Archives mensuelles : avril 2015

[De Leipzig à Berlin] Attaquer les responsables de l’Europe forteresse et de la machine à expulser

[Leipzig] Attaque des autorités à l’immigration

Durant les premières heures de la matinée du 24 avril 2015, nous avons attaqué les bureaux du service à l’immigration de la Prager Strasse à Leipzig en brisant près de 40 vitres* et laissé l’inscription #stopasyllaw dans le cadre de la campagne contre la modification du droit d’asile.

Pourquoi?

Les autorités de l’immigration gère la politique raciste d’intégration et d’exclusion en Allemagne. Les autorités de l’immigration établissent les notifications d’expulsion, attribuent le seuil de tolérance et infligent la détention. Ainsi, ils mettent en oeuvre la politique d’expulsion des personnes qui a été décidée par le gouvernement allemand et qui est actuellement en cours de révision.

Nous reconnaissons que de nombreux migrants peuvent avoir de sérieux problèmes par un dysfonctionnement du service des autorités de l’immigration et donc nous nous sommes limités à une action symbolique.

Nous ne refusons pas seulement la modification du droit d’asile actuelle. Nous ne voulons pas non plus nous tenir à l’ancien droit d’asile ou n’importe quel assouplissement pour des groupes de migrants particuliers. Nous ne voulons pas non plus de « l’opération de sauvetage des réfugiés » par Frontex qui a remplacé Mare Nostrum. Nous voulons qu’à la fois l’Allemagne et aussi l’union européenne disparaissent. Celui qui veut migrer doit pouvoir prendre un ferry ordinaire. Ainsi, c’est également évident qu’il n’y a aucune tragédie de réfugiés, mais seulement des effets secondaires souhaitées d’une politique d’expulsion.

no border – no nation

En savoir plus sur le projet de modification de loi :stopasyllaw.blogsport.eu

Traduit de l’allemand de linksunten, 24 avril 2015

NdT:

*Cette attaque a eu quelques échos à travers les médias du pays. Un groupe de 10 à 15 individus ont attaqué le bâtiment administratif en détruisant 40 vitres, la porte d’entrée. De la peinture a également été balancé sur la façade en plus du tag inscrit sur la façade vitrée du rez-de-chaussée. Le porte-parole de la police, Alexander Bertram, a déclaré: « L’ensemble de l’action n’a duré qu’une minute » et précisé qu’une vitre coûte 2000 euros. Ce qui fait au minimum 80.000 euros de dégâts.

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Jeudi 23 avril 2015 à Berlin, une manif en solidarité avec les réfugiés et contre l’Europe forteresse (après la mort de plus de 700 réfugiés le week-end dernier dans la mer méditerranée) a réuni près de 100 personnes. Alors que le directeur des opérations de l’agence européenne à la protection des frontières FRONTEX (Klaus Rösler) se rendait à une réunion de la fondation Schwarzkopf, il a reçu en pleine gueule de la marmelade et de la peinture de la part des manifestants. Les flics, qui se sont pris des coups dans la mêlée, sont intervenus de justesse avant que les manifestants envahissent la salle dans laquelle se tenait une conférence sur le thème « Comment fonctionne la sécurité des frontières de l’Europe? ».

A gauche: "Repoussons FRONTEX - Cet homme [directeur de FRONTEX] n'est pas à secourir"

A gauche: « Repoussons FRONTEX – Cet homme [directeur de FRONTEX] n’est pas à secourir »

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La crapule qui dirige les opérations meurtrières de FRONTEX aux frontières de l’Europe

[Reformulé de la presse allemande, 23/04/2015]

[Mexique] Attaque incendiaire contre une banque ‘Santander’ – 12 avril 2015

Communiqué de quelque part au Mexique

Après minuit… le feu noir naît…

Le 12 avril 2015 à environ 20h30, nous avons placé un engin incendiaire à la succursale de la banque Santander située au croisement de la rue ferrocarril hidalgo et Nezahualcóyotl, qui a détoné avec succès causant des dommages à la propriété.

Il s’agit d’un acte de solidarité avec les prisonnier-e-s séquestré-es par les Etats de tous les noms.

Spécialement, il s’agit d’un acte de solidarité avec les prisonniers anarchistes grecs en grève de la faim*. D’ici, nous disons: force et solidarité compagnons-nes.

C’est aussi une réponse à l’appel des compagnons chiliens pour les journées de solidarité avec les prisonniers de la guerre sociale. D’ici, nous disons: nous sommes à vos côtés, compagnon-nes.

Finalement, il s’agit d’un acte solidaire avec les compagnons en cavale, car nous savons combien il est difficile de prendre ce chemin. D’ici, nous disons: Faisons tomber les murs qui nous séparent, compagnons!!

Liberté pour Fernando Barcenas, Abraham Cortes et Luis Fernando Sotelo !

