Archives de catégorie : Solidarité dans la révolte & l’attaque

Gênes n’est pas finie, liberté pour Gimmy !

« Au moment de la révolte, on n’est plus seuls dans la ville »
Furio Jesi

2011-10-15-rome-clashesLe 14 juillet 2012, la Cour de Cassation a condamné de façon définitive 5 compagnons pour les faits du G8 de Gênes, en 2001, avec des peines allant de 10 à 15 ans de prison. Le 13 novembre 2013, la Cour d’appel de Gênes condamne d’autres 4 compagnons à des peines allant de 6 à 8 ans.

Après le jugement de 2012 de la Cassation, deux compagnons, Gimmy et Vincenzo, décident de s’enfuir et continuer à vivre libres. Aujourd’hui, heureusement, Vincenzo est encore libre, tandis que Gimmy a été arrêté avec sa compagne en juin 2013 à Barcelone, où il s’était réfugié.
Depuis, il est dans la section G9 de la prison de Rebibbia [Rome ; NdT], où il doit purger sa peine jusqu’en 2024.
Sa condamnation a été possible aussi grâce aux délations d’un « pacifiste » de Ravenna, présent ces jours-là à Gênes.

Le 12 janvier 2016 il y a aura, à la Cour d’appel de Gênes, une audience pour statuer de la « continuité » entre une arrestation de 2000 et celle des jours de la révolte contre le G8. Une audience à laquelle Gimmy sera présent et pendant laquelle il sera important de lui faire sentir la solidarité des compagnons. En vue de ce jour, il est important de lui écrire et de le soutenir, des façons que chacun trouvera les plus opportunes. Un aide économique est nécessaire aussi, au vu des dépenses qu’il aura à soutenir, entre autre les frais de justice.

En plus de sa situation difficile à cause de sa détention, il y a quelques jours Paola, la compagne de vie et de lutte de Gimmy a décidé de s’ôter la vie. Aujourd’hui plus que jamais il est nécessaire de rester à ses côtés.

Une autre vie brisée par les sentences des juges de l’État, prêts à enterrer en prison pour des décennies des compagnons accusés d’avoir attaqué un DAB ou des vitrines, tandis que policiers, Carabinieri et matons qui ont tué et torturé systématiquement lors du G8 de Gênes ainsi que dans les commissariats et les prisons pendant les dernières années, eux vivent tranquilles dans leurs maisons.
Tout cela ne sert à rien d’autre qu’à montrer encore plus que l’apparat de la justice est un apparat de classe, au service de ceux qui détiennent le pouvoir politique et économique de ce pays.

Seulement la solidarité d’en bas peut faire la différence ; elle peut marquer la frontière entre notre idée de la société et la leur, entre notre idée de la liberté et la leur.

Faisons en sorte que la solidarité redevienne une arme encore plus tranchante.

[Tract diffé à Trento, traduit de l’italien par non-fides d’Informa-azione.]

P.-S.

Écrivons nombreux (et envoyons de l’argent) à :

Francesco Puglisi
Casa Circondariale “Nuovo Complesso”
Via Raffaele Majetti 70
00156 Roma Rebibbia
Italie

[Toulouse, Anti-COP21] Sabotage incendiaire contre EDF [+ Attaque d’un local d’EELV]

[Toulouse] [anticop21] Attaque incendiaire contre EDF

Dans la nuit du 6 décembre, au Nord de Toulouse, nous avons incendié cinq voitures EDF.

EDF est un des partenaires de la COP21. C’est également une entreprise d’état qui cherche à présenter le nucléaire comme une solution au problème du changement climatique.

Le nucléaire c’est la mort, détruisons ses promoteurs !

Nous pensons qu’il est important d‘attaquer la cop21 là où elle se trouve: c’est a dire partout où il y a du profit et du pouvoir.

Nous préférons le qualitatif, la complicité et la surprise au rendez vous médiatique et spectaculaire avec l’état et ses meutes policières.

Avec quelques allumes feu, un bidon d’essence et des sourires satisfaits nous répondons humblement à la surveillance, la peur et la resignation qui nous alienent au quotidien.

All Cops 21 Are Target !

Toujours plus d’essence contre l’état (d’urgence) !

Des cramé-e-s.

