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[Bâle, Suisse] Emeute contre la militarisation et les frontières – 18 septembre 2015

Bâle, 18.09.2015 : manif contre la militarisation, les expulsions, les nations et les frontières

images_cms-image-004646992Vendredi soir dernier, près de 400 personnes sont partis de Claraplatz en direction du centre de rétention ‘Bässlergut’ pour manifester contre l’exercice militaire ‘Conex15’ et pour montrer leur solidarité avec les prisonniers de la taule. Arrivées à la prison, environ 60 flics anti-émeute se tenaient prêts pour la protéger. Du dehors, nous pouvions entendre la façon dont les prisonniers frappaient sur les barreaux grillagés et criaient des slogans, contre les flics entre autre…

Lorsque la manif a voulu s’approcher plus près de la prison, les flics ont été attaqués pour les chasser, ces derniers ont répondu avec des gaz lacrymo et des tirs de gomme-cogne. Des slogans ont été criés et les flics ont été attaqués plus loin pour s’approcher davantage de la taule, ce qui a malheureusement échoué. A près ces confrontations qui ont duré environ une demi-heure, la manif a pris la direction du port, où une partie de l’exercice de l’armée était prévue initialement.

66_iss_logo_Hintergrund_weiss_thumbSur le chemin, il y a eu entre autre des attaques contre le bâtiment du ‘Basler Zeitung’, l’ISS [ISS Facility Services, entreprise de prestations services externalisés, NdT], où une de leurs voitures a aussi été incendiée, ainsi qu’un véhicule de patrouille aux frontières. Plusieurs automates à tickets ont aussi été détruits. Le ‘Basler Zeitung’ [journal bâlois] réactionnaire participe à attiser la haine contre les migrants, l’entreprise ISS participe au fonctionnement des prisons dans toute l’Europe et l’attaque du véhicule de patrouille aux frontières s’explique sans doute par elle-même.

Après la manif, 8 personnes ont été arrêtées qui, entre temps, sont de nouveau toutes dehors. La manif devait être un signe de solidarité avec les personnes en prison, qui sont enfermées là et vont être expulsées. En même temps, elle a été l’expression de notre rage contre la société qui accepte et permet cela, et contre les flics, les gardes-frontière et l’armée, ainsi que n’importe quelle structure du pouvoir comme les frontières et les prisons qui la protège.

Feu et flammes aux prisons (et centres de rétention) !

Traduit de l’allemand de ch.indymedia/de, 23/09/2015 à 09h59

Vendredi 18 septembre était appelée la manif « No CONEX – No Borders » à Bâle. De 200 à 400 personnes se sont réunies à Claraplatz, déambulant sur Klybeckstrasse et sur le Dreirosenbrücke en direction de la frontière Weil-Otterbach, où une bonne soixentaine de flics les attendaient. Sur le parcours, de nombreux tags contre les frontières sont inscrits sur les murs et diverses agences commerciales. Quelques passants qui s’interposent se mangent un peu de peinture dans la tronche et sur leurs fringues. Le cortège se dirige vers le centre de rétention de Bässlergut, où une cinquantaine de manifestants masqués et casqués s’affrontent avec les flics à l’aide de fusées d’artifices, de pierres et de bouteilles en verre. Plusieurs policiers disent avoir été aveuglés par des lasers. Les flics répliquent à coups de lacrymo et de lanceurs de balles en caoutchouc. La confrontation dure environ une demi-heure, tandis que les flics et gardes-frontière essaient de repousser les manifestants. Ce qui n’empêche pas que les manifestants puissent entendre des cris de joie et d’encouragement depuis le centre de rétention.

Les manifestants quittent les lignes de flics et prennent ensuite une autre direction, détruisant plusieurs succursales de multinationales. Le local de la presse locale du journal ‘BaZ’ de la Hochbergerstrasse est sauvagement attaqué. Des distributeurs automatiques et des panneaux d’affichages de la société de transports bâloise se font défoncer à Stücki. De plus, la police déclare que « plusieurs véhicules de patrouilles aux frontières et de police, ainsi qu’un de leurs camions ont été endommagés ». La manif se dissout vers 22h00.

Au total, la voix des flics parle de 4 policiers blessés et de 8 manifestant-es arrêté-es. 5 suisses (âgés de 18 à 24 ans), 2 suissesses (âgées de 25 et de 26 ans), ainsi qu’une autrichienne de 22 ans ont été interpellé-es. Toutes les personnes sont accusées de « violations à la paix publique, de violences et menaces contre les autorités et les policiers, de dommages et de perturbation des transports publics ».

