Archives de catégorie : Solidarité dans la révolte & l’attaque

[Missouri, USA] Emeute instantanée sur les lieux d’un meurtre policier – Berkeley, 24 décembre 2014

2Dans la nuit du 23 au 24 décembre 2014, la police a tué une fois de plus. La routine. Ca s’est passé à Berkeley*, situé à quelques miles de la ville de Ferguson dans le Missouri, où les vagues de révolte contre la police et l’existant qui la protège se succèdent depuis quelques mois (notamment depuis la mort de Mickaël Brown).

Suite à « un contrôle de police de routine », Antonio Martin, un homme noir âgé de 18 ans, a été exécuté d’au moins trois balles à une station-service peu avant minuit. Il se trouvait avec un ami à ce moment-là, qui a réussi à prendre la fuite et à sauver sa peau. Peu importe ce qu’il faisait, où il se rendait… il est mort pour ne pas avoir voulu subir un contrôle des sbires de l’Etat.

Comme d’hab’, les flics cherchent à se disculper d’un énième meurtre raciste en évoquant la légitime défense. Sans surprise, l‘identité de l’assassin est garder secrète par les autorités..

Pourtant ces derniers mois aux Etats-Unis, les larmes de tristesse suite aux meurtres policiers se transforment de plus en plus rapidement en feux de révolte qui prennent diverses formes un peu partout, et dont Ferguson a été un point déclencheur. La réactivité de la foule ce soir-là n’a aussi rien de banal: entre 200 à 300 personnes se sont rassemblées spontanément autour du corps d’Antonio, gisant inerte sur le sol. Les flics qui démarquaient la zone en ont pris pour leur grade, recevant un flot d’insultes et de projectiles (pierres et feux d’artifice), et perdant plusieurs véhicules. Un sac rempli de pierres a été retrouvé sur les lieux. Des commerces ont perdu leurs vitres, et pour certains leur marchandise aussi (ce qui fut le cas entre autre pour la chaîne QuickTrip situé à côté de la station-service). Deux policiers ont été blessés et quatre manifestants interpellés pour « voies de faits ».

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Par ailleurs, le grand jury de Houston** a rendu sa décision ce mardi 23 décembre d’abandonner d’éventuelles poursuites concernant le flic meurtrier de Jordan Baker, un homme noir âgé de 26 ans. Il a été tué de plusieurs balles par l’agent de police Juventino Castro dans un centre commercial parce qu’il était noir avec une capuche et se trouvait à proximité de ce temple de la consommation sans faire d’achats. Au moment des faits, ce dernier n’était pas en service et bossait comme vigile du centre commercial. (La législation aux USA autorise les policiers à bosser parallèlement dans des entreprises de sécurité privée). Le policier de Milwaukee*** Christopher Manney, qui avait tué par balles un SDF le 30 avril 2014, a lui aussi été disculpé par le grand jury lundi 22 décembre 2014.
Dontre Hamilton, homme noir de 31 ans et sans domicile fixe, avait été tué de plus de 14 balles après une bagarre avec un flic: la police avait été appelée par des employés d’un café gênés par cet homme qui dormait dans un parc voisin. Plusieurs centaines de manifestants ont défilé à Détroit le jour du verdict à proximité du bâtiment judiciaire, qui avaient été barricadé et protégé par des rangées de flics.

Trouves-toi un revolver…

Samedi 20 décembre 2014 en fin d’après-midi à New-York, deux flics se sont faits descendre de sang-froid. Les deux policiers âgés de 32 et 40 ans, Wenjian Liu et Rafael Ramos ont été atteints de plusieurs balles en pleine tête dans leur voiture stationnée devant une cité HLM de Brooklyn. La motivation de l’auteur est claire: c’est en vengeance du récent meurtre par étouffement d’Eric Garner à Staten Island (NYC). Il l’aurait déclaré sur un réseau social quelconque: « Je mets aujourd’hui des ailes aux porcs. Ils prennent 1 des nôtres… Prenons 2 des leurs ». Un autre policier a été tué dimanche, en Floride (sud-est) alors qu’il était en service…

Au Etats-Unis comme partout en cette fin d’année, les seules fêtes se feront dans la rue contre la police !

Reformulé de la presse US

Notes:

*cette ville de Berkeley est située dans la banleue de Saint-Louis, dans le Missouri. A ne pas confondre avec la ville homonyme qui elle se trouve dans la banlieue de San Francisco, et qui a récemment connu des nuits d’émeutes anti-police

**Houston, ville principale de l’Etat du Texas (sud-est)

***Milwaukee est une ville de l’Etat du Wisconsin, située à l’extrême-nord de Chicago

Lettre de Carlos López “Chivo” sur le conflit au Mexique et une critique du milieu anarchiste

Ces temps-ci il y a une forte tension à des endroits du pays, le mécontentement que ressentent des individus et des groupes contre l’État-Capital s’étend, créant ainsi un contexte idéal pour continuer nos luttes pour la liberté totale. Nous vivons dans une soi-disant « démocratie », dans laquelle ses représentants redoublent d’efforts pour consolider une « paix sociale » inexistante, qui dans la pratique n’est rien de plus qu’un plus grand contrôle et pouvoir sur nos vies. Mais ce même contrôle est ce qui génère la haine et la rancœur qui tôt ou tard exploseront en révoltes.