Feu aux prisons !

Parce que la solidarité anarchiste est plus que des mots !

LUPE LA CAMELINA

Par la cellule de diffusion du commando féministe informel d’action antiautoritaire

Traduit de contrainfo, 13/04/2015

NdT:

*Les prisonniers du Réseau de Prisonniers en lutte ont stoppé leur grève de la faim le 18 avril dernier, après 48 jours de lutte. Voir leur déclaration ici

[Publication] Rapport montrant l’impact des actions directes dirigées contre les bénéficiaires du business de la détention

[…] Le rapport consiste en une compilation d’actions directes, de campagnes ayant pris place dans différents pays, de réflexions et de chiffres issus de différentes sources et montrant l’impact économique négatif que peut avoir pour une compagnie le fait de devenir la cible de telles campagnes.

Ce rapport est destiné aux clients, actionnaires et employés des compagnies. Son but est de répandre l’information dans le cercle d’affaires des compagnies victimes de ces actions, d’affecter leur réputation, de souligner l’impact économique souvent minimisé de ce type de campagnes, pour permettre l’apparition d’un débat interne sur ce sujet.

Les compagnies ciblées essayent le plus souvent de garder ces informations cachées et d’éviter la moindre communication publique (et interne) sur le sujet. Elles savent que ce type d’information peut avoir un effet émulatoire et que, surtout, l’impact direct des actions menées est souvent moindre que ceux produits de façon indirecte (dommages en lien avec leur image, perte de crédibilité aux yeux des clients, discussions internes, changements dans les procédures quotidiennes).

Ce rapport est également destiné à être diffusé dans le secteur des affaires en lien récurrent avec le système des frontières (construction, sécurité, compagnies aériennes,…).

Ce rapport a déjà été envoyé par e-mail à un grand nombre d’employés, d’actionnaires et de clients des compagnies visées, ainsi qu’à des journalistes et analystes économiques. Il a aussi été publié dans sa version anglaise sur des forums de constructeurs et investisseurs.

Sur le site qui lui est dédié, vous trouverez les versions pdf du rapport en anglais et en français :

  • reportdetentionsectorfr.wordpress.com
  • reportdetentionsector.wordpress.com

Via Non-Fides

 

[Paris] Inauguration de La Discordia – Bibliothèque anarchiste

Inauguration de La Discordia – Dimanche 10 mai 2015 – 18h

Venez découvrir la Discordia, en savoir plus sur le projet et discuter. Vous pouvez amener, si vous le souhaitez, à boire et à manger.

Le programme de mai 2015 est consultable ici

Le programme de mai 2015 est consultable ici

Présentations :

La discorde est une forme profonde de désaccord, un dissentiment violent qui oppose des personnes entre elles et les dresse les unes contre les autres. Ce que nous souhaitons encourager, c’est qu’elle les oppose plutôt à ce vieux-monde et à ses défenseurs, comme cela se manifeste déjà, ça et là, par de nombreux actes de révolte et d’insoumission. Il n’est pas question pour nous de jeter de l’eau sur les braises de ces révoltes, mais au contraire de jeter, comme la déesse Discordia, la pomme de discorde au milieu de cette société où les rapports marchands et répressifs semblent avoir pris le dessus sur l’entraide, la solidarité et la recherche d’une vie que l’on aimerait vivre. Aussi contre cette résignation diffuse et la recherche du consensus à tout prix –même au prix de l’apathie.

Hors de tous dogmes, et avec une perspective anarchiste, La Discordia est une bibliothèque qui entend nourrir un projet révolutionnaire par certains de ses aspects fondamentaux : la lecture, le débat, la théorie, l’écriture, le papier, la discussion. Un lieu où se retrouver pour partager des informations sur l’actualité du mouvement révolutionnaire et anti-autoritaire à travers le monde, pour confronter des idées, en découvrir, en creuser ; un lieu où la discussion n’est pas forcement synonyme de consensus, et n’est pas réservée à des spécialistes. C’est aussi un lieu physique pour sortir du tout virtuel, avec des débats de vive voix, en face à face et dans le partage. C’est des livres, journaux, tracts, brochures, affiches et autres documents, des archives d’aujourd’hui et d’hier pour contribuer à la transmission de l’histoire des luttes individuelles comme collectives. Tout ce qui pourra favoriser le développement des idées, en rupture avec l’État, la politique et le Capitalisme. Si Discordia a causé par son geste provocateur la Guerre de Troie, nous souhaitons par le notre modestement contribuer à la guerre contre toute autorité, en ajoutant du carburant pour sa pensée.

La Discordia est une bibliothèque autonome (et déficitaire), qui dépend aussi de votre soutien et de votre participation. Installée dans le Nord-Est de Paris, il s’agit de rendre plus visible et accessible une présence anarchiste encore discrète mais continue dans ces quartiers depuis plusieurs années.

