Archives par étiquette : tentative d’évasion

[Belgique] Évasions du centre fermé de Bruges

trougrillageSix détenus ont tenté de s’évader du centre fermé de Bruges ce vendredi 18/11/2016 à 19 heures.

Quatre d’entre eux ont réussi et sont libres!. Deux ont été retenus par les gardiens.

Ils ont découpé le grillage d’une fenêtre avant de monter sur le toit, puis de sauter sur la voiture d’un gardien et de fuir à pied.

Continuer la lecture

[Dublin, Irlande] Tentative d’évasion collective et révolte incendiaire à la prison pour mineurs

obb001Dans la nuit du lundi 29 août 2016 pendant une émeute, un certain nombre de prisonniers de l’imfâme prison pour mineurs « Oberstown » sont parvenus à atteindre les toits après avoir piqué les clefs à un maton et foutu le feu. Le feu a commencé vers 20h et a causé d’énormes dégâts aux infrastructures de la prison. 

Un nombre important de prisonniers a été vu sur le toit d’un des bâtiments de la prison, profitant d’une grève des matons qui se tenait devant la taule. Les matons décérébrés ont organisé l’interruption des huit heures de travail, prétextant le fait d’être régulièrement la cible des jeunes enfermés. Disons que nous n’avons aucune sympathie pour les matons, et tout particulièrement pour le maton qui a été blessé et envoyé à l’hôpital pour avoir tenté de stopper le tumulte sur les toits de la taule.

Continuer la lecture

[Valence, Espagne] De la tentative d’évasion à l’émeute au CIE – 8 septembre 2015

NINIDans la nuit de dimanche 7 au lundi 8 septembre, une tentative d’évasion a tourné à la révolte collective contre les flics et le personnel du Centre d’Internement pour Etrangers (CIE) de Valence. Tout serait parti d’une tentative d’évasion de cinq migrants qui se sont rués sur deux agents de sécurité.

Vers 23h30 dimanche, plusieurs sans-papiers détenus ont tenté de s’évader de l’enfer carcéral et des conditions merdiques qu’ils subissent (en l’occurrence le manque de toilettes dans les cellules*). Un migrant a réussi à arracher un trousseau de clés des mains d’un des flics – qui au passage s’est mangé des coups dans la gueule – et d’accéder au toit de la prison. De là, un groupe de migrants a attaqué les flics à l’aide de pierres et de branches d’arbres longues d’un mètre environ. Les flics suréquipés ont répliqué par des tirs de balles en caoutchouc. Ils ont appelé de nombreux renforts anti-émeute (dont l’Unité d’Intervention de la Police, UIP) dès que la situation était hors de contrôle.

A l’intérieur du centre, des sans-papiers ont foutu le feu à leurs matelas, utilisé des extincteurs en direction des flics et provoqué de nombreux dégâts matériels. Les pompiers sont rapidement intervenus et les migrants ont réintégré le centre aux alentours d’une heure du matin. Cette révolte a laissé cinq flics blessés d’après la presse espagnole. 54 sans-papiers auraient participé à l’émeute.

En septembre 2014, plusieurs sans-papiers s’étaient évadés lors d’une révolte similaire dans ce même centre.

Solidarité dans la révolte, avec ou sans-papiers !

NdT :
*D’après l’organisation citoyenne « CIEs NO » (partis de gauche en campagne pour demander au pouvoir de fermer les centres de rétention), qui a émis des critiques sur les conditions de rétention des migrants. Une de ses porte-paroles, Ana Fornés, récupère la révolte des migrants en évoquant les conditions « insalubres » de ce centre. Selon elle et ses acolytes, cette révolte s’adresserait au pouvoir pour « attirer l’attention sur leur situation et les conditions dans le CIE, qui sont très difficiles ». Le problème ne serait donc pas l’enfermement et le contrôle en général ni même les expulsions, les frontières, etc… mais seulement un souci d’infrastructures vêtustes qui « bafoueraient les droits humains » et favoriseraient d’éventuelles émeutes. Pour elle, comme pour le maire de Valence et la Croix-Rouge, il s’agit de faire campagne pour la fermeture de ce CIE, dans lequel 75 migrants, la plupart originaires du maghreb, sont séquestrés avant d’être expulsés.

Valencia

[Allemagne] Solidarité avec Rainer Loehnert !

2014258845Ci-dessous un texte (le lire en allemand ici) sur la situation de Rainer. Il est actuellement détenu en isolement dans un hôpital psychiatrique en Rhénanie du Nord-Westphalie, en Allemagne. L’été dernier, il a participé à une grève de la faim en solidarité avec les luttes des prisonniers en Grèce. Il a récemment tenté de se échapper de l’établissement psychiatrique.