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"Rasons les barrières - Chassons l'armée"

« Rasons les barrières – Chassons l’armée »

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Résumé de la presse des flics et des frontières

[Chili] Au sujet des récentes arrestations pour participation à des émeutes

Ces derniers mois il y a eu une série d’arrestations de jeunes accusé-e-s de participer à des affrontement contre les forces répressives au cours de manifestations, d’actions menées par des personnes encagoulées au sein des universités. Parmi eux/elle, certain-e-s se trouvent désormais sous divers régimes de détention, depuis la résidence surveillée jusqu’à la prison préventive.

Des compagnon-ne-s ont déjà réfléchi au sujet du rôle de la répression sélective de l’État et de comment les puissants essaient de faire perdre du terrain aux diverses formes de conflictualité contre l’ordre établi.

Nous, individus qui nous couvrons le visage et utilisons la violence insurgée contre les oppresseurs comme faisant partie de la lutte multiforme pour la libération totale, nous croyons que cela dépend principalement de nous si nos pratiques de lutte finissent par s’éteindre de façon définitive. Pour cette raison nous voulons partager quelques analyses et réflexions.

1.La situation répressive.

En analysant la situation cela saute aux yeux que le pouvoir a élargi son rayon d’action répressive jusque dans des secteurs qui ne sont pas considérés comme les ennemis internes déjà connus (ex membres de guérillas marxistes non repentis, anarchistes insurrectionnels et mapuches en résistance), afin de semer la peur et la punition parmi les étudiants mobilisés radicalisés et d’autres secteurs qui mènent différentes luttes au sein de la société.

On s’y attendait, et c’était annoncé, dans un contexte de « mobilisations et agitation sociale » où le pouvoir essaie d’imposer les réformes du système comme seule manière de transformer la réalité, à travers les institutions et la voie pacifique et établie par l’ordre démocratique.

Dans ce but, les puissants, en parallèle du déploiement de leur armée communicationnelle et journalistique, ajustent leurs mécanismes légaux, en durcissant la loi de contrôle des armes en parallèle avec la loi anti-terroriste, pour réprimer les rebelles et semer la peur, en cherchant à empêcher les actes de révolte et de violence révolutionnaire.

2. Tout n’est pas surveillé : contre la victimisation et l’idée que tout n’est que montage.

Il y a une grave erreur qui est faite lorsque le pouvoir déploie sa répression, c’est de la laisser s’écouler sans résistance ni offensive de notre part, de même que de penser que l’ennemi nous a tous à l’œil et qu’il est impossible de conspirer, d’attaquer et d’agir violemment contre le pouvoir.

Une notion qui revient souvent c’est celle de combattre l’idée des montages, qui pour certains est le premier discours défensif (qu’on sort presque comme un joker) lorsqu’il faut faire face à la répression. Cette idée est souvent accompagnée de celle de la victime innocente et du « droit de manifester ».

À l’opposé de cela, la posture anarchiste insurrectionnelle et les années d’expérience ici et ailleurs, montrent qu’il est possible de garder une cohérence révolutionnaire tout en refusant les charges et accusations imposées par le pouvoir, sans requérir ni reconnaître la logique du coupable et de l’innocent, propre au langage et mécanismes juridiques crées par les puissants.

C’est aussi important de combattre l’idée des montages à cause de la croyance stupide que toute attaque vient toujours de la police. Bien sûr que la répression a l’habitude de semer des preuves contre ceux à qui elle veut nuire, mais c’est autre chose de rejeter l’idée qu’il y ait des individus qui de façon libre, consciente et autonome décident de s’organiser, élaborer et mener à bien des attaques contre l’autorité et sa normalité.

Notre position n’est pas celle de jeunes étudiants ou « militants sociaux » qui luttent avec les mains toutes propres et manifestent pacifiquement. Nous nous positionnons en tant qu’ennemis déclarés de toute forme d’autorité, prêts à nous organiser afin de fabriquer des cocktails Molotov, dresser des barricades et attaquer la police en masquant nos visages afin de ne pas être reconnus par les yeux de la répression.

3. N’arrêtons pas d’agir

C’est un moment dont il faut savoir profiter afin de nous renforcer comme individus et comme groupes d’action anarchiste.
Le moment est propice à l’approfondissement de notre critique vis à vis de l’ordre social dans son ensemble, en développant concrètement le refus des normes et propositions d’amélioration, repentis et victimisation que la société offre.

Il est tout aussi important de défendre la violence de rue dans les espaces de combat gagnés par des décennies de pratiques d’insurrection, que de l’associer avec d’autres pratiques de révolte dans d’autres espaces, comme l’ont compris et appliqué les compagnon-ne-s qui il y a quelques jours ont dressé des barricades à différents endroits de la ville.

