Archives de catégorie : Contre la gentrification / l’urbanisme / l’aménagement du territoire

[Catalogne] Sabotage de fibre optique sur la LGV entre Perpignan et Madrid: le trafic perturbé pendant 3h – 8 octobre 2015

La ligne TGV Perpignan Barcelone Madrid paralysée pendant 3 heures

La circulation des trains à grande vitesse entre Madrid, Barcelone et Perpignan est restée paralysée plusieurs heures, jeudi matin, après une coupure de la fibre optique sur le réseau, qui a affecté 10.000 passagers, selon RENFE. La piste d’un sabotage est sérieusement envisagée.

La presse espagnole privilégie la piste du sabotage

La presse espagnole privilégie la piste du sabotage – 13 000 passagers concernés selon elle

L’interruption s’est produite vers 7H00, sur la partie de la LGV qui traverse la Catalogne, empêchant la circulation des trains à grande vitesse entre Madrid et la seconde ville du pays, Barcelone, mais également la connexion avec le réseau ferré français vers Perpignan, Montpellier, Marseille et Paris. 30 trains à grande vitesse se sont retrouvés bloqués.

Le service a été rétabli à 10H15, trois heures après l’interruption, mais il a fallu attendre encore plusieurs heures pour un retour à la normale de la circulation des trains.

Selon Adif, l’établissement public espagnol chargé de gérer le réseau ferroviaire, l’incident a été provoqué par une coupure des lignes de fibre optique sur les voies qui font fonctionner le système de signalisation.

Une porte-parole d’Adif a expliqué qu’il pouvait s’agir d’un sabotage ou d’une tentative ratée de vol de cuivre, sur les câbles de lignes de chemin de fer, très prisé des groupes de voleurs qui le revendent au marché noir.

Du temps de son boom économique, l’Espagne a beaucoup misé sur les lignes de trains à grande vitesse et a maintenu ces investissements en dépit de la sévère crise économique à partir de 2008 et des coupes budgétaires appliquées par le gouvernement.
C’est actuellement le numéro deux dans le monde, dans ce secteur, après la Chine, avec 3.100 kilomètres de lignes à haute vitesse et 3.000 autres kilomètres en projet ou en construction.

Leur presse – france 3 languedoc-roussillon, 08/10/2015

[Berne, Suisse] Attaques en série contre les commerces de l’embourgeoisement

Les anti-bobos frappent aussi en Suisse

5D17727C38D394D14BD95C77B1E600ADIl n’y a pas qu’en Angleterre que la gentrification des quartiers populaires fâche. Depuis cet été, une vague de vandalisme touche la ville de Berne.

Fin septembre, près de 200 personnes prenaient d’assaut le Cereal Killer Café, un bar à céréales tenu par deux jumeaux hipsters, dans le quartier populaire londonien de Shoreditch. Ces vandales dénonçaient la «boboïsation» ou gentrification de ce secteur historiquement ouvrier. Avec pour conséquence un renchérissement du coût de la vie.

Plus près de nous, la ville de Berne vit le même phénomène depuis le mois d’août dernier. Dans le quartier de la Lorraine, où fleurissent les bars branchés, restaurants végétariens ou autres boutiques bio, des vitrines sont régulièrement saccagées. La dernière attaque date du week-end dernier, comme l’ont rapporté les médias alémaniques. Si aucune revendication officielle ne fait état d’une lutte ouverte contre les commerces et établissements publics à la mode, le caractère répété de ces actes de vandalisme laisse penser à une fronde populaire.

Jouer sur les loyers

La galerie d'artistes

La galerie d’artistes

Dans son journal du matin, la RTS la Première a décrypté vendredi ces attaques. Reto Nause, directeur de la sécurité de la ville, commence par souligner leur relative nouveauté: «Avant le combat était surtout politique. Il s’est à présent déplacé dans la rue», explique-t-il. Tout en reconnaissant que la gentrification pose des problèmes, en particulier sur le prix des loyers, il précise que les autorités essaient de maintenir une proportion de 30 à 50% de loyers modérés dans ces zones qui se «boboïsent».

Les acteurs de cette gentrification sont par ailleurs victimes de leur succès. Un directeur de galerie du quartier de la Lorraine confie à la RTS que les artistes, une fois qu’ils ont contribué à «changer l’atmosphère» d’une zone, ne parviennent plus à payer pour y vivre. «Je ne cautionne pas qu’on détruise des vitrines à coup de pierres, mais je comprends certaines critiques», concède-t-il.

A qui profite la gentrification?

Patrick Rérat, géographe à l’Université de Lausanne, relève aussi le caractère exceptionnel du cas bernois. Il y voit un certain mimétisme avec l’attaque de Londres, mais aussi avec les manifestations, «parfois violentes», qu’a connu Berlin ces dernières années.

Et si des villes comme Zurich, Winterthour (ZH) ou Baden (AG) connaissent aussi le phénomène, la loi suisse évite de gros débordements, selon le chercheur. Le droit du bail, qui empêche des augmentations de loyer intempestives, permet de faire vivre la transformation plutôt en douceur, explique-t-il à la RTS. Par ailleurs, son expérience lui fait dire que la Suisse romande est pour l’instant relativement épargnée.

Reste que la gentrification a aussi des effets positifs comme la revalorisation des quartiers et la diversification de l’offre commerciale. Le fond du problème est toutefois de savoir à qui elle profite vraiment, poursuit Patrick Rérat. Enfin, il souligne que l’attachement au quartier a son rôle. «A Berne, la Lorraine, bien que proche du centre, garde un caractère villageois et convivial», précise-t-il. Certains semblent donc souffrir de le voir changer.