Nous pouvons voir que nous sommes face à un gouvernement qui s’est senti vulnérable et à qui ça fait mal de se voir momentanément dépassé face à l’action de ceux et celles qui combattent son oppression, et que l’idée que le conflit puisse se généraliser pour laisser place à une insurrection sociale le remplit de terreur.

À travers le pays il y a des dizaines de meurtres et d’injustices, de cas isolés qui ne reçoivent pas le soutien médiatique ni la force sociale pour provoquer l’indignation qui ouvre le conflit, ce qui nous laisse penser que nous continuons de préférer le spectaculaire et quantitatif. Le conflit le plus récent dans ce sens là c’est l’affaire d’Ayotzinapa, qui a provoqué toute une série d’émeutes qui ont eu lieu à différents endroits du pays suite à la disparition de 43 étudiants. Disparition commanditée depuis les sphères du pouvoir local, ce qui nous prouve que la guerre sale n’appartient pas qu’au passé, mais qu’elle est toujours une pratique courante comme le montre le Chiapas, Atenco, Oaxaca.

Des tas d’informations sont diffusées chaque jour sur l’abus d’Ayotzinapa où l’on spécule au sujet du destin incertain de ces jeunes. Ainsi pour le moment tout ce que je peux dire c’est que la disparition des 43 étudiants a lieu dans un contexte compliqué dans lequel interviennent des facteurs qui contribuent à ce que la situation soit ce qu’elle est : disputes entre cartels de la drogue présents sur la zone pour le contrôle du trafic d’opium et de cannabis, qui voient dans le trafic de drogue un moyen pour obtenir non seulement des armes et de l’argent, mais aussi du pouvoir et du prestige pour réaliser leurs objectifs.
En mélangeant cela avec le thème de la politique, car comme on le sait, les représentants de la démocratie trament avec les mafias pour agrandir leur pouvoir politique et économique, devenant ainsi un narco-gouvernement. En plus de la présence historique de groupes politico-militaires qui ont une base sociale dans cette région.

Nous, individus opposés à toute forme d’autorité, nous ne pouvons accepter aucun pouvoir ni visible ni de facto, ainsi nous refusons catégoriquement toute sorte d’assassinat ou disparition pour des raisons politiques ou d’intérêts mafieux.

La disparition des 43 étudiants a eu beaucoup d’échos au sein de l’opinion publique et dans les médias de masse, devenant le mouvement « Nous sommes tous Ayotzinapa » et déchaînant une vague de manifestations, rassemblements avec discours émouvants, critiques sur internet des institutions de l’État pour son « inefficacité », de groupes citoyennistes demandant la démission du fasciste Peña Nieto ; des familles et amis exigeant la présentation de leurs proches vivants et menant une grande partie de la lutte sur le terrain de la légalité, mais aussi à travers des formes violentes, surtout à Guerrero et dans le District Fédéral.

Personnellement je me solidarise avec la douleur que les familles des disparus doivent ressentir sans aucun doute, car la situation qu’ils traversent n’a rien de facile, et qu’ils réclament justice aux autorités me semble évident lorsqu’on n’a pas une posture acrate. Et si je comprends, même si je ne le partage pas, que la majorité du mouvement préfère manifester de façon pacifique et non violente, ce que je ne peux pas accepter c’est que ce même mouvement, ou une partie, signale et dénonce des compagnons qui décident de participer par des méthodes illégalistes.

De mon point de vue anarchiste, je considère que le pacifisme est une lutte facilement récupérable par l’État, en plus d’être opposée à nos principes. Nous ne voulons mettre personne en prison, car nous luttons pour la destruction des prisons, car nous les considérons inutiles. Pour l’anarchiste, se mouvoir dans cette société ne nécessite aucun accomplissement, car c’est plutôt une tension constante que nous cherchons à étendre à tous les domaines de nos vies, c’est pour ça que nous devons être prudents avec nos prises de position et savoir mener une lutte à côté de ceux qui se rebellent mais sans abandonner nos convictions, sans chercher à être acceptés ni agréables, et encore moins à chercher de la reconnaissance.

