Archives de catégorie : Antimilitarisme

[Besançon] Attaque des locaux du PS et de la Croix-Rouge – 24 décembre 2015

Un petit geste en solidarité avec les sans-papiers et les compagnon.nes entre les sales pattes de l’Etat…

A l’heure où l’Etat enracine l’état d’urgence dans la constitution et multiplient les lois liberticides, où déferlent dans les rues uniformes bleus et kakis pour assurer la paix des riches et des dominants, où il étend la prison à l’extérieur de ses murs, où les rafles et expulsions de sans-papiers se multiplient… il est temps d’attaquer !

C’est pourquoi, dans la nuit du 23 au 24 décembre 2015, le bureau du PS s’est fait recouvrir sa façade de peinture noire. Dans le même temps, la serrure de la porte d’entrée de la Croix-Rouge, dont le local est situé au début de l’avenue Gaulard, a été sabotée avec de la colle.

migrLes raisons de cette dernière attaque sont évidentes : cet organisme humanitaire – qui a une longue histoire de collaboration avec les pouvoirs en place (depuis la seconde guerre mondiale et sa collaboration avec les nazis jusqu’à aujourd’hui) – organise les rafles, gère les flux de migrants aux côtés des forces de police et des gardiens meurtriers de l’agence FRONTEX, administre les centres de rétention… Elle est entièrement responsable du sort de misère réservé aux sans-papiers.

En ce moment, cette organisation humanitaire – en parfait rouage de ce monde de frontières et de misère – s’illustre actuellement à la frontière franco-italienne entre Menton et Vintimille, en affrétant ses camions afin de transférer les migrants dans les centres de rétention.

Les structures de l’ennemi se trouvent à chaque coin de rue.

Face à l’état d’urgence, ne courbons pas l’échine !

Contre l’Etat, ses flics, ses frontières !

Sabotons la machine à expulser !

[Publié sur indymedia nantes, 24 décembre 2015 à 15h54]

*****

Besançon : le local du Parti socialiste a subi des dégradations

Le local du PS , avenue de la gare d’eau à Besançon, a été aspergé de peinture noire. 

PS2412

Qui en veut au parti socialiste ? La question risque de rester sans réponse car les auteurs de l’acte de vandalisme qui a visé le local du Ps à Besançon n’ont pas laissé de revendications. Les volets qui ferment les grandes baies vitrées ainsi que les murs du bâtiment qui abritent la fédération Ps du Doubs ont été aspergés de peinture noire. Nicolas Bodin, le premier secrétaire fédéral a été informé jeudi de ces dégradations et compte porter plainte dans les prochains jours. Une enquête de police est en cours tandis que les responsables socialistes dénoncent un acte « méprisable et lâche ». Régulièrement, les permanences politiques font l’objet d’actes de vandalisme à Besançon. 

france3franche-comté.fr, 26/12/2015 à 11h28

d-affreuses-traces-noires-tapissent-les-murs-de-la-permanence-ps-du-doubs-photo-nicolas-barreau-1451072278

Besançon : le bâtiment de la Fédération PS du Doubs, avenue de la Gare-d’Eau, a subi des dégradations

Besançon. Les automobilistes et piétons qui empruntent l’avenue de la Gare-d’Eau ont dû remarquer, depuis deux jours, les murs et volets dégradés de la Fédération PS du Doubs. De grandes traînées de peinture ou autre produit noir ornent désormais le rez-de-chaussée du bâtiment en question.

Joints par téléphone, les responsables politiques locaux du PS admettent qu’ils sont informés de l’acte de vandalisme depuis jeudi. « Encore une fois, nous avons affaire à des lâches », souffle Jean-Louis Fousseret, le maire PS de Besançon.

« Ils n’ont même pas le courage d’exposer leurs problèmes de vive voix et s’en prennent au bien d’un parti, comme ils le font d’ailleurs, de manière récurrente, pour d’autres permanences politiques de la ville. C’est scandaleux. Je préfère traiter cela par le mépris. Une plainte sera déposée par nos soins dans les jours qui viennent. »

Nicolas Bodin, le premier secrétaire fédéral du PS du Doubs, est partagé entre la révolte et l’étonnement. « D’habitude, des inscriptions accompagnent les taches. Cette fois, il n’y a rien. On ne peut donc pas savoir si cet acte est en lien avec le projet gouvernemental d’inscrire la déchéance de nationalité dans la Constitution. D’autre part, aucun autocollant n’indique que ce bâtiment est celui du PS. A mon avis, les individus qui ont commis ce forfait savent que c’est notre local. Enfin, nous ne savons pas encore si les faits se sont produits de nuit ou de jour. Nous laisserons le soin à la police de découvrir tout cela. »

L’est républicain.fr, 25/12/201 à 15h37

[Athènes, Grèce] Attaque des bureaux d’un collaborateur scientifique de l’agence Frontex

Note de Rabble: Frontex est la police aux frontières transnationale de l’Union Européenne. Son siège est à Varsovie et elle possède des bureaux et des bases partout en Europe. Les gardes-frontières de Frontex sont déployés pour attaquer les migrants à tous les points d’entrée principaux de l’Union Européenne et sa force est maintenant en augmentation croissante puisque les Etats européens intensifient leur guerre contre les migrants. Frontex a conclu des partenariat avec un certain nombre d’universités à travers l’Europe, où les universitaires forment ses flics et développent des technologies de contrôle. Ces personnes collaborent à un régime de meurtres et d’oppression.

Communiqué de revendication de l’attaque des bureaux de K.Kollias, professeur à l’université polytechnique d’Athènes:

frontex2En 2011, les bâtards Kollias et Vassiliou ont consenti à effectuer le programme de recherche de mécanique d’électriciens à l’école de Polytechnique concernant la construction de caméras thermiques et d’avions sans pilote dans le but de les placer à la frontière, au-dessus des clôtures d’Evros en faveur de Frontex. Ils ont choisi de traiter une demande, d’effectuer et de récolter les bénéfices économiques et carriéristes que ça rapporterait, sachant qu’ils peignent avec du sang sur les mains. 

Comme d’autres équipes de chercheurs ainsi que pour le maintien de la mémoire, nous avons choisi d’attaquer le bureau du professeur Kollias en le détruisant et en jetant de la peinture à l’intérieur. Parce que des gens comme luoi ont une part sérieuse de responsabilité quant au fait de fournir la base cognitive pour l’achèvement de la construction de la clôture d’Evros.