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Leur presse – 20min.ch, 09/10/2015 à 15h43

Complément d’infos traduit de la presse allemanique:

le 'Zeppelin'

le ‘Zeppelin’

Durant le week-end des 3 et 4 octobre, plusieurs magasins de fringues « tendances » nouvellement installés dans la Lorrainestrasse ont eu leurs vitres pétées. Cela a été la troisième attaque en deux mois. Les dégradations ciblent clairement les nouveaux commerces du quartier, autrefois ouvrier et aujourd’hui en cours d’embourgeoisement. Parmi les locaux visés, il y a le lieu de rencontre culturel ‘Zeppelin’ dont son propriétaire est aussi impliqué au « Swiss Brand Museum » sur le Nydeggbrücke. Le proprio a laissé son numéro sur la porte de son local dégradé, en espérant que les vandales qui s’opposent à la gentrification viennent discuter avec lui (« Je parlerais volontiers avec eux sur le thème de la gentrification »). Déçu de ne pas avoir de réponse, il en conclut que « ça doit leur faire simplement plaisir de casser quelque chose ». Bonne déduction!

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A côté du ‘Zeppelin’ se trouve une nouvelle boutique de produits vegan importés qui s’est récemment fait détruire sa porte et une vitre. En août dernier, le patron de ce commerce avait mis une affiche appelant les mécontents à mettre leurs plaintes auprès de lui. L’affiche a rapidement été déchirée et ce bourgeois se sent désormais « impuissant ». Un salon de coiffure a également été visé.

Durant cette nuit de dimanche 4 octobre, quatre locaux et commerces ont été pris pour cible: une galerie d’artistes ‘Art und Weise’, un lieu de rencontre culturel, une boutique de mode et un salon de coiffure. 

le salon de coifure avant la mise des plaques en bois

le salon de coifure avant la mise des plaques en bois

[Londres, Angleterre] « Fuck Parade » contre l’embourgeoisement à Shoreditch – 26 septembre 2015

Samedi 26 septembre, une manif contre l’embourgeoisement de l’est de Londres appelée « Fuck Parade » a réuni plusieurs centaines de personnes. A l’initiative entre autre du groupe anarchiste « Class War » [1], les participants étaient la plupart équipés de torches et de masques de cochons pour symboliser les promoteurs et autres bourgeois qui investissent le quartier. Une mascotte de carnaval représentant un flic-hypster a été crâmée à la fin de la marche.

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Mais au-delà du symbolique, un commerce pour hipsters et bobos, le « Cereal Killer Cafe » s’est fait trasher sa façade avec de la peinture rouge. En gros a été inscrit le mot « Scum » [déchet]. Les flics ont très vite été appelés par les deux proprios hipsters pour protéger leur local. Ces deux-là se sont dits « terrifiés pour leurs vies ». On voit sur des vidéos plusieurs personnes se faire interpeller. Plus loin sur ‘Brick Lane’, plusieurs commerces ont aussi été attaqués. Le promoteur et agent immobilier ‘Marsh&Parsons’ a aussi eu sa façade vitrée étoilée.

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Vu de l'intérieur du café de bobos et d'hipsters

Vu de l’intérieur du café de bobos et d’hipsters

Une dame de 55 ans, qui a été interviewée par la presse britannique, a expliqué avoir rejoint cette marche car elle a été expulsée de son logement qu’elle occupait depuis 7 ans. Le loyer avait doublé de son prix l’année dernière. Ca faisait 17 ans qu’elle vivait à Shoreditch et comprenait parfaitement qu’en plus des proprios, on s’en prenne aux promoteurs, aux architectes, aux hipsters, etc…Elle n’a pas manqué de fustiger le nettoyage social qui gagne de plus en plus les différents quartiers de Londres.

[Reformulé de la presse anglaise, 27&28/09/2015]

"Nous devons dévaster les avenues où vivent les riches - Lucy Parsons (1853-1942)"

[1] Les rares articles de la presse française au sujet de cette manif parlent tous sans exception d’un « parti anarchiste » concernant le groupe ‘Class War’. Venant de la part de ces gens-là, qui ne peuvent concevoir d’autres formes que la représentation politique et la délégation, on ne sera évidemment pas étonnés… Mais quant à leurs traductions des articles de presse de l’anglais, c’est un autre problème…

Par ailleurs, ce même groupe anarchiste est pointé du doigt par les partis et organisations d’extrême-gauche depuis quelques temps: entre autre pour leur volonté commune « de se confronter violemmement à la police ». Ces mêmes gauchistes balancent leurs sempiternels refrains de soit-disant infiltration policière à l’intérieur du groupe pour discréditer toute volonté de révolte contre l’oppression et la domination. A la suite de la manif de samedi, les flics le soupçonnent à travers la presse d’être à l’origine des destructions de commerces et d’agences immobilières sur ‘Brick Lane’.

Le dimanche qui a suivi cette manif, le groupe a manifesté devant un nouveau musée: le « London’s Jack the Ripper museum » pour protester contre ce “misogynist freak show”. Inauguré il y a peu dans l’est londonien, ce musée constitue une « nouvelle attraction touristique qui glorifie la violence sexuelle et constitue un énième chapitre dans l’histoire du « nettoyage social et de la colonisation par l’internationale des riches ». ‘Scotland Yard’ a rapporté qu’un flic avait été blessé après avoir reçu une bouteille sur la tête lors de ce rasemblement.

[Münich, Allemagne] Nouvelles d’agitation et de désordre contre le nouveau centre judiciaire (et pas que)

Début juin
L’agence d’Euro Pro-Life à Westend est attaquée à coups de pierres. Ces intégristes chrétiens sont des opposants à l’avortement qui organisent chaque année la marche « 1000 croix ». Bref, ce sont des fanatiques religieux qui prêchent la soumission à Dieu et veulent l’imposer. Chaque religion (et leur église) a trop souvent joué le rôle de mainmise sur les luttes révolutionnaires et appelé au calme dans des moments de révoltes et par cela soutenu le renforcement de la domination.
Comment peut-on penser librement à l’ombre d’une église, d’une mosquée, d’une synagogue, d’un temple… ?