Par exemple, nous soutenons la révolte qui a surgi à l’occasion d’Ayotzinapa mais nous ne tomberons pas dans des méthodes et formes qui nous sont étrangères afin d’être happés par le courant. Nous ne sommes pas tous Ayotzinapa. Nous participons pour intensifier le conflit sans pour autant porter l’étendard d’un mouvement qui ne nous représente pas. Je rejoins le compagnon Mario López “Tripa” sur le fait que notre lutte n’est pas pour obtenir des améliorations ni pour rendre le gouvernement plus juste, nous ne concevons aucun mauvais ou bon gouvernement, nous ne cherchons pas à développer nos luttes afin qu’elles soient « cools ». Nous cherchons plutôt une rupture totale, à couteaux tirés avec toute manifestation de pouvoir, d’où qu’elle vienne, une rupture jusqu’aux dernières conséquences.

Nous ne cherchons pas à réclamer quoi que ce soit, à qui que ce soit, mais seulement profiter des conditions pour continuer nos luttes, vu qu’à chaque coup assené au pouvoir nous devenons plus libres. Nous croyons fermement que les attaques solidaires sont la meilleure forme de montrer notre soutien. Nous ne croyons pas aux conjonctures pour prouver notre solidarité, mais nous voulons et nous nous efforçons de mener en pratique l’insurrection quotidienne et sociale.

Être prisonnier est souvent dur, en plus de réduire significativement la quantité d’informations que l’on reçoit sur les événements de l’extérieur, mais ça n’empêche pas que nous puissions émettre des avis, malgré le sentiment d’impuissance que l’on ressent car on ne peut pas soutenir côte à côte les compagnons. Lorsque nous voyons que les conditions sont là pour réaliser cette insurrection à laquelle je me réfère, bien sûr le moment que beaucoup d’anarchistes disent attendre, comme le revendique l’anarchisme de synthèse ou ces « révolutionnaires anti-système » qui se vantent de chercher un monde meilleur, eh bien dans ces moments-là ils ne peuvent pas trouver de prétexte pour sortir de cette attente éternelle et bondir de la zone de commodité qui se justifie d’elle-même.

Ce dont il s’agit maintenant c’est de perpétuer la tension et de ne pas permettre que le feu libérateur ne s’éteigne. Nous devons continuer d’avancer, pas seulement en levant le poing et la voix, mais en lançant tout son corps et sa volonté, en sachant que s’il n’y a pas une foule ou des compagnons pour agir, nous avons la courageuse option de continuer par des attaques avec la complicité de la nuit et l’anonymat, avec des engins artisanaux et simples mais efficaces, et les objectifs c’est pas ça qui manque.

Cependant, l’orgueil et le capitalisme sont souvent des facteurs qui dénaturent ce qu’est la solidarité, en la prenant pour des actions banales comme faire une partie de foot ou des concerts, cherchant à apparaître sur la photo et être connu pour un bref instant, ou bien à ressentir un grand courage momentané après avoir écouté un artiste ou un intellectuel tenir un discours bon marché et applaudir frénétiquement pour ensuite rentrer à la maison et continuer de mener sa vie routinière. Ou ceux qui affichent leur soutien en achetant un tee-shirt avec un petit texte, sans comprendre qu’avec ça au lieu de soutenir la lutte on ne fait que soutenir l’industrie capitaliste. Et il y aurait encore d’autres exemples à citer .. mais ça, ça ne se passe pas parmi les anarchistes … ou si ? Il est clair pour moi que l’insurrection doit être sociale, du côté des gens, même avec différentes idéologies, étant donné que la lutte doit être généralisée et chercher une satisfaction individuelle, mais ça ne veut pas dire que nous soyons en recherche d’alliance, car comme le dit bien Bonanno : « nous, anarchistes, sommes étrangers à tout type d’alliances ». Je considère cette union juste momentanée et dans le but d’amplifier le conflit et pas seulement d’écorner l’État, mais de le détruire totalement. C’est la raison de mon désaccord avec les alliances, car elles sont souvent impossibles vu les divergences de principes.

Un exemple de ces divergences c’est l’EZLN, où l’on voit une contradiction évidente, car tout un tas d’anarchistes, ou anarcho-zapatistes, de posture soi-disant anti-autoritaire, soutiennent et s’identifient avec cette armée, de tendance communiste et de structure autoritaire. Ces anarcho-zapatistes deviennent influencés par des slogans comme « gouverner en obéissant ». Soit, mais nous, nous disons que le fait de gouverner entraîne forcément du pouvoir, et par conséquent il y aura toujours quelqu’un qui devra obéir, même si les cadres zapatistes s’entêtent à dire que « c’est le peuple qui gouverne et le gouvernement qui obéit ». Bien sûr que je ne nie pas et n’ignore pas la lutte qui a eu lieu en 1994 entre l’EZLN et l’État, gagnant des centaines de sympathisants dans le monde pour leur cause. Et même certains anarchistes ont été séduits par la « Sixième déclaration de la forêt Lacandone », mais le désenchantement n’a pas tardé à pointer lorsque nous nous sommes rendu compte que leur pratique autoritaire persistait, bien que soi-disant libertaires.

