Archives par étiquette : attaque contre la police

[Prague] Incendie de deux véhicules de police en réponse à « l’opération Fénix » – 1er et 4 juillet 2015

Mercredi 1er juillet à Prague, une voiture de police garée à proximité de la station de métro ‘Srašnicka’ a été incendiée. Ce sabotage incendiaire a été mené en solidarité avec l’anarchiste Alešem Kočím, arrêté le 28 avril dernier puis emprisonné dans le cadre de l’opération ‘Fénix’ [1]. L’attaque a été revendiquée par la « cellule de salutation incendiaire – réseau des cellules révolutionaires (SRB) ».

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Dans les premières heures du samedi 4 juillet 2015, une voiture de police garée à l’extérieur du commissariat de ‘Praha-Bubny’ a été détruite par les flammes. Cette attaque « a été faite en réponse à la répression de la police et de l’Etat contre les anarchistes. [..] Avec le lancement de l’opération Fénix’, les flics ont déclaré la  guerre au mouvement anarchiste.[…] Ils veulent étouffer la résistance mais ils ajoutent seulement de l’essence au feu. ‘Cellule de coeur sauvage – SRB' ».

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Le 15 mai dernier, un véhicule de police avait également été détruit par le feu à Prague. Un communiqué revendiquait l’attaque en réponse à ce coup répressif d’Etat.

[Repris des traductions en anglais d’insurrectionnewsworldwide.blogspot.com.au]

Note:

policejni_agenti_portrety-a0357[1] Récemment, on a appris que deux flics, « Petr » et « Robert », se sont infiltrés dans le milieu anarchiste, ce qui a par la suite déclenché l’opération répressive contre les anarchistes dénommée ‘Fénix’. Ils avaient pris part à la planification d’une attaque incendiaire contre un train militaire (qui n’avait finalement pas eu lieu).

Par ailleurs, on apprend que cette vague répressive se poursuit: lundi 29 juin, le tribunal du 6ème district a ordonné le placement en détention du compagnon I (d’origine russe). Il est accusé dans une autre affaire de répression de « l’extrémisme d’ultra-gauche ». Il a été emmené vendredi 26 juin et inculpé deux jours plus tard. Selon la police, I. aurait participé à « l’attaque » aux cocktails molotov de la maison du ministre de la défense de la République tchèque le 8 juin dernier.

Plus d’info en anglais sur antifenix.noblogs.org

[Publication] Séditions n°3 – Eté 2015

Le troisième numéro de ‘Séditions’ de cet été vient de sortir.

Un rapide aperçu des sujets qui y sont abordés:

  • Flics porcs assassins ! A Laxou comme ailleurs, pour en finir avec l’illusion citoyenne « vérité et justice »
  • Rubrique ‘A l’assaut du vieux monde’: brèves d’agitation
  • Rubrique ‘En Bref’:
  1. Besak sous les uniformes
  2. Les flics s’invitent à la faculté de lettres
  3. La police municipale armée de taser
  4. Des Rroms expulsés à la suite de l’incendie de leur squat
Télécharger le n°3

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[Reçu par mail]

[La Haye, Pays-Bas] Vengeance pour Mitch Henriquez !

Dans la nuit de samedi 27 juin 2015, un concert en plein air du groupe UB40 se tenait à Zuiderpark à La Haye aux Pays-Bas, lorsque les flics ont brutalement interpellé un homme de 42 ans, Mitch Henriquez, originaire d’Ariba (une île caraÏbéenne des Pays-Bas), qui rendait visite à sa famille à La Haye. Il est mort le lendemain à l’hôpital après avoir été étouffé par les porcs à l’arrière d’un fourgon. Cet assassinat policier a tout de suite suscité une vague de rage qui s’est déchaînée contre la police: le lundi soir, des centaines de personnes sont descendues dans les rues du quartier de Schilderswijk: 200 personnes ont encerclé le commissariat du secteur (‘De Heemstraat‘) en criant « assassins, assassins!! » en direction des forces de l’ordre . Les keufs ont chargé la foule vers 21h à l’aide de chiens et de canons à eau. La foule a répliqué par des jets de pierres et tirs de feux d’artifice. Du mobilier urbain ainsi qu’un hangar de chantier ont été crâmés, des commerces et des banques ont été attaqués à coups de pavés. Les transports ont du être interrompu toute la soirée. 16 personnes ont été interpellées à l’issue de la nuit.

La colère a continué à s’exprimer les deux nuits suivantes, durant lesquelles des véhicules de police ont été défoncés; Des vitrines de plusieurs commerces et banques ainsi que leurs distributeurs de billets ont été détruits. Les émeutiers ont également attaqué le commissariat de quartier et un théatre: le mobilier a été sorti dans les rues, servant de barricades aux enragés. Les flics ont confirmé dans la presse que des flics à vélo avaient été assaillis par des émeutiers à Hobbemaplplein et que pour se dégager, ils avaient du faire usage de leur artillerie. Durant la troisième nuit d’émeute, 34 émeutiers présumés ont été interpellés, dont 11 mineurs. Un homme a été arrêté pour avoir balancé de l’essence sur des officiers, sans les blesser. Au cours de ces trois nuits d’émeutes, près de 68 personnes ont été arrêtées.

