Archives de catégorie : Contre le contrôle, la surveillance & leur sécurité

[Copenhague] Vague de perquisitions et d’arrestations à la suite d’une nuit émeutière à Nørrebro [Mise-à-jour]

Au sujet de la récente répression

denmarkJeudi 13 août à 5h30, le collectif anti-autoritaire ‘Bumzen’ a été perquisitionné par un gang de la section anti-criminelle de la police. Les flics étaient suivis d’une armée de flics surarmés qui ont menotté toutes les personnes présentes dans le bâtiment à ce moment-là. Le prétexte donné était qu’ils recherchaient des participants à une manif émeutière de ‘Reclaim the streets’ qui avaient eu lieu le week-end précédent. Cependant, il est évident pour nous que ceci a été une opération politiquement motivée contre l’infrastructure du mouvement radical.

Bien qu’environ 25 personnes étaient présentes lors de la perquisition, personne n’a été autorisée à surveiller la police (sic, NdT) alors qu’ils fouillaient leurs chambres et leurs biens. La police a choisi les personnes qui étaient domiciliées officiellement à ‘Bumzen’ pour les amener au comico et les accuser en vertu du paragraphe 1344a  pour « participation à une émeute ».

Trois autres endroits ont été perquisitionnés dans la même matinée. Deux personnes âgées de 17 ans ont été arrêtées et déférées, accusées d’avoir brisé des fenêtres d’une banque à Østerbro, malgré leurs statuts de mineurs et de la petite accusation de vandalisme.

Le samedi 15 août, une manifestation s’est tenue de Blågårds Plads à ‘Bumzen’, où il y a eu une bouffe. Tous les fonds recueillis sont reversés aux prisonniers.

Contre la répression et la brutalité policière

Solidarité avec les prisonniers.

Traduit de l’anglais de contrainfo, 17 août 2015

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Dans la nuit du samedi 8 au dimanche 9 août dans le quartier de Nørrebro de Copenhague, la fin de manifestation appelée par « Reclaim the streets » – à laquelle 200 personnes ont participé – s’est terminée par une conflictualité accrue contre l’existant. Les flics se sont faits attaquer à coups de pétards, bouteilles, de pavés et de cocktails molotov, tandis que plusieurs agences bancaires et immobilières ont été fracassés à coups de marteaux et de masse. Le musée de la police a aussi perdu ses vitres et de nombreux tags ont été inscrits sur les murs du quartier. Trois personnes ont été arrêtées alors qu’elles étaient en train de déceler des pavés.

Les médias danois (anglophones) sont en train de spéculer à tout va sur cette rage spontanée qui a laissé des traces dans les rues de Copenhague. Ils parlent à la fois d’une colère accumulée depuis quelques temps, qui serait liée aux multiples manifs de fascistes protégées par les flics, durant lesquelles les contre-manifestants ont été durement réprimés. D’autres journaux font appel aux sociologues et parlent de l’embourgeoisement en cours du quartier. Bref, tous excluent évidemment le fait que cette rage s’illustre contre la sociale-démocratie danoise et la paix sociale qu’elle tente d’imposer dans ce monde. Mais la « réponse historiquement dure » de l’Etat n’a pas tardé, comme l’avait déclaré le ministre de la Justice Søren Pind au lendemain des émeutes.

Dans la matinée du jeudi 13 août, les flics ont mené des perquisitions au centre social ‘Bumzen’ [1] (ancien squat ouvert en 1986) et à plusieurs domiciles dans Copenhague. Sur la base de déclarations de balances et des images de vidéosurveillance, 28 personnes ont été arrêtées en totalité, dont 25 sont résidentes de ‘Bumzen’; 11 ont été rapidement relâchées sans poursuites; 14 personnes ont été inculpées en vertu de l’article 134 du code pénal pour « perturbation grave à la paix et à l’ordre public ». De plus, deux jeunes de 17 ans ont été inculpés et placés en détention provisoire pendant 13 jours. Ils sont soupçonnés d’avoir endommagé la façade et le guichet automatique d’une banque de Nørrebro. Les deux sont originaires du quartier Indre By et du centre-ville. Les flics ont annoncé qu’ils allaient continuer leurs recherches.

Solidarité avec les rebelles de Copenhague qui font face à l’Etat !

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De Berlin à Copenhague…

La Rigaerstraße salue Nørrebro

L’information nous est aussi parvenue au sujet de la terreur policière contre votre projet d’habitation ‘Bumzen’ et trois autres maisons. La raison de l’attaque policière était une action « Reclaim the streets », durant laquelle des pierres et des cocktails molotov ont été balancés sur les porcs policiers et une banque a été défoncée. Ca nous a beaucoup plus que vous ayez repris les rues de Copenhague de cette manière.