N’hésitez pas à consulter le programme et le catalogue, et surtout à y passer pour emprunter des livres, travailler au calme sur des archives, y découvrir de nouveaux textes et brochures, fouiller la distro, déposer des publications, discuter, proposer quelque chose ou simplement passer quelques heures en dehors de la résignation généralisée.

Des livres, pas des flics !

ladiscordia(at)riseup.net

ladiscordia.noblogs.org

[Reçu par mail]

[De Sète à Gagny] Blocus de lycées et incendies contre l’autoritarisme

Sète : la manif’ dégénère au lycée Charles-de-Gaulle, 5 policiers blessés

bruletonbahutDès 8 h, mardi 7 avril, cent cinquante élèves du lycée des métiers Charles-de-Gaulle, ont bloqué l’entrée de l’établissement pour dénoncer la fermeture des sanitaires pendant les intercours. A l’arrivée des policiers, la manifestation a dégénéré. Cinq policiers ont été blessés.

Le décor : des banderoles décorées de serviettes hygiéniques, du papier toilette déroulé un peu partout et des poubelles devant le portail. Les jeunes se sont ainsi mobilisés pour dénoncer la fermeture des toilettes pendant les intercours. Depuis que deux jeunes filles avaient été surprises en train de fumer dans les toilettes, une semaine auparavant, la direction avait décidé d’interdire tout accès aux sanitaires en dehors des périodes de récréation.

Quatre lycéens en garde à vue, cinq policiers blessés

À 9 h 15, les premiers policiers arrivent et reçoivent un charmant accueil : œufs et farine. Sentant la situation dégénérer, ils appellent alors du renfort. Deux jeunes mettent le feu à une poubelle. « Tout s’est emballé très vite, raconte une lycéenne. Je me suis absentée quelques minutes pour chercher du papier toilette supplémentaire. À mon retour, des collègues pleuraient à cause des gaz lacrymo des policiers et certains se faisaient embarquer dans les fourgons. »

Un jeune majeur a adressé plusieurs coups aux policiers

Les policiers avaient en effet décidé d’interpeller les deux jeunes « incendiaires ». Si l’un des deux n’a opposé aucune résistance, l’autre jeune majeur également, s’est rebellé et a adressé plusieurs coups aux agents des forces de l’ordre. Il a été rejoint par un autre lycéen tandis qu’un quatrième insultait copieusement les forces de l’ordre. Bilan de l’opération : cinq blessés parmi les policiers. L’un d’entre eux, touché à l’épaule, a bénéficié de treize jours d’ITT. Les autres agents n’avaient pas encore, mardi soir, fait connaître l’état de leurs blessures.

Les quatre jeunes, tous scolarisés au sein de l’établissement, ont été immédiatement placés en garde à vue dans les locaux du commissariat de Sète. Deux mineurs (15 et 16 ans) sont poursuivis pour outrages. Les deux jeunes majeurs doivent s’expliquer sur les faits de dégradations, outrage, rébellion et violences. Ils étaient encore en garde à vue mardi en fin de journée. « Si la direction ne nous entend pas, on ira se plaindre à l’académie », avaient déjà prévenu les élèves. À suivre.

Silence de la direction

Contactée par téléphone à maintes reprises mardi, la proviseure de l’établissement, Valérie Vautier-Desmaretz, est restée injoignable. La semaine dernière, elle avait concédé : « Les élèves ont largement le temps d’aller aux toilettes pendant le temps imparti. Ils n’ont pas à y aller durant les cours. Je ne vois pas en quoi ça peut les gêner. » Par ailleurs, les internes du lycée ayant participé à la manifestation se sont vus, par mesure de représailles, interdits de pénétrer dans l’établissement, selon l’accueil téléphonique du lycée. Dans la journée, la direction a toutefois changé d’avis, leur permettant de regagner leur chambre.

Leur presse – midilibre, 07/04/2015 via brèves du désordre

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Gagny : le blocus des élèves dégénère au lycée Gustave-Eiffel

Tout est parti d’une altercation entre un enseignant et un élève. Ce jeudi matin [2 avril 2015, NdCNE], au lycée Gustave-Eiffel de Gagny, les élèves décident de monter un blocus de protestation après cet incident. A l’arrière de l’établissement, la situation dégénère : un petit groupe de lycéens incendie des poubelles, des pierres sont lancées sur le bâtiment. «La police est intervenue et a utilisé des lacrymogènes», raconte un parent d’élève. «Il n’y a pas eu de heurts», explique de son côté un élève. Ce vendredi, des enseignants étaient en grève. Et à la direction académique, on assure que le blocus lycéen s’est poursuivi. «Mais tout est fait pour ramener le calme, dit-on. La chef d’établissement a reçu l’équipe de vie lycéenne et des équipes mobiles de sécurité se sont installées au lycée jeudi et vendredi.

