Archives de catégorie : Solidarité dans la révolte & l’attaque

[Calais] Qui expulse les migrants aux côtés des flics ? [+ infos sur la 1ere journée d’affrontements]

Ccaik6_XIAEaqY9Ils sont arrivés ce lundi matin à 7h et ont donné une heure aux migrants pour partir. 50 fourgons de CRS. 20 ouvriers d’une entreprise de BTP spécialisée dans la démolition [voir détails ci-dessous]. Quelques bulldozers. Un canon à eau. Pour détruire les logements de 100-200 personnes, dans un coin de la jungle. Les gens se sont affrontés aux flics avec des pierres face à un nombre incalculable de tirs de lacrymo. Des incendies ont été allumés dans plusieurs parties de la zone d’expulsion. Le premier incendie a été provoqué par un tir de grenade lacrymogène, les autres par des actes de résistance des résidents.

Les démolisseurs sont partis vers 17h et on s’attend à ce qu’ils reviennent demain [mardi]. Les autorités espère que cette démonstration de force persuadera davantage de personnes à fuir et à partir de la zone vidée.

Ce lundi, le blog Calais Migrant Solidarity a dévoilé dans un article le nom de deux entreprises activement impliquées dans cette énorme opération d’expulsion : il s’agit donc de l’entreprise ‘Baudelet Environnement’ et de l’organisation humanitaire ‘Groupe SOS Solidarités’. Voici les endroits où l’on peut les trouver, ainsi que leurs coordonnées respectifs :

  • BaudeletEnvBaudelet Environnement
    – Centre externe de Calais :
    191, rue Marcel Doret – 62100 CALAIS
    Tél : 03 21 96 56 31
    – Centre externe de Croix :
    49, rue Augustin Telliez – 59170 CROIX
    Tél : 03 20 26 93 20
    – Centre externe d’Hazebrouck :
    76, rue du Moulin – 59190 HAZEBROUCK
    Tél : 03 28 48 60 33
    – Centre externe de Santes :
    Port Fluvial – Avenue N°2 – 59211 SANTES
    Tél : 03 20 37 60 91
    – Centre externe de Dunkerque :
    271, rue du Meunynck – 59140 DUNKERQUE
    Tél : 03 28 60 35 18
    – Centre externe de Bailleul :
    Av. – ZI de la Blanche Maison – 59270 BAILLEUL
    Tél : 03 28 49 15 37

Siège : Lieu-dit «Les Prairies» – 59173 BLARINGHEM

Tél. 03 28 43 92 20 – Fax. 03 28 43 25 25

  • Jean-Christophe-PAILLE-2015-03-13 GroupeSOSGROUPE SOS Solidarités
    Directeur Général : Jean-Christophe PAILLE [cf photo]
    102C rue Amelot
    75011 PARIS
    Tél. : 01 58 30 55 13
    jean-christophe.paille@ groupe-sos.org

[Traduit librement de rabble et complété par LCNE]

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D’autres noms d’institutions qui collaborent à la machine à expulser…

Des hommes à la place des bulldozers. C’est la méthode du ministre de l’Intérieur pour mener à bien son objectif : le démantèlement du plus grand bidonville de France. Ainsi, vendredi 25/02, dès 8 h, une trentaine de maraudeurs sociaux de SOS, d’Audasse, de l’OFII (Office français de l’immigration et de l’intégration), de OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides) et de la Direction départementale de la cohésion sociale (DDSC) ont parcouru les ruelles boueuses de la zone sud de la « jungle » pour persuader les migrants de monter à bord d’un bus qui les conduira vers un centre d’accueil et d’orientation (CAO) (*) dans l’ouest de la France. Il y en a 102 actuellement. […]

La préf’ précise que ces hommes de main des flics ont reçu des coups durant cette journée, se faisant cracher dessus et insultés, et récoltant quelques tags et se faisant arracher leurs gilets….