Pour conclure, il y a eu un affichage illégal à l’intérieur de l’école de Polytechnique au sujet de l’incident et de ses suites politiques.

Des professeurs minables, des flics garde-côte, flics aux frontières, laquais de politiciens, vous respirez des odeurs de mort. Nous n’oublions pas les morts de notre classe. Rien n’est fini.

DSC02257

Traduit du grec (08/12/2015) par act for freedom now

[Bâle, Suisse] Incendie d’un véhicule SIEMENS – 7 décembre 2015

incendieSIEMENS, ce géant milliardaire, impliqué dans différentes guerres partout dans le monde, tire profit de l’aménagement et du renforcement de l’Europe forteresse exterminatrice.

La nuit dernière, l’entreprise a perdu une de ses voitures dans le Breitequartier à Bâle.

Sabotons cette guerre des dominants !

Traduit de l’allemand de ch.indymedia.org/de, 8. Dezember 2015

[Allemagne] Agitation contre l’armée et sa propagande

En Allemagne, l’armée a lancé depuis début novembre une vaste campagne de recrutement à coups de plusieurs millions d’euros. Que ce soient en France comme en Allemagne, nombreux sont ceux qui n’en peuvent plus de subir cette militarisation de la société et cette invasion de slogans plus immondes les uns que les autres dans chaque aspect de nos vies : « devenez vous-mêmes ; l’armée te tend la main ; si l’on veut vivre en liberté, on doit organiser la sécurité ; fais ce qui compte d’important; Tu n’éteinds pas des poudrières en attendant et en buvant du thé » …. Certains ont donc entrepris de saboter leur propagande militariste. A Berlin et dans d’autres villes allemandes, les panneaux publicitaires sont détruits, les affiches arrachées, recouvertes de peinture et taguées…

Bien sûr, les explications concernant le fait de s’attaquer à la publicité sont propres à chacun-e. Cependant, on ne peut pas limiter notre champ d’attaque contre la pub à une seule et unique raison : ici, cette rage contre la pub est justifiée par rapport à l’idéologie sexiste qu’elle représente, mais surtout vis-à-vis de la propagande militariste que la boîte ‘Wall AG’ – filiale de JC-Decaux, tout comme ‘Ströer’ [cf « JC Decaux, une pourriture sur tous les fronts », in Séditions n°4] – assure depuis bientôt deux mois à travers ces encarts publicitaires. La pub ne représente évidemment pas que ces oppressions, qui ne sont que des fragments de la domination capitaliste et étatique. Elle est l’image d’un monde de fric dont nous voulons nous affranchir et, en tant que révolutionnaires, s’attaquer à la pub c’est surtout détruire ce qui nous détruit (les rapports marchands et donc la marchandise, les projets de développement du capitalisme, le sexisme, le patriarcat, l’Etat et tous les comportements citoyennistes qui vont avec, etc…). Tout ceci est aussi valable concernant la ville (cf le discours des « antipub », qui considèrent que la ville est dénaturée par la publicité). Pourtant, elle est le reflet de ce monde, en proie aux expérimentations militaires et à l’urbanisme de caserne: elles sont bâties et conceptualisées par des architectes, perfectionnant et agrandissant ces villes-prison de jour en jour.

Ci-dessous plusieurs comptes-rendus d’actions traduits d’indymedia linksunten sur ce qui s’est passé outre-Rhin ces derniers temps (liste dans l’ordre antéchronologique, avec mises-à-jour régulières à venir):

Berlin: agitation contre ‘Wall G’, filiale de JC-Decaux

Le 6 décembre 2015, le siège de ‘Wall AG’ de la Friedrichstraße 118 à Berlin a été marqué du slogan « Wall AG – Nous faisons de la pub pour le fait de tuer ». La raison est la campagne publicitaire de la ‘Bundeswehr’ sous la devise « Fais ce qui compte vraiment ». Des affiches de pub pour la ‘Bundeswehr’ sont visibles depuis début novembre sur de nombreux supports de ‘Wall AG’ partout en ville. C’est pourquoi des militants antimilitaristes ont fait un collage sur les colonnes de la façade du bâtiment de ‘Wall AG’ avec des lettres en grand format pour attirer l’attention sur la part de responsabilité de l’entreprise en matière de propagande militariste.

‘Wall AG’ fait partie de la multinationale ‘JC Decaux’, leader sur le marché mondial en matière de publicité dans l’espace urbain. En Allemagne, ‘Wall AG’ est actif dans 60 villes. A Berlin, l’entreprise « Draußenwerber » appartient à ‘Wall AG’, laquelle dispose de 50.000 affiches sur des colonnes d’affiche, du mobilier urbain, aux arrêts de bus et dans les gares. ‘Wall AG’ a conclu avec le sénat berlinois un contrat d’utilisation des surfaces publicitaires pour une durée de validité allant jusqu’en 2018. Sur les différents supports publicitaires, ‘Wall AG’ diffuse des contenus sexistes et militaristes. Elle permet à l’armée d’être présente à grande échelle dans le paysage urbain et contribue à la militarisation de la société. Un journal mural a été collé au siège de ‘Wall AG’ pour clarifier le fond de l’action :

« Le 2 novembre, l’armée a lancé une nouvelle campagne publicitaire coûtant près de 11 millions d’euros sous la devise « Fais ce qui compte vraiment ». Des affiches sont accrochées dans le métro, aux arrêts de bus et de tramway et sur d’autres panneaux publicitaires de ‘Wall AG’ dans de nombreuses rues de Berlin. ‘Wall AG’ est presque en position de monopole en matière de publicité dans l’espace urbain. Avec ses supports publicitaires, ‘Wall AG’ permet à l’armée de diffuser à grande échelle sa propagande à Berlin et contribue ainsi à la militarisation de la société.

Une formation à la ‘Bundeswehr’ n’est pas un taff comme un autre, car l’armée forme des gens à en blesser et à en tuer d’autres. La ‘Bundeswehr’ mène la guerre partout dans le monde pour les intérêts économiques de l’État allemand, pour des matières premières bon marché, des routes commerciales et des sphères d’influence. La ‘Bundeswehr’ est positionnée pour la guerre et constitue une troupe d’occupation des populations, elle a sa part de responsabilité dans la destruction et la misère, entre autre en Afghanistan.

