Archives mensuelles : juin 2015

[Paris] Luttes et agitation anarchiste en Uruguay – Dimanche 28 juin à 16h00 à la bibliothèque ‘Libertad’

Comme d’autres endroits d’Amérique du Sud, l’Uruguay est passé dans les années 80 d’une dictature militaire à une gestion démocratique, menée d’une main de fer depuis 2004 par un front de gauche — notamment composé d’ex-guerilleros des Tupamaros. Une des conséquences en a été l’industrialisation du pays à marche forcée au nom du « développement ». A coups de projets dévastateurs (mines, port en eau profonde, regasificateur etc…), l’Etat et le Capital tentent d’y imposer un modèle productif destiné à intensifier l’exploitation, qui vient en outre s’intégrer dans un plan de restructuration à l’échelle continentale.

Celui-ci, l’IIRSA, consiste entre autre à quadriller la région sud-américaine par tout un maillage d’infrastructures logistiques (routes, aéroports, voies navigables, chemin de fer, liaison à fibre optique, etc.) afin d’accélerer les flux de marchandises et de communications.

Le passage à la bibliothèque d’un compagnon de Montevideo, sera l’occasion d’aborder ces transformations de la domination et surtout l’hostilité qu’elles peuvent provoquer. Il sera aussi question de diverses propositions et interventions anarchistes, par l’agitation et au travers de luttes autonomes, qui cherchent à creuser ces points de conflictualité en portant l’auto-organisation pour attaquer directement l’ordre de ce monde. Dans un contexte aussi marqué par le cannibalisme social, il s’agit plus que jamais d’en finir avec toute autorité.

Dimanche 28 juin 2015, 16h

Bibliothèque anarchiste Libertad
19, rue Burnouf
75019 Paris
(M° Belleville ou Colonel Fabien)

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[Paris] Un véhicule ‘Eiffage’ incendié – 14 juin 2015

La nuit du 14 juin, rue de l’est, un utilitaire d’Eiffage est parti en fumée. Parce qu’ils construisent des prisons.

Solidarité avec les compagnons de Bruxelles qui luttent contre la prison.

Construit des cages, recolte notre rage !

[Publié sur indymedia nantes, 23 juin 2015]

[Espagne, Opération Piñata] Paul, dernier compagnon emprisonné, sort de prison – 19 juin 2015

Hier après-midi, vendredi 19, Paul, le dernier des compagnon.ne.s anarchistes emprisonné.e.s pour l’Opération Piñata, a été remis en liberté. Comme tou.te.s les autres, il s’agit de liberté surveillée. C’est une bonne nouvelle, mais il ne faut pas oublier qu’il reste le procès et le jugement. En outre, n’oublions pas tou.te.s les autres prisonnier.e.s anarchistes qui sont dans les cachots de l’État espagnol et ailleurs.

Solidarité avec Monica et Francisco !
Solidarité avec tou.te.s les rebelle.s qui sont emprisonné.e.s parce qu’ils portent les idées anarchistes dans la pratique !
A bas les murs des prisons !

[Traduit de l’espagnol par non-fides de ContraMadriz]

[Vienne, Autriche] Quelques brèves d’agitation de juin

unruheherdPoste de police attaqué

Depuis juin 2014, le poste de police de Thalheim a une nouvelle fois été attaqué avec des oeufs et de la peinture, brisant les fenêtres et endommageant les voitures de police garé à l’extérieur. Fin mai 2015, deux jeunes ont malheureusement été retrouvés. Ils ont été accusés à cause de l’analyse ADN d’un oeuf lancé. C’est pourquoi mettez des gants, ne laissez aucune trace ! Les deux ont dit lors de la garde-à-vue que leur « motif » était tout simplement la haine de la police.

Bus de la justice incendié devant la prison

Dans la nuit du 1er juin, un inconnu a incendié une camionnette de la justice (servant à transférer les prisonniers) à la prison de Mittersteig à Margareten. Il a vidé une bouteille de produit inflammable (accessible dans chaque supermarché) sur le capot et l’a allumé au briquet. Dégâts irréparables, ce bus ne transportera certainement plus de détenus à la prison. Malgré la vidéo-surveillance, l’inconnu a pu s’enfuir sans être identifié, parce qu’il a masqué son visage. Les agents parlent « d’une accumulation du sentiment de peur créé par des attaques incendiaires sur des véhicules du pouvoir dans tout Vienne ».

