Archives mensuelles : octobre 2015

[Publication] Nique la « race » !

Ou comment éclatent les frontières entre l’extrême-droite et l’extrême-gauche du pouvoir

Le 31 octobre à Paris, a lieu la « marche pour la dignité et contre le racisme », organisée et signée par un certain nombre de groupes et d’individus pour le moins ambigus sur leurs rapports avec l’extrême-droite ou l’Islamisme politique et la récupération (mutuelle) de leurs idées, elle marque l’avancée d’une mystification grossière et de plus en plus courante, qui ne peut fleurir que sur le vide et l’ignorance qui caractérisent cette époque décomposée. Parfois il n’y a pas d’ambiguïté, comme par exemple avec Tariq Ramadan (et ses Frères Musulmans), maître du double langage et partisan d’un « moratoire » sur la lapidation des femmes. On nous parle de « races » et d’anti-racisme dans les mêmes phrases, un boulevard ouvert au XIXe siècle par certains courants racialistes et colonialistes de gauche, et arpenté depuis quelques années par Dieudonné, Soral et leurs (ex-)amis des Indigènes de la République, avec l’appui de quelques « antifascistes » perdus, et d’investissements divers des actionnaires internationaux de la réaction. Vous allez marcher aux cotés d’un mouvement (le PIR) qui appelle, comme le parti nazi à une autre époque, à la « lutte des races », un concept remis à l’ordre du jour pas des universitaires qui font leurs carrières dans le sillon du philosophe des ayatollah, Michel Foucault, ou du darwiniste social Ludwig Gumplowicz (der Rassenkampf).

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[Rennes] Tag sur la prison pour femmes

Dans la nuit du lundi 19 octobre, le mur d’enceinte de la prison des femmes de Rennes a été taggué à l’extincteur rempli de peinture: « LIBERTÉ »

Cette prison est la plus grande d’europe à enfermer des femmes.

Sur l’une des principales artères de la ville, au coeur de ce quartier en plein réamménagement pour accueillir toujours plus de riches et de puissants, ce cri de LIBERTÉ fait sens autant à l’intérieur qu’à l’extérieur de ces murs.

CONTRE TOUS LES ENFERMEMENTS

CONTRE LE RÉAMMÉNAGEMENT DU QUARTIER À TRAVERS LE PROJET D’€URORENNES

SOLIDARITÉ AVEC LA COMPAGNONNE LUCILE, INCARCÉRÉE À PARIS DEPUIS UNE SEMAINE POUR OUTRAGE ET REBELLION.

MORT À L’ETAT! LIBERTÉ POUR TOUTES!

Pulié sur indymedia nantes, 20 octobre 2015

[Pays de Galles] Visite au domicile du directeur du projet de la future maxi-prison de ‘Wrexham’

La nuit dernière, le domicile de Simon Caron, directeur du projet de la prison en construction au nord du Pays de Galles. Tandis qu’il dormait, les deux véhicules de son allée ont été laissées recouvertes de décapant. Simon Caron, nous espérons que lorsque vous vous êtes réveillé ce matin, vous avez eu une sensation de dégoût dans votre estomac. Nous savons où vous vivez et nous ne nous arrêterons pas à cette seule action. Dites à vos autres membres de personnel qu’ils sont des cibles aussi.

Nous espérons que vous ressentez même un dixième de la peur que les prisonniers ressentent quand ils sont en cage, maltraités et exploités en prison. Vous ne méritez pas bonnes nuits de sommeil lorsque vous êtes accomodant dans la construction de la deuxième plus grande prison en Europe.

Le temps est désormais à l’escalade de l’offensive contre le complexe industriel carcéral. Jusqu’à ce que tous soient libres.

Traduit d’un communiqué publié sur Act For Freedom now, 20 October 2015

Lire aussi:

[Pays de Galles] Sabotage contre la maxi-prison en construction à Wrexham – 16 mai 2015

[Montreal, Québec] Contre le cirque électoral, l’abstention ne suffit pas ! A l’attaque !

[Trois bureaux de campagne de candidats – de toutes tendances confondues – ont été attaqués ces derniers jours à Montréal juste avant des élections. Nous reproduisons les articles de la presse dans l’ordre antéchronologique.]