Par ses panneaux publicitaires aux contenus entièrement sexistes et militaristes, ‘Wall AG’ défigure le paysage urbain (sic!). Nous ne voulons ni de publicité à but commerciale ni de publicité pour l’armée allemande dans l’espace public. Soyons actifs contre l’offensive publicitaire de l’armée allemande et leurs soutiens de l’industrie publicitaire. »

161338 161339 161342

Traduit de l’allemand, 06/12/2015

*******************************************************************************************

Berlin: l’armée et ‘Wall AG’ attaquées

Berlin – Un tract a été distribué en ville mardi 2 décembre 2015

‘Wall AG’ est une société de publicité qui agit au niveau mondial. Dans de nombreux pays, elle est responsable du fait que la publicité nous envahit à chaque endroit libre (sic!) des villes. En particulier des contenus sexistes de l’industrie publicitaire qui nous obligent à se ranger dans des catégories exploitables que cette société maintient déjà, sont de la violence pure. La campagne de pub de l’armée, qui est principalement menée par ‘Wall AG’ a lieu dans le même temps. […]

Ces derniers temps, des destructions ont été réalisées sur les innombrables panneaux publicitaires de ‘Wall AG’. Il y a de nombreuses personnes dans la ville et en province qui, de façon incroyable, ont pris l’initiative de s’attaquer à la publicité de l’armée. La rage s’est également exprimée contre le sexisme.

Ce mardi à Berlin, de nombreux panneaux de publicité ont une nouvelle fois été endommagés et détruits. Il y a eu en même temps une action concertée.

Nous avons annoncé la lutte contre ‘Wall AG’ et la ‘Bundeswehr’.

160021 159965

"Nous demeurons ennemis", Berlin

« Nous demeurons ennemis », Berlin

Traduit de l’allemand, 04/12/2015

****************************************************************************************************

Action antimilitarisme à Brême

161070Tôt dans la soirée du 28 novembre 2015, nous avons avons attaqué à la peinture une gigantesque banderole de la ‘Bundeswehr’ dans la ville de Brême. Une réponse appropriée à la campagne de la ‘Bundeswehr’ « Fais ce qui compte » n’est pas encore arrivée. Une courte vidéo ici de l’action sur Viméo (https://vimeo.com/147781324). La banderole est restée suspendue recouverte de rose une petite semaine avant qu’elle ne soit enlevée.

Sous la commandante en chef Ursula von der Leyen, l’armée allemande mène une offensive sur le plan intérieur avec le soutien de l’agence de publicité ‘Castenow’. Selon ‘Castenow’ (Neuer Zollhof 3, 40221 Düsseldorf), la campagne doit positionner les « forces armées dans plusieurs domaines, notamment comme étant un employeur offrant un sens et qualifiant ». 70 ans après la dernière défaite du militarisme prussien, la remilitarisation de la nation doit être remise en avant avec des formules énergiques et de la désinformation faite de manière ciblée.

La ‘Bundeswehr’ noie des réfugiés dans la mer Méditerranée et des pirates de Somalie. Elle lutte conformément aux directives politiques de défense de 1992 pour « le maintien du commerce libre au niveau mondial et du libre accès aux marché et aux matières premières partout dans le monde. » Cette citation explique le lien inéluctable entre le capitalisme et la guerre.

La nécessité de la résistance armée contre ‘Boko Haram’ et l’État Islamique de DAESH ne change rien au fait qu’il ne peut y avoir de paix avec une organisation ayant succédé à la ‘Wehrmacht’.

Au plus tard depuis l’abolition du service militaire, l’armée allemande (‘Bundeswehr’) tente de se construire une nouvelle image. L’odeur de la caserne et la mise au pas doivent être remplacées dans un effet extérieur par des tâches captivantes et de bonnes chances de carrières. En même temps, la ‘Bundeswehr’ met en place des campagnes de pub dans l’espace public. Pour un antimilitarisme offensif, ça signifie contester l’armée en permanence. Chaque mètre que l’armée utilise pour s’exposer en public est en même temps une possibilité d’attaquer.

Contre l’Allemagne et ses valets armés !

La guerre commence ici

Traduit de l’allemand, 04/12/2015

*******************************************************

Des gribouillages et arrachages de publicités pro-armée ont eu lieu à Münster (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) ou encore à  Hildesheim (ville d’environ 100.000 habitant-es, située près d’Hannovre en Basse-Saxe) …

Hildesheim, novembre 2015

Hildesheim, novembre 2015

160036

Détournement "Tu crois que c'est cool d'être soldat-e?"

Détournement « Tu crois que c’est cool d’être soldat-e? »

160024 160025 160028

"Assassins"

« Assassins »

Détournement "Après l'école, je vais foutre le bordel!"

Détournement « Après l’école, je vais foutre le bordel! »

 L’ensemble des articles sur chronik.blackblogs.org

Dans Berlin jeudi 10 décembre 2015:

"Défendre l'exploitation par la violence - Votre armée"

« Défendre l’exploitation par la violence – Votre armée »

"Aucune idée de rien? Pas de problème! Nous aimons prendre aussi des tous-du-cul"

« Aucune idée de rien? Pas de problème! Nous aimons prendre aussi des tous-du-cul »

"Nous sommes partis en guerre éclair en Syrie: papi aurait été si fier"

« Nous sommes partis en guerre éclair en Syrie: papi aurait été si fier »

161788

Quelques détournements d’affiches faisant la promotion des festivités de l’armée à l’occasion des 60 ans de la « Bundeswehr »:

"60 ans de l'armée? Une raison pour faire la fête dégueuler. 60 ans d'obéissance et d'ordre - 25 ans de guerre offensive / Débarassons-nous de l'armée

« 60 ans de l’armée? Une raison pour faire la fête dégueuler. 60 ans d’obéissance et d’ordre – 25 ans de guerre offensive / Débarassons-nous de l’armée »

"L'armée allemande sécurise la paix et le commerce signifie: accès au travail bon marché et aux matières premières..."

« L’armée allemande garantit la paix et le commerce signifie: accès au travail bon marché et aux matières premières… »

Une attaque avait visé un local de l’armée en marge de leurs festivités…

Et quelques nuits plus tard, des véhicules d’entreprises qui collaborent avec elle avaient été incendiés.

Contre tous les Etats et toutes les autorités

Depuis les tueries exécutées le 13 novembre au nom d’un foutu ordre religieux et de sa loi islamique, la loi de la République pèse aussi d’un nouveau poids sur nos épaules et au-dessus de nos têtes : celui de l’état d’urgence déclaré le soir même et prévu pour durer.