Tire-toi mec ! Tentative d’évasion d’un lieu d’anéantissement

Fin janvier Rainer Loehnert a tenté de s’évader d’un établissement psychiatrique. Malheureusement, cette tentative a échoué et depuis il se trouve en isolement. Donc une prison dans la prison.

Rainer a 53 ans et est emprisonné depuis plus de 28 ans, actuellement dans un établissement psychiatrique à Bedburg-Hau, une petite ville dans le nord-ouest de l’Allemagne, à proximité de la frontière avec les Pays-Bas (région de Rhénanie Nord-Westphalie). Mais il ne renonce pas à la lutte pour (sa) liberté ! Rainer avait récemment participé à une grève de la faim en solidarité avec la lutte des prisonniers en Grèce (Rapport).

Et maintenant, il a fidèlement agi selon sa propre devise: « L’anarchie et la libération totale n’est pas vaine! » (Extrait d’une lettre de Rainer fin janvier 2015). Et il a une fois de plus fait face aux « porcs en blanc » et pris sa propre vie en main. Il n’a pas voulu attendre une autre expertise psychologique humiliante lui certifiant à intervalles réguliers sa « dangerosité » et sa « maladie mentale« . Et ce, qu’il joue d’après leurs règles ou qu’il se rebelle contre le « traitement » en prison. Une partie de cette expertise perverse indique que l’Etat/société soit le juge approprié pour aussi enfermer Rainer à vie: « Vous êtes un homme dangereux, M. Loehnert« . Aussi, le fait de bourrer de médicaments est extrêmement important pour les cerveaux fascisants et le personnel médical et infirmier. Les effets secondaires nuisibles (des médocs) peuvent être soit parfaitement intégrés dans la « thérapie« , soit être à nouveau traités avec d’autres médicaments. Il n’est pas surprenant si Rainer dit qu’il ne sait pas encore combien de temps il tiendra le coup ou survivra. Déjà en janvier, peu de temps avant sa tentative d’évasion, il y a eu un autre mort dans ce centre psychiatrique: « gavé à mort »!

Depuis plus d’un mois maintenant, Rainer est maintenu à l’isolement, ce qui signifie:

– Être isolé des autres détenus 24 heures par jour (il arrive seulement à voir les infirmières);
– Aucune promenade dans la cour (et même s’il est autorisé à aller dans la cour, c’est uniquement avec les menottes et pieds attachés);
– Ses effets personnels ont été confisqués pour le moment, et le reste des produits alimentaires ont été détruits;
– Ses vêtements personnels lui ont été interdits et il a juste la chemise d’hôpital au corps (connue sous le nom de « robe de l’ange »);
– Il peut fumer une cigarette trois fois par jour;
– Seulement un feutre/un stylo et du papier;
– Courrier postal restreint (il doit s’adresser à l’avance à l’administration si il veut recevoir un colis);
– Quatre caméras de surveillance dans sa cellule, avec infrarouge la nuit ;
– Haut-parleur placé sur le plafond de sa cellule;
– À la mi-février, il a écrit qu’il a reçu au moins quelques livres.

solidaridadRainer est maintenant dans l’attente d’un autre procès, mais il garde la tête haute ! Ils ne le démotivent pas ! Et avec ses lettres, il nous met le sourire aux lèvres encore et toujours, et nous encourage. Dans sa dernière lettre, il poursuit: « … c’est un long chemin à parcourir jusqu’à ce qu’un groupe soit à l’origine d’une révolte ou d’une insurrection; le système et les contraintes psychologiques et économiques sont profondément ancrées à l’intérieur des gens en Allemagne, il faut du temps, [mais] je sais que c’est possible! »

Pourtant, nous ne laisserons pas Rainer seul. Nous voulons lutter ensemble contre cette société-prison de merde et vraiment écoeurante. Si vous voulez participer, vous pouvez écrire à Rainer, le soutenir en lui envoyant un peu d’argent, harceler/attaquer les institutions psychiatriques ou tous les autres lieux d’enfermement ou tout ce qui te vient à l’esprit pour saboter cette civilisation inhumaine.

Son adresse:

Rainer Loehnert
Bahnstraße 6,
47551 Bedburg-Hau (Allemagne)

Salutations de solidarité et de force à Rainer !
Liberté pour Rainer !
Liberté pour tous !
Mort à toute société autoritaire !

Des complices anti-autoritaires, 22 février 2015