La voix du nord, 26/02/2016

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Les opérations de démantèlement de la moitié sud de la « jungle » de Calais se sont déroulées ce lundi dans une ambiance très tendue. Des affrontements ont opposé un groupe composé de migrants et d’activistes aux CRS, chargés de sécuriser les démolitions. Au moins une dizaine d’abris ont été détruits par des incendies volontaires. Quatre personnes ont été interpellées et cinq CRS ont été blessés. Les opérations de démolition ont dû cesser aux alentours de 17 h.
Dans la matinée, peu après l’arrivée des forces de l’ordre et des ouvriers de la société de démolition, quelques migrants et militants se sont postés sur les toits des cabanes, pour protester contre leur destructions. « Je refuse de quitter mon logement, explique un Iranien sur le pas de sa porte. Je vais fermer la porte à clé, et s’ils m’obligent à partir, je mettrai le feu ! »

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En milieu d’après-midi, un incendie, dont l’origine est pour l’instant inconnue, a détruit deux abris et une caravane. Le feu a été maîtrisé par les CRS. Un face à face s’est installé entre un groupe de plus de 200 personnes, composé de migrants et d’associatifs, et les forces de l’ordre, qui ont établi un barrage pour permettre aux ouvriers de démolir les cabanes. Un cinquantaine de personnes ont alors formé brièvement un sit-in, pour protester contre ces démolitions.
Peu de temps après, un autre abri a été incendié, volontairement, par des migrants. Attisées par des rafales de vent, les flammes se sont propagées à d’autres cabanes attenantes. Alors que les CRS étaient en train d’éteindre le feu, qui a détruit une dizaine de cabanes, migrants et activistes, cachés entre les abris, leur ont lancé des projectiles, dont des pierres et des casseroles. Les CRS ont chargé à plusieurs reprises, avec canon à eau et gaz lacrymogènes, pour les éloigner des incendies et de la zone en train d’être démantelée, sur laquelle sont entrés en action des bulldozers.

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Aux alentours de 17 h, un nouveau feu a été allumé dans un abri. Les flammes se sont propagées à une dizaine de cabanes. Une épaisse colonne de fumée noire s’est alors élevée au-dessus du camp, et des explosions, dues à la présence de bonbonnes de gaz dans les abris, ont été entendues.
Face à une situation extrêmement tendue, et les CRS ne pouvant plus intervenir sans recevoir des projectiles, les travaux de démolition des abris de la « jungle » ont été interrompus vers 17 h.
Selon le directeur de cabinet de la préfecture du Pas-de-Calais, Étienne Desplanques, les forces de l’ordre ont procédé ce lundi à quatre interpellations : une militante dans la matinée, virulente à l’arrivée des forces de l’ordre, et deux autres dans l’après-midi, vues en train de jeter des pierres vers les CRS et de mettre le feu à une cabane. Un migrant a par ailleurs été interpellé pour des jets de projectiles. Par ailleurs, cinq CRS ont été contusionnés au cours des affrontements.
Les CRS ont quitté l’intérieur de la « jungle » un peu avant 18 h, sous les gestes provocants de migrants et d’activistes. La préfecture du Pas-de-Calais a par ailleurs indiqué qu’une surface de 5 000 m² avait été évacuée de ses cabanes ce lundi, et que les opérations de démolition reprendraient ce mardi, sans pour autant indiquer un horaire précis.
affrontements2902CalaisEn toute fin de journée, près de 150 migrants sont montés sur la rocade portuaire, qui surplombe la « jungle ». Ils ont perturbé la circulation pendant une heure, certains avec des barres de fer, en jonchant la chaussée de débris, bloquant les véhicules en partance pour l’Angleterre. Les forces de l’ordre les en ont délogés peu avant 20 h.

