interpellé les deux mineurs.

Le lendemain mardi, en début d’après midi, près des halles, c’est un contrôleur qui a été frappé par un jeune de 18 ans quand il lui a demandé son ticket. Cette fois, c’est la police municipale qui a arrêté le passager violent. Ces 3 jeunes sont tous connus des services de police. Ils ont été relachés après la garde à vue. Ils seront jugés ces prochains mois.

Leur presse – francebleu, 22/10/2015

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A Amsterdam, la haine du contrôleur s’exprime sous forme de crachat !

Amsterdam : les contrôleurs de tram victimes de crachats vont prélever l’ADN

Les agents de sécurité ont été formés pour effectuer des prélèvements à partir de kits spéciaux pour retrouver les passagers qui leur ont craché dessus.

Les agents de sécurité travaillant dans les trams et bus d’Amsterdam aux Pays-Bas ont été équipés de kits spéciaux permettant de prélever des échantillons ADN des passagers crachant sur le personnel, a annoncé mercredi la société de transport public de la ville.

Une forme d’agression « humiliante ». « Le crachat est l’une des plus humiliantes formes d’agression », a déclaré Mireille Muller, porte-parole de la société de transport GVB, qui opère les trams et les bus à Amsterdam. Cette forme d’agression, généralement commise sur les conducteurs ou contrôleurs de billet, est passible d’une peine de trois mois de prison ou d’une amende de 4.000 euros. Les « kits de crachat » ont été distribués dans le cadre d’une période de test ayant débuté le premier octobre.

Les agents formés au prélèvement. Les agents de sécurité ont été entraînés par des experts médico-légaux à l’utilisation d’un tube en plastique et d’un morceau de gaze pour récolter les échantillons de salive. Selon Mireille Muller, ils sont en mesure de se rendre sur le lieu d’un crachat en six minutes.

Des ADN conservées 12 ans. L’échantillon est ensuite remis à la police et au parquet en vue d’un examen médico-légal, a indiqué  Franklin Wattimena, porte-parole du parquet. Même si l’examen ne fournit aucune correspondance dans le base de données existante, les résultats de l’examen sont conservés pendant 12 ans, rendant possible d’éventuelles futures identifications. Les résultats de la phase de test ne sont pas encore connus. Selon les médias néerlandais, au moins un crachat a été prélevé depuis la distribution des « kits ».

Leur presse à molarder – AFP via Europe1, 21/10/2015

NdCNE:

[1] Toulouse : La médiation à coup de talons !

Il y a des villes où la pacification dans les transports ne marche pas. Toulouse en est un exemple, du moins si l’on se fit aux nombres élévés d’articles de presse relayant des agressions ciblées..

[2] A la SNCF, le personnel chargé de la répression est largement représenté au sein du syndicat gauchiste SUD: que ce soit parmi la SUGE (leurs flics attitrés) ou chez les contrôleur, le plus radical des syndicats participent sans surprise à la chasse aux pauvres.

[3] A Morteau en février 2015, une mère de famille s’est fait prendre par une caissière du supermarché ‘Netto’ pour avoir dissimulé des boîtes de conserve dans la poussette de son bébé. Cette connasse payée une misère pour un taff de merde n’a rien trouvé de mieux que d’appeler les vigiles du magasin.

[Publication] Ni de leur guerre, Ni de leur paix !

« Nous devons anéantir les ennemis de la République… et déchoir de la nationalité ceux qui bafouent ce qu’est l’âme française »
Manuels Valls, Premier ministre,
14 novembre 2015

S’il faut reconnaître une certaine continuité à la République française, c’est bien celle des assassinats de masse. De la Terreur d’Etat de 1793-94 qui a justement donné naissance au mot terrorisme jusqu’à l’écrasement des insurgés de 1848 et de ceux de la Commune de 1871 ; de la colonisation ou la déportation des Juifs permise par des fichiers antérieurs jusqu’aux massacres de manifestants algériens en 1961 en plein coeur de Paris, toutes les Républiques françaises ont massacré sans compter pour que des puissants continuent de dominer et d’exploiter tout le monde. La République française est une montagne de cadavres dont l’ordure qui en constitue le sommet n’a pu se maintenir en place qu’en écrasant ses véritables ennemis, les révoltés et les révolutionnaires qui se sont battus pour un monde de justice et de liberté. L’ «âme française», si cette connerie sans nom pouvait jamais exister, serait un placard bourré à craquer de voix criant vengeance contre les bourgeois, les politiciens, les flics, les militaires et les curés qui les ont piétinées pour asseoir leur pouvoir.