L’épicentre de la révolte est Schilderswijk, un des quartiers les plus pauvres des Pays-Bas, où 90% de la population pauvre est d’origine turque et marocaine.

Du côté du pouvoir, les ministres appellent au calme tout en adoptant une posture critique vis-à-vis des policiers concernés afin de ramener la paix sociale. Cinq policiers ont été suspendus le temps de la durée de l’enquête.

Le pouvoir a d’ores et déjà annoncé que les images vidéos seront analysées et que d’autres arrestations sont à suivre.

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L'intérieur du théatre

L’intérieur du théatre

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[Reformulé de la presse en anglais]

[Besançon] Paintball et parpaings contre les yeux de l’Etat – 28 juin 2015

Besançon : la police visée avec des parpaings aux 408

La police a été prise pour cible avec des parpaings, dans le quartier des 408 à Besançon. Une voiture a été sérieusement touchée, mais aucun fonctionnaire n’a été blessé.

Dimanche soir 28 juin 2015, un groupe de jeunes s’en est pris au système de vidéosurveillance de la rue Brûlard : avec des fusils de paintball, ils ont tenté d’obstruer les caméras.

Alertée, la police s’est rendue sur place. Mais la patrouille était attendue par les délinquants qui ont lancé plusieurs parpaings en direction des policiers. Aucun n’a été blessé. En revanche, leur voiture a été victime de plusieurs impacts et le capot du véhicule a été percé.

Leur presse policière, macommune.info (1er juillet 2015)

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A BESANÇON, AUX «408», LES HOSTILITÉS ONT REPRIS DIMANCHE

solidaDepuis la CONDAMNATION des frères Farès et Ismaïl Litim et de leur beau-frère Youcef Dahoua, le 11 mai dernier, jugement qui sera réexaminé ce jeudi par la cour d’appel sur demande du parquet, le calme était revenu dans le quartier de la Grette, aux « 408 », ce après des mois de conflit, opposant une poignée d’énergumènes aux forces de l’ordre, pour le contrôle du secteur.

Au cœur du litige

Les hostilités ont repris depuis une semaine environ et l’implantation de deux nouvelles caméras de vidéosurveillance, dont la vision englobe le secteur des caméras précédemment installées. On est donc bien au cœur de ce litige né l’été dernier.

Quelques tentatives de couper à nouveau l’électricité ayant échoué, trois individus ont tenté d’aveugler les caméras, dimanche soir, à l’aide de fusils de paintball. Ce canardage de capsules de peinture ayant été signalé, une dizaine de policiers se sont équipés une nouvelle fois pour faire front. Toutefois, arrivés sur place, vers 20 h 30, ils sont tombés dans un véritable guet-apens et ont été bombardés depuis les étages du 29, avec une demi-douzaine d’agglos de chantier. Le véhicule de brigade canine a ainsi été assez sérieusement endommagé mais, fort heureusement, il n’y a pas eu de blessés.

Ce mercredi midi, ce sont des employés d’une société de nettoyage, venus avec une nacelle pour enlever la peinture maculant les objectifs, qui ont été à leur tour la cible de jets de projectiles, de nouveau sans faire de blessés. Et de nouveau sans que les policiers qui les accompagnaient ne puissent procéder à des interpellations.

Leur presse policière – l’est républicain (Fred Jimenez), 2 juillet 2015

[Mayence, Allemagne] Trois véhicules de police incendiés – 26 juin 2015

Traduction du communiqué:

[Mayence] Des voitures de police optent pour le suicide

147108Dans la nuit du 25 au 26 juin, deux véhicules de patrouille et une fourgonnette de police ont décidé de mettre un terme à leur triste existence. Pendant de longues années ils se sont faits maltraîter par l’appareil d’oppression de l’Etat.

Pour mettre fin à cette honte, ils ont choisi de se suicider par immolation spontanée. Il ne leur restait plus rien d’autre pour exprimer leur rejet de la violence institutionnalisée et non réformable de l’Etat. Ils se sont seulement auto-détruits et n’ont mis personne en danger.

Les trois voulaient probablement refuser pour des raisons morales leur contribution structurelle à l’ordre capitaliste. Après leur mort, les flammes restent un symbole d’intransigeance et de résistance aux conditions de domination pour lesquelles les voitures se sont laissées exploiter. Elles voulaient avec cela être un modèle pour d’autres voitures de police. On peut aussi leur suggérer le plaisir du feu nocturne.

Actuellement, la police envisage un incendie criminel. Pour lui épargner des frais d’enquête inutiles, nous voulions avec cela annoncer publiquement à titre posthume la décision consciencieuse des voitures.

Cordialement,

Votre assistant à l’euthanasie.