03.06
Le moyen le plus simple pour reprendre sa dignité ! Gants – Foulards – Pierres – Les bons amis ! Lors d’une fête, une voiture de flics est attaquée et rendue inutilisable !

07.06
Durant les jours d’occupation policière pour le sommet du G7, un fourgon de police a failli être incendié, mais malheureusement l’allume-feux qui brûle sous le pneu avant est détecté trop tôt. Peu de temps après, un jeune de 19 ans est arrêté sous prétexte est de nouveau relâché. Une affiche apparue va à l’essentiel : « Chaque voiture de police qui est saboté signifie une patrouille en moins pour poursuivre nos potes la nuit, chaque fourgon de civil en moins qui guette dans l’ombre de pouvoir nous frapper… Aucune déclaration ! Aucun témoin ! Nous ne parlons pas aux flics ! »

08.06
Sept containers à poubelles brûlent à l’extrémité ouest de la ville, et provoquent un petit peu de bordel et de panique au comico. Un petit peu de perte de contrôle pour ces chiens du capital !

22.06
Contre PEGIDA ; barricades et chaos ! Comme ce lundi où près de 20 personnes masquées montent des barricades avec des clôtures de chantiers, leur lancent des pierres et prennent la fuite avec succès !

25.06
A Marienplatz, ça brûle dans l’axe et le transport est à l’arrêt. Ce qui veut dire : la consommation dans le centre-ville est interrompue, les obligations de base pour la ponctualité désuètes. Bref : une possibilité de se réapproprier le temps que nous avons à passer avec des agendas imposés ! La défaillance technique montre à quel point c’est facile !

29.06
Le silence du centre-ville est utilisé par certains pour démonter un vieux distributeur automatique de cigarettes, voler l’argent et les cigarettes pour finalement le jeter dans l’Isar afin de « détruire » les preuves.

11.07
Une dispute dans un centre d’accueil pour migrants dégénère et se retourne finalement et logiquement contre ceux qui sont impliqués dans l’enfermement et la gestion : les services de sécurité privée, qui assument de plus en plus le travail des flics !

20.07
PEGIDA énerve de nouveau. Des bouteilles, des sacs de peinture, fruits et œufs volent dans leur direction. Cependant, il y a une arrestation et de la détention qui suit pour un contre-manifestant.

23.07
Devant la menace d’expulsion, un locataire fait sauter son appartement. « Pourquoi fait-on sauter son propre logement et pas ceux qui en sont propriétaires ? » sont les derniers mots d’une affiche qui est apparue. Ceux qui sont responsables de la mort de l’homme de 34 ans sont ceux qui spéculent sur le marché de l’immobilier et du logement et qui encouragent la réévaluation de la ville et par conséquent le déplacement.

24.07
Attaque à la peinture de la prison de Stadelheim et manif en solidarité avec l’antifasciste arrêté lundi 20.07.

07.08
A Ludwiksfeld, un excavateur flambe et une pelleteuse a ses vitres pétées. La gentrification tue chaque aspect de la vie! Nous trouvons la vie dans la révolte contre ceux qui nous veulent morts et comme des esclaves !

[Traduit du journal anarchiste ‘Fernweh Ausgabe 15’]

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 Non à la construction du centre judiciaire!

153569A partir de cette année doit débuter la construction du centre judiciaire sur la Leonrodplatz à Neuhausen. Tous les ministères d’Etat existants et tribunaux de Münich doivent être rassemblés dans un bâtiment à cet endroit. 

Le début du chantier approche…

…Et donc que la fin de l’illusion d’empêcher par les moyens démocratiques la construction du centre pénal et judiciaire prévu à Leonrodplatz approche aussi. Mais cela signifie aussi que rien ne justifie le fait d’attendre. D’attendre dans l’espoir que le gouvernement reviendrait en arrière et annulerait le projet de plusieurs millions d’euros. Le début du chantier réaffirme seulement une fois de plus l’absurdité de se reposer sur la politique ou de faire confiance à leurs moyens disponibles. Que ce soit pour l’agrandissement d’un aéroport, la deuxième ligne prévue de la S-Bahn ou l’augmentation des loyers et l’embourgeoisement général de la ville – aussi longtemps que nous espérerons au succès des promesses électorales, des pétitons, les raisons des initiatives citoyennes ou au dialogue avec les gouvernants, nous serons cruellement déçus. Car lorsque nous nous tournons vers les spécialistes de la politique, nous nous tournons en même temps vers ceux qui sont chargés de maintenir les choses comme elles sont. Avec cela doit commencer le changement et la décision par soi-même, en leur tournant le dos et pour défendre nos propres intérêts et idées.

RIen ne sera comme avant…

Déjà maintenant, avant même le début des travaux, l’Etat a annoncé que le chantier durera plus longtemps que prévu (jusqu’en 2020) et coûtera plus de 70 millions d’euros. L’été dernier aura été le dernier été durant lequel on pouvait passer sans bruits, sans puanteurs et saletés et sans présence excessive de la police et des agents de sécurité sur la Rosa-Luxemburgplatz, car le chantier ne dura pas seulement plus longtemps comme cela a été annoncé, mais deviendra le chantier le plus sécurisé de Bavière. Et cela signifie des patrouilles et des contrôles de personnes 24h/24, des regards suspicieux et des pistolets tenus dans leurs mains – la militarisation plus précisément. Le centre pénal et judiciaire est censé assurer notre sécurité, mais en vérité, nous nous retrouvons en état de siège permanent, de surveillance et de contrôle, d’harcèlements et de pollution.[…]

Il est temps d’agir soi-même!

Si nous partons du fait que nous sommes de plus capables d’organiser nous-mêmes nos vies sans contraintes extérieures et obligations, que nous n’avons besoin de personne qui détermine et gère nos vies communes en notre nom, ça signifie alors que nous refusons les moyens démocratiques et amènant avec eux l’ingérence, les compromis, la mainmise et que nous devons emprunter d’autres moyens et chemins auto-décidés.