Ah, mais tout ça c’est du passé. Non ? Des décennies de participation citoyenne, d’intégration marchande et de dépossession généralisée ont-elles vraiment fait oublier à ceux qui gardent encore un brin de sensibilité, que tirer dans le tas n’est pas l’exclusivité de lointains terroristes ? Que depuis quelques années l’Etat français a fait son grand retour sur la scène internationale du terrorisme étatique, en multipliant ses attaques militaires aux quatre coins de la planète (Libye, Mali, Afghanistan, Côte d’Ivoire, Somalie, Centrafrique, Irak, Syrie) ? Le prétexte change à chaque fois, mais les raisons restent les mêmes : garder le contrôle de ressources stratégiques, gagner de nouveaux marchés et zones d’influence, préserver ses intérêts face à ses concurrents, éviter que des insurrections ne se transforment en expérimentations de liberté. Et s’il en était encore besoin, des avertissements sont même lancés pour prévenir les indolents que cette logique de guerre ne connaîtra pas de limites territoriales : la mort d’un manifestant l’an dernier à Sivens ou les corps criblés d’éclats de ceux de Notre-Dame-des-Landes et de Montabot rappellent que les grenades offensives en kaki n’hésitent pas, ici non plus, à être lancées contre des foules pour semer la terreur.

Car qu’est-ce que le terrorisme, sinon frapper dans le tas de manière indiscrimée pour tenter de préserver ou conquérir le pouvoir ? Un peu comme le font les riches en tuant et mutilant quotidiennement des millions d’êtres humains au travail au nom du fric qu’ils tirent de leur exploitation. Un peu comme le font les industriels et leurs laquais en blouses blanches en empoisonnant durablement toute vie sur terre. Un peu comme tous les Etats qui enferment et torturent à petit feu les exclus de leurs paradis marchands et les rebelles à leurs lois en les enfermant entre quatre murs pendant des années. Un peu comme ces grrrandes démocraties qui ont fait de la Méditerranée un cimetière peuplé de milliers d’indésirables ayant eu le tort de ne pas disposer du petit bout de papier adéquat. Mais la paix de l’Etat et du capitalisme est à ce prix. La paix des puissants, c’est la guerre contre les dominés, à l’intérieur comme à l’extérieur de ses frontières.

Le 13 novembre à Paris, la règle du jeu a été respectée. Qu’il se baptise islamique ou république, califat ou démocratie, l’Etat reste l’Etat, c’est-à-dire une puissance autoritaire dont la violence de masse s’applique contre tous ceux qui ne se soumettent pas à son ordre souverain. L’un des principes de tout Etat est de ne reconnaître que des sujets. Des sujets qui doivent obéir à des lois dictées d’en haut, c’est-à-dire tout le contraire d’individus libres qui peuvent s’auto-organiser sans dirigés ni dirigeants. Des bombardements de Dresde et Hiroshima jusqu’aux villages du Vietnam passés au napalm ou ceux de Syrie sous des barils de TNT, les Etats n’ont jamais hésité dans leurs sales guerres à sacrifier une partie de leur propre population, ou celles de leurs concurrents. En frappant des passants parisiens au hasard pour punir leur Etat, les petits soldats de Daech n’ont fait que reproduire l’implacable logique de leurs concurrents. Une logique terrible, aussi terrible que peut l’être tout pouvoir étatique

L’état d’urgence décrété en France depuis hier, mesure de guerre intérieure d’un gouvernement qui place le pays en adéquation avec sa politique de terrorisme international, n’est qu’un pas de plus dans la praxis de base de n’importe quel gouvernement, visant à la normalisation forcée de la vie, à sa codification institutionnelle, à sa standardisation technologique. Parce que si l’Etat regarde le futur, que voit-il ? Des cracks économiques, un chômage de masse, un épuisement des ressources, des conflits militaires internationaux, des guerres civiles, des catastrophes écologiques, des exodes de population… Il voit en somme un monde toujours plus instable, où les pauvres sont toujours plus nombreux et concentrés, un monde suintant de désespoir, qui se transforme en énorme poudrière, en proie à des tensions en tous genres (sociales, identitaires, religieuses). Un monde où l’allumage de la moindre étincelle, quelle qu’elle soit, ne doit pas être tolérée par une démocratie toujours plus totalitaire. Alors, tout comme « citoyen » est l’autre mot pour « flic », la « guerre au terrorisme » signifie avant tout la guerre contre tous ceux qui rompent les rangs du pouvoir. A tous les insoumis de la pacification sociale, à tous les déserteurs des guerres entre puissants et autoritaires, sabotons l’Union nationale…

Un mauvais sujet,
ennemi de la République et de tous les Etats

Paris, 14 novembre 2015

Le tract au format PDF

[Publié sur indymedia nantes, 15 novembre 2015 à 03h19]

[Besançon] A bas l’armée, 11 novembre ou non !