Puisque les porcs vous ont forcés à donner votre ADN, nous avons également donné une tâche à nos spécialistes de laboratoire. Dans la soirée de vendredi 14 août 2015 en solidarité, deux fourgons de police ont une fois de plus perdu à la « Rigaer roulette ». Nous avons attaqué les flics avec des pierres et des boules puantes et nous avons été informés par la presse que la police avait envoyé des échantillons au laboratoire. Nous sommes très impatients de l’analyse, au cas où elle le publie.

Ils ont aussi écrit plus loin qu’environ 20 pierres ont volé sur un véhicule de flic. Soyez sûrs que tant que vos collègues taperont sur les nerfs de nos potes ou que vous rôderez dans notre quartier [2] (sic, NdT), ça restera dangereux pour vous !

‘Rigaer Roulette’ va au prochain round !

‘Bumzen’ reste !

Solidarité avec toutes les luttes anti-autoritaires !

Traduit de l’allemand de linksunten.indymedia.org

NdT:

[1] Le squat ‘Bumzen’ a été ouvert en 1986 dans le quartier de Nørrebro. Composée à l’origine de deux maisons mitoyennes, l’une est aujourd’hui un café et l’autre occupée par le collectif ‘Bumzen’, qui est aujourd’hui légalisée.

[2] Depuis quand les quartiers et la ville nous appartiennent? Ils ne sont que le reflet d’un monde que l’on veut détruire dans une perspective révolutionnaire. La traduction anglaise de ce même texte est identique voire pire et parle de « nos belles rues ». Et puis bon, ça fait vraiment guerre de territoire. On aimerait que les flics ne sévissent plus nulle part et pour ça, il n’y a que la révolution !

[Bâle, Suisse] Ni frontières ni nations. Sabotons ‘CONEX15’

95647Du 16 au 25 septembre 2015 aura lieu à Bâle et au nord-ouest de la Suisse un exercice militaire fédéral du nom de « CONEX15 ». Durant cet exercice, un contrôle militaire réel aura lieu dans des points névralgiques tels que la gare, les frontières ou le port. Le scénario est basé sur une situation post-crasheuropéenne où la Suisse, seul îlôt préservé de la crise mondiale, doit se protéger contre et envers tous, notamment les migrant.e.s et les ennemi.e.s intérieurs.

Venez en septembre à Bâle et participez aux actions qui auront lieu !

Ou auto-organisez-vous, menez des actions peu importe où et comment contre celles et ceux qui s’enrichissent avec les expulsions, l’enfermement, les institutions et entreprises qui érigent l’Europe forteresse, collaborent avec les armées, etc..

La manifestation « No Border – No Nation – No Conex » aura lieu dans le cadre de la résistance contre cet exercice militaire vendredi 18 septembre 2015 à 19h00, Claraplatz à Bâle.

noconex15.noblogs.org

L’appel à la manif:

Ni frontières ni nations. Sabotons CONEX15

L’exercice des troupes de l’armée suisse, « CONEX15 », qui se tiendra du 16 au 25 septembre au nord-ouest de la Suisse formule le scénario de menace comme ceci: « Dans une Europe fictive du futur, avec de nouvelles terres et frontières domine la crise économique. Les conséquences se répercutent aussi sur la Suisse: réduction des réserves, commerce clandestin, organisations criminelles. De grandes provisions d’huiles, de gaz et de céréales deviennent la cible de sabotages et de pillages. En outre, des tensions ethniques conduisent à de plus grands flux de réfugiés en Suisse. »

Dans l’Europe actuelle, la crise économique pousse toujours davantage de gens dans la pauvreté et les besoins vitaux les plus essentiels ne peuvent en partie plus être satisfaits. Pour des millions de personnes, seulement une réalité: des bourses vides et des batailles quotidiennes pour pouvoir maintenir d’une façon ou d’une autre la tête au-dessus de l’eau.

Dans l’Europe actuelle comme en Suisse aussi, les frontières sont déjà militarisées aujourd’hui. Les migrant-es, qui fuient la guerre, l’oppression et la misère pour chercher une vie meilleure en Europe, font face aux installations de protection des frontières, se font empêcher de franchir les frontières par des avions, drônes, bâteaux et surveillance satellite. C’est d’autant plus grotesque lorsqu’on s’aperçoit de la façon dont les Etats européens sont impliqués dans l’exploitation et la « déstabilisation » d’autres pays.