Voix du nord, 29/02/2016

[Lecce, Italie] Autour de la lutte contre la machine à expulser – Février 2016

Lecce (Italie) : attaque contre un collabo de la machine à expulser

Lecce – on apprend par les médias locaux que la nuit du 21 au 22 février, deux vitres et le distributeur de billets d’un bureau de Poste ont été endommagés, probablement à coups de masse. Sur le mur du bâtiment a été laissé un tag « Feu aux centres de rétention » (CIE). La référence est liée au fait que Mistral Air, la compagnie aérienne de la Poste, collabore avec le ministère de l’Intérieur italien à la déportation des étrangers enfermés en centre rétention. Une attaque identique s’était déjà produite pour les mêmes raisons il y a un mois à Lecce et à Turin.

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[Traduit (et complété) de l’italien par brèves du désordre, revu ici-même, Sab, 27/02/2016 – 19:21]

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Tout autour de toi

BMediolanumUne énorme machine s’est mise en route les 20 et 21 février à Lecce (Pouilles), à l’occasion du BTM Puglia (Business Tourism Management) pour discuter sur « Comment offrir un accueil mémorable aux entreprises du tourisme » ; c’est comme cela qu’on entend transformer le Salento et les Pouilles : un parc d’attraction ouvert toute l’année, mais seulement à ceux qui peuvent se le permettre. A des personnes en provenance de partout dans le monde et liées par une caractéristique fondamentale : avoir un portefeuille suffisamment bien rempli. Ces personnes sont communément nommées des touristes, une belle affaire pour tous les spéculateurs du secteur.

Pourtant, bien avant d’être prises d’assaut par des étrangers cossus, les côtes du Salento et des Pouilles ont été, et sont encore, un point d’abordage pour d’autres étrangers, débarquant de façon rocambolesque et sans argent à dépenser, avec un rêve au coeur et un espoir, celui de survivre et de laisser derrière soi les horreurs qu’on avait fuies : guerres, catastrophes, misère, faim, persécutions. En 2016, cela fera 25 ans depuis que le navire Vlora a accosté à Bari, avec sa cargaison de milliers de désespérés, dévoilant une réalité ignorée, emblème d’un monde qui jusqu’alors faisait mine de ne rien voir. Depuis ce temps, personne ne s’est posé la question de comment leur « offrir un accueil mémorable », mais uniquement de comment contenir cette humanité pauvre et misérable. La réponse a été la création de camps gardés par la police. Cela a commencé avec l’internement dans le stade de Bari en 1991, pour arriver en 1998 à la création des centres de rétention (CPT) – dont le premier fut le tristement célèbre « Regina Pacis » de San Foca – et puis encore d’autres centres de rétention (CIE). Des structures avec toujours moins d’espace et toujours plus planquées, dont la fonction reste la même : contenir les étrangers pauvres qui arrivent sur le sol italien avec des papiers qui ne sont pas en règle, et les renvoyer d’où ils sont arrivés. Répartis à travers tout le territoire national, les Pouilles hébergent à présent deux centres de rétention, l’un à Bari et l’autre à Brindisi. Les seuls à s’intéresser à l’ « accueil » de ces étrangers pauvres sont quelques entreprises qui ont compris que, même avec eux, il était possible de faire du “Business Management”. De la curie de Lecce à la coopérative Auxilium, en passant par la Croix Rouge, c’est une bonne affaire pour beaucoup.

Des rencontres comme celle de la BTM sont aussi une véritable insulte à la situation réelle des Pouilles. Derrière l’image stéréotypée d’un territoire, se cache une vie malsaine produite par les infrastructures de mort qui nous entourent, sur un territoire mortifié par d’innombrables casernes et bases militaires, avant-postes des guerres qui se déroulent à travers le monde. Ces guerres qui poussent des êtres humains à partir et à débarquer ici, là où commence leur problème. Ici où se cache une exploitation salariée extrême touchant nombre d’étrangers et tant d’exploités locaux, esclavagisés justement par les entreprises du tourisme qui participent au BTM : hôtels et structures du même genre. Ici où se cache l’éradication de toute vie réelle dans des villes transformées à la mesure des touristes, avec les centres historiques qui servent seulement de vitrines pour consommer, et d’où les pauvres doivent être éloignés, contenus.

