Archives par étiquette : crève la taule !

[Seattle, USA] Brèves de lutte contre la construction d’une prison pour mineurs

En février 2015, la ville de Seattle a approuvé la sélection d’une équipe d’entreprises qui feront des millions de dollars avec la construction et la conception d’une nouvelle prison pour mineurs à 12th and Alder: Howard S. Wright, HOK et Integrus se vantent publiquement d’avoir construit des prisons et des postes de police et d’en avoir tirer de juteux profits.

« Alors que le complexe carcéral-industriel semble être pour une grande majorité une structure gigantesque et abstraite pour essayer d’y résister, il y a des réelles personnes qui sont assises derrière leurs ordis sur lesquels elles dessinent des modèles de cellules de prison. Il y a des hommes qui décrochent le téléphone et font des affaires pour la livraison de matériaux qui serviront à construire les murs, bureaux et systèmes de sécurité de la nouvelle prison. »

Un appel à harceler ces multiples collabos a circulé en mars.

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Avertissement donné aux résidents de Magnolia.

Jeudi 12 mars 2015 dans différents secteurs du quartier Magnolia à Seattle, des lettres ont été remises à divers individus – y vivant ou possédant une propriété – impliqués dans le projet de la nouvelle prison pour jeunes.
Les photos de ces individus ont été jointes aux lettres. Celles-ci suggéraient fortement à ces personnes de cesser le projet qui fait du fric avec l’emprisonnement des enfants. La lettre implique que divers détails des vies de ceux qui sont impliqués dans la conception et la construction de la prison pour mineurs sont connus, aussi bien que ceux qui ont pris la décision de poursuivre dans ce projet et que le conflit entourant ce projet sera délocalisé dans leur quartier aisé s’ils continuent sur cette voie.

Ce sont des sous-merdes et ils jouent avec le feu !

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La maison d’un collabo taguée

Dans la semaine du 30 mars au 5 avril 2015, les mots « Pas de nouvelle prison » ont été tagués sur la façade de la maison de Jake Mckinstry au 2219 N 59th Street à Seattle. Jake travaille pour ‘Spectrum Development’. ‘Spectrum’ construisent des condos [apparts, NdT] le long de la 12ème avenue. Ils travaillent également pour constuire une nouvelle prison pour jeunes dans la même zone. Le rôle de ‘spectrum’ dans la construction de la prison est d’organiser et de superviser l’élaboration de la prison.

Nique Jake et nique les prisons !

Librement traduit depuis Pugetsoundanarchists

[Publication] Recueil sur la lutte contre les prisons de type C en Grèce

Si la nouvelle loi sur les prisons de type C est une nouvelle offensive dégueulasse de ce monde carcéral contre l’irréductible esprit de révolte qu’aucune loi ni répression ne pourra jamais étouffer, elle n’est pas plus que cela. Sur le modèle des Quartiers de Haute Sécurité en France ou du régime FIES en Espagne, elle n’est qu’une pierre ajoutée à l’édifice de la lutte des autorités contre les prisonniers de la guerre sociale. Tout particulièrement dans un contexte comme celui de la Grèce, où la lutte armée et la proposition de l’attaque diffuse, permanente et décentralisée, obtiennent l’appui d’un mouvement large et l’approbation tacite de plusieurs parties de la population. Il s’agit aussi pour l’État grec d’une partie de son offensive contre le mouvement révolutionnaire et la révolte diffuse qui l’agite depuis les débuts de leur « crise » et un certain mois de décembre 2008. Ce qui nous intéresse ici n’est donc pas l’énième loi scélérate du pouvoir, mais le souffle de rage qu’elle a provoqué, qu’elle provoque encore et qu’elle provoquera probablement jusqu’à la destruction de son idée même.

Recueil de textes et communiqués a propos de la lutte contre les prisons de type C en Grèce – 68 pages – février-avril 2015.