Une vie dans les lager (camps, NdT) et les prisons de l’Europe des démocraties attend les personnes qui parviennent à franchir l’entrée dangereuse: une vie sous surveillance et contrôle, qui sont à la merci des rouages de la loi d’asile et exposés à la menace continue d’être de nouveau expulsés. Dans le même temps, le profit frappe les personnes qui sont soit exploités comme main-d’oeuvre bon marché soit privés d’une vie auto-déterminée par leur administration. Ainsi en Suisse aussi, un grand nombre d’entreprises telles que par exemple ORS, SECURITAS, etc tirent profit de la gestion des camps, du contrôle des migrant-es, etc…

Les questions, les scénarios au sujet desquelles sont attendus des réponses dans le cadre de cet entraînement militaire sont pour nous les interrogations des gouvernants et ceux qui possèdent le pouvoir dans ce système capitaliste et/ou qui oeuvrent à sa pérennité: c’est se questionner sur la façon dont les positions sociétales et politiques du pouvoir peuvent être maintenus dans le monde et les gains du capital assurées; la façon dont on convainc les gens à se faire toujours plus exploiter; la façon dont on empêche les migrant-es « indésirables » de venir en Europe et en Suisse; et enfin, la façon dont on réduit au silence ceux qui luttent contre tout cela ou aspirent aussi tout simplement à l’auto-émancipation.

Leurs réponses sont toujours les mêmes: renforcement des lois, développement de l’appareil répressif avec ses flics et prisons et lorsque cela paraît nécessaire, l’utilisation de l’armée.

L’entraînement militaire CONEX15 est un exemple ce dont à quoi ressemble une telle réponse et un aperçu des stratégies et objectifs des dominants. 

De plus, il s’agit de savoir quel effet psychologique cet exercice devrait avoir sur la population: un scénario de menace de « l’extérieur » est évoqué et en même temps étudié comme quoi « on doit protéger sa démocratie stable et son économie ». La militarisation et la répression doivent grâce à cela être légitimées; les gens doivent s’habituer à la présence des soldats dans les rues, ainsi qu’au fait que l’on enferme des gens dans des camps.

Nous ne demandons pas davantage de démocratie ou un capitalisme plus juste. Car même la démocratie est seulement une forme de gouvernement qui sert à contrôler, à gérer les gens dans le système capitaliste, à les décourager de penser par eux-mêmes et d’agir pendant qu’ils se font berner par la co-gestion. La démocratie, l’Etat-Nation, le capitalisme servent une seule même logique: la corvéabilité et le contrôle des personnes. Dans cette logique, les frontières, les camps, les prisons et les expulsions continueront d’exister.. 

Nous n’avons aucune réponse à ces questions à l’intérieur de cet ordre et de ce système. Notre seule réponse est la rage envers ce monde avec ses frontières et ses murs, et la solidarité avec tous ceux qui disparaissent dans les camps et prisons de ce système, parce qu’ils n’ont soi-disant pas leurs places ici.

Pour un monde sans frontières ni nations ! Pour un monde sans lager ni prisons !

C’est un appel à perturber et à saboter CONEX15 et le régime migratoire dans son ensemble !

Contre les Etats et leurs frontières: révolution !

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L’hécatombe continue dans la Méditerranée. Des centaines de personnes meurent en essayant de la traverser, pour fuir la misère, les persécutions, souvent la mort (il y aurait eu 22000 morts depuis 2000, dont plus d’un millier juste cet été). Ici ils trouvent la misère, la persécution, parfois la mort, comme ceux qui, amassés par milliers à Calais, se font tabasser par les flics et parfois meurent en essayant de passer la frontière (11 depuis juin). À Paris, point de passage pour ceux qui tentent d’aller en Angleterre ou en Europe du Nord, point de chute pour nombre d’entre eux qui ne savent juste pas où aller, tous les rouages de l’État font leur sale travail, leur travail normal, pour chasser les immigrés sans-papiers, pour exploiter de façon efficace et rentable tous les pauvres (avec ou sans papiers), pour nous garder tous à nos places, laborieux et obéissants.

Ainsi, la Mairie de Paris a ordonné, à la fin de ce printemps, l’expulsion d’un campement de fortune du côté de La Chapelle où s’entassaient des centaines de sans-papiers. Bien sûr, la mairie de gauche a joué ses cartes démocratiques. La première a été celle de la charité : quelques chambres d’hôtel pendant quelques jours (puis retour à la case rue évidemment), pour se justifier devant une opinion publique citoyenne qui n’attend que ce type de justifications. Emmaüs et France Terre d’Asile ont bien joué leur jeu (rentable), en prenant en charge une partie de ces personnes. Mais la gestion de la misère est leur secteur d’affaire, et cela n’a rien à voir avec la lutte pour la fin de la misère. Puis, pour ceux qui sont restés à la rue et ont cherché une solution collective à travers différentes occupations de bâtiments, il y a eu toute la clique des partis de gauche : PC, Verts (qui au passage siègent à la mairie, celle qui les a chassés) et NPA. Ils sont venus se faire de la pub bon marché et faire leur éternel travail de gauche, c’est-à-dire dorer la pilule, faire des promesses, calmer la rage, propager la résignation.