N’importe quelle armée, aussi révolutionnaire qu’elle veuille bien se dire, y compris des armées noires qui se disent soi-disant anarchistes, aura toujours des bases autoritaires (maoïstes ou marxistes léninistes) qui sont contraires à l’anarchisme et donc je considère que c’est superflu et stérile de chercher ces alliances. Cela nous parait nécessaire de prendre ses distances avec le gauchisme qui cherche à renverser le pouvoir uniquement pour en imposer un autre après, théorie classique marxiste-léniniste.

Pour conclure nous ne voulons pas oublier de rappeler que dans la conjoncture actuelle plusieurs groupes ont réalisé des actions, des anarchistes, des groupes politiques et citoyennistes et même des guérillas ont contribué séparément au conflit et comme toujours, il y en a qui cherchent à en tirer profit, comme c’est le cas d’une guérilla qui s’est donné comme objectif de recruter, même parmi les anarchistes, pour agrandir son cercle guerrier. Ils promettent des entraînements en stratégie militaire, logiques d’attaque, et maniement d’armes. C’est inquiétant que certains anarchistes se laissent séduire et consentent à participer, allant ainsi à l’opposé des convictions, ou c’est peut-être par manque d’information. Les guérillas sont des avant-gardes spécialistes qui ont accepté volontairement la clandestinité comme mode d’action.

Nous devons bien garder à l’esprit que la spécialisation n’est pas du tout nécessaire, car nous ne sommes pas des professionnels et nous ne cherchons pas à l’être. Nous nous contentons d’attaques simples et permanentes en faisant le nécessaire pour rendre la lutte efficace, car la fin ne justifie pas les moyens et jamais nous ne devons perdre la cohérence entre qui nous sommes et comment et pourquoi nous agissons.

Carlos López “Chivo”

[Traduit de l’espagnol par non-fides de la CNA du Mexique le 22 décembre 2014]

 

[Turin, Italie] Chiara, Claudio, Niccolo et Mattia condamnés à 3 ans et demi de taule – 17 décembre 2014

Italie : Arrestations domiciliaires pour les « NoTAV »

Une semaine après leur condamnation, Chiara, Claudio, Niccolò et Mattia sont envoyé.e.s aux arrestations domiciliaires, avec toutes les restrictions. Ils sortent de prison, donc, mais doivent rester enfermé.e.s « chez eux » et ont l’interdiction de rencontrer (et de communiquer avec) toute personne n’étant pas domiciliée dans la même maison.

Entretemps, hier, Lucio aussi a été transféré, comme Francesco et Graziano, dans la section AS2 de la prison de Ferrara.
Voici l’adresse pour leur écrire :

Francesco Sala
Graziano Mazzarelli
Lucio Alberti

c/o C.C. via dell’Arginone, 327 – 44100 Ferrara

[Traduit par non-fides le 23/12/2014 de l’italien de Macerie]

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Turin (Italie) : 3 ans et demi pour Chiara, Niccolò, Claudio et Mattia

Aujourd’hui, 17 décembre, le tribunal de Turin a condamné Chiara, Niccolò, Claudio et Mattia a 3 ans et demi de prison, pour l’attaque, revendiquée par les camarades, du chantier de Chiomonte la nuit du 13 au 14 mai 2011. Les accusation retenues sont celles de dégradation par incendie, violence sur agent de police et port d’arme de guerre (des Molotovs). L’accusation la plus lourde, celle de terrorisme (art. 270 sexies du Code Pénal, réprimant, de façon assez large, toute conduite visant à « obliger les pouvoirs publics à effectuer ou s’abstenir d’effectuer un acte quelconque ») est tombée. Une victoire, donc, pour les quatre, qui sont en prison depuis le 9 décembre 2013 et aussi pour Lucio, Francesco et Graziano, emprisonnés depuis le 11 juillet dernier avec les mêmes accusations.

Hier, comme geste de solidarité, un TGV arrivant de Paris et allant à Milan a été bloqué et tagué, à la gare de Vercelli.

Pendant la nuit du 15 au 16, un DAB a été incendié à Florence. Encore le matin du 16 décembre, deux Molotovs (qui n’ont pas explosé) ont été trouvés à côté des véhicules de l’entreprise Torinoleggi de Rivoli, qui participe aux chantiers du TAV.

Ce matin, pendant que la lecture de la sentence avait lieu, des solidaires ont bloqué l’autoroute en Val de Susa.

Entretemps, Graziano et Francesco ont été transférés dans la section HS (l’AS2) de la prison de Ferrara. Voici les adresses :

Graziano Mazzarelli
Francesco Sala
c/o C.C. via dell’Arginone, 327 – 44100 Ferrara

Lucio reste, pour l’instant, à Busto Arsizio :

Lucio Alberti
c/o C.C. via Cassano Magnago 102 – 21052 Busto Arsizio (Varese)

[Reformulé par non-fides depuis la presse italienne et depuis des sites compagnons le mercredi 17 décembre 2014.]