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Tôt dans la matinée de vendredi 26 juin à Mayence, trois véhicules de police ont été entièrement détruits par les flammes. Le porte-parole de la police Peter Metzdorf ne pouvait pas dire si c’était en lien avec la conférence du ministre de l’intérieur qui devait se tenir prochainement dans la ville. Il a déclaré que « ce serait de la pure spéculation ».

Un citoyen avait appelé la police pour signaler une voiture de patrouille qui était en train de brûler aux alentours de 3h du mat’ au niveau de la Goethestraße. Presque simultanément, d’autres citoyens résidant dans le secteur l’appelaient  une fois de plus pour dire que deux autres véhicules de police garés sur le terrain clôturé de la police fédérale s’enflammaient. Les flammes ont embrasé deux autres véhicules civils et le/s incendiaire/s a/ont tenté de bouter le feu à un autre véhicule de patrouille garé dans le secteur.

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[Reformulé de la presse qui lance des appels aux balances]

[Bruxelles] La police torture, la justice couvre

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Récemment, c’-est-à-dire fin mai 2015, neuf flics de la zone du Midi, inculpés de violences et de mauvais traîtements de déténus à la prison de Forest, ont été acquittés sur toute la ligne. En 2009, ils avaient pénétrés dans la prison après que les gardiens aient annoncé une grève. Les flics s’y étaient comportés comme les lâches salauds qu’ils sont aussi en dehors des murs de la prison : vexations, intimidations, violences physiques, sévices, tortures. Ils avaient profité de la situation pour se venger contre de vieilles connaissances et pour donner libre à leur petit égo au détriment des détenus. Une partie des flics présents n’avaient même pas reçu l’ordre d’aller à la prison, mais s’y étaient rendus volontairement.

Aujourd’hui, six ans plus tard et suite à des plaintes répétées de détenus, la Justice a couvert ces tortionnaires en uniforme. Certes, il a été admis qu’il y avait eu de la violence. Mais le tribunal a statué que cette violence était « justifiée ». Qu’elle n’était pas « excessive » ni « disproportionnée ». Qu’elle fait partie du « fonctionnement normal de la police ». Ce jugement du tribunal ne devraient pas nous étonner, ils sont tous vrais. L’Etat voudra toujours le monopole absolu de la violence. Il n’hésitera jamais à utiliser la violence qu’il estime « nécessaire », « normale » et « justifiée » pour défendre sa position de pouvoir : brutalités violentes lors d’arrestations, tortures dans les prisons, cadavres dans les commissariats… Les bourreaux en question en sortiront toujours avec les mains blanchies, ils seront toujours couverts par l’appareil judiciaire – car tous ces hypocrites en uniforme, en cravate ou en toge savent trop bien que cette violence fait fondamentalement partie du fonctionnement du pouvoir. Et que le pouvoir ne peut pas s’en passer.

En 2009, quand les nouvelles des événements à la prison de Forest arrivaient dans les quartiers bruxellois, une solidarité ardente se mettait en marche. A Anderlecht et à Forest, des émeutes éclataient, des gens se réunissaient et attaquaient les flics. Le commissariat à côté de la maison communale d’Anderlecht sur la Place du Conseil était pris d’assaut et brûlait entièrement suite à des jets de cocktails molotov. A la prison d’Andenne, les prisonniers se révoltaient en solidarité et montaient sur le toit. C’était une vague d’actes à couper le souffle qui déferlait dans un désert d’apathie. C’était un feu de reconnaissance mutuelle qui faisait impitoyablement fondre la distance autrement si grande que voudrait imposer la prison entre ceux à l’intérieur et ceux à l’extérieur.

La terreur étatique de violences devenues banales symbolise le vrai visage du système et efface en fin de compte toute notion de liberté dans cette société. Si on laisse cependant inentamé le monopole de la violence de l’Etat, il se renforcera toujours plus et aura toujours le dernier mot. La violence des flics a déjà arraché des proches, détruit des vies et massacré des gens. Mais que cela ne nous empêche pas de trouver néanmoins la force pour faire ce qu’il nous reste à faire : attaquer ! Briser leur monopole en agissant violemment contre l’oppression, contre l’Etat et contre sa torture quotidienne ! Par des actes qui embrassent autant la vengeance que la liberté reconquise.

[Publié sur la cavale]

[Vienne, Autriche] Quelques brèves d’agitation de juin

unruheherdPoste de police attaqué

Depuis juin 2014, le poste de police de Thalheim a une nouvelle fois été attaqué avec des oeufs et de la peinture, brisant les fenêtres et endommageant les voitures de police garé à l’extérieur. Fin mai 2015, deux jeunes ont malheureusement été retrouvés. Ils ont été accusés à cause de l’analyse ADN d’un oeuf lancé. C’est pourquoi mettez des gants, ne laissez aucune trace ! Les deux ont dit lors de la garde-à-vue que leur « motif » était tout simplement la haine de la police.

