[France] Incendies coordonnés contre des détecteurs de radioactivité sur trois sites différents

La vache et l’irradié

« Au lendemain de l’accident, la seule chose à laquelle j’ai pensé a été de sauver des animaux. Maintenant, je ne peux plus arrêter. »

Naoto Matsumara (Metronews, 10 mars 2014)

Naoto Matsumara, Le Dernier Homme de Fukushima, est le promoteur et le héros utile de la survie en milieu contaminé. Il y a quelques décennies, c’était la vache qui sauvait le prisonnier.

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AntiNuke2Il y a deux raisons pour lesquelles ces détecteurs méritaient ce sort. La première est bien connue de tous ceux qui s’intéressent à l’histoire de l’industrie nucléaire, la seconde l’est bien moins.

La première raison est qu’ils ne tiennent pas la promesse de la transparence, mais la seconde est plus décisive : elle relève de ce que nous promet la transparence. Ce sont ces deux formes de mensonge que ces destructions livrent à la publicité.

Les nucléocrates comme les antinucléaires savent bien que « l’unité de mesure supportable » par l’homme varie selon les besoins du moment de l’industrie nucléaire. Les premiers parce qu’ils organisent le va-et-vient des doses administrées, leurs contestataires parce qu’ils dénoncent ce mensonge quantitatif.

Les habitants des environs de Fukushima – y compris les plus fragiles – sont légalement exposés aux doses naguère prévues pour les seuls travailleurs des centrales, les circonstances posent la norme. Les appareils de mesure installés par les autorités japonaises l’ont été de telle sorte qu’ils reflètent une quantité d’irradiation minorée, cela oriente les dissensions entre écolocrates et nucléocrates vers un devoir commun de transparence.

Le régime d’habituation est à l’œuvre depuis le début de l’histoire de la radioactivité industrielle et médicale. Les études effectuées depuis Hiroshima et Nagasaki partent du principe que l’homme s’adapte à la dose, c’est la définition même du sievert. L’OMS écrivait dès 1957 : « Cependant, du point de vue de la santé mentale, la solution la plus satisfaisante pour l’avenir des utilisations pacifiques de l’énergie atomique serait de voir monter une nouvelle génération qui aurait appris à s’accommoder de l’ignorance et de l’incertitude et qui, pour citer Joseph Addison le poète anglais du XVIIIe siècle, saurait « chevaucher l’ouragan et diriger la tempête ». » On sait lesquels font les fous.

Après l’effondrement des réacteurs de Fukushima, l’opacité idéologique était telle qu’elle avait laissé apparaître l’absence d’informations. Spontanément, quelques citoyens comblèrent cette lacune en organisant des campagnes de distribution de détecteurs de radioactivité individuels. Quelques mois plus tard, leur combat pour l’accès de tous à l’information s’institutionnalisa sous la forme du CRMS (Citizen’s radioactivity measuring station) avec l’adoubement de la CRIIRAD. Ce sont les mêmes intentions qui guidèrent les pionniers de la contre-mesure en France. Aujourd’hui, de la Biélorussie au Japon, les effets pervers de cette volonté de transparence qui complète celle des nucléaristes finissent de se révéler, le problème ne serait plus l’atome, mais la dose.

Venons-en à l’aspect qualitatif du mensonge. Nous sommes habitués et il s’agit de nous résigner plus encore. La France est constellée d’appareils de mesure de radioactivité non pas pour nous protéger – un thermomètre ne fait pas baisser la fièvre ni ne refroidit un corium – mais pour nous rendre ordinaire la présence même du nucléaire. Leur dispositif consacre une attente collective. Ils condensent la certitude d’une catastrophe à venir en maquillant celle qui est déjà là, en régime chronique, sinon aigu. L’IRSN, l’ACCRO et la CRIIRAD, chacun à sa sauce, préparent les citoyens à devenir acteurs de la catastrophe le moment venu. L’écologiste chevauchera l’ouragan pendant que l’État dirigera la tempête. L’autre solution est évidemment que l’industrie nucléaire cesse. C’est la seule façon de rendre réellement les détecteurs de radioactivité à leur inutilité.

