Archives mensuelles : octobre 2015

[Hambourg, Allemagne] La meilleure solidarité, c’est l’attaque !

155362Samedi 10 octobre vers 20h00 à Hambourg, entre 20 et 40 individus masqués ont attaqué la cour d’appel et le tribunal correctionnel de la Sievekingsplatz. Une quarantaine de vitres de la cour d’appel ont été défoncées et une large partie de la façade a été souillée de peinture rouge et noire. Au moins trois fenêtres du tribunal ont été détruites par des jets de pots de peinture. A la suite de cette attaque-éclair, les flics ont mis la main sur 51 pierres et récipient en verre remplis de peinture. Il y en aurait pour plusieurs dizaines de milliers d’euros de dégâts.

D’après les porte-parole de la police, les assaillants étaient très bien organisés: ils ont bloqué la circulation de la rue avec des poubelles avant d’aller défoncer les édifices judiciaires. De plus, quatre véhicules situés juste devant ont été défoncés (des services judiciaires, policiers et/ou pénitenciaires? sans étonnement, la presse ne le dit pas) .

Tous les assaillants ont réussi à s’échapper avant que la police n’arrive. Une chasse à l’homme a été lancée par les flics avec une douzaine de véhicules de patrouille. En vain. Sur place, des tracts ont été retrouvés, évoquant le procès en cours de 6 émeutiers présumés lors de l’expulsion du squat de la « BreiteStraße’.

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[Traduit librement de la presse allemande]

Solidarité offensive avec les 6 de la ‘Breite Straße’ poursuivis!

[Zürich, Suisse] Les belles brèves de la rentrée

Sans surveillance

A la mi semaine dernière, trois voitures ont été incendiées et considérablement endommagées sur le terrain entre le 230 de la Limmatstrasse et le Sihlquai. Il s’agissait de véhicules de service de l’entreprise Swisspro. Disposant de 17 sites dans toutes la Suisse, celle-ci apporte une collaboration importante à la digitalisation, au contrôle et à la surveillance de la population. A côté de larges offres télématiques (systèmes d’administration etc.), Swisspro propose toute une gamme d’applications de sécurisation des bâtiments : « systèmes d’alarme, barrages photoélectriques, détecteurs de mouvements, systèmes de protection contre les bris de vitres, systèmes de vidéosurveillance pour les prisons, les parkings en plein air ou souterrains, les décharges, les municipalités et les écoles dans le cadre de la protection des objets ou des centres logistiques etc. » Ce que signifie cet « etc. » à la fin de la liste tirée de leur site internet pose question, alors qu’il ne reste plus grand-chose d’autre à surveiller …

Nous nous réjouissons de cet acte qui amène un peu de lumière dans ces temps obscurs. Et pour tous ceux qui ne veulent pas voir leur vie surveillée et pourtant hurlent que de tels actes ne servent à rien et que de toute façon la violence est mauvaise et tutti quanti : allez donc prier et vous aurez aussi votre lumière.

[Traduit de l’allemand de Dissonanz (Zurich), 5 août 2015, p.2]


Incendie chez un constructeur du PJZ

D’après une information parvenue par mail, la semaine dernière une voiture a brulé dans la Eggbühlstrasse à Oerlikon. Il est indiqué que l’entreprise « Hefti Hess Marti » est responsable de l’installation du nouveau centre de police et de justice (PJZ) à Zurich. En fait, des traces d’un plus grand incendie ont été trouvées sur le sol et sur la façade du bâtiment, alors que l’entreprise se targue sur sa page internet des 60 millions de contrat qu’elle réalisera avec le futur palais du contrôle et de l’enfermement tout à côté du Kreis 4, entre les rails et la Hohlstrasse – si du moins de tels sabotages ne se multiplient pas …

[Traduit de l’allemand de Dissonanz (Zurich), 19 août 2015, p.2]


235 ans d’atrocités, une piste mène aux cercles libéraux

Dans un article du Neue Zürcher Zeitung (NZZ*) du 19 août 2015 par rapport aux récents incendies de trois véhicules d’une boite d’informatique active dans la surveillance (Swisspro), il est écrit : « la piste mène vers des cercles anarchistes » puisque dans le n°7 de Dissonanz du 5 août 2015 « une nouvelle serait apparue » qui « peut être lue comme une revendication », dans laquelle « des raisons pour une action incendiaire » sont données et qui est relatée avec « une joie non dissimulée ».
Bien, si faire des recherches sur un événement, le relater et en plus montrer son approbation suffit apparemment pour que cela soit considéré comme « un communiqué de revendication », alors regardons un peu où nous mène le retournement de ce raisonnement.

Depuis 235 ans, des articles du NZZ relatent toutes sortes de projets d’exploitation, d’interventions militaires, de répressions policières, de séquestrations en prison et d’exercices du pouvoir, tout en en « énonçant les raisons » et en s’en félicitant de manière plus ou moins « dissimulée » (dans la mesure où tout cela sert au maintien de l’ordre bourgeois des privilèges). Nous devons donc en tirer la conclusion que la « piste des auteurs » pour toutes ces atrocités accomplies depuis 235 ans dans le monde entier mène directement aux cercles libéraux de la NZZ …

Mais l’auteur de l’article en question, Fabian Baumgartner, ne se soucie manifestement pas de telles distorsions, il préfère lécher le cul des flics. Activité dans laquelle il semble être plutôt doué, contrairement à l’écriture. Toujours sur le pont dès qu’il s’agit de condamner, de calomnier ou de dénoncer la révolte contre la misère dominante, il est l’auteur de nombreux autres articles qui vont dans ce sens (comme par exemple sur l’émeute de la Reclaim-the-street, l’expulsion du Labitzke, le 1.mai ou la manif Tanz-Dich-frei à Winterthur). C’est un sous-fifre pratique qui se donne pour « proche de la scène » et peut certainement être rencontré ici ou là dans la ville (on trouve une photo de lui sur la page de la NZZ).
Bref, un journaliste a ses claires responsabilités dans le conflit social et devrait être traité en conséquence.