Bus de la justice incendié devant la prison

Dans la nuit du 1er juin, un inconnu a incendié une camionnette de la justice (servant à transférer les prisonniers) à la prison de Mittersteig à Margareten. Il a vidé une bouteille de produit inflammable (accessible dans chaque supermarché) sur le capot et l’a allumé au briquet. Dégâts irréparables, ce bus ne transportera certainement plus de détenus à la prison. Malgré la vidéo-surveillance, l’inconnu a pu s’enfuir sans être identifié, parce qu’il a masqué son visage. Les agents parlent « d’une accumulation du sentiment de peur créé par des attaques incendiaires sur des véhicules du pouvoir dans tout Vienne ».

Pierres et oeufs sur les nazis

Le 6 juin, le « mouvement identitaire » manifestait dans la Vienne huppée et harcelait les migrants. Plusieurs centaines de personnes ont saisi l’occasion pour riposter activement. La route des nazis a été bloquée et les fachos ont été visés par des jets de pierres, d’oeufs et de pétards. Des individus et petits groupes nazis ont reçu des raclées. Malheureusement, il y a eu plus tard des accrochages durant lesquels des opposants aux nazis ont été blessés.

Un prisonnier évadé deux fois dans la même journée

La soif de liberté d’un prisonnier à Klagenfurt a été si grande qu’il a pu s’évader de la prison deux fois dans la même journée. A chaque fois, il a été dehors pendant des heures mais a cependant été repris par des flics et chiens policiers et a ensuite été de nouveau incarcéré. Aucune prison pour personne !

Tout Vienne déteste la police !

Mi-juin: les flics sont appelés par un passant pour une bagarre, mais lorsqu’ils arrivent tout est fini, seulement un des participants est présent. Au moment où il se fait contrôler, il se rue sur les policiers, piétine le ventre d’un flic (incapacité de travail!) et crache sur les autres. Il a seulement pu être arrêté avec du renfort. Nous ne voulons pas de flics qui se mêlent de nos conflits !

Distributeurs de tickets sabotés !

Des inconnus ont saboté des machines de différentes stations de métro des lignes U1 et U3. Mi-juin, ils ont pulvérisé l’écran tactile de peinture noire  et laissé des messages tels que « Fraudez ! ». Les touches du clavier ont aussi été rendues inutilisables avec de la colle. Faites attention, il y a souvent des caméras dans les stations !

Les contrôleurs reçoivent dans la gueule !

Encore une fois, deux contrôleurs croient devoir contrôler un groupe de jeunes sur la ligne U3 – et ça se répercute une nouvelle fois négativement sur leur santé. Ca en vient à un bras de fer et les deux reçoivent des coups et l’un se fait casser son appareil de contrôle. Les jeunes ont pu se barrer. Pas de copération avec ces connards !

Flic à vélo reçoit des coups

Lors d’un contrôle de ticket de transport le 17 juin à la station de métro de la ligne 2 ‘Schottentor’, un homme de 64 ans n’a pas voulu se laisser contrôler et s’en est pris physiquement aux trois contrôleurs. Un flic à vélo qui patrouillait a cru devoir s’en mêler et a encaissé des coups. Peut-être qu’avec cela le bleu en a tiré des leçons….

Nouvelles extraites et traduites du journal anarchiste ‘Unruheherd’ Ausgabe 2, Juli / August 2015

[Besançon] Agitation incendiaire à Planoise la veille de la visite de Cazeneuve – 5 juin 2015

Besançon : nouvelles dégradations dans un quartier sensible

Alors que le ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve est venu annoncer vendredi la création de sept postes de gardiens de la paix et de cinq postes d’adjoints de sécurité après des violences urbaines récurrentes à Besançon (Doubs), de nouvelles dégradations ont été commises, quelques heures plus tôt, dans le quartier sensible de Planoise.

Dans la nuit du 4 au 5 juin, vers 1 h 40, les sapeurs-pompiers ont requis le soutien des services de police alors qu’ils intervenaient sur des feux de poubelles. Les soldats du feu ont essuyé plusieurs jets de pierres, sans être touchés. Trois voitures ont également été volontairement incendiées tandis que l’éclairage de la rue dans laquelle elle se trouvait avait été saboté.

«La République ne peut tolérer aucune zone de non-droit»

Ce nouvel épisode de dégradations fait suite à une longue série de faits similaires enregistrée depuis de longues semaines dans les quartiers dits des 408 et de Planoise. Depuis la mise en place à l’été 2014 d’un système de vidéosurveillance entravant le trafic de stupéfiants dans le quartier des 408, les caméras sont régulièrement dégradées et les violences urbaines se multiplient.

Bernard Cazeneuve a dénoncé «des agressions, des heurts et des violences inacceptables», soulignant que «la République ne peut tolérer aucune zone de non-droit».

Un parpaing projeté sur une voiture de police en mai

De son côté, le syndicat Unité-SGP Police FO a réclamé encore «davantage de policiers», affirmant que «30 fonctionnaires font défaut au service depuis des années» à Besançon. Dans le contexte du «plan Vigipirate renforcé, les policiers bisontins sont au bord de la crise de nerfs, ont d’immenses difficultés à assurer à minima leurs missions de service public, et ne se sentent plus en sécurité», soutient le syndicat.

