Le 21 juillet 2016, entre 150 et 200 anarchistes du camp « No Border » de Thessalonique ont attaqué les bureaux de l’Organisation Internationale de la Migration (OIM), qui est un des sales acteurs participant à l’application des « retours volontaires », autrement dit des expulsions de sans-papiers. En quelques minutes, les locaux de l’OIM ont été saccagés: tags et peintures sur la façade et les murs intérieurs, mobiliers (chaises, ordinateurs) et documents retournés et détruits… (Une vidéo du saccage est visible ici)
Un texte a été lu et des tracts [cf le contenu ci-dessous] ont été distribués tout le long du chemin en direction du camp « no border ».




Nous nous sommes décidés à saboter l’entreprise « Securitas », pour l’empêcher de s’enrichir en enfermant, en humiliant et en expulsant des gens. Le 17 juin 2016, nous avons crevé les pneus de trois véhicules devant le siège de « Securitas » à Thoune.
Lundi 13 juin 2016, des gens ont dégagé des flics du service de l’immigration alors qu’ils menaient une rafle visant les travailleurs de magasin de la Deptford High Street: ils ont attaqué un fourgon des flics au service de l’immigration alors que les uniformes étaient partis. La nuit suivante, des affiches sont apparues tout le long de la Deptford High Street pour informer sur ce qui s’était passé la veille. Il est important de rester vigilants. Il est possible que le résistance à cette opération ait découragé les flics : après la résistance de l’été dernier sur le marché de East Street, il n’y a plus eu une seule visite pendant au moins un an. Mais ceci ne peut certainement pas être considéré comme acquis, ils peuvent revenir n’importe quel jour pour se venger.
Nous sommes actuellement face aux conséquences de la normalité des conditions existantes : fuites de masse, provoquées par la guerre, par l’exploitation et par l’ordre de ce monde. Des gens sont contraints d’endurer des conditions de vies hallucinantes, des trajets et la fatigue. Puis subir ici même le nationalisme et le patriotisme, la peur de tout perdre caractérisée par le racisme, qui se solde par des centaines d’attaques et d’agressions contre les migrants et centres pour demandeurs d’asile. L’État se présente comme le bon sauveur des sans-défense et s’en vante vis-à-vis des autres États, quant au nombre de personnes qu’il « accueille », alors que dans le même temps de nouvelles lois et restrictions concernant l’accès au droit d’asile sont en train de passer. De nouveaux pays d’origine « sûrs » sont décrétés, c’est-à-dire que des gens de ces pays se font contester la légitimité à fuir, puisque c’est prétendument sûr. Dans le même temps, les hébergements restent temporaires ou bien précaires autant que possible. Ainsi, des personnes sont obligées de vivre dans des campements, bien qu’il y ait des logements vacants en masse. Ou également isolé en province plutôt que dans n’importe quel endroit où ce serait plus facile de nouer des liens, de s’agiter davantage de manière auto-déterminée.