Nous continuons à inviter chaleureusement à nous faire parvenir, d’une manière ou d’une autre, des informations sur des attaques menées contre des responsables du pouvoir, afin que se répandent ces nouvelles de la révolte qui leur sont si désagréables.

* NdT : Le Neue Zürcher Zeitung (NZZ), ou Nouvelle Gazette de Zurich est un quotidien bourgeois qui paraît depuis 1821, successeur du Zürcher Zeitung créé en 1780 . C’est le principal journal de référence de langue allemande en Suisse, d’obédience libérale.

[Traduit de l’allemand de Dissonanz (Zurich), 2 septembre 2015, p.2]


SIP : Nettoyer, Interner, Patrouiller

Ils patrouillent dans les rues, interviennent dans les conflits qui ne les regardent pas et livrent aux flics les personnes rebelles ou qui ne collaborent pas ; dans le même temps, ils servent en plus de matons dans le camp national test pour les migrants qui se trouve sur le terrain Juchhof à Alstetten. Elles ont beaucoup d’ennemis, ces troupes de pacification, main d’œuvre des flics. C’est manifestement ce qu’elles ont eu à sentir. Selon un communiqué de la police, vendredi dernier trois voitures de la SIP ont été incendiées derrière le 46 de la Selnaustrasse, alors qu’elles étaient garées à proximité de leurs bureaux. Il n’est resté qu’un sol noirci par les flammes. Vu que ces véhicules représentaient la « totalité de leur flotte », leur programme Sécurité, Intervention, Prévention risque bien de se voir quelque peu compromis …

[Traduit de l’allemand de Dissonanz (Zurich), 2 septembre 2015, p.2]


Petit tumulte du mardi

Entre le dimanche 23 août et le mardi, deux bâtiments vides ont été occupés et immédiatement expulsés par la police. Dès le mardi, cela a donné un petit tumulte dans le quartier de la Langstrasse de Zurich : une manif sauvage a parcouru les rues en distribuant des tracts et en tagguant les murs et les bus de la VBZ. Au moins une vitrine du Hooter a été défoncée. Cela a été la réponse à ce qui semble être la nouvelle pratique d’expulsion de squats de la ville, selon laquelle les avis des keufs deviennent de plus en plus rares et c’est plutôt le bélier qui est immédiatement sorti. Cette réponse de bordel a été la goutte de trop pour les flics : ils ont encerclé la Kanzlei-Areal, ont avancé avec un canon à eau, ont fait une nasse autour du bar Xenis sur la place, dans lequel les flics déclarent que les manifestant-e-s tentaient de se cacher. Plus d’une centaine de personnes et le bar lui-même ont été contrôlés. Les flics ont gazé à plusieurs reprises celles et ceux qui refusaient de se plier au barrage policier et ont arrêté quelques personnes. La manif était appelée sous le slogan « Qui sème la colère, récolte la tempête », transformons-la en ouragan.

[Traduit de l’allemand de Dissonanz (Zurich), 2 septembre 2015, p.1]


Attaque contre le consulat turc

Sur ch.indymedia, nous apprenons qu’ « une voiture a été attaquée avec un engin explosif […] sur le site du consulat général turc à Zurich ». On ne comprend pas tout à fait dans ce communiqué ce qui s’est exactement passé, mais il est pourtant clair que des gens ont décidé d’attaquer directement ce qui opprime, exploite et assassine.

[Traduit de l’allemand de Dissonanz (Zurich), 2 septembre 2015, p.2]

Traduit de l’allemand par brèves du désordre

[Berlin, Allemagne] A coups de peinture ou d’incendie, sus à l’embourgeoisement !

La lutte contre l’embourgeoisement des quartiers de Berin ne connaît aucun répit, notamment dans le quartier de Kreuzberg. Une petite liste non-exhaustive des diverses attaques contre les édifices de l’embourgeoisement, classées par ordre antéchronologique:

  • Dans la soirée de mardi 13 octobre à Mitte, aux alentours de 22h00, un nouvel immeuble en construction de la Sebastianstraße a été incendié. Les matériaux du chantier ont été sérieusement endommagés par l’incendie qui, d’après la police, est sans aucun doute d’origine volontaire.

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  • Depuis début août, le nouvel immeuble d’appartements situé à l’angle de la Johanniterstraße – toujours à Kreuzberg – a connu plusieurs attaques à la peinture. La semaine dernière, des assaillants ont pulvérisé de peinture bleue et noire la façade toute neuve du bâtiment à l’aide d’extincteurs remplis de peinture. Plusieurs fenêtres des premiers étages ont été obstruées par la peinture, mettant dans le noir ses nouveaux occupants. Quelques jours auparavant, plusieurs dizaines de pots de peinture avaient déjà été balancés sur ce même immeuble. La puissance des lancés ont même détruit une fenêtre. Ces nouveaux logements conçus par un architecte de Kreuzberg, dont les prix au mètre carré sont supérieurs à 3500 euros, ont trouvé preneurs il y a environ deux semaines. Les nouveaux occupants se disent horrifiés. Un de ceux-là, qui a quitté Karlshorst pour Kreuzberg « parce qu’il se passe plus de choses » (culturelles sûrement, vu qu’ça fait kiffer les bobos), n’imaginait pourtant pas « un tel accueil ».

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  • Dans la nuit de dimanche à lundi 21 septembre à Kreuzberg, un immeuble de logements rénovés (situé sur la Wilhelmstraße) a été bombardé de peinture de différentes couleurs. Les véhicules garés devant ces nouveaux apparts réévalués ont aussi été endommagés. Les vandales ont réussi à prendre la fuite à vélo avant l’arrivée de la police. D’autres articles de la presse évoquent des attaques similaires visant trois immeubles d’apparts rénovés dans la même rue à la mi-septembre. Aucune revendication.

