Archives par étiquette : Ne facilitons pas le travail des flics!

[Paris, affaire de l’incendie de la voiture de flics du 18 mai 2016 quai de Valmy] Un refus de se rendre à la convocation chez les condés

Convoqué par les flics, m’y rendre, ils peuvent toujours attendre !

Texte expliquant le refus de se rendre à une convocation de police en tant que témoin dans le cadre de l’affaire de la voiture de flic brûlée le 18 mais à Paris

Ayant été l’heureux destinataire d’une convocation du Commandant de Police Corinne Bouchend’homme (une grande lignée de « bouchers d’hommes »?) et sur requête de la juge d’instruction Berthezene chargée de l’affaire de la voiture de flics brûlée à Paris le 18 mai, je souhaite apporter quelques réflexions sur mon refus de m’y rendre.

Tandis que huit personnes se trouvent d’ores et déjà inculpées dans le cadre de cette instruction, dont quatre actuellement en prison, on est quelques un.e.s à avoir reçu, ces dernières semaines, une convocation au comico de Louis Blanc dans le 10earrondissement, en tant que « témoin ». Ils nous invitent à collaborer avec la Justice, dont le rôle abject, s’il fallait le rappeler, est d’enfermer, isoler, punir et soumettre, de faire régner l’ordre par la peur.

A partir de leur photos, leurs vidéos et de leur analyses téléphoniques ils voudraient que je les aide à faire avancer leur sale enquête en leur disant qui était là, quels sont les liens entre les gens ou qui a fait quoi pour ainsi me voir me désolidariser de l’acte ou des gens qui en sont accusés. Ils peuvent toujours attendre !

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[Paris] 112 heures de GAV et 6 semaines de préventive pour deux compagnon-ne-s [mise-à-jour]

Compagnonne écrouée à Fleury, mise à jour et contact

Compagnonne écrouée à Fleury

Mise à jour et contact

Hier, mercredi 21 octobre, s’est tenue une audience de demande de mise en liberté pour la compagnonne incarcerée à Fleury pour outrage, rebellion, et refus d’empreintes depuis le 15 octobre. Extraite de sa geôle pour l’occasion (pour passer devant le juge pas pour gambader dans la bruyère il s’entend) la compagnonne a acceuilli avec sourire la présence de nombreuses personnes solidaires. Les flics, assez nombreux, se sont également montrés visibles.
La cour a rejeté sa demande

Pour lui écrire :

CHAPUIS Lucile
n° d’écrou : 423606S
Maison d’arrêt des Femmes de Fleury-Mérogis
7 avenue des peupliers
91705 Sainte Genieviève des bois CEDEX

[Publié sur indymedia nantes, 22/10/2015]

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[Paris] 112 heures de GAV et 6 semaines de préventive pour deux compagnon-ne-s

Dimanche 12 octobre 2015, à Bagnolet, deux compagno·ne·s se font alpaguer par une voiture de keufs sérigraphiée sans que l’on ne sache les raisons qu’ils se sont imaginés. Sur-excités, les flics ne supportant pas qu’on puisse les ignorer, tentent un contrôle d’identité. Pas de résignation, les flics utilisent la force et les emmènent au commissariat, passage à Bobigny devant l’OPJ de nuit puis retour à Bagnolet. Garde à vue sous le prétexte d’outrage et rébellion.

Après 48 heures de garde à vue, transfert vers le dépôt du TGI de Boboch’. L’équipe de transport de keufs va intimider et mettre leurs menaces a exécution. Dans la voiture quand ils sont plus nombreux, planqués, que les copin·e·s sont menottées et la flicaille armée, les insultes pleuvent, la copine est étranglée avec la ceinture, des coups sont portés. Les flics arriveront a gratter quelques jours d’ITT, et les copin·e·s entreront au dépôt après 4h à l’hôpital avec blessure au nez, contusions à la pelle et 8 points de sutures sur le crâne.

Après 20 heures de dépôt, comparution immédiate. Levez-vous ! Tenez-vous droit ! Ne vous tenez pas la main. La juge, avachie qu’elle était, monopolise la parole, raconte sa vie, évoquant son passé de sale prof. Personne n’est intéressé, les compagnon·ne·s cherchent à en placer une. Elle n’accepte pas qu’on ose parler sans demander la parole, ou qu’ielles refusent de répondre à ses questions intrusives. «Heureusement que tout le monde n’est pas comme vous» , assène la juge, marquant ainsi les difficultés que lui pose le refus de collaborer des compagno·ne·s. Au cours de l’audience, qui n’a pas porté sur le fond mais sur les conditions du report*, la juge reconnaît que le dossier est vide, mais désire tout de même punir. La lecture des chefs d’inculpation montre la mauvaise fois des flics ; les compagnon·ne·es ne sauraient comparer le boulot des putes au sale boulot de flic. Doutant de l’identité des accusé·e·s, l’un refusant de donner son nom, l’autre n’ayant pas de papiers d’identité, et sous prétexte de non-réponse à ses questions la juge refuse de regarder les garanties de représentation, balaie les certificats médicaux et renvoie l’affaire au 25 novembre, envoyant en détention préventive à Fleury l’une des accusé·e·s. L’autre, «X», suite à un vice de procédure (les vingt heures maximales censées séparer la fin de la garde à vue et la présentation devant un magistrat), est libéré par la juge, qui expliquera que «cela montre que la justice est juste». En vrai, les flics en ont décidé autrement et dans un moment de pagaille dans la salle d’audience, les personnes présentes apprennent par les accusé·e·s que les flics vont ré-arrêter le copain à sa sortie. La juge décide d’évacuer une partie de la salle, qui se fait entendre en protestant contre la justice, la juge et les flics. Ça n’a donc pas manqué, à peine passé le portail les flics kidnappent «X» une nouvelle fois, rebelote 48 heures de GAV au commissariat de Bagnolet.