Sommaire :

• Quelques chiffres p.3
• Carte des prisons grecques p.4
• Introduction p.5
• Quelques slogans entendus dans les rues de Grèce : p.13
• Contre les prisons de haute sécurité p.14
• Intervention dans la prison de Korydallos p.18
• Jusqu’à la destruction de la dernière prison… p.20
• Contre les prisons de type C p.22
• Communiqué des prisonniers de la taule de Koridallos p.25
• Première déclaration des détenus de type C p.26
• Deuxième déclaration des détenus de type C p.28
• Refus de remonter en cellule au bouclage à Koridallos p.29
• Troisième déclaration des détenus de type C p.30
• Grèves de la faim dans les prisons grecques p.31
• Déclaration de début de grève de la faim du DAK p.34
• Manif solidaire à Athènes p.39
• Déclaration du DAK p.40
• Les membres de la CCF mettent fin à leur grève de la faim p.43
• Appel international du DAK p.44
• Chronologie non exhaustive de luttes entre les murs p.47
• Chronologie récente à l’extérieur p.57
• Annexe : Pour en finir avec le Prisonnier Politique p.63

typeCgreece

Télécharger / lire la brochure

Pour plus d’informations et d’actualité en français sur la lutte contre les prisons de Type C et le mouvement anarchiste en Grèce, on pourra suivre en particulier les sites Non Fides et Contrainfo. On pourra également lire un texte dans le dernier numéro d’Avalanche.

Ravages Editions, 8 avril 2015

[Grande-Bretagne] Lettre de la prisonnière anarchiste Emma Sheppard – Mars 2015

Les prisons ne fonctionnent pour personne, sauf pour ceux qui en profitent

cat1La nuit dernière, j’ai vu la lune et une étoile. C’était la première fois depuis longtemps. Ca m’a fait penser à tous mes amis, anciens et récents, et je me suis demandé ce qu’ils ont fait sous la lumière. Je me sens si chanceuse de faire partie d’un réseau de personnes aussi grand. Rien ne semble impossible quand nous savons que nous avons du soutien. Mais pendant ce temps, ces pensées me rendaient la prison supportable. Je n’oublierai jamais la violence du système.

Les prisons sont presque pleines. Ainsi, ils en construisent davantage. De Topshop à Tesco, DHL à Lend Lease, et de Virgin à Geoamey [1], il y a beaucoup d’argent dans le régime carcéral. Maintenant privées, les ‘Community Rehabilitation Companies’ [entreprises de réinsertion, NdT] font fonctionner le service probatoire. Christopher Grayling a annoncé une autre « initiative de réinsertion » pour le ministère de la justice. Les prisonniers créeront des sacs de sable, des poteaux de clôture, de l’équipement pour les forces armées, dans le but « d’apprendre d’importantes nouvelles aptitudes » et « la valeur de dures journées de travail ».

Le terme de réinsertion n’est jamais loin dans l’enceinte de ces murs. Mais la prison a une ombre étendue : elle isole, sépare et détruit des vies. Beaucoup de choses ont été écrites récemment à propos de la condition des femmes en prison. Même Vicky Pryce, ex-femme d’un député conservateur a appelé au changement. Mais tandis que les femmes en prison ont certainement, pour employer le langage des matons, des « besoins complexes », les appels à la réforme établis sur des principes genrés simplifient le problème à outrance. Les prisons ne fonctionnent pour personne, sauf pour ceux qui en profitent.

Et qu’est-ce que signifie le terme même de « réinsertion » ? Se repentir pour ses crimes ? S’écraser devant des systèmes prétendument bienveillants qui nous sont proposés comme « des choix » ? la réinsertion est utilisée comme une carotte après laquelle nous sommes supposés courir. Mais je ne participerai pas à une course visant à faire des sacs de sable. Il n’y a pas de réinsertion dans un IPP, CSC ou un seg [2]. Lorsque les gens sont dégagés sans avertissement : ce n’est pas de la réinsertion.