Un petit aperçu de l’agitation antimilitariste autour de leur célébration nationale et commémorative du 11 novembre…

nonmilitarisaLa veille de leur cérémonie patriotique et militariste du 11 novembre, des slogans contre l’armée et son monde sous forme d’affiches étaient visibles dans Besançon. Certains bandeaux disaient « Refusons leurs guerres, ne les laissons pas en paix », « Contre l’Etat et le capital, Rompons les rangs ! », « L’armée est partout, sa vulnérabilité aussi ! ». D’autres affiches, grand format, exprimaient à peu de choses près la même chose : « Non à la militarisation de nos vies », Ils sont vigies, soyons pirates – Contre l’Etat terroriste », etc…

Tout ceci collait parfaitement au rassemblement anti-militariste qui se tenait dans la rue Battant le jour-même, auquel une petite trentaine de personnes a participé ; certain-e-s ont profité de l’occasion pour diffuser des feuilles d’agitation anti-militaristes diverses aux passant-e-s. Flics et militaires avaient fait le déplacement au cas où le cortège se serait décidé à aller perturber leur commémoration macabre. La patrouille de militaires qui d’habitude protège l’église de la Madeleine chaque dimanche s’est, pour l’occasion, entièrement consacré à surveiller nos faits et gestes.

En espérant être un peu plus nombreux la prochaine fois.

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[Publié sur Indymedia nantes, 13 novembre 2015]

[Leipzig, Allemagne] Attaque de la direction régionale en solidarité avec les migrants – 11 novembre 2015

[Lors de cette attaque à l’aube du 11 novembre, la direction régionale de Leipzig s’est fait détruire au moins 14 fenêtres et la porte d’entrée. La presse n’a pas communiqué le montant des dégâts]

La direction régionale de Leipzig attaquée

158841Dans la nuit du 10 au 11 novembre 2015, nous avons attaqué la direction régionale de la Saxe dans la banlieue sud de Leipzig.

Nous avons détruit avec des marteaux la porte d’entrée vitrée et avons ensuite embelli le bâtiment avec de la peinture.

La direction régionale de Leipzig est entre autre responsable de l’hébergement et de l’approvisionnement des réfugiés. Nous n’exigerons pas de ce service qu’il fasse mieux son travail, plus rapidement et de manière plus aimable.

Car cette attaque spécialement dirigée contre la direction régionale de Leipzig signifie une attaque contre toutes les directions régionales du pays, contre tous les politiques qui veulent nous expliquer qu’il y a beaucoup trop de réfugiés en Allemagne, qu’il est nécessaire de les installer dans des gymnases et des hangars industriels, ainsi que d’avoir recours à l’armée.

Cette prétendue crise des réfugiés est une mise en scène. Il est évident qu’on a besoin d’hangars ou de camps si on souhaite ficher, contrôler et trier des gens. […]

Nous n’avons besoin d’aucun gouvernement qui nous raconte qui est de trop, d’aucune administration qui trie les gens, d’aucun flic qui appliquent l’oppression – pour faire court : nous n’avons besoin d’aucun Etat et d’aucun flic.

La direction régionale de Leipzig se prête particulièrement bien à une attaque, puisqu’elle s’est fait remarquer de manière continue ces derniers mois par des déclarations dégueulasses et profondément méprisantes. On se souvient du mois d’août de cette année. Les réfugiés hébergés dans le gymnase ‘HTWK’ devaient être déplacés dans un hangar à Heidenau – à un moment où le climat raciste avait mené depuis longtemps à des attaques sur ce bâtiment-là – il semblait évident que les réfugiés refusent de monter dans les bus en direction d’Heidenau.