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[Publié sur indymedia nantes, 07 décembre 2015 à 15h45]

Le communiqué en allemand et en anglais

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Toulouse : une partie des incendies de dimanche revendiquée par des activistes anti-COP21

Des activistes (sic) ont revendiqué l’incendie de plusieurs véhicules EDF à Toulouse, dans la nuit du 6 et au 7 décembre. L’enseigne a été prise pour cible pour son rôle dans la COP21.

« Dans la nuit du 6 décembre, au Nord de Toulouse, nous avons incendié cinq voitures EDF. » Le message, en forme de revendication, est on ne peut plus clair et éclaire les circonstances dans lesquelles une partie de la vingtaine de véhicules a brûlé dans la nuit du dimanche 6 au lundi 7 décembre 2015.

Si les principaux dégâts de la nuit de dimanche ont eu lieu dans le sud de Toulouse, rue de Kiev, où un collège a été endommagé, d’autres incendies ont touché des voitures EDF dans le quartier de Borderouge.

Une action signée par un collectif [sic!] prénommé « Les cramé-e-s » qui, sur un site internet militant, a revendiqué ces incendies pour protester contre le rôle d’EDF dans la COP21 et l’instauration de l’état d’urgence. […]

Selon une source policière, ce sont six, et non cinq véhicules, qui ont été détruits par ces incendies. Deux départs de feu ont été relevés sur place par les enquêteurs. La même nuit, aux alentours de 3 h 40 du matin, dix voitures ont par ailleurs brûlé dans une concession automobile de l’avenue des États-Unis. Deux véhicules ont d’abord entièrement pris feu et l’incendie s’est ensuite propagé à huit autres véhicules.

Actu côté toulouse, 08/12/2015

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Les locaux EELV à Toulouse cible de dégradations

« Anti COP21 Collabos ». C’est l’inscription qu’ont découvert à midi, le 8 décembre, des militants d’Europe Ecologie Les Verts sur la façade du local toulousain.

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Situé non loin de la grande rue Saint-Michel, le local a également été aspergé « d’une substance marron et visqueuse » rapporte Elisabeth Matak, la secrétaire du groupe à Toulouse.

Dans un tweet diffusé en fin d’après-midi, EELV Toulouse condamne la « dégradation du local EELV Toulouse. L’ecologie politique c’est la non- violence pas la haine ».

Véronique Vinet, la secrétaire régionale EELV, relativise les dégâts mais évoque un climat inquiétant : « On s’en prend à la démocratie, les digues sont lâchées : on s’attaque à une expo photo par homophobie, à des voitures EDF pour la COP21… la violence qui monte est très préoccupante« . […]

Leur presse – côtétoulouse, 08/12/2015 à 18h15

[Grèce] Retour sur les émeutes à l’occasion du 7ème anniversaire de l’assassinat d’Alexandros Grigoropoulos – 6 décembre 2015 [Mise-à-jour]

[Les dernières nuits ont été plutôt chaudes à Athènes (cf une vidéo des affrontements dans la soirée du 4 décembre 2015), notamment à Exarchia: il y a sept ans, c’est dans ce quartier qu’Alexandros Grigoropoulos a été tué par la balle d’un porc policier. Ce septième anniversaire intervient alors que Nikos Romanos, son meilleur pote au moment du meurtre, est actuellement incarcéré pour un double-braquage.

Concernant les émeutes de ce dimanche à Athènes, on a quelques précisions dans la presse anglophone sur les biens pris pour cibles par les émeutiers: plusieurs vitrines de commerces ont été détruites et magasins ont été incendiés, mais les départs de feu ont rapidement été éteints par les flics anti-émeute eux-mêmes, équipés de mini extincteurs (un supermarché a bien failli partir en fumée, mais une fois encore les flics l’ont rapidement éteint). Près de 5000 policiers anti-émeute – aidés d’un hélicopère – ont été mobilisés pour limiter les dégâts incendiaires et la propagation des émeutes (ce sont les conséquences des mesures répressives du gouvernement de Syriza qui, deux jours avant les manifs prévues de ce dimanche, a annoncé qu’il allait appliqué un « état d’exception »). De nombreux manifestants ont été passés à tabac par les flics, qui ont opté pour une nouvelle technique de maintien de l’ordre, à savoir coller de très près les blocs anarchistes. Par ailleurs, il y aurait eu au moins 30 émeutiers présumés interpellés pour la soirée de dimanche (et non pas 10, comme cela l’a été rapporté par l’AFP). 13 d’entre eux ont été placés en GAV.