Leur presse – leparisien.fr, 03/04/2015 via Attaque

[Allemagne] Vague d’actions directes contre la politique d’asile – 10 au 20 avril 2015

Essen: deux véhicules de la machine à expulser incendiés

[D’après les larbins de la police, l’attaque incendiaire s’est déroulée peu avant 1h du matin devant les bureaux du service à l’immigration].

1466231757Dans la nuit de dimanche à lundi 20 avril 2015, nous avons livré aux flammes deux véhicules du ministère de l’immigration. Les deux mini-bus ont été utilisés par ce service pour mener à bien des expulsions.

Nous ne voulons plus rester les bras croisés sur la façon dont des personnes sont expulsées dans des pays dans lesquels elles doivent vivre dans des conditions humains indignes ou doivent vivre quotidiennement dans l’angoisse de la mort. Ne pas rester passifs non plus devant les droits d’asile allemand et européens qui protègent de plus en plus les frontières contre les demandeurs d’asile et qui, par conséquent, est responsable de la mort de milliers de réfugiés dans la mer méditerranée qui tentent de fuir une vie dans la peur et l’oppression. Ne pas rester passifs non plus devant la politique du gouvernement allemand qui traîte les demandeurs d’asile comme des personnes de seconde zone. Nous voyons notre action comme une réponse à la violence du gouvernement allemand contre les demandeurs d’asile, pour l’humanité et pour une vie sans frontières !

Nous espérons qu’avec notre action, nous avons aussi pu donner l’inspiration à d’autres de faire de la solidarité pratique !

Aucune personne n’est illégale !

Ensemble pour une vie meilleure pour tou-te-s !

Groupe de compassion

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Du 10 au 18 avril 2015, une semaine d’actions antiracistes contre « l’aggravation du droit d’asile » a été lancée au niveau national via le site: asylrechtsverschaerfung-stoppen.de

Samedi 18 avril 2015, plusieurs banderoles sont suspendues aux alentours du Görlitzer Park de Berlin contre la police, ses contôles racistes et la répression envers les réfugiés à Görli. « Solidarité avec les personnes ciblées par la répression et le harcèlement des flics ».

"Görli pour tous - Stoppen la terreur des flics"

« Görli pour tous – Stoppons la terreur des flics »

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Fin mars, plusieurs véhicules de la municipalité de Kreuzberg/Friedrichshain ont été crâmés en solidarité avec les réfugiés du Görlitzer Park.

Le 17 avril 2015 à Münster, 300 personnes ont manifesté contre le projet du gouvernement allemand de modifier la loi sur le droit d’asile [qui devrait être adopté en juin prochain et qui consiste à le restreindre et à mettre fin aux permis de séjour]. Il s’agit d’une nouvelle attaque de l’Etat contre les migrants et les réfugiés.

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Plusieurs actions de blocage et occupation des bureaux du parti du SPD [soce-dém’ majoritaire au pouvoir] ont été menées un peu partout durant la semaine. En voici une liste non-exhaustive:

  • Göttingen, 10 avril 2015: blocage symbolique du bureau du SPD avec chaînes et cadenas

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  • Magdebourg, 10 avril 2015: occupation du bureau du SPD de la région Sachsen-Anhalt
  • Berlin, 10 avril 2015: manif de 10 à 12h devant le siège du SPD ‘Willy-Brandt-Haus’ situé Wilhelmstraße 141/⁠Ecke Stresemannstraße puis occupation du bâtiment avec collage d’affiches et suspension d’une banderole disant « droit de rester sans condition pour les réfugiés & Droit de rester au lieu des expulsions ».

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Pour en finir avec le Prisonnier Politique

Cela fait quelques années que l’on voit réapparaître le terme de « prisonnier politique ». Un terme que l’on croyait disparu depuis plusieurs décennies, du moins dans les sphères antiautoritaires.

arton3875-69fadUn terme devenu la chasse gardée des diverses sectes marxistes ou maoïstes, d’Amnesty International ou des opposants politiques bourgeois à des régimes autoritaires comme la Russie, la Birmanie ou l’Iran ; ou encore dans le cadre des luttes dites de « libération » nationale, du Pays Basque au Kurdistan en passant par la Palestine ; mais aussi à l’extrême-droite. C’est en partie pourquoi nous nous inquiétons de voir refleurir ce terme ici ou là, dans la bouche de compagnons à travers le monde. Et si nous désirons en finir aujourd’hui et pour toujours avec ce terme, ce n’est pas uniquement parce qu’il va à l’encontre de toutes nos perspectives antipolitiques, contre tous ceux qui veulent nous gérer, nous représenter et nous dominer à travers l’arme de la politique. C’est aussi parce qu’il y a derrière cette résurgence la conséquence malsaine, consciente ou inconsciente, de créer des distinctions entre les prisonniers en ne se basant que sur les « crimes » qu’ils sont accusés d’avoir commis par l’Etat, avec la loupe de son code pénal. Cela crée une hiérarchie selon la vertu supposée des actes incriminés, entre ceux qui méritent le plus d’être libérés ou soutenus, et les autres. Réduisant au néant toute la critique anticarcérale séculaire des anarchistes et antiautoritaires. Ainsi, il s’agit de n’exprimer sa solidarité qu’à des prisonniers incarcérés à cause de leurs idées, au détriment du reste de la population carcérale, complètement oubliée ou juste utilisée pour valider un discours sur son dos.