Une représentante de la direction régionale, Madame Schütze, les a menacés d’expulsion s’ils ne se montraient pas coopératifs. Vis-à-vis des soutiens présents, elle s’emportait par une déclaration sur les réfugiés concernés « illégaux », « qui ne peuvent pas être expulsés car ils n’existent absolument pas. »

Merci, une plus large explication sur l’attaque de la direction régionale n’est plus nécessaire. […]

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Traduit partiellement de linksunten indymedia

Perquisitions et arrestations en Italie et en Grèce suite à la manif émeutière « No Expo » du 1er mai 2015 à Milan

Italie/Grèce : Arrestations suite à la manif émeutière du 1er mai 2015 à Milan

8Le matin du 12 novembre a eu lieu une opération répressive pour les faits du 1er mai (manif No Expo à Milan). Pour l’instant il est difficile d’en tirer un bilan complet, étant donné la présence de plusieurs enquêtes et le fait que l’opération a aussi eu lieu à l’étranger.

Il y a eu plusieurs perquisitions dans des habitations, 5 arrestations, dont 4 à Milan (et une qui n’a pas réussi : l’inculpé n’a pas été trouvé), 5 arrestations en Grèce et 3 personnes inculpées mais pas incarcérées. Les accusations sont « dévastation » et « pillage », « résistance aggravée à agent de police » et « dissimulation du visage ».

Les enquêtes, menées par la Digos [police politique italienne ; NdT], ont exploité des vidéos et des traces ADN : les flics sont donc en train d’essayer de prélever des échantillons d’ADN aux arrêtés de ce matin. Pour les arrestations à l’étranger on suppose qu’il y a eu la collaboration de l’agence répressive européenne Eurojust.


Mise à jour :

Les arrêtés sont à la prison de San Vittore (Milan).

Pour leur écrire :

Alessio Dell’Acqua
Niccolò Ripani
Edoardo Algardi
Andrea Casieri

C.C. San Vittore
Piazza Filangieri, 2
20123 Milano

Les compagnons arrêtés en Grèce sont sortis avec l’obligation de pointer au commissariat 3 fois par semaine.

[Traduit de l’italien par non-fides de Informa-azione.]

NdCNE:

[1] Quelques textes autour de l’émeute du 1er mai 2015 à Milan contre l’exposition universelle et son monde:

 

[Allemagne] Quelques brèves d’agitation à Münich

La machine à trier et à expulser en prend plein la gueule – 6 novembre 2015

Puisque jusqu’à maintenant je n’ai vu nulle part quelque chose à ce sujet, je témoigne donc que l’administration münichoise pour le logement et la migration a de toute évidence été la cible une nouvelle fois d’une attaque. Ainsi, le bâtiment en verre est en ce moment décoré de traces de peinture noire, et apparemment, quelques vitres ont aussi été détruites. Cette institution, dans laquelle se trouve aussi une aide au retour pour les réfugiés, a souvent été la cible d’attaques dans les mois et années passées, et déjà attaquée plusieurs fois avec des pierres, de la peinture, du feu et de la colle.

Traduit de l’allemand de chronik, 6 November 2015

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Un collabo du nouveau centre judiciaire perd ses vitres

153568Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 2015, les bureaux de « Behringer Ingenieure » au Tizianstraße 50 à Münich ont été attaqués avec des pierres. Les « Behringer Ingenieure » s’impliquaient en tant qu’expert concernant l’appel d’offres pour la réalisation du nouveau centre judiciaire.

Traduit de l’allemand de linksunten.indymedia.org, 12 November 2015

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Balade contre la construction du nouveau centre judiciaire

Il y a quelques jours, une petite manif en ordre dispersée a traversé le quartier d’habitations de ‘Neuhausen’ à Münich et a attiré l’attention – par des tracts lancés, des flyers, des autocs, des affiches placardées, une banderole et des tags – sur la responsabilité de certains « services » à l’égard de la restructuration générale de la ville et de la rénovation du quartier, le lien étroit qui existent avec la justice, la punition, le contrôle social et la construction du nouveau centre judiciaire.

Ici le flyer qui a été distribué et collé pendant la balade [Y sont évoqués notamment le commencement des travaux, ainsi que les noms et adresses des différentes boîtes et entreprises qui s’impliquent dans ce projet répressif].

Traduit de contrainfo, 11 November 2015

[Berlin] Trois véhicules d’entreprises qui collaborent avec l’armée et la machine à expulser partent en fumée – 11 novembre 2015

Cette nuit, nous avons réalisé des gestes incendiaires de révolte au sein de cette société misérable. Au milieu du déchaînement général contre les réfugiés, nous avons préparé nos mélanges incendiaires, à défaut d’être une horde sauvage qui se forme pour enterrer Bärgida sous les pierres [mouvement de racistes de tous poils, NdT] ou pour frapper le personnel des lager [1] de la ville.