Cependant, la carte la plus tordue que l’État (dans ses différentes composantes) a joué dans cette affaire a été celle de la division et de la récupération. Il s’agit de la carte de l’asile politique. Apparemment, nombreux parmi ceux et celles qui survivaient dans le bidonville de La Chapelle, pourraient avoir le droit à l’asile, arrivant de pays en guerre. De toute évidence, ce « droit » n’est pas garanti du tout et ressemble plus à un loto, payé par le calme de ceux qui le demandent. Mais ce miroir aux alouettes sert surtout à séparer les gentils réfugiés ayant droit à l’asile des méchants sans-papiers qu’il faut juste enfermer dans des Centres de Rétention puis bâillonner et charger dans un avion.
Il est tout à fait compréhensible que des personnes soumises au chantage de la survie quotidienne, face à la menace d’être réexpédiées vers l’horreur qu’ils ont quittée, s’accrochent à l’espérance de l’asile. Mais il faut garder la lucidité de comprendre que cela, même si ça peut être une solution partielle pour des cas précis, ne fait que renforcer la politique anti-immigration de l’État. Et malheureusement ça marche. Déjà le fait que les personnes que soutiennent les sans-papiers les appellent « réfugiés » et demandent leurs « droits » est le signe que tout se joue sur la reconnaissance de ces fameux « droits » de la part de l’État. Des droits qui seront payés par des devoirs et aussi par l’exclusion de tous ceux et celles, l’immense majorité, qui n’ont pas ces mêmes « droits ». Le pouvoir donne des miettes pour calmer quelques esprits et les distraire pendant qu’il enferme et expulse à tout va.

En voyant ce qui s’est passé entre La Chapelle, le Jardin d’Éole, la rue Pajol et maintenant le lycée de la rue Jean-Quarré (occupé par les sans-papiers et leurs soutiens), en voyant les rafles dans les rues tous les jours, la question se pose : qu’est ce qu’on peut faire, qu’est ce que je peux faire, moi, pour empêcher la chasse à l’homme ? De nombreuses « personnes normales » se sont senties interpellées par ce qui se passait, ont apporté du soutien pratique avec nourriture, vêtements, équipement, d’autres en aidant à l’occupation des lieux ou à leur gestion, etc. Cela est humainement louable, mais ce n’est pas la solution au problème de la chasse aux sans-papiers ni au problème de l’État (dont le premier problème fait partie).

L’État tue, à ses frontières comme en son sein, par la main de ses policiers, dans ses taules… Cette société fondée sur l’autorité et l’argent tue sur les lieux de travail, dans les maisons et aussi de façon silencieuse et inaperçue par la misère, l’abandon, l’atomisation. La seule vraie solution est d’affronter la racine de la question, de s’en prendre à l’État et à toute autorité, ici et maintenant, en refusant les fausses solutions qui ne font que renforcer sa prise sur nos vies.

Il y a quelques années, ici même, à Paris, l’opposition à l’enfermement et à l’expulsion des personnes qui n’ont pas les bons papiers avait pris la forme du sabotage des entreprises qui rendent possible l’existence de cette machine à expulser les indésirables. Constructeurs de CRA, banques qui balancent les sans-papiers, boîtes d’intérim qui les exploitent (qui nous exploitent tous), SNCF et AIR France qui organisent les déportations, les assos’ qui cogèrent les camps, tous ont été attaqués, ont perdu une partie de l’argent pour lequel ils participent au marché de l’expulsion. Cet exemple reste valide et actuel et ouvre un champ fertile à l’attaque de tous les aspects de ce monde morbide. Pourquoi ne pas tenter de l’explorer à nouveau ?

Même dans cette résignation généralisée, quand quémander des droits peut paraître une lutte, de petits exemples réchauffent le cœur. Début juin, rue Pajol, les sans-papiers et leurs soutiens organisent un rassemblement ; les flics sont présents en grand nombre et les encerclent. Des jeunes du coin, mus par une saine haine anti-police, commencent à sortir des barres de fer et à s’en prendre aux bleus. Oui, la révolte est toujours possible !