Peu importe si nous ne voulons pas à présent de centre de justice, parce que nous ne noulons et et ne pouvons pas supporter le chantier de nombreuses années; parce que nous n’avons pas envie de présence d’une poice forte, de futurs juges et agents de l’Etat; parce que nous détectons dans la justice une institution restreignant nos vies; parce que le centre de justice est un élément de la rénovation urbaine, nécessaire au développement et à la solde de Münich  pour une ville superficielle, composée de riches et d’uniformes; parce que nous avons des milliers d’idées qui fleurissent sur la façon dont nous allons utiliser ces terrains en friche et c’est pour ça que les plans de l’administration à la construction de la ville ne nous conviennent pas; peu importe quelle aversion fondée ou non fondée  nous éprouvons pour cette construction – à partir du moment où débute le chantier, cette réticence doit signifier ce qui suit: empêcher les travaux de construction par n’importe que façon possible, entraver les routes d’accès au chantier ou les rendre impraticables, occuper l’espace ou saboter directement les travaux, d’attirer l’attention à tous les voisins et travailleurs sur les conséquences considérables de ce projet de construction et de les faire renoncer à leurs propres responsabilités, faire baver et attaquer les agents de sécurité et policiers présents, montrer aux planificateurs, architectes et entreprises de construction qu’ils ne sont pas les bienvenus – parlons entre nous, discutons, concoctons des plans et mettons-les en application. 

Le centre judiciaire ne sera pas construit sur notre résignation!

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25/02 et 24/04/2015:

Selon des articles de la presse, plusieurs machines de construction du chantier d’appartements de luxe et en réhabilitation dans le quartier du parc de ‘Giesing’ ont été incendiés.

[Traduits du journal anarchiste ‘Fernweh’ Ausgabe 14′]

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Tags, peinture, tracts et incendies contre le nouveau centre judiciaire

153568Déjà 284 délits et 357.000 euros de dommages avant même que débute la construction du centre de justice à Leonrodplatz. La résistance contre le nouveau centre judiciaire s’intensifie. Un tract vient d’apparaître, qui appelle à la violence contre les policiers.

Les travaux de construction doivent commencer cette année à Knotenpunkt à Neuhausen. Il y a quasiment des actions quotidiennes contre ça. Le point culminant a désormais été atteint avec un tract qui a atterri dans les boîtes aux lettres des habitants du quartier, disant qu' »il est temps de mettre soi-même la main à la pâte ». Les auteurs du courrier poursuivent en disant: « bloquons les routes d’accès », « occupons la place », « sabotons directement les travaux », « Harcelons et attaquons les vigiles et les policiers », « montrons aux urbanistes, architectes, entreprises de construction qu’elles sont indésirables. »

Les actions sont argumentées par le bruit des travaux à venir et l’augmentation de la présence policière. « Ce va devenir le chantier le plus sécurisé de la Bavière » et que « ça signifie donc des patrouilles et des contrôles de personnes 24h/24. »

Jusqu’à présent, il y avait presque chaque jour des actions, mais les autorités redoutent une escalade de violence contre le projet. Les habitants de Leonrodplatz sont déjà inquiets.

La police prend le tract très au sérieux. « Les 284 actes de vandalisme sont à attribuer à ce groupe, duquel vient cette lettre » déclare le porte-parole de la police Wolgang Behr.  « Parmi les dégâts, on compte des véhicules incendiés, des vitres pétées et des jets de bouteilles de peinture, ce qui se situe aux alentours de 357.000 euros. Le lettre est actuellement examinée au bureau du procureur. »

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« Empêchons le centre judiciaire »

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Tag sur la ‘Rosa Luxemburg Platz’ disant « La construction du centre judiciaire va changer le quartier – Agents de sécurité, flics, caméras … Le contrôle total! Voulons-nous accepter cela sans réagir? »

Maquette du nouveau centre judiciaire

Maquette du nouveau centre judiciaire

Traduit de l’allemand du journal bild,28/05/2015 à 00h07

Lire sur le même thème I, II, III

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Ci-dessous une liste noire des constructeurs de taules, de centres judiciaires et de tribunaux en Allemagne publiée sur linksunten indymedia. On y trouvera aussi les banques qui les financent, les architectes qui les conçoivent. On pourra remarquer l’omniprésence de l’entreprise de BTP ‘Bam’ qui est en charge également de la constructions de nouvelles prisons de l’Etat belge. Le tout est en allemand, mais lorsqu’il s’agit d’identifier l’ennemi et les multiples collabos qui participent à leurs existences, les barrières linguistiques tombent…

  • JVA Bremervörde (public-private-partnership):

-BAM PPP JVA Bremervörde Projektgesellschaft mbH (Am Seedamm 44 60489 Frankfurt)

PPP-Dienstleister: BAM Deutschland AG (Tochter von Royal BAM Group)

Architekt/Planung: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH

Bauherr: Niedersächsisches Justizministerium

-Finanzierung: DZ BANK, NIBC Bank, DekaBank, Volksbank Osterholz-Scharmbeck

-Betrieb: Müller-Altvatter Gebäudemanagement GmbH (Facility Managements, des technischen, infrastrukturellen und kaufmännischen Gebäudemanagements sowie der Gefangenenbetreuung), Hectas Gebäudedienste Stiftung & Co KG

  • JVA Frankfurt a.M. I

Generalplaner/architekt: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH , ARGE mit den Büros ARUS und Dittmar

Bauherr: Hessisches Baumanagement

  • JVA München (ppp):

architekt: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH

Planungs-, Bau- und Lieferleistungen: BAM Deutschland AG

Bau: Müller-Altvatter Bauunternehmung GmbH, Stuttgart

-Facility Management: Müller-Altvatter Gebäudemanagement GmbH, Stuttgart

-Finanzierung: Südleasing GmbH, Mannheim

  • JVA Hünfeld (ppp):