12347953_443110572565940_253408851236683217_nAilleurs en Grèce, il y a eu des soirées dynamiques à Volos, Komotini, Heraklion, Kalamata et Agrinio. A Volos, près de 1000 personnes ont déambulé dans le centre-ville, où des caméras de sécurité et des vitres de banques ont été détruites. Après la manif, les émeutiers se sont violemment affrontés avec les flics, qui ont du se replier vers le poste de police. Sur l’île de Crête, un nombre similaire de personnes ont défilé à Héraklion: les vitres des banques et des entreprises multinationales telles que ‘Starbucks’ et ‘Marks&Spencer’s’ ont été défoncées et des caméras de surveillance sabotées avant que le cortège ne s’affronte avec la police anti-émeute. 10 personnes ont été arrêtées. Dans le nord à Komotini, des centaines de personnes ont affronté les flics pendant un certain temps. Deux personnes ont été arrêtées. A l’ouest, la foule a canardé la police anti-émeute avec des pierres dans le centre-ville d’Agrinio. Au sud à Kalamata, des banques ont été attaquées à coups de pierres par quelques centaines de personnes. Un local de Syriza a aussi été pris pour cible [cf photo ci-contre, NdT].

Comme le disait une banderole suspendue entre deux bâtiments dans le centre d’Athènes pendant les émeutes, « Notre rage ne s’arrêtera pas – Flics porc assassins ! »]

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Résumé de the barbarians times, 7 december 2015

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Grèce : violents heurts entre anarchistes et policiers à Athènes

CVmsriZVAAAr1uuDe violents affrontements ont opposé anarchistes et forces de l’ordre grecques dans le centre d’Athènes dimanche soir à l’occasion du 7e anniversaire de la mort d’un manifestant de 15 ans, tué par un policier en 2008. Des manifestants ont projeté des bombes incendiaires sur les policiers et mis le feu à des poubelles et des véhicules, a constaté un photographe de l’AFP. Les forces de l’ordre ont répliqué en tirant des gaz lacrymogènes.

10 personnes ont été arrêtées selon un média local, l’Athens News Agency.
Plus tôt dans l’après-midi, environ 3.000 personnes selon la police avaient manifesté en mémoire du drame qui avait plongé la Grèce dans des semaines de violences en 2008.
Quelque 5.000 policiers étaient mobilisés dans la capitale pour éviter au maximum les affrontements, les stations de métro du centre-ville restant fermées.
Cette manifestation était la deuxième de la journée, une première marche dans l’après-midi ayant rassemblé environ 700 personnes, principalement des étudiants. Quelques heurts ont été alors signalés entre la police et des jeunes à l’université d’Athènes.
Un touriste portugais a en outre été blessé à la tête par une pierre dans la nuit de samedi à dimanche alors qu’il traversait le quartier populaire d’Exarcheia où la police essuyait des jets de pierre d’un groupe de jeunes.

Selon la police, ces affrontements, qui ont duré au moins trois heures, ont commencé samedi soir vers minuit (23h00 HB) lorsque plusieurs dizaines de jeunes ont commencé à lancé des cocktails molotov en direction des forces de l’ordre.
Le quartier d’Exarcheia est le point de rencontre des anarchistes de la capitale grecque, là où le 6 décembre 2008 Alexis Grigoropoulos, 15 ans, a été tué par un policier.
Les manifestations marquant l’an passé le 6e anniversaire de la mort de l’adolescent avaient fait 12 blessés dans les rangs de la police et conduit à quelque 200 arrestations.

Le septième anniversaire a été précédé cet année par un communiqué d’un ami de Grigoropoulos, Nikos Romanos, actuellement en détention pour un braquage à main armée destiné à financer son groupe anarchiste.
Il avait appelé les anarchistes à déclarer la guerre à l’Etat et à la classe moyenne au cours d’un « Décembre noir » de « sang et de feu ».
La Grèce est aux prises avec une profonde crise économique. Les mesures d’austérité et réformes votées par le gouvernement de gauche radicale Syriza pour obtenir un nouveau plan de sauvetage financier divisent fortement le pays.