Comme le dit un des tags antiétatiques qui, dans le quartier de la Place des Fêtes, ont accueilli l’ouverture du squat de la rue Jean-Quarré : « Contre les États et leurs frontières, révolution   ! ».
[voir photo, prise dans les rues du 19e arrondissement]

Texte tiré du ‘Lucioles’ n°23 – Août 2015 / Traduction en anglais par Rabble / En allemand par Aus dem Herzen der Festung

Voir tous les articles du n°23 de Lucioles en ligne sur le site

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[Besançon] Pas de vacances pour les expulseurs du PS

Dans la nuit du 31 juillet au 1er août 2015, nous avons fait un détour par l’avenue de la gare d’eau où se trouve le local du parti socialiste. Equipé-es de bombes de peinture, nous avons entièrement recouvert sa façade de slogans contre les frontières et les expulsions.

Cette action a été menée pour exprimer notre haine absolue du pouvoir qui, quel qu’il soit, se livre à un harcèlement constant envers les sans-papiers: rafles, enfermement, expulsions partout sur le territoire, de Calais à la frontière franco-italienne entre Menton et Vintimille. Quand ce n’est pas pour les mettre entre les mains des charognards humanitaires et de la gauche tels que la Croix Rouge, Emmaüs, France Terre d’Asile, verts et front de gauche qui travaillent en étroite collaboration avec les flics et les autorités en triant, divisant et enfermant les migrants.

Ce geste de solidarité avec les migrants en appellent d’autres et n’est qu’un fragment d’une lutte acharnée contre l’Etat, ses frontières et chaque rouage de la machine à expulser et à enfermer (les entreprises qui y collabore sont nombreuses et partout vulnérables: VINCI, DE RICHEBOURG, COFELY GDF SUEZ, LA POSTE, BNP PARIBAS, BOUYGUES, etc…)

Pas de répit pour les expulseurs !

A (pour)suivre…

Quelques ennemis des frontières et de l’autorité

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Publié sur indymedia nantes, 15 août 2015

[Allemagne] Brèves d’attaques – Août 2015

Leipzig : attaque solidaire du tribunal

Le tribunal de Leipzig a été attaqué en solidarité avec toutes les personnes touchées par la répression, qu’elles soient incarcérées pour des actes de débrouille (vols, ruses dans les supermarchés, braquages…) ou pour des attaques contre la domination (attaque d’un comico, incendies de véhicules de patrouille, etc…)

« Le tribunal a été attaqué à Leipzig le 14 août 2015. Les outils étaient plusieurs extincteurs remplis de peinture et des cagoules pour suffisamment d’anonymat. L’intention était la lutte solidaire contre la répression et le marquage du tribunal comme point de cristallisation de la répression étatique. La peinture a été utilisée parce qu’il est sûurement difficile de retirer les vieilles pierres du bâtiment.
Nous pensons que la répression n’est pas uniquement la lutte de l’Etat contre les mouvements émancipateurs comme nous pouvons l’observer assez justement à Leipzig (poursuites contre les opposant-e-s au marche du mouvement raciste LEGIDA ou l’arrestation de 6 personnes jeudi de la semaine dernière accusées de l’attaque du poste de police de la Eisenbahnstrasse).

La répression concerne de nombreuses personnes et représente un pilier fondateur de cet ordre social. La répression est d’une part la menace permanente de la violence et de l’autre sa réalisation. Les contrôles policiers racistes au quotidien sur les places publiques et dans les gares sont seulement la pointe visible de l’iceberg. […]

Pour nous, cette action est dirigée contre la grisaille de la vie quotidienne, contre la répression et cet Etat.
Solidarité avec toutes les personnes visées par la répression !
Pour l’émancipation et la révolte sociale ! »

Traduit de linksunten indymedia.org

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Brême : attaque vengeresse d’un bar fasciste

Dans la nuit du 11 au 12 août à Brême, un pub à l’angle de la Verdener strasse fréquenté par des hooligans néonazis à Peterswerder a été attaqué : de la peinture de différentes couleurs a eté projetée contre la façade et des vitres ont été explosées. Le tag « pas de bistrot pour les nazis » a également été inscrit sur la devanture du bar.

Récemment, des hooligans néonazis ont organisé une attaque depuis ce bar contre des Ultras antifas après un match de football au Weserstadion. A la suite de cette attaque, l’antifasciste Valentin a été incarcéré.

KeineKnapefurNazis

Depuis la presse via chronik

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Berlin : véhicule d’une entreprise d’énergie incendié

Le 6 août 2015, un véhicule de la société d’énergie ‘Vattenfall’ garée Pintschstraße à Friedrichshain est partie en fumée. Une voiture ‘Mercedes’ garée juste à côté a également été endommagée après avoir été lèchée par les flammes. Cette entreprise est régulièrement prise pour cible lors d’attaques similaires.

Depuis la presse via chronik

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Berlin : la patrouille sous une pluie de pierres

Dans la nuit du vendredi 7 août aux alentours de 2h30, une patrouille de police s’est retrouvée sous une pluie de pierres dans le quartier de Schöneberg. Les dégâts causés sur le véhicule de police sont considérables. Le groupe d’émeutiers, vêtus de noir et cagoulés, a réussi à prendre la fuite en courant en direction du parc de Gleisdreieck.