Sans baisser la garde, minimisons les risques et combattons les imprudences. Gardons toujours en tête que la continuité et la prolifération de l’action autonome, par notre capacité de la développer dans le temps et de déclencher la créativité, réside dans la potentialité de l’attaque diffuse et informelle, pour mettre en danger le pouvoir et ne pas faire de nos pas quelque chose de prévisible pour l’ennemi.

Stoppons la peur, le silence et l’immobilisme que le pouvoir essaie d’imposer afin de freiner toute possibilité d’insurrection.

Affûtons l’action et le discours.

Solidarité avec les prisonniers tombés pour violence de rue et avec tous les compagnon-ne-s séquestré-e-s par le pouvoir.

Quelques encagoulé-e-s anti-autoritaires.

Traduit de l’espagnol d’hommodollars par camotazo

[Athènes, Grèce] Attaque anarchiste du poste de police d’Exarchia – 17 septembre 2015

Des anarchistes attaquent la police à Athènes

ATHÈNES, Grèce – Des anarchistes grecs ont attaqué la police avec des cocktails Molotov à l’extérieur d’un commissariat du centre d’Athènes, jeudi, et un policier a été blessé dans les affrontements qui ont suivi, ont indiqué les forces de l’ordre.

Environ 150 jeunes anarchistes ont participé à l’attaque tard jeudi soir, selon la police. Environ 20 cocktails Molotov ont été lancés sur les policiers à l’extérieur du poste, et les policiers ont répliqué avec des grenades assourdissantes et des gaz lacrymogènes, d’après les autorités.

Sept personnes soupçonnées d’avoir participé à l’attaque ont été arrêtées. Un véhicule garé près du commissariat de police a été endommagé.

Ce poste de police, situé dans le quartier d’Exarcheia, dans le centre de la capitale, est fréquemment pris pour cible par des militants anarchistes.

Repris d’une dépêche de l’Associated Press via métro, 17/09/2015

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Plusieurs jours avant les élections (anticipées), les anarchistes multiplient rassemblements et manifs anti-électorales. Un rassemblement était appelé jeudi soir à Exarchia contre toute la merde que représente Syriza et en mémoire de l’antifasciste Pavlos assassiné il y a deux ans à Athènes. Il y a aussi eu pas mal d’actions en solidarité avec la compagnonne Evi Statiri, arrêtée le 2 mars dernier et accusée d’avoir voulu faire évader des prisonniers des CCF.

Des barricades ont été montées au niveau du centre social ‘Vox’, où les unités policières du MAT ont été bloquées et attaquées avec des cocktails molotov et des pierres. A la suite de l’attaque du poste de police, les affrontements qui ont suivi ont laissé trois flics à moto ‘Delta’ blessés, dont l’un d’eux a du être admis à l’hôpital militaire. 9 assaillants ont été arrêtés.

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L’appel à la manif

D’après d’autres sources (de l’allemand lui-même traduit depuis le grec)

[Valence, Espagne] De la tentative d’évasion à l’émeute au CIE – 8 septembre 2015

NINIDans la nuit de dimanche 7 au lundi 8 septembre, une tentative d’évasion a tourné à la révolte collective contre les flics et le personnel du Centre d’Internement pour Etrangers (CIE) de Valence. Tout serait parti d’une tentative d’évasion de cinq migrants qui se sont rués sur deux agents de sécurité.

Vers 23h30 dimanche, plusieurs sans-papiers détenus ont tenté de s’évader de l’enfer carcéral et des conditions merdiques qu’ils subissent (en l’occurrence le manque de toilettes dans les cellules*). Un migrant a réussi à arracher un trousseau de clés des mains d’un des flics – qui au passage s’est mangé des coups dans la gueule – et d’accéder au toit de la prison. De là, un groupe de migrants a attaqué les flics à l’aide de pierres et de branches d’arbres longues d’un mètre environ. Les flics suréquipés ont répliqué par des tirs de balles en caoutchouc. Ils ont appelé de nombreux renforts anti-émeute (dont l’Unité d’Intervention de la Police, UIP) dès que la situation était hors de contrôle.

A l’intérieur du centre, des sans-papiers ont foutu le feu à leurs matelas, utilisé des extincteurs en direction des flics et provoqué de nombreux dégâts matériels. Les pompiers sont rapidement intervenus et les migrants ont réintégré le centre aux alentours d’une heure du matin. Cette révolte a laissé cinq flics blessés d’après la presse espagnole. 54 sans-papiers auraient participé à l’émeute.

En septembre 2014, plusieurs sans-papiers s’étaient évadés lors d’une révolte similaire dans ce même centre.