Leur presse – AFP, 06/12/2015 à 20h34

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Sur les dernières révoltes à Athènes / Attaque anarchiste du comico d’Exarchia

[Paris] Programme de décembre à la bibliothèque ‘Libertad’

JEUDI 10 décembre 2015, 20h
Urgence de s’insurger !

Depuis le massacre du 13 novembre à Paris, l’état d’urgence a été décrété sur tout le territoire jusqu’à février, et les mesures qu’il prévoit (quadrillage policier et militaire des rues et des frontières, assignations à résidence, perquisitions administratives de nuit, interdictions variées) risquent fort de se prolonger après cette date.
En cette période où la domination exhibe ses muscles pour imposer sa paix sociale, les anarchistes se retrouvent plus que jamais à la marge, pris en étau entre différents pouvoirs (Etat, religieux, fronts communs gauchistes).

Face à cette mobilisation des esprits par les discours autoritaires, il est urgent de rompre les rangs et de s’insurger en ne renonçant pas à nos rêves et à nos luttes pour la liberté. En ces temps de guerre, regarder la situation en face avec lucidité est peut-être le premier pas pour retrouver une tension offensive et autonome contre l’existant. Commençons donc par faire le point et par (re)discuter de perspectives.

JEUDI 17 décembre 2015, 20h
Brûler les frontières

La guerre intérieure et celles que les Etats mènent à l’extérieur de leur territoire ne sont pas séparées. Le nombre d’indésirables triés et enfermés a même fâcheusement tendance à augmenter ces derniers temps, qu’il s’agisse de migrants ou d’ennemis de l’intérieur. Les frontières se multiplient dans toute l’Europe avec l’érection de murs barbelés en rase campagne ou de check points aux points de passage urbains, avec le pullulement d’uniformes dans les transports ou celui de camps à l’abri des regards. Discussion sur les liens entre guerres et frontières, avec un retour sur la lutte contre la machine à expulser de 2009-2010.

flydecembre2015.inddbibliothequelibertad.noblogs.org

[Reçu par mail]

[International] Nouvelles d’opposition du mois de novembre

Voici un lien vers les Nouvelles d’opposition qu’on a trouvé pour le mois de novembre, si possible agrémentées de commentaires pour celles sur lesquelles nous possédons des éléments.

Avec entre autres :

-Pas mal de choses du côté du Mexique et de l’Afrique du Sud (comme d’habitude)
-de l’agitation en prison (grève de la faim d’un anarchiste turc et du condamné à mort américain Keith Lamar, plusieurs échauffourées dans l’Alabama, une émeute en Guinée…)
-un soulèvement au Togo
-toujours des émeutes et actions contre la police (Égypte, États-Unis, Zimbabwe)
-des mouvements violents contre des grands projets (Indonésie)
-des mouvement de migrants et contre les centres de rétention (Angleterre, Calais, Turin, ,Chypre, Macédoine, Australie)
-des mouvements paysans (Colombie, Grèce, Canada)
-des attaques ciblées (contre Syriza en Grèce, l’armée en Belgique)
-une grève générale doit on a très peu parlé à Mayotte
-d’autres grèves importantes (Grèce, aéronautique au Brésil)

[Reçu par mail]

[Berlin, Allemagne] Attaque solidaire avec les migrants – 28 novembre 2015

Dans la nuit de vendredi à samedi 28 novembre 2015, nous avons attaqué avec des pierres et de la peinture les services administratifs du Sénat pour l’intégration, le travail et le social de la Oranienstraße. Cette institution est également responsable du chaos autour des LAGeSo [1], dans lequel les réfugiés deviennent les jouets des politiciens.

Il n’y a aucun intérêt du côté de l’Etat à trouver des solutions humaines au sujet des réfugiés, c’est évident. Au lieu de cela, il s’en sert en montant les réfugiés les uns contre les autres et ils sont abandonnés dans des centres d’hébergements de masse.

L’aide bénévole, à travers les dons de vêtements et de repas, est accepté avec joie par l’Etat, aussi parce que la responsabilité peut être cédée et l’Etat n’encourt pas le risque que des personnes puissent crever de manière trop officielle à cause d’une « aide insuffisante ».