Assata Shakur a décrit l’un de ces nombreux procès spectacle auquel elle a été soumise. Tandis qu’en aucune manière je ne me compare à elle, je partage sincérement son sentiment :

« Participer à un procès dans le New Jersey était dénué de principe et incorrect. Par le fait de participer, je prenais part à ma propre oppression. J’aurais du mieux connaître et ne pas donner de crédit à cette honte. Dans cette longue course, nous ne pouvons faire appel qu’à la population. Nous sommes les seules personnes à pouvoir nous libérer. »

Certaines personnes réussissent à se désintoxiquer en prison, la plupart rechutent. Certaines abandonnent leurs relations abusives, la plupart replongent. Tout comme le mythe de « la protection » que la police perpétue, la réinsertion est une façade commode pour cacher un système violent. Les décisions que les gens prennent en prison peuvent leur bénéficier ou leur nuire. Mais n’importe quel changement positif pris par l’individu se produit en dépit de et non pas grâce aux « opportunités » qu’il reçoit. Je n’oublierai jamais les barbelés et le bruit des clés dans la porte mais même si l’on m’enferme, je ne suis pas seule.

Amitiés,

Em x.

Traduit de ABC Bristol, 4 avril 2015

Les articles au sujet de la prisonnière anarchiste Emma Sheppard

NdT:

[1] En France, plusieurs entreprises exploitent les détenus à leurs guises: SODEXO leur sert d’intermédiaire pour leur fournir une main d’oeuvre bon marché (deux fois moins chère): confectionner les pièces des Airbus, des équipements et réparations pour la société JC Decaux… la liste est longue

[2] IPP pour ‘Imprisonment for Public Protection’ ou ‘Indeterminate sentence for Publics Protection: c’est une loi qui signifie que les détenus peuvent être maintenus en prison après que leur peine soit terminée pour la «protection du public» et même si cette loi a été abolie en 2012, plus de 5000 personnes sont toujours enfermés sous cette loi. Elle est destinée aux détenus (y compris pour des « délits mineurs ») pour n’importe quel prétexte (surtout lorsqu’il s’agit d’actes de révolte contre l’enfermement et ses agents). Les personnes concernées par cette loi n’ont aucune idée du moment où ils seront libérés, et certains pourraient être maintenus en taule le reste de leur vie.
CSC pour ‘Close Supervison Centres’ : en gros un régime d’isolement spécial pour certains détenus. Une prison dans la prison. Deux brochures au sujet des CSC sont disponibles sur le site de l’ABC Bristol (voir ici : https://bristolabc.wordpress.com/2012/04/26/close-supervision-centres-torture-units-in-the-uk-new-pamphlet-from-bristolabc-april-2012/ et là : https://bristolabc.wordpress.com/2013/08/03/close-supervision-centres-in-the-uk-2-a-brief-follow-up/)
Seg = Segregation = Solitary confinement. L’isolement.

[Partout] Banderoles et attaques en solidarité avec les arrêtéEs de l’opération Pinata

Voilà l’adresse provisoire (ils peuvent être transférés) de trois des cinq compagnons incarcérés dans le cadre de l’Opération Piñata :

Paul Jara Cevallos
Enrique Balaguer Pérez
Javier Garcia Castro

(Nom du prisonnier)
Centro Penitenciario Madrid V
Apdo. Correos 200 Colmenar Viejo
Madrid Codigo Postal 28770

 [Indymedia Barcelone, 03 abr 2015 ]

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Solidarité de France contre l’Opération Piñata

Hier nuit le consulat espagnol de Rennes en france a été attaqué avec de la peinture en solidarité avec les détenuEs de l’opération Piñata.

« Terrorista es el Estado » [Le terroriste c’est l’Etat]
« Piñata a la mierda » [Vas te faire foutre Piñata]
et peinture contre la voiture du consul.

De Grenade à Rennes, solidarité active contre toutes les formes de répression.

[Traduit de l’espagnol d’Indy Barcelone par brèves du désordre, 31 mar 2015]

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Mataró*, Espagne: banderoles solidaire avec les détenus

Banderoles en solidarité avec les détenus de l’opération Pinata et avec les prisonniers en lutte dans les prisons grecques.