Solidarité dans la révolte, avec ou sans-papiers !

NdT :
*D’après l’organisation citoyenne « CIEs NO » (partis de gauche en campagne pour demander au pouvoir de fermer les centres de rétention), qui a émis des critiques sur les conditions de rétention des migrants. Une de ses porte-paroles, Ana Fornés, récupère la révolte des migrants en évoquant les conditions « insalubres » de ce centre. Selon elle et ses acolytes, cette révolte s’adresserait au pouvoir pour « attirer l’attention sur leur situation et les conditions dans le CIE, qui sont très difficiles ». Le problème ne serait donc pas l’enfermement et le contrôle en général ni même les expulsions, les frontières, etc… mais seulement un souci d’infrastructures vêtustes qui « bafoueraient les droits humains » et favoriseraient d’éventuelles émeutes. Pour elle, comme pour le maire de Valence et la Croix-Rouge, il s’agit de faire campagne pour la fermeture de ce CIE, dans lequel 75 migrants, la plupart originaires du maghreb, sont séquestrés avant d’être expulsés.

Valencia

[Copenhague] Vague de perquisitions et d’arrestations à la suite d’une nuit émeutière à Nørrebro [Mise-à-jour]

Au sujet de la récente répression

denmarkJeudi 13 août à 5h30, le collectif anti-autoritaire ‘Bumzen’ a été perquisitionné par un gang de la section anti-criminelle de la police. Les flics étaient suivis d’une armée de flics surarmés qui ont menotté toutes les personnes présentes dans le bâtiment à ce moment-là. Le prétexte donné était qu’ils recherchaient des participants à une manif émeutière de ‘Reclaim the streets’ qui avaient eu lieu le week-end précédent. Cependant, il est évident pour nous que ceci a été une opération politiquement motivée contre l’infrastructure du mouvement radical.

Bien qu’environ 25 personnes étaient présentes lors de la perquisition, personne n’a été autorisée à surveiller la police (sic, NdT) alors qu’ils fouillaient leurs chambres et leurs biens. La police a choisi les personnes qui étaient domiciliées officiellement à ‘Bumzen’ pour les amener au comico et les accuser en vertu du paragraphe 1344a  pour « participation à une émeute ».

Trois autres endroits ont été perquisitionnés dans la même matinée. Deux personnes âgées de 17 ans ont été arrêtées et déférées, accusées d’avoir brisé des fenêtres d’une banque à Østerbro, malgré leurs statuts de mineurs et de la petite accusation de vandalisme.

Le samedi 15 août, une manifestation s’est tenue de Blågårds Plads à ‘Bumzen’, où il y a eu une bouffe. Tous les fonds recueillis sont reversés aux prisonniers.

Contre la répression et la brutalité policière

Solidarité avec les prisonniers.

Traduit de l’anglais de contrainfo, 17 août 2015

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Dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 août dans le quartier de Nørrebro de Copenhague, la fin de manifestation appelée par « Reclaim the streets » – à laquelle 200 personnes ont participé – s’est terminée par une conflictualité accrue contre l’existant. Les flics se sont faits attaquer à coups de pétards, bouteilles, de pavés et de cocktails molotov, tandis que plusieurs agences bancaires et immobilières ont été fracassés à coups de marteaux et de masse. Le musée de la police a aussi perdu ses vitres et de nombreux tags ont été inscrits sur les murs du quartier. Trois personnes ont été arrêtées alors qu’elles étaient en train de déceler des pavés.

Les médias danois (anglophones) sont en train de spéculer à tout va sur cette rage spontanée qui a laissé des traces dans les rues de Copenhague. Ils parlent à la fois d’une colère accumulée depuis quelques temps, qui serait liée aux multiples manifs de fascistes protégées par les flics, durant lesquelles les contre-manifestants ont été durement réprimés. D’autres journaux font appel aux sociologues et parlent de l’embourgeoisement en cours du quartier. Bref, tous excluent évidemment le fait que cette rage s’illustre contre la sociale-démocratie danoise et la paix sociale qu’elle tente d’imposer dans ce monde. Mais la « réponse historiquement dure » de l’Etat n’a pas tardé, comme l’avait déclaré le ministre de la Justice Søren Pind au lendemain des émeutes.