Chaque prémisse d’organisation par le bas qui sort de ce cadre est pourtant étouffée dans l’oeuf. Ca devenait trop contrariant pour le sénat lorsque les luttes à l’Oranienplatz se sont rendues visibles et les revendications ont été posées autrement. Les réfugiés devraient donc tendre la main par reconnaissance ; on ne voudrait pas les voir comme des sujets qui agissent, car alors les conflits deviendraient clairs, ce qui remettraient en question la paix sociale dans ce pays.

C’est pourquoi on ne s’étonne pas du fait que prendre l’initiative en s’efforçant de s’auto-organiser nous expose immédiatement aux matraques des flics.
Nous saluons, malgré tout, toutes les sortes de tentative d’occupation et espérons que la ligne berlinoise puisse être brisée à n’importe quel moment.
D’ici là, nous soutenons dégâts matériels et attaques sur les responsables pour une réponse adéquate !

Traduit de l’allemand de linksunten.indymedia.org

NdT:

[1] Pour « Landesamt für Gesundheit und Soziales »: institution du ‘Land de Berlin’ (« région » dans le système fédéraliste allemand) ayant pour mission de fournir des services sociaux, sanitaires. Elle  dépend directement du Sénat et de son service dédié « à la santé, à la protection sociale et à celle des consommateurs ». Entre autre, elle a pour mission de trier et ficher les migrants, selon les critères étatiques de distributions de droits. Son siège est situé dans le quartier berlinois de Moabit à ‘Turmstraße 21′.

[Münich, Allemagne] Attaque du consulat général d’Espagne en solidarité avec les anarchistes poursuivis

Le 26 novembre 2015 à Münich, le consulat général d’Espagne de la Oberföhringerstraße a été attaqué avec de la peinture noire. Solidarité avec tous les accusés des opérations ‘Pandora’, ‘Pinata’ et ‘Ice’.

Ni coupables, ni innocents !

Liberté pour tous !

Traduit de linksunten.indymedia.org

[Angleterre] Résistance aux expulsions dans deux centres de rétention pour femmes

Dans la nuit de mardi à mercredi 25 novembre 2015, les serrures des portes du centre de rétention de Colnbrook – situé à côté de l’aéroport d’Heathrow – ont été engluées. Ce sabotage a permis d’empêcher les expulsions vers le Ghana, le Nigeria et le Sierra Leone qui étaient prévues le lendemain.

Des femmes retenues au centre de rétention de Yarl’s Wood à Bedfordshire ont aussi résisté à leur expulsion. Des cars privés sont envoyés dans différents centres de rétention pour rassembler les retenues avant de les transporter vers les aéroports pour les expulser par charter. L’expulsion a été perturbé durant près de cinq heures: sur les 40 sans-papiers qui devaient être expulsées, seules 6 ou 7 retenues ont été expulsées. Un jour avant l’expulsion, les agents du centre avaient anticipé la résistance: ils avaient enfermé les retenues dans des cellules individuelles et confisqué leurs téléphones portable pour réduire le risque de résistance collective.

L’expulsion par charter semble avoir été prévue et organisée du Stansted Airport par la compagnie aérienne ‘Titan Airways’. Une retenue sans-papiers a dit « qu’environ 90% pour cent d’entre nous ne veulent pas se faire expulser, les 10% restants ne veulent pas non plus, mais qu’elles sont fatiguées d’être humiliées et donc déclarent qu’elles sont prêtes. »

[Traduit librement de Rabble, 27 november 2015]

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D’autres infos sur les révoltes dans les centres de rétention pour femmes en Angleterre ici

Sabotage contre les rafles à Londres ici et .

[Paris] Procès de Lucile : 3 mois ferme. Crève la justice !

La compagnonne Lucile, après 6 semaines de détention provisoire à Fleury-Mérogis, passait en procès ce mercredi 25 novembre au tribunal de Bobigny.

Lors d’une de ces mascarades spectaculaires que la Justice sait tellement bien préparer, Lucile a mangé 3 mois de prison ferme avec un maintien en détention.

Ce mercredi, la salle d’audience est comble, une cinquantaine de personnes sont venues soutenir la compagnonne. Les flics aussi sont présents en nombre, CRS casqués, bleus, civils avec mitraillette en bandoulière, et autres RG.

La juge, tout aussi acariâtre que lors du premier procès du 14 octobre, décide de nous prévenir qu’au moindre «débordement», elle n’hésitera pas à faire évacuer la salle comme la dernière fois.