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Plusieurs voitures d’entreprises qui profitent de cette babarie capitaliste ont brûlé. Cela a touché dans le même temps les voitures des entreprises suivantes [2]:

  • Gegenbauer: les lâches chiens de cette firme ont fait les gros titres de la presse il y a peu parce qu’ils frappent les réfugiés récemment arrivés au Lageso. Ces nazis primitifs frappent par l’envie la plus lâche des personnes qui viennent ici pour chercher une protection. Aux yeux de ces uniformes, elles sont des sous-humains qui doivent être repoussés comme de la marchandise et traîtés de manière absolument inhumaine pour faire de leurs vies un enfer. Les lâches chiens de l’entreprise ‘Gegenbauer’ se sont profondément enracinés dans un réseau de barbares salafistes et recrutent des réfugiés pris pour cible par leur guerre sainte que ces derniers tentent en premier lieu de fuir.
  • ISS: une entreprise de sécurité, qui est active dans les centres de rétention et d’expulsion en Belgique et en France, et c’est pour quoi elle est le plus souvent la cible d’attaques ici. Au cours des dernières années, il y a eu des révoltes qui ne cessnt d’augmenter dans les centres de rétention, où plusieurs retenus ont pu s’échapper des centres de rétention, d’autres ont été maltraîtés par les gardiens et continuent à être détenu avec les menottes.
  • Thyssen Krupp, le groupe d’armement de nazis: cette firme est un classique de la politique guerrière de l’Allemagne […]. L’industrie guerrière est, avec leurs intérêts économiques, la raison principale des affrontements militaires partout dans le monde. Elle porte la responsabilité de la migration de centaines de milliers de personnes qui se trouvent justement à chaque endroit dans le monde à la recherche d’un nouvel et meilleur espace de vie.

C’est loin d’être la première fois que la haine prend pour cible ses entreprises. Gegenbauer, ISS et Thyssen Krupp sont des cibles faciles à attaquer dans toutes les villes. A l’occasion des incidents les plus récents au Lageso et de la fête anniversaire de l’armée [3] qui doit être célébrée en grande pompe, nous avons de nouveau attaqué. Nous ne considérons pas nécessaire d’attaquer les marches massives de citoyens et de nazis comme les spectacles nationaux de masse pendant les événements sportifs et de perturber la chorégraphie. Parce qu’ils provoquent une unité nationale par de tels événements émotionnels, nous attaquons aujourd’hui aussi les festivités de l’armée. Nous saluons les actes démonstratifs et destructeurs contre ce sale morceau de merde de la communauté.

Bienvenue aux réfugiés !

La guerre commence ici !

Attaquons maintenant !

Traduit de l’allemand de linksunten

NdT:

[1] Les lager sont des centres fermés pour sans-papiers en attente d’expulsion.

[2] D’après la presse allemande, trois véhicules de ces entreprises ont été incendiés dans trois quartiers de la ville de Berlin. A Penzlauer Berg vers 1h45, une ‘Ford Fiesta’ de la société de services ‘ISS’ et un caddie VW de ‘Gegenbauer’ garé Hanns-Eisler-Straße ont été ravagés par les flammes. Un quart d’heure plus tard, à l’angle de  la Treseburger Ufer/Lauterberger Straße dans le quartier Friedrichshagen, une voiture ‘Opel astra’ de la société ‘Thyssenkrupp’ a été livrée aux flammes. Deux autres véhicules garés à proximité ont été endommagés par les flammes.

[3] A l’occasion du 60ème anniversaire de la Bundeswehr, de grandes célébrations de l’armée allemande étaient organisées pour le 11 novembre. Quelques nuits auparavant dans le quartier de ‘Kreuzberg’, le local de l’armée servant de propagande et de recrutement a été attaqué à la peinture.

[Belfort] Nique ‘Pôle Emploi’ – Quartier des « Résidences », 10 novembre 2015

Belfort : le feu devant Pôle Emploi

Belfort.- La porte électrique de l’agence Pôle Emploi de la rue de Madrid ne fonctionnait plus, hier. Elle a été dégradée par un incendie pendant la nuit de lundi à mardi.