Mais un prisonnier politique, c’est quoi au juste ? Voyons du coté de la domination : pour le Conseil de l’Europe par exemple, un détenu doit être considéré comme un prisonnier politique si la détention a été imposée en violation de l’une des garanties fondamentales énoncées dans la Convention européenne des Droits de l’Homme, en particulier « la liberté de pensée, de conscience et de religion, la liberté d’expression et d’information et la liberté de réunion et d’association ». Mais aussi si la détention a été imposée pour des raisons purement politiques sans rapport avec une infraction quelle qu’elle soit. Mais ce genre de palabres démocratiques concernent-elles des anarchistes ?

Pour être clairs, nous affirmons que la plupart des incarcérations, aujourd’hui comme toujours, sont bien plus liées à des contextes et des raisons politiques qu’à des infractions précises. Car même si dans un procès les accusations sont presque toujours appuyées sur des faits, ce sont bel et bien l’Etat et son système judiciaire qui décident dans quelle mesure réprimer tel ou tel acte spécifique, telle ou telle partie de la population. Car la répression de tous les actes dits « illégaux » est clairement impossible techniquement. Que ce soit en raison du trop grand nombres de lois, des effectifs policiers et autres raisons techniques, ou politiquement, car la tolérance zéro engendrerait des risques de révolte accrus. La répression de l’illégalité (dont l’incarcération est un des moyens) obéit donc à une stratégie et un agenda politique.

N’incarcère-t-on pas pour faire monter ou baisser des chiffres qui serviront aux ambitions électorales de politiciens, pour démontrer un discours ou pour jeter de la poudre aux yeux ? N’incarcère-t-on pas principalement des indésirables que l’on ne souhaite pas voir ailleurs dans la société, des indésirables qui sont la plupart du temps confrontés aux institutions répressives en raison de leur pauvreté et donc de leur incapacité à se défendre avec les outils que la justice prétend leur « garantir », comme des avocats qui ne travaillent que quand on les paye cher ou des garanties de représentation, un luxe pour la plupart des détenus. Tout est fait pour que les prisons soient remplies de pauvres, et elles le sont à n’en pas douter.

Alors si la justice ne peut être qu’une justice de la bourgeoisie contre les pauvres indociles (ou non), une justice de classe, alors quel prisonnier n’est pas un prisonnier politique ? Si la prison a de réelles fonctions politiques et sociales, comme le maintien de l’ordre et la paix sociale, alors quel prisonnier n’est pas un prisonnier politique ? Pour le dire plus simplement, la prison étant un outil politique, alors tous les prisonniers sont des prisonniers politiques. Et dans ce cas là, autant jeter ce terme dans les oubliettes de la politique, justement. Car elle n’est pas chose que nous revendiquons, mais chose que nous voulons détruire jusqu’à sa dernière manifestation.

De plus, on peut questionner également ce terme sur ses aspects « innocentistes ». En effet, il est souvent utilisé pour qualifier le caractère « injuste » d’une incarcération, comme souvent avec Mumia Abu-Jamal, Georges Ibrahim Abdallah ou les Pussy Riot, pour utiliser des exemples parmi les plus célèbres ou médiatiques aujourd’hui. Cela se manifeste souvent par cette insistance à vouloir démontrer que l’on est « innocent » puisqu’enfermé uniquement pour ses idées : réclamer un statut de prisonnier politique revient à réclamer la liberté d’expression (ou son respect dans les pays où elle est déjà officiellement et théoriquement reconnue). Avec l’effet pervers de justifier par ailleurs l’incarcération pour de « vrais » délits ne relevant pas de cette liberté d’expression. Dans le cas où les prisonniers ont de toute évidence commis les actes dont ils sont accusés et les reconnaissent, les définir comme « prisonniers politiques » revient à vouloir prouver que ces actes n’étaient qu’une réponse à des lois « injustes » ou « illégitimes », comme si certaines autres étaient « justes » et « légitimes » (celles pour lesquelles sont enfermés les autres prisonniers). Finalement, dans les deux cas il s’agit d’affirmer leur innocence en les rendant irresponsables, d’une manière ou d’une autre, ou en essayant de rendre leurs actes légitimes aux yeux de l’ennemi. Une démarche qui ne conviendrait pas, par exemple, pour des braqueurs, et qui de toute façon n’a rien d’anti-carcérale ou de révolutionnaire. Qu’il s’agisse de réclamer la « liberté d’expression » ou de protester contre l’« injustice » d’une loi, ces deux manœuvres ne sont que des demandes à l’Etat visant à le réformer, améliorant ainsi sa domination sur nos vies.

