Archives par étiquette : contre les transports en commun

[Angers] Les mesures de ‘Keolis’ contre les fraudeurs

Tram : des contrôleurs munis de caméra

tram-des-controleurs-munis-de-cameraD’après Keolis, le transporteur angevin, la caméra portée sur la poitrine du contrôleur calme illico le fraudeur qui s’énerve.

L’initiative

C’est, paraît-il, une arme de dissuasion très efficace. « Depuis que ce système est testé à Lyon et à Rillieux-la-Pape, on a noté zéro incivilité, rapporte, enthousiaste, Christophe Reineri, directeur général de Keolis qui gère le réseau des transports publics d’Angers Loire métropole. Le fait de déclencher la caméra calme immédiatement le fraudeur qui commence à s’énerver. »

Un peu cet été, et surtout à la rentrée, des contrôleurs de Keolis vont porter une caméra de type GoPro sur la poitrine. Et dès qu’ils seront face à un fraudeur sans titre de transport qui hausse le ton et devient menaçant, ils le préviendront de la mise en route de la caméra. « Une dizaine de vérificateurs [sur la quarantaine que compte l’entreprise] sont volontaires pour en porter », précise Christophe Reineri.

Ce nouveau dispositif a reçu l’aval des élus du comité d’entreprise ainsi que du comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT). « Le dispositif est sécurisé et seul un agent peut récupérer la carte mémoire et les visionner », assure le directeur général. En cas d’agression, les images pourront être utilisées, sur réquisitions du procureur, par les forces de police.

Toujours dans une démarche de prévention, des contrôleurs parmi la quarantaine que compte l’entreprise, seront en habits civils. Outre l’effet de surprise, pour attraper plus facilement le fraudeur, il y a aussi une dimension psychologique. « Nous pensons que la vision de trois agents en uniforme peut être source d’énervement. L’habit civil est plus soft », pense Christophe Reineri. Les agents de vérification disposeront en plus d’un terminal bancaire permettant d’encaisser aussitôt l’amende…

Leur presse – ouestfrance, 1er juillet 2015

[Vienne, Autriche] Quelques brèves d’agitation de juin

unruheherdPoste de police attaqué

Depuis juin 2014, le poste de police de Thalheim a une nouvelle fois été attaqué avec des oeufs et de la peinture, brisant les fenêtres et endommageant les voitures de police garé à l’extérieur. Fin mai 2015, deux jeunes ont malheureusement été retrouvés. Ils ont été accusés à cause de l’analyse ADN d’un oeuf lancé. C’est pourquoi mettez des gants, ne laissez aucune trace ! Les deux ont dit lors de la garde-à-vue que leur « motif » était tout simplement la haine de la police.

Bus de la justice incendié devant la prison

Dans la nuit du 1er juin, un inconnu a incendié une camionnette de la justice (servant à transférer les prisonniers) à la prison de Mittersteig à Margareten. Il a vidé une bouteille de produit inflammable (accessible dans chaque supermarché) sur le capot et l’a allumé au briquet. Dégâts irréparables, ce bus ne transportera certainement plus de détenus à la prison. Malgré la vidéo-surveillance, l’inconnu a pu s’enfuir sans être identifié, parce qu’il a masqué son visage. Les agents parlent « d’une accumulation du sentiment de peur créé par des attaques incendiaires sur des véhicules du pouvoir dans tout Vienne ».

Pierres et oeufs sur les nazis

Le 6 juin, le « mouvement identitaire » manifestait dans la Vienne huppée et harcelait les migrants. Plusieurs centaines de personnes ont saisi l’occasion pour riposter activement. La route des nazis a été bloquée et les fachos ont été visés par des jets de pierres, d’oeufs et de pétards. Des individus et petits groupes nazis ont reçu des raclées. Malheureusement, il y a eu plus tard des accrochages durant lesquels des opposants aux nazis ont été blessés.