Dans la matinée du jeudi 13 août, les flics ont mené des perquisitions au centre social ‘Bumzen’ [1] (ancien squat ouvert en 1986) et à plusieurs domiciles dans Copenhague. Sur la base de déclarations de balances et des images de vidéosurveillance, 28 personnes ont été arrêtées en totalité, dont 25 sont résidentes de ‘Bumzen’; 11 ont été rapidement relâchées sans poursuites; 14 personnes ont été inculpées en vertu de l’article 134 du code pénal pour « perturbation grave à la paix et à l’ordre public ». De plus, deux jeunes de 17 ans ont été inculpés et placés en détention provisoire pendant 13 jours. Ils sont soupçonnés d’avoir endommagé la façade et le guichet automatique d’une banque de Nørrebro. Les deux sont originaires du quartier Indre By et du centre-ville. Les flics ont annoncé qu’ils allaient continuer leurs recherches.

Solidarité avec les rebelles de Copenhague qui font face à l’Etat !

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De Berlin à Copenhague…

La Rigaerstraße salue Nørrebro

L’information nous est aussi parvenue au sujet de la terreur policière contre votre projet d’habitation ‘Bumzen’ et trois autres maisons. La raison de l’attaque policière était une action « Reclaim the streets », durant laquelle des pierres et des cocktails molotov ont été balancés sur les porcs policiers et une banque a été défoncée. Ca nous a beaucoup plus que vous ayez repris les rues de Copenhague de cette manière.

Puisque les porcs vous ont forcés à donner votre ADN, nous avons également donné une tâche à nos spécialistes de laboratoire. Dans la soirée de vendredi 14 août 2015 en solidarité, deux fourgons de police ont une fois de plus perdu à la « Rigaer roulette ». Nous avons attaqué les flics avec des pierres et des boules puantes et nous avons été informés par la presse que la police avait envoyé des échantillons au laboratoire. Nous sommes très impatients de l’analyse, au cas où elle le publie.

Ils ont aussi écrit plus loin qu’environ 20 pierres ont volé sur un véhicule de flic. Soyez sûrs que tant que vos collègues taperont sur les nerfs de nos potes ou que vous rôderez dans notre quartier [2] (sic, NdT), ça restera dangereux pour vous !

‘Rigaer Roulette’ va au prochain round !

‘Bumzen’ reste !

Solidarité avec toutes les luttes anti-autoritaires !

Traduit de l’allemand de linksunten.indymedia.org

NdT:

[1] Le squat ‘Bumzen’ a été ouvert en 1986 dans le quartier de Nørrebro. Composée à l’origine de deux maisons mitoyennes, l’une est aujourd’hui un café et l’autre occupée par le collectif ‘Bumzen’, qui est aujourd’hui légalisée.

[2] Depuis quand les quartiers et la ville nous appartiennent? Ils ne sont que le reflet d’un monde que l’on veut détruire dans une perspective révolutionnaire. La traduction anglaise de ce même texte est identique voire pire et parle de « nos belles rues ». Et puis bon, ça fait vraiment guerre de territoire. On aimerait que les flics ne sévissent plus nulle part et pour ça, il n’y a que la révolution !

[Angleterre] Quelques brèves d’août 2015

Barnstarple: feu à un organe de propagande du pouvoir

Tôt dans la matinée du 10 août 2015, un véhicule de la presse poubelle locale a été incendié à Barnstaple, ville située au nord du comté de Devon*. Le véhicule, appartenant au ‘North Devon Journal’ a été entièrement brûlé juste devant son siège.

Un flic a déclaré que « de l’essence avait apparemment été utilisé comme accélérateur. »

Feu à tout ce qui maintient et justifie l’oppression et la domination du pouvoir !

50 Journal Arson

NdT:

* Localisé au sud-ouest de l’Angleterre

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Stamford Hill, Londres: fête sauvage et hors de contrôle

Dans la nuit de samedi 8 à dimanche 9 août à Stamford Hill dans le secteur nord de la ville de Londres, les flics ont été attaqués à coups de bouteilles en verre et de pavés par plus de 400 personnes masquées. Des projectiles divers pleuvaient sur les flics depuis les balcons des bâtiments et les rues du quartier. Cette rage collective a explosé suite à l’intervention policière qui visait à mettre un terme à une rave party. Les assassins du ‘Territorial Support Group (TSG)’ ainsi que des unités police armés de chiens et un hélico ont été appelés en renfort.

Un témoin a dit: « ça ressemblait aux émeutes de Londres il y a quatre ans, c’était hors-de-contrôle! »

Les « raves illégales » sont fréquentes sur les terrains et propriétés de Londres durant l’été, essayant de rompre avec la monotonie carcérale de l’enfer urbain qu’est Londres.

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Lichfield (Staffordshire): troubles dans une prison pour mineurs

Une émeute a éclaté en début de soirée de jeudi 6 août à la prison de Swinfen Hall, destinés aux mineurs délinquants, à proximité de Lichfield dans le Staffordshire. Une vingtaine de détenus ont foutu le bordel pendant 4 heures dans une aile de la taule, tentant de l’inonder. Deux cellules ont été incendiées par les émeutiers.