En tant qu’anarchistes, nous ne souhaitons pas entrer dans un débat politique (avec ou sans le pouvoir) pour définir ce qui est moralement juste et vertueux et ce qui ne l’est pas. Profanes, nous laissons cela à leur justice et à leurs églises de toutes sortes. La seule chose qui nous intéresse concernant la prison, c’est sa destruction totale et définitive, sans négociation et sans transition. Et ce n’est que par la lutte et la révolte à l’intérieur comme à l’extérieur que nous y arriverons.

Nous ne disons pas ici que tous les prisonniers méritent notre solidarité inconditionnelle. Car nous ne voyons pas la solidarité comme une dette ou un devoir, mais comme une arme de réciprocité dans la guerre contre l’existant. C’est pourquoi notre solidarité va à tous les prisonniers révoltés qui, sans médiations, luttent contre la condition qui leur est faite, sans distinction particulière. Car si nous ne partageons pas la pensée ou les actes de tous les prisonniers, parfois même nous pouvons les mépriser entièrement, il nous faut être clairs sur une chose : nous nous opposons à l’enfermement sous toutes ses formes, et nous ne le souhaitons pas même à nos pires ennemis. Ainsi, la relation que nous entretenons avec le prisonnier révolté est une relation intéressée, car il s’agit d’une rencontre entre des intérêts qui convergent, ceux de la révolte et/ou de l’insurrection. Il n’est pas question de martyrs ou de grands abnégateurs… Il n’est pas question d’altruisme, il n’est question que de compagnons, et donc de complicité, à ne pas confondre avec la charité.

Bien sûr, il est plus facile pour nous de donner notre solidarité à des compagnons qu’à des inconnus sans histoire commune, car les tenants et les aboutissants nous sont plus facilement et rapidement accessibles et identifiables, mais la solidarité ne doit pas faire preuve de fainéantise, elle doit dépasser les frontières identitaires des petits milieux pour s’élargir à tous les prisonniers de la guerre sociale et viser la liberté de tous, sinon cette solidarité n’a rien de révolutionnaire, elle est seulement un signe de reconnaissance creux entre personnes averties, qui ne vaut pas plus que n’importe quelle autre forme de solidarité communautaire et identitaire.

A partir de là, lorsque nous entendons des révolutionnaires antiautoritaires se déclarer « prisonniers politiques », ou pire encore, en réclamer le statut à l’ennemi, nous déplorons cette façon de se distinguer des autres prisonniers. Quelle volonté derrière sinon de faire valoir l’« illégitimité » de leur incarcération ou de demander à l’ennemi un traitement différencié, des privilèges ou une amnistie ?

Nous comprenons bien l’intérêt qu’il y a à l’intérieur d’être regroupés entre révolutionnaires, le quotidien y est plus fluide et les prisonniers pourraient probablement s’y entendre mieux (mais pourquoi au juste ?). Mais d’un autre côté, est-ce vraiment une bonne idée pour un agitateur révolutionnaire, de se séparer des autres détenus, comme beaucoup le font déjà dehors en s’enfermant dans des modes de vie communautaires, à l’intérieur de centres sociaux et contre-culturels dans des milieux sclérosés de consanguinité ?

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si, comme on peut le voir en Grèce ou en Italie, l’Etat a plutôt tendance à regrouper les prisonniers anarchistes entre eux, séparés des autres détenus. Il s’agit bien d’empêcher leurs idées et leurs pratiques de révolte et de lutte de se répandre parmi la population générale, d’éviter l’infection. Il s’agit d’assurer la paix et l’ordre en séparant ceux qui rassemblés pourraient faire suer encore plus les administrations.

Nous refusons donc cette distinction entre « prisonniers politiques » et « prisonniers de droits communs » car elle devient forcément justification du système carcéral. Parce qu’il n’y a pas de prisonniers politiques, ou alors tous les prisonniers sont politiques, donc aucun.

Solidarité avec les prisonnier/es de la guerre sociale, Liberté pour toutes et tous.

Des anarchistes antipolitiques et antisociaux pour l’infection.

[Extrait de Des Ruines, Revue anarchiste apériodique, Numéro 1, Janvier 2015. Publié également en annexe d’un recueil sur la lutte contre les prisons de type C en Grèce.]