Un prisonnier évadé deux fois dans la même journée

La soif de liberté d’un prisonnier à Klagenfurt a été si grande qu’il a pu s’évader de la prison deux fois dans la même journée. A chaque fois, il a été dehors pendant des heures mais a cependant été repris par des flics et chiens policiers et a ensuite été de nouveau incarcéré. Aucune prison pour personne !

Tout Vienne déteste la police !

Mi-juin: les flics sont appelés par un passant pour une bagarre, mais lorsqu’ils arrivent tout est fini, seulement un des participants est présent. Au moment où il se fait contrôler, il se rue sur les policiers, piétine le ventre d’un flic (incapacité de travail!) et crache sur les autres. Il a seulement pu être arrêté avec du renfort. Nous ne voulons pas de flics qui se mêlent de nos conflits !

Distributeurs de tickets sabotés !

Des inconnus ont saboté des machines de différentes stations de métro des lignes U1 et U3. Mi-juin, ils ont pulvérisé l’écran tactile de peinture noire  et laissé des messages tels que « Fraudez ! ». Les touches du clavier ont aussi été rendues inutilisables avec de la colle. Faites attention, il y a souvent des caméras dans les stations !

Les contrôleurs reçoivent dans la gueule !

Encore une fois, deux contrôleurs croient devoir contrôler un groupe de jeunes sur la ligne U3 – et ça se répercute une nouvelle fois négativement sur leur santé. Ca en vient à un bras de fer et les deux reçoivent des coups et l’un se fait casser son appareil de contrôle. Les jeunes ont pu se barrer. Pas de copération avec ces connards !

Flic à vélo reçoit des coups

Lors d’un contrôle de ticket de transport le 17 juin à la station de métro de la ligne 2 ‘Schottentor’, un homme de 64 ans n’a pas voulu se laisser contrôler et s’en est pris physiquement aux trois contrôleurs. Un flic à vélo qui patrouillait a cru devoir s’en mêler et a encaissé des coups. Peut-être qu’avec cela le bleu en a tiré des leçons….

Nouvelles extraites et traduites du journal anarchiste ‘Unruheherd’ Ausgabe 2, Juli / August 2015

[Nancy] Comment accommoder le contrôleur – 19 mai 2015

Nancy. Des agents de Transdev qui procédaient à un contrôle de titres de transport dans le tram, mardi vers 7 h 15, ont été agressés. Verbalement et physiquement pour l’un d’eux qui a pris un coup-de-poing au visage.

Sur les trois suspects, un seul a été interpellé. A priori, ce n’est pas lui qui aurait porté le coup mais ce Nancéien de 25 ans à tout de même été placé en garde à vue. Pour outrages et menaces de mort. L’enquête n’a pas permis pour l’heure d’identifier ses deux complices en fuite.

Le Nancéien a été remis en liberté avec une convocation en correctionnelle pour le 11 septembre.

Publié dans leur presse – l’est républicain, 22/05/2015 à 05h00

[Barcelone] Sabotage contre la société de transports ‘TMB’ – 11 mai 2015

tmbLe 11 mai 2015, un groupe d’individus cagoulés a fait irruption dans la station de métro de Palau Reial à Barcelone, détruisant les tourniquets et les distributeurs de tickets. Par des slogans inscrits à la bombe de peinture et des tracts distribués, l’action a été menée contre la récente (et énième) hausse du prix des transports et pour la gratuité.

Un seul tourniquet n’a pas été totalement détruit, mais toutes les machines de vente des tickets ont été mises hors-service jusqu’au jour suivant.

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Repris d’indymedia barcelona, 12 mai 2015

[Santiago, Chili] Deux compagnons incarcérés pour l’incendie d’un bus – 7 avril 2015

A 02h15 dans la matinée du 7 avril 2015 à Santiago, un bus de Transantiago a été entièrement incendié dans le secteur d’Estacion Central.

bus

En quelques minutes, les bâtards policiers arrêtent les compagnon-nes Natalia Collado (24 ans) et Javier Pino (27 ans) dans les rues proches du lieu en les accusant de l’incendie du bus.