[Espagne] Lettre de Francisco Solar depuis la prison de Villabona

Cela fait un an que la police a débarqué dans notre appartement au cri de :”vous avez quelque chose de chaud ?!”. Ça m’avait surpris et en même temps ça m’avait fait rire. Ensuite on s’est rendu compte qu’ils voulaient savoir si on avait placé des engins explosifs comme piège, ce qui nous a fait encore plus rire.

Cela fait un an qu’ils m’ont séparé de ma compagne par des centaines de kilomètres, et depuis seulement quelques mois je peux écouter sa voix, 5 minutes tous les 15 jours.

Un an enfermé en isolement dans 3 prisons différentes du royaume espagnol. Des prisons qui basent leur politique pénitentiaire sur la psychiatrie, médicalisant les prisonniers dans le but de les étouffer. Établissant un contrôle absolu sur les communications et le contact avec l’extérieur. Dans ces prisons du premier monde on favorise la relation impersonnelle avec l’extérieur, tout ce qui est contact physique est complètement restreint, à la différence de mon expérience dans les prisons chiliennes. La possibilité d’être avec les tiens est impensable dans des endroits pareils.

Cela fait un an que la solidarité s’est fait sentir à chaque minute, spécialement de la part des anarchistes de Barcelone, qui avec leur volonté et initiative ont détruit la dispersion et l’isolement. Ils ont prouvé que la solidarité n’est pas un mot vide, que c’est un contenu inséparable de toute notre pratique et lutte pour la libération totale. Et avec ça une fois de plus le pouvoir est ridiculisé. Il ne comprend pas le moins du monde de quoi se nourrissent nos relations. Les difficultés qu’ils nous posent nous rendent plus forts, face aux adversités nous nous connaissons mieux et lorsque nous apprenons à nous connaître mieux nous rions de ce qu’on avait cru insurmontable. Si nous avons décidé d’affronter l’État c’est parce que ça fait très longtemps que nous avons décidé d’arrêter de vivre à genoux.

Francisco Solar

Centre Pénitentiaire de Villabona, le 13 Novembre 2014

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Pour écrire aux compas :

  • Mónica Caballero Sepúlveda
    Centro Penitenciario Ávila
    Ctra. de Vicolozano-Brieva, s/n
    05194 Brieva
    Ávila (España)
  • Francisco Solar Domínguez
    Centro Penitenciario Villabona
    Finca Tabladiello
    33480 Villabona-Llanera
    Asturias (España)

Traduit de l’espagnol par camotazo

[Bruxelles] Solidarité incendiaire avec les compagnons en lutte en Grèce et au Chili

Le mardi 2 décembre nous avons incendié trois véhicules appartenant à des membres du parlement européen. L’attaque a eu lieu près de l’avenue général lartigue à Bruxelles.

Cette action est un acte de solidarité offensive avec l’anarchiste Romanos* actuellement en grève de la faim.

Solidarité avec les prisonniers anarchistes et révolutionnaires, en Grèce et partout ailleurs.

Solidarité avec les combats des compagnons au Chili**.

Publié sur indymedia Bruxelles, 03/12/2014

NdCNE:

* Le compagnon Nikos Romanos, incarcéré à la prison de Koridallos pour vol/braquage, est rentré en grève de la faim le 10 novembre dernier.

Lire sa dernière lettre en date du 3 décembre 2014

** Lire de,nombreux textes sur la compagnonne Tamara Sol Vergara, arrêtée pour avoir tiré dans la matinée du 21 janvier 2014 sur un garde de sécurité de la Banco Estado à ‘Alameda’ à Santiago du Chiii. Début juillet 2014, trois compagnons ont été condamnés à plusieurs années de prison pour « braquage  de banque et tentative d’homicide sur des flics (Caso Security)

[Milan] Nuit de vengeance Trans – 20 novembre 2014

Milan : Nuit de vengeance Trans, une église prise pour cible

eglizenfeuLe 20 novembre est le jour de mémoire pour les personnes assassinées parce qu’elles étaient trans. Cette année, ce sont 226 personnes qui ont trouvé la mort dans le monde pour cette raison. Nous avons décidé d’attaquer une église catholique en tant que symbole de l’oppression anti-trans. La violence vécue par les personnes trans est la conséquence de leur morale et de leurs règles de genre.

La nuit du 20 novembre, nous avons pris la basilique San Paolo pour cible, au 2 de la via Vismara. Nous avons collé les serrures de plusieurs portes, lancé de la peinture rose sur la façade et écrit : “20/11 NUIT DE VENGEANCE TRANS” sur la porte d’entrée.

ATTAQUONS LES EGLISES ! LA VENGEANCE AU-DELA DU SOUVENIR !