Ambulanciers, pompiers et unités de police anti-émeute sont intervenus à la prison pour mineurs. Quatre prisonniers ont été blessés lors des troubles qui se sont déroulés dans l’aile D.Tous les prisonniers ont fait l’objet de mesures de confinement dans les cellules de la prison suite aux désordres. Le ministère de la justice n’a pas voulu confirmer que celles-ci avaient été mises en application à la suite d’une « émeute ». Il s’est contenté de décrire ces évènements comme un « incident d’indiscipline ».

La rage des prisonniers s’est accentuée ces derniers temps au sujet des conditions sanitaires misérables dans lesquelles ils tentent de survivre au quotidien. Plusieurs cas de tuberculose en mai dernier dans cette même prison ont été la goutte d’eau qui ont fait déborder le vase, si l’on ajoute toutes les humiliations et violences inhérenhtes à l’enfermement

Inaugurée en février 1963 en tant que maison de redressement, ce sinistre bâtiment était un centre de détention pour jeunes. En 1972, il devient une institution à long-terme pour jeunes délinquants. A présent, la prison de Swinfen Hall enferme 627 jeunes, isolés par cellule individuelle dans 9 ailes.

 

[Berlin, Allemagne] La ‘Rigaer Straße’, zone dangereuse pour la police et tout ce qu’elle défend

Par le titre « La Rigaer Straße est dangereuse pour les policiers » publié dimanche 2 août 2015, le porte-parole de la police berlinoise ‘BZ’ nous livre sans grande surprise un article crapuleux dans lequel les émeutiers anti-police sont comparés à des gangs en guerre pour un territoire de la ville. Il ne s’agit pas pour nous de défendre un quartier, mais relayer des brèves d’attaques contre ces chiens de garde d’un monde d’oppression et de domination. C’est bien pour cela aussi que nous avons choisi de reproduire quasi intégralement l’article, qui reprend la chronologie des évènements qui se sont déroulés dans ce secteur du quartier Friedrichshain au cours des trois dernières semaines. Quelques annotations, commentaires ont été ajoutées dans le text. Les parties importantes ont été mis en couleur noire.

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« La zone autour de la Rigaer Straße est devenue un endroit dangereux pour les policiers, pense un collabo de la police dénommé Gunnar Schupelius [1]

La violence pure contre la police fait partie au quotidien de Friedrichshain. Les auteurs viennent du milieu d’extrême-gauche et n’ont évidemment aucun scrupule. Ils ont délimité leur territoire autour de la Rigaer Straße. Là, ils attirent des policiers en embuscade.

Par exemple, dans la nuit de samedi 2 août. A l’angle de la Rigaer Straße et de la Liebig Straße, des incendiaires ont mis le feu. Lorsque deux policiers de patrouille arrivent, leur véhicule est pratiquement détruit sous une grêle de pierres. Des pavés sont aussi lancés depuis les toits des maisons. Par pure malchance, les deux flics étaient déjà trop loin de leur véhicule lorsque les pierres ont volé.

Trois jours plutôt, vers 1h50 mercredi, une voiture de marque ‘BMW’ a été incendiée dans la Rigaer Straße. Le feu a entièrement détruit cinq véhicules, y compris un utilitaire d’une entreprise (cf la photo). Lorsque les pompiers arrivent, ils sont attaqués par des autonomes. Une centaine de policiers anti-émeute doit protéger les pompiers. Là, le piège se referme: les policiers se font viser avec de lourdes pierres depuis les toits. Une pierre effleure la tête d’un keuf. Les policiers ne peuvent pas reconnaître leurs assaillants dans l’obscurité. Personne ne peut (heureusement) être interpellé.

Trois semaines auparavant, vendredi 10 juillet 2015, Rigaer Straße: 600 autonomes manifestent « contre la terreur policière ». Des policiers se font viser avec des pétards. L’organisateur dissout la manif avant son terme. Il n’est désormais plus responsable de tout ce qui passe d’autre. Rapidement, des containers à poubelles brûlent dans la Rigaer Straße. Des manifestants ivres saccagent. Des bouteilles fusent sur la police depuis les toits des bâtiments. La police a abitrairement arrêté des « visiteurs pacifiques et de bonne humeur » d’une « fête de rue », écrivent des manifestants sur internet.

La nuit suivante aussi, il y a de nouveau des attaques sur la police. Dimanche 12 juillet, des tas d’ordures sont entassés dans la Rigaer Straße pour ériger des barricades.

Des collaborateurs de la BSR [2] rappliquent. Une foule de personnes déterminées s’opposent à eux. La police anti-émeute doit protéger les collègues de la BSR et se fait attaquer de son côté.