Le 22 mai dernier, un parpaing avait même été projeté sur une voiture de police en patrouille, boulevard Salvador-Allende, au sein du quartier Planoise. Les policiers à l’intérieur du véhicule n’avaient pas été blessés mais de nombreux renforts avaient été dépêchés sur place. Plusieurs adolescents, âgés de 13 à 15 ans, soupçonnés de ces violences ont aussi été interpellés au cours de ces dernières semaines.

La patrouille de retour au comico

Leur presse – leparisien.fr, 06 juin 2015

[Seine-Saint-Denis, Toulouse, Marseille] Quelques réponses à l’occupation policière

[Toulouse] Solidaires face à la flicaille

Aux alentours de 22h30 lundi 15 juin dans le quartier du Mirail, les flics de la BAC entreprennent de contrôler un véhicule. C’est alors qu’une trentaine d’individus se ruent sur eux. Usant à multiples reprises de leurs flash-balls, les émeutiers se dispersent sur les toits des immeubles, d’où ils canardent la volaille de divers projectiles entreposés (pierres, bouteilles de verre, etc…). Un pavé traverse le pare-brise d’un véhicule de police, blessant par la même occasion un flic à l’épaule. Les affrontements dureront près d’une heure et feront deux flics blessés. Aucune personne n’a été interpellée.

C’est la troisième fois en une semaine que les policiers font face à une résistance déterminée à Toulouse: jeudi 11 juin vers 23h dans le quartier de la Reynerie, un jeune résistant à l’interpellation de la BAC rue de Kiev a ameuté des jeunes du quartier. Près de 20 habitants du quartier attaquent les flics à coups de pieres et de bouteilles, qui ripostent par des tirs de flashball. Cette solidarité active n’a malheureusement pas empêché les flics d’embarquer le jeune qui a fini en GAV. La veille dans ce même quartier, un véhicule de police avait été endommagé par des lancés de pierres. Une personne avait été interpellé.

Lundi 1er juin à Blagnac (à côté de Toulouse) dans la soirée, un jeune refuse d’obtempérer à un contrôle routier et les flics se lancent à sa poursuite. Il abandonne sa voiture (une ‘Renault Clio) et continue à pied, avant d’être aidé par un comparse qui le récupère avec sa voiture. Un flic qui s’approcha trop près du véhicule manqua de peu d’être renversé, mais en gardera des séquelles: blessure à une jambe et une côte fêlée. Les nombreux flics appelés en renfort réussissent à stopper le véhicule; Mais en interpellant ses deux occupants, une dizaine de personnes réagit immédiatement en leur balançant divers projectiles. Résultat: tous réusissent à prendre la fuite sauf le conducteur de la Renault Clio.

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[Marseille] La BAC ramasse des cailloux

nlpDans la cité du ‘Petit Séminaire’ (13ème arr.), une patrouille de la BAC se fait caillasser par un groupe de jeunes entre jeudi 11 et vendredi 12 juin 2015. Les jets de pierres atteignent leur véhicule, causant quelques dégâts. Les flics disent dans le torchon local ‘La Provence’ que deux des leurs ont ensuite été passés à tabac. Et ce sont leurs potes bidasses-pompiers qui leur ont portés secours sur place. Dans la soirée, trois auteurs présumés de l’attaque ont été arrêtés.

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[Saint-Denis, 93] Le brigadier-chef de la BAC de nuit se mange des coups

Samedi 13 juin vers 22h30 à Saint-Denis, trois flics de la BAC en patrouille dans leur véhicule tentent de contrôler deux jeunes sur un scooter. Ces derniers prennent la fuite avec succès. En mission de surveillance dans le quartier de la Basilique pour les retrouver, c’est alors qu’un des keufs a le malheur de se retouver seul quelques instants au niveau du passage Abélard: trois enragés se ruent sur lui, le laissant à terre inconscient avec plancher orbital, dents et nez cassés. Il se trouve que le flic tabassé n’est autre que le brigadier-chef de la BAC de nuit, qui restera au moins trente jours à l’hosto (et qui lui laissera peut-être le temps de « réfléchir » à la sale besogne qu’il accomplit au quotidien).

Malheureusement, une personne qui filmait l’attaque a été arrêtée dans la foulée. Il a été déféré devant le tribunal de Bobigny ce lundi 15 juin pour « happy slapping ».

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[Aubervillers, 93] Qui contrôle se prend des poings

Lundi 15 juin au soir, des jeunes squattent en bas d’un immeuble de la rue Heurtault quand deux flics de la BSQ (Brigade de Spéciale de Quartier) décident de les contrôler. Mais le harcèlement policier suscite une réaction immédiate: une flic se ramasse des coups sur le crâne, tandis que son collègue pandore qui intervient reçoit un coup de poing en pleine gueule.