Architekt: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH

Betrieb: Müller-Altvatter Gebäudemanagement GmbH

Finanzierung: SüdLeasing (LHI),

Bauherr: Roberto Grundstücksverwaltungsgesellschaft mbH

  • JVA Offenburg

-Architekt: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH

Auftragnehmer und Projektbeteiligte
Strabag Real Estate GmbH

-Planung: Vermögen und Bau Baden-Württemberg
Bau:Ed. Züblin AG

Bauunterhalt: Ed. Züblin AG

-Finanzierung: Kommunalkredit Austria AG

  • JVA Hamburg Billwerder

Archtiekt: Frick Krüger Nusser Plan2 GmbH (Entwurf für die Anlage stammt vom Hamburger Büro HPP)
Auftraggeber: Müller-Altvatter Generalunternehmung

  • Klinik für Maßregelvollzug, Herne

Bauherr:  Bau- und Liegenschaftsbetrieb (BLB) Dortmund

Planung: Bau- und Liegenschaftsbetrieb (BLB) Dortmund

Bau unternehmen: BAM Deutschland

  • JVA Wuppertal

Der Bau- und Liegenschaftsbetrieb Düsseldorf hat die BAM Deutschland AG in Arbeitsgemeinschaft mit Ed. Züblin AG mit dem Neubau der Justizvollzugsanstalt Wuppertal-Ronsdorf beauftragt.

Bauherr: BLB NRW, Niederlassung Düsseldorf

Planung:  agn Niederberghaus & Partner GmbH

Arbeitsgemeinschaft mit Fa. ZÜBLIN AG

  • JVA Brandenburg:

Bauherr: Brandenburgischer Landesbetrieb für Liegenschaften und Bauen

Planung: DHBT Architekten GmbH

  • Zentrales Justiz- und Verwaltungszentrum Wiesbaden

-Planung: KSP Engel und Zimmermann Architekten
Projektentwicklung/-steuerung : OFB Projektentwicklung GmbH
Bau: Bilfinger Berger Hochbau AG
Facility Management : HSG Technischer Service GmbH
Finanzierung: HANNOVER LEASING GmbH & Co. KG

  • Justizzentrum in Chemnitz

-Auftraggeber: Freistaat Sachsen, vertreten durch den Staatsbetrieb Sächsisches Immobilienund Baumanagement (SIB)

-Auftragnehmer und Projektbeteiligte

Bilfinger Berger AG Hochbau

-Planung: Dömges Architekten AG, Regensburg
Bau: Bilfinger Berger AG, Hochbau Niederlassung Leipzig
Facility Management: HSG Technischer Service GmbH,Niederlassung Dresden
Finanzierung: Bayerische Landesbank, München

  • Justizvollzugsanstalt in Burg

Auftragnehmer und Projektbeteiligte:
PJB Beteiligungs-GmbH 90% (100%-ige Tochter der Bilfinger Berger Project Investment GmbH)

Justizdienstleistungen: KÖTTER GmbH & Co. KG
Planung: Dömges Architekten AG und Ingenieurbüro Rathenow BPS GmbH

Bau: Bilfinger Berger AG Niederlassung Hochbau Leipzig
Facility Management: HSG Technischer Service GmbH, KÖTTER Justizvollzugsdienstleistungen GmbH & Co KG
Finanzierung: Commerzbank/HSH Nordbank/NordLB

[Bruxelles] A bas la maxi-prison – Rencontres sans frontières (Du 29 sept au 3 octobre 2015)

Tout le programme sur le site 'A bas la maxi prison'

Tout le programme en détail sur le site ‘A bas la maxi prison’

Le programme au format PDF

[Brême, Allemagne] Attaque solidaire d’un poste de police – 11 septembre 2015

Pour montrer notre solidarité avec les 6 personnes dans le procès de la ‘Breite strasse’ à Hambourg, nous nous sommes rendus au bureau de quartier des flics à Neustadtpark dans la nuit du 10 au 11 septembre. Nous y avons laissé peinture et vitres pétées, ainsi que des affiches avec le contenu suivant: « Ni justice ni prison – Ils sont indignés quand nous nous révoltons violemment contre les conditions violentes. Pourtant, il n’y a aucune violence brutale comme celle du pouvoir de la justice et de la loi. »

Fin août commence le procès contre les 6 personnes qui sont accusées de l’ocupation de la Breite str. et des affrontements avec la police qui s’en sont suivis. Nous ne voulons pas veiller à la façon dont l’Etat juge des vies et place des gens derrière les barreaux. Ses lois ont été faites pour assurer le maintien du pouvoir et de l’autorité de la domination. Aucun rebelle et aucune rebelle entre les mains des dominants! Contre la société carcérale et ses lois! Pour une solidarité active et combative!

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Traduit de l’allemand de linksunten, 13/09/2015

Dans la nuit du 23 au 24 août dernier, la maison du propriétaire de la maison anciennement squattée de la Breite et un bureau d’architectes ont été attaqués en solidarité avec les 6 accusés.

[Olympia, USA] La lutte contre la police continue… et les fascistes de nouveau renvoyés dans leurs trous à rats

Contre les accusations. Contre les flics. Contre les nazis. Actualisation de la lutte à Olympia

Dimanche 30 août :

En prévision de de la semaine à venir, la ville est couverte de graffitis anti-police et d’affiches, la plus répandue est la déclaration : « Pas de flics, pas d’accusations ! »

Mercredi 2 septembre :

A la conférence de presse de 14h, le gros porc procureur du comté de Thurston, Jon Tunheim, annonce que l’État soutiendra le petit porc de flic Ryan Donald qui, dans les premières heures du 21 mai qui a tiré sur deux hommes noirs non armés. Les hommes Andre et Bryson Chaplin ont prétendument essayé de se défendre avec leurs skateboards après avoir pris la fuite à la suite d’une tentative de vol à l’étalage. Les porcs, leurs maîtres et leurs larbins dénoncent d’un racisme à peine voilé ces jeunes hommes comme des «voyous criminels». Pour ajouter l’insulte à la blessure (de multiples blessures par balles pour être précis), l’État n’a non seulement pas poursuivi le flic, mais les procureurs ont annoncé qu’ils inculperont en fait André et Bryson pour avoir agressé l’agent. À la fin de la conférence de presse, des manifestants chantent « Feu sur l’officer Donald! ».