Vandalisme au local électoral de Dominic Therrien

Une fenêtre de l’un des deux locaux de campagne du candidat conservateur dans Trois-Rivières, Dominic Therrien, a été fracassée dans la nuit de dimanche à lundi, quelques heures avant l’ouverture des bureaux de vote.

Il s’agit du local situé à l’angle des rues Saint-Antoine et Badeaux, au centre-ville.

La Sécurité publique de Trois-Rivières confirme qu’elle a reçu l’appel vers 4 h et qu’il s’agit d’un cas de vandalisme.

Le fenêtre a été réparée de façon provisoire et sera remplacée mardi. Il n’y aurait pas eu d’autres bris.

L’équipe du candidat conservateur a dit qu’il fallait dénoncer ce genre de geste et que le meilleur moyen de le faire était d’aller voter en grand nombre.

Rappelons que le candidat a ouvert un deuxième local électoral en cours de campagne dans le secteur Cap-de-la-Madeleine.

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Leur presse – radio canada, 19/10/2015

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Le bureau de campagne de Mulcair vandalisé

Le bureau de campagne d’Outremont du chef néo-démocrate, Thomas Mulcair, a été vandalisé dans la nuit de mardi à mercredi.

Une policière du SPVM était présente hier après-midi pour y prélever si possible les empreintes digitales du ou des suspects. Les fenêtres de la devanture du local de campagne, situé sur l’avenue du Parc, ont été aspergées de peinture orange. Le contenu d’un extincteur d’incendie a également été vidé à l’intérieur du local par l’interstice d’une fenêtre.

«Il y avait de la poudre partout. Il a fallu tout nettoyer. On a perdu un certain temps à le faire», déplore le directeur de campagne de M. Mulcair dans Outremont, Graham Carpenter.

Le bureau de campagne du candidat conservateur dans Ahuntsic-Cartierville, William Moughrabi, a subi un sort semblable dans la nuit de lundi à mardi. De la peinture rouge a été projetée sur la vitrine. «Je trouve cela déplorable. Nous travaillons fort pour offrir plus de choix aux gens de la circonscription, et quelqu’un s’attaque directement à ce que nous offrons», a-t-il indiqué. Des traces de l’incident sont toujours visibles sur le trottoir. «Nous n’avons pas eu le temps de tout nettoyer. Nous sommes très occupés à faire notre pointage en cette fin de campagne. Rien ne va nous ralentir», ajoute le candidat conservateur.

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Leur presse – lapresse.ca, 15/10/2015

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Le bureau du candidat conservateur d’Ahuntsic-Cartierville vandalisé

Le bureau de campagne du candidat conservateur à Ahuntsic-Cartierville, Wiliam Moughrabi, a été vandalisé dans la nuit de lundi à mardi.

«On a jeté au moins deux bidons de peinture rouge sur la vitrine du local, a indiqué M. Moughrabi. On a passé la journée de mardi à nettoyer, nous allons encore nettoyer aujourd’hui.»

Le bureau de M. Moughrabi est situé sur le boulevard Saint-Laurent. Le candidat a précisé que cet incident n’a pas eu de conséquences sur la poursuite de la campagne.

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Leur presse – journal métro montréal, 14/10/2015

Pour qui la migration est-elle un problème ? [Tract anarchiste]

Le texte suivant a été distribué comme tract ces derniers jours et dernières semaines dans les rues de Düsseldorf, dans les boîtes aux lettres, dans les magasins du coin ou les bars. Il se trouve en bas au format PDF pour l’imprimer et le diffuser.

Pour qui la migration est-elle un problème ?

L’Etat et le capital se trouvent face à un problème à la fois ancien et nouveau : celui de l’immigration incontrôlée et de masse. Pour le pouvoir, qui fait tout pour préserver la paix sociale – et tout est pour cela pensé à la lettre, on ne voit que des gens qui crèvent devant les frontières, végètent en prison, subissent la misère dans les rues, … – le fait que des gens errent en masse représente un danger potentiel. La paix sociale correspond toujours à l’évolution incontestable de l’économie de marché et de l’appareil d’Etat. C’est pourquoi la migration est seulement utile à la domination lorsqu’elle est bénéfique au marché du travail et contrôlée. La paix sociale se voit menacée par la migration massive et incontrôlée, puisque les institutions s’affaissent et les frontières ne remplissent plus suffisamment leurs fonctions. Bref : les dominants perdent le contrôle de la situation.