Un des jeunes a réussi à s’enfuir, mais les renforts policiers ont cependant permis d’arrêter une personne. Courage à lui !

[Brèves reformulées de la presse policière]

[Olympia, USA] Contre la police et les fascistes qui la soutiennent : une préface à la bataille du 30 mai 2015

Mercredi 20 mai:

Deux jeunes hommes noirs, Bryson Chaplin et André Thompson se font tirer dessus dans la nuit. Le tireur, un flic blanc nommé Ryan Donald se dit être un ancien agent de prévention des sinistres, officier pensionnaire de patrouille, et un soldat américain. Il portait probablement de la haine et une vision militariste du monde apprise via un engagement antérieur en tant que force d’occupation étrangère, et un homme de main national d’un apartheid raciste dans le Sud-Ouest. Dans les premières heures de cette matinée, il déploie cette logique sur un terrain plus local.

La violence de la contre-insurrection est chirurgicalement appliquée sur le front intérieur, dans l’intérêt de la protection de la propriété et de facto le règne du statu quo des suprémacistes blancs. Deux jeunes rebelles, frères, skaters, hommes noirs, apparemment pas encore anéantis par le mythe de la paix sociale, ne se sont pas totalement inféodés à la doctrine selon laquelle la propriété est sacrée, se font tirer dessus, poursuivre et une nouvelle fois tirer dessus, une fois sur Thompson, cinq fois sur Chaplin. Les deux sont hospitalisés, l’un dans un état grave et l’autre dans un état critique. Les deux seront probablement en vie, mais il semble que Chaplin sera laissé paralysé.

La police a affirmé qu’ils essayaient de voler des bières et attaqué l’officier avec des skateboards. L’avocat représentant les deux hommes prétend qu’ « Ils ont effectivement été abattus à plusieurs reprises par derrière » et qu’ « Il est évident qu’ils n’étaient pas en train d’attaquer l’officier de police au moment où ils se sont retournés ». Peut-être qu’ils ont résisté. S’il en est ainsi, nous les soutenons encore plus.

Jeudi 21 mai 2015 :

Le mot se répand rapidement. Le dégoût se répand à travers la petite ville. Les politiciens et les responsables libéraux appellent à la retenue. « Nous devons déterminer si la bière a en réalité plus de valeurs que deux vies noires avant que nous réagissions imprudemment. » est le récit réactionnaire de base. Mais la première manif est quasi-immédiate, un petit rassemblement converge au centre-ville pour montrer l’opposition au silence devant la terreur policière. Plus tard dans la journée, une manifestation de plusieurs centaines de personnes apportent du nombre dans les rues d’Olympia, ce qui n’a pas été vu depuis des années. « Nous apprécions la protestation pacifique » s’exclame rapidement et sincèrement le service de police, tentant de se positionner du côté du dialogue et de la réconciliation (ou prenant soin de manière importante d’éviter le conflit). Désormais cette nuit a lieu une troisième manif et cette fois le message est contre la réconciliation et la police en général. Il y a eu quelques dizaines de participants, plusieurs en noir, qui parcourent les rues en chantant « Cela [Les violences policières, NdT] ne s’arrêtera que lorsque le dernier flic mourra » en admettant de manière tranchée que la violence policière ne cessera que lorsque la police cessera d’exister.

Il y a plusieurs plusieurs altercations de ci-de-là avec des patrons de bar racistes, de façon que la police garde largement leur distance jusqu’à ce qu’un affrontement se produise entre les manifestants anti-police et les soutiens pro-police à l’extérieur de la mairie. Un ordre de dispersion est donné et est ignoré tandis que les grenades de déflagration sont déployées dans les rues de la petite capitale. Les gens restent rebelles et des pierres sont lancées sur les officiers. Lorsque la foule se disperse, c’est uniquement pour se rassembler de nouveau derrière la police. Dans une dernière démonstration de mépris, la foule bloque la rue avec des poubelles et lance des flyers anti-police en l’air et puis se disperse de manière coordonnée.

Pendant le week-end et jusqu’à la semaine d’après :

Il y a plusieurs manifs et contre-manifs. Le lundi, un petit groupe d’individus – la plupart en noir – organise une autre marche improvisée contre la police. Il y a des petites échauffourées avec des racistes des environs et une fenêtre de la devanture de la ‘Olympia Downtown Association’ [Association du centre-ville d’Olympia, NdT], une force de l’embourgeoisement qui déclare qu’ils veulent « un centre-ville vibrant où une communauté diversifiée fleurira avec des options de shopping unique. » est détruite. Bien sûr, ça signifie une politique de réévaluation pour rendre le centre-ville attractif pour les yuppies qui feront ce « shopping unique ».