Selon les versions policières et médiatiques, les compagnon-nes sont monté-es dans un bus à Cuming / Alameda, puis sont descendu-es à Ecuador à l’angle de Con Con. La police affirme que le chauffeur de bus les aurait reconnus.

micro01L’affaire a été portée par les misérables du parquet – expert autoproclamé en matière d’affaires « antiterroristes » – et les compagnon-nes détenu-es sont passé-es dans les mains de la police d’investigation, en particulier celles de la ‘Fuerza de Tarea de Delitos de Alta complejidad de la PDI‘, escadron composé de divers organismes de la PDI ayant pour objectif de mettre fin aux attaques contre l’Etat et le capital.

Au moment de passer devant la charogne journalistique, Natalia et Javier sont resté-es dignes et, la tête haute devant le tumulte des vautours de la presse, Javier a dit à haute-voix: « A bas la société patriarcale et anthropocentrique! ».

Pour sa part, la municipalité a décidé de porter plainte pour incendie contre les deux compagnon-nes;

Le 10 avril 2015, après trois jours de séquestration de Natalia et de Javier sans inculpation, le parquet a officialisé leur placement en détention préventive. Pendant l’audience, le procureur Claudio Orellana a souligné la reconnaissance supposée des deux compagnon-nes par le chauffeur de bus, ainsi que de la présence supposée de traces d’hydrocarbures sur leurs vêtements à la suite de l’expertise du LABOCAR.

Le parquet n’a finalement pas utilisé la loi anti-terroriste pour inculper les compagnon-nes mais s’est basé sur la loi du contrôle des armes au chapitre « Placement et activation d’engins incendiaires dans les transports publics ».

Le 6ème Tribunal a accepté la demande du parquet qui avait requis le placement en détention préventive de Javier et Natalia, ainsi qu’un délai de 90 jours pour l’enquête.

Les compagnon-nes sont actuellement incarcéré-es dans différents centres d’extermination: Javier à la prison Santiago 1 et Natalia au centre d’extermination de San Miguel.

Solidarité insurgée avec les compagnon-nes Natalia et Javier !

Force, rage et affection pour les compagnon-nes derrières les barreaux !

Traduit librement de Publicacion Refractario (voir ici et )

[Mouscron] Biiiimm les quatre contrôleurs de la SNCB !

Quatre contrôleurs de la SNCB ont été pris à partie par plusieurs jeunes samedi matin en gare de Mouscron. L’agression ferait suite à un « strict » contrôle de fêtards dans le train Tournai-Mouscron. Les quatre contrôleurs ont été hospitalisés pour des blessures à des degrés divers. Le dossier est au stade de l’information au niveau du parquet de Tournai-Mons.

Les services de secours de Mouscron ont été alertés samedi matin, à 07h57, que plusieurs personnes avaient été blessées lors d’une rixe sur le quai de la gare de Mouscron. Deux ambulances ont été dépêchées sur place. Les secouristes ont pris en charge deux blessés légers et deux personnes plus grièvement atteintes.

Les quatre victimes, des contrôleurs de la SNCB, ont été admises au CHM, le centre hospitalier de Mouscron. Pour une des victimes, les urgentistes ont dû poser de nombreux points de suture.

Dans le cadre de cette affaire, trois jeunes gens ont été interpellés par la police. Ce dossier n’a pas été mis à l’instruction et reste au stade de l’information auprès des autorités judiciaires de l’arrondissement de Mons-Tournai.

