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Pour qui la migration est-elle un problème ? [Tract anarchiste]

Le texte suivant a été distribué comme tract ces derniers jours et dernières semaines dans les rues de Düsseldorf, dans les boîtes aux lettres, dans les magasins du coin ou les bars. Il se trouve en bas au format PDF pour l’imprimer et le diffuser.

Pour qui la migration est-elle un problème ?

L’Etat et le capital se trouvent face à un problème à la fois ancien et nouveau : celui de l’immigration incontrôlée et de masse. Pour le pouvoir, qui fait tout pour préserver la paix sociale – et tout est pour cela pensé à la lettre, on ne voit que des gens qui crèvent devant les frontières, végètent en prison, subissent la misère dans les rues, … – le fait que des gens errent en masse représente un danger potentiel. La paix sociale correspond toujours à l’évolution incontestable de l’économie de marché et de l’appareil d’Etat. C’est pourquoi la migration est seulement utile à la domination lorsqu’elle est bénéfique au marché du travail et contrôlée. La paix sociale se voit menacée par la migration massive et incontrôlée, puisque les institutions s’affaissent et les frontières ne remplissent plus suffisamment leurs fonctions. Bref : les dominants perdent le contrôle de la situation.

Il existe beaucoup de raisons de migrer. Nous laissons aux complices du pouvoir (les politiciens, les scientifiques, les « experts des réfugiés » et la façon dont ils se nomment tous) la question de savoir quelles sont les raisons légitimes. Elle ne nous intéresse pas, car pour nous, en tant qu’anarchistes – ennemis de tout pouvoir – on se fout de savoir pourquoi les gens fuient, car la migration est toujours justifiée. Cela nous est égal par exemple, si des personnes fuient en raison de guerres militaires que ce système d’exploitation et de domination produisent de manière continue ou parce que ces personnes sont devenues « superflues » pour le capital (parce que sa main-d’oeuvre de marché n’est plus nécessaire). Et plutôt que de sombrer dans la misère dans les rues à la recherche d’un nouveau taff, elles émigrent.

La migration en elle-même n’est pas un problème mais elle en est un pour le pouvoir quand elle n’est pas contrôlée. Quand des réfugiés arrivent ici, des événements spontanés et auto-organisés se créent que l’Etat tente d’évincer ou de rendre contrôlable, par exemple le fait que les approvisionnements aux réfugiés sont pris en charge par l’armée et les organisations humanitaires, que les bénévoles doivent ficher les migrants, que les réfugiés sont enfermés dans des camps… La migration incontrôlée s’impose comme un problème à tous les ennemis de la liberté, qui ont un intérêt à ce qu’une domination reste en place : des politiciens de toutes couleurs confondues en passant par les patrons, les braves citoyens jusqu’aux nazis. Ils se distinguent tous désormais par la façon dont ils cherchent à résoudre ou à gérer « le problème » de la migration (incontrôlée).

L‘Etat et le capital créent et définissent eux-mêmes la migration comme un problème. Chaque tentative pour résoudre le problème revient bien à maintenir l’exploitation et la domination. Si nous ne proposons pas de solution pour le problème de la migration (incontrôlée), c’est parce que pour nous la migration n’en est pas un. Par conséquent, toutes les interrogations qui concernent la solution au problème migratoire sont aussi pour nous bidons. Seul nous intéresse la question sociale et la seule réponse à cela est : la révolution sociale, la destruction du pouvoir, la destruction de toute domination et exploitation. C’est pourquoi notre proposition pour tous ceux qui voudraient combattre l’enfermement, l’exploitation et la domination : Guerre sociale ! Attaque, révolte et soulèvement contre la domination, ses serviteurs, ses gardiens et ses murs !

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Traduit de l’allemand de Aus dem Herzen der Festung, 15. Oktober 2015

L’affiche mise en page en français

[Münich, Allemagne] Nouvelles d’agitation et de désordre contre le nouveau centre judiciaire (et pas que)

Début juin
L’agence d’Euro Pro-Life à Westend est attaquée à coups de pierres. Ces intégristes chrétiens sont des opposants à l’avortement qui organisent chaque année la marche « 1000 croix ». Bref, ce sont des fanatiques religieux qui prêchent la soumission à Dieu et veulent l’imposer. Chaque religion (et leur église) a trop souvent joué le rôle de mainmise sur les luttes révolutionnaires et appelé au calme dans des moments de révoltes et par cela soutenu le renforcement de la domination.
Comment peut-on penser librement à l’ombre d’une église, d’une mosquée, d’une synagogue, d’un temple… ?

03.06
Le moyen le plus simple pour reprendre sa dignité ! Gants – Foulards – Pierres – Les bons amis ! Lors d’une fête, une voiture de flics est attaquée et rendue inutilisable !

07.06
Durant les jours d’occupation policière pour le sommet du G7, un fourgon de police a failli être incendié, mais malheureusement l’allume-feux qui brûle sous le pneu avant est détecté trop tôt. Peu de temps après, un jeune de 19 ans est arrêté sous prétexte est de nouveau relâché. Une affiche apparue va à l’essentiel : « Chaque voiture de police qui est saboté signifie une patrouille en moins pour poursuivre nos potes la nuit, chaque fourgon de civil en moins qui guette dans l’ombre de pouvoir nous frapper… Aucune déclaration ! Aucun témoin ! Nous ne parlons pas aux flics ! »

08.06
Sept containers à poubelles brûlent à l’extrémité ouest de la ville, et provoquent un petit peu de bordel et de panique au comico. Un petit peu de perte de contrôle pour ces chiens du capital !

22.06
Contre PEGIDA ; barricades et chaos ! Comme ce lundi où près de 20 personnes masquées montent des barricades avec des clôtures de chantiers, leur lancent des pierres et prennent la fuite avec succès !

25.06
A Marienplatz, ça brûle dans l’axe et le transport est à l’arrêt. Ce qui veut dire : la consommation dans le centre-ville est interrompue, les obligations de base pour la ponctualité désuètes. Bref : une possibilité de se réapproprier le temps que nous avons à passer avec des agendas imposés ! La défaillance technique montre à quel point c’est facile !

29.06
Le silence du centre-ville est utilisé par certains pour démonter un vieux distributeur automatique de cigarettes, voler l’argent et les cigarettes pour finalement le jeter dans l’Isar afin de « détruire » les preuves.

11.07
Une dispute dans un centre d’accueil pour migrants dégénère et se retourne finalement et logiquement contre ceux qui sont impliqués dans l’enfermement et la gestion : les services de sécurité privée, qui assument de plus en plus le travail des flics !

20.07
PEGIDA énerve de nouveau. Des bouteilles, des sacs de peinture, fruits et œufs volent dans leur direction. Cependant, il y a une arrestation et de la détention qui suit pour un contre-manifestant.

23.07
Devant la menace d’expulsion, un locataire fait sauter son appartement. « Pourquoi fait-on sauter son propre logement et pas ceux qui en sont propriétaires ? » sont les derniers mots d’une affiche qui est apparue. Ceux qui sont responsables de la mort de l’homme de 34 ans sont ceux qui spéculent sur le marché de l’immobilier et du logement et qui encouragent la réévaluation de la ville et par conséquent le déplacement.