Pierres et oeufs sur les nazis

Le 6 juin, le « mouvement identitaire » manifestait dans la Vienne huppée et harcelait les migrants. Plusieurs centaines de personnes ont saisi l’occasion pour riposter activement. La route des nazis a été bloquée et les fachos ont été visés par des jets de pierres, d’oeufs et de pétards. Des individus et petits groupes nazis ont reçu des raclées. Malheureusement, il y a eu plus tard des accrochages durant lesquels des opposants aux nazis ont été blessés.

Un prisonnier évadé deux fois dans la même journée

La soif de liberté d’un prisonnier à Klagenfurt a été si grande qu’il a pu s’évader de la prison deux fois dans la même journée. A chaque fois, il a été dehors pendant des heures mais a cependant été repris par des flics et chiens policiers et a ensuite été de nouveau incarcéré. Aucune prison pour personne !

Tout Vienne déteste la police !

Mi-juin: les flics sont appelés par un passant pour une bagarre, mais lorsqu’ils arrivent tout est fini, seulement un des participants est présent. Au moment où il se fait contrôler, il se rue sur les policiers, piétine le ventre d’un flic (incapacité de travail!) et crache sur les autres. Il a seulement pu être arrêté avec du renfort. Nous ne voulons pas de flics qui se mêlent de nos conflits !

Distributeurs de tickets sabotés !

Des inconnus ont saboté des machines de différentes stations de métro des lignes U1 et U3. Mi-juin, ils ont pulvérisé l’écran tactile de peinture noire  et laissé des messages tels que « Fraudez ! ». Les touches du clavier ont aussi été rendues inutilisables avec de la colle. Faites attention, il y a souvent des caméras dans les stations !

Les contrôleurs reçoivent dans la gueule !

Encore une fois, deux contrôleurs croient devoir contrôler un groupe de jeunes sur la ligne U3 – et ça se répercute une nouvelle fois négativement sur leur santé. Ca en vient à un bras de fer et les deux reçoivent des coups et l’un se fait casser son appareil de contrôle. Les jeunes ont pu se barrer. Pas de copération avec ces connards !

Flic à vélo reçoit des coups

Lors d’un contrôle de ticket de transport le 17 juin à la station de métro de la ligne 2 ‘Schottentor’, un homme de 64 ans n’a pas voulu se laisser contrôler et s’en est pris physiquement aux trois contrôleurs. Un flic à vélo qui patrouillait a cru devoir s’en mêler et a encaissé des coups. Peut-être qu’avec cela le bleu en a tiré des leçons….

Nouvelles extraites et traduites du journal anarchiste ‘Unruheherd’ Ausgabe 2, Juli / August 2015

[Espagne] Face à la répression … tout n’est pas valable (Lettre de Monica et Francisco) – Juin 2015

Face à la répression … tout n’est pas valable

lobos2L’Etat a recours à différentes stratégies pour éliminer ses ennemis, y compris celles et ceux qui élèvent la voix pour remettre en question l’ordre établi. Il tente de couper à la racine toute initiative rebelle et compte pour ce faire sur un appareil judiciaire efficace disposant d’un large éventail punitif : celui-ci va des accusations légères qui en général se soldent par des amendes ou des peines avec sursis, à l’utilisation de durs instruments parmi lesquels le joker de la Loi antiterroriste perd en nouveauté, cette carte revenant fréquemment sur le tapis. Ayant assumé la prison comme une éventualité dans la lutte contre la domination, nous voyons le contexte actuel comme propice à ce que cette éventualité se rapproche pour de plus en plus de personnes. Nombreuses sont celles qui ne savent pas si elles dormiront demain en cellule et celles qui, comme nous, ignorent pour combien de temps elles y resteront. Lorsqu’on se retrouve face à une machine d’asservissement mue par leurs paranoïas et hallucinations, qui constitue en définitive une des multiples manières d’exercer la domination, la situation devient parfois confuse.
La rapidité avec laquelle les coups répressifs se sont succédés alimente cette confusion, plus encore lorsque les accusations sont extrêmement « imaginatives », le tout accompagné par le côté spectaculaire des médias du Pouvoir. Ceux qui exercent et soutiennent la domination ne comprendront jamais nos formes anti-autoritaires et tentent donc de nous mettre dans le moule de leurs logiques.