« Les trois personnes interpellées sont des jeunes qui revenaient du carnaval de Tournai. Ces jeunes, qui étaient probablement sous l’emprise de la boisson, n’ont pas eu le temps de prendre un ticket de train. Depuis février dernier, le règlement de la SNCB a été modifié. Toute personne qui n’est pas en possession d’un billet de transport est astreinte à une surtaxe. Ce qui était le cas. Il n’y a pas eu de discours très commercial de la part du contrôleur qui a imposé cette taxe. La politique commerciale de la SNCB n’est pas étrangère à une telle situation. Je le regrette et une demande d’enquête a été ordonnée. Il y aura une suite judiciaire à cette affaire. Qu’on nous laisse le temps d’analyser précisément la situation« , nous déclarait dimanche à 14h30 Christian Henry, procureur du roi de Tournai-Mons.

De son côté, la SNCB confirme qu’il y a eu une agression, sans toutefois donner de détails sur celle-ci. « Comme toujours lors de ce type d’événements, nous condamnons fermement de tels actes et nous nous réservons le droit d’introduire des actions vis-à-vis des personnes à l’origine de l’agression« , a indiqué dimanche un porte-parole de la société.

Leur presse – belga, 15 mars 2015 à 16h14

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securailÀ la suite de l’agression samedi de quatre accompagnateurs de train et de la grève spontanée de lundi, la SNCB et les organisations syndicales ont organisé une réunion paritaire du groupe anti-agression. Une série de mesures ont été décidées, dont un renforcement des équipes Securail* et une prise de contact avec le procureur du Roi, indique la SNCB dans un communiqué.

« Je suis scandalisé que des collaborateurs, à savoir des accompagnateurs pourtant tant appréciés dans toutes les enquêtes de satisfaction, soient sauvagement agressés dans le cadre d’un simple contrôle« , déclare Jo Cornu, administrateur délégué de la SNCB, cité dans le communiqué. « Il est normal que chaque voyageur soit muni d’un billet et que les accompagnateurs de train puissent les contrôler sans être agressés.« 

Le communiqué précise que la SCNB mettra « tout en oeuvre pour faire valoir ses droits et soutenir ses collaborateurs ». Jo Cornu a envoyé ce lundi un courrier de soutien aux accompagnateurs de train victimes d’une agression physique ce week-end, précise encore la SNCB

[…]

Leur presse – rtbf.be, 16/03/2015

NdCNE:

*La police ferroviaire en Belgique est composée d’agents de sécurité de plusieurs entreprises et du service national de police ferroviaire (B-Sécurity et Securail, qui ont été respectivement créées en mars 1999 et le 14 septembre 2004. Leurs fonctions actuelles sont la surveillance des infrastructures ferroviaires par vidéosurveillance, assurer la sécurité des contrôleurs lors de leurs opérations; B-security s’est spécialisée entre autre dans la lutte contre les vols de métaux, les tagueurs et le vandalisme).

cssElles ont toutes également pour but d’harceler et de chasser les sdf des halls de gare (dans la matinée du 25 octobre 2014 à la gare du Midi de Bruxelles, un agent de Securail a reçu un coup de cutter alors qu’il harcelait un SDF qui dormait)

Sur le plan international, Colpofer, l’organisation internationale pour les services de sécurité des chemins de fer, a lancé un groupe de travail ‘Graffiti’ auquel CSS collabore activement.

[Allemagne] Sabotages incendiaires contre les sociétés de transport à Dresde et à Francfort

Dresde: une voiture de la Deutsche Bahn livrée aux flammes

Dans la nuit du 12 au 13 mars, une voiture de la Deutsche Bahn a été livrée aux flammes à Dresde. Le comportement inhumain de la DB et de leur personnel s’illustre chaque jour dans le pays. Ainsi par exemple avec la manière dont elle traîte les gens qui ne peuvent pas se permettre d’acheter un ticket, ou qui ne veulent pas payer les augmentations de prix annuelles. Par la façon dont elle traîte les personnes qui cherchent un abri, qui sont chassées des gares ou les contrôles racistes qui ont lieu chaque jour dans les gares et qui sont tolérés, souhaités et soutenus par la DB.

Formez des bandes, la nuit nous appartient !