24.07
Attaque à la peinture de la prison de Stadelheim et manif en solidarité avec l’antifasciste arrêté lundi 20.07.

07.08
A Ludwiksfeld, un excavateur flambe et une pelleteuse a ses vitres pétées. La gentrification tue chaque aspect de la vie! Nous trouvons la vie dans la révolte contre ceux qui nous veulent morts et comme des esclaves !

[Traduit du journal anarchiste ‘Fernweh Ausgabe 15’]

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 Non à la construction du centre judiciaire!

153569A partir de cette année doit débuter la construction du centre judiciaire sur la Leonrodplatz à Neuhausen. Tous les ministères d’Etat existants et tribunaux de Münich doivent être rassemblés dans un bâtiment à cet endroit. 

Le début du chantier approche…

…Et donc que la fin de l’illusion d’empêcher par les moyens démocratiques la construction du centre pénal et judiciaire prévu à Leonrodplatz approche aussi. Mais cela signifie aussi que rien ne justifie le fait d’attendre. D’attendre dans l’espoir que le gouvernement reviendrait en arrière et annulerait le projet de plusieurs millions d’euros. Le début du chantier réaffirme seulement une fois de plus l’absurdité de se reposer sur la politique ou de faire confiance à leurs moyens disponibles. Que ce soit pour l’agrandissement d’un aéroport, la deuxième ligne prévue de la S-Bahn ou l’augmentation des loyers et l’embourgeoisement général de la ville – aussi longtemps que nous espérerons au succès des promesses électorales, des pétitons, les raisons des initiatives citoyennes ou au dialogue avec les gouvernants, nous serons cruellement déçus. Car lorsque nous nous tournons vers les spécialistes de la politique, nous nous tournons en même temps vers ceux qui sont chargés de maintenir les choses comme elles sont. Avec cela doit commencer le changement et la décision par soi-même, en leur tournant le dos et pour défendre nos propres intérêts et idées.

RIen ne sera comme avant…

Déjà maintenant, avant même le début des travaux, l’Etat a annoncé que le chantier durera plus longtemps que prévu (jusqu’en 2020) et coûtera plus de 70 millions d’euros. L’été dernier aura été le dernier été durant lequel on pouvait passer sans bruits, sans puanteurs et saletés et sans présence excessive de la police et des agents de sécurité sur la Rosa-Luxemburgplatz, car le chantier ne dura pas seulement plus longtemps comme cela a été annoncé, mais deviendra le chantier le plus sécurisé de Bavière. Et cela signifie des patrouilles et des contrôles de personnes 24h/24, des regards suspicieux et des pistolets tenus dans leurs mains – la militarisation plus précisément. Le centre pénal et judiciaire est censé assurer notre sécurité, mais en vérité, nous nous retrouvons en état de siège permanent, de surveillance et de contrôle, d’harcèlements et de pollution.[…]

Il est temps d’agir soi-même!

Si nous partons du fait que nous sommes de plus capables d’organiser nous-mêmes nos vies sans contraintes extérieures et obligations, que nous n’avons besoin de personne qui détermine et gère nos vies communes en notre nom, ça signifie alors que nous refusons les moyens démocratiques et amènant avec eux l’ingérence, les compromis, la mainmise et que nous devons emprunter d’autres moyens et chemins auto-décidés.

Peu importe si nous ne voulons pas à présent de centre de justice, parce que nous ne noulons et et ne pouvons pas supporter le chantier de nombreuses années; parce que nous n’avons pas envie de présence d’une poice forte, de futurs juges et agents de l’Etat; parce que nous détectons dans la justice une institution restreignant nos vies; parce que le centre de justice est un élément de la rénovation urbaine, nécessaire au développement et à la solde de Münich  pour une ville superficielle, composée de riches et d’uniformes; parce que nous avons des milliers d’idées qui fleurissent sur la façon dont nous allons utiliser ces terrains en friche et c’est pour ça que les plans de l’administration à la construction de la ville ne nous conviennent pas; peu importe quelle aversion fondée ou non fondée  nous éprouvons pour cette construction – à partir du moment où débute le chantier, cette réticence doit signifier ce qui suit: empêcher les travaux de construction par n’importe que façon possible, entraver les routes d’accès au chantier ou les rendre impraticables, occuper l’espace ou saboter directement les travaux, d’attirer l’attention à tous les voisins et travailleurs sur les conséquences considérables de ce projet de construction et de les faire renoncer à leurs propres responsabilités, faire baver et attaquer les agents de sécurité et policiers présents, montrer aux planificateurs, architectes et entreprises de construction qu’ils ne sont pas les bienvenus – parlons entre nous, discutons, concoctons des plans et mettons-les en application. 

Le centre judiciaire ne sera pas construit sur notre résignation!

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25/02 et 24/04/2015:

Selon des articles de la presse, plusieurs machines de construction du chantier d’appartements de luxe et en réhabilitation dans le quartier du parc de ‘Giesing’ ont été incendiés.

[Traduits du journal anarchiste ‘Fernweh’ Ausgabe 14′]

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Tags, peinture, tracts et incendies contre le nouveau centre judiciaire

153568Déjà 284 délits et 357.000 euros de dommages avant même que débute la construction du centre de justice à Leonrodplatz. La résistance contre le nouveau centre judiciaire s’intensifie. Un tract vient d’apparaître, qui appelle à la violence contre les policiers.

Les travaux de construction doivent commencer cette année à Knotenpunkt à Neuhausen. Il y a quasiment des actions quotidiennes contre ça. Le point culminant a désormais été atteint avec un tract qui a atterri dans les boîtes aux lettres des habitants du quartier, disant qu' »il est temps de mettre soi-même la main à la pâte ». Les auteurs du courrier poursuivent en disant: « bloquons les routes d’accès », « occupons la place », « sabotons directement les travaux », « Harcelons et attaquons les vigiles et les policiers », « montrons aux urbanistes, architectes, entreprises de construction qu’elles sont indésirables. »

Les actions sont argumentées par le bruit des travaux à venir et l’augmentation de la présence policière. « Ce va devenir le chantier le plus sécurisé de la Bavière » et que « ça signifie donc des patrouilles et des contrôles de personnes 24h/24. »

Jusqu’à présent, il y avait presque chaque jour des actions, mais les autorités redoutent une escalade de violence contre le projet. Les habitants de Leonrodplatz sont déjà inquiets.

