Archives par étiquette : Thessalonique

[Thessalonique, Grèce] Attaque incendiaire d’une église en solidarité avec Monica et Francisco

Dans les premières heures du 8 décembre 2016, nous avons décidé d’attaquer l’église du prophète Eljah de la rue ‘Olympiados’ à Thessalonique, en incendiant la porte d’entrée et l’intérieur. Cet acte était en solidarité avec Monica Caballero et Francisco Solar, accusé-es d’une attaque explosive contre la basilique del Pilar à Sarragosse le 2 octobre 2013. En réalité, durant cette période en Espagne, l’église catholique a été frappée par une série d’attaques à cause de son empressement à limiter l’accès aux avortements.

Chaque religion est notre ennemi. Elle soutient le statu-quo, pacifiant la société avec des normes qui deviennent plus tard des lois. Elle fonde son pouvoir sur les espoirs des croyants d’une vie future après la mort, étouffant tout désir d’insurrection aujourd’hui, ici et maintenant. Elle justifie la guerre fondée sur des différences culturelles que la religion a elle-même créées.

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[Berlin & Leipzig, Allemagne] Cadeau de St-Nicolas pour les flics

198581[Dans la nuit de mardi à mercredi 7 décembre à Berlin, le bureau de recouvrement des amendes de la police a été incendié. Voici le communiqué de revendication de cette attaque incendiaire]

« En mémoire d’Alexis [1], qui a été assassiné par les flics à Athènes il y a plusieurs années.

En cadeau, nous avons placé dix litres d’essence devant la porte d’entrée des amis de ses meurtriers de la ‘Magazinstrasse’, rue située à proximité du ‘alexanderplatz 10’, et les avons immédiatement incendié.

Par ailleurs, la solidarité de cette action s’adresse aux compagnon-nes qui sont incarcéré-e-s à Aachen pour une action anarchiste de retrait d’argent et qui sont dans l’attente d’être condamné-es par des bourreaux. D’autres salutations solidaires vont à Thunfisch, Balu, Cem et Ali.

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[Athènes, Grèce] La solidarité vient frapper aux vitres des partis au pouvoir

Chronologie des attaques qui ont été revendiquées en réponse à l’opération répressive de l’Etat grec contre les espaces d’auto-organisation et de solidarité dans les premières heures du 27 juillet 2016 à Thessalonique :

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[Thessalonique, Grèce] Solidarité active avec les squats de migrants expulsés le 27 juillet (Mise-à-jour)

thessalonikiMercredi 27 juillet à l’aube, les chiens policiers de Syriza ont perquisitionné et expulsé simultanément trois squats hébergeant des migrants à Thessalonique. Parmi eux, il y a le squat « Orfanotrofio », ancien orphelinat appartenant à l’Eglise [1];  la communauté « Hurriya » de la rue Karolou Diehl (propriété privée) et d’autres squats situés sur la Nikis Avenue, dont l’université est propriétaire [2].

Plusieurs dizaines de personnes vivant à l’intérieur ont été arrêtées. Celles dépourvues de papiers ont été très probablement enfermées en centres de rétention. Un bon nombre de militants « no border » vont être renvoyés devant le tribunal pour passer en procès.

Le 28 juillet, certaines personnes du bâtiment « Nikis » arrêtées ont écopé de 6 mois de prison avec sursis. Des anarchistes originaires de Grèce ont écopé de 4 mois de prison ferme et 2 ans avec sursis. Une solidaire a été condamnée à payer chaque jour 5 euros pendant 6 mois. Deux manifs solidaires se sont tenues dans la journée. Les personnes arrêtées du squat ‘Orfanotrofio’ et d’Hurryia passeront respectivement en procès les 3 et 5 août. Tous les militants arrêtés ont été libérés.

Il y a eu des affrontements entre migrants et police anti-émeute dans le camp ‘Softex’ immédiatement après qu’une femme soit morte. De nombreux sans-papiers ont voulu sortir du camp et partir en manif. Plus tard, la manif de solidarité a rassemblé plus de 600 personnes et a traversé la ville bruyamment. Elle s’est réunie à Egnatia aux côtés des migrants du camp de ‘Softex’. Dans la foulée, deux nouveaux squats ont été ouverts pour les migrants et les personnes ciblées par la répression, ce qui a fait immédiatement rappliqué les flics en masse. Malgré tout, ils ont tenu. Le premier est une école de théatre à proximité du campus à Egnatia. L’autre est une taverne ‘Lada’, inoccupée depuis quelque temps et située dans le quartier ’40 Ekklisies’. Les occupations représentent une réponse aux expulsions du 27 juillet et remplissent l’objectif de créer des espaces auto-organisés pour les migrants et leurs luttes. 

Dans la nuit du vendredi 29 juillet, une partie des bâtiments de l’université ‘Aristote’ de Thessalonique a perdu ses vitres. C’est une réaction appropriée aux expulsions du mercredi précédent (entre autre celle du squat ‘Nikis’ qui était situé dans l’enceinte de la fac et que l’université a fait expulser).

UniThessa

Par ailleurs, deux bureaux du parti au pouvoir Syriza ont été retrouvés défoncés au petit matin par les flics. L’un est situé dans le quartier ‘Petralona’ à Athènes et l’autre dans le quartier de ‘Kalamaria’ à Thessalonique. Plus tard durant cette même journée de vendredi 29 juillet, des policiers anti-émeute ont du se positionner devant la maison du ministre d’Etat Alekos Flambouraris. Il semblerait d’après la presse que c’est la quatrième fois que le domicile de ce ministre soit pris pour cible lors de manifestations. 