Comme on a pu le voir, les collectifs, espaces et individualités touchés par la répression sont hétérogènes. Ils présentent des proximités et des différences à l’heure de comprendre l’Etat et sa fonction, ainsi que dans la manière d’affronter les assauts du Pouvoir, la prison et de voir avec qui établir des « alliances ». Face à cela, on entend souvent qu’il est préférable de dépasser ce qui nous sépare et de donner la priorité aux points communs, afin d’affronter avec efficacité les coups du Pouvoir, position qui privilégie de toute évidence l’aspect quantitatif plutôt que la détermination et la volonté, aspects pour nous fondamentaux. Nous sommes conscient-es de l’importance de s’allier, mais la question est avec qui. L’Histoire a démontré clairement les conséquences néfastes qu’ont signifiées pour les anarchistes des alliances avec des groupes autoritaires et/ou en faveur de la politique institutionnelle, ceux qui pencheront toujours du côté du Pouvoir finissant par écraser toute initiative libertaire. Devrions-nous baisser la tête et abandonner des aspects pour nous indispensables ? En aucun cas.

Le fait de céder sur des aspects éthiques importants a notamment eu pour conséquence d’aller toujours plus à la remorque de mouvements gauchistes, citoyens et démocrates avec lesquels nous n’avons rien à voir ; ils soutiennent le Pouvoir tandis que nous essayons de l’éliminer de nos vies. La confrontation est inévitable, elle est nécessaire pour grandir politiquement. En quoi nous différencions-nous de ceux qui défendent et renforcent le système en place ? Par nos actes et leur cohérence.

Ceci étant dit, si en tant qu’anarchistes nous considérons impraticable toute alliance ou projet commun avec des groupes ou des personnes liés aux institutions, nous pensons de la même manière qu’il est impossible de créer des liens avec celles et ceux qui, face à la répression, optent pour des stratégies que nous ne partageons absolument pas, et que nous ne souhaitons cautionner en aucune manière. Dans une période marquée par la répression, les arrestations et la prison, nos convictions et leur cohérence sont en jeu et sont inévitablement en tension, mais tout n’est pas valable pour éviter d’aller en taule, ni même pour en sortir. Nous pensons que certaines options brisent notre dignité et enterrent en définitive ce que nous sommes et les idées que nous défendons. La demande de grâce est une de ces options (1).

En tant que prisonnier-e-s anarchistes, nous affirmons que nous ne participons et ne participerons pas à des mobilisations ou manifestations antirépressives avec ceux qui décident de suivre la stratégie de la grâce (partielle ou pas). Nous ne voulons pas être à leurs côtés de par la divergence insurmontable que nous avons mentionnée, nous ne voulons pas être complices par omission d’une stratégie qui représente pour nous un point d’inflexion déterminant. Et si finalement les conséquences de nos convictions conduisent à ce qu’ils enferment nos corps pendant plus d’années, nous poursuivrons de l’avant la tête haute et avec dignité.

Nous ne voulons pas le pardon de l’Etat, nous ne désirons que sa destruction.

Mónica Caballero et Francisco Solar
Juin 2015
Centre Pénitentiaire de Villabona

Pour écrire à Mónica et Francisco :

Mónica Caballero Sepúlveda
C.P. Villabona
Finca Tabladiello s/n
33422 Villabona-Llanera
(Asturias)

Francisco Solar Domínguez
C.P. Villabona
Finca Tabladiello s/n
33422 Villabona-Llanera
(Asturias)

[Traduit d’Indymedia Barcelone par Brèves du désordre, 19 jun 2015]