Il existe beaucoup de raisons de migrer. Nous laissons aux complices du pouvoir (les politiciens, les scientifiques, les « experts des réfugiés » et la façon dont ils se nomment tous) la question de savoir quelles sont les raisons légitimes. Elle ne nous intéresse pas, car pour nous, en tant qu’anarchistes – ennemis de tout pouvoir – on se fout de savoir pourquoi les gens fuient, car la migration est toujours justifiée. Cela nous est égal par exemple, si des personnes fuient en raison de guerres militaires que ce système d’exploitation et de domination produisent de manière continue ou parce que ces personnes sont devenues « superflues » pour le capital (parce que sa main-d’oeuvre de marché n’est plus nécessaire). Et plutôt que de sombrer dans la misère dans les rues à la recherche d’un nouveau taff, elles émigrent.

La migration en elle-même n’est pas un problème mais elle en est un pour le pouvoir quand elle n’est pas contrôlée. Quand des réfugiés arrivent ici, des événements spontanés et auto-organisés se créent que l’Etat tente d’évincer ou de rendre contrôlable, par exemple le fait que les approvisionnements aux réfugiés sont pris en charge par l’armée et les organisations humanitaires, que les bénévoles doivent ficher les migrants, que les réfugiés sont enfermés dans des camps… La migration incontrôlée s’impose comme un problème à tous les ennemis de la liberté, qui ont un intérêt à ce qu’une domination reste en place : des politiciens de toutes couleurs confondues en passant par les patrons, les braves citoyens jusqu’aux nazis. Ils se distinguent tous désormais par la façon dont ils cherchent à résoudre ou à gérer « le problème » de la migration (incontrôlée).

L‘Etat et le capital créent et définissent eux-mêmes la migration comme un problème. Chaque tentative pour résoudre le problème revient bien à maintenir l’exploitation et la domination. Si nous ne proposons pas de solution pour le problème de la migration (incontrôlée), c’est parce que pour nous la migration n’en est pas un. Par conséquent, toutes les interrogations qui concernent la solution au problème migratoire sont aussi pour nous bidons. Seul nous intéresse la question sociale et la seule réponse à cela est : la révolution sociale, la destruction du pouvoir, la destruction de toute domination et exploitation. C’est pourquoi notre proposition pour tous ceux qui voudraient combattre l’enfermement, l’exploitation et la domination : Guerre sociale ! Attaque, révolte et soulèvement contre la domination, ses serviteurs, ses gardiens et ses murs !

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Traduit de l’allemand de Aus dem Herzen der Festung, 15. Oktober 2015

L’affiche mise en page en français

[Chili] Retour en taule pour Javier [MAJ 16/10/2015]

Mise-à-jour, 16/10/2015:

Le jeudi 15 octobre le parquet a fait appel pour que la mesure préventive de résidence surveillée décidée le 8 octobre contre le compagnon Javier Pino soit annulée. Ainsi, le compagnon accusé de l’incendie d’un bus va devoir retourner à la prison de Santiago 1 en attendant un procès.

[Traduit de l’espagnol de Contrainfo par non-fides.]

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Des nouvelles des compagnon-nes Tato et Javier

Le 8 octobre s’est tenue l’audience pour la fin de l’enquête concernant Tato et Javier. L’ambiance à l’extérieur et à l’intérieur du palais de justice était beaucoup plus tranquille que d’autres fois, pas de contrôles ni de présence excessive de flics ou de gendarmes. Des membres de leurs familles et un petit groupe de proches ont pu rentrer.

La défense a demandé de rallonger le délai de l’enquête étant donné que les conditions minimales d’organisation entre accusé-e-s et leurs avocats n’étaient pas remplies pour assurer une bonne défense. Le juge a accepté le prolongement et a fixé une nouvelle audience pour le 27 novembre.