Plus généralement, qu’il s’agisse de la gestion de l’argent en période de crise économique perpétuelle assumée ou d’autres formes de nuisances morbides comme les pesticides, les OGM, etc., les normes juridico-techniques, volontiers participatives, régulent l’attente de la catastrophe. Les chiffres et les codes désignant les seuils de la qualité de la vie traduisent la réalité de sa dégradation. Nous sommes sommés de nous contenter de ne pas être déjà demain quels que soient nos malheurs d’aujourd’hui.

On n’arrête pas plus l’émission de radioactivité d’une centrale nucléaire en pétant un compteur Geiger qu’on n’arrête le passage du temps en cassant sa montre ou une horloge. Mais contrairement au temps, la radioactivité est lourde de certitudes.

Fernandel, 10 mai 2015

Publié sur indymedia nantes, 11 mai 2015

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Ce qu’en disent les portes-voix nucléocrates:

Incendies criminels près de trois sites nucléaires

INFO RTL – L’action est sans doute coordonnée mais elle n’a pas encore été revendiquée.

Trois stations météo destinées aussi à effectuer des prélèvements d’eau et d’air ont été les cibles d’incendies criminels au cours du week-end. Point commun : elles sont toutes situées à proximité directe de sites nucléaires.

Une station météo a ainsi été endommagée à Brennilis, dans le Finistère, près d’un site désaffecté alors que deux stations de prélèvements d’eau et d’air ont été la proie des flammes à Neuvy-sur-Loire (Nièvre), près de la centrale de Belleville, et une autre à Salives (Côte d’Or), près de celle de Valduc. Des enquêtes de gendarmerie ont été ouvertes.

Leur presse – RTL, 12/05/2015 à 11:19

Ancienne centrale nucléaire. Incendie volontaire à Brennilis

L’action n’est pas revendiquée mais les dégradations sont volontaires. Au cours des dernières 48 heures, une installation météo située à proximité de l’ancienne centrale nucléaire de Brennilis a été incendiée. Le lieu de celle-ci n’est pas fréquenté.

C’est le personnel de la centrale qui a directement avisé la gendarmerie des faits qui se seraient déroulés au cours des dernières 48 heures à proximité de cette ancienne centrale nucléaire.

Une enquête de gendarmerie pour dégradation volontaire a été ouverte. Elle est confiée à la brigade de recherche de Châteaulin et aux gendarmes de Châteauneuf-du-Faou.

Leur presse – Ouest France, 12/05/15 à 12h03

Trois incendies criminels près de sites nucléaires dont le CEA Valduc

Lundi, une station météo située à proximité du site nucléaire de Salives a été visée par un incendie criminel. D’autres faits similaires se sont produits ce week-end en France.

Selon le site RTL.fr, trois sites de prélèvements d’eau et d’air ont été la cible d’incendies criminels durant le week-end à travers la France. Point commun, ces sites sont tous situés à proximité de sites nucléaires.

Parmi eux, la station météo de prélèvement d’eau et d’air de Salives située tout près du CEA de Valduc. Ont également été frappées une station météo à Brennilis, dans le Finistère, près d’un site désaffecté et une station de prélèvement d’eau et d’air à Neuvy-sur-Loire (Nièvre). Des enquêtes ont été ouvertes.

Contacté par notre titre, François Bugaut, qui dirige le Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) de Valduc, a confirmé qu’une station météo commune au CEA et à l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire) a bien été la cible d’un départ de feu lundi. Les dégâts sont minimes et la station est ce mardi parfaitement opérationnelle. Une plainte a été déposée et l’enquête a été confiée à la gendarmerie.

Leur presse – Le bien public, 12/05/2015 à 12h49

[Espagne] Monica Caballero transférée à la prison de Villabona (Asturies)

La compagnonne anarchiste Monica Caballero a récemment été transférée de la prison de Brieva (Avila) à la prison de Villabona dans les Asturies, où le compagnon Francisco Solar est également enfermé. Il se peut que ce transfert soit seulement provisoire et qu’elle soit de nouveau transférée à Brieva ou dans une autre prison dans quelques semaines ou quelques mois.