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[Traduit et reformulé de plusieurs articles de la presse allemande]

[Paris] Adresse à nos voisins, à la direction et aux salariés de l’école Montessori « Plaisir d’enfance »

Nous nous sommes déjà croisés, ici rue du Pré-Saint-Gervais, où depuis mai, se situe la bibliothèque anarchiste La Discordia. Certains parmi vous sont passés nous rencontrer, d’autres ont reçus des tracts et des journaux sur la Place des Fêtes ou à Belleville, d’autres encore sont devenus ou sont en train de devenir des habitués de la bibliothèque. La semaine dernière, un dispositif de surveillance, avec une caméra rivée sur notre porte a été trouvé à l’intérieur de l’école d’en face (puis documenté et détruit), installé par les services « anti-terroristes » de la DGSI, avec la bénédiction et la discrétion de la direction de l’école.

Ainsi, depuis juillet, tous (nous, le personnel de l’école, les gens du quartier, ceux qui vont chercher leurs enfants à l’école) avons été filmés par des barbouzes. Quand nous entrions ou sortions de la bibliothèque, quand vous entriez ou sortiez de chez vous, quand vous veniez chercher vos enfants à l’école… Qu’en pensez vous ? Et que doit-on penser d’une école, « Plaisir d’enfance », qui laisse filmer ses voisins sans broncher, qui prête aimablement ses locaux à des espions inconnus pour y installer une caméra planquée ?

Au lieu de s’excuser face à nous tous qui vivons dans ce quartier et aussi face à vos enfants, qui sont accueillis dans un établissement qui laisse ses portes grandes ouvertes aux barbouzes, que fait la direction de l’école ? Nous apprenons dans la presse qu’ils ont déposé une main courante au commissariat, et pour couronner le tout, que ce n’est pas à cause de l’intrusion de la DGSI, mais « à cause de l’intrusion des militants dans l’établissement » (Libération de ce samedi 10 octobre). Ils avaient pourtant obtenu un rendez-vous avec la directrice financière et administrative Muriel Emery, qui a fini par tourner à la « négociation » téléphonique avec François Figueroa, trésorier, pour se voir confirmer qu’une certaine « Annie », la directrice générale, avait donné l’autorisation explicite à des espions, engageant ainsi la responsabilité de toute l’école, de placer un dispositif technologique de surveillance de pointe en direction de la bibliothèque anarchiste d’en face, branchée à l’électricité de l’école, et connectée à son réseau wifi pour envoyer les images en direct au QG de l’antiterrorisme à Levallois-Perret.

Les responsables de cette école, parait-il, fervents défenseurs de méthodes pédagogiques qui entendent « favoriser l’autonomie de l’enfant » (dans un monde où l’autonomie est un crime), nous montrent bien ce qu’ils valent, au fond. La leçon du jour pour vos élèves : « Avec l’Etat, soyez toujours de bons collaborateurs, avec la police de bons délateurs – respectez toujours l’uniforme des assassins ». Une idée de l’autonomie qui n’est pas piquée des hannetons.

Au passage, les « fameux » policiers qui se sont présentés à la direction de Plaisir d’Enfance début juillet ne répondent même plus au numéro de téléphone qu’ils ont laissés. Ils ont peut-être peur du scandale qui plane sur eux depuis que nous avons trouvé la caméra qui nous (et vous) espionnait et que la nouvelle est sortie, malgré nous, dans la presse ? Parce que cette caméra, quoique nous ait dit mardi dernier la direction de l’école, a été posée illégalement. Et on constate que lorsqu’on découvre leurs sales magouilles, les barbouzes se cachent (et laissent leurs petits collaborateurs dans le pétrin). Ils font les morts, ce qui leur va bien.

Celles et ceux d’entre-nous qui ont rendu visite à l’école mardi avaient privilégié pour première option le dialogue, probablement avec des illusions (certes fortement angéliques…) basées sur l’épithète « Montessori » que l’école s’attribue (cette méthode d’éducation dite « ouverte », souvent associée aux idées « libertaires »…). Et nous nous sommes retrouvés face à un ridicule déni et des assertions philosophiques creuses sur la légalité, ainsi que des mensonges sans vergogne sur la présence « onirique » d’une réquisition judiciaire fantoche (dont nous attendons toujours d’en voir la couleur, si toutefois elle existe vraiment). À l’adresse de la direction : si jamais vous la retrouvez, vous saurez où nous l’envoyer, à l’adresse précise que vous avez donné consciencieusement aux gardiens de la paix, qui ne se priveront pas d’en profiter pour nous harceler et menacer l’existence de ce lieu ; une bibliothèque anarchiste, faite par des gens qui refusent d’être filmés, fichés et séquestrés par l’État, que ce soit « légal » ou « illégal », une distinction qui n’apporte ni n’enlève rien au ressentiment de cette vie barbelée.

Et que la direction ait pensé « que c’était pour filmer des dealers» (Libération), ou pour filmer des anarchistes, ou encore qu’elle ne pense point (vos versions divergent…) ne nous intéresse pas. L’espionnage et le flicage sont des pratiques inacceptables, qui qu’elles touchent et peu importe le but qu’elles servent. Nous promettons de donner la mauvaise pub qu’elle mérite à « cette fameuse école Montessori qui travaille avec les services secrets contre une bibliothèque anarchiste ». Nous comptons bien informer le quartier, nos voisins communs et toutes les personnes sensibles au flicage comme à la judiciarisation de nos vies de ce qu’il s’est passé.