Traduit de l’allemand de linksunten,

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Francfort: sabotage d’une machine à tickets

Il y a déjà 14 jours, nous avons incendié un distributeur automatique de tickets de VGF à Bockenheim et l’avons rendu inutilisable.

VGF, en accord avec la Deutsche Bahn, ont une nouvelle fois augmenté les prix des tickets de transport à la fin de l’année. Les gens peuvent de moins en moins se permettre les transports en commun: la plupart des personnes incarcérées dans les prisons fédérales allemandes sont des gens qui ne pouvaient pas se permettre de payer les prix trop chers. S’ils se font attraper, certains doivent nécessairement passés par la prison. Dans une société où les contradictions sont de plus en plus criante chaque jour, nous voyons notre démarche comme une contribution concrète à la résistance. Des salutations spéciales aux personnes visées par l’opération Pandora auxquelles sont reprochées d’avoir prétenduement agi contre des distributeurs (d’argent).

Venez le 18 mars à Francfort, il y a des distributeurs de tickets partout ici !

(attention: aucune essence n’est nécessaire – danger de mort)

Traduit de l’allemand de linksunten, 11.03.2015 à 17h05

[Besançon] Raquer pour se déplacer dans cette ville-prison ? Y’a pas moyen !!

[Cette affiche est apparue dans les rues de Besançon début février 2015 alors qu’une pétition lancée par des comités de citoyens circule depuis plusieurs semaines contre cette nouvelle hausse de prix et la dégradation générale des services des transports (péri)urbains depuis l’arrivée du tramway. Il ne sera pas question ici de faire pression sur ceux qui administrent nos vies pour un « service de meilleure qualité » ou « la gratuité des transports », car ce serait s’en remettre à la délégation et au pouvoir. D’autant plus que derrière la mise en circulation du tramway en septembre dernier, ce même pouvoir transforme petit à petit cette ville en prison à ciel ouvert et en centre d’attraction pour riches et touristes. Optons plutôt pour l’auto-organisation et l’action directe contre tous les promoteurs de ces projets nauséabonds.]

YapasmoyenRaquer pour se déplacer dans cette ville-prison ? Y’a pas moyen !!

Au 1er janvier 2015, les tarifs des lignes urbaines de transport GINKO, exploitées par Besançon Mobilités (filiale de TRANSDEV) ont augmenté de 10%, faisant passer le ticket «1 aller» de 1,30 à 1,40 euros.

Parallèlement à cette énième hausse, l’entreprise a lancé une campagne contre la fraude, multipliant affichages et annonces sonores aux stations et à l’intérieur des trams. Pour les bus, la direction peut compter sur ses chauffeurs qui obéissent aux doigts et à l’oeil à ses ordres, soit en empêchant l’accès, soit en appelant directement les contrôleurs. Bientôt, les policiers municipaux viendront s’ajouter aux contrôleurs, en patrouillant dans les bus et les trams.

Pourquoi refuser de payer ?

Parce qu’on n’a pas à payer pour se déplacer !

Parce que subvenir à nos besoins vitaux (manger, se loger, s’habiller…) nous coûtent déjà bien assez cher !

Parce que Besançon Mobilités peut retracer dans le détail nos déplacements, étant donné qu’une puce est désormais placée à l’intérieur des cartes d’abonnement nominatives !