Le code postal de la prison de Villabona a été changé. Voici les nouvelles adresses correctes et mises-à-jour des deux compagnonNEs:

  • Mónica Caballero Sepúlveda
    C.P. Villabona
    Finca Tabladiello s/n
    33422 Villabona-Llanera
    (Asturias)
  • Francisco Solar Domínguez
    C.P. Villabona
    Finca Tabladiello s/n
    33422 Villabona-Llanera
    (Asturias)

Traduit d el’espagnol de contrainfo, 11 mai 2015

[Waterford, Irlande] Trois véhicules utilisés par ‘Irish Water’ incendiés – 5 mai 2015

Trois véhicules, utilisés par Irish Water, ont été détruits lors d’une attaque incendiaire dans la nuit du mardi 5 mai 2015 en Irlande.

Les dégâts à la suite de cet incendie sont estimés à 100.000 euros (74.338 livres).

Un camion à benne a été détruit. Deux remorques avec des mini-excavateurs ont également été endommagées.

L’entreprise visée, qui a ses locaux Lacken Road dans la ville de Waterford, travaille pour ‘Irish Water’, qui est responsable de la mise en place de compteurs d’eau individuel.

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L’année dernière, le pays a été en proie à des manifestations de masse contre la fin de la gratuité de l’eau courante. ‘Irish Water’, qui est conseillée par Veolia, a subi plusieurs vagues d’attaques: réunions perturbées, employés séquestrés, compteurs d’eau défoncés…

Reformulé de la presse d’Etat via In the Belly of the beast

[Bristol, Angleterre] Banderoles en solidarité avec Emma Sheppard, ainsi qu’avec Billy, Costa et Sylvia – 30 avril 2015

Nos salutations vont à Em, qui vient d’avoir 34 ans derrière les barreaux pour avoir placé des pièges à clous contre des véhicules de police.

Une banderole disait: Joyeux anniversaire à la prisonnière anarchiste Emma Sheppard – (A) bas toutes les cages.

Une autre disait: Le capital est « vert » comme le nucléaire est « sûr » – Contre la société industrielle – Bas les pattes sur Billy, Sylvia et Costa.

En référence aux trois éco-anarchistes que l’Etat italien veut inculper pour une attaque explosive avortée contre IBM à Zürich et le stratagème marketing capitaliste de Bristol comme « Capitale verte européenne ».

Les deux banderoles ont été accrochées sur la M32 au moment de l’heure de pointe dans la matinée du jeudi 30 avril 2015.

Récemment, on a appris par les journaflics qu’une collaboration policière internationale au Royaume-Uni ciblait les groupes d’action ou de publication qui seraient prétendument connectés aux combattants anarchistes incarcérés en Grèce […]

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A partir de 325

[Publication] Petite histoire de la ‘George Jackson Brigade’

L’histoire de la George Jackson Brigade, groupe armé révolutionnaire et anti-autoritaire, est une histoire belle et sulfureuse, un récit de courage et de détermination méconnu et passionnant. Mais il ne serait pas intéressant d’en livrer un tableau hagiographique parfait, qui sonnerait bien faux. Dans cette Petite histoire de la George Jackson Brigade, nous explorerons l’histoire de ce groupe armé qui a opéré dans la région de Seattle au milieu des années 70, contre le système carcéral d’abord, mais aussi contre le capitalisme et la domination en général. Nous en profiterons également, à travers les parcours atypiques de ses membres, pour explorer quelques expériences rares de gangs de prisonniers homosexuels et transgenres, composés d’anarchistes et autres rebelles contre le sexisme, l’homophobie, les pratiques et la culture du viol et de l’esclavage sexuel dans le milieu carcéral, ainsi que contre toutes les prisons.

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  • 84 pages – format 11,8 cm x 17,5 cm
  • 4€ (3€ à partir de 5 ex.).
  • Frais de port : 2€ pour un ex. + 1€ par ex. supplémentaire

Plus d’informations sur les commandes

 

[Besançon] Camp anti-nucléaire à Bure – Soirée de rencontre samedi 16 mai à l’Autodidacte

AntiNuke2Cet été aura lieu à Bure (Meuse) un camp anti-autoritaire et anti-capitaliste, du 1er au 10 août 2015.