La porte d'entrée de Pôle Emploi

La porte d’entrée de Pôle Emploi

Durant la nuit, un ou plusieurs individus ont pris soin de pousser un conteneur à ordure contre la porte puis il(s) l’a (ou l’ont) embrasé. Prenant de la vigueur, le feu a fait voler en éclat un des deux panneaux vitré de la porte et a brisé le second.

L’intervention rapide des pompiers de Belfort-Sud a évité que le feu ne provoque d’autres dégradations.

Ce n’est pas la première fois que des incendies volontaires causent des dégâts à l’agence Pôle Emploi. Après de multiples dégradations sur les portes avant et arrières et l’incendie d’une voiture sur le parking attenant, la préfecture avait demandé à la Ville de Belfort d’installer une caméra mobile de vidéosurveillance dans la rue de Lisbonne. Aujourd’hui, la Ville entend renforcer le dispositif de vidéoprotection. Avant la fin décembre, trois caméras fixes seront installées près du 4 rue de Prague, rue Marchal près du lycée Follereau et place de l’Europe.

Depuis l’annonce de leur implantation, les détériorations par incendie tendent à se multiplier dans le quartier des Résidences-Bellevue.

La presse locale – l’est répugnant, 11/11/2015 à 08h21

[Calais & Dunkerque] Face au tri et au harcèlement policier, les migrants rendent les coups ! [Mise-jour, 11/11/2015]

Migrants et policiers sous tension à Calais

Des heurts entre migrants et forces de l’ordre se sont produits pendant une heure environ, pour la 3e nuit consécutive , autour du camp de la « Jungle » à Calais. Le dispositif policier réorganisé pour protéger les riverains du bidonville n’a pas suffi à les prévenir.

Après un face-à-face tendu à partir de 22h30 entre les protagonistes, les forces de sécurité, séparées d’une trentaine de mètres seulement des manifestants, ont fait usage de grenades lacrymogènes pour tenter de disperser de petits groupes de migrants qui leur jetaient des projectiles et proféraient des insultes.

Les CRS ont ensuite utilisé brièvement un canon à eau pour éteindre un feu allumé par des manifestants à l’aide de palettes en bois, selon une équipe de l’AFP sur place. Des grenades lacrymogènes ont continué d’être tirées ensuite, jusqu’au retour à un calme précaire après 23h30. […]

Leur presse – ATS, 11.11.2015 – 02:33

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Calais : nouveaux heurts entre migrants et policiers

La nuit a une nouvelle fois été agitée à Calais entre migrants et policiers. Les heurts continuaient ce mardi matin.

Comme la nuit précédente, les violences ont commencé en milieu de nuit. Au même endroit : route de Gravelines, près de la Jungle. Environ 250 migrants ont de nouveau jeté des pierres sur les policiers. Selon la préfecture, ils ont tenté de ralentir le trafic sur la rocade portuaire en posant divers objets sur la chaussée. « Environ 200 migrants ont essayé de prendre d’assaut la rocade, explique Gilles Debove, responsable du syndicat SGP Police-Force ouvrière dans le Calaisis. Ils continuent ce mardi matin ».

Les forces de l’ordre étaient donc toujours sur place ce mardi matin à 9h. En tout 300 grenades lacrymogènes ont tirés par les CRS. 11 policiers ont été légèrement blessés, comme la nuit précédente. Les policiers ont dû repousser à plusieurs reprises les migrants de la rocade. Des poids lourds ont également été bloqués sur la rocade et caillassés. Ce mardi matin, une cinquantaine de migrants bloquaient encore des véhicules rue Marcel Doret, à proximité de la rocade portuaire.

que crève l'économie

Un camion de transport de marchandises après les caillassages

L’accès au port sur l’A16 a été fermé dans la nuit. « Ce qui se passe est insoutenable », s’énerve Jean-Marc Puissesseau, le président du Port de Calais. « Nous n’avons plus affaire à des gentils migrants mais à des casseurs. Les agressions contre les chauffeurs routiers sont intolérables, car ce sont nos clients. Des camions sont agressés à coups de barre de fer. Si ça dégénère en guérilla, c’est la renommée et le chiffre d’affaires du port de Calais qui sont mis en cause. C’est une grande colère qui va monter. J’ai décidé de monter un dossier avec les photos de dégâts que je vais transmettre à la préfecture et au ministère pour que des mesures sévères soient prises à leur encontre ».