La police prend le tract très au sérieux. « Les 284 actes de vandalisme sont à attribuer à ce groupe, duquel vient cette lettre » déclare le porte-parole de la police Wolgang Behr.  « Parmi les dégâts, on compte des véhicules incendiés, des vitres pétées et des jets de bouteilles de peinture, ce qui se situe aux alentours de 357.000 euros. Le lettre est actuellement examinée au bureau du procureur. »

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« Empêchons le centre judiciaire »

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Tag sur la ‘Rosa Luxemburg Platz’ disant « La construction du centre judiciaire va changer le quartier – Agents de sécurité, flics, caméras … Le contrôle total! Voulons-nous accepter cela sans réagir? »

Maquette du nouveau centre judiciaire

Maquette du nouveau centre judiciaire

Traduit de l’allemand du journal bild,28/05/2015 à 00h07

Lire sur le même thème I, II, III

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Ci-dessous une liste noire des constructeurs de taules, de centres judiciaires et de tribunaux en Allemagne publiée sur linksunten indymedia. On y trouvera aussi les banques qui les financent, les architectes qui les conçoivent. On pourra remarquer l’omniprésence de l’entreprise de BTP ‘Bam’ qui est en charge également de la constructions de nouvelles prisons de l’Etat belge. Le tout est en allemand, mais lorsqu’il s’agit d’identifier l’ennemi et les multiples collabos qui participent à leurs existences, les barrières linguistiques tombent…

  • JVA Bremervörde (public-private-partnership):

-BAM PPP JVA Bremervörde Projektgesellschaft mbH (Am Seedamm 44 60489 Frankfurt)

PPP-Dienstleister: BAM Deutschland AG (Tochter von Royal BAM Group)

Architekt/Planung: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH

Bauherr: Niedersächsisches Justizministerium

-Finanzierung: DZ BANK, NIBC Bank, DekaBank, Volksbank Osterholz-Scharmbeck

-Betrieb: Müller-Altvatter Gebäudemanagement GmbH (Facility Managements, des technischen, infrastrukturellen und kaufmännischen Gebäudemanagements sowie der Gefangenenbetreuung), Hectas Gebäudedienste Stiftung & Co KG

  • JVA Frankfurt a.M. I

Generalplaner/architekt: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH , ARGE mit den Büros ARUS und Dittmar

Bauherr: Hessisches Baumanagement

  • JVA München (ppp):

architekt: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH

Planungs-, Bau- und Lieferleistungen: BAM Deutschland AG

Bau: Müller-Altvatter Bauunternehmung GmbH, Stuttgart

-Facility Management: Müller-Altvatter Gebäudemanagement GmbH, Stuttgart

-Finanzierung: Südleasing GmbH, Mannheim

  • JVA Hünfeld (ppp):

Architekt: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH

Betrieb: Müller-Altvatter Gebäudemanagement GmbH

Finanzierung: SüdLeasing (LHI),

Bauherr: Roberto Grundstücksverwaltungsgesellschaft mbH

  • JVA Offenburg

-Architekt: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH

Auftragnehmer und Projektbeteiligte
Strabag Real Estate GmbH

-Planung: Vermögen und Bau Baden-Württemberg
Bau:Ed. Züblin AG

Bauunterhalt: Ed. Züblin AG

-Finanzierung: Kommunalkredit Austria AG

  • JVA Hamburg Billwerder

Archtiekt: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH (Entwurf für die Anlage stammt vom Hamburger Büro HPP)
Auftraggeber: Müller-Altvatter Generalunternehmung

  • Klinik für Maßregelvollzug, Herne

Bauherr:  Bau- und Liegenschaftsbetrieb (BLB) Dortmund

Planung: Bau- und Liegenschaftsbetrieb (BLB) Dortmund

Bau unternehmen: BAM Deutschland

  • JVA Wuppertal

Der Bau- und Liegenschaftsbetrieb Düsseldorf hat die BAM Deutschland AG in Arbeitsgemeinschaft mit Ed. Züblin AG mit dem Neubau der Justizvollzugsanstalt Wuppertal-Ronsdorf beauftragt.

Bauherr: BLB NRW, Niederlassung Düsseldorf

Planung:  agn Niederberghaus & Partner GmbH

Arbeitsgemeinschaft mit Fa. ZÜBLIN AG

  • JVA Brandenburg:

Bauherr: Brandenburgischer Landesbetrieb für Liegenschaften und Bauen

Planung: DHBT Architekten GmbH

  • Zentrales Justiz- und Verwaltungszentrum Wiesbaden

-Planung: KSP Engel und Zimmermann Architekten
Projektentwicklung/-steuerung : OFB Projektentwicklung GmbH
Bau: Bilfinger Berger Hochbau AG
Facility Management : HSG Technischer Service GmbH
Finanzierung: HANNOVER LEASING GmbH & Co. KG

  • Justizzentrum in Chemnitz

-Auftraggeber: Freistaat Sachsen, vertreten durch den Staatsbetrieb Sächsisches Immobilienund Baumanagement (SIB)

-Auftragnehmer und Projektbeteiligte

Bilfinger Berger AG Hochbau

-Planung: Dömges Architekten AG, Regensburg
Bau: Bilfinger Berger AG, Hochbau Niederlassung Leipzig
Facility Management: HSG Technischer Service GmbH,Niederlassung Dresden
Finanzierung: Bayerische Landesbank, München

  • Justizvollzugsanstalt in Burg

Auftragnehmer und Projektbeteiligte:
PJB Beteiligungs-GmbH 90% (100%-ige Tochter der Bilfinger Berger Project Investment GmbH)

Justizdienstleistungen: KÖTTER GmbH & Co. KG
Planung: Dömges Architekten AG und Ingenieurbüro Rathenow BPS GmbH

Bau: Bilfinger Berger AG Niederlassung Hochbau Leipzig
Facility Management: HSG Technischer Service GmbH, KÖTTER Justizvollzugsdienstleistungen GmbH & Co KG
Finanzierung: Commerzbank/HSH Nordbank/NordLB

[Paris] Sans-papiers ? Réfugiés ? Contre le tri et le dépotoir humain

Contre le tri et le dépotoir humain

arton4697-83ef7Vous avez déjà entendu parler du fait qu’il y a à peu près 4000 personnes arrivant actuellement en Europe par jour. Vous avez peut-être déjà aperçu les campements à La Chapelle, à côté de la Gare d’Austerlitz, au Jardin d’Éole, à la Halle Pajol et en d’autres lieux de Paris. Si vous y regardez attentivement, vous avez peut-être pris conscience des expulsions menées par la Mairie de Paris, par ses flics, avec toute l’aide indispensable de l’Office Français de Protection des Réfugiés et Apatrides (l’OFPRA), d’Emmaüs, de France Terre d’Asile, des Verts et des autres qui ont pour but d’humaniser le tri des êtres humains que le pouvoir prend pour des déchets. Si votre sens de l’empathie n’est toujours pas éteint face à la poubelle qui nous est attribuée dans ce dépotoir qu’on appelle le capitalisme, peut-être vous vous en êtes indignés, peut-être avez vous même bougés votre cul pour amener de la bouffe, des vêtements ou des médicaments pour ces gens qui n’ont pas tout à fait terminé leur voyage vers l’inconnu, poussés par le désir de fuir un enfer bien familier… On ne peut que saluer la volonté de briser l’indifférence qui côtoie chaque enfermement et chaque expulsion, toujours plus ou moins violents. Dans une telle ville, ou personne ne vaut plus que sa soumission déguisée en « sympathie », on ne peut qu’appuyer toute tentative d’affirmer qu’il s’agit d’individus qu’on laisse pourrir dans la rue. Et pourtant, l’affaire se renverse lorsqu’on apprend à l’exprimer dans la langue du pouvoir…

Car aujourd’hui on nous apprend que si l’on veut être sympa, il faut « accueillir les réfugiés ». Mais que veut dire « réfugié » ? Selon la Convention de Genève de 1951, c’est une personne protégée par l’État accueillant, à cause de la crainte, avec raison, d’être persécuté dans son pays natal. Et qui c’est qui décide si l’on a raison ou non d’avoir peur ? Bah l’État ! Pour obtenir ce qu’on appelle « le droit à l’asile », il faut donc être en danger, et être capable de le prouver avec des documents l’attestant. Donc pour l’être avec raison, il faut que le pouvoir donne sa bénédiction. Même si on dort sous le claquement des armes, il n’y a pas de guerre avant que les Nations Unies ne le décident. Même si tu es à deux doigts de mourir, il faut en avoir une preuve convaincante. Et si l’on crève, il est préférable de le faire en grands nombres pour impressionner les puissants aussi bien que l’opinion publique dont ils dépendent (ou pas).