NdT:
1. Huit des dix-neuf personnes accusées d’ »association illicite contre les institutions » suite au blocage du Parlement de Catalogne en juin 2011 par le mouvement des Indignés, ont été condamnées à 3 ans de prison ferme. Alors que l’Audiencia Nacional les avait acquittées en juillet 2014, le Tribunal Suprême a annulé ce verdict en mars 2015 suite à un recours du procureur, prononçant une peine de trois ans de prison contre huit d’entre elles, applicable à partir de mai. Ces dernières ont immédiatement effectué une demande de grâce partielle auprès du Ministère de la Justice. Le 18 juin 2015, l’Audiencia Nacional a décidé de suspendre leur entrée en prison jusqu’au résultat de l’examen de cette demande.
Mais qu’on ne pense pas que ce dangereux précédent de demander une grâce à l’Etat [indulto] pour éviter la prison ou réduire sa peine soit le seul fait des Indignés. L’an dernier, l’anarchiste Tamara Hernández Heras, condamnée à huit ans de prison en septembre 2011 pour « tentative d’homicide » contre l’ex-responsable de l’administration pénitentiaire de Catalogne, suite à l’envoi en octobre 2009 d’un colis piégé (désactivé avant explosion) à son domicile professionnel, avait demandé une grâce (suspensive) au Pouvoir dès sa condamnation.
Le 15 mars 2014, son nom figurait ainsi au Bulletin Officiel de l’Etat espagnol parmi la douzaine de grâces proposées par le Conseil des Ministres et accordées par le Roi Juan Carlos, réduisant sa peine de huit à deux ans de prison et lui permettant de sortir quatre mois après son entrée en taule. Le conseil des ministres l’a justifiée au nom du fait qu’entre le moment de l’attaque (2009) et aujourd’hui (2014), elle a démontré sa « bonne réinsertion dans la société« , qu’elle mène désormais une « vie personnelle, familiale [elle a fait un môme entre-temps] et de travail complètement normalisée« , qu’elle « ne fait plus partie de la Cruz Negra Anarquista » et de son absence d’antécédents pénaux. En outre, le procureur d’Etat avait appuyé sa demande de grâce et, condition nécessaire pour obtenir le pardon du Roi, la « victime », le bourreau-en-chef ex-responsable de l’Administration pénitentiaire Albert Batlle Bastardas, ne s’y était pas opposé…

[Bolivie] Lettre du compagnon Henry Zegarrundo à trois ans du coup répressif

Quelques mots du compagnon Henry Zegarrundo à trois ans du coup répressif en Bolivie

Après trois ans de jours longs et obscurs, d’autres intenses et réconfortants à différents moments, en prison, en arrestation domiciliaire. Ce réconfort est le début de nouvelles expériences qui aident à émerger, à ne pas étouffer dans le vomi du Pouvoir, des expériences qui font que les éclaboussures de la démocratie ne me transforment pas en un docile de plus.

[Besançon] La passion destructrice et créatrice contre les bobos-artistes de ‘Juste Ici’ et de ‘Bien Urbain’

L’équipe de ‘Bien Urbain’ le raconte si bien…

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[Suisse] Actions en solidarité avec tous les réfugiés – 20 juin 2015

Le 20 juin était une journée mondiale de solidarité avec les réfugiés: des actions ont été menées dans plusieurs villes suisses et allemandes. Voici un petit récapitulatif de ce qui s’est passé:

A Münster en Allemagne, un groupe de personnes a manifesté bruyamment dans un centre commercial en suspendant une banderole de 4 mètres de long disant « Celui qui ne se noie pas est enfermé ». Des flyers avec des slogans tels que « Réfugiés bienvenue », « On ne fuit jamais sans raison », « les frontières tuent’ ont été jetés en l’air. L’action a été menée contre l’aggravation du droit d’asile en Allemagne (asylrechtsverschärfung-stoppen.de).

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En Suisse, une grande banderole a été suspendue à Baar dans la nuit du 19 au 20 juin en solidarité avec tous les réfugiés. Celle-ci disait: « Pour un monde sans frontières ».

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A Bâle, 40 personnes se sont réunies contre les lager (centres fermés) et la politique migratoire.

A Berne, des slogans (comme « aucune personne est illégale ») ont été peints sur la route du tour de Suisse.

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A Fribourg, près de 100 personnes ont manifesté contre le système d’asile raciste. Le cortège a également exigé la libération de Mehmet Yesilçali, qui a été arrêté à Fribourg. L’Etat suisse veut déporter le réfugié turque vers l’Allemagne.

A l’aéroport de Zürich, environ 50 personnes ont manifesté bruyamment contre la pratique raciste des expulsions. Elles ont attiré l’attention des voyageurs sur le fait qu’ils pouvaient perturber la machine à expulser avec un peu de courage. Il y a eu aussi une promenade de 200 personnes en solidarité avec les migrants enfermés devant le centre de déportation à Knoten.