Des larbins du capital et de l’Etat, france3 pas-de-calais – 10/09/2015 à 10h13

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Calais : 16 policiers blessés dans des affrontements avec des migrants

Des heurts entre migrants et forces de l’ordre ont éclaté à proximité de la « jungle », dans la nuit de dimanche à lundi.

Seize policiers ont été blessés dans des affrontements avec des migrants à proximité de la « jungle » de Calais (Pas-de-Calais), dans la nuit du dimanche 8 au lundi 9 novembre. « Vers 23 heures, plusieurs groupes de migrants, jusqu’à 200 personnes, ont tenté de ralentir, voire de bloquer le trafic sur la rocade portuaire de Calais« , a indiqué la préfecture du Pas-de-Calais, lundi.

« Ces tentatives se sont poursuivies jusqu’à 1 heure du matin, nécessitant l’adaptation d’un dispositif de sécurité, avec des migrants qui ont jeté divers objets sur la rocade« , a ajouté la préfecture.

La police est « inquiète »

Les policiers ont été légèrement blessés par des jets de pierres, auxquels ils ont répliqué en utilisant « presque 300 grenades » lacrymogènes. Le calme est finalement revenu vers 1 heure du matin.

« C’est la première fois que c’est aussi violent et qu’on a malheureusement autant de collègues blessés, a réagi Gilles Debove, responsable du syndicat SGP Police-Force ouvrière dans le Calaisis. On est inquiets. Si un jour on a une révolte au sein du camp, ça va être la folie. »

La « jungle » de Calais accueille environ 6 000 migrants, venus essentiellement d’Afrique de l’Est, du Moyen-Orient et d’Afghanistan. Il leur est devenu extrêmement difficile de rejoindre l’Angleterre en passant par le site Eurotunnel ou par le port, à la suite d’importants travaux de sécurisation.

Les sous-fifres de la police – francetv.info, 09/11/2015

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Téteghem (Dunkerque) : échauffourées ce jeudi matin entre migrants et forces de l’ordre

Ce jeudi matin, comme très régulièrement, les forces de l’ordre sont venues au camp de migrants de Téteghem afin d’effectuer une opération de comptage tout en enlevant les tentes installées de façon sauvage. Les forces de l’ordre ont essuyé des jets de pierres. Un gendarme a été blessé et transporté au centre hospitalier de Dunkerque.

Des heurts violents se sont produits ce matin vers 9 heures devant le camp de migrants de Téteghem. Un gendarme mobile a été blessé par un jet de pierre et transporté au CHD par les pompiers de Dunkerque. Présents sur le bord de la route, en jetant des cailloux, certains migrants ont également endommagé des véhicules de particuliers qui passaient route de la 32e DI, ainsi que des voitures de la police.

Afin de sécuriser les lieux, les forces de l’ordre ont décidé de fermer cet axe et de faire appel à des renforts. Le dispositif a été levé à 11 h, les migrants s’étant retranchés dans la « jungle ».

Les échauffourées ont débuté alors que les forces de l’ordre effectuaient une opération de comptage, en présence du sous-préfet de Dunkerque. Dans le même temps, les gendarmes enlevaient quelques tentes, pour limiter les installations sauvages et stabiliser le nombre de migrants dans cette « jungle », comme le souhaite le marie de Téteghem, Franck Dhersin.

Leur presse – Voix du Nord, 29/10/2015 à 16:08

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[…] Les syndicats rapportent des affrontements désormais réguliers, la nuit, avec des migrants « qui testent le dispositif policier ». La semaine dernière déjà, des affrontements ont eu lieu entre les agents postés sur la rocade, qui ont tiré des gaz lacrymogènes, et des personnes se trouvant dans la « jungle » lançant des cailloux vers les agents. Ces images, qui selon leur descriptions aurait été filmée le 2 novembre, sont visibles sur le site d’information Révolution permanente (qui se revendique du courant communiste révolutionnaire du NPA).

Environ 6 000 migrants se trouvent actuellement dans la « jungle » de Calais, le camp toléré par l’État installé aux abords du centre d’accueil de jour Jules-Ferry. Des travaux pour l’installation du campement humanitaire de 1 500 places, annoncé par Manuel Valls le 31 août ont débuté début novembre, ainsi que l’augmentation de la capacité d’accueil des femmes et les enfants. Les départs de migrants à destination de centres dans d’autres régions de France ont également débuté, dans le cadre du dispositif annoncé par le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve. Près de 1 000 migrants auraient déjà été éloignés de Calais.