La « nouveauté » c’est que l’Etat profite de l’occasion pour saturer l’espace d’uniformes en armes, y compris kaki. C’est aussi qu’il donne officiellement une large carte blanche à tous ses chiens de garde pour défoncer les portes, arrêter, assigner à résidence,pour interdire et empêcher sur le champ tout regroupement sortant de la communion autour du drapeau. Car l’unité nationale et patriotarde exigée au nom de la guerre contre les ennemis extérieurs et intérieurs vient légitimer les nouvelles mesures, en même temps qu’elle vise à étouffer les antagonismes sociaux jusque dans les esprits.

Cependant cette accélération dans la mise au pas de l’ensemble de la société ne peut faire oublier que l’Etat n’a pas attendu que l’un de ses concurrents sème sa terreur pour déchaîner le panel de sa violence institutionnelle contre celles et ceux qui troublent, contestent et combattent la normalité de l’ordre démocratique marchand.

Les dispositifs de surveillance à large échelle, la brutalité quotidienne des interventions de flics, la traque des indésirables, l’enfermement de masse font partie de la routine de la domination. Nous n’oublions pas non plus que tous les jours le pouvoir, quel qu’il soit et sans avoir besoin de la déclarer officiellement, mène la guerre à l’extérieur, à l’intérieur et aux portes des territoires sous sa botte. En témoignent les millions de vies brisées et anéanties par les opérations militaires, par l’implacable avancée du rouleau compresseur capitaliste, par l’existence même des frontières.

Opposer le cours normal des choses au chantage de la peur revient donc à prêcher pour le maintien d’un ordre qui repose sur l’exploitation, la domination et le massacre.

Pour affronter et contrecarrer la volonté d’écrasement de la liberté, y compris au nom d’une pseudo sécurité, il ne peut y avoir qu’une réponse : le combat contre l’autorité et la révolte individuelle et collective contre les lois et les normes qu’elle tente de nous imposer.

Une compagnonne, Lucile, vient d’être condamnée à 3 mois de prison pour ne pas avoir accepté sans broncher l’un des multiples contrôles d‘identité qui menacent les sorties « suspectes » dans la rue depuis bien avant la mise en place de l’état d’urgence. Tout comme elle ne s’est pas soumise au bon vouloir des flics, elle continue à garder la tête haute face à la justice et à l’intérieur de la taule. Ce genre de gestes et d’attitudes viennent rappeler que le misérable quotidien auquel les puissants prétendent nous assigner en nous dépossédant de tout choix sur notre vie ne rencontre pas qu’obéissance, fatalisme et résignation.

Cet exemple parmi tant d’autres rappelle aussi que la solidarité peut aussi consister à trouver des manières de saboter, en solo ou à plusieurs, de jour comme de nuit,les plans guerriers et répressifs du pouvoir,pour continuer à porter haut et fort des perspectives d’émancipation, sans Etats ni frontières,sans dirigeants ni dirigé-e-s, sans préceptes religieux, ni codes moraux, ni codes pénaux.

Liberté et Révolution sociale ? !

[Publié sur nantes indymedia, 6 décembre 2015]

[International] Nouvelles d’opposition du mois de novembre

Voici un lien vers les Nouvelles d’opposition qu’on a trouvé pour le mois de novembre, si possible agrémentées de commentaires pour celles sur lesquelles nous possédons des éléments.

Avec entre autres :

-Pas mal de choses du côté du Mexique et de l’Afrique du Sud (comme d’habitude)
-de l’agitation en prison (grève de la faim d’un anarchiste turc et du condamné à mort américain Keith Lamar, plusieurs échauffourées dans l’Alabama, une émeute en Guinée…)
-un soulèvement au Togo
-toujours des émeutes et actions contre la police (Égypte, États-Unis, Zimbabwe)
-des mouvements violents contre des grands projets (Indonésie)
-des mouvement de migrants et contre les centres de rétention (Angleterre, Calais, Turin, ,Chypre, Macédoine, Australie)
-des mouvements paysans (Colombie, Grèce, Canada)
-des attaques ciblées (contre Syriza en Grèce, l’armée en Belgique)
-une grève générale doit on a très peu parlé à Mayotte
-d’autres grèves importantes (Grèce, aéronautique au Brésil)

[Reçu par mail]

[Paris] Balade sauvage en solidarité avec tous les migrants et contre leur « union nationale » – 22 novembre 2015

[Mis-à-jour, 23/11/2015 – D’après la presse]

58 participants présumés à cette manif sauvage ont été identifiés et dénoncés par la préfecture de police au procureur. Dans le contexte actuel « d’état d’urgence », toute manif est interdite jusqu’au 30 novembre dans Paris et sa région, car susceptible de « détourner [les forces de l’ordre] de leur mission prioritaire de sécurisation générale ». Les personnes balancées risquent jusqu’à six mois de taule et une amende de 7500 euros. ACAB.

nation_brûle[Pour rappel, cette manifestation du dimanche 22 novembre à 15h à Bastille était prévue depuis des semaines par les habituels racketteurs de gôôche, en solidarité avec les réfugiés (avec affiches, tracts, communiqués de presse, etc). Suite à l’interdiction de toutes les manifs sur la voie publique en Ile-de-France because « état d’urgence », la plupart des crapules signataires ont annulé leur appel : LDH, Gisti, Mouvement Utopia, PCF, EELV, Solidaires, RESF, Front de Gauche, CGT, etc. Tant mieux. Elles se sont clairement rangées du côté kaki de l’Etat, comme leur rôle de médiateurs de la conflictualité sociale (ou même pas) l’exige. Ce n’est pas pour rien d’ailleurs qu’elles sont régulièrement attaquées et ciblées pour ce qu’elles sont : des récupérateurs et des pacificateurs, ce qu’elles ont démontré une fois de plus (aux aveugles volontaires) en rejoignant l’immonde Union nationale. D’autres orgas d’extrême-gauche, plus fourbes et hypocrites, avaient annoncé vouloir transformer la manif en « simple présence sur place », comme AL ou le NPA, soit en bref rassemblement sous-symbolique. Malgré eux, malgré le climat et malgré l’interdiction étatique moult fois répétée, plusieurs centaines de personnes sont venues et sont parties en manif contre l’état d’urgence.]