Depuis la presse via chronik

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Leipzig : le véhicule de patrouille de police en feu…. et le local d’entreprise de la cheffe du parti raciste ‘AfD’ saccagé

A l’ouest de la ville Weißenfelser Straße jeudi 6 août vers 2h du matin, le local d’entreprise de la cheffe fédérale du parti raciste de l’AfD Frauke Petry (et directrice générale de la société visée) a été attaquée : outre de l’huile de vidange déversée sur la façade, les fenêtres ont été pétées, l’intérieur du local saccagé et un véhicule d’une entreprise de sécurité garé à l’extérieur a été endommagé.

Une heure plus tard à l’est de la ville, une voiture de police stationnée devant le commissariat de l’Eisenbahnstrasse a été incendiée. Malheureusement, les flics ont mis la main sur 6 personnes accusées de l’incendie. Agées de 16 à 23 ans, trois d’entre elles sont inconnues des flics. Les flics tentent de leur mettre sur leurs dos les différentes attaques qui ont eu lieu au cours de la même nuit.

Le poste de police en question a été inauguré il y a environ un an pour permettre aux flics d’avoir une présence accrue sur ce secteur et pouvoir intervenir plus rapidement. Il a déjà subi plusieurs attaques. L’an dernier, deux agents avaient été agressés alors qu’ils étaient en service et les pneus d’une voiture de police avaient été crevés.

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Saccage de l'intérieur

Saccage de l’intérieur

Depuis la presse via linksunten indymedia

[Angleterre] Quelques brèves d’août 2015

Barnstarple: feu à un organe de propagande du pouvoir

Tôt dans la matinée du 10 août 2015, un véhicule de la presse poubelle locale a été incendié à Barnstaple, ville située au nord du comté de Devon*. Le véhicule, appartenant au ‘North Devon Journal’ a été entièrement brûlé juste devant son siège.

Un flic a déclaré que « de l’essence avait apparemment été utilisé comme accélérateur. »

Feu à tout ce qui maintient et justifie l’oppression et la domination du pouvoir !

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NdT:

* Localisé au sud-ouest de l’Angleterre

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Stamford Hill, Londres: fête sauvage et hors de contrôle

Dans la nuit de samedi 8 à dimanche 9 août à Stamford Hill dans le secteur nord de la ville de Londres, les flics ont été attaqués à coups de bouteilles en verre et de pavés par plus de 400 personnes masquées. Des projectiles divers pleuvaient sur les flics depuis les balcons des bâtiments et les rues du quartier. Cette rage collective a explosé suite à l’intervention policière qui visait à mettre un terme à une rave party. Les assassins du ‘Territorial Support Group (TSG)’ ainsi que des unités police armés de chiens et un hélico ont été appelés en renfort.

Un témoin a dit: « ça ressemblait aux émeutes de Londres il y a quatre ans, c’était hors-de-contrôle! »

Les « raves illégales » sont fréquentes sur les terrains et propriétés de Londres durant l’été, essayant de rompre avec la monotonie carcérale de l’enfer urbain qu’est Londres.

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Lichfield (Staffordshire): troubles dans une prison pour mineurs

Une émeute a éclaté en début de soirée de jeudi 6 août à la prison de Swinfen Hall, destinés aux mineurs délinquants, à proximité de Lichfield dans le Staffordshire. Une vingtaine de détenus ont foutu le bordel pendant 4 heures dans une aile de la taule, tentant de l’inonder. Deux cellules ont été incendiées par les émeutiers.

Ambulanciers, pompiers et unités de police anti-émeute sont intervenus à la prison pour mineurs. Quatre prisonniers ont été blessés lors des troubles qui se sont déroulés dans l’aile D.Tous les prisonniers ont fait l’objet de mesures de confinement dans les cellules de la prison suite aux désordres. Le ministère de la justice n’a pas voulu confirmer que celles-ci avaient été mises en application à la suite d’une « émeute ». Il s’est contenté de décrire ces évènements comme un « incident d’indiscipline ».

La rage des prisonniers s’est accentuée ces derniers temps au sujet des conditions sanitaires misérables dans lesquelles ils tentent de survivre au quotidien. Plusieurs cas de tuberculose en mai dernier dans cette même prison ont été la goutte d’eau qui ont fait déborder le vase, si l’on ajoute toutes les humiliations et violences inhérenhtes à l’enfermement

Inaugurée en février 1963 en tant que maison de redressement, ce sinistre bâtiment était un centre de détention pour jeunes. En 1972, il devient une institution à long-terme pour jeunes délinquants. A présent, la prison de Swinfen Hall enferme 627 jeunes, isolés par cellule individuelle dans 9 ailes.