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Dans la nuit du 31 mars à Mataró*, des banderoles ont été accrochées en solidarité avec les détenuEs de l’opération Pinata et avec la lutte des prisonniers en grève de la faim depuis le 2 mars en Grèce.

Parce que leur répression n’arrêtra jamais notre désir de liberté.

Solidarité avec les prisonniers en lutte.

Mort à l’Etat et vive l’anarchie !

Traduit d’indymedia barcelona, 01 abr 2015

NdCNE:

* Commune de la province de Barcelone (qui est située à 30 km).

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Berlin: liberté pour les prisonniers anarchistes en Espagne

Le lundi 30 mars, la répression a une fois de plus enfoncé les portes des compagnons. 15 personnes ont été arrêtées, ainsi que plusieurs habitations et centres sociaux occupés à Madrid, Barcelone, Palencia et Grenade. Ces dernières arrestations ont eu lieu trois mois après la première vague d’arrestations en décembre contre les anarchistes, ordonnée par l’Audiencia Nacional baptisée opération Pandora qui s’est soldée par la détention de 11 compagnons à Barcelone et à Madrid, 7 d’entre eux ont passé un mois et demi en détention avant d’être libérés sous caution. Tout cela s’ajoute à l’arrestation fin 2013 de nos compagnon-nes Mónica et Francisco, accusé-e-s d’avoir placé un engin explosif dans la basilique Del Pilar de Saragosse, et qui sont incarcéré-es depuis. Encore une fois, les personnes détenues sont accusées d’appartenir à une organisation terroriste et d’être membres des GAC « Groupes Anarchistes Coordonnés » et « d’avoir commis des actes délictuels sous forme de sabotages et d’avoir placé des engins explosifs et incendiaires ».

C’est une attaque de plus de l’Etat contre les anarchistes, pour les criminaliser et mettre fin à la lutte anti-autoritaire et régler ses comptes avec toutes les personnes qui continuent de se rebeller contre le pouvoir et qui se sont décidées d’agir pour une vie libre sans domination.

De loin, nous restons actifs et unis avec nos compagnon-nes. Dans la matinée du 1er avril, nous avons suspendu deux banderoles dans différents quartiers de Berlin comme geste minime de solidarité.

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"Le seul terroriste c'est l'Etat (A) Liberté pour les anarchistes arrêtés en Espagne"

« Le seul terroriste c’est l’Etat (A) Liberté pour les anarchistes arrêtés en Espagne »

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Ce genre de coups ne nous fait ni peur ni arrêter, mais il nous faut plus de force et de détermination pour continuer notre chemin vers la liberté, pour lutter contre l’Etat et l’autorité. Nous encourageons tous les groupes et individus à se solidariser avec tou-te-s les compagnon-nes arrêté-es et les prisonniers du monde entier et à répandre les idées et actions anarchistes sous toutes ses formes. Car la lutte est le seul chemin.

Ni coupables ni innocents !

Liberté pour les prisonniers anarchistes !

Quelques anarchistes de Berlin

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Besançon, France: banderoles solidaires…

Deux banderoles ont été accrochées samedi (4 avril 2015) à Besançon (France). Nous envoyons un salut aux prisonniers en lutte en Grèce et en Espagne.

Cette petite action a eu lieu en solidarité avec les prisonniers anarchistes qui sont en grève de la faim en Espagne et en Grèce, mais aussi en soutien aux 37 compagnonNEs arrêtéEs de l’opération Piñata.

La solidarité est notre arme!
Feu à toutes les prisons!

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Traduit de l’espagnol de Indymedia barcelona

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LIBERTÉ POUR LES ANARCHISTES ARÊTÉ.E.S EN ESPAGNE

Récemment, une banderole a été déployée sur l’entrée du tunnel Botanique : LIBERTÉ POUR LES ANARCHISTES ARÊTÉ.E.S EN ESPAGNE.