Pendant cette période, « All lives mater » [Toutes les vies sont importantes, NdT [1]], des soutiens de la police, commencent à rendre leurs présences plus manifestes. Ces racistes de facto commencent à apparaître aux alentours de la ville de manière semi-organisée, qui sont habituellement surpassés en nombre par les anti-racistes. Parmi les défenseurs de la violence policière raciste, une foule appelée ‘Black Top Demon’ s’est révélée être l’un des segments organisés les plus grands et plus importants. Ils ont un groupe qui semble se constituer principalement en tant que club de voitures et semble se réunir autour d’une bande de rock merdique aussi appelée ‘Black Top Demon’. Un sac à merde local nommé Joe Ty en est apparemment le leader.

Mardi 26 mai 2015:

« Il y a des nazis à l’extérieur de la mairie ». Le mot se répand dans une ambiance de panique parmi une poignée d’antifascistes qui se trouvaient en ville. Des amis sont contactés, des gens entrent dans les bars pour alerter de la menace et leur demander de se préparer pour s’opposer aux nazis. Quelques personnes lancent un appel d’avertissement que la plupart ignore, soit par indifférence, par lacheté ou par complicité. Il y a un temps d’arrêt aux bords opposés du carrefour tandis que des insultes sont échangées. « Dégagez de notre ville espèces de nazis de merde » est le cri du rassemblement mais une confrontation physique semble malavisé à ce moment-là. C’est indiqué par leur tenue et les symboles qu’ils exhibent sur leurs vêtements et un grand drapeau « life-rune » que ce sont des skinheads néonazis pour la plupart probablement associés aux gangs de prisonniers de la mouvance White-power [‘pouvoir blanc’, NdT] tels que le ‘Volksfront‘. Ils sont 11 au début, mais leur bord grimpe finalement à environs 15 nazis. Ils sont en fin de compte surpassés en nombre par 30 anti-fascistes.

Il y a des photos prises dans un effort de les identifier. Des véhicules associés et les numéros de plaques d’immatriculation sont aussi documentés. Il est noté qu’un chauffeur de taxi local connu sous le nom de Matthew Craney montre son soutien et s’engage dans des relations amicales avec les fascistes. Les membres du ‘Black Top Demon’ font une démonstration coordonnée de soutien en vue de renforcer les rangs des néonazis, en montrant plusieurs voitures, garant en nombre leurs bagnoles, les saluant de manière visible, secouant leurs mains et les applaudissant. Lorsqu’il a été interpellé à haute-voix pour s’affilier avec les nazis, Joe Ty a répondu « J’ai un batteur noir » et a déclaré son désir de collaborer avec n’importe quel événement pro-police. Il fait également partie des amis de plusieurs skinheads racistes sur facebook.

Samedi 30 mai:

L’appel est fait « Envahissons les rues. Chassons les nazis ». Les anti-fascistes commencent à se préparer au combat. Le média local a fait circuler une rumeur selon laquelle cette manifestation était une contre-manif à un rassemblement nazi prévu. C’est faux. Il n’y avait aucun rassemblement nazi prévu pour la soirée de samedi, ou un quelconque lieu, autant que nous savons. Les nazis se sont montrés en réponse à la manifestation anti-fasciste. La nuit de samedi a été une action défensive dans la mesure où ça a été de manière spécifique une démonstration de force militante contre la présence des nazis, mais pro-active vu que c’était contre la violence raciste en général,y compris la violence policière.

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On doit admettre, que comme dans plusieurs régions de ce pays, le Pacific Northwest a un problème avec les nazis. La population blanche en surnombre dans la région constitue un testament direct pour le fonctionnement brutal du génocide contre les personnes natives de cette région. Pourtant telle une mise au jours absurde de ce qui est véritablement dégueulasse et qui est sans cesse appelé la nature du racisme blanc, les néo-nazis ont sans cesse appelé à une  « nation blanche indépendante et souveraine dans le nord ouest du pacifique ». Avec une ignorance apparement totale (et que certains présumeraient intentionnelle) de leurs statuts de colons, ou embrassant ouvertement le privilège colonial, ces ordures dénigrent sans ironie les autres immigrés (non blancs) pour empiéter sur ce qu’ils considèrent comme leur droit de naissance.

Bien sûr des plans grandioses tels que l’établissement d’une « patrie aryenne » peut sembler outrageant mais l’intention détestable derrière un tel positionnement est réel. Si quelqu’un doute du sérieux de la menace que représente ces extrémistes racistes, nous rappelerons à chacun qu’en 1992, un jeune américain d’origine asiatique, Robert Buchanan Jr. , a été frappé à mort à Olympia par deux skinheads nazis. Dans ce contexte, les antifascistes prennent au sérieux la menace d’une présence nazie organisée et en conséquence se préparent pour samedi.
C’est prévu que les nazis se montreront, mais le moment et le nombre est moins certain. Il y a des bruits qui courent sur les forums fascistes en ligne au sujet de la manif mais personne ne sait exactement à quoi s’attendre. Cependant, il semble que ce soit compris par tous que les gens doivent être prêts à se défendre eux-mêmes et les uns les autres. Après 9 heures, environ 200 antifascistes s’assemblent, beaucoup vêtus de noir, masqués et portant des armes au grand jour y compris des battes de baseball et des bares de fer. La taille du groupe, d’un point de vue militant et de diversité, est une surprise plaisante même pour les plus optimistes d’entre nous. Ce ne sera pas une bagarre entre deux groupes sectaires. Ce sera une communauté entière qui se rassemblera pour neutraliser ensemble physiquement une menace collective.