Le 1er août, des personnes solidaires écopent de 3 ans de prison avec sursis et 6 mois de taule pour infractions. Toutes les autres sont relâchées.

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[Thessalonique, Grèce] Quelques attaques contre ce monde de frontières à l’occasion du camp « No Border »

27Le 21 juillet 2016, entre 150 et 200 anarchistes du camp « No Border » de Thessalonique ont attaqué les bureaux de l’Organisation Internationale de la Migration (OIM), qui est un des sales acteurs participant à l’application des « retours volontaires », autrement dit des expulsions de sans-papiers. En quelques minutes, les locaux de l’OIM ont été saccagés: tags et peintures sur la façade et les murs intérieurs, mobiliers (chaises, ordinateurs) et documents retournés et détruits… (Une vidéo du saccage est visible ici)

Un texte a été lu et des tracts [cf le contenu ci-dessous] ont été distribués tout le long du chemin en direction du camp « no border ».

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[Thessalonique, Grèce] Expropriation d’un supermarché – 11 juillet 2015

Surpassons la peur. Prenons les rênes de nos vies.

expropriationLes dernières années, nous expérimentons un quotiden dominé de plus en plus par la misère et l’exploitation extrême. Par notre impuissance à répondre à nos besoins, une conclusion intemporelle devient évidente: notre vie n’est pas déterminée par nous-mêmes, mais par la loi du marché et de la production de profit par les patrons grecs et étrangers. Les dernières années, nous avons vu comment le système a déclenché une attaque frontale pour protéger ses intérêts. La police s’est transformée en armée d’occupation des villes, tandis que la peur et la terreur se sont transformées en propagande principale des médias de masse de communication. Sous un régime de menace permanente, les patrons nous appellent à la trêve et à la passivité. soit par des décisions pré-établies, soit par des méthodes plus sales en ce qu’elles nous offrent l’illusion de pouvoir choisir, comme par exemple le référendum.

Surmontons l’inertie et la peur, au-delà des dilemmes du pouvoir.

Ne déléguons pas la solution de nos problèmes à ceux qui les créent.

Opprimés, nous n’avons qu’à prendre les rênes de nos vies.

Face au dilemne du mémorandum des créanciers ou du mémorandum de Syriza, nous répondons par l’auto-organisation et la rupture, tant avec les patrons étrangers qu’avec les patrons grecs et leurs armées.

Face à la légalité des exploiteurs qui nous maintiennent esclaves, nous répondons par l’ACTION DIRECTE des opprimés et l’auto-organisation des vies et de la lutte.

  • Refus d’obéir aux ordres des patrons.
  • Refus de payer (tickets, factures, dettes envers les banques, taxes)
  • Création de structures collectives couvrant nos besoins (squats, cuisines collectives).
  • Solidarité entre les opprimés et création de communautés (sic!).
  • Récupérons aux patrons tout ce que nous avons produit avec sang et sueur.
  • Expropriation des richesses accumulées.
  • Armement de nos communautés pour l’organisation de notre auto-défense et de l’attaque contre nos oppresseurs.

Samedi 11 juillet 2015, un groupe de compagnon-nes a réalisé une expropriation d’un magasin de la chaîne de supermarché ‘Afroditi’ dans le secteur de Martiou, à l’est de Thessalonique. Les produits de nécessités de base (huile, pâtes, légumes) expropriés ont été distribués au marché populaire d’à côté. Les gens ont réagi d’une manière positive, en prenant les produits et applaudissant l’action.

Traduit de l’espagnol de contrainfo, 20 juillet 2015

[Grèce] Manifestations contre les centres de rétention dans plusieurs villes (février 2015)

[Grèce] Manifestations contre les centres de rétention

Le 14 février, 250 personnes ont manifesté jusqu’au commissariat central de Thessalonique et ont lancé des bombes de peinture rouge sur l’entrée. Cinq jours après une manifestation pour la fermeture des centres de rétention s’est déroulée dans les rues de la ville.

Thessalonique, 19 février 2015

Thessalonique, 19 février 2015

Des manifestations contre les centres de rétention se sont également tenues à Patras le 17 février, à Athènes et Ioannina le 19 février et devant le centre de Xanthi le 28 février.

Samedi 21 février, il y a eu des affrontements entre les flics anti-émeute et 250 manifestant-e-s qui tentaient de rentrer dans le centre de rétention d’Amygdaleza où les retenus s’étaient révoltés le 14 février suite à la mort de deux d’entre eux.

amygdaleza

Traduction libre depuis clandestina

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[Grèce] Suicide, révolte et manifestation au centre de rétention d’Amygdaleza

14 février 2015

Le 13 février un migrant enfermé au centre de rétention d’Amygdaleza s’est suicidé. Cette prison située au nord d’Athènes avait déjà tué deux personnes en novembre dernier, et une autre mardi dernier. A l’intérieur les autres retenus ont répondu par la révolte.

Le lendemain le ministre de la Protection des citoyens du nouveau gouvernement de gauche est venu faire son beurre politique lors d’une visite au centre, en répétant la promesse faite lors de la campagne électorale de fermer les centres de rétention au profit de “centres d’accueil ouverts”. Un groupe d’une cinquantaine de personnes, elles sincèrement contre l’enfermement des étranger-e-s, manifestait devant les murs de la prison au même moment. Les retenus manifestaient de l’autre côté des grilles, brandissant des panneaux en anglais “Liberté. Ici on meurt”.

A l'extérieur du centre de rétention d'Amygdaleza

A l’extérieur du centre de rétention d’Amygdaleza

A l'intérieur

A l’intérieur

Destruction des frontières et de toutes les prisons, qu’elles soient de droite ou de gauche

d’après la presse

Repris de sans papiers ni frontières