Ses objectifs sont de faire un état des lieux des luttes actuelles et du contexte politique, réfléchir à nos modes d’action, partager nos questionnements (rapports d’ oppression, horizontalité, autonomie, etc), en faire l’analyse et construire la suite.

Il s’agira également de mettre en lumière et la renforcer la lutte contre le projet d’enfouissement de déchets nucléaires à Bure. Là bas les nucléaristes, après avoir imposé un laboratoire pour enfouir les déchets radioactifs, cherchent à étendre le projet dans cette région désertique.

La gestion des déchets nucléaires n’a et n’aura jamais de solution. Ils seront toujours là, que ce soit à 500 mètres sous terre à Bure, comme ailleurs. L’urgence n’est pas à leur gestion, mais à l’arrêt de leur production. Si l’industrie de l’atome et l’État souhaitent enterrer le problème aussi vite que possible, c’est bien pour continuer d’en produire. Nous nous opposons à la destruction de nos lieux de vie, dans la Meuse comme ailleurs, ainsi qu’à la poursuite du nucléaire.

Afin de préparer cet événement, nous vous convions à une rencontre avec l’Infotour BURE Samedi 16 mai à 20h à la librairie l’Autodidacte, place Marulaz à Besançon

afficheINFOTOUR BURE-BESAKAfficheVMCfinalepPlus de renseignement sur : http://campvmc.noblogs.org

[Reçu par mail]

[Zürich] Quand les chiens de garde de l’Etat dorment …

leurs niches s’enflamment.

Chaque jour, des personnes sont exposées à la face répressive de l’Etat, souvent mortelle. Ca fait 16 jours que plus de 950 réfugiés ont été entrainés vers la mort dans la mer méditerranée par les frontières militarisées de l’Europe. La compassion hypocrite des politiciens a été du théatre amateur inégalé. Car ce sont eux qui contraignent structurellement les gens à fuir leurs pays d’origine et à mettre leur vie en jeu pour les pressions capitalistes. La lutte annoncée contre les groupes de passeurs est une autre farce humanitaire hypocrite qui logiquement n’amorce pas la racine du problème qu’est le pouvoir.

Cette cause n’est pas simplement abstraite, elle saute aux yeux chaque jour dans toutes les parties du monde à travers l’exploitation et l’oppression de la nature, de l’animal et de l’individu. Pour imposer ce pouvoir, l’Etat a besoin de ceusx qui exécutent la violence, qui contôlent, surveillent, humilient, enferment. Concrètement, ce sont les flics, les , les entreprises de sécurité privée, les contrôleurs de tickets, les gardes-frontières, FRONTEX , les militaires, etc…
Ils sont les chiens de garde de l’Etat et responsables des noyades en mer méditerranée, des suicides en prison, comme fin avril à l’aéroport de Zürich ou il y a quelques jours à Zürich. Des quartiers entiers sont militarisés le 1er mai [1], de sorte que l’absurdité perdure chaque jour.

Il est donc important de désigner ces bâtards d’autoritaires et mettre fin à leurs activités ! Le 4 mai, le feu a été bouté au comico de la 6ème circonscrition à Zürich, afin de les toucher quand ils ne s’y attendent pas.

Solidarité avec les réfugiés, pour que les frontières de l’Europe soient abattues !

Solidarité avec les prisonniers, pour que les murs soit définitivement détruits !

Traduit d’indymedia switzerland

NdT:
[1] En marge du cortège officiel du premier mai, une manifestation s’est tenue à Helvetiaplatz. Les 200 manifestantEs ont été encercléEs dés le départ par un immense contingent de flics anti- émeute, les empêchant de déambuler dans les rues du centre-ville. Les keufs se sont faits bombardés de peaux de banane, de pétards et de bouteilles. 58 personnes ont été détenues brièvement le temps d’un contrôle d’identité.

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Deux agences bancaires attaquées à la peinture lors de la manif du 1er mai à Zürich

[République tchèque] Actualisation au sujet de l’opération de police ‘Phoenix’ – 6 mai 2015

Complément d’info de cet article

La police vient d’annoncer que les trois personnes qui ont été placées en détention provisoire sont accusées de terrorisme. Selon la loi tchèque, la peine minimale encourue pour ce délit est de 12 ans minimum et très peu de cas vont jusqu’à la peine de prison à perpétuité.