Au format PDF

 

Lettre de Fallon après une année et quelques mois de prison

De retour dans le quartier après une année et quelques mois de prison. Ce serait mentir que de dire que tout est facile. C’est un mélange entre des expériences magnifiques et des moments d’inconforts qui sont difficiles à partager. Après avoir perdu tout contrôle de son corps, toute autonomie physique, être en tête a tête avec soi-même est un combat quotidien. Un mélange de peur et de joie. Mais tout compte fait, les complices qui m’accompagnent au quotidien, d’ici et d’ailleurs sont conscients et très présents. La sensibilité est la force d’une solidarité sans limites.

J’aimerais avec cette courte lettre, envoyer un salut sincère aux ami-es et complices qui sont en cavale, ceux et celles qui restent séquestré-es dans les prisons du monde et également à ceux et celles qui se battent pour la liberté dans cette grande prison à ciel ouvert. J’ai quitté le monde carcéral mais chaque jour de nouvelles personne y rentrent, la répression ne fait que s’intensifier et après cette expérience, je dois remercier la solidarité sans frontière que nous avons reçu en soulignant que le combat continue avec tous ceux et celles qui luttent pour leur liberté.

Un cri de force rebelle et sincère pour toutes les âmes rebelles qui ont croisé mon chemin et qui m’ont touchée par leur sensibilité et leur force.

Un salut spécial à Chivo, compagnon, frère, j’espère que tu vas bien là où tu es, pour moi tu es toujours là. Et aussi un salut aux compagnonnes de Santa Marta, je les porte dans mon cœur.

Traduit de l’espagnol par contrainfo, revu par non-fides

[Nous souhaitons chaleureusement à Amélie et Fallon un bon retour à l’extérieur des murs. Et à Carlos, que les vents soient avec toi compagnon !]

 

[Berlin] Attaque incendiaire des bureaux administratifs du sénat en charge du développement urbain

Dans la nuit de lundi à mardi 14 avril 2015 à Berlin, le bâtiment administratif du sénat chargé au développement urbain, situé dans la Württembergischen Straße à Wilmersdorf a été visé par un incendie volontaire. Aux alentours de 3h20, deux pneus ont été soigneusement posés devant la portail d’entrée du bâtiment avant d’être aspergé de liquide inflammable.

Les flammes ont eu le temps d’endommager la façade avant qu’un agent de sécurité privée n’alerte les pompiers et les flics.

Dans le bâtiment visé se trouve les bureaux du sénateur Andreas Geisel (SPD) chargé au développement urbain et à l’environnement. Cette attaque incendiaire a été dirigée contre la restructuration, la hausse des loyers, les expulsions et la gentrification.

Les multiples attaques de ces derniers temps à Berlin font dire à la presse que le 1er mai berlinois sera plutôt chaud…

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L’attaque incendiaire a été revendiquée l’après-midi même avec la signature « Changement auto-déterminé« . Voici quelques extraits:

 […] Et des gens sont engloutis, comme la retraitée défunte Rosemarie F. expulsée de force il y a deux ans qui est morte dans une institution pour sans-abri seulement quelques jours après avoir été arrachée de son environnement social. Auncun sujet n’est aussi omniprésent que ces changements. Aucun sujet n’est ainsi exploité dans les médias et la politique. Aucun sujet n’est aussi omniprésent dans notre quotidien direct. Mais qui les lit encore, les récits des explosions de prix et inauguration de grands projets qui de toute façon servent uniquement au marketing de la ville? Qui a besoin d’une nouvelle ville forteresse lorsque les taudis dans lesquels nous vivons doivent tomber en morceaux? Quelles personnes sont intéressées par l’augmentation de construction d’immeubles en copropriété de 70%? Des projets tels que ‘Eurocity West’ où seulement 1.5% des appartements à un loyer fixé à 7;5 euros le mètre carré sont loués. Cela vous surprend, que dans le même temps les constructions de luxe grimpent à hauteur de 20.000 euros le mètre carré. Par cela, nous sommes tou-te-s concerné-e-s, pourtant personne se révolte. Tout est un scandale, c’est pourquoi plus rien ne scandalise! Tous ces projets sont réalisés avec la collaboration du Sénat pour le développement urbain.

[Synthèse réalisée de la presse et du commuiqué publié sur linksunten indymedia]

[Darwin, Australie] Grèves de la faim, occupation et émeute au centre de rétention de ‘Wickham Point’

Mise-à-jour, 17/04/2015:

Mercredi 15 avril 2015, les protestations des demandeurs d’asile se poursuivent. Aux environs de 16h30, deux migrants sont montés sur les toits de la prison et une demi-heure plus tard, ce sont cinq femmes (enceintes) qui ont fait de même, tout en menaçant de brûler le centre si leurs revendications n’étaient pas entendues (entre autre contre le transfert programmé d’une femme enceinte et de son enfant dans la semaine vers la prison de l’île de Nauru). A noter que le ministre à l’immigration et à la protection des frontières a déclaré la veille qu’il n’entendait pas céder à leurs demandes et tente de nier ce deuxième jour de révolte relaté par les organisations de soutien aux migrants.