La foule commence à bouger de manière hésitante mais avec l’indignation construite d’une mobilisation en colère. Tandis que les gens traversent la rue principale dans le centre-ville, le chant « nazis hors de Oly! Prenons les rues ! » gagne un puissant dynamisme. Les fusées éclairantes brûlent pou refléter une lumière rouge au-dessus d’une foule portant des drapeaux, des battes et des marteaux au-dessus de leurs têtes. Quiconque passant par là qui n’est pas d’accord sur le fait que « les vies des noirs sont importantes » [Black lives matter] sont dissuadés d’exprimer leur opinion ce soir.

La marche vont d’un côté du centre-ville à l’autre, passant par la mairie où certains s’attendaient à ce que les nazis fassent un contre-rassemblement. Ils n’y étaient pas jusqu’à ce que la manifestation fasse un second passage à travers la ville et que les gens à la fin de la marche repèrent les nazis. Il y avait seulement une dizaine d’entre eux, s’attardant du côté sombre d’une rue, semblant incertains si oui ou non ils voulaient se battre contre une foule puissante d’antifascistes. Une fois qu’ils sont repérés de toute façon, la balle n’est plus dans leurs camps. Une confrontation commence immédiatement. Un extincteur est vidé en pleine face des nazis tandis que des projectiles commencent à les atteindre. D’abord, le combat débute alors que la plupart du black bloc arrive tranquillement de la tête de la marche. L’affrontement est intense mais les fascistes sont vite acculés et commencent à courir comme s’ils croyaient que leurs vies étaient en danger. La foule entière les chasse de leurs véhicules à quelques pâtés de maison. Tandis qu’ils se désintègrent, leurs voitures et camions sont violemment attaqués. De multiples fenêtres sont détruites alors qu’ils essaient de s’échapper. Un sourire de joie émerge de la foule entière avec une sincérité et une joie collective que même les plus aguerris parmi nous n’ont jamais expérimenté auparavant. Le chant « à qui sont les rues ? A nous ! » n’a jamais été autant approprié. Nous avons gagné.

Une des nombreuses batailles à venir:

Il est évident en soi que les nazis ont désespérément perdu le contact avec la réalité. Ils croient qu’il y a une conspiration internationale contre les blancs. Ils croient que la presse est contrôlée par les communistes. Et nous étant bénéfiques, ils semblent croire que tous les antifascistes sont des hippies-pacifistes faibles. C’est clair de manière écrasante par le fait qu’ils ont même montré leurs tronches ce samedi soir et qu’ils n’avaient pas anticipé une telle mobilisation massive et militante. Il n’y avait aucun moyen pour qu’ils puissent gagner cette confrontation. La chose la plus magnifique que les fascistes puissent faire pour nous est de sous-estimer notre violente haine à leur encontre, notre nombre et notre détermination à détruire le monde qu’ils représentent. De la même manière que nous devrions également être prudents à ne pas les sous-estimer et également leur habilité à tirer des enseignements des confrontations de rue. Nous avons gagné cette bataille, difficile, mais ce ne sera pas la dernière. Malheureusement, les gens sont en lutte contre ces saloperies depuis des générations.

Nous devons reconnaître également une des fonctions clés que les fascistes représentent dans leurs efforts. Par la tentative d’avoir une présence publique, ils détournent l’énergie de combattre les racistes qui sont en réalité au pouvoir. Les nazis posent une menace violente réelle, mais c’était un officier de police d’Olympia qui a tiré des coups de feu sur deux hommes noirs il y a moins de trois semaines. Les nazis doivent être combattus à chaque endroit où ils émergent, mais nous devons comprendre que cette fanfaronnade de la vigilance-blanche est simplement l’arme de crise de la suprématie blanche. Là où la violence de la police est limitée par le besoin de l’Etat de maintenir l’illusion de la légitimité et du rôle de la loi, les fascistes s’interposent pour défendre la même structure du pouvoir. C’est pourquoi la lutte contre la police et la lutte contre les fascistes sont une seule et même chose. Et nous continuerons jusqu’à ce que les deux soient détruits.

Contre la suprématie blanche et toute hiérarchie. Pour la liberté totale.

Des anarchistes d’Olympia

Notes de Traduction:

[1] Une volonté des racistes de contre-carrer le slogan inverse « Black lives matter » qui est né lors des récentes manifs contre les violences policières visant des jeunes noirs, et ainsi nier le caractère raciste des forces de l’ordre à travers la violence qu’elles exercent quotidiennement.

Traduit de l’anglais d’anarchist news, 5 June 2015

Un autre récit de ces événements à lire en anglais :