Deux autres personnes, qui sont accusées de ne pas avoir prévenu du délit de terrorisme, sont également poursuivies pour possession d’armes illégales (les flics disent avoir retrouvé un dispositif explosif à minuterie fabriqué à l’aide d’un tube en métal. L’affaire est apparemment très sérieuse. L’accusation de terrorisme donne à la police quelques pouvoir et droits supplémentaires. D’autres personnes arrêtées sont sous enquête pour « soutien au mouvement cherchant à violer les droits de l’homme et la liberté », qui est un délit utilisé en temps normal contre les mouvements haineux (racistes et d’extrême-droite). Les gens poursuivis sont accusés d’avoir planifié une attaque aux cocktails molotov contre un train transportant des voitures ‘Hyundai’. Deux d’entre eux auraient obtenu des « explosifs », deux autres auraient en fait attaqué le train et les trois derniers auraient été chargés de guetter. L’attaque aurait du avoir lieu en novembre dernier mais elle ne s’est jamais déroulée pour une raison inconnue (c’est possible qu’elle ait été simplement retardée). La police dit que tou-tes appartiennent à la « Conspiration des Cellules de Feu » et que toutes les personnes étaient sous surveillance depuis au moins septembre dernier.

6 mai 2015

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Prague: le squat ‘Cibulka’ attaqué et expulsé par la police – 6 mai 2015

Ce 6 mai, la police a expulsé le seul lieu squatté à Prague dans le 5ème arrondissement nommé ‘Cibulka’. Lors d’un assaut massif, 200 flics, équipés de canons à eau et même d’un hélico, ont arrêté au moins douze personnes et blessé au moins quatre autres (qui ont toutes été hospitalisées).

Il y avait environ 50 personnes dans les lieux quand la police s’est ramenée, la plupart d’entre elles étaient parties volontairement. Quatre personnes ont occupé le toit mais ont été enlevées de force par les flics et les pompiers. Ce lieu était occupé depuis près de deux ans. Les occupant-es (ou une partie) ont opté pour la collaboration et la compromission en signant rapidement un contrat avec le propriétaire des lieux (l’entreprise Autoklub) – qui avait pour but de maintenir l’occupation (sic!). 2015-05-06_Prague_Cibulkova_expulsion-n

via l’ABC et Act for freedom now

[Besançon] Solidarité incendiaire contre l’occupation policière dans 7 quartiers – 3, 5 et 9 mai 2015

[Le 3 mai, les CRS qui occupent depuis des mois le quartier des « 408 », notamment en réaction aux sabotages continues contre le système de vidéo-surveillance du secteur, se sont une nouvelle fois reçus de plein fouet la rage provoquée par leur travail quotidien. Lors de cette soirée de rébellion, un jeune de 17 ans s’est fait interpeller et a été immédiatemment incarcéré pour avoir filé un coup de tête à un keuf. Deux nuits plus tard, la solidarité s’exprimait par des caillassages et des incendies de multiples bâtiments et véhicules représentant la pacification sociale et l’Etat (dont ‘Habitat Développement Local’ dans le centre Jean Jaurès qui appartient à la communauté d’agglomération du Grand Besançon; un centre-médico social; une école), ainsi que des entreprises telles que celle de transport Ginko et de location de véhicules ‘Hertz’ : les dégâts matériels sont nombreux.

Dans la nuit du 4 au 5 mai, plusieurs poubelles ont été incendiées dans le quartiers de Palente et des Vaîtes. Peu de temps avant, un poteau d’éclairage public avait été mis hors-service, plongeant le secteur de la rue Chopin (Palente) dans le noir.

Même si les flics sont toujours à la recherche des incendiaires présumés dans quatre quartiers différents (St-Ferjeux, Planoise, Saint-Claude, Tilleroyes), la réponse de l’Etat n’a pas tardé et quatre autre émeutiers présumés des « 408 » ont été interpellés lors d’un guet-apens montés par 30 porcs en uniforme ce mercredi 6 mai 2015. Vendredi, ils ont tous été placés en détention provisoire, à l’exception d’un jeune de 15 ans qui a été relâché sous contrôle judiciaire. Ils passeront en comparution immédiate au tribunal de Besançon ce lundi 11 mai 2015.