Aux salariés de l’école : Nous n’avons rien contre vous a priori, choisissez votre camp et positionnez vous explicitement face aux choix de la direction. Nous sommes ouverts à la discussion, à la solidarité, à l’entraide entre voisins (promis, on vous préviendra si on retrouve un dispositif d’espionnage contre vos locaux) et même au débat. On pourrait même pardonner à votre kéké d’avoir cru qu’il était le seul à avoir fait du Karaté au collège. Nous aimerions partager avec vous plus que cette amère expérience, sous la chape de plomb de la Raison d’État. Nous pourrions par exemple nous renseigner mutuellement sur les raisons et les modalités de ces surveillances, partager des informations, etc. Nous sommes ouverts tous les lundis à partir de 16h, discutons-en.

La révolution ne sera pas « vidéosurveillée ».

Le 9 octobre 2015,

Quelques bibliothécaires de la discorde.

Bibliothèque anarchiste La Discordia
45, Rue du Pré Saint-Gervais, 75019 Paris.

http://ladiscordia.noblogs.org/

ladiscordia@riseup.net

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Télécharger le tract au format PDF

[Reçu par mail]

[Besançon] Un peu d’agitation contre l’armée…

L’armée s’exhibe en ville – Coup de pression contre des antimilitaristes

Mercredi 7 et jeudi 8 octobre, l’armée a mené à Besançon une opération de communication avec exposition de leurs engins, stand de recrutement, défilés… Toute cette merde a eu lieu dans le cadre de l’événement municipal « les armées dans la cité », devant la mairie, sur l’esplanade « des droits de l’homme ».

Nous avons collé en amont des affiches contre la militarisation de la société, et le mercredi en début d’après-midi, nous sommes allé.e.s à quelques-un.e.s distribuer des tracts sur les lieux.

Au bout d’une petite demi-heure, un chef bidasse -la caricature du beauf militaire, tout droit sorti des dessins de Cabu- débarque brusquement en bagnole, se précipite sur nous en nous insultant avec une attitude agressive et intimidante. De ses vociférations s’échappe même une menace de mort…

Comme de par hasard, la police arrive à peine une minute plus tard. Nous avons droit à un contrôle d’identité et nos tracts sont confisqués. Des passants assistant à la scène nous témoignent leur soutien. L’un d’eux leur crie « Elle est belle votre liberté d’expression ».

Ce petit coup de pression montre à quel point l’armée elle-même ne croit pas à ses allégations d’être soutenue par la population, à la suite de l’hystérie nationale et patriotique qui s’est déchaînée en janvier dernier.

Nous ne sommes pas surpris.e.s, et plus que jamais déterminé.e.s à mettre des bâtons dans les roues de la machine militaire et étatique.

À bas la France !

Voici le tract en question :

Refusons la militarisation de nos vies !

Les 7 et 8 octobre prochains, l’armée fera une démonstration de force dans Besançon sous le nom « les armées dans la cité ». Défilés militaires, chants et fanfares militaristes, exhibition de leurs engins de mort, stands de recrutement…, la totale !

Le but de l’opération est de redorer l’image de cette institution – historiquement omniprésente à Besançon – afin d’endoctriner dans ses rangs de nouveaux jeunes (la plupart sans emploi), en plus de s’assurer du soutien continu de la population à l’armée.

Celle-ci sème tortures, bombardements et meurtres à l’encontre des civils pour maintenir les intérêts capitalistes nationaux par-delà les frontières. Ces atrocités sont inhérentes à son fonctionnement : les cas de viols d’enfants et de femmes en Centre-Afrique commis par ces soldats sont hélas récurrents lors de leurs interventions. La récente affaire timidement médiatisée et présentée comme un fait isolé ne constitue en rien une exception, mais s’inscrit parmi les multiples formes de la terreur des démocraties néo-colonialistes. La guerre d’Algérie, les exactions au Rwanda et la présence militaire française en Afrique Noire (Niger, Tchad, etc..) ont servi et servent encore au pillage de nombreuses ressources (pétrole, uranium, gaz, caoutchouc…).

A la suite des attentats de janvier 2015 à Paris, l’Etat a instauré « l’opération Sentinelle » – la version renforcée du plan ‘Vigipirate’ en application continue depuis 1995 – qui a mobilisé 10.000 militaires. Actuellement, 7000 d’entre eux sont toujours mobilisés, patrouillant essentiellement devant les lieux de culte, dans les gares mais aussi dans les centres commerciaux, ainsi que devant les sièges d’institutions économiques et politiques. 2500 postes sont prévus juste pour la période 2015/2016 et un budget de 3 milliards d’euros est versé à la ‘Défense’ pour les trois ans à venir (soit un milliard par an).

Sur le territoire français, l’armée sert à intimider, surveiller, contrôler la population et alimenter un climat de peur et d’insécurité. Tout comme la police, elle est l’ultime rempart de l’Etat contre toute tentative pour subvertir l’existant et contester l’ordre social.

Dans un contexte actuel où des gens fuient par milliers la misère, les persécutions politiques/religieuses et les guerres, l’Etat a besoin d’agrandir sa réserve pour protéger ses frontières face à l’afflux de migrants et ainsi contrôler ses portes d’entrée depuis les pays de transit. Au niveau européen, l’agence ‘Frontex’ coordonne les Etats-membres, les finance massivement et les renforce sur les plans technologiques, logistiques et humains dans le but de repousser les migrants vers la mort.

Cette démonstration militaire entend célébrer et justifier la militarisation des villes pour le « bien » de la population face à la « menace terroriste islamiste ». Depuis les attentats de janvier dernier à Paris, celle-ci est un spectre bien utile pour maintenir la ferveur et l’unité patriotique parmi les dominés et exploités contre un ennemi « commun » alors que l’Etat et les riches nous saignent toujours autant.

A Besançon, l’armée c’est 5000 emplois et 1800 foyers, de multiples bâtiments présents partout dans la ville.