Mais même si ta misère a fait une bonne impression aux puissants, on va te faire ramper à genoux. Car l’État et les marchands qu’il sert ne balancent pas des « cadeaux » pour rien. C’est un échange, tu vois. Il y a tout un tas de boîtes qui t’attendent à bras ouverts, et ton taf pour trois fois rien va certainement booster l’économie. Et si t’en es pas content, on te fera goûter à nouveau à ton enfer natal, à côté de celles et ceux qui sont triés comme des déchets, parfois recyclables, parfois non. Et il y en aura tant qu’il y aura des frontières. De ceux qui, aux yeux de l’État, ne méritent pas d’être accueillis et qui n’ont donc pas le dit « droit » de ne pas crever sur un barbelé, de ne pas crever sur une autoroute à Calais, de ne pas se noyer dans les eaux turques, grecques ou italiennes comme du bétail négligeable.

Face à la « crise des migrants », pendant laquelle les autorités Européennes se sont décidées, obligées par l’opinion publique, à accueillir un certain nombre de réfugiés, la France, et notamment l’OFPRA, a déjà commencé le tri entre ceux qui sont « en urgent besoin de protection » et ceux qui, selon eux, ne le sont pas ou pas assez, sur une échelle de menace quantifiable en fonction des intérêts géopolitiques du pouvoir et du cours du baril de pétrole. Pour ces derniers, les conséquences sont claires, ça va sans dire. Récemment, pendant une occupation qui a lieu au lycée Jean-Quarré, dans le XIXe, la Mairie a demandé aux migrants de lui livrer une liste de noms distinguant les demandeurs d’asile des sans-papiers (à jamais, on peut supposer), et tout ça en échange d’un hébergement d’urgence (pas pour les sans-papiers, on peut le deviner…).

Malheureusement, en se déclarant solidaires des « réfugiés », on est implicitement complices de cette division et de tout ce qui va avec. On perpétue le tri qui justifie le harcèlement, les rafles, l’enfermement et l’expulsion de ceux qui n’ont pas leurs papiers en règle. En se proclamant solidaires avec une catégorie qui ne peut être définie que par le pouvoir, on est forcement complice de la chasse à l’homme qu’il mène contre les « habituels » sans-papiers et les exclus du « droit d’asile ». « Réfugié » n’est donc pas un synonyme de « migrant ». C’est un terme qui a pour but à la fois de cacher et de justifier la terreur contre les migrants qui ne sont pas sélectionnés par l’État pour devenir ses précieux réfugiés. C’est un terme du pouvoir pour diviser les exploités entre eux, fabriquer des figures de « gentils » (réfugiés, aisés dans leurs pays, de préférence chrétiens, etc.) pour expulser tranquillement les « méchants » (sans-papiers, misérables d’ici comme de là-bas, qui viennent manger le pain de « nos » lardons). Dans un monde qui n’a plus aucun sens, où chacun se recroqueville sur sa petite parcelle d’identité, crever de faim n’est plus un critère suffisant pour recevoir hospitalité et solidarité. Et quelques larmes devant des photos sensationnelles ou la signature d’une pétition suffisent à se donner bonne conscience pendant que la machine à expulser continue son business de mort aux coins de nos rues. Car la misère de ceux qui errent sur cette terre n’est pas une question « humanitaire » ; elle est consciemment produite par l’État et ses marchands, et rendue acceptable par ses gestionnaires pour qui il s’agit d’un business comme un autre. C’est ce que nous appelons « machine à expulser ».

« Réfugié » est donc un mot du pouvoir qui n’a qu’un seul but : séparer les exploités, leur faire croire que leurs intérêts ne sont pas les mêmes, et créer des classes parmi les « méchants » sans-papiers, au-dessus desquels triompherons les « gentils » réfugiés, que la France prendra en charge à perte comme à profit, avec l’humanisme triomphant de la patrie des droits de l’homme et du barbelé. Et quel sort réservera-t-on à ces « sans-papiers » qui ne sont pas éligibles à l’asile ? Le même que d’habitude : Misère, exploitation, centres de rétention et expulsion. Survivre, ça se mérite !

Le problème, ce n’est pas un manque de papiers ou de titres à donner. Non, le problème, c’est qu’on délègue la décision quant à qui les mérite. Car tant qu’il y aura des papiers, il n’y en aura pas pour tout le monde. Tant qu’il y aura des frontières, il y aura ceux qui périront en essayant de les traverser. Tant qu’il y aura des États, cette chasse à l’homme effectuée par ses larbins continuera.

Notre lutte n’est donc pas pour les réfugiés – même s’il ne s’agit en aucun cas de culpabiliser ceux et celles qui en ont obtenu le titre. Notre lutte est contre tous les États et contre leurs frontières qui ne peuvent que mutiler, enfermer et tuer. Un titre de séjour est une manière comme une autre de se démerder dans un monde de merde, mais il n’est pas ce à quoi on aspire. Dans un monde où des papiers équivalent le droit d’exister, imaginer des « papiers pour tous » est impossible. C’est pourquoi nous luttons pour un monde où ils n’auront plus aucune valeur.

Vous nous reprochez d’être trop peu réalistes ? Bien, en l’occurrence, être « réaliste » consiste à perpétuer le massacre tout en cachant ses véritables raisons. Face à une telle réalité on préfère agir tout de suite pour que nos rêves d’aujourd’hui s’en emparent demain.

Liberté pour tous et toutes, avec ou sans papiers.

Pour un monde sans frontières, sans flics et sans gestionnaires de la misère.

Sabotons la machine à expulser !

septembre 2015,

Des anarchistes.

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[Tract trouvé dans les rues de Paris, septembre 2015.]

 

[Paris] Que mille révoltes éclatent

Aux frontières, des milliers de morts, la plupart d’entre eux, des hommes et des femmes qui tentent d’échapper à la misère et aux guerres provoquées par le saccage capitaliste.
Dans les rues de Paris, comme partout ailleurs, les flics pourchassent les indésirables :sans-papiers, rebelles, hors-la-loi, inconformes de toutes sortes. Ils contrôlent, humilient, raflent, tabassent, enferment, expulsent et parfois tuent.