Dans la soirée de samedi 9 mai 2015 à Planoise, les keufs ont essuyé plusieurs jets de projectiles divers:

  • vers 20h rue de Bruxelles, les CRS sont visés par des tirs de mortier, malheureusement sans les atteindre… Le tireur est identifiée par les bleus et placé en GAV. Il dit avoir voulu se venger de s’être fait contrôler quelques heures auparavant.
  • A une heure d’intervalle (à 22h avenue Ile-de-France et à 23h rue de Bruxelles), les CRS ont de nouveau essuyé des tirs… de cocktails molotov cette fois-ci. Le premier visait un de leur camion et l’autre un groupe de quelques bleus. Malheureusement, ces deux lancés n’ont pas atteint leurs cibles. Ce n’est que partie remise.

 La conflictualité contre la police atteint actuellement un nouveau stade à Besançon: celle-ci s’intensifie par l’intervention pérenne des nombreuses compagnies de CRS dans les divers quartiers à la demande de la mairie, notamment là où la population ne se résigne pas devant leur présence oppressive. Le travail policier nécessite des réactions appropriées, comme celles des dernières nuits qui ont ciblé le capital et divers institutions étatiques de contrôle, de domestication et de pacification…

Solidarité offensive contre la police et tout ce qu’elle défend !

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Besançon : quatre interpellations après des violences et plusieurs séries d’incendies

Quatre hommes ont été interpellés mercredi 6 mai 2015 dans le quartier « des 408 » à Besançon après des agressions contre des policiers et plusieurs séries d’incendies volontaires, a-t-on appris auprès du parquet qui évoque des « incidents très graves ».

Ces incidents ont eu lieu dans cinq quartiers de Besançon, a indiqué la procureure Edwige Roux-Morizot.
Mardi soir 5 mai 2015, cinq voitures ont été incendiées rue du Caporal Peugeot dans la quartier Saint-Ferjeux. L’incendie s’est propagé à l’immeuble abritant les locaux de HDL (Habitat développement local) et du centre médico-social de Saint-Ferjeux. Quelque 65 pompiers, avec huit véhicules d’intervention, ont été mobilisés sur la durée de l’intervention.

Habitat Développement Local du centre Jaurès et les véhicules du département

Habitat Développement Local du centre Jaurès et les véhicules du département

Neuf minibus de l’agence de location de véhicules Hertz dans le quartier des Tilleroyes et un conteneur à poubelle adossé à une école dans le quartier Saint-Claude ont également été incendiés. À Planoise, une haie de thuyas a aussi été incendiée et des pierres ont été jetées sur un bus de transports publics.

Dans la même soirée, de puissants pétards ont été lancés en direction de CRS patrouillant dans le quartier sensible dit des « 408« , où ont été interpellés les quatre suspects.

« On peut légitimement s’interroger sur le lien de causalité entre la multiplicité de ces très graves incidents et le placement en détention mardi d’un jeune de 17 ans à la suite déjà d’agressions contre des policiers« , a déclaré la procureure.

Dimanche soir 3 mai 2015, des CRS déployés dans le quartier des « 408 » ont été la cible de jets de projectiles. Un mineur de 17 ans qui avait donné un coup de tête à l’un des policiers avait été interpellé et des poubelles incendiées quelques minutes après cette interpellation. Le suspect a été placé en détention mardi pour « outrage, rébellion et violences sur un dépositaire de l’autorité publique« .

Depuis plusieurs mois, le nouveau système de vidéosurveillance installé dans ce quartier est régulièrement dégradé, probablement par des trafiquants de drogues dont l’activité est gênée par les caméras, supposent les enquêteurs.

 La presse d’Etat – AFP via macommune.info, 6 mai 2015

Besançon : Une nuit bien agitée pour les pompiers

Cette nuit, les pompiers de Besançon ont dû intervenir trois fois pour éteindre des incendies. 