Traduit d’informa-azione par contrainfo

[Durham, Etats-Unis] Attaques contre la police et la garde nationale – 25 novembre

Un court communiqué de Durham

Dans la nuit de mardi 25 novembre, un groupe de personnes enragées par le meurtre policier de MikeMike Brown, et inspirés par les actes de rébellion qui se sont propagés à travers le pays, a vandalisé l’arsenal de la Garde nationale de Durham* à Stadium Dr. Des messages ont été peints sur les portes d’entrée et plus d’une douzaine de fenêtres ont été brisées.

La garde nationale est maintenant dans les rues de Saint-Louis et de Ferguson, continuant la guerre des flics racistes au nom des riches contre les pauvres.

Cet acte fait suite à une nuit excitante de manifestation dans le centre de Durham**, durant  laquelle des centaines de personnes différentes ont parlé de leurs expériences aux mains de la police***, bloqué les rues, tiré des feux d’artifice, tagué des bâtiments avec des messages anti-police et anti-prison et bloqué l’autoroute 147 direction nord.

Nous espérons que tous ces actes contribuent à une intensification continue localement, la lutte combative contre le racisme, le capitalisme et l’État.

Pour l’anarchie,
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Traduit d’anarchistnews, Wed, 11/26/2014 – 11:05

NdCNE:

* « the Durham National Guard Armory » avait aussi été pris pour cible le 17 octobre dernier en solidarité avec les rebelles du Missouri

** Dans la nuit du 24 au 25 novembre 2014 (la nuit suivant le non-lieu prononcé par le Grand jury concernant d’éventuelles poursuites judiciaires à l’encontre du flic assassin de Mike Brown), le slogan « Brûlons les prisons » a été peint sur le mur extérieur de la prison du comté de Durham .

Durant cette même nuit, un bâtiment et plusieurs véhicules de police ont été attaqués.

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*** Par exemple le 19 novembre 2013, lorsque Jesus Huerta, âgé de 17 ans, a été tué d’une balle dans la bouche alors qu’il était menotté à l’arrière d’une voiture de flics. De nombreuses manifs offensives contre la police se sont tenues (notamment celle du 19 janvier 2014)

[Etats-Unis] De Ferguson à Oakland, « nous allons brûler toute cette merde » (24-25 novembre 2014 )

Lundi 24 novembre, la justice américaine a rendu publiquemement sa décision de non-lieu pour le flic Darren Wilson, qui a tué le jeune Mike Brown le 9 août 2014. Un scénario d’impunités connus et attendus, maintes fois vécu à travers le monde, d’Athènes à Ferguson, en passant par Paris. Mais nous n’avons rien à attendre de l’Etat*, vu que ses mêmes agents armés et assermentés éliminent, enferment quotidiennement des centaines d’indésirables parce que noir-es, pauvres et/ou insoumis. Il ne faut d’ailleurs pas oublier que cette mise en scène de l’Etat américain (soutenus par les réactionnaires et les médias) avait pour but de faire rentrer les citoyens au bercail, avec comme objectif de rétablir la paix sociale alors même que les feux de la révolte illuminaient les rues de Saint-Louis et du Missouri**. Cette délibération du grand jury, reportée de jour en jour, a permis à l’Etat de pouvoir se préparer à l’explosion de rage collective – notamment en décrétant l’état d’urgence et en préparant ses troupes (tous les corps policiers, ainsi que la Garde Nationale (l’armée). De nombreux commerces s’étaient aussi barricadés en prévision du verdict… En vain.

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Passons en aux faits. La ville de Ferguson a rapidement brûlée. Au milieu des chants comme « nous allons brûler toute cette merde », les flics ont été caillassés et leurs véhicules retournés, détruits à coups de pierres ou par les flammes (10 détruits au total, dont 2 par incendie). 150 coups de feu contre la police (d’après Jon Belmar, le chef du service de police de St. Louis qui a déclaré « Ceci était probablement pire que la pire nuit que nous avions eu en août ») et 3 flics blessés. Les médias français parlent « d’une douzaine de bâtiments incendiés », sans en dire davantage. Mais à y regarder de plus près, on s’aperçoit que ce qui a été carbonisé est tout ce qui accumule la richesse et la marchandise que flics et milices privées protègent: au moins un centre-commercial, un entrepôt de marchandises, des commerces, un magasin de pièces d’automobiles.. Les magasins, avant d’être incendiés, ont été soigneusement pillés et saccagés. Le magasin qui avait appelé les flics juste avant le meurtre de Mike Brown, n’a une nouvelle fois pas été épargné par les pillards. Comme le dit le journal en ligne thedailybeast.com, « la situation était trop dangereuse pour que les pompiers fassent leur travail. ». Le mardi après-midi, plusieurs entreprises le long de Florissant Avenue West étaient déjà fermées.

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Boutique on West Florissant Avenue in St. Louis

Boutique on West Florissant Avenue in St. Louis

Une jeune femme, en face du magasin pour pièces automobiles qui brûlait à Ferguson, résumait la situation en cinq mots: « ce n’est que le début ».