Le procès commence, les conclusions de nullité sont soulevées par l’avocate — elles seront balayées d’un revers de main lors du délibéré. La juge lit les PV des flics, Lucile est poursuivie pour leur avoir dit, entre autres, «vous êtes des putes, vous avez des uniformes de putes, bande de chiens» et avoir refusé de se soumettre à un relevé d’empreintes digitales. Elle répondra à la juge qu’elle n’utilise pas pute ou enculé comme des insultes, et qu’elle n’a rien contre les prostituées, au contraire des flics, mais que «larbins», ça oui elle l’a bien dit. Sur la signalétique, Lucile dira qu’elle n’avait aucune raison de donner ses empreintes vu que le contrôle était abusif, et que de toute façon elle s’y serait quand même opposé car elle est contre le fichage.

Ensuite le flic qui cherche à arrondir ses fins de mois est entendu, dégoulinant de la cordialité de celui qui sait combien il est légitime ici. La salle réagit promptement à chacune de ses jérémiades. «Vous comprenez, ces deux personnes nous ont dit qu’il y avait un fort taux de suicide dans la police, vraiment c’était très dur à entendre». La juge lui demande «mais pour vous c’est quoi votre préjudice ? C’est juste moral ? — Oui». «Ooooh» lui répondra la salle, compatissante. Crevure de flic

Sont ensuite rapidement expédiées les questions sur la personnalité. «Je ne souhaite pas répondre à cette question, dira Lucile, car je ne vois pas en quoi ma personnalité a à voir avec cette affaire». La juge lui propose de s’exprimer sur plusieurs «concepts» qu’elle a évoqué depuis le début de l’audience, pour comprendre quelle est sa vision de la «société». Lucile n’a aucune envie de parler de ses idées politiques dans ce tribunal car elle s’est juste opposé à un contrôle d’identité et à la brutalité des flics.

L’ordure de proc fait sa réquisition, 3 mois avec maintien en détention, car les doutes sur son identité font que la prison ferme est la seule peine «applicable et efficace». À ce moment, écœuré par le procureur, un compagnon sort de la salle et dans un moment de confusion, la juge suspend l’audience. Un bon nombre de personnes sort de la salle et découvre le pote encerclé par les flics, en passe d’être menotté. Les gens s’énervent, les premiers coups de tonfa pleuvent, à la sortie de la salle d’audience. Les flics sortent leurs tasers, et nous menacent avec en les actionnant, plusieurs personnes sont plaquées au sol. Après plusieurs minutes de déchaînement policier, les compagnon·ne·s sont poussé·e·s jusqu’au parvis du tribunal. À l’intérieur, tou·te·s les enrobé·e·s ont disparu dans leurs coulisses respectives.

L’audience reprend par la plaidoirie de l’avocate. Le contrôle n’est motivé nulle part, «deux personnes encapuchées observent des pavillons» n’est pas un motif légitime, lors de la garde à vue les coups des flics et les humiliations s’enchaînent. Insultes sur le physique de la compagnonne, coups de menottes dans le visage, dont les blessures résultantes seront notifiés dans les PV des médecins collabos. «Pardonnez-moi l’expression, mais cette affaire, elle est dégueulasse».

Avez-vous quelques chose à ajouter à ce qui a été dit ? — Oui, si vous me renvoyez en prison, merci d’envoyer une lettre pour demander la levée du contrôle dont je fais l’objet (Lucile est surveillée par les matonnes toutes les 2h, même la nuit, sur ordre de la juge, au début c’était même toutes les heures, mais ça a été allégée suite aux demandes répétées de Lucile).

Avant le rendu, la juge glisse un mot à un flic, et c’est aussitôt une quinzaine de flics gantés qui nous encerclent et on se dit que le rendu ne risque pas de nous plaire… En effet, elle prend 3 mois avec maintien en détention, et on se fait sortir fermement par la police. Non contents de nous voir hors du tribunal, les schmitts décident de nous pousser jusqu’au métro (à 400m du tribunal), parce qu’on ne peut pas se rassembler à l’extérieur, vu que c’est l’état d’urgence. Arrivé·e·s dans le métro, la RATP sûreté nous ouvre la porte pour ne pas qu’on saute les portiques, ce qui permettra à plusieurs autres personnes de frauder sans se fatiguer.