Parce que la mise en circulation du tramway a permis au pouvoir de bâtir petit à petit une ville-prison, mais également de chasser les pauvres du centre-ville. La restructuration urbaine qu’a « nécessité » le chantier du tram a d’une part permis de faciliter le travail aux agents de la répression : intensification de l’éclairage de l’espace urbain; destruction des zones franches, surveillance accrue du fait de l’omniprésence des caméras aux abords du tracé… D’autre part, cela a été un bon prétexte pour embourgeoiser le centre-ville, notamment du fait de l’augmentation des loyers situés à proximité, de l’expulsion des populations indésirables à ce monde de fric par le biais de l’installation de mobilier urbain anti-squat et de la prolifération de magasins et restos chics, ainsi que des logements haute-gamme en construction: pour exemple, rien que sur l’avenue fontaine argent – qui est entièrement désservie par le tram – sont prévus l’immeuble luxueux « Dôme Impérial », géré par le promoteur immobilier SEGER (le bureau de ventes est situé en face au n°19; l’agence au 2, rue Larmet) et le « Domaine St-Vincent » (entre le n°23 de l’avenue et la rue Chopard) qui est construit et géré par le groupe DE GIORGI (on peut le trouver au 128, rue de Belfort)

Esquiver la répression et/ou y répondre…

Depuis la rentrée 2014, « Infos controles – Ginko Besançon » permet de localiser en temps réel les contrôleurs lorsque l’on se déplace dans les transports. Le seul souci, c’est qu’il faut avoir un portable connecté à internet et un compte facebook, mais si vous en avez un, n’hésitez pas à rejoindre le groupe ! Les contrôleurs sont identifiables de par leurs tenues et se déplacent dans un véhicule blanc de type berlingo floqué du sigle ‘Ginko’. Les reconnaître et les signaler quand ils pointent leurs sales tronches, c’est se donner des armes pour résister ! Les distributeurs de tickets, présents à chaque arrêt de tram, restent vulnérables face à notre imagination… Avec de la colle, de la mousse expansive, de la peinture… Ou toute substance qui pourrait enrayer l’économie de cette entreprise et la contraindre momentanément à la gratuité.

Reçu par mail le 4 février 2015

Les sociétés de transports de Genève, Zürich et Berlin chiffrent les dégâts contre leurs machines

Distributeurs TPG: «Près de 300 000 francs de dégâts!»

Dans la nuit de mercredi à jeudi (22 janvier 2015, NdCNE), entre cinquante et cent machines ont été vandalisées à travers le canton. Les TPG ont porté plainte.

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«Entre cinquante et cent de nos distributeurs ont été vandalisés à travers tout le canton!», s’exclame Isabel Pereira, porte-parole des Transports publics genevois (TPG). Vendredi en fin de journée, les techniciens de la régie publique étaient toujours à l’oeuvre pour évaluer l’étendue exacte des dommages. Dans la nuit de mercredi à jeudi, des inconnus ont obstrué à l’aide de mousse expansive les moyens de paiements d’au moins une cinquantaine de machines, empêchant ainsi tout achat de billet. «Les dégâts causés s’élèvent, pour l’instant, à près de 300 000 francs», estime la porte-parole.

Après recensement des distributeurs endommagés, il ressort que ce ne sont pas uniquement sur les lignes 12 et 14 que les vandales ont agi, comme nous l’annoncions jeudi soir, mais un peu partout dans le canton. «Des machines ont été vandalisées à Bernex, Onex, Meyrin, au Grand-Saconnex, à la Servette, à la Jonction, au centre-ville, du côté de Frontenex et jusqu’aux Trois-Chêne», détaille Isabel Pereira.

Si sur certains distributeurs, la mousse a pu être retirée sans difficulté, leur permettant ainsi de fonctionner à nouveau, sur d’autres des travaux de réparation seront en revanche nécessaires. «Certaines pièces, notamment les lecteurs de cartes de crédit, ne pourront pas être toutes réparées. Il faudra les changer, précise la porte-parole. Or, nous n’en avons pas assez en stock pour autant de distributeurs. Cela risque donc de prendre du temps.»

Recourir au billet électronique

En attendant, Isabel Pereira recommande aux usagers qui ne pourraient s’acquitter de leur course à cause d’un distributeur vandalisé: «d’acheter un billet électronique – par sms ou via l’application mobile des TPG – ou d’avertir les contrôleurs», en précisant l’arrêt où ils sont montés.