La raison de cette décision scandaleuse pourtant prévisible est claire selon nous. L’Etat est plus intéressé à protéger la propriété que nos vies et la vie des personnes noires en particulier.

Dans cette optique, nous croyons que ça devient plus facile de comprendre pourquoi un porc solitaire aurait bien plus d’incitation à tenter de tuer deux jeunes hommes noirs pour protéger une caisse de bière. Ce cas de bière peut être interprété comme une représentation des relations de propriété sur laquelle cette société tout entière est construite. Le coup de feu est juste un prolongement de la violence raciste, qui fait partie intégrante de son maintien. Et dans les mots de salaud Tunheim, « Un policier ne peut vraiment pas se permettre de perdre ce combat, pour juste le dire crûment. »

Savoir si ces hommes sont coupables ou non est sans importance pour nous parce que nous n’acceptons pas la loi. La loi fait respecter la suprématie blanche structurelle et l’exploitation capitaliste. Par conséquent la police, qui est prête à nous tuer dans l’intérêt de défendre l’ordre social et de faire respecter cette loi, doit être combattue. Un système raciste qui valorise davantage une affaire de bière que deux vies jeunes doit être détruit, par tous les moyens nécessaires. Nique la loi.

Jeudi 3 septembre:

Une centaine de personnes se rassemblent pour protester contre la décision de l’État et demander justice pour André et Bryson [sic, NdT]. Pendant l’heure de pointe, un petit groupe barricade un carrefour principal avec du ruban de signalisation et de la clôture grillagée pris d’un chantier de nouveau condo en construction au centre-ville. Le groupe marche puis scandant “Black Lives Matter/Blue Lives Murder” et procède au blocage d’un autre grand carrefour du centre-ville pendant plusieurs heures, tandis qu’à proximité, des participants noirs […] partagent haut et fort des expériences de racisme et de violence policière.

Plus tard dans la soirée, un vieux camion Ford reconnu comme un véhicule utilisé par les néonazis (sur lequel flotte souvent un drapeau confédéré) est aperçu alors qu’il passe lentement et d’un air menaçant devant un groupe d’anti-racistes rassemblés au centre-ville. Le groupe réagit rapidement à la présence du camion, et un groupe de personnes vénères et pour la plupart masquées descend dans la rue en poursuivant le véhicule avec des tuyaux et des battes dans la main et le chasse. Tandis que le groupe poursuit le véhicule dans les zones industrielles près du centre-ville, un 4X4 de la police d’Olympia accélère à toute vitesse entre le groupe et les fascistes. Le chant « OPD [police d’Olympia] à l’attaque, les nazis protègent vos arrières » barre clairement le passage. Le groupe continue ensuite à défiler dans le centre-ville d’Olympia, bloquent la circulation avec des débris, allument des feux d’artifice et taguent une voiture de flic et le poste de police avec « ACAB » (tous les flics sont des bâtards) ainsi que le tag « Pas de flics pas d’accusations – ACAB » sur une statue en face de la mairie.

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[…] Tout au long de la journée, des tracts sont distribués appelant à une marche samedi disant « Aucune accusation contre Andre et Bryson. Aucun flics dans nos rues. »

Vendredi 4 septembre :

Le mot circule que les néonazis prévoient une autre marche en soutien à la police le lendemain soir. Soit comme une réponse à la manif anti-police prévue samedi soit par coïncidence, ils proclament leurs intentions racistes et paranoïaques de « défendre le nord-ouest contre les merdes gauchistes et leurs administrateurs juifs ». Sur internet, ils revendiquent de manière révélatrice la décision de l’État de ne pas poursuivre Donald comme une « petite victoire » pour les suprémacistes blancs. L’appel est posté sur un forum internet fasciste par le bonehead bien-connu Jasha Manny. C’est le même nazi qui a mené la marche nazie du 30 mai lorsque ses amis racistes et lui ont été frappés et chassés de la ville par une mobilisation d’antifascistes armés. […]

Samedi 5 septembre :

A la nuit tombée, 50 à 60 anarchistes et antifascistes sont rassemblés pour se débarrasser une fois de plus des fascistes dans la ville. Le groupe descend dans la rue en scandant « Nazis hors d’Oly ! / Nique la police ! » et lance des pétards. Des tours sont faits à travers le centre-ville, mais si aucun nazi ne s’est montré c’est qu’ils prennent soin de rester cacher. Un homme dans un camion blanc tente de passer à travers la foule et quand on lui demande s’il aime les nazis, il répond « Ouai, j’aime les nazis » et a sa fenêtre cassée.
Un homme sur une moto avec un drapeau confédéré est arrêté tandis que les gens essaient d’enlever le drapeau de la moto. Il sort un bâton et une bagarre s’en suit. À la fin de la bagarre, le drapeau est brûlé dans la rue et l’homme est emmené dans une ambulance.