Face à la possibilité que ces indésirables s’auto-organisent et se révoltent il n’y a pas que la répression. Les chacals gauchistes et les organisations humanitaires contribuent de différentes manières à sauvegarder le contrôle du pouvoir sur la population, à assurer la gestion du bétail humain. Avec leur hypocrite humanitarisme, ils jouent un rôle central dans le maintien d’un système fondé sur l’exploitation et la domination. Quiconque sort du cercle et prend ce dont il a besoin sans se plier à la loi et vous les verrez lui tomber dessus pour le calmer et le canaliser et le ramener vers des procédures légales ou vers la recherche de compromis. Et si cette recherche du consensus si cher à la gauche ne suffit pas alors ils n’hésiteront pas à faire intervenir ou justifier la répression. Ces gauchistes et ces organisations humanitaires préfèrent que les indésirables restent es victimes, comme ça ils pourront continuer à garder leur rôle de porte-parole, d’assistant et de gestionnaire, à recevoir des financements de l’Etat et des instances européennes et à justifier leur existence dans un système qui en a tant besoin. Surtout ils ne veulent pas que les gens s’en prennent directement à ce qui les opprime. Ils sont pour l’ordre et pour la paix sociale, ce qui pour nous signifie contrôle, répression et guerre permanente de la domination à toute vie non soumise.

Heureusement, même au milieu du béton, la mauvaise herbe ne meure jamais. Le système de la carotte et du bâton n’arrive pas toujours à éteindre ce qui couve dans le cœur des opprimés :la révolte.

Résistances aux rafles et aux contrôles, affrontements avec les forces de l’ordre, destructions matérielles des centres de rétention, évasions, sabotages des entreprises qui participent à la machine à expulser, attaques des locaux des partis au gouvernement, vengeances contre les nervis d’extrême droite et leurs tanières sont autant d’actes qui nous remplissent de joie et nous donnent du courage.

Nos vies nous appartiendront quand nous prendrons ce que nous voulons sans demander la permission à ceux là même qui nous en dépossèdent, qui veulent que l’on revoie nos besoin à la baisse, qu’on les calcule en fonction de leurs droits et de leurs devoirs.
Nous n’avons rien à quémander à nos ennemis car nous ne serons jamais libres tant que chacun et chacune ne pourra vivre comme il l’entend, ne pourra aller partout où ses choix le mènent. Pas de liberté tant que ces choix resteront soumis aux lois étatiques, divines ou économiques.

Liberté pour tous et toutes
Solidarité dans la révolte

[Recto du tract diffusé le mercredi 9 septembre à Paris entre Stalingrad et Place Clichy.]


Allemagne : Attaque aux domiciles de néonazis et contre deux magasins de fachos

En guise de préparation de la marche nazie du 12 septembre prochain, des anonymes ont rendu visite à des néonazis d’Hambourg bien connus dans la nuit de lundi 31 août 2015. Les voitures de jan-steffen holthusen (NPD), torben klebe (NPD) et denis ackermann (GSD hamburg) ont eu leurs pneus crevés, leurs vitres détruites et/ou ont été incendiées. A la maison de Willi Wegner (NPD, ex-FAP, terroriste d’extrême-droite) de la peinture et des bris de verre ont été laissés. Dans la nuit du 27 au 28 août à Chemnitz, la porte d’entrée de la boutique ‘Thor Steinar’ (marque de fringues néonazis) de la Mühlenstraße a été incendiée, provoquant de gros dégâts. Quelques rues plus loin, un magasin de fringues militaire situé à la Theaterstraße a aussi été fortement endommagé par l’incendie d’un container de carton qui s’est propagé à un container en plastique.

Münich : attaque à la peinture sur l’office fédéral à l’immigration

Dans la nuit du 27 août, des militant-es antiracistes ont repeint la façade de l’agence münichoise de l’office fédéral pour la migration et les réfugiés avec de la peinture et décoré avec les slogans “Stop Deportation ! Refugees welcome !”. L’action est un geste contre la mobilisation raciste des partis, des autorités et des nazis contre les migrants en Allemagne et en Europe.

Valence (Espagne) : révolte émeutière au centre de rétention

Dans la nuit de dimanche 7 au lundi 8 septembre, une tentative d’évasion a tourné à la révolte collective contre les flics et le personnel du Centre d’Internement pour Etrangers (CIE) de Valence. Tout serait parti d’une tentative d’évasion de cinq migrants, un migrant a réussi à arracher un trousseau de clés des mains d’un des flics – qui au passage s’est mangé des coups dans la gueule – et d’accéder au toit de la prison. De là, un groupe de migrants a attaqué les flics à l’aide de pierres et de branches d’arbres longues d’un mètre environ. A l’intérieur du centre, des sans-papiers ont foutu le feu à leurs matelas, utilisé des extincteurs en direction des flics et provoqué de nombreux dégâts matériels. Cette révolte a laissé cinq flics blessés d’après la presse espagnole. 54 sans-papiers auraient participé à l’émeute.

Notre-Dame-des-Landes : la gendarmerie perd son véhicule lors d’une expulsion

En milieu de matinée, deux gendarmes de Chateaubriant assistent un huissier pour une expulsion de locataires ne payant plus leur loyer dans une maison de l’Épine, un lieu-dit à proximité de la ZAD de Notre-Dame-des-Landes. « Une intervention courante et tout à fait normale », explique-t-on à la direction régionale de gendarmerie des Pays de la Loire. Cinq personnes masquées surgissent à bord d’un véhicule. L’un d’eux tire avec un pistolet à bille sur l’un des officiers, le blessant légèrement au bras. Les autres, au même moment, pulvérisent à coups de battes de baseball les vitres de la fourgonnette de service, avant d’y mettre le feu par un tir de fusée de détresse.

Toulouse, Paris, Besançon : attaques solidaires contre les frontières

Des murs maculés d’une substance noire et visqueuse et des messages de soutien aux sans-papiers tagués à la bombe rouge sur le grand portail . Voilà ce que les militants de la fédération départementale du Parti socialiste (PS 31) ont trouvé un matin, en arrivant à leur siège toulousain. Quelques mois auparavant, le siège de l’UMP 31, avait été saccagé par un commando masqué solidaire avec les migrants de Calais.
A Paris, dans la nuit de dimanche 30 au lundi 31 août, les vitres du centre Emmaüs-Solidarité (47 rue Raymond-Losserand Paris 14ème) ont été recouvertes de l’inscription « Emmaüs collabo ». Collabo des flics, car lors de l’occupation du centre le mercredi 11 août des salariés d’Emmaüs ont appelé la police, ce qui a conduit à l’arrestation de quatre personnes qui passeront en procès pour séquestration début octobre.
A deux pas de là, une agence LCL a eu ses vitres et son distributeur copieusement défoncés, et sur le mur d’à côté le lendemain les passants pouvaient lire « Le capitalisme tue. A bas toutes les frontières ». Les vitres du local du Parti Socialiste (2 rue Ernest Lefévre Paris 20ème) ont fini par terre, et sur le mur d’à côté est apparu l’inscription « A bas toutes les frontières ».
Début août, le siège du PS à Besançon a eu sa façade recouverte des tags « expulseurs » et « no border » en réponse aux opérations répressives des autorités à l’encontre des groupes de migrants à Paris, à Calais, comme à la frontière franco-italienne entre Menton et Vintimille.

[Verso du tract diffusé le mercredi 9 septembre entre Stalingrad et Place Clichy (Paris), titré : Solidarité sans frontières.]

Tract repris de cette semaine

Ni Etat ni charité : solidarité active avec tous les sans-papiers !

Ci-dessous un tract qui a été diffusé à près de 200 exemplaires lors du rassemblement intitulé « Refugees Welcome » samedi 12 septembre, durant lequel les orgas et partis d’extrême-gauche se sont ramenés vendre leurs idéologies…

Ni Etat ni charité :
solidarité active avec tous les sans-papiers !