Lire l’article sur brèves du désordre

_______________________________________

Paris: récit de la manif de solidarité avec les migrant-e-s et contre l’état d’urgence

Dimanche 22 novembre 2015, une manifestation de solidarité avec les migrant-e-s était appelée pour 15h, place de la Bastille à Paris.

En cette période d’état d’urgence, ayant mené la préfecture de police à interdire toute manifestation en Ile-de-France, on n’était vraiment pas sûr-e-s qu’il y aurait du monde à la manif. Sur la place de la Bastille, une foule compacte est pourtant rassemblée aux alentours de 15h20, il y a plusieurs centaines de personnes. Des slogans sont entonnés ici et là, notamment « De l’air, de l’air, ouvrez les frontières ! » du côté du NPA. Le bruit court que des « responsables » du NPA ont négocié avec la police l’autorisation de rester sur la place en mode rassemblement. Mais il y a un enjeu réel à ne pas se laisser mener à la baguette par l’état d’urgence et ses multiples mesures sécuritaires (comme il y a dix ans, où des manifs avaient eu lieu un peu partout en France contre l’état d’urgence).

Vers 15h45, quelques personnes (anarchistes et autres) impulsent un mouvement pour partir en manifestation sauvage. Une banderole ouvre la route, on a quelques doutes sur le fait qu’on sera suffisamment nombreux-euses à bouger, c’est pas comme si l’État n’était pas en mode bourrin ces derniers temps… Pourtant, pas mal de monde semble motivé pour partir en manif. Quelques flics anti-émeute essayent de nous bloquer à l’entrée du boulevard Richard-Lenoir tandis qu’une partie des gens restent statiques sur la place de la Bastille. On contourne les flics et on avance, ça commence à s’activer et à courir un peu, hop on tourne direction boulevard Beaumarchais, aux cris de « So-so-solidarité avec les réfugié-e-s » ou « avec les sans-papiers » (l’utilisation de tel ou tel terme n’étant pas anodine, avec l’idée de se solidariser avec toutes les personnes sans papiers, y compris celles qui ne bénéficient pas du statut de réfugié-e).

Sur le boulevard Beaumarchais, on s’aperçoit rapidement que la plupart des gens qui étaient sur la place de la Bastille ont décidé de partir en manif sauvage, ce qui nous réchauffe le coeur. On se sent fort-e-s, on sent aussi que braver l’état d’urgence semble une nécessité pour beaucoup de monde. L’unité nationale et la répression qui va avec, très peu pour nous ! Les flics continuent d’essayer de nous bloquer, on s’attend à ce qu’une nasse policière se mette en place, donc on ne traîne pas. À deux ou trois reprises, quelques dizaines de flics anti-émeute essayent en vain de nous stopper, ils sont comme submergés par la foule qui avance. Des coups sont échangés, les flics gazent dans le tas mais reculent à chaque fois. On fait circuler le sérum physiologique pour les copains-copines qui ont les yeux qui piquent, et on avance, les slogans se multiplient (« État d’urgence = État policier » et « Flics, porcs, assassins » notamment). À ce moment-là, on a l’impression que tout le monde de la place de la Bastille a rejoint la manif, on est peut-être un millier en tout, et même si les flics arrivent peu à peu en très grand nombre (plusieurs camions et des dizaines de flics anti-émeute qui arrivent par derrière et sur les côtés), la manif sauvage continue dans la rage et la joie sur les boulevards des Filles du Calvaire et du Temple jusqu’à la place de la République, où sont rassemblées des centaines de personnes (et des dizaines de journalistes) en commémoration des victimes des attentats du 13 novembre.

En arrivant sur la place de la République, on crie « Liberté ! » à la façon des migrant-e-s enfermé-e-s dans les centres de rétention, comme pour montrer que la fermeture des frontières est tout sauf une solution.

On continue de bloquer la circulation du côté du boulevard du Temple et de la rue du Temple, tout en se mêlant à la foule présente sur la place de la République. Bonne ambiance, cette manif sauvage aura été rapide et efficace puisqu’aucune arrestation n’est à déplorée.

Il y a déjà et il y aura d’autres manifestations interdites. Ne baissons pas les bras. La période est difficile, compliquée, pénible, et justement à cause de cela, continuer de lutter est nécessaire.

[Publié sur indymedia nantes, 22 novembre 2015]

[Paris/Montreuil] A bas tous les soldats !

tract distribué dans les rues de Paris et Montreuil

QU’ILS SOIENT DE DIEU OU DE LA REPUBLIQUE, À BAS TOUS LES SOLDATS !

Des hommes qui tirent froidement contre des gens sans défense et terrorisés, des avions qui bombardent des quartiers entiers, des hôpitaux, des écoles, des armées qui envahissent, pillent, violent. Ces sont des scenarios qui se reproduisent dans le temps et dans l’espace. On fait ça au nom de la Croix ou du Prophète, de la Race, de la Patrie ou de la Nation, de la Démocratie ou de la République. Pour justifier et légitimer ça, ces soldats qui tirent contre la foule, qui conduisent des avions ou qui guident des drones depuis leurs bunkers, ont étés éduqués à considérer la masse de gens à tuer, bombarder, comme des ennemis de la cause qu’ils défendent, comme des infidèles et des pervertis, comme des barbares et des sauvages. Les soldats agissent toujours au nom d’un ordre à défendre, l’imposer ou le défendre par la force est la raison de leur existence, leur éducation à la violence à toujours été accompagné d’une doctrine, d’une idée ou d’une religion. Ils ont appris à obéir et exécuter, sans hésitation, sans scrupule.

Éprouver soi-même, à Paris, l’effroi face à un carnage si systématiquement organisé, la terreur, le sentiment d’impuissance face à la loi des armes, la recherche désespérée des proches, la psychose,  c’est éprouver soi-même ce qui  est vécu par des millions d’autres hommes et femmes dans des nombreux autres endroits du monde, dans d’autres régions, villes et village. Que ce soit en Irak ou au Kurdistan, en Egypte ou au Soudan, en Syrie ou en Palestine, en Lybie ou au Mali, dans les rues d’Ankara ou de Kaboul… C’est la même terreur, produit de la même soif de domination, du même désir de pouvoir et richesse. 