Si la fusillade du 17 Juin à Charleston (SC) ne l’a pas éclairci une fois pour toutes, le drapeau confédéré (qui est associé avec la souffrance de la ségrégation, de l’esclavage et de la terreur des suprémacistes blancs) est un symbole de haine et ne doit pas être toléré. […]. Deux drapeaux américains suspendus aux lampadaires ont également été chopés et détruits. […]

Tandis que la nuit tombe peu à peu, il semble que les lignes entre la marche antifasciste et la manif anti-police sont floues si tant est qu’elles existent. L’une semble se mêler à l’autre. Peut-être que c’est la connaissance commune parmi les manifestants. Peut-être que c’est un fait établi parmi les manifestants à savoir : le fait que la suprématie blanche doit être combattue sur tous les fronts. On entend le groupe chanter « Flics et Klan main dans la main » et « nous voulons la vengeance » avant d’attaquer la mairie et le poste de police avec des battes, des pierres et des bombes de peinture, laissant les vitres recouvertes de la peinture rouge et les vitres cassées ressemblant à des toiles d’araignées.

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La police utilise du gaz au poivre des tire des grenades lacrymo afin de tenter de disperser la foule. La marche reste compact pendant quelques pâtés de maison, où les gens se disperse de manière sûre. Aucune arrestation n’est faite.

La police d’Olympia fait un compte-rendu plus tard sur les réseaux sociaux :

« Nous essayons de rester vraiment positifs avec nos publications… [Et gna gna gna]. La nuit dernière, près de 50 manifestants masqués et entièrement vêtus de noir ont marché dans les rues d’Olympia avec des armes, des battes de baseball et bâtons avec des pierres sur eux. … A un moment, les manifestants se sont tournés vers un véhicule de patrouille qui bloquait le trafic et ont commencé à donner des coups de battes tout en s’approchant. Plus tard, nous avons eu vent que les manifestants ont attaqué un homme à moto et qui l’ont frappé avec une batte (sic, Note de l’Article). Tandis que nous répondions à la victime, les manifestants ont continué vers la mairie et ont continué à utiliser leurs armes pour briser des fenêtres, vandaliser le bâtiment et des véhicules de patrouille. »

Dimanche 6 septembre :

[Une marche blanche des familles et de leurs soutiens a lieu, réclamant la justice auprès de ceux qui les humilient, exploitent, gouvernent et éliminent au quotidien, NdT]

Mardi 8 septembre :

15 à 20 personnes occupent le bureau du proc’ Jon Tunheim du comté Thurston, interrompant toute la matinée ses sales activités. […]

Conclusion :

Il y a eu une réaction puissante des gens à ces coups de feu policiers et une large diversité des tactiques sur la façon dont nous avons répondu ensemble. […] Un tract distribué cette semaine intitulé « Liberté partout ! Police nulle part ! » articule parfaitement nos sentiment lorsque ça dit : « Ca doit être rendu impossible politiquement pour la ville de poursuivre Andre et Bryson. C’est un but que nous pouvons réaliser seulement ensemble. » Et poursuit « Notre rage et rébellion est notre arme contre ce monde de merde. Nique la police, ici comme partout.[….]

Des anarchistes d’Olympia

Traduit partiellement de l’anglais du site it’s going down, 8 sept. 2015

[Publication] Sortie du 4ème numéro de ‘Séditions’ – Septembre 2015

A l’occasion de la sortie du 4ème numéro, le journal ‘Séditions’ change de format : il passe du dépliant 4 pages à une feuille recto-verso au format A3. Il est disponible à la librairie ‘L’Autodidacte’, à la ‘SPAM’ place Marulaz et au bar ‘Ze Muzic All’.

Par ailleurs, il sera également possible de choper les quatre numéros tous les derniers dimanches de chaque mois place Marulaz (ou quai Vauban en cas de pluie) lors des tables de presse de 12h30 à 15h00.

Si vous souhaitez le recevoir chez vous, contactez-nous par mail à l’adresse : seditions[at]riseup.net.

Un court aperçu des thèmes abordés :

JCDecaux : une pourriture sur tous les fronts / Besançon en voie de devenir une ‘Smart City’
– L’EPIDE, la maison de correction du XXIème siècle
– Rubrique « A l’Assaut du vieux monde » (brèves d’agitation)

Seditions4[Reçu par mail, 2 septembre 2015]

Eiffage bâtit les prisons du XXIe siècle

Eiffage_logoAvec 69.000 salariés et un chiffre d’affaire de 14 milliards d’euros, le groupe Eiffage est un géant du BTP (le troisième en France, derrière Vinci et Bouygues) et comme tous les gros patrons du béton, ils trouvent en l’État un client privilégié. Bureaux (comme l’ensemble « Garance », dans le XXème, pour le Ministère de l’Intérieur), écoles, hôpitaux, ponts, autoroutes (dont Eiffage est aussi gérant), vidéosurveillance, fibre optique (8 contrats avec des communautés locales, pour 5200 km de fibre optique pour communications haut débit), lignes ferroviaires (ils participent au projet de ligne TGV Lyon-Turin)… et ils se sont bien entendu jetés sur les juteux marché du Grand Paris : pour commencer ils ont obtenu les travaux du prolongement de la ligne 14 du métro, de Saint-Lazare à la Porte de Clichy.

Eiffage construit aussi pas mal de taules, dont ensuite ils assurent l’exploitation et la maintenance dans le cadre d’un Partenariat Public-Privé (touchant de gras loyers du Ministère de la Justice). Selon leur publicité il ne s’agit de rien de moins que « la prison du XXIe siècle […] ces prisons de nouvelle génération concilient sécurité maximale et qualité des conditions d’hébergement ».

Ils ont construit les taules de Maubeuge (finie en 1990), puis le lot comprenant celles de Roanne, Lyon-Corbas, Béziers et Nancy-Maxéville vers la fin des années 2000. Eiffage Construction Provence a construit entre 2005 et 2008 le quartier de semi-liberté et le centre pour peines aménagées de la Maison d’Arrêt d’Aix-Luynes. À Rodez, une MA de 100 places a été livrée en 2013, tandis qu’à Perpignan leurs pots-de-vin pour obtenir le marché pour la rénovation des miradors étaient trop visibles et Eiffage a dû payer une grosse amende. Les travaux de réhabilitation de Fleury-Mérogis sont en cours, tout comme le chantier de la prison de Marche-en-Famenne, en Belgique.