7Au total, près de 60 personnes ont été interpellées dans le comté de Saint-Louis: 32 arrestations pour pillage, et 29 pour « rassemblement illégal » Pour la soirée de mardi 26 novembre, le gouverneur du Missouri Jay Nixon a annoncé l’envoi de troupes supplémentaire de la Garde nationale sur Ferguson, passant à 2200 soldats au lieu des 700 de la veille.

Lors d’une conférence de presse avec le clergé local ce mardi après-midi, le maire de Ferguson, James Knowles III, a dit cyniquement que « malheureusement, la garde nationale n’a pas été déployée à temps pour sauver l’ensemble de nos entreprises ». Mardi soir, même si chaque commerce, banque était protégé par des soldats de la garde nationale, la rage s’est délocalisée devant le bâtiment de la mairie, où les vitres ont été explosées. Un véhicule de la police a aussi été incendié. Il y a eu 44 arrestations.

Ailleurs

Des manifs ont eu lieu partout à travers pays. A Seattle, les lycéens sont descendus dans les rues contre « le racisme de la police », puis dans la soirée, des manifestants ont bloqué plusieurs endroits d’une autoroute sans que les flics parviennent à les stopper et dopnc de fermer momentanément l’autoroute. Des pierres, bouteilles et feux d’artifices ont été lancés sur les flics, qui ont répliqué par des grenades assourdissantes et lacrymo. La foule s’est ensuite déplacé à travers le centre-ville, une vitre d’une banque Wells Fargo est tombée à Madison. Plusieurs slogans contre la police (« FTP ») ont été peints à la bombe à la Sixième Avenue, Pike Street, Ninth Avenue et Madison Street. 5 personnes ont été interpellées.

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Deux rassemblements ont eu lieu, un à Westlake à 18h et un autre au centre de Seattle à 19h. A 19h30, environ 200 à 300 personnes à Pike and Broadway. Les organisations et partis de gauche ont une fois de plus remplis leur rôle de flics sociaux, tentant de s’interposer entre les flics et celles et ceux qui font le choix de la révolte, tout en étant plus préoccuper à vendre leurs programmes (et donc de réformer l’Etat et sa police).Le récit se termine par « N’hésitez pas à exprimer votre rage à tout moment et n’importe où » Un long résumé de cette soirée du 24 novembre à Seattle est disponible en anglais sur pugetsoundanarchists.

à NYC, les flics reçoivent en pleine tronche la rage de la foule

à NYC, le patron des flics et ses gardes du corps reçoivent en pleine tronche la rage de la foule

Deux manifestants ont été arrêtés à New York. Le premier a été arrêté à Times square après avoir lancé de la peinture rouge sur le chef de la police Bill Bratton et ses gardes du corps lundi soir. La deuxième arrestation a eu lieu sur une rampe d’accès du Triborough bridge (ensemble de trois ponts qui relient des arrondissements de Manhattan, du Queens et du Bronx), où s’étaient rassemblés certains manifestants après minuit. Un homme de 30 ans, non identifié, a lancé une canette vide contre un policier, le blessant légèrement à la tête. L’homme arrêté a également été légèrement blessé. Aucune charge n’avait encore été prononcée contre lui mardi matin, selon la police.

oak1C’est à Oakland (Californie) que la conflictualité avec l’existant a été la plus élevée: plus de 2.000 personnes ont bloqué une autoroute. Plus tard dans la nuit (vers minuit), plusieurs commerces ont été pillés et sacagées, (dont un starbuck sur Ninth Street qui s’est fait chourrave des stocks de grains de café et le magasin Smart & Final qui s’est fait exproprier de la boisson notamment); des poubelles ont été incendiées à travers les rues de Broadway. Au moins deux banques ont été attaquées: celle de la Wells Fargo bank à 12th and Broadway (fenêtres et portes brisées) et une autre de la Comerica bank, située juste en face et qui a du être fermée mardi matin. Les flics ont arrêté 39 personnes pour pillages, refus de se disperser, attaques contre la police.

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Reformulé de leur presse (US et française)

*Il ne sert à rien d’énumérer la liste des personnes tuées sous les coups de la police, dont nous connaissons qu’une partie infime… celle que le pouvoir est bien contraint d’admettre. On peut aller lire ce texte publié dans lucioles n°15: à propos des slogans comme « vérité et justice », qui reviennent souvent dans les manifs contre les violences policières.

**Et donc de vider en grande partie les rues …Voir la liste des récits de manifs anti-police d’août 2014 et des actions de solidarité avec les révoltés du Missouri: http://www.lechatnoiremeutier.antifa-net.fr/?s=Ferguson

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A Pittsburgh (récit depuis anarchistnews):

Environ 30 personnes se sont rassemblées à Liberty Avenue et Ella à 18 heures dans l’obscurité pendant une marche de solidarité avec Ferguson et contre la police. Ce fut un taux de participation impressionnant pour un événement qui a été appelé durant la journée. Presque tout le monde qui qui est venu était vêtu de noir et le visage bien couvert.