Dans ce monde, nombreux sont ceux qui fuient les conditions de misère, de guerre, de persécutions religieuses de toutes sortes engendrées par le capitalisme, le nationalisme, la religion et les Etats.

Si le pouvoir met actuellement sur le devant de la scène médiatique le soi-disant « accueil » réservé aux « réfugiés » syriens et kurdes fuyant les assassins de Daesh, c’est pour mieux cacher à la population le sort qui attend ici tous les autres sans-papiers: rafles, expulsions, détentions dans les CRA avant l’expulsion vers leurs pays d’origine.

Pourtant, l’opération de comm’ de la gauche concernant « l’accueil » de migrants est une vaste fumisterie. Sa politique oscille entre la carotte et le bâton : entre ceux qui pourraient bénéficier – de manière aléatoire et selon les quotas en vigueur – de « l’asile politique » et du statut de « réfugiés » car originaires d’un pays en guerre et les autres qui, faute de papiers, seront livrés à la clandestinité, à la police ou aux organismes de charité (Croix-Rouge, Emmaüs…) qui gèrent leur misère, leur enfermement et leur expulsion.

Ca fait déjà des mois qu’à Paris les migrants et leurs soutiens sont en proie à la répression policière, à laquelle les partis de gauche participent en diffusant la pacification et leurs promesses de politicards, se font expulser à chaque occupation de bâtiments vides ; qu’en Seine-Saint-Denis les municipalités PCF expulsent les camps de Rroms et de sans-papiers ; qu’à Calais des barrières métalliques recyclés du dernier sommet de l’OTAN ont pour but de repousser les migrants qui souhaiteraient passer outre-Manche par tous les moyens possibles au péril de leurs vies (11 sont morts depuis juin dernier) ; qu’entre Vintimille et Menton la police rafle et expulse les sans-papiers avec la collaboration matérielle et logistique de la Croix-Rouge (italienne) ; qu’à Besançon la mairie envoie depuis plusieurs années ses flics municipaux pour expulser les Rroms qui tentent de survivre dans le parc de la gare Viotte, pour chasser les gens du voyage du terrain de la ‘Malcombe’, etc …

Il faut donc que circule dans les médias et sur les réseaux sociaux la photo d’un enfant migrant retrouvé mort sur une plage pour que s’émeut le citoyen. Pourtant, plus d’un millier de migrants ont péri dans la Méditerranée rien que cet été. Tout cela n’a rien d’un problème humanitaire. La mort des migrants aux frontières de l’Europe et de ses Etats fait partie d’un quotidien qui ne peut être toléré. Ici, nombreuses sont les entreprises et institutions qui les exploitent (dans la restauration, le nettoyage, etc..), qui les balancent aux flics (BNP Paribas, La Poste, Pôle Emploi…), qui collaborent à leur enfermement dans les centres de rétention (SODEXO, COFELY GDF SUEZ, DE RICHEBOURG, …), qui les expulsent (Air France, SNCF…), etc…

Le cœur du problème se trouve dans l’existence de ce monde de fric, d’Etats et de leurs frontières, de leurs flics et de leurs prisons. Alors cessons de nous larmoyer. Révoltons-nous !

Le tract a été traduit en anglais également

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Quelques affiches vues en août et en septembre de cette année

[Reçu par mail]

[Paris] Au milieu de l’indifférence générale

Mis-à-jour, 05/06/2015: quelques éléments pour une solidarité active…

On apprend par la presse d’Etat que l’opération d’expulsion du camp de réfugiés à La Chapelle a été menée conjointement par les associations de charité France Terre d’Asile et Emmaüs France aux côtés de la police. Leur but est de distribuer les bons points selon la situation individuelle de chaque migrant, hiérarchisant ainsi les souffrances et favorisant les divisions et les affrontements entre eux (comme lors des derniers affrontements qui ont eu lieu entre migrants à Calais). Quant aux transporteur utilisé pour cette rafle, il s’agit de la société de bus ‘Savac’.

Pierre Henry, directeur général de France-Terre d’Asile, avec son brassard orange de flic humanitaire

Pierre Henry, directeur général de France-Terre d’Asile, avec son brassard orange de flic humanitaire

La compagnie de bus "Savac", collabo de la rafle

La compagnie de bus « Savac », collabo de la rafle

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Photos reprises de brèves du désordre

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Tôt dans la matinée, un important contingent de flics a procédé à l’expulsion du camp entre Barbès et la Chapelle où 400 personnes survivent depuis plusieurs mois sous le métro aérien.Pendant que les«migrants» se faisaient embarquer sous la commande du trio travailleurs de la mairie-crs-représentants associatifs, quelques dizaines d’individus solidaires étaient rassemblés à proximité, gueulant des slogans et manifestant leur solidarité derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire: L’épidémie c’est le capitalisme et ses guerres, ses flics et ses frontières. Solidarité aux migrants.

Ce « camp de migrant », ce « bidonville », ces « abris d’infortunes », nous n’avons pas l’indécence de défendre leur occupation, car personne ne désirerait vivre dans de telles conditions. Pas d’indignation, la larme au coin, dans nos propos. De la rage. Rage de voir la salle patte de l’autorité de l’état derrière des fonctionnaires envoyés pour trier ces individus selon une origine qu’ils n’ont pas choisi, comme on trie les bêtes dans un cheptel. Rage face à un monde ravagé par les guerres et l’exploitation des êtres et des choses au noms du profit. Rage face aux sbires en uniformes s’attelant à une expulsion qui signifie aussi, aujourd’hui ou plus tard, arrestations,enfermement en centre de rétention et expulsion, mais aussi contrôle diffus, humiliation, résignation,exclusion. Rage donc face à l’État qui s’attribue le droit de décerner des permis d’existences, et donc réprime, enferme, exclut, humilie, et à l’économie qui dicte nos vies selon ses impératifs. Tous chair à patron, gibiers à flics, bétail à frontières.
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Il y a tout juste un mois, à 100 mètres de là ouvrait la nouvelle brasserie Barbès, cossue et branchée où une faune friquée peut s’envoyer une côte de boeuf à 30 euros sous l’oeil bienveillant de ses protecteurs les policiers. Mis en perspective ces deux événements nous rappellent, mieux que le plus brillant des discours, une évidence claire comme l’eau du matin : le rôle de la police est d’assurer la soumission de tous aux lois du frics, à des lois faites pour perpétuer une économie basée sur l’exploitation et pour assurer à l’État sa mainmise sur le bétail humain réduit à la condition de marchandise.

Le train train quotidien, la banalité et la surexposition à la misère la plus visible ont-il si bien atrophié notre sensibilité que l’on en est tristement parvenus à composer avec ? Quelles valeurs a la vie si en guise d’entrailles il ne nous reste que des viscères ?
Les politiciens, ces infâmes réussiront-ils éternellement à voiler la pauvreté et la violence qui minent les rapports entre les êtres, propageant le cannibalisme social et l’indifférence générale au sort de chacun, quand en lieu et place de celà l’entraide et la solidarité entre les exploités et les révoltés pourraient envoyer valser tous ces salauds, exploiteurs et gouvernants, plein de sous et avides de pouvoir, et renverser l’ordre qu’ils maintiennent et qui leur confère du pouvoir sur nos vies? Nos coeurs sont-ils si profondément avilis que nous pouvons nous contenter de reproduire cet existant délétère, sacrifiant l’essentiel de nos journées à se vendre pour quelques sous qui finiront dans les coffres des propriétaires et des marchands de tous types, abandonnant la possibilité de la révolte, seule capable de créer des horizons où y semer notre imagination, de donner vie à nos désirs de liberté et à nos élans les plus généreux ?