Hommes en costard ou en tunique qui négocient dans des hôtels ou des restaurants de luxe, affairistes du pétrole ou du gaz, des armes ou de l’atome, de la pharmaceutique ou de l’agro-industrie, de l’immobilier ou de la drogue. Managers d’entreprises de prestige et boss mafieux, chefs d’états et cardinaux, imams et narcotrafiquants. Ces sont les grands patrons d’un monde fondé sur l’autorité et l’argent, un monde ou la plus grande partie de l’humanité vit dans la misère la plus totale. Ils se repartissent et ils se disputent tout ce qu’ils appellent « ressources », y compris des hommes et des femmes réduits à l’état de matières premières à exploiter. Ils disposent d’armées et des milices prêtes à imposer leurs intérêts, mais aussi d’armées d’ « experts » (scientifiques, ingénieurs, architectes, communicants, journalistes…) qui assureront le savoir-faire technique et fabriqueront le consentement et la légitimité dont ils ont besoin.

Aujourd’hui on les entend parler de Nation menacée, de Civilisation face à la Barbarie, d’Unité Nationale et d’autres conneries du genre, en même temps qu’ils proclament l’état d’urgence et qu’ils ferment les frontières aux millions des désespérées qui fuient la guerre et la misère qu’ils ont créés. Ils nous ont emportés tous et toutes dans leurs guerres. Le prix c’est notre vie même. Le prix c’est le contrôle qu’ils voudraient illimité par les flics et l’armée.

Restera-t-on toujours spectateurs ou victimes de l’horreur générée par les Etats (démocratiques ou pas, islamiques ou pas), les religions et le marché ?  Ou décidera-t-on de se battre partout et avec tous les moyens qu’on a pour se débarrasser définitivement du pouvoir et des ses armées, pour construire une société libre fondée sur les besoins et les désirs de chacun et chacune, sans chefs, ni patrons ni clergé aucun ? Révoltons-nous, ne cédons pas au chantage de la peur, refusons leur projet de guerre, rompons les rangs.

POUR LA VIE, POUR L’INSOUMISSION, POUR LA RÉVOLUTION SOCIALE ! 

[Publié sur indymedia nantes, 20 novembre 2015]

[Publication] Jusqu’à sa mort, l’Etat restera notre ennemi !

abasletatJour après jour, l’Etat perfectionne ses moyens de contrôle et de surveillance sur la population (accroissement du nombre de caméras, mises en circulation de nouveaux papiers à puce et biométriques, drones, fichage ADN…). Les moyens technologiques que l’Etat applique sur chacun d’entre nous sont l’illustration de sa crainte des révoltes qui peuvent secouer la vie paisible des dominants. A chaque période de l’histoire, le pouvoir a toujours brandi le spectre d’un ennemi intérieur – qu’il utilise pour faire peur aux citoyens et susciter leur aval – dans l’optique de renforcer sa propre sécurité, autrement dit la protection de l’ordre social. A ce jour, c’est le « barbu islamiste » (même isolé) qui lui sert d’épouvantail pour passer en rafale des lois scélérates. On peut ainsi parler des lois antiterroristes depuis janvier 2015 et l’attentat à « Charlie Hebdo » (qui ont déjà été énumérées dans le « Séditions n°2 »). Le 18 septembre dernier, un fraudeur qui s’était enfermé dans les toilettes d’un train ‘Thalys’ pour se rendre à Paris a fait les frais du terrorisme d’Etat : des centaines de flics avec un hélico sont intervenus pour évacuer la gare de Rotterdam. Le trafic ferroviaire a même été bloqué. Le crime commis : vouloir voyager librement, sans passer par la case guichet ! Autrement dit, c’est une parfaite illustration de cette guerre aux pauvres. Mi-octobre, l’Etat a étendu – dans le cadre légal – les pouvoirs des flics et des milices des transports (SNCF, RATP) : contrôles des bagages, « palpations de sécurité », fouilles au corps leur seront désormais possibles. Jusqu’à maintenant, policiers et gendarmes ne pouvaient fouiller les bagages de passagers qu’en cas de « délit » avéré et les inspecter qu’avec leur consentement. Et si tu ne te plies pas aux ordres des gardiens de l’ordre, l’accès au train t’est refusé. La collaboration entre les différents services de répression se renforce, comme en atteste les entraînements des agents de sécurité de la SNCF auprès des militaires pour mieux mater les récalcitrants. Bientôt, l’Etat développera l’utilisation de drones pour accroître la surveillance des infrastructures dites ‘sensibles’ (la gendarmerie sera la première à en être pourvue). La SNCF a déjà prévu d’en utiliser de nuit pour lutter contre le sabotage sur les milliers de kilomètres de lignes ferroviaires, qui sont autant de points névralgiques pour le bon fonctionnement de la circulation fluide des marchandises, humaines comme matérielles.

Tous ces innombrables moyens de surveillance sont étroitement liés à la guerre que l’Etat mène contre les migrants.

Le 12 septembre dernier à Besançon, des militants internationalistes ont appelé à un rassemblement pour l’accueil des réfugiés (plus précisément sous le slogan « Bienvenue aux réfugiés »). D’abord, il est important de rappeler que celui qui est reconnu comme « réfugié » est celui qui vient d’un pays en guerre que l’Etat (« d’accueil ») a reconnu comme tel. C’est lui qui décide si oui ou non tel ou tel migrant mérite le statut (« d’asile politique », « de réfugié »). Et c’est aux organismes caritatifs (Emmaüs, la Croix-Rouge , etc…) que cette mission de triage est, entre autre, confiée. Ces statuts, construits de toutes pièces par l’Etat, tentent de semer des divisions entre migrants dans leur quête de ce fichu bout de papier. L’obtention de ce « laissez-passer » ne peut pas être considéré comme un objectif en soi. En tant qu’anarchistes, nous sommes pour en finir avec les Etats et leurs papiers, leurs barrières fictives et réelles que les dominants dressent entre les êtres humains à travers le monde.

Besançon, octobre/novembre 2015

Besançon, octobre/novembre 2015

Par ailleurs, la crainte de l’Etat se trouve dans l’aspect incontrôlable de l’immigration : les missions de fichage des migrants par les uniformes militaires et humanitaires, leurs coordinations au niveau européen à travers l’agence FRONTEX sont là pour y remédier.