En plus de cela, une révision des mesures préventives a été demandée pour Javier, qui a été acceptée, et donc Javier se trouve en résidence surveillée. Tato, quant à elle, est toujours enfermée à la prison de San Miguel.

[Traduit de l’espagnol de Publicacion Refractario par non-fides.]

[Paris] Du contrôle d’identité à la taule…. Solidarité !

Aujourd’hui, 14 octobre 2015 deux compagnon-nes passaient en comparution immédiate pour outrage et rebellion apres deux jours de garde à vue et 20 heures de dépot.

Oeil au beurre noir, boitant, avec de nombreux points de suture mais combati-ve-fs illes ne se sont pas prêté-es au jeu que la juge voulait leur imposer. En conséquence cette dernière a refusé de regarder les garanties de représentation fournies par des ami-es present-es et envoyé l’une des accusé-es en détention préventive jusqu’à son procès le 25 novembre. Le second devait sortir grâce à un vice de procéure, les 20 heures maximales entre la fin de sa garde a vue et sa présentation devant le magistrat ayant été dépassées. Mais les flics en ont décidé autrement et l’ont emmené de nouveau en GAV au commisariat de Bagnolet, a priori pour violence.

Refuser de se soumettre à un contrôle d’identité, de donner ses empreintes, de répondre aux questions intrusives du juge, de se plier à l’enquête de personnalité, etc. sont autant de moyens pour tenter de mettre des batôns dans les roues de la justice, de compliquer ne serait-ce qu’un peu le sale boulot des flics.

Le soir-même de cette nouvelle arrestation, un rassemblement est organisé devant le commissariat de Bagnolet, il semble attendu et est empêché à grands renforts de flics, la vingtaine de personnes présentes se fait contrôler, puis relâcher. Ce qui n’a pas empêché de montrer qu’il n’est pas seul face aux violences des flics et d’exprimer notre solidarité.

LIBERTE POUR TOUTES ET TOUS!

Publié sur indymedia nantes, jeudi 14 octobre 2015

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Rassemblement au TGI de Bobigny vendredi 16 octobre à 13h

Suite à l’arrestation de deux compagnon-nes pour outrage et rebellion, et à la comparution immédiate qui s’en est suivie mercredi 14 octobre, l’une est en préventive à Fleury, et l’autre, après une seconde garde à vue de 30h passe en comparution immédiate demain vendredi 16 octobre à 13 heures 30 au Tribunal de grande instance de Bobigny.

Soyons nombreux-ses pour lui montrer notre solidarité !

Rassemblement au TGI de Bobigny

173 avenue Paul Vaillant Couturier

93008 Bobigny

Métro Bobigny Pablo Picasso

16 octobre à 13 heures

Publié sur indymedia nantes, 16 octobre 2015

[Bruxelles, Belgique] Emeute lors de « la grande messe » contre l’austérité – 7 octobre 2015

07102015bxlDes dizaines de milliers de manifestants ont défilé ce mercredi à Bruxelles. Alors que le cortège arrivait vers 13 heures à hauteur de la gare du Midi, où les dirigeants syndicaux devaient prendre la parole, la tension est devenue très vive dans certaines artères de ce quartier. Environ 200 individus, dont le visage était masqué par des cagoules, s’en sont pris au mobilier urbain et ont jeté des pavés. La police a répliqué en faisant usage de gaz lacrymogènes et d’autopompes.

Au bout de quelques minutes, deux cordons de policiers ont pu encadrer les fauteurs de troubles et les ont dispersés à hauteur de la Grande Roue. Ces incidents ont été provoqués par quelques dizaines de personnes, des jeunes pour la plupart. Selon nos journalistes sur place, la police était préparée et a repris le contrôle de la situation vers 14h30. Elle a procédé à 25 arrestations judiciaires pour vandalisme, coups et blessures envers des policiers et rébellion [La presse flamande « De Morgen » » parle de 28 arrestations à l’issue de cette manif, NdCNE]. Ces personnes ont été déférées au parquet pour audition.

Il semble qu’au moins un membre des forces de l’ordre ait été blessé à la tête.

Un flic en civil qui n'en sort pas indemne....

Un flic en civil qui n’en sort pas indemne….