Il semble évident que le problème de tous, italiens ou étrangers, est donc celui de l’argent, c’est-à-dire l’économie. En son nom se créent des murs et des frontières : d’un côté ceux qui ont de l’argent, de l’autre ceux qui sont pauvres. Ce n’est pas un hasard qu’un des principaux sponsors de BTM Puglia soit la banque Mediolanum, celle qui a lancé un fameux slogan : « Construite autour de toi« .
Exactement comme un mur : celui d’une prison ou d’un centre de rétention.

Quelques ennemis de toutes les frontières

[Tract traduit de l’italien par brèves du désordre et distribué à Lecce le 21 février 2016]

[Marseille] Attaque incendiaire contre des voitures de luxe – 26 février 2016 [MAJ]

feuLe matin du vendredi 26 février aux alentours de 3h30, nous nous sommes introduit dans un parking privé ’sécurisé’ servant à un immeuble bobo dans le 7ème, à Marseille, et avons foutu le feu à deux voitures de luxe. Une boîte d’allume-feu a été placé sous un pneu-avant de chaque véhicule, qui ont vite fait pris feu avant d’éclater en flammes alors que nous partions, amenant ainsi un bref « état d’urgence » aux pas de la porte de quelques bourges.

Nous dédions cette attaque aux quartes combattants emprisonnés par l’état Belge [1] dans le « procès de la maxi-prison » du 19 février, et à d’autres accusé-e-s dans la même affaire.

Feu aux prisons et au monde qui les protège !

Des bisous,
Des inconnu-e-s

[Publié sur indymedia bruxelles, 27 février 2016]

NdCNE: [1] Une petite rectification s’impose: les quatre personnes jugées pour leur participation à la destruction de la maquette de la maxi-prison ont été condamnées le 19 février dernier à 10 mois de prison avec sursis, ainsi qu’une mise à l’épreuve de trois ans. De plus, toutes ont été condamnées à verser 600 euros d’amende. Cette petit note n’enlève en rien à cette magnifique action directe de solidarité.

Appel à la solidarité insurrectionnelle avec les compagnons anarchistes Monica Caballero et Francisco Solar.

Les prochains 8, 9 et 10 mars 2016 les compagnon-ne-s anarchistes Monica et Francisco se confrontent à leur procés de l’audience nationale de Madrid.

Depuis Barcelone nous faisons un appel à la solidarité et à l’action anarchiste, un appel à briser l’inaction, l’attente et la passivité.

L’appel ne se limite pas à une semaine spécifique mais commence aujourd’hui et se prolonge  jusqu’à la fin du jugement.

Ni la distance ni les frontières imposées n’ont été un frein aux diverses preuves de solidarité avec les compagnon-ne-s Monica et Francisco.

Que se soit en divers endroit du monde et que se soit avec des bombes, du feu et des emeutes, de multiples individus et groupes insurgés ont fait de la solidarité avec les prisonnier(e)s anarchistes une pratique de confrontation envers l’Etat et ses sbires.

Solidarisons nous avec les compagnon-ne-s Monica et Francisco, que la solidarité soit plus qu’une parole écrite.

llamadoMonaFrancisco

Leur écrire :

Mónica Caballero Sepúlveda
C.P. Villabona
Finca Tabladiello s/n
33422 Villabona-Llanera
(Asturias)

Francisco Solar Domínguez
C.P. Villabona
Finca Tabladiello s/n
33422 Villabona-Llanera
(Asturias)

[Traduction de contrainfo, reçue pr mail]

[Montreuil] Discussion sur le procès en Espagne contre Mónica et Francisco au ‘Condensateur’ – Mercredi 24 février 2016

Sur le procès en Espagne contre Mónica et Francisco

Les compagnons chiliens Mónica Caballero et Francisco Solar passeront en procès procès devant l’Audiencia Nacional de Madrid les 8, 9 et 10 mars prochain, où ils devront affronter des réquisitions du procureur s’élevant à 44 ans de prison chacun-e. Ils sont accusés d’être membres des Groupes anarchistes coordonnés (GAC) créés en Espagne en 2012, auxquels l’Etat attribue plusieurs attaques, dont justement celle explosive contre la Basilique del Pilar du 2 octobre 2013, dont sont accusés Mónica et Francisco, et qui avait pourtant été revendiqué par le Comando Insurreccional Mateo Morral.