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Le 16 décembre dernier, un nouveau coup répressif frappe les anarchistes avec une vague de perquisitions et d’arrestations menée par l’État espagnol. La police envahit divers domiciles, locaux et centres sociaux dans plusieurs villes du pays. Onze compagnon.ne.s sont arrêté.e.s, dont sept restent en prison, sous l’accusation de « constitution, promotion, direction et appartenance à organisation terroriste, dégradations et possession d’engins explosifs et incendiaires ». Le 30 janvier, les sept qui étaient encore en prison sont remis.e.s en liberté conditionnelle sous caution, astreint.e.s à trois pointages hebdomadaires au tribunal.

Si nous voyons, dans cette attaque, l’intention de brider les décisions et pratiques anarchistes, nous comprenons aussi qu’elle s’intègre dans une offensive plus large. Les évènements récents, plus près de chez nous, montrent bien comment la menace d’un ennemi intérieur peut servir – et sert effectivement – de prétexte pour durcir le régime. Ainsi, la manoeuvre de l’État espagnol contre les anarchistes a permis d’intensifier le contrôle et l’exploitation à l’échelle de toute la société. Tout sauf une exception, cette opération est en fait le coeur même de la gestion étatique : réduire toujours plus les espaces-temps de résistance ; renforcer l’adhésion du plus grand nombre à sa propre exploitation.

La police accuse les personnes arrêtées de différentes actions ayant eu lieu ces dernières années sur tout le territoire espagnol. Parmi lesquelles : des attaques incendiaires et explosives contre des banques ; l’envoi de colis piégés (à un archevêque et à un membre de la congrégation fasciste Légionnaires du Christ) ; l’envoi de lettres piégées à deux entreprises ; des attaques explosives contre une cathédrale et contre une basilique. On leur impute également l’impression du livre « Contre la démocratie » ou le fait d’avoir des formes de communication à haut niveau de sécurité (au travers des serveurs Riseup).

S’insurger contre la dépossession de la vie par ceux qui dominent ;
Retourner la violence contre les patrons, flics, juges, matons et autres curés ;
S’organiser pour prendre en main son existence ;
Mettre ses désirs de liberté en pratique ;
Toutes les entreprises d’émancipation – leur velléité même – se heurteront contre les appareils répressifs de l’État, aussi longtemps qu’il tiendra debout. Ne soyons pas dupes de ses montages et de ses fictions. Voyons les guerres, la misère, l’exploitation, l’enfermement, l’empoisonnement de la planète. Voyons qui les autorisent et les provoquent. (Ré)agissons en conséquence, passons à l’action !

Jusqu’à ce que tou.te.s soient libres !
Maintenant et toujours, mort à l’État et vive l’anarchie !

Publié sur indymedia bruxelles, 4 avril 2015

[Chili] Diego Ríos sorti de prison et condamné

Après plus de 5 ans de cavale, à cause de l’accusation de détention de matériel explosif suite à la délation de sa mère, l’anarchiste Diego Ríos a été arrêté le 7 février 2015.

Après être resté presque deux mois prisonnier dans la Section de Sécurité Maximale, le 30 mars Diego a obtenu le changement de la mesure préventive de détention provisoire en arrestation domiciliaire nocturne à la veille du procès en jugement abrégé [1] proche de se réaliser. Diego a assumé la détention de matériel pour la fabrication d’explosifs et a été condamné le 2 avril 2015 à 541 jours de « presidio remitido » (hors de prison) [peine alternative ressemblant à une liberté conditionnelle].

À bas les prisons et le système judiciaire !
Liberté pour tou-te-s les prisonnier-e-s !