Il existe une épidémie plus nuisible à nos existences que l’épidémie imaginaire qui sert de prétexte à cette opération de police; cette épidémie c’est la peur, cette épidémie c’est la résignation, cette épidémie c’est la guerre entre pauvre, cette épidémie c’est d’attendre indéfiniment que l’on nous accorde ce que l’on aura que par nous mêmes.

Allons, de l’audace, ni la liberté ni la dignité humaine ne s’accommodent d’un monde si délabré.
Et si l’heure est à l’apathie et à la contestation sauce «sauvons le moins que rien démocratique», un jour peut-être, un jour pas comme les autres, un jour sur les barricades…

Le coeur est humain dans la mesure où il se révolte.

Pour un monde sans Etats, ni patries, ni nations.

Feu aux frontières. Feu aux centres de rétentions.

Le tract au format pdf

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Publié sur indymedia nantes, 2 juin 2015

[Suisse] Actions contre FRONTEX à Berne et à Bâle – 21 et 22 mai 2015

Berne: action contre FRONTEX

Jeudi 21 mai 2015, des banderoles ont été accrochées dans la gare de Berne (« les frontières tuent »; « Combattons FRONTEX ») et des tracts ont été lancés. L’action a été faite dans le cadre de la semaine d’action contre FRONTEX, étant donné que l’agence européenne fête son 10ème anniversaire.

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Le texte du tract lancé:

« Croyez vous, que les réfugiés sont montés faire la fête sur des bâteaux avec le grand rêve de dealer de la drogue dans des parcs? »

En 2015, FRONTEX fête son 10ème anniversaire. Mais est-ce vraiment une raison de le célébrer?

FRONTEX est une agence fondée par l’Union Européenne qui s’est spécialisée dans le fait d’empêcher les régugiés de traverser les frontières extérieures de l’Europe. Cette agence dispose dun budget annuel en constante augmentation sur lequel elle peut librement disposer. Avec ce budget, elle finance entre autre la construction de clôtures de protection et la formation d’agents de sécurité pour défendre tout autour « l’Europe forteresse ».
En outre, FRONTEX a le droit de prendre des décisions de façon indépendante, comme par exemple celle de secourir ou non un bâteau rempli de réfugiés en perdition et n’est soumise à aucun contrôle.

Dans les pays d’origine, beaucoup de ces réfugiés sont destinés à la pauvreté, la faim, la guerre, les maladies, les régimes totalitaires, la corruption et les persécutions religieuses/politiques, ainsi qu’à la tolérance zéro envers les homosexuelLEs et transsexuelLEs chaque jour. Ce que FRONTEX fait est raciste au plus haut degré et enfreint plusieurs droits humains. Voulons-nous vraiment regarder sans rien faire la façon dont cette institution fête son dixième anniversaire et tire profit de la souffrance des autres?

Nous disons: « Dix années sont dix années de trop! »
Combattons FRONTEX !
Pour un monde libre sans frontières !

Traduit de l’allemand d’indymedia switzerland, 21 Mai 2015 à 17h47

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A Bâle, une manifestation contre FRONTEX s’est tenue également vendredi 22 mai. En marge de cette marche, un groupe d’une cinquantaine d’individus masqués ont attaqué les locaux du ministère public* à coups de pierres et recouvert les murs de peinture. Les dégâts s’élèvent à plusieurs dizaines de milliers de francs. Une participante présumée à l’attaque a malheureusement  été arrêtée par les flics.

Reformulé de leur presse

NdT:

*autorité de poursuite pénale

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Une affiche vue en Suisse en ce moment…

Voir l'affiche au format PDF

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Visiter le site Aus dem Herzen der Festung

[Chili] Agitation anarchiste dans les manifs en réponse à l’assassinat de deux manifestants à Valparaiso

Jeudi 14 mai 2015, deux jeunes ont été tués dans la ville de Valparaiso au milieu d’une manifestation étudiante. Après que les jeunes aient fait des tags sur la porte d’une maison, le propriétaire les a attaqué avec un pistolet 9 mm, causant leur mort devant le regard stupéfait des manifestants.

Lorsque la nouvelle a été apprise, le gouvernement et les organisations de gauche parlementaire ont condamné l’incident et ont exprimé des déclarations visant à renforcer l’ordre démocratique par des discours condamnant tout type de violence (excepté naturellement la violence policière).

A Santiago et à Valparaiso, des manifestations auxquelles ont participé des personnes d’origines diverses se sont déroulées, où des compagnons anarchistes ont jeté des tracts contre la mentalité citoyenne/policière promue et alimentée par le pouvoir à travers ses médias de communication qui célèbre par exemple les actions de citoyens qui attaquent les encapuchadxs et les manifestantEs allant au-delà de la protestation formelle.

Contre la police d’Etat et citoyenne !
Faisons en sorte que vive l’anarchie !

Le tract en question

Le tract en question

Traduit de l’espagnol de contrainfo, 16 mai 2015

[Suisse] Manifs contre l’Europe forteresse et la normalité raciste

94910Mercredi 22 avril 2015. Réunissant 70 personnes à la gare de Lucerne, les manifestants sont partis en cortège et leur nombre a rapidement grimpé à 150, bloquant les rues et le trafic de fin de journée. En plus des pétards et slogans, un tract a été distribué:

Nous sommes furieux – diablement furieux !

Chaque jour des personnes meurent aux frontières extérieures de l’Europe. Seulement dans les sept derniers jours, plus de 1000 personnes réfugiés – enfants, femmes, hommes comme toi et moi sont mortes.

Et vous? Vous restez calmes, inactifs! Vous vous taisez sur cette immense injustice faites aux gens.
Mais nous! Nous ne pouvons pas nous taire plus longtemps. Nous ne supportons pas votre indifférence raciste de merde. Dans les dernières semaines, plus de cinq fois plus de gens sont morts que lors de l’attaque à Charlie Hebdo et le crash du vol allemand réunis!

Pourquoi êtes-vous si froids, si égoîstes…? Pourquoi n’êtes-vous pas avec nous dans la rue, putain de merde ?

C’est pourquoi nous vous dérangeons, nous interrompons votre quotidien stressé entre le travail et la consommation. Nous vous contraignons de vous arrêter et de réaliser que votre peur infondée, moyen-âgeuse et raciste de « tous les étrangers » porte une part de responsabilité de ces catastrophes qui se produisent chaque jour en mer méditerranée.

Croyez-vous vraiment que des personnes quittent volontairement leur pays natal? Vous êtes pourtant si follement amoureux de votre pays merdique ? Le quitteriez-vous volontairement ? Abandonner vos familles ? Ou n’est-ce pas bien plus réaliste quà travers des guerres et qui, par l’exploitation de l’homme et de la nature causée par la soif de profit, contraint les gens à fuir ? Que ces circonstances laissent aux gens venant de ce qu’on appelle des pays du tiers-monde seulement le choix de mourir dans leur pays ou de risquer leur vie dans l’espoir d’une vie meilleure dans les pays riches du nord ?