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Deux détenus du centre ont dit que les troubles se sont déclenchés à la suite du transfert de deux familles avec des enfants de bas âge vers Nauru jeudi soir. Un réfugié du centre a affirmé que près de 70 retenus ont bloqué les portes d’entrée de la prison en scandant « libérez-nous ». Il a poursuivi en parlant de nombreux cas de blessures à l’encontre des réfugié-es monté-es sur le toit, infligées par les matons de Serco.

Solidarité avec les migrants en lutte ! Feu à tous les centres d’enfermement !

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Mardi 14 avril 2015, une émeute a éclaté au centre de rétention pour demandeurs d’asile de ‘Wickham Point’* en Australie.

WickhamPointCe qui aurait déclenché la révolte serait le renvoi prévu vers l’île de Nauru de plusieurs familles originaires d’Iran et l’auto-mutilation d’une vingtaine de retenus.

Le même jour, trois demandeurs d’asile (dont une femme enceinte) ont tenté de se suicider.

Ben Pynt, soutien au demandeur d’asile, a dit que les retenus ont occupé massivement la cour pour protester contre cet énième renvoi. Au moins 100 migrants retenus auraient participé à la révolte.

« Ils craignent de nouvelles violences, les conditions de rétention, le manque d’eau et d’intimité et refusent d’être transférés à Nauru »

Durant l’émeute, les barrières, portes et poubelles ont été endommagées.
Les flics ont envoyé des agents du ‘Metropolitan Patrol Group’ équipés de chiens pour rétablir l’ordre.

Les révoltes sont récurrentes dans ce centre après l’arrêt des services médicaux et les transferts plus fréquents vers le centre de rétention de Nauru.

Dimanche 12 avril vers 19h, un retenu a grimpé sur le toit pour protester contre les conditions d’enfermement et le manque de soins médicaux. Il venait d’être transféré de Perth plus tôt dans la semaine et a été menacé d’être transféré vers Christmas Island.

Vers 22h, les cris de « liberté, liberté » étaient entendus depuis le toit.

Un rassemblement de solidarité s’est tenu devant le centre ce mercredi 15 avril.

Au cours des trois dernières semaines, 15 retenus ont tenté de mettre fin à leurs jours.
Il y a eu plus de 20 grèves de la faim depuis décembre 2014 dans les murs d’enceinte du centre de ‘Wickham Point’.

Les réfugiés retenus sont principalement originaires du Sri Lanka, d’Irak, d’Iran et d’Afghanistan. Le nombre de migrants morts en tentant de traverser par bâteau depuis les côtes indonésiennes jusqu’à l’île australienne ‘Christmas‘ a considérablement augmenté entre 2012 et 2013. La politique d’immigration de l’Etat australien est réputée pour incarcérer systématiquement chaque réfugié qui arrive sur le sol australien et de les détenir dans des conditions misérables pendant de longues périodes.

Au nom du ministère australien de l’immigration et de la protection des frontières, c’est l’entreprise SERCO qui gère et exploite 8 centres de rétention en Australie (hébergement, gestion et entretien des installations, bouffe, éducation, ainsi que du maintien de la sécurité avec des « Officers of the Commonwealth »): en plus de ceux du Territoire du Nord (Wickham Point et Northern), elle s’occupe de Christmas Island IDC** (Christmas Island), Villawood IDC (New South Wales), Maribyrnong IDC (Victoria); et Yongah Hill IDC, Perth IDC et Curtin IDC (Western Australia). De plus, le champ de collaboration de cette société avec l’Etat australien ne se limite pas aux centres de rétention: elle exploite et gère également quatre établissements alternatifs de rétention (‘Alternatif Places Of Detention‘). L’entreprise a signé un contrat de 5 ans en septembre 2009 pour collaborer avec l’Etat australien. Elle se charge aussi des ‘Immigration Residential Housing – IRH‘ («logements sécurisés de type familial pour migrants») et des ‘Immigration Transit Accommodation – ITA‘ («Hébergement sécurisé à court-terme») depuis janvier 2010.

Pour les contacter:

Heath Chapple
Managing Director
Level 1
39 Brisbane Ave
Canberra
Australian Capital Territory 2600
e-mail: information@serco-ap.com.au

[Synthèse réalisée depuis la presse australienne, 13 et 15 avril 2015]

NdT:

*Situé dans le territoire du nord à la périphérie de la capitale du territoire Darwin (à environ 50km), ce centre de rétention est l’un des plus récents et plus grands centres de rétention: il a été ouvert le 8 décembre 2011 et enferme plus 1000 demandeurs d’asile.
**Pour ‘Immigrants Detention Centre’