Traduit de l’espagnol de non-fides de publicacion refractario, 2 avril 2015

NdT:

[1] Procédure simplifiée permettant une peine moins lourde en contrepartie d’une reconnaissance de culpabilité. NdT

 

[Barcelone] Solidarité active avec les prisonniers anarchistes en lutte

Le prisonnier en lutte Jose Antunez Becerra*, qui est en grève de la faim depuis le 23 janvier 2015, a été transféré à l’hôpital pénitenciaire de Terrassa mardi 23 mars en raison des graves problèmes de santé. Il a été admis pour de graves troubles de la vue, de faiblesse physique à tel point qu’il ne peut plus marcher tout seul. Il a perdu plus de 30 kilos depuis le début de sa grève de la faim. Il avait été admis cinq jours auparavant en unité de soins à la prison de Brians 2.

hospital-becerra02Le 24 mars 2015, plus de 80 compagnon-nes anarchistes se sont rendus devant l’unité pénitenciaire de l’hôpital en solidarité. Deux compagnons sont mont montés sur le toit et restés plus de deux heures avant que les pompiers interviennent. Même si Antunez n’a pas pu entendre les cris et gestes de soutien depuis l’extérieur en raison de l’insonorisation du bâtiment, il a été tenu au courant de l’action par téléphone, qu’il a chaleureusement remercié et salué par ces mots: «Tous mes remerciements et ma gratitude pour les personnes qui me soutiennent. Je vous embrasse tous. Physiquement je suis comme une merde, je vois double et flou. J’ai encore la force de continuer la lutte. Je vous aime tous. Merci.».

A la suite du rassemblement, sept solidaires ont subi un contrôle sans être arrêtés.

Le 27 mars, Antunez Becerra a mis fin à sa grève de la faim.

Le lendemain, une manif contre les prisons se tenait à 19h. Voici le texte d’appel:

CONTRE LES PRISONS ET LA SOCIÉTÉ QUI EN A BESOIN

Les prisons sont la matérialisation la plus crue d’un ordre imposé basé sur la misère et le contrôle social. ses murs cherchent à enfermer et à condamner la pauvreté et la dissidence sociale. Par davantage d’euphémismes institutionnels qui essaient de les cacher, les prisons existent pour causer douleurs, peines et tortures.

C’est pourquoi en tant qu’anarchistes et antiautoritaires, nous aspirons et cherchons à détruire toutes les prisons, matérielles et immatérielles, recherchant la liberté totale de l’individu. C’est pourquoi nous nous solidarisons dans la lutte avec ceux qui se rebellent contre la machine de torture carcérale et contre la société qui en a besoin.

Parce que votre lutte est aussi la nôtre, une accolade aux prisonniers en grève de la faim:

  • José Antunez Becerra, incarcéré dans la prison de Brians 2 en grève de la faim depuis le 23 janvier. Il est actuellement à l’hôpital pénitentiaire de Terrassa.
  • Javier Carvajal Guerrero, incarcéré dans la prison de A Lama (Galice) en grève de la faim depuis le 12 décembre. Actuellement hospitalisé pour la gravité de son état de santé.
  • Les prisonniers en grève de la faim en Grèce

Parce que la lutte sera toujours notre meilleur hommage aux compagnon-nes anarchistes séquestré-e-s par l’État:

Parce qu’aucun mort ne sera oublié, en mémoire aux personnes assassinées en prison:

  • Eugenio Garcia Serrano, dans la prison Lama (Galice), le 30 avril 2014.
  • José Luis Ocaña Diez, dans la prison Aranjuez (Madrid), le 29 janvier 2015.
  • Borja Gomez Martin, dans la prison Lama (Galice), le 9 mars 2015.

SOLIDARITE ACTIVE AVEC LES PRISONNIERS EN LUTTE!!

JUSQU’A LA DESTRUCTION DE TOUTE FORME DE DOMINATION!!

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Cette manif anti-carcérale anarchiste a réuni plus de 100 manifestant-es et 200 flics anti-émeute. Des slogans solidaires avec les prisonniers anarchistes et contre les prisons tels que « les prisons sont des centres d’extermination » « à bas les murs des prisons » ou encore « les riches n’y entrent jamais, les pauvres en sortent jamais » ont été scandés

Des dizaines de flics anti-émeute quadrillaient les points d’accès aux lignes de métro vers la banlieur et en direction de la prison Modelo.