La gare de Bruxelles-Midi n’a temporairement plus été desservie par la Stib. Des débordements similaires étaient survenus au même endroit lors de la précédente manifestation nationale, le 6 novembre 2014 [Cf en fin d’article, NdCNE].

Vers 15h30, la grande majorité des manifestants a quitté les lieux.

Les syndicats estiment à 100 000 le nombre de manifestants présents, alors que la police parle de 80 000 participants.

Plus tôt dans la matinée, sur le boulevard du Jardin Botanique, entre 150 et 200 dockers des ports de Gand et d’Anvers ont tenté de rejoindre la rue royale, où ils ont été repoussés par les forces de l’ordre. Par ailleurs, nos journalistes sur place ont aperçu un groupe d’une dizaine de personnes qui étaient présents dans le cortège encagoulés et visages masqués. Des agriculteurs accompagnés de leurs tracteurs participaient au cortège. […]

Certains manifestants ont maculé au passage la façade du siège du Parti socialiste.

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Des vitres de l’hôtel Hilton Grand Place ont volé en éclats.

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De l’intérieur de l’hôtel de bourges

Leur presse – RTBF, 07/10/2015

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07102015bxl2[…] A l’arrivée du cortège près de la gare du Midi, des affrontements ont éclaté avec un groupe d’obédience anarchiste qui s’était infiltré dans la manifestation, selon la police.

Des membres de ce groupe ont lancé des projectiles sur la police, imités par quelques manifestants. Les policiers ont répliqué avec des canons à eau et des gaz lacrymogènes.

Au total, la police a recensé quatre blessés dans ses rangs, et huit chez les manifestants. Elle a procédé au total à 17 arrestations, selon un communiqué.

Le mouvement de protestation sociale ne s’arrêtera pas là. Vendredi est prévue une grève nationale dans les chemins de fer [En lire davantage sur cette journée de grève des cheminots du 9 octobre dernier, qui fut plutôt offensive, NdCNE]. […]

Leur presse – lalibre.be, 07/10/2015 à 19h15

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112 – Lors des émeutes le 6 novembre 2014 à Bruxelles suite à une manifestation massive contre le nouveau gouvernement, 112 policiers ont été blessés, presque tous des effectifs des différentes zones de police de Bruxelles. Plusieurs bâtiments, commerces et bureaux ont été dégradés, 11 véhicules (dont une moto de police) ont été brûlés. 112, c’est alors devenu le chiffre de la colère, le chiffre de la vengeance pour toutes les personnes tabassées, enfermées, torturées et tuées par les flics, le chiffre de la rage contre le serrage de vis général.

Bruxelles

Tiré de Hors-Service

[Epinay-s/-Seine, 93] Des fois, les contrôles de police se terminent plutôt bien… (8 octobre 2015)

Epinay : des policiers attaqués lors d’un contrôle

Un contrôle a mal tourné jeudi soir à Epinay-sur-Seine. Des policiers sur le point d’arrêter le conducteur d’une minimoto, dans le quartier d’Orgemont, ont été violemment pris à partie par un grand nombre de personnes, a indiqué une source policière. « Ils ont chargé la voiture (NDLR : photo) et frappé les fonctionnaires », ajoute cette source.

Un policier a été blessé à la tête, avec une plaie saignante à l’arrière du crâne, peut-être occasionnée par un coup de barre de fer. Il a été transporté en urgence à l’hôpital. Son coéquipier a également été frappé.

AGRESSION D'UN POLICIER A LA SUITE D'UN CONTROLE

AGRESSION D’UN POLICIER A LA SUITE D’UN CONTROLE A NICE EN 2012

Leur presse – leparisien.fr, 08/10/2015 à 23h28

[Espagne] Actualisation sur la situation de Monica Caballero et Francisco Solar – Octobre 2015

afiche-monicayfranciscoPresque deux longues années ont passé depuis que les anarchistes Monica et Francisco ont été emprisonnés sur des accusations d’appartenance à une organisation terroriste, destructions et conspiration. Durant ce temps-là, ils ont fait face aux cellules d’isolement de différentes prisons espagnoles, le régime FIES et la dispersion, réaffirmant toujours dans les idées et soulignant une fois de plus le fossé infranchissable entre le monde que les anarchistes visent et celui que le pouvoir impose.