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[Nantes] Contre l’état d’urgence et tout ce qu’il protège ! (20 février 2016)

Manifestation tendue contre l’état d’urgence à Nantes

Nantes2002Quelque 300 personnes ont participé samedi à Nantes à une manifestation contre l’état d’urgence qui s’est déroulée dans un climat tendu, mais sans véritables heurts avec les forces de l’ordre présentes en nombre, a constaté un photographe de l’AFP.

Les manifestants, qui répondaient à l’appel du collectif Nantes en résistance, ont défilé derrière une banderole affirmant « résistances aux états d’urgence » et une marionette géante représentant un juge, avec « état d’urgence » inscrit sur fond bleu, blanc, rouge sur la robe.

CbqngXcWwAIqLiXAux cris de « état d’urgence, état policier, on ne nous enlèvera pas le droit de manifester », ils ont parcouru durant près de deux heures les rues de la ville.

Les participants, dont certains portaient des masques, de carnaval pour les uns, à gaz pour les autres, ont jeté sur leur parcours des poches de peinture sur plusieurs façades, visant notamment des banques, EDF ou encore le siège du PS.

La façade de la mairie a été taguée et plusieurs panneaux publicitaires détruits.

A plusieurs reprises les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogène ou de grenades assourdissantes pour contenir les manifestants dans un périmètre évitant l’hyper-centre de la ville. Mais il n’y a pas eu ni affrontement ni blessé.

AFP via le point, 20/02/2016 à 18h04

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La façade de la mairie repeinte

La façade de la mairie repeinte

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Pétards contre lacrymos

Les forces de l’ordre, presque aussi nombreuses que les manifestants, barraient certaines rues. Impossible d’accéder aux abords de la préfecture, de la place Royale, ou de l’agence Vinci, la société concessionnaire de l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, cible privilégiée des contestataires.

CRS et militants « anti-flics » sont toutefois restés à distance respectueuse. Les premiers lançant des pétards, boules de peinture et fumigènes. Les seconds répliquant en envoyant des gaz lacrymogènes. Pas d’affrontement direct.À force de tomber sur des rues fermées, les manifestants ont fini par revenir au Bouffay, avant de terminer la virée aux Nefs.

Ouestfrance, 20/02/2016 à 17h43

[Bruxelles, Belgique] Rendu du procès contre la destruction de la maquette de la maxi-prison

Bruxelles : Verdict dans le procès de la maquette de la maxi-prison

Quatre inculpés dans le procès de destruction de la maquette de la maxi-prison ont été condamnés à 10 mois de prison avec 3 ans de sursis ce vendredi 19 février en première instance. En outre, les six inculpés reçoivent chacun 600€ d’amende, pour un total de 3.600€. Le gros élément à charge du procureur pour les condamner en bloc est le fait qu’ils ont refusé de s’excuser à ce sujet.

Cette condamnation en première instance permet à la Régie des Bâtiments de porter plainte au pénal pour les dégradations, elle compte réclamer 40.000€ pour dégradations.

Repris de brèves du désordre, 20 février 2016

[Paris et sa banlieue] Contre l’état d’urgence, contre le PS

5 permanences du PS ont perdu leurs vitres

Dans les derniers jours 5 locaux du PS ont eu leurs vitres defoncées à Paris et en Seine Saint Denis :

Dans le IIIème (40 rue Charlot), le XVème (36 rue Mathurin Régnier), le Vème (328, rue St Jacques), aux Lilas (rue du 14 Juillet) et au Pré Saint Gervais (33 rue Gabriel Péri).