 

[Chili] Un compagnon arrêté pour port d’engin explosif

molotovA l’aube du 1er août 2015, le compagnon de 20 ans Ignacio Muñoz Delgado est arrêté. Des flics en civil qui faisaient des contrôles préventifs dans la commune de Lo Prado (Santiago) ont vu un individu suspect apparemment vêtu de noir à vélo et ont décidé de le contrôler au croisement entre Camino de Loyola et Sergio Valdovinos.

La police dit avoir trouvé un extincteur de capacité d’1kg rempli de poudre noire et une mèche artisanale, en plus de textes en solidarité avec les compagnon-ne-s arrêté-e-s pour l’attaque incendiaire de la Brigade Criminelle.

Arrivés au 44e commissariat, le personnel du GOPE [groupe des opérations spéciales de police] et du LABOCAR [Laboratoire criminalistique des carabiniers, chargé des expertises scientifiques, par exemple concernant les preuves ADN, les empruntes… NdT] réalisent des expertises et des prélèvements d’ADN. Ignacio, après avoir été emmené par la police, est resté ferme, digne, la tête haute et enragé face à la presse en crachant sur les caméramans, charognards et mercenaires de l’État.

L’affaire a été prise en charge par le Parquet Sud, censé être spécialisé en attaques explosives, qui a décidé d’inculper le compagnon pour port d’engin explosif en plus de port d’arme blanche. Selon les informations récoltées, il n’est pas clair si l’inculpation est faite sous la loi de contrôle des armes ou la loi antiterroriste.

Le Cinquième Tribunal de Garantie a décidé d’un délai d’investigations de 5 mois et de la détention préventive pour le compagnon qui reste donc séquestré dans la prison/usine de Santiago 1.

Solidarité insurgée avec Ignacio Muñoz !
Ni loi antiterroriste ni loi de contrôle des armes. Liberté pour Ignacio !

[Traduit de l’espagnol par non-fides de Publicacion Refractario.]

 

[Publication] Quatre ans après les émeutes anglaises d’août 2011

Quatre ans tout pile après les émeutes qui ont secouées l’Angleterre, en août 2011, nous avons pensé que l’occasion était parfaite pour mettre en ligne une version PDF du journal à numéro unique sur les émeutes anglaises d’août 2011, Now war is declared, qui jusque là bénéficiait d’une distribution exclusivement papier. Pour des exemplaires papiers, il en reste encore et vous pouvez contacter notre distributeur pour vous en procurer (La Discordia – Paris).

Télécharger le journal à numéro unique 'Now war is declared' au format PDF

Télécharger le journal à numéro unique ‘Now war is declared’ au format PDF

[Etats-Unis] Les sabotages de lignes de fibre optique se poursuivent dans la baie de San Francisco et dans l’Arizona

Des saboteurs ont sectionné une énième ligne de fibre optique dans la région de la baie de San Fransisco cette semaine, le 12ème acte de ce type dans la région au cours de cette année.

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La dernière attaque a eu lieu à San Joaquin Valley town of Stockton, perturbant internet, téléphone mobile, le sevice 911 pour des dizaines de milliers de clients ‘d’AT&T’ et ‘Verizon’ dans trois comtés de l’est de San Francisco. Le service a été rétablie au bout d’une journée après le sabotage de ce mardi [28 juillet 2015].

Le FBI, qui enquête sur ces sabotages, n’a pas exposé le motif, mais a dit que les attaques se passent d’habitude dans des zones éloignées où il n’y a aucune caméra de surveillance. Les premiers sabotages de lignes de télécommunications en Californie ont débuté en juillet 2014. Pour l’instant, la vague d’attaques se poursuit sans qu’il n’y ait eu d’arrestation. […]

Depuis février 2015, le FBI enquête également sur un sabotage de ce type en Arizona. Il n’y a pas eu no plus d’arrestation jusqu’à présent.

A travers le nord de l’Arizona, les gens ne pouvaient plus utiliser internet, leurs téléphones mobiles ou téléphones fixes pendant plusieurs heures mercredi après que quelqu’un ait sectionné une ligne de fibre optique qui alimente les communications à une grande partie de l’Etat.

Les capitalistes ne pouvaient plus procéder aux transactions de cartes de crédit, les distributeurs automatiques de billets ne fonctionnaient plus, les bases de données des flics étaient rendues indisponibles et même les bulletins météologiques ont été affectés dans une zone s’étirant du nord de Phoenix à Flagstaff, à environ 100 miles de distance. Il n’y a eu aucune estimation rendue disponible concernant le nombre de personnes touchées.