Il y a actuellement 1 125 membres des forces de l’ordre mobilisés à Calais pour gérer la pression migratoire et assurer la sécurité des installations du tunnel sous la Manche. la maire de Calais Natacha Bouchart avait manifesté son souhait de voir l’armée intervenir pour « surveiller » sa ville. […]

Leur presse – la voix du nord, 09/11/2015

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Quelques infos pour une solidarité pratique avec les migrants en révolte:

Le 21 octobre, le ministre de l’intérieur s’est déplacé à Calais, accompagné de dizaines de journalistes. Il a confirmé l’annonce de la construction d’un nouveau camp gouvernemental, d’une capacité de 1500 places. À partir du 2 novembre, c’est un camp de 74 containers, entouré de palissades (dont on se sait pas encore si elles seront surmontées de barbelés) qui verra le jour, en plein milieu de l’actuelle jungle où plusieurs milliers de personnes vivent dans des conditions difficiles. Il sera géré par l’association La Vie Active, association locale qui tire grand profit de la situation à Calais puisqu’elle gère déjà le centre d’accueil de jour ‘Jules Ferry’ [Celle-ci est présente partout dans le nord de la France, y compris en région parisienne. A noter qu’elle n’est pas la seule à faire ce sale travail: parmi ces collabos, on peut évoquer ‘L’auberge des migrants, France Terre d’Asile, Flandres Terre Solidaire, OFII (Office français pour l’Immigration et l’Intégration), SALAM, Centre Hospitalier de Calais ». Autant de collabos à portée de tou-te-s, NdCNE]. 400 personnes vont être virées de leur place d’ici quelques jours pour faire place à ce camp, véritable prison comme il s’en érige partout en Europe actuellement, lieu de stockage, de tri et de gestion des migrant-es.

Lors de cette visite, le ministre a également annoncé l’arrivée de 460 flics supplémentaires à Calais. Ces renforts, portant a plus de 1000 le nombre de flics sur place, vont servir à renforcer encore plus la sécurité des abords du tunnel sous la Manche pour empêcher les migrant-es de passer en Angleterre. Cazeneuve se vante dans les médias que depuis le 25 octobre, plus aucun-e migrant-e ne passe en Angleterre. L’augmentation des infrastructures de surveillance et de sécurisation du port et du tunnel sous la Manche et la présence de plus en plus nombreuse de flics et de vigiles, pousse les migrant-es a prendre de plus en plus de risques pour tenter le passage de la frontière. Résultat, depuis le début de l’année 2015 le nombre de mort-es et de blessé-es a augmenté en flèche.

[Repris de sanspapiersnifrontières, 4 novembre 2015]

[Santiago, Chili] Arrestation et incarcération d’un compagnon pour l’attaque incendiaire d’une église lors d’une manif infiltrée par les flics – 12 octobre 2015

Le 12 octobre 2015, une manifestation pour rappeler l’extermination des peuples autochtones a traversé le centre de Santiago. Les affrontements avec la police et les attaques contre les symboles du pouvoir se sont produites pendant le parcours, c’est à ce moment-là que l’église San Francisco a été attaquée aux cocktails molotov.

nicolasiglesiasanfrancisco

Un policier en civil qui s’était infiltré dans la manifestation a réussi à choper des images de l’encapuchonné en train de lancer un cocktail molotov contre la porte de l’église à Alameda. Le keuf infiltré l’aurait suivi quelques rues plus loin du lieu de l’attaque incendiaire, l’observant en train d’abandonner ses vêtements le long du chemin. L’encapuchado s’est fait arrêter dans le secteur de Cumming et Santa Monica, un secteur assez loin d’où a eu lieu l’attaque incendiaire.

La presse chilienne s’horrifie des dégâts causés à un « monument historique », un des vestiges de l’architecture coloniale de plus de 400 ans. La valeur historique de ces portes sert à esquiver les 523 ans de massacre d’une église basée à travers le monde qui s’est implantée dans le sang, les massacres, la domination, la torture, la violence et en réduisant des populations entières à l’esclavage. […]

A la suite de son arrestation, Nicolas Rojas Candia, 20 ans, est emmené au 7ème tribunal et poursuivi pour « port illégal d’armes à feu » et « dommages à un monument national ». Il a été incarcéré immédiatement en préventive pour 60 jours à la prison « Santiago 1 ». […]

Solidarité avec tous ceux qui décident de foutre le feu à ce monde de merde !

[Traduit librement de Publicacion Refractario]