Des lanceurs de pierres s’assemblent de nouveau sur les toits. La police les chasse à l’aide d’un hélicoptère.

[En bon toutou de la police, le journaflic du journal berlinois BZ poursuit son texte en versant une larme pour ces policiers « livrés à leur propre sort qui assurent la sécurité pour nous tous ».]

NdT:

108780[1] Ce journaflic d’expérience [cf. photo ci-contre], qui a un long palmarès d’articles racistes, homophobes et globalement conservateurs/réactionnaires, est notamment connu pour ses papiers dégueulasses envers les sans-papiers au moment des occupations de la rue Ohlauer ou de la Oranienplatz dans le quartier de Kreuzberg à Berlin.

Mais la haine que ce bourgeois crapuleux déverse quotidiennement contre les opprimés et les « en-dehors » a suscité une réponse en guise « d’avertissement »: dans la nuit de dimanche à lundi 17 mars 2014, sa voiture personnelle a été incendiée à Berlin

[2] Ce sont les agents municipaux chargés du nettoyage

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Lire aussi :

[Melbourne, Australie] Révolte à la prison de Ravenhall – 30 juin et 1er juillet

Melbourne, Australie, 01.07.2015. Des centaines de prisonniers au centre de détention préventive à Ravenhall [1] se sont révoltés à la suite d’une interdiction de fumer introduite dans toutes les prisons de l’Etat de Victoria (à ‘Ravenhall’ depuis mardi, jour marquant le début de la révolte).

Les prisonniers, le visage masqué pour la plupart, ont attaqué les matons, allumé des feux, enfoncé une issue de secours, incendié des véhicules de la prison, détruit des fenêtres et du mobilier à l’aide de bâtons et pris d’assaut une salle de contrôle au cours de ce que les flics ont décrit comme l’une des plus grosses émeutes de l’histoire récente du pays. Des poubelles ont également été incendiéses à l’extérieur de la prison. Tout le personnel de la prison a été évacué (environ 200 pers.) et des escadrons de flics lourdement armés sont entrés dans la prison en déployant du gaz lacrymo avec l’espoir de mettre un terme à la révolte. L’émeute a commencé le 30 juin vers 12h20 et s’est poursuivie jusqu’au 1er juillet vers 3h00 du matin lorsque les flics sont finalement parvenus à mater la rébellion. Dans les médias de merde du pouvoir, on apprend qu’au moins cinq prisonniers ont été blessés et que trois matons souffrent de blessures légères. A la suite de l’émeute, le système entier de la prison à Victoria est maintenant complètement verrouillé et les flics ont établi un large périmètre de sécurité tout autour de la prison. Les ministres de Victoria évoquent déjà des dégâts s’élèvant à près de 10 millions de dollars au cours de ces 15 heures de révolte. Ces mesures de sécurité n’ont pas pour autant calmé la rage à l’intérieur, puisque jeudi 2 juillet vers 12h00 un feu de cellule a nécessité l’intervention des pompiers.

Feu à toutes les prisons ! Détruisons la société carcérale !

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Graffiti en solidarité avec les émeutiers à proximité des murs de la prison de Ravenhall

Graffiti en solidarité avec les émeutiers à proximité des murs de la prison de Ravenhall

Localisation de la prison de Ravenhall

Localisation de la prison de Ravenhall

[Reformulé de la presse et d’insurrectionnewsworldwide.blogspot.com.au]

NdT:

 [1] La prison de ‘Ravenhall’, située à environ 20 km à l’ouest de Melbourne, enferme près de 700 détenus depuis avril 2006.

[La Haye, Pays-Bas] Vengeance pour Mitch Henriquez !

Dans la nuit de samedi 27 juin 2015, un concert en plein air du groupe UB40 se tenait à Zuiderpark à La Haye aux Pays-Bas, lorsque les flics ont brutalement interpellé un homme de 42 ans, Mitch Henriquez, originaire d’Ariba (une île caraÏbéenne des Pays-Bas), qui rendait visite à sa famille à La Haye. Il est mort le lendemain à l’hôpital après avoir été étouffé par les porcs à l’arrière d’un fourgon. Cet assassinat policier a tout de suite suscité une vague de rage qui s’est déchaînée contre la police: le lundi soir, des centaines de personnes sont descendues dans les rues du quartier de Schilderswijk: 200 personnes ont encerclé le commissariat du secteur (‘De Heemstraat‘) en criant « assassins, assassins!! » en direction des forces de l’ordre . Les keufs ont chargé la foule vers 21h à l’aide de chiens et de canons à eau. La foule a répliqué par des jets de pierres et tirs de feux d’artifice. Du mobilier urbain ainsi qu’un hangar de chantier ont été crâmés, des commerces et des banques ont été attaqués à coups de pavés. Les transports ont du être interrompu toute la soirée. 16 personnes ont été interpellées à l’issue de la nuit.