C’est donc sans surprise que cet appel a été facilement récupéré par le pouvoir local (dans son journal, le maire PS de Besançon reprend cette mobilisation pour les « réfugiés » à son compte en y mettant une touche de chauvinisme). Quoi de plus normal, après tout, lorsque les « militants » se placent sur le même terrain que celui du pouvoir. L’Etat et les mairies vont encore plus loin, en déclarant accueillir un nombre limité de migrants victimes de la terreur imposée par Daesh. L’Etat fait appel à la charité des citoyens, les transformant en bénévoles caritatifs. Le migrant est considéré comme une victime et un être dépendant, qu’il s’agit d’intégrer à la société et à rendre productif. Bien évidemment, ces quotas ne sont rien d’autre que de l’immigration choisie : ils rentrent dans les plans de l’Etat lorsqu’il s’agit de trouver de la main d’oeuvre dans des secteurs techniques tels que l’informatique (En Allemagne, le gouvernement a d’ores et déjà annoncé régulariser des migrants syriens pour leurs grandes compétences et connaissances en ce domaine). Pourtant, la machine à expulser de l’Etat n’a jamais aussi bien fonctionné : les rafles qui se font en collaboration entre contrôleurs et agents de sûreté de la SNCF, police aux frontières, etc… ; les sans-papiers renvoyés par la force dans les charters d’Air France ; les procédures d’expulsions contre des familles et de leurs enfants (scolarisés ou non, on s’en fiche!) en sont des démonstrations quotidiennes. Ses flics et fonctionnaires continueront à s’acharner contre ceux qui d’une manière ou d’une autre, défient l’Etat et ses lois ; qui, comme tant d’autres – toujours plus nombreux, avec ou sans papiers – n’ont d’autre choix que l’illégalité pour survivre…

Soutenir les sans-papiers par la récolte de vêtements, de nourriture et de thunes lors de soirées concert est certes louable, mais qu’en est-il de notre attitude face aux institutions qui participent à leur tri, à leurs expulsions, à leur enfermement ? On continue à les laisser en paix ou on prend le problème à bras le corps en les attaquant ? C’est là que se posent les limites inébranlables entre ceux qui veulent briser les fondements de ce monde dans une perspective révolutionnaire et ceux qui cherchent à rendre l’existant plus supportable et donc à le préserver. L’auto-organisation entre dominés (concernant le logement, la bouffe, la débrouille au quotidien) est bien sûr plus que nécessaire, mais elle n’a de sens que si elle s’accompagne en même temps de pratiques offensives contre les structures du pouvoir qui oppriment, enferment, expulsent et éliminent tous ceux considérés comme nuisibles ou superflus à la marche en avant du capitalisme et à la stabilité de l’Etat.

Pour revenir à ce rassemblement, quelques anarchistes ont cependant été présents pour distribuer un tract intitulé « Ni Etat ni charité – Solidarité active avec tous les sans-papiers », histoire de donner un autre son de cloche que celui des organisations d’extrême-gauche qui distribuaient leurs programmes politiques. On peut le lire à cette adresse

[Extrait du journal ‘Séditions n°5’ / Novembre 2015]

[Même pas peur] L’Etat étend ses moyens pour lutter contre la fraude dans les transports…

[La période depuis un moment est aux uniformes, bleus et kaki, à chaque coin de rue, dans les gares, les centres commerciaux et de plus en plus dans les transports, comme à Besançon: en somme, une autre facette de la guerre aux pauvres qui ont le toupet de se déplacer sans payer. Cette omniprésence de types armés jusqu’aux dents (brigades de police des transports, CRS, militaires, etc) ne peut que forcer à dégager et/ou à faire rentrer dans le rang ceux qui n’ont pas de thunes à lâcher pour se déplacer. Intimider et faciliter la répression, c’est évident. Mais les compagnies de transports bénéficient d’une aide bien plus précieuse: les chauffeurs de bus et les dénommés « médiateurs » [1]. Ces derniers sont embauchés dans le but d’enrayer la fraude comme à Lille ou à Toulouse, tout en se drapant d’une image sociale. Mais entre ceux qui répriment en foutant des amendes (les contrôleurs) et ceux qui poussent les mauvais voyageurs à payer pour se déplacer en menant de la « prévention », il n’y a aucune distinction à faire concernant leur sale travail. D’ailleurs, lorsqu’on les aperçoit de loin, ces deux sortes de pourritures ont la même apparence vestimentaire, ce qui forcément décourage certains à frauder. Par ailleurs, quasiment toutes les sociétés de transport métropolitaines demandent aux chauffeurs de bus de filtrer l’accès: il faut dire que ça leur fait des contrôleurs à moindre coût. Ces merdes qui l’appliquent avec zèle récoltent la rage au même titre que n’importe quel contrôleur ou flic. Ces actes d’insoumission sont relayés dans la presse lorsque ces saloperies, épaulées par leurs syndicats (qui vont de la CFDT à SUD [2]), se mettent en grève pour dénoncer « l’insécurité dont ils sont victimes ».

En octobre dernier, deux adolescentes qui ne se sont pas pliés aux zèles du chauffeur de bus du réseau ‘Tisséo’ ont trouvé une réponse adéquate. Il est un fait que la grande majorité de ces chauffeurs obéissent aux injonctions de leurs directions, qui consistent à expulser du bus les resquilleurs. Ils le font tous en connaissance de cause, et des possibles conséquences sur leur intégrité physique, au même titre que n’importe quel caissier(e) de supermarché qui force des personnes (ciblées avec les mêmes critères que ceux des flics) à ouvrir leur sac lors du passage à la caisse, à le déposer à l’entrée du magasin ou bien à griller une voleur au passage en caisse [3].

Parallèlement, quelques infos sont retranscrites au sujet des moyens techniques qui s’élargissent pour lutter contre les fraudeurs (voir ci-dessous): donner davantage de pouvoir aux agents de sécurité des transports, installation de portiques à l’accès des quais pour tous les TGV (nationaux comme internationaux), augmenter le nombre de caméras, dans les rames (métro et tram) et les bus, mais aussi sur les contrôleurs, etc…

*********************************************************************************

Gares : Ségolène Royal veut des portiques pour contrôler les passagers

La ministre veut renforcer la sécurité, quatre jours après les attentats de Paris et après l’attaque déjouée du Thalys en août dernier.

La ministre de tutelle des Transports, Ségolène Royal, a relancé mardi l’idée d’installer des portiques de sécurité dans les gares pour contrôler l’accès aux TGV nationaux et internationaux, une proposition qu’elle avait déjà faite fin août, après l’attentat raté dans le Thalys. Devra-t-on bientôt, avant de monter à bord d’un TGV, se soumettre au même rituel que pour un voyage en avion? « Cela se fait pour les trains internationaux (les Eurostar, entre la France et la Grande-Bretagne, ndlr) et je pense que cela doit se faire aussi pour les trains en France », a déclaré la ministre, interrogée sur iTÉLÉ.