Dehors, il est très difficile d’avoir des informations sur le gardé à vue, (qui malgré ses demandes de voir un avocat n’y aura pas accès) et, après un tour infructueux des commissariats du 93, un rassemblement est appelé le soir-même devant le commissariat de Bagnolet, où les deux copin·e·s avaient été emmené·e·s initialement. Une flopée de flics l’attendait, ils déboulent gazeuse à la main et contrôlent les 20 personnes présentes sous prétexte de vigipirate à quelque mètres du commissariat. Le sale commissaire vient annoncer au groupe que «X» est bien en garde à vue au comico et que si l’on veut s’en plaindre, il y a des formulaires. Le rassemblement aura permis d’avoir une info «officielle», et les flics ont été bien forcés de constater que «X» n’était pas isolé. Le lendemain, à 16 heures, un autre rassemblement est organisé. Encore une fois, le dispositif policier est ostensiblement disproportionné, civils, renseignements, équipe d’intervention font face à une dizaine de personnes solidaires. Le commissaire de jour dira que «X» va être déféré dans la soirée et passer en comparution immédiate le lendemain. En réalité, il sera juste emmené au commissariat des Lilas pour la nuit, où il croisera les flics, soi-disant blessé·e·s, se pavanant toujours dans leurs dégueulasses fonctions, les keufs craignant du bordel à Bagnolet.

Le lendemain, à 13 heures au tribunal, ni les renseignements généraux, ni les flics du tribunal, ni le procureur, ni la greffière, ni les avocats ne veulent dire où se trouve le copain. Grâce à quelques indiscrétions, on apprend qu’il ne sera pas jugé aujourd’hui, et qu’il pourrait sortir avec une convocation dans l’après midi. La quarantaine de personnes solidaires se rend au commissariat de Bagnolet, d’où «X» sortira après 112 heures aux mains des flics avec deux convocations «sous X» pour deux procès. Le premier pour outrage, résistance violente et refus de se soumettre à des relevés signalétiques, le 25 novembre, à la même audience que la copine, alors même qu’il en a été sorti pour vice de procédure, et un second, pour avoir commis des violences sur trois dépositaires de la force publique, le 25 janvier 2016.

Les flics et la justice essaient de briser les individus qui n’acceptent pas leur autorité, qui sabotent leur travail en refusant de donner les informations qui permettent a cette machine de fonctionner.

Parce que chaque contrôle est une intrusion insupportable, que chaque jugement est inique, nombreuses sont celles et ceux qui se rebellent au quotidien contre la police et la justice. Pour se montrer solidaire, diffusons ces histoires, organisons-nous pour briser l’isolement que la répression appelle, sabotons les rouages de la machine judiciaire et policière et attaquons tout ce qui rend possible le contrôle, la prison, la répression et son monde.

Liberté pour toutes et tous !

* La juge a le choix de libérer les accusé·e·s avant leur procès, de les placer sous contrôle judiciaire, ou de les placer en détention préventive

Email Email de contact: 12octobre_AT_riseup.net

[Publié sur indymedia nantes, 17 octobre 2015]

[Paris] Du contrôle d’identité à la taule…. Solidarité !

Aujourd’hui, 14 octobre 2015 deux compagnon-nes passaient en comparution immédiate pour outrage et rebellion apres deux jours de garde à vue et 20 heures de dépot.

Oeil au beurre noir, boitant, avec de nombreux points de suture mais combati-ve-fs illes ne se sont pas prêté-es au jeu que la juge voulait leur imposer. En conséquence cette dernière a refusé de regarder les garanties de représentation fournies par des ami-es present-es et envoyé l’une des accusé-es en détention préventive jusqu’à son procès le 25 novembre. Le second devait sortir grâce à un vice de procéure, les 20 heures maximales entre la fin de sa garde a vue et sa présentation devant le magistrat ayant été dépassées. Mais les flics en ont décidé autrement et l’ont emmené de nouveau en GAV au commisariat de Bagnolet, a priori pour violence.

Refuser de se soumettre à un contrôle d’identité, de donner ses empreintes, de répondre aux questions intrusives du juge, de se plier à l’enquête de personnalité, etc. sont autant de moyens pour tenter de mettre des batôns dans les roues de la justice, de compliquer ne serait-ce qu’un peu le sale boulot des flics.

Le soir-même de cette nouvelle arrestation, un rassemblement est organisé devant le commissariat de Bagnolet, il semble attendu et est empêché à grands renforts de flics, la vingtaine de personnes présentes se fait contrôler, puis relâcher. Ce qui n’a pas empêché de montrer qu’il n’est pas seul face aux violences des flics et d’exprimer notre solidarité.

LIBERTE POUR TOUTES ET TOUS!

Publié sur indymedia nantes, jeudi 14 octobre 2015

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Rassemblement au TGI de Bobigny vendredi 16 octobre à 13h

Suite à l’arrestation de deux compagnon-nes pour outrage et rebellion, et à la comparution immédiate qui s’en est suivie mercredi 14 octobre, l’une est en préventive à Fleury, et l’autre, après une seconde garde à vue de 30h passe en comparution immédiate demain vendredi 16 octobre à 13 heures 30 au Tribunal de grande instance de Bobigny.

Soyons nombreux-ses pour lui montrer notre solidarité !

Rassemblement au TGI de Bobigny

173 avenue Paul Vaillant Couturier

93008 Bobigny

Métro Bobigny Pablo Picasso

16 octobre à 13 heures

Publié sur indymedia nantes, 16 octobre 2015