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NdT:

*Condamné à 29 ans de prison pour sa participation à la mutinerie dans prison de Quatre Camins en 2004. Agé de 57 ans, Jose Antunez Becerra a passé plus de quarante ans derrière les barreaux. L’Etat le séquestre à vie pour son insoumission permanente à l’autorité et à l’enfermement.

Traduit et résumé de l’espagnol d’indymedia barcelone

Des attaques et sabotages ont eu lieu à plusieurs endroits ces derniers temps en solidarité avec les prisonniers en grève de la faim dans les prisons espagnoles:

[Publication] Sortie de ‘Ricochets’ n°4

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Télécharger le 4ème numéro au format PDF

Publié sur lacavale.be

[Allemagne] Solidarité avec Rainer Loehnert !

2014258845Ci-dessous un texte (le lire en allemand ici) sur la situation de Rainer. Il est actuellement détenu en isolement dans un hôpital psychiatrique en Rhénanie du Nord-Westphalie, en Allemagne. L’été dernier, il a participé à une grève de la faim en solidarité avec les luttes des prisonniers en Grèce. Il a récemment tenté de se échapper de l’établissement psychiatrique.

Tire-toi mec ! Tentative d’évasion d’un lieu d’anéantissement

Fin janvier Rainer Loehnert a tenté de s’évader d’un établissement psychiatrique. Malheureusement, cette tentative a échoué et depuis il se trouve en isolement. Donc une prison dans la prison.

Rainer a 53 ans et est emprisonné depuis plus de 28 ans, actuellement dans un établissement psychiatrique à Bedburg-Hau, une petite ville dans le nord-ouest de l’Allemagne, à proximité de la frontière avec les Pays-Bas (région de Rhénanie Nord-Westphalie). Mais il ne renonce pas à la lutte pour (sa) liberté ! Rainer avait récemment participé à une grève de la faim en solidarité avec la lutte des prisonniers en Grèce (Rapport).

Et maintenant, il a fidèlement agi selon sa propre devise: « L’anarchie et la libération totale n’est pas vaine! » (Extrait d’une lettre de Rainer fin janvier 2015). Et il a une fois de plus fait face aux « porcs en blanc » et pris sa propre vie en main. Il n’a pas voulu attendre une autre expertise psychologique humiliante lui certifiant à intervalles réguliers sa « dangerosité » et sa « maladie mentale« . Et ce, qu’il joue d’après leurs règles ou qu’il se rebelle contre le « traitement » en prison. Une partie de cette expertise perverse indique que l’Etat/société soit le juge approprié pour aussi enfermer Rainer à vie: « Vous êtes un homme dangereux, M. Loehnert« . Aussi, le fait de bourrer de médicaments est extrêmement important pour les cerveaux fascisants et le personnel médical et infirmier. Les effets secondaires nuisibles (des médocs) peuvent être soit parfaitement intégrés dans la « thérapie« , soit être à nouveau traités avec d’autres médicaments. Il n’est pas surprenant si Rainer dit qu’il ne sait pas encore combien de temps il tiendra le coup ou survivra. Déjà en janvier, peu de temps avant sa tentative d’évasion, il y a eu un autre mort dans ce centre psychiatrique: « gavé à mort »!

Depuis plus d’un mois maintenant, Rainer est maintenu à l’isolement, ce qui signifie:

– Être isolé des autres détenus 24 heures par jour (il arrive seulement à voir les infirmières);
– Aucune promenade dans la cour (et même s’il est autorisé à aller dans la cour, c’est uniquement avec les menottes et pieds attachés);
– Ses effets personnels ont été confisqués pour le moment, et le reste des produits alimentaires ont été détruits;
– Ses vêtements personnels lui ont été interdits et il a juste la chemise d’hôpital au corps (connue sous le nom de « robe de l’ange »);
– Il peut fumer une cigarette trois fois par jour;
– Seulement un feutre/un stylo et du papier;
– Courrier postal restreint (il doit s’adresser à l’avance à l’administration si il veut recevoir un colis);
– Quatre caméras de surveillance dans sa cellule, avec infrarouge la nuit ;
– Haut-parleur placé sur le plafond de sa cellule;
– À la mi-février, il a écrit qu’il a reçu au moins quelques livres.