Nous condamnons fortement le programme en 10 points de l’UE. Les réfugiés ont besoin d’aide et non pas d’encore plus de mesures de rejet. Vous n’êtes donc pas d’accord avec le fait qu’on ne peut évidemment pas empêcher des gens à fuir. Il y a une mer maudite, un mur avec des barbelés de l’OTAN et de « la protection des frontières ». Comment voulez-vous empêcher de fuir des gens qui sont prêts à mourir ?

Traduit de indymedia switzerland, 22 avril 2015

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Vendredi 24 avril dans la soirée, une manif anti-raciste spontanée a eu lieu dans le centre-ville de Winterthur en solidarité avec les réfugiés et les migrants. Aux environs de 19h, 70 personnes se sont retrouvées à Steinberggasse pour protester contre le régime européen des frontières et ses conséquences mortelles. Après deux courts discours, le cortège s’est mis en marche bruyamment et de manière combative à travers le centre-ville en passant par la gare ferroviaire …  […] 400 tracts ont été distribués. Pour un monde sans Etats, sans frontières ni classes! »

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Berne, 25 avril 2015. La manif dont l’appel était « les frontières tuent » a réuni près de 500 personnes. Des slogans ont été tagués sur la façade en bois de la National Bank. A Bahnhofsplatz, une agence de l’UBS Bank et l’hôtel Schweizerhof ont aussi pu être redécorés à la peinture, tandis qu’un groupe brûlait un drapeau national. « Comme toujours, la police a essayé de se tenir devant les bâtiments et donc de protéger les entreprises qui participent de manière significative par leurs actions à l’exploitation des pays du Sud et qui sont responsables de nombreux décès. »

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De indymedia switzerland, 25 avril 2015

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Zürich: tentative de suicide au lager de Juchhof

 Il y a environ deux semaines à Zürich, un demandeur d’asile du lager de Juchhof a tenté de se pendre avec une corde dans sa chambre d’après des entrevues avec des personnes directement concernées. Cela n’a pas marché puisque le crochet auquel la corde était attaché a été arraché du plafond lors de la tentative. L’homme a été transporté à l’hôpital par une ambulance en compagnie des flics. Son état actuel est inconnu.

Cet incident est une énième expression de la production d’un désespoir à laquelle des milliers de personnes se voient confrontées chaque jour. Tout ça est le produit des forces autoritaires qui terrorisent et humilient physiquement et mentalement en vue de la gestion, de l’exploitation et du contrôle – jusqu’à ce que le suicide représente le seul acte libre autodéterminé.

L’Etat et sa politique migratoire tue, que ce soit dans la mer méditerranée ou bien tout près d’ici.

Assez des mots, il y a beaucoup à faire …

Indymedia switzerland, 26 avril 2015 à 00h31

[Toulouse] Attaque en solidarité avec les migrants de Calais

Toulouse: l’UMP expulse ! Expulsons l’UMP

Mardi 14 avril 2015 le local UMP de Toulouse a été expulsé.

La mairie UMP de Calais organise depuis de nombreuses années une politique raciste et sécuritaire contre les pauvres et notamment les migrant-e-s.
Dernièrement elle a ouvert un centre d’accueil de jour dans le but d’éloigner les migrant-e-s du centre ville et de pouvoir mieux les controler.

Elle a tout fait ces dernières semaines pour les forcer à se regrouper sur une ancienne dechetterie près du centre de jour.
Le 8 avril 2015 des élus de la mairie UMP, épaulés par des employés municipaux, se sont rendus dans un squat de migrant-e-s, à Calais, et ont forcé les occupant-e-s à partir.
Ils ont ensuite saccagé la maison afin de la rendre inutilisable.

LA MAIRIE UMP DE CALAIS EXPULSE !

A Toulouse aussi la Mairie UMP désigne des boucs emmissaires, que ce soient les zonard-e-s, les putes, les galériens et galériennes du logement. Chaque fois, ce parti assoie sa légitimité sur les oppositions de classe, de race, de sexe, en choisissant fièrement le camp des oppresseurs.
Aussi un groupe s’est introduit dans ses locaux, en plein coeur de Toulouse, afin de leur rappeler leur sale besogne. Leur mobilier a été déplacé sur la chaussée, leurs dossiers quelque peu désordonnés, leur façade redécorée : ce n’est rien comparé à ce que subissent quotidiennement les migrant-e-s de Calais (pressions, déplacements forcés, expulsions, harcèlement policier et administratif).

Aujourd’hui c’est l’UMP qui était visé mais n’oublions pas la responsabilité du PS, de l’Etat ou des fachos.

De nuit ou en plein jour, tout-e seul-e ou à 300, chacun et chacune peut agir !

ToulouzUMPdegage

Ci-dessous, le tract distribué pendant le déménagement forcé de l’UMP.

L’UMP de Calais expulse !
Expulsons l’UMP !

En France, comme partout ailleurs, des milliers de migrantes et de migrants font les frais de la guerre aux pauvres, engagée par les Etats, et désormais par l´Europe. Obligées de quitter leur pays -bien souvent à cause de désordres occasionnés par l´avidité des puissances occidentales- ces personnes se retrouvent traquées par la police, mises en danger de mort lorsqu´elles tentent de passer une frontière, et méprisées par toutes les admnistrations. Tandis que cette situation s´aggrave, certains et certaines considèrent que toutes les vies ne se valent pas : cela leur permet de fuir leurs responsabilités. Nous crions l´inverse : personne n´est illégal, bienvenue à toutes et à tous les réfugié-e-s.

A Calais, la mairie UMP cherche à profiter de manière obscène de cet état de fait. Elle n´a de cesse de favoriser le racisme vis à vis des migrantes et des migrants, quand elle n´envoie pas tout bonnement ses employés municipaux faire le sale boulot d´expulsion généralement réservé aux flics. Ce parti nauséabond tente de creuser la fracture entre différentes populations, en fonction de leur couleur de peau, de leur langage ou de leur pays d’origine.

Nous ciblons aujourd’hui ce repère de réactionnaires : si les flics n’ont même pas eu à expulser manu militari cette fois-ci, la pression exercée sur les sans-papiers reste tout autant inadmissible. Mais qu’on ne s’y trompe pas, il serait absurde de pointer un parti politique comme seul responsable. En effet, la préfecture « socialiste » du Pas-de-Calais n’est pas en reste quand il s’agit d’envoyer ses sbires en uniforme terroriser les migrantes et les migrants. Nous n’attendons rien des politiques, qui ne trouvent pas mieux à faire que de dresser les unes et les uns contre les autres. Nous considérons en revanche que la solidarité entre celles et ceux qui subissent la violence de l’Etat est la seule réponse adéquate face à leur cynisme.

Nous attaquerons les responsables et les structures qui cautionnent de tels mefaits.
Nous continuerons à combattre le racisme, où qu’il se trouve.

A bas les frontières !
Mort aux Etats et aux nations !

Publié sur indymedia nantes, mercredi 15 avril 2015 à 02h56