S’opposer à l’état d’urgence c’est s’opposer à l’Etat tout court et au parti au pouvoir le PS.

Cela ne se fait pas avec des promenades traine-savates aux côtés de partis politiques, syndicats et bigots obscurantistes ni avec des banquets avec des religieux ou juste en se plaignant de la violence policière. 

Vive l’action directe!

Ils envoient leurs flics défoncer nos portes, défonçons leurs vitres (ou autre)!

Contre l’Etat!

Le local PS du 3ème arrondissement.

Le local PS du 3ème arrondissement.

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Le local PS du 5ème arrondissement vendredi 19 février 2016 au matin

[Publié sur indymedia nantes, 18/02/2016 à 19h18]

[Berlin, Allemagne] Traces de désordre autour de la manif du 6 février

Quelques heures avant le début de la manif du samedi 6 février à ‘Friedrichshain’ en réponse aux attaques policières contre des espaces autogérés (dont le ‘Rigaer94’), 20 à 40 personnes masquées à vélo ont fait un passage-éclair dans une rue du quartier berlinois ‘Schöneberg’ – la Flottwellstraße – où vivent des riches dans des lotissements de luxe à proximité du parc de ‘Gleisdreieck’. Plusieurs portes vitrées des bâtiments ont été pétées, des magasins de bobos se sont faits détruire leurs vitrines, tandis que 28 voitures haute-gamme ont été endommagées, dont au moins 4 ont été entièrement calcinées [Voir une vidéo ici]. Un communiqué explique les raisons de l’attaque: contre les riches, l’embourgeoisement des quartiers…

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Biomarket

La manif du 6 février à ‘Friedrichshain’ a été dans l’ensemble plutôt calme, hormis les quelques jets de pierres en direction d’une patrouille de police, d’une banque et de quelques magasins.

Plus tard dans la nuit, près de 80 personnes ont déambulé de manière sauvage et impromptue dans le quartier de « Neukölln »: au milieu des lancés de feux d’artifice, le bureau de ‘Quartiersmanagement’ – situé Hobrechtstraße – a été ravagé à coups de pierres et de bouteilles de peinture. Idem pour le premier véhicule de police arrivé sur les lieux, qui a mangé des pierres. Il n’y a pas eu de blessé ni aucune arrestation », d’apès un porte-parole des flics.

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La police a dès maintenant annoncé que la prochaine expulsion aura lieu à la fin du mois de février 2016, ciblant pricipalement le ‘M99’, qui fait partie des espaces anarchistes à Berlin.

Au printemps, les flics annonceront l’expulsion du ‘Friedel54’ à Neukölln. En attendant, il semble que les coups répressifs à Berlin coûtent très cher aux riches et au pouvoir. La promesse du million d’euros de dégâts pour chaque attaque policière contre les  »Hausprojekte » n’est certainement qu’à son début…

Plus d’infos au sujet des récentes attaques policières contre les ‘Hausprojekte’ de Berlin début janvier 2016, ainsi qu’un petit aperçu des attaques et actions de solidarité face à l’occupation policière et la répression.

[Publication] Texte de Panagiotis Argirou à propos du procès des 250 attaques de la CCF / FAI-FRI (Grèce)

« TOUJOURS COUPABLE »

Les procès des Anarchistes ayant choisi une forme violente pour leurs idées et valeurs, qui choisissent d’associer avec le feu, les explosifs, et les balles leur haine envers le Pouvoir, sont un nouvel exemple de guerre entre la révolte anarchiste et le monde de la souveraineté. Voilà pourquoi, pour atteindre la fin d’un tel procès, le troisième d’affilée auquel je dois faire face en raison de mon action en tant que membre du groupe anarchiste d’action directe la Conspiration des Cellules de Feu, je ressens le besoin des mots pour répondre à nouveau à tous les camarades anarchistes en dehors des murs.