Cet arsenal militaire s’additionne à l’ensemble des forces de police municipale et nationale, qui ont vu dernièrement leurs effectifs respectifs augmenter (38 policiers supplémentaires prévus : 12 de la police nationale depuis la rentrée de septembre avec un formation d’intervention anti-émeute et 26 de la police municipale qui seront progressivement créés jusqu’en 2017). Ces différentes démonstrations du maintien de l’ordre traduisent les craintes du pouvoir quant à d’éventuelles révoltes populaires.

Contre l’armée ! Opposons-nous à cette parade d’assassins en uniforme pendant ces deux jours ! Ces installations et bâtiments ne sont pas hors de portée pour qui veut exprimer sa rage contre cette société militarisée !

Des antimilitaristes anarchistes

> Ajout d’infos

Le lendemain matin, jeudi 8 octobre, plusieurs dizaines d’étudiants sont allé-es perturbé-es à trois reprises le bon déroulement de cet événement avec des slogans anti-militaristes et rappeler aux gens présents (essentiellement des lycéens emmenés par leurs profs lors de cette sortie extra-scolaire) la mort de Rémi Fraisse, tué il y a un an au Testet dans le Tarn lors d’affrontements avec les gendarmes.

A la fin de la manif interpro, plusieurs manifestants ont tenté à nouveau de perturber cette exhibition, mais plusieurs rangées de flics aux deux extrémités de l’esplanade de la mairie protégeaient les militaires.

Publié sur indymedia nantes, 10 octobre 2015

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Contre l’armée

Un matin qui s’annonçait merdique, comme tous les autres….

En me levant pour me rendre au turbin mercredi 8 octobre au matin, quelle belle surprise de voir plusieurs murs du quartier Battant redécorés de slogans contre l’armée. Dans le sous-terrain d’accès au lycée Jules Haag depuis le parking Marulaz, c’était « A bas l’armée », « Soyons sauvages pas vigies », Plutôt vandal que caporal » et « plutôt fainéant que sergent », Vers le ‘Fort Griffon’, des tags disaient « L’armée vous aime à mort ». Sur la crèche du haut de Battant, il y avait un « L’armée ça pue ça pollue et ça rend con ». Tous ont été effacés durant la matinée. Seul un énorme tag disant « Ni nations ni frontières – A bas l’Etat et ses uniformes », visible en passant le pont de la république en direction du centre-ville, inscrit sur la palissade des travaux de consolidation des quais du Doubs en cas de crue, est resté un petit peu plus longtemps

D’après des copains qui passaient dans le secteur de la rue Bersot, de la peinture – cette fois-ci balancé à l’état brut – recouvrait le panneau du centre de recrutement de l’armée et aussi une partie du mur de la caserne située juste à côté.

Cette petite agitation antimilitariste a du en requinquer d’autres alors que commençait une sale journée durant laquelle les divers services de l’armée allait occuper le parvis de la mairie, et ce pendant deux jours…

Par badaud

Publié sur indymedia nantes, samedi 10 octobre 2015 à 22h59

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Deux banderoles suspendues jeudi 8 octobre dans la matinée sur les grilles du bâtiment ‘Arsenal’ de la fac de lettres, à deux pas de la mairie.

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[Reçu par mail]

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Opération recrutement de l’armée à Besançon

armeerecrutePendant ces deux jours, l’armée fait la fête à Besançon en organisant « Armées dans la Cité ». Les corps d’armée ont déployé leurs moyens au coeur de Besançon à la fois pour fêter les anniversaires du 19e RG et les 30 ans du 6e RMAT et pour recruter de futurs militaires.

Stands d’information, démonstration de matériel, tout est prévu pour expliquer ce qui attend les futurs recrues. Dans le Doubs, les effectifs de Valdahon et Besançon devraient augmenter de 200 personnes. La Marine recrute également. L’an dernier, 50 Francs-Comtois se sont engagés dans la Marine nationale.

Leur presse – France3 Franche-Comté, 08/10/2015 | 19:25

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[Besançon] Aussitôt inaugurée, aussitôt défoncée ! (12 octobre 2015)

La permanence de François Sauvadet à Besançon a été vandalisée cette nuit

La permanence à Besançon de François Sauvadet, tête de la liste UDI-Les Républicains pour les élections régionales de décembre prochain, a été vandalisée tôt ce matin.  

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Selon un membre de l’équipe de campagne de François Sauvadet, un témoin aurait vu, tôt ce matin, un homme frapper à l’aide d’un objet type marteau la porte et la vitrine de cette permanence située place du marché à Besançon.

Une permanence qui vient tout juste d’être inaugurée le 10 octobre dernier par François Sauvadet. 

Nous sommes choqués, c’est un local de démocratie politique. Et cet incident intervient juste au moment où la campagne des régionales démarre »

réagit ce matin Michel Viennet, président des Républicains du Doubs . Une plainte va être déposée.

Ce n’est pas la première fois qu’une permanence politique est attaquée. Ce fut le cas déjà pour le candidat UMP Jacques Grosperrin.

La police est sur place. Aucun vol n’a été commis à l’intérieur de la permanence. Les caméras de surveillance situées sur la place pourraient permettre à l’enquête d’avancer.

Leur presse – France3 franche-comté, 12/10/2015 à 09h26

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Besançon. Inaugurée vendredi, place de la Révolution, la permanence du candidat de droite aux élections régionales de décembre, François Sauvadet (Le rassemblement en Bourgogne Franche-Comté – LR UDI et divers droite) a été vandalisée tôt, ce lundi matin.