Nous ne serons pas libres avant que le dernier juge sera pendu avec les boyaux du dernier flic. Crève la justice !

PS: au moment où j’écris ces lignes, on a de forts soupçons que le compagnon arrêté au tribunal soit en garde à vue…

[Allemagne] Les jolies brèves anti-police de ces dernières semaines

[Brême] Sept fourgons de police entièrement détruits par les flammes [Mise-à-jour 27/11/2015]

« Les incendiaires de ces derniers temps à Brême sont-ils passés à un niveau au-dessus? » (journal ‘Bild’, 24/11/2015)

Sur le parking (‘Bürgerpark‘) de l’ancien poste de police du quartier de ‘Schwachhausen‘, plusieurs fourgons de police étaient garés. Du moins jusqu’à lundi 23 novembre dans la soirée… car, dans la nuit de lundi à mardi, huit fourgons de police étaient en flammes. L’intervention rapide des pompiers n’y a presque rien changé car, une fois sur les lieux, ils n’ont pu sauver qu’un véhicule et l’ancien comico (dont une partie a tout de même été lêché par les flammes). Arrivés sur place, le feu avait déjà parfaitement fait son travail et ravagé sept véhicules. Si dans un premier temps les flics parlaient de six véhicules de patrouille incendiés et ignoraient l’origine de ses incendies, celle-ci ne fait désormais plus de doute: les enquêteurs ont rapporté avoir prélevé des traces (sans en dire plus) qui montrent clairement l’intention volontaire de l’incendie. Par ailleurs, la presse parlait au départ de 200.000 euros de dégâts. Désormais, les flics chiffrent les dégâts de ce sabotage incendiaire à plus de 320.000 euros et ont lancé une enquête.

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Et le comico d’un autre quartier mange des pierres…

Dans la nuit de jeudi à vendredi 20 novembre 2015, le commissariat de police de Gröpelingen a été attaqué à coups de pierres. Les dégâts sont importants et les flics font depuis tout leur possible pour retrouver les auteurs par de multiples appels aux poukaves, via la presse notamment. Sans sucès pour l’instant, espérons que ça dure.

D’après la presse collabo

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[Mannheim] Les fascistes ne se maintiennent pas tous seuls…

Le 21 novembre dernier à Mannheim*, le congrès fédéral des néonazis du NDP a été imposé par la violence de la police. Des centaines d’amis et de compagnon-nes ont été blessé-e-s et détenu-e-s. Une personne a été si violemment blessé par les coups de matraque des flics qu’elle a du être emmenée à l’hôpital pour une fracture des vertèbres. C’est pourquoi nous nous sommes occupés à détruire les vitres du poste de police à ‘Quadraten‘ et à le maculer de peinture.

Que l’intervention des flics cherche à nous criminaliser n’est pas une surprise, mais il est évident aussi qu’: aucune agression à notre encontre ne restera sans réponse! ACAB!

Traduit de l’allemand de linksunten indymedia.org, 23 November 2015

Samedi 21 novembre dans la soirée, le véhicule du service presse de la police de Mannheim s’est fait crever ses quatre pneus. La voiture était garée devant le poste de police. Ce sont les flics eux-mêmes qui ont relayé l’info sur un réseau social.

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[Source]

Le 6 novembre dernier à Mannheim-Neckarau, deux chefs du NPD ont eu une mauvaise surprise au petit matin. Les voitures respectives d’Arthur Sitarz (membre du comité directeur de Laudenbach) et d’Alexander Neidlein (président régional [Bade-Wurtemberg, NdT] du parti) ont été sérieusement endommagées: toutes les vitres ont été pétées et tous les pneus crevés.  Cette attaque a été menée dans le cadre de la tenue du congrès fasciste les 21 et 22 novembre 2015.

NdT:

*Ville située à quelques kilomètres d’Heidelberg

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[Berlin] Pas de flics pour résoudre nos conflits!

Samedi 14 novembre vers 4h20, les flics interviennent à Friedrichshain après l’appel d’un citoyen à la police, afin de mettre un terme à une bagarre entre deux groupes. A peine les bleus sortis de leurs voitures, ils se font bombarder de pierres. Un véhicule de police est endommagé. Rappelons que les attaques contre les chiens de garde du pouvoir sont récurrentes dans ce quartier et aux environs de la Rigaerstr. Flics hors de nos vies et de nos conflits!