Depuis Septembre 2009, quand j’ai fais le saut vers la liberté illégale tout en étant recherché, en choisissant de poursuivre l’action anarchiste en prenant part à la Conspiration des Cellules de Feu jusqu’à maintenant, c’était il y a 6 ans. Six ans, dont cinq à courir à travers le temps concret, l’espace et la réalité suffocante de la captivité. Environ 1825 jours à marcher des kilomètres en cercle sous un morceau de ciel sculpté de fil de fer barbelé. Environ 1825 jours verrouillé avant le coucher du soleil.

Cinq ans absent des errances dans les rues sauvages de l’action anarchiste, absent de ces beaux moments ou l’attaque brise la régularité. Cinq ans où l’apparition des camarades, des amis et des amours se reflètent dans les fenêtres de visites à heure et jour prédéterminé, complétant un puzzle de portraits fanés de tant de personnes qui ont une raison vitale de franchir le seuil de la prison en espérant « parfois à nouveau ensemble ».

Pourtant, dans ces cinq années, il n’a pas eu un seul moment où j’ai regardé en arrière et douté que ça valait la peine. Parce que la valeur et la beauté de la révolte anarchiste ne peuvent pas être remplacées par la froide mathématique d’une cour de justice.

Malgré les cinq années de persécutions continues, les dizaines d’année de condamnation qui me sont imposés, les tribunaux qui rajoutent encore des dizaines d’années, toujours plus d’années, toujours plus de jours d’isolement dans ce Neverland blindé, je reste fier de mes choix, d’avoir rejoins la Conspiration des Cellules de Feu et de l’ensemble de ses  actions. Nous subissons vos procès encore et encore, toujours sous le joug des mêmes accusations: 

Terroriste, terroriste, terroriste …

AINSI, C’EST AINSI LA BONNE MANIERE DE PENSER…

Pour votre civilisation pourrie
Pour les idéaux  empoisonnées et les valeurs que vous représentez
Pour la brutalité et l’horreur sur laquelle vous construisez vos carrières

JE SERAIS TOUJOURS UN TERRORISTE

Parce que bien qu’étant captif, mon cœur est partout ou des conspirations anarchistes sont concoctés contre la culture du pouvoir, aux côtés de ceux qui brûlent la monotonie, aux côtés de ceux qui incitent de quelque façon que ce soit à l’insurrection anarchiste constante et aux côtés de ceux qui repoussent leurs limites à travers les attaques contre la souveraineté et pour cette raison

JE SERAIS TOUJOURS COUPABLE !

Quant à l’action globale de la Conspiration des Cellules de Feu, j’en suis une partie vivante tout comme elle fait partie de ma vie. Toutefois, cela ne concerne que moi et mes camarades et en aucun cas je suis prêt à aider les autorités judiciaires dans leur travail. Mais tous les juges ayant activement  aidé dans la guerre contre l’insurrection anarchiste doivent garder à l’esprit que leurs responsabilités ne disparaitront jamais et seront toujours à leur trousse.

Et je sais de l’histoire que toujours au fil des ans il y a des consciences qui choisissent de marcher dans les pas de la révolte anarchiste et d’armer leurs désirs. Pour tous les camarades qui sont peut-être déjà en marche dans l’ombre ou peut-être le seront à l’avenir, je dois dire que si j’ai occasionnellement ressenti quelques moments de liberté, c’est à travers les attaques anarchistes qui me rappellent que la rébellion constante continue.

Alors je suis fier que même maintenant, après cinq ans de captivité et bien plus d’années à venir qui pèsent sur moi, je peux encore crier à travers les fissures de vos murs renforcés par des doubles couches de béton et des triples rangées barbelés.

PAS UN MILLIMÈTRE EN ARRIERE.
9MM DANS LA TÊTE DES JUGES.

Panagiotis Argirou
Fier membre de la Conspiration des cellules de feu – FAI / FRI

[Traduction de 325 reçue par mail]