solidaridadRainer est maintenant dans l’attente d’un autre procès, mais il garde la tête haute ! Ils ne le démotivent pas ! Et avec ses lettres, il nous met le sourire aux lèvres encore et toujours, et nous encourage. Dans sa dernière lettre, il poursuit: « … c’est un long chemin à parcourir jusqu’à ce qu’un groupe soit à l’origine d’une révolte ou d’une insurrection; le système et les contraintes psychologiques et économiques sont profondément ancrées à l’intérieur des gens en Allemagne, il faut du temps, [mais] je sais que c’est possible! »

Pourtant, nous ne laisserons pas Rainer seul. Nous voulons lutter ensemble contre cette société-prison de merde et vraiment écoeurante. Si vous voulez participer, vous pouvez écrire à Rainer, le soutenir en lui envoyant un peu d’argent, harceler/attaquer les institutions psychiatriques ou tous les autres lieux d’enfermement ou tout ce qui te vient à l’esprit pour saboter cette civilisation inhumaine.

Son adresse:

Rainer Loehnert
Bahnstraße 6,
47551 Bedburg-Hau (Allemagne)

Salutations de solidarité et de force à Rainer !
Liberté pour Rainer !
Liberté pour tous !
Mort à toute société autoritaire !

Des complices anti-autoritaires, 22 février 2015

[Montreuil, 93] Fuck vigipirate !

Dans la nuit du 1 au 2 mars, rue de Saint-Mandé à Montreuil, une camionnette Eiffage Construction est partie en fumée.

Eiffage est une entreprise qui construit des prisons.

Ni le plan vigipirate ni la météo printanière ne nous ont dissuadés d’attaquer

Signé : Des giboulées enragées

Publié sur indymedia nantes, 3 mars 2015 à 11h24

[Chili] Solidarité avec la compagnonne rebelle Nataly Casanova

Nouvelle affaire contre Nataly Casanova, et harcèlement devant l’attitude insoumise des compagnons

flores-casanova-a1La gendarmerie a déposé une plainte contre Nataly Casanova pour délit de menace. Selon les gardiennes de la prison Centro de Exterminio de San Miguel, elle a menacé une gardienne. Le directeur régional de gendarmerie, le colonel Federico Muñoz, a souligné l’éternelle attitude insoumise de Nataly: « elle est contre n’importe laquelle de nos membres, pas contre une personne en particulier parce qu’elle a une animosité négative envers cette personne, mais une animosité négative contre n’importe quelle fonctionnaire de notre institution ».

On a également appris par la presse que Nataly dispose de quatre annotations pour mauvaise conduite durant les mois en prison. Pour ne pas se prosterner et suivre l’attitude que les gardiens cherchent à lui imposer par un régime d’isolement extrême.

En attendant, la presse a divulgué les « comptes facebook présumés » des compagnons, ce qui implique l’accès aux cellules (qui est interdit en prison, générant immédiatement plus de restrictions dans l’univers carcéral quotidien).

De nouvelles perquisitions et restrictions ont été annoncées aux compas Juan et Nataly.

Rappelons que Juan et Nataly sont accusés d’avoir placé quatre engins explosifs en 2014 (wagon de metro ‘los dominicos », contre deux comicos: 1°Comisaria, 39°Comisaria, et à la subcentro du métro « Ecole Militaire »). Les compagnons Juan et Nataly sont incarcérés en préventive depuis le 18 septembre 2014 respectivement à Santiago 1 et à San Miguel.

Solidarité avec l’attitude insoumise et rebelle de Juan et Nataly !

Traduit de publicacion refractario, 26 février 2015