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La porte d’entrée a été fracassée et la vitrine étoilée et sérieusement ébranlée. « Elle ne tient plus que par l’affiche qui est collée dessus » explique Karine Lamit, une militante qui a découvert les faits en venant ouvrir la permanence, ce lundi matin à 8 h 30. « La police était déjà présente (N.D.L.R. – prévenue par un employé de la ville qui a fait fuir le vandale et donné un signalement.) Cela venait de se passer, vers 8 heures. Apparemment il s’agit d’un homme, seul, armé d’un marteau… »

Cet acte stupide, qui n’a pas été revendiqué, rappelle le précédent de la permanence de Jacques Grosperrin, également vandalisée à la veille du second tour des municipales, ainsi que les multiples dégradations subies ces dernières années par la façade du siège LR Bisontin, place Victor Hugo. […]

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Leur presse répugnante (est républicain), par la voix de leur journaflic Fred Jimenez

[Belgique] Le JOC face à la révolte incontrôlable

Juin 2012. Suite à la répression brutale d’une manifestation anti-fasciste, un rassemblement solidaire devant le Palais de Justice part en manifestation sauvage. Arrivés dans le quartier européen, des manifestants commencent à péter quelques vitres de véhicules appartenant à un fonctionnaire de l’OTAN. Encore avant qu’il y a eu la moindre réaction de la part des forces de l’ordre, des petits chefs de la JOC (mais pas seulement) décident de mettre fin à la manifestation, se scindant des « casseurs ». A une rue de là, ils appellent tout le monde à venir dans un petit parc pour « discuter ». Cependant, l’entrée au parc est interdite à un nombre de manifestants jugés « indésirables ». Quoi qu’il n’y a eu aucune arrestation, le but était clairement de livrer des « éléments incontrôlables » aux flics.

Mars 2013. Nouvelle « manifestation contre les violences policières ». La manif part du centre-ville de Bruxelles et va longer le quartier de Molenbeek. Pas mal de jeunes du quartier rejoignent le cortège. Il n’a pas fallu plus que deux rues avant que le service d’ordre de la manifestation, organisé notamment par les JOC (mais pas seulement), commence à s’en prendre aux enfants qui jettent des boules de neige vers les flics. Quand des manifestants s’interposent, ils se font traiter de « fascistes », de « provocateurs » et de « flics infiltrés » par le service d’ordre. Quand la manif arrive à la hauteur de la Bourse, une centaine de personnes (dont des gens habillés en noir, le cauchemar des partis et des petits chefs, et nombreux jeunes du quartier Anneesens et de Molenbeek, l’autre cauchemar de ceux qui ont horreur d’« éléments incontrôlables ») attaquent une patrouille de police et défoncent quelques flics en civil. Le valeureux service d’ordre, qui devait protéger la manifestation contre des « agressions fascistes », forme un cordon afin d’empêcher les gens de rejoindre à nouveau la Bourse. Comme ils sont alors logiquement pris pour des flics, ils seront passés à tabac par des groupes de jeunes. Dans son communiqué triomphant, le JOC ne mentionne aucun de ces incidents.

Novembre 2014. Affrontements importants lors de la manifestation contre le gouvernement. Le JOC retient de cette journée avant tout la présence de quelques nazillons le long du cortège. C’était sans doute un peu trop compliqué de qualifier les milliers d’émeutiers comme des « fascistes » ou des « provocateurs ».

Mars 2015. Encore une « manifestation contre les violences policières ». Quand la manif traverse les rues de Molenbeek, nombreuses personnes du quartier se joignent au cortège. Si le JOC avait espéré d’agréger que des moutons qui suivent leurs directives, et cela malgré leur coordination étroite avec les services de police, des incidents éclatent : flics en civil pris à partie, patrouille caillassé, un bar de bobos perd ses vitres. Les services d’ordre du JOC, habillés en noir et masqués pour l’occasion, forment des cordons, cherchent à cacher les dégâts pour les caméras des journalistes et se font de nouveau taper par des manifestants.

Octobre 2015. Nouvelle manifestation nationale contre le gouvernement. Cette fois-ci, le JOC est déterminé à s’interposer au moindre incident. Quand la manifestation arrive à la hauteur du Tour de Finances, un groupe de manifestants veut se diriger vers la rue Royale. Avant de se heurter aux lignes de flics, quelques chefs du JOC s’interposent, tentant de convaincre les manifestants de rester dans les rangs. Ils se prennent des claques. Dans un communiqué, le JOC précise qu’il s’agissait d’ « éléments d’extrême droite » infiltrés parmi les dockers d’Anvers (ce qui, selon eux, est une évidence bien connue) et qui leur en voulaient pour leurs campagnes antiracistes (qui, sans aucun doute ni mégalomanie, ont des échos importants dans le port d’Anvers).

Ces quelques éléments pourraient sans doute être complétés, voir nuancés. Ils ne sont probablement et malheureusement pas exhaustives. Et on s’attend déjà à un communiqué fulgurant de leur part pour démentir et qualifier les auteurs de ce petit rappel de « fascistes ». Mais ce n’est pas tellement la question. A notre avis, celui qui travaille ensemble avec les flics, se range immédiatement du côté de l’ordre dès que les choses commencent à échapper à leur contrôle et qualifie tous les autres comme des « fascistes » ou des « provocateurs », n’est qu’un minable politicien. Et on a toujours pensé que cela ne sert à rien d’essayer d’avoir un dialogue avec des politiciens, et pas non plus quand ils endossent les habits de « militants ». Il ne peut qu’y avoir le conflit, tout comme on est en conflit permanent avec l’État, le capital, ses défenseurs et ses serviteurs.

Par contre, ce texte a quand même l’intention d’ouvrir un espace de dialogue. Pas avec les chefs de la JOC, mais entre les rebelles qui se sont heurtés à leurs services d’ordre et leurs manipulations, entre ceux qui ont, dans le passé et dans le présent, collaboré avec le JOC dans l’espoir de renforcer l’offensive libertaire et la lutte sociale, entre ceux qui pensent qu’une perspective révolutionnaire n’est pas l’affaire de partis et de chefs. A ceux-là, ce texte s’adresse comme un appel à la réflexion et à des expressions claires. Il est temps de sortir du marasme que le JOC tente de créer à Bruxelles (et ailleurs peut-être). Les chemins de la lutte auto-organisée, autonome et directe sont nombreux et variés, mais ils ne peuvent plus se croiser avec ceux de ces pompiers de la pire espèce. Sinon, ils perdent leur signification et leur contenu révolutionnaires.