«Une plainte pénale a été déposée vendredi auprès de la cheffe de la police», ajoute la porte-parole. La police genevoise confirme le dépôt de la plainte qui «sera transmise au service concerné».

Leur presse – Tribune de Genève, 23/01/2015 à 17h11

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Mi-décembre 2014, un sabotage contre des distributeurs de tickets avait été revendiqué. Celui-ci intervenait alors que la société de transports de la ville de Berlin venait d’annoncer l’augmentation des tarifs pour le passage à la nouvelle année:

A Berlin comme partout, détruis ton distributeur de ticket !

Un petit sabotage contre la société de transport en commun berlinoise…

Nous en avons assez de l’augmentation continue des tarifs de la BVG*, assez du harcèlement par la sécurité envers les personnes non-blanches notamment, assez de la surveillance quasi-totale dans le bus et le tramway, et la contrainte de soit devoir investir une masse de blé colossale dans le droit fondamental à la mobilité ou soit de circuler avec le public dans la peur permanente des contrôleurs et de la sécurité.

Si nous avions le choix.

En effet, pour beaucoup, la question de l’achat d’un ticket ne se pose pas. A Berlin, des centaines de milliers de personnes ne sont pas en mesure financièrement de parcourir leurs trajets quotidiens avec la BVG.

Des personnes à faible revenu ou sans revenu et/ou avec un permis de séjour incertain ne peuvent même pas le plus souvent se permettre un ticket social. Elles sont ainsi contraintes de circuler sans ticket ou de renoncer à d’autres besoins fondamentaux.

Maintenant à la fin de l’année, les prix du billet augmenteront de nouveau, un billet simple coûtera bientôt 2,70 euros au lieu de 2,60 euros.

Nous voulons une société libre, dans laquelle les besoins de base sont satisfaits de façon solidaire. squ’à ça, nous entreprendrons des démarches dans ce sens. L’une d’elles est le transport urbain gratuit pour tous.

Tout trop cher? Les places de détention à Berlin coûtent près de treize millions pour des personnes attrapées plusieurs fois sans billet chaque année. Ainsi en 2010, environ la moitié de tous les détenus de la prison de Plötzensee l’ont été en raison de « l’acquisition frauduleuse des prestations » En outre, environ 200 contrôleurs et un nombre sans cesse croissant de personnel de sécurité, ainsi que des distributeurs automatiques et leur entretien et l’énorme appareil bureaucratique pour gérer toute cette folie. Il ne faut pas oublier que chaque année des centaines de milliers de personnes sont envoyées au turbin pour le compte de la Deutsche Bahn et les cadres supérieurs de la BVG!

Nous avons assez de cette merde de BVG !

Nous n’appelons pas à la politique, mais à prendre ce qui nous est dû.

C’est pourquoi dans la nuit du 15 au 16 décembre 2014, nous avons rendu inutilisable les distributeurs de tickets des stations des Birkenstraße, Voltastraße, Moeckernbruecke, Gleisdreieck.

Ceci est une réponse claire à la BVG et à leur hausse constante des tarifs de transport.

En outre, ça donne un bon prétexte pour se déplacer gratos à chaque personne qui monte aujourd’hui dans les transports.

Mais cela peut seulement être un début, destroy your local Ticketautomat !

Ca continue !

Traduction de l’allemand publiée sur indymedia nantes, 19 décembre 2014

*BVG: société de transport berlinoise

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VBZ_BisA Zürich (comme à Genève), c’est resté anonyme mais les dégâts contre les distributeurs de tickets ont été comptés dans la presse:

Au petit matin du mardi 2 décembre 2014, les usagers des transports de la ville de Zürich se sont levés avec une belle surprise: plus de 100 distributeurs automatiques de tickets ont été sabotés. De la colle, ainsi que de la peinture, ont été répandues dans les fentes à carte bancaire et à pièces de monnaie. De gros dégâts pour la société de transport en commun zürichoise VBZ, qui sont chiffrés à près de 100.000 francs suisse.