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Résumé d’un article en allemand publié sur ch.indymedia.de

[Berlin] Attaques en série d’agences d’emploi et incendie d’une pelleteuse de chantier – 19 juin 2015

Dans les premières heures de la matinée du 19 juin 2015, des centres d’emploi ont été attaqués dans différentes parties de Berlin: dans le quartier de Johannisthal, la porte vitrée et la façade ont été badigeonnées de peinture, de même pour la façade murale de l’agence de la Müllerstrasse à Wedding et celle de la Rudi-Dutschke-Straße à Kreuzberg, où des sacs de peinture ont été balancés sur la porte vitrée.

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Outre le fait d’utiliser les migrants comme de la chair à patrons, le  communiqué, précise les raisons de cette attaque qui intervient la veille d’une manifestation réformiste « Europa Anders Machen » (« construisons l’Europe autrement ») concernant la politique européenne sur le travail:

« Pourquoi les ‘Job Center’? Les ‘Job Center’ sont des acteurs importants de ce système, ils sont un symbole de l’intégration forcée à la société capitaliste maximisée par le profit. Sur eux reposent le marché du travail allemand très acclamé qui est utilisé comme comparaison pour dénigrer d’autres populations considérée comme parresseuse ou superflue.

Nous n’avons aucune envie d’une Europe qui exploite, extorque, persécute, expulse et tue. […]

Dans un contexte de violence silencieuse exercée par les autorités chaque jour, nos actions ne sont qu’une goutte d’eau sur des pierres brûlantes »

Les médias à la solde du pouvoir évoque également l’incendie d’une pelleteuse au niveau de la Liebigstraße à Friedrichshain. Les flics de la protection d’Etat ont lancé une enquête.

[Reformulé de la presse allemande]

[Besançon] Agitation incendiaire à Planoise la veille de la visite de Cazeneuve – 5 juin 2015

Besançon : nouvelles dégradations dans un quartier sensible

Alors que le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve est venu annoncer vendredi la création de sept postes de gardiens de la paix et de cinq postes d’adjoints de sécurité après des violences urbaines récurrentes à Besançon (Doubs), de nouvelles dégradations ont été commises, quelques heures plus tôt, dans le quartier sensible de Planoise.

Dans la nuit du 4 au 5 juin, vers 1 h 40, les sapeurs-pompiers ont requis le soutien des services de police alors qu’ils intervenaient sur des feux de poubelles. Les soldats du feu ont essuyé plusieurs jets de pierres, sans être touchés. Trois voitures ont également été volontairement incendiées tandis que l’éclairage de la rue dans laquelle elle se trouvait avait été saboté.

«La République ne peut tolérer aucune zone de non-droit»

Ce nouvel épisode de dégradations fait suite à une longue série de faits similaires enregistrée depuis de longues semaines dans les quartiers dits des 408 et de Planoise. Depuis la mise en place à l’été 2014 d’un système de vidéosurveillance entravant le trafic de stupéfiants dans le quartier des 408, les caméras sont régulièrement dégradées et les violences urbaines se multiplient.

Bernard Cazeneuve a dénoncé «des agressions, des heurts et des violences inacceptables», soulignant que «la République ne peut tolérer aucune zone de non-droit».

Un parpaing projeté sur une voiture de police en mai

De son côté, le syndicat Unité-SGP Police FO a réclamé encore «davantage de policiers», affirmant que «30 fonctionnaires font défaut au service depuis des années» à Besançon. Dans le contexte du «plan Vigipirate renforcé, les policiers bisontins sont au bord de la crise de nerfs, ont d’immenses difficultés à assurer à minima leurs missions de service public, et ne se sentent plus en sécurité», soutient le syndicat.

Le 22 mai dernier, un parpaing avait même été projeté sur une voiture de police en patrouille, boulevard Salvador-Allende, au sein du quartier Planoise. Les policiers à l’intérieur du véhicule n’avaient pas été blessés mais de nombreux renforts avaient été dépêchés sur place. Plusieurs adolescents, âgés de 13 à 15 ans, soupçonnés de ces violences ont aussi été interpellés au cours de ces dernières semaines.

La patrouille de retour au comico

Leur presse – leparisien.fr, 06 juin 2015