Que le combat contre les fascistes est également le nôtre, cela est clair. Mais notre antifascisme n’est pas celui de la JOC. Notre combat contre la torture policière et la police n’est pas celui de la JOC. Nous luttons contre les fascistes et les flics parce qu’ils font parti de l’État que nous voulons détruire. Nous luttons avec la même vigueur contre tous les autres partis politiques, contre les bureaucraties syndicales, contre les organisations qui veulent toujours étouffer le moindre élan de révolte, contre les chefs qui veulent toujours enterrer la moindre expérience d’auto-organisation. Et contrairement aux chefs des organisations comme la JOC, nous n’allons pas vers d’autres gens pour les faire marcher au pas, nous les rencontrons dans les luttes que nous sommes capables de mener, des luttes caractérisées par l’autonomie, l’auto-organisation, la horizontalité et l’attaque contre ce qui nous opprime. Le fossé entre ceux qui se révoltent, ceux qui sont prêts à lutter, ceux qui sont animés par des désirs de liberté et les militants qui prétendent mener la danse des luttes devient chaque jour plus profond. Et c’est probablement pour le mieux. L’auto-organisation n’est pas seulement la tombe des patrons, mais aussi celle des petits chefs et des organisations réformistes.

Quelques éléments incontrôlables

Publié sur indymedia bruxelles, 09/10/2015

[Catalogne] Sabotage de fibre optique sur la LGV entre Perpignan et Madrid: le trafic perturbé pendant 3h – 8 octobre 2015

La ligne TGV Perpignan Barcelone Madrid paralysée pendant 3 heures

La circulation des trains à grande vitesse entre Madrid, Barcelone et Perpignan est restée paralysée plusieurs heures, jeudi matin, après une coupure de la fibre optique sur le réseau, qui a affecté 10.000 passagers, selon RENFE. La piste d’un sabotage est sérieusement envisagée.

La presse espagnole privilégie la piste du sabotage

La presse espagnole privilégie la piste du sabotage – 13 000 passagers concernés selon elle

L’interruption s’est produite vers 7H00, sur la partie de la LGV qui traverse la Catalogne, empêchant la circulation des trains à grande vitesse entre Madrid et la seconde ville du pays, Barcelone, mais également la connexion avec le réseau ferré français vers Perpignan, Montpellier, Marseille et Paris. 30 trains à grande vitesse se sont retrouvés bloqués.

Le service a été rétabli à 10H15, trois heures après l’interruption, mais il a fallu attendre encore plusieurs heures pour un retour à la normale de la circulation des trains.

Selon Adif, l’établissement public espagnol chargé de gérer le réseau ferroviaire, l’incident a été provoqué par une coupure des lignes de fibre optique sur les voies qui font fonctionner le système de signalisation.

Une porte-parole d’Adif a expliqué qu’il pouvait s’agir d’un sabotage ou d’une tentative ratée de vol de cuivre, sur les câbles de lignes de chemin de fer, très prisé des groupes de voleurs qui le revendent au marché noir.

Du temps de son boom économique, l’Espagne a beaucoup misé sur les lignes de trains à grande vitesse et a maintenu ces investissements en dépit de la sévère crise économique à partir de 2008 et des coupes budgétaires appliquées par le gouvernement.
C’est actuellement le numéro deux dans le monde, dans ce secteur, après la Chine, avec 3.100 kilomètres de lignes à haute vitesse et 3.000 autres kilomètres en projet ou en construction.

Leur presse – france 3 languedoc-roussillon, 08/10/2015

[Olympia, USA] Attaque du poste de police de l’ouest de la ville – 2 octobre 2015

[Le 2 octobre au petit matin à Olympia, le comico de la côte ouest a perdu toutes ses vitres et a été saccagé. Les flics pensent que les assaillant ont agi à un moment propice urant lequel aucun agent n’était résent: soit ils ont regardé à distance et se sont assurés qu’ils aient tous quittés leur poulailler, ou bien qu’ils aient écouté les communications radio des flics. Les dégâts sont conséquents. Des tags antipolice (« ACAB ») et le symbole de l’Anarchie (A) ont été inscrits à proximité. Par ailleurs, les fenêtres de la mairie d’Olympia – qui abrite le siège du service de police d’Olympia, ont été détruites lors de la manif du 5 septembre dernier. Ci-dessous le communiqué de ce joli sabotage anti-police]

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10 octobre 2015

Tôt dans la matinée du mardi 2 octobre, nous avons attaqué le poste de police de l’ouest d’Olympia. Nous avons détruit les vitres, le digicode de sécurité de la porte, collé les serrures, tagué l’extérieur et saccagé l’intérieur avec un mélange de peinture et de liquide de frein. Un tag dit « pas de flics pas d’accusations ». Nos coeurs se sont remplis de joie. Quleques objets contondants, un peu de super glue, un peu de peinture peuvent être trouvés dans les environs de n’importe quel garage (en s’assurant que rien d’incriminant ne soit laissé derrière) ou en mettant un peu de thunes. Un groupe de compagnons de confiance avec un plan peut briser les coeurs des porcs avec une relative facilité, ils sont eux-mêmes trop démoralisés pour nettoyer leur propre porcherie.

Si cela vous a heurté comme quelque chose de « violent », tenez compte du fait que les flics sont les plus racistes et misogynes de tous les assassins de masse.

Nous avons adoré voir la lumière se refléter sur les vitres brisées de la mairie […]. Nous espérons que le poste de police westside restera saccagé, avec ses fenêtres bouchées par des planches, ne laissant pas entrer la lumière du soleil. Nous espérons avec cela que le porc obtient juste un petit avant-goût de la misère qu’ils infligent à des millions de gens en les emprisonnant dans des cellules pendant des années. Nous espérons qu’ils s’immolent à l’intérieur et qu’il n’en reste rien, comme les prisons que nous voulons voir en cendres.