On doit aussi remercier Eiffage Construction pour les gendarmeries de Châteauroux (36) et de Mézidon (14), ainsi que deux autres gendarmeries dans le Calvados. Ce sont également eux qui ont construit le siège national de la gendarmerie (DGGN) à Issy-les-Moulineaux. Mais pour ne pas faire de préférences, ils ont construit aussi le commissariat de Hyères et celui de Draguignan et restructuré le Palais de justice de Strasbourg.

Une des entreprises du groupe Eiffage est Clemessy, spécialisée en ingénierie industrielle. Elle compte un département Nucléaire, qui est partie prenante de la filière électronucléaire française depuis ses début, c’est-à-dire la construction de la centrale de Fessenheim, en 1970. Moyennant un demi milliard d’euros, Clemessy devra fournir à EDF les groupes électrogènes d’urgence pour l’ensemble des réacteurs français (une mesure de sécurité décidée suite à l’accident de Fukushima – comme quoi on fait rentrer même les désastres dans la machine capitaliste). L’entreprise sœur de Clemessy, Eiffage Construction Métallique, participe elle aussi à l’industrie nucléaire, par exemple avec les travaux de l’EPR de Flamaville, des fournitures pour les centrales de Gravelines, Chooz et Cattenom, ou en vendant le « savoir-faire français » en Finlande ou en Chine aux côtés d’Areva.

Cela va sans dire qu’à force de construire des cages (ou autres merdes) Eiffage devient la cible d’une certaine rage – et comme une boîte de BTP ça a des véhicules un peu partout, parfois il suffit d’ouvrir ses yeux et la rage s’enflamme…

***

Voici une petite liste des actes de rage qui ont visé Eiffage ces dernières années et dont on a pu avoir connaissance. Elle est peut-être incomplète, certaines choses nous ayant échappé, mais surtout nous espérons qu’elle se rallonge de plus en plus par le futur. Sauf indication contraire, ces différentes attaques ont toutes été clairement revendiquées comme visant l’implication d’Eiffage dans la construction de prisons.

• Début décembre 2012, Roanne (42) : une camionnette Eiffage est partie en fumée. Quelques jours après, des litres d’huile pour moteur ont été déversées en travers de la seule route qui mène au centre de détention.
• Octobre 2012, Paris et Montreuil : un camion Eiffage a ses pneus crevés, une voiture les pneus crevés et une vitre cassée (d’autres actions similaires sont menées ces jours-là, en solidarité avec la ZAD de Notre-Dames-des-Landes et contre ce monde).
• 15 avril 2013, Pontcharra-sur-Turdine (69) : quatre engins de chantier Eiffage sont incendiés, 500.000 euros de dégâts ; action non revendiquée.
• 12 mai 2013, Rennes : incendie d’un engin Eiffage. Action revendiquée contre la ligne LGV Paris-Rennes.
• 3 octobre 2013, Pantin (93) : incendie d’une camionnette Eiffage (et d’une voiture Vinci).
• 6 octobre 2013, Paris : incendie d’une camionnette Eiffage.
• 26 octobre 2013, Paris : un utilitaire d’Eiffage Energie brûle.
• 26 octobre 2013, Besançon : les vitres d’un bureau d’Eiffage Immobilier se font éclater à coups de pierres, tout comme un panneau JCDecaux ; le même soir, un engin du chantier du tram a son réservoir saboté. Actions revendiquées contre la gentrification.
• 4 mars 2014, Exincourt (25) : un incendie ravage un bâtiment de 800 m² appartenant à Eiffage et détruit des engins de chantier ; action non revendiquée.
• 14 septembre 2014, Paris : incendie d’une voiture Eiffage.
• 1er mars 2015, Montreuil (93) : incendie d’une camionnette Eiffage.
• 25 mai 2015, Besançon : destruction du réservoir d’une pelleteuse Eiffage, qui construit des logements de luxe et un centre commercial en centre-ville.
• 14 juin 2015, Paris : un utilitaire Eiffage part en fumée.

Publié dans ‘Lucioles’ n°23 (août 2015)

Le texte en anglais ici

[Bristol, Angleterre] Un responsable de l’embourgeoisement perd ses vitres – 31 août 2015

vitre-cassee1Dans la nuit du 31 août 2015, l’agence du promoteur immobilier ‘CJA’ située à Southville a reçu des parpaings et toutes ses vitres sont tombées. Le symbole international du squat a été tagué à la bombe sur leur mur. L’attaque a été revendiquée sur le site Act for freedom now. En voici quelques extraits:

« […] Dans une lettre adressée aux propriétaires de Bristol en mars de cette année, ils ont encouragés les proprios à augmenter leurs loyers et profiter cyniquement de la crise du logement. Parce que pour les propriétaires et les promoteurs immobiliers, la crise est une opportunité pour faire du fric. Ils ont par la suite ignoré avec arrogance une campagne d’un syndicat de la communauté locale qui leur demandait des comptes. Nous avons donc trouvé un autre moyen pour les aider à regarder les coûts de leurs actions. Des muilliers d’entre nous sont piégés dans des apparts de location surpeuplés, hors de prix, trop souvent sous-entretenus et en décomposition. Nous luttons en permanence pour payer le loyer sous la menace toujours présente d’être expulsés et foutu à la rue.

L’embourgeoisement et la colonisation de nos secteurs provoquent des loyers toujours plus élevés et nous obligent à partir toujours plus loin. C’est le nettoyage social et ce sont des affaires très rentables. […] Pendant ce temps, il y a une augmentation énorme du nombre de sans-abris et les auberges de jeunesse sont pleines à craquer. Nous ne devons pas l’accepter. Battons-nous pour un monde sans propriétaires, dans lequel les logements des gens ne profitent pas aux riches. »