Il est à peine 19h30, la soirée vient de débuter lorsque les pompiers sont appelés pour éteindre un feu de benne à ordures rue Jean Wyrsch. Le conteneur est accolé à l’école maternelle Saint-Claude de Besançon. L’incendie est vite maîtrisé.

Incendie à Saint Ferjeux
Une heure plus tard, c’est un autre incendie qui se déclare rue Jules Guesde. Dans le quartier de Saint Ferjeux, 5 véhicules stationnés sur le parking ont été volontairement incendiés. Le feu s’est ensuite propagé à un bâtiment attenant. Il s’agit de l’espace Jean Jaurès.

Près d’une trentaine de pompiers sont intervenus toute la nuit pour maîtriser le feu et tenter de sauver l’ancienne école maternelle de Saint Fergeux mais en vain. La toiture de l’immeuble est parti en fumée. Les locaux accueillaient depuis plusieurs années une association qui propose des prestations d’aide au logement et à l’habitat. Une trentaine de salariés y travaillent.

« ce qui nous arrive est quand même une catastrophe sérieuse, parce qu’on avait 300 appels jour, de gens qui nous demandaient où en étaient les dossiers. Et une des salariée vient de me dire que ça fait 16 ans de son activité qui sont partis en fumée cette nuit », confie André Péquignot, président de l’Association développement habitat local.

Le centre médico-social (CMS) de Besançon Saint-Ferjeux a lui aussi été victime d’un incendie. Les flammes qui ont ravagé les véhicules du siège d’Habitat et développement local (HDL) se sont répandus à d’autres véhicules ainsi qu’aux locaux d’HDL et du CMS. Trois véhicules du Département ont été détruits et les locaux du CMS sont endommagés.

Le Département s’engage à maintenir la continuité du service public. C’est pourquoi, le CMS Bacchus se tient à la disposition du public en attendant la réouverture du site de Saint-Ferjeux, souhaitée pour lundi.

Des véhicules de locations détruits

22h35, un feu est signalé rue Thomas Edison, dans le quartier des Tilleroyes. Un feu de camionnette s’est propagé à huit autres véhicules utilitaires appartenant à la société de location de voiture Hertz. Le préjudice avoisinerait 20 000 euros par véhicule.

Plusieurs enquêtes sont cours pour retrouver les auteurs de ces incendies.

hertz

Leur presse – france3.fr, 06/05/2015

[Santiago, Chili] Attaque du siège des ‘Jeunesses Communistes’ en solidarité avec les compagnonNEs incarcéréEs en grève de la faim – 3 mai 2015

Santiago : Le siège des Jeunesses Communistes repeint en solidarité avec Juan, Nataly, Guillermo et Enrique

Le matin du 3 mai, nous avons fait plaisir aux Jeunesses Communistes en ravalant la façade de leur siège, situé au 9059 rue San Pablo, à Pudahuel, avec de la peinture et en faisant disparaître quelques vitres à coups de pierres.

Ces ordures, qui ont largement recherché la conciliation démocratique en frayant avec le pouvoir et son appareil policier, se sont dédié-e-s via la presse à menacer les anarchistes par des demandes légalistes lorsqu’ont eu lieu les affrontements d’il y a un an. Il semble que certain-e-s aient oublié ce qu’il s’est passé, mais pour notre part le temps qui a couru n’a rien changé, et cette attaque est le reflet ficèle de cela, et nous irons plus loin…

Nous avons revendiqué cette action avec des tracts en solidarité avec les compagnon-ne-s Juan Flores, Nataly Casanova et Guillermo Durán (en grève de la faim depuis 20 jours) et avec Enrique Guzmán, qui se sont toujours déclaré-e-s contre toute forme de pouvoir et d’autorité.
Sachez que nous suivons votre situation et que nous n’aurons pas de repos jusqu’à ce que le pouvoir cesse son harcèlement.

Il n’y a de temps ni pour les excuses, ni pour les pauses.

Solidarité en offensive avec les prisonnier-e-s en grève de la faim.

Traduit de l’espagnol par contrainfo (source)

Ci-dessous, quelques images des affrontements annuels avec les communistes autoritaires lors des manifs du 1er mai:

les staliniens aux molotovs

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