Nous luttons là où nous sommes. Nous espérons que d’autres font la même chose.

Nous attaquons parce que nous voulons communiquer avec vous, parce que nous sommes inspirés à agir contre la police.

Nous espérons que vous agirez de votre propre façon afin de lutter pour un monde sans police.

Manif anti-police prévue le 22 octobre prochain

Manif anti-police prévue le 22 octobre prochain

[Traduit de l’anglais de It’s going down, 10 october 2015]

[Berne, Suisse] Attaques en série contre les commerces de l’embourgeoisement

Les anti-bobos frappent aussi en Suisse

5D17727C38D394D14BD95C77B1E600ADIl n’y a pas qu’en Angleterre que la gentrification des quartiers populaires fâche. Depuis cet été, une vague de vandalisme touche la ville de Berne.

Fin septembre, près de 200 personnes prenaient d’assaut le Cereal Killer Café, un bar à céréales tenu par deux jumeaux hipsters, dans le quartier populaire londonien de Shoreditch. Ces vandales dénonçaient la «boboïsation» ou gentrification de ce secteur historiquement ouvrier. Avec pour conséquence un renchérissement du coût de la vie.

Plus près de nous, la ville de Berne vit le même phénomène depuis le mois d’août dernier. Dans le quartier de la Lorraine, où fleurissent les bars branchés, restaurants végétariens ou autres boutiques bio, des vitrines sont régulièrement saccagées. La dernière attaque date du week-end dernier, comme l’ont rapporté les médias alémaniques. Si aucune revendication officielle ne fait état d’une lutte ouverte contre les commerces et établissements publics à la mode, le caractère répété de ces actes de vandalisme laisse penser à une fronde populaire.

Jouer sur les loyers

La galerie d'artistes

La galerie d’artistes

Dans son journal du matin, la RTS la Première a décrypté vendredi ces attaques. Reto Nause, directeur de la sécurité de la ville, commence par souligner leur relative nouveauté: «Avant le combat était surtout politique. Il s’est à présent déplacé dans la rue», explique-t-il. Tout en reconnaissant que la gentrification pose des problèmes, en particulier sur le prix des loyers, il précise que les autorités essaient de maintenir une proportion de 30 à 50% de loyers modérés dans ces zones qui se «boboïsent».

Les acteurs de cette gentrification sont par ailleurs victimes de leur succès. Un directeur de galerie du quartier de la Lorraine confie à la RTS que les artistes, une fois qu’ils ont contribué à «changer l’atmosphère» d’une zone, ne parviennent plus à payer pour y vivre. «Je ne cautionne pas qu’on détruise des vitrines à coup de pierres, mais je comprends certaines critiques», concède-t-il.

A qui profite la gentrification?

Patrick Rérat, géographe à l’Université de Lausanne, relève aussi le caractère exceptionnel du cas bernois. Il y voit un certain mimétisme avec l’attaque de Londres, mais aussi avec les manifestations, «parfois violentes», qu’a connu Berlin ces dernières années.

Et si des villes comme Zurich, Winterthour (ZH) ou Baden (AG) connaissent aussi le phénomène, la loi suisse évite de gros débordements, selon le chercheur. Le droit du bail, qui empêche des augmentations de loyer intempestives, permet de faire vivre la transformation plutôt en douceur, explique-t-il à la RTS. Par ailleurs, son expérience lui fait dire que la Suisse romande est pour l’instant relativement épargnée.

Reste que la gentrification a aussi des effets positifs comme la revalorisation des quartiers et la diversification de l’offre commerciale. Le fond du problème est toutefois de savoir à qui elle profite vraiment, poursuit Patrick Rérat. Enfin, il souligne que l’attachement au quartier a son rôle. «A Berne, la Lorraine, bien que proche du centre, garde un caractère villageois et convivial», précise-t-il. Certains semblent donc souffrir de le voir changer.

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Leur presse – 20min.ch, 09/10/2015 à 15h43

Complément d’infos traduit de la presse allemanique:

le 'Zeppelin'

le ‘Zeppelin’

Durant le week-end des 3 et 4 octobre, plusieurs magasins de fringues « tendances » nouvellement installés dans la Lorrainestrasse ont eu leurs vitres pétées. Cela a été la troisième attaque en deux mois. Les dégradations ciblent clairement les nouveaux commerces du quartier, autrefois ouvrier et aujourd’hui en cours d’embourgeoisement. Parmi les locaux visés, il y a le lieu de rencontre culturel ‘Zeppelin’ dont son propriétaire est aussi impliqué au « Swiss Brand Museum » sur le Nydeggbrücke. Le proprio a laissé son numéro sur la porte de son local dégradé, en espérant que les vandales qui s’opposent à la gentrification viennent discuter avec lui (« Je parlerais volontiers avec eux sur le thème de la gentrification »). Déçu de ne pas avoir de réponse, il en conclut que « ça doit leur faire simplement plaisir de casser quelque chose ». Bonne déduction!

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A côté du ‘Zeppelin’ se trouve une nouvelle boutique de produits vegan importés qui s’est récemment fait détruire sa porte et une vitre. En août dernier, le patron de ce commerce avait mis une affiche appelant les mécontents à mettre leurs plaintes auprès de lui. L’affiche a rapidement été déchirée et ce bourgeois se sent désormais « impuissant ». Un salon de coiffure a également été visé.

Durant cette nuit de dimanche 4 octobre, quatre locaux et commerces ont été pris pour cible: une galerie d’artistes ‘Art und Weise’, un lieu de rencontre culturel, une boutique de mode et un salon de coiffure. 

le salon de coifure avant la mise des plaques en bois

le salon de coifure avant la mise des plaques en bois