Disséminons l’attaque sur le complexe carcéral techno-industriel !

Traduit librement de l’anglais de In the Belly of the beast, 3 August 2015

[Berlin, Allemagne] La ‘Rigaer Straße’, zone dangereuse pour la police et tout ce qu’elle défend

Par le titre « La Rigaer Straße est dangereuse pour les policiers » publié dimanche 2 août 2015, le porte-parole de la police berlinoise ‘BZ’ nous livre sans grande surprise un article crapuleux dans lequel les émeutiers anti-police sont comparés à des gangs en guerre pour un territoire de la ville. Il ne s’agit pas pour nous de défendre un quartier, mais relayer des brèves d’attaques contre ces chiens de garde d’un monde d’oppression et de domination. C’est bien pour cela aussi que nous avons choisi de reproduire quasi intégralement l’article, qui reprend la chronologie des évènements qui se sont déroulés dans ce secteur du quartier Friedrichshain au cours des trois dernières semaines. Quelques annotations, commentaires ont été ajoutées dans le text. Les parties importantes ont été mis en couleur noire.

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« La zone autour de la Rigaer Straße est devenue un endroit dangereux pour les policiers, pense un collabo de la police dénommé Gunnar Schupelius [1]

La violence pure contre la police fait partie au quotidien de Friedrichshain. Les auteurs viennent du milieu d’extrême-gauche et n’ont évidemment aucun scrupule. Ils ont délimité leur territoire autour de la Rigaer Straße. Là, ils attirent des policiers en embuscade.

Par exemple, dans la nuit de samedi 2 août. A l’angle de la Rigaer Straße et de la Liebig Straße, des incendiaires ont mis le feu. Lorsque deux policiers de patrouille arrivent, leur véhicule est pratiquement détruit sous une grêle de pierres. Des pavés sont aussi lancés depuis les toits des maisons. Par pure malchance, les deux flics étaient déjà trop loin de leur véhicule lorsque les pierres ont volé.

Trois jours plutôt, vers 1h50 mercredi, une voiture de marque ‘BMW’ a été incendiée dans la Rigaer Straße. Le feu a entièrement détruit cinq véhicules, y compris un utilitaire d’une entreprise (cf la photo). Lorsque les pompiers arrivent, ils sont attaqués par des autonomes. Une centaine de policiers anti-émeute doit protéger les pompiers. Là, le piège se referme: les policiers se font viser avec de lourdes pierres depuis les toits. Une pierre effleure la tête d’un keuf. Les policiers ne peuvent pas reconnaître leurs assaillants dans l’obscurité. Personne ne peut (heureusement) être interpellé.

Trois semaines auparavant, vendredi 10 juillet 2015, Rigaer Straße: 600 autonomes manifestent « contre la terreur policière ». Des policiers se font viser avec des pétards. L’organisateur dissout la manif avant son terme. Il n’est désormais plus responsable de tout ce qui passe d’autre. Rapidement, des containers à poubelles brûlent dans la Rigaer Straße. Des manifestants ivres saccagent. Des bouteilles fusent sur la police depuis les toits des bâtiments. La police a abitrairement arrêté des « visiteurs pacifiques et de bonne humeur » d’une « fête de rue », écrivent des manifestants sur internet.

La nuit suivante aussi, il y a de nouveau des attaques sur la police. Dimanche 12 juillet, des tas d’ordures sont entassés dans la Rigaer Straße pour ériger des barricades.

Des collaborateurs de la BSR [2] rappliquent. Une foule de personnes déterminées s’opposent à eux. La police anti-émeute doit protéger les collègues de la BSR et se fait attaquer de son côté.

Des lanceurs de pierres s’assemblent de nouveau sur les toits. La police les chasse à l’aide d’un hélicoptère.

[En bon toutou de la police, le journaflic du journal berlinois BZ poursuit son texte en versant une larme pour ces policiers « livrés à leur propre sort qui assurent la sécurité pour nous tous ».]

NdT:

108780[1] Ce journaflic d’expérience [cf. photo ci-contre], qui a un long palmarès d’articles racistes, homophobes et globalement conservateurs/réactionnaires, est notamment connu pour ses papiers dégueulasses envers les sans-papiers au moment des occupations de la rue Ohlauer ou de la Oranienplatz dans le quartier de Kreuzberg à Berlin.

Mais la haine que ce bourgeois crapuleux déverse quotidiennement contre les opprimés et les « en-dehors » a suscité une réponse en guise « d’avertissement »: dans la nuit de dimanche à lundi 17 mars 2014, sa voiture personnelle a été incendiée à Berlin

[2] Ce sont les agents municipaux chargés du nettoyage

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