Deux ans ça fait beaucoup. Il y a eu le temps par exemple de réaliser deux opération anti-terroristes de plus, en connectant les trois cas à travers les sigles GAC-FAI-FRI et en accusant un total de plus de 25 compagnons de différentes parties de la péninsule pour terrorisme. Il y a eu aussi le temps d’entendre le défi de l’enfermement, celui de la solidarité et de resserrer les liens entre compagnons. Mais au-delà du temps, de ses possibilités et de toutes les tentatives d’obtenir la libération des compagnons, Monica et Francisco sont toujours à l’heure actuelle en détention préventive (les deux dans la prison des Asturies) en attente de jugement.

Bien que la législation espagnole prévoit une durée maximale de deux ans de détention provisoire, l’Etat a la possibilité d’allonger (en faisant valoir une sorte de cas d’exception) de deux ans de plus et signifie donc qu’une personne peut passer jusqu’à quatre ans dans les prisons espagnoles sans procès. Etant donné qu’il reste un mois pour qu’ils accomplissent les deux ans et qu’il n’y a toujours pas de date de procès, il semble que ça sera finalement retardé. Dans ce cas, la Audiencia Nacional doit se prononcer soit pour réaffirmer leur décision de les maintenir incarcérés et prolonger ainsi leur détention de deux ans de plus (et le procès pourrait avoir lieu à tout moment au cours de ces deux années ajoutées), soit pour accorder leur libération en attendant leur procès. Pour cela, ils devraient être transférés à un moment donné à Madrid et comparaître devant la Audiencia Nacional; ça sera à ce moment et en ce lieu qu’ils décideront de la libération conditionnelle possible de nos compagnons. Cette comparution, derrière des portes closes, pourrait se tenir le 13 novembre prochain au plus tard, ou plus tôt.

Bien que la phase d’instruction ait pris fin en juin et que tout semblait être prévu pour un jugement cet automne, la demande récente d’un rapport d’une des parties de l’accusation pourrait provoquer, si celle-ci est acceptée, un retour à la phase d’instruction jusqu’à ce que le rapport soit rédigé, ce qui repousserait dans le temps la date du procès. Maintenant, on est aussi dans l’attente de savoir si cette demande sera acceptée ou rejetée. Rappelez-vous qu’il y a, mises à part celles du bureau du procureur, deux accusations spécifiques qui seront présentées au procès contre nos compagnons ; la municipalité de Saragosse et un témoin de l’explosion dans la Basilique del Pilar qui affirme avoir eu des dommages à une oreille.

A n’importe quel moment, Monica et Francisco risquent de nombreuses années de prison dans ce jugement. Bien qu’ils ne sachent pas encore la quantité exacte d’années que le procureur demandera, puisque le rendu de l’accusation n’est toujours pas sorti, les délits qu’on leur impute implique la réquisition de longues peines.

Il y a encore de nombreuses interrogations quant au domaine extérieur de la légalité, mais il n’est pas exagéré d’affirmer que dans ce bras de fer contre la prison, l’attitude et la solidarité peut ébranler les objectifs de l’Etat à chaque fois que nous réussissons à maintenir le soutien aux compagnons et la détermination à poursuivre la lutte. Comme beaucoup l’ont fait avant, comme beaucoup le font encore, nous continueront à être complices avec tous ceux qui se lancent dans le conflit contre la domination, dans l’incertitude de l’anarchie, sans plus de certitudes que nos propres passions.

Que la lutte continue, que la solidarité s’étende !
Liberté pour Monica et Francisco !
Liberté pour tous les prisonniers anarchistes !
Jusqu’à la fin de l’obéissance !

Quelques anarchistes. Barcelone, octobre 2015

L’adresse actuelle des compagnons :

Mónica Caballero Sepúlveda
Francisco Solar Domínguez
C.P Villabona-Asturias
Finca Tabladiello s/n
33422 Villabona-Llanera
(Asturias)

Traduit de l’espagnol de contramadriz, 13 Octubre 2015

Solidarité avec Monica et Francisco