La colère a continué à s’exprimer les deux nuits suivantes, durant lesquelles des véhicules de police ont été défoncés; Des vitrines de plusieurs commerces et banques ainsi que leurs distributeurs de billets ont été détruits. Les émeutiers ont également attaqué le commissariat de quartier et un théatre: le mobilier a été sorti dans les rues, servant de barricades aux enragés. Les flics ont confirmé dans la presse que des flics à vélo avaient été assaillis par des émeutiers à Hobbemaplplein et que pour se dégager, ils avaient du faire usage de leur artillerie. Durant la troisième nuit d’émeute, 34 émeutiers présumés ont été interpellés, dont 11 mineurs. Un homme a été arrêté pour avoir balancé de l’essence sur des officiers, sans les blesser. Au cours de ces trois nuits d’émeutes, près de 68 personnes ont été arrêtées.

L’épicentre de la révolte est Schilderswijk, un des quartiers les plus pauvres des Pays-Bas, où 90% de la population pauvre est d’origine turque et marocaine.

Du côté du pouvoir, les ministres appellent au calme tout en adoptant une posture critique vis-à-vis des policiers concernés afin de ramener la paix sociale. Cinq policiers ont été suspendus le temps de la durée de l’enquête.

Le pouvoir a d’ores et déjà annoncé que les images vidéos seront analysées et que d’autres arrestations sont à suivre.

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L'intérieur du théatre

L’intérieur du théatre

idem

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[Reformulé de la presse en anglais]

[Barcelone] Emeute solidaire avec les anarchistes persécutés par l’Etat – 13 juin 2015

Une manifestation « anti-répression » a réuni près de 500 personnes ce samedi 13 juin 2015 [1] à Barcelone: sous le slogan « s’ils nous attaquent pour nos luttes, répondons par la lutte », elle était appelée en solidarité avec les compagnons incarcérés et persécutés à la suite des opérations ‘Piñata’ (deux d’entre eux sont toujours incarcérés, trois autres sont sortis sous contrôle judficiaire) et ‘Pandora’ et plus globalement contre la répression envers les squats, ainsi que celles et ceux qui luttent contre l’Etat et cette société [2].

Dans la manif, on pouvait lire sur deux banderoles: « Ni baïllonné-es ni domestiqué-es, continuons de lutter ! » et « La répression nous aime isolé-es, la solidarité nous rend forts » tout en entendant résonnés dans les rues les cris de « Liberté ! Liberté ! ». 

Présents en grand nombre, les agents de la police anti-émeute des Mossos d’Esquadra ont voulu contrôlé et fiché les participant-es au niveau de la plaza de Sants. La réponse à ce coup répressif a été immédiate dans les rues du quartier de Sants et de l’Eixample: plus d’une vingtaine de manifestant-es ont détruit les vitres d’agences bancaires et immobilières, de commerces (dont un salon de beauté), d’un abribus, de trois concessionnaires automobiles (dont ceux de ‘Peugeot’ et ‘Ford’, où il y a eu un départ de feu). Des (A) cerclés et plusieurs slogans ont été tagués sur les façades des commerces.

Les flics des Mossos d’Esquadra ont réussi à scinder le cortège en deux groupes et dissous la marche par une charge.

Six personnes ont été interpellées pour « dégradations de mobilier urbain ». Après avoir passé la nuit au commissariat, elles comparaîtront devant le tribunal lundi matin. La police catalane a annoncé qu’elle continuait l’enquête et que de nouvelles arrestations n’étaient pas à exclure dans les prochains jours.

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Deux appels à la manif

Deux appels à la manif

[Reformulé de la presse espagnole, 14/06/2015]

NdT:

[1] journée internationale de solidarité avec les compagnon-nes persécuté-e-s par l’Etat espagnol.

Des banderoles ont été suspendues à Athènes en Grèce et à Melbourne en Australie:

"Opération Piñata 2015: ni coupables ni innocents, simplement anarchistes"

« Opération Piñata 2015: ni coupables ni innocents, simplement anarchistes »

"13 juin: journée internationale de solidarité avec les anarchistes persécutés en Espagne"

« 13 juin: journée internationale de solidarité avec les anarchistes persécutés en Espagne »

[2] Contre la loi dite du « baillon » (interdiction de manifester), contre les condamnations qui ont plu sur les têtes de manifestant-es « anti-austérité », etc…