La marche a soudainement commencé lorsqu’une boîte à journaux [de la presse] et une poubelle ont été balancées à travers la rue. Elle a continué à l’est sur liberty ave. prenant une voie de circulation, tout en balançant des débris dans la rue derrière nous. Des cris de « Fuck the police » ont été hurlés et chantés. Une banderole disant « flics, porcs, assassins » a été portée tout le long. Un fumigène a été allumé. La police s’est montrée à quelques rues de la manif avec une camionnette, maintenant une grande distance derrière nous. Il semblait clair qu’ils n’étaient pas intéressés par une confrontation. Les personnes présentes sont restés en bloc ensemble.

Après avoir serpenté à travers les allées, nous sommes retournés à la liberty Ave vers l’ouest en passant par Bloomfield. Juste avant la fin de la marche, un guichet automatique de billets a été brisée. La marche s’est dispersée avec succès dans les rues étroites derrière Liberty et aucune arrestation n’a été faite. La manif a pris fin en moins de 30 minutes et n’est pas entrée en conflit avec d’autres manifestations dans la ville.

Comme une expression collective spontanée de rage, la manif a été un succès, même si avec du recul beaucoup plus de destruction aurait pu être réalisée, en plus le fait de communiquer avec les passants. On espère que les leçons apprises et la confiance acquise ce soir seront utilisées de manière créative dans les prochains jours.

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Une caisse de soutien financier avec les personnes arrêtées lors des émeutes dans le Missouri a été créée. Sinon, la solidarité dans la révolte contre la police, que ce soit à Ferguson comme à Toulouse ou Nantes peut s’exprimer partout par l’action directe (comme c’est le cas depuis un moment en France et en Europe suite à la mort de Rémi et de toutes les personnes assassinées par les flics)… à nous de s’organiser et d’agir contre ce monde de dominations et de mort.

En France, aux Etats-Unis comme partout, guerre à la police et à son monde !

[Hambourg] Attaque en solidarité avec les inculpés du squat de la Breite Strasse – 21 novembre 2014

vitre-cassee2Dans la nuit du 21/11/14, le bureau des services probatoires et d’aide juridictionnelle pour mineurs de la Museumstrasse a été attaqué avec des pierres dans le quartier d’Altona à Hamburg, et de nombreuses fenêtres ont été détruites.

Contre l’Etat, sa justice et ses larbins !

Solidarité avec les inculpé-e-s et les prisonnier-e-s pour le squat de la Breite Strasse à Hambourg !

Solidarité avec les squatteu-r-se-s qui se sont illustré-e-s face aux flics !

Rage et lutte pour Rémi Fraisse, décédé il y a quelques semaines en France par une grenade au cours d’affrontements avec les flics !

La liberté ne se négocie pas ou ne se mendie pas !

Contre toute autorité !

Traduit de l’allemand de linksunten, 24 nov. 2014 à 17h33

[Genève] Action contre l’OIM en solidarité avec les migrants – 21 novembre 2014

noborder2Dans la nuit du 20 au 21 novembre 2014, nous avons brisé les vitres et couvert de peinture l’entrée du siège de l’Organisation internationale pour les Migrations (OIM) à Genève, comme un acte de solidarité avec les migrants qu’ils enquêtent et tentent de contrôler.

Se présentant comme une organisation humanitaire, l’OIM soutient en réalité leurs Etats membres fondateurs pour maintenir leurs frontières et les intérêts économiques aux dépens de vies humaines et de liberté. En plus des Etats, leurs entreprises donatrices : Chevron, DOW, et UBS ont tous leurs rôles dans les catastrophes écologiques et économiques qui déplacent les gens de chez eux.

Nous attaquons l’OIM pour son étroite collaboration avec Frontex afin de construire « l’Europe forteresse », son implication dans les centres de rétention (au large de l’Australie), fournissant aux États des données sur les voies de migration et les identités des migrants, ses soi-disant « programmes au retour volontaire » qui soudoient les migrants pour retourner à leurs lieux d’origine, et pour tout autre matériel et soutien technique qu’elle fournit au régime international de contrôle des migrations.

C’était seulement un petit acte de solidarité, mais les nuits sont froides et sombres et nous préférons briser tout ce qui fait partie des frontières construites des Etats et des bâtiments de verre de leurs gardiens plutôt que de dormir pendant l’hiver.

Nous nous souvenons de l’émeute du 19 juillet 2013 au centre de rétention de Nauru et ça nous rappelle que la seule réponse à ce type d’emprisonnement est la destruction.

Personne n’est il/légal ! Fermons les camps !

p-s: salutations à nos amis inconnus qui semblent avoir été dehors à Genève à peu près en même temps en repeignant le Consulat français de rouge-sang en mémoire de Rémi F !

Traduit de l’anglais de ch.indymedia.org/de, november 23th, 2014