Les attentats de vendredi ont en effet de nouveau posé la question de la sécurité dans les transports, largement soulevée en août dernier, après l’attentat raté dans un Thalys qui reliait Amsterdam à Paris. Ségolène Royal avait alors préconisé l’installation de portiques de sécurité pour contrôler les passagers des trains internationaux, et demandé à la SNCF d’étudier la mise en place de tels dispositifs.

« Toutes les lignes internationales »

« Nous avons lancé, après l’attentat du Thalys, un groupe technique pour l’examen des conditions d’utilisation et le bon fonctionnement d’un système de portique. Ce groupe de travail est en train d’étudier l’ensemble des technologies disponibles en intégrant la problématique de gestion des flux », a confirmé un porte-parole de la SNCF. La compagnie ferroviaire doit remettre des conclusions et propositions à la ministre en début de semaine prochaine. La ministre a fait état de deux hypothèses : équiper uniquement les TGV nationaux et internationaux, ou déployer le dispositif sur certaines autres lignes.

« Toutes les lignes internationales doivent être couvertes, et tous les TGV. L’objection qui consiste à dire ‘il y a trop de passagers’ a été levée », a assuré Ségolène Royal, faisant valoir que le « volume de voyageurs (sur ces lignes) est à peu près équivalent au volume de voyageurs dans les aéroports ». Des « portiques doivent être posés, avec le contrôle des sacs en particulier, plus le passage des gens dans les portiques », a-t-elle souligné. Une généralisation des portiques avant d’accéder aux trains de banlieue et TER paraît, en revanche, difficilement envisageable, en raison du nombre élevé de voyageurs, et des délais d’attente induits par de tels contrôles. Le trafic dans l’ensemble des gares est vingt fois supérieur au trafic total des aéroports.

« S’inspirer des dispositifs à l’étranger »

« Malgré tout, j’ai demandé qu’on fasse l’évaluation », a précisé Ségolène Royal, indiquant attendre la remise du rapport « pour savoir éventuellement comment on étend vers d’autres trains, très fréquentés, aux heures de pointe ». Le rapport contiendra aussi des recommandations sur le personnel qui doit se trouver à côté des portiques. Une fois la décision prise, le déploiement pourrait être « très rapide », « quasi immédiat », assure-t-elle. La SNCF explique aussi qu’elle « va solliciter ses homologues des pays dans lesquels roule le Thalys (Belgique, Pays-Bas et Allemagne, ndlr) afin d’étudier la mise en place de portiques ».

Par ailleurs, « nous allons lancer, dans une des grandes gares parisiennes, un test de faisabilité de contrôle des entrants venant de la rue », ajoute le porte-parole de la SNCF. « On va s’inspirer d’une étude qu’on a menée et qui recense les dispositifs mis en place à l’étranger. » Cette expérimentation pourrait démarrer début 2016. Ni le système testé, ni la gare, n’ont encore été choisis. L’Assemblée nationale devait débuter le 24 novembre l’examen de la proposition de loi contre le terrorisme et contre la fraude dans les transports publics, mais a annoncé mardi son report à une date non déterminée, afin d’être reprise dans un projet de loi « global ».

« Il n’est pas du ressort de la loi d’envisager ou de décider d’équiper nos gares en portiques de filtrage des personne et des bagages, ce qui supposerait de révolutionner les usages du train en équipant nos gares de salles d’attente et en instaurant des délais inhabituels et inadaptés à ces modes de transport, d’embarquement et de correspondances », a réagi mardi soir le député PS Gilles Savary, à l’origine du projet de loi. Plusieurs pays ont mis en place des contrôles de sécurité sur certaines lignes ou dans certaines gares ces dernières années, comme l’Espagne ou l’Italie.

Leur presse – Lepoint.fr via AFP, 17/11/2015 à 21h26

___________________________________________________________________________

Les contrôleurs en herbe luttent pour plus d’uniformes dans les bus

Montereau-Varennes (77) : les conducteurs de bus excédés par les agressions

Après Melun, Varennes-sur-Seine et Montereau. Les agressions de conducteurs de bus se multiplient. La preuve, de nombreux chauffeurs de la société Interval, basée à Montereau, exercent ce jeudi leur droit de retrait. En deux semaines, quatre d’entre eux viennent de subir une agression. La dernière s’est déroulée ce jeudi matin sur la ligne B.

5270147_19e82f40-8946-11e5-917f-00151780182c-1_545x460_autocrop

Il est 8 h 15, quand une conductrice de bus interdit la montée à deux jeunes sans titre de transport. La scène se déroule à l’arrêt de bus du lycée Flora-Tristan (ligne B), à Varennes-sur-Seine. Les deux adolescents réussissent à monter dans le bus, insultent la conductrice, la malmènent, la bousculent. «Apparemment, des passagers l’ont aidée à faire fuir ses agresseurs», précise une collègue de la conductrice agressée. La salariée a été entendue au commissariat de police et a reconnu les jeunes. Ils ont été interpellés à 15 heures. Très choquée, la conductrice s’est rendue à l’hôpital pour des examens.

Sur les lignes Interval, c’est la série noire. Le 31 octobre dernier, deux conducteurs ont subi des agressions. Le premier, sur la ligne A, qui dessert le quartier populaire Surville. «Il a été frappé de deux coups de pied à une épaule. Il est toujours en arrêt-maladie», souligne un syndicaliste. Le même jour, une seconde agression s’est déroulée au centre commercial du Bréau à Varennes. «J’ai fait respecter le règlement qui indique que l’on ne doit pas faire monter les poussettes par l’arrière. Une mère de famille furieuse m’a insulté et m’a craché dessus.»

Vendredi dernier, un homme ivre a semé la pagaille dans un autre bus, obligeant le conducteur à appeler la police. Résultat de cette série noire, un droit de retrait exercé par de nombreux chauffeurs, aujourd’hui. «Ras le bol des incivilités et des agressions. Il faut plus de contrôleurs, plus d’opérations coup de poing de la police dans les bus», réclament les salariés agacés.

Christian Alifond, directeur d’Interval Montereau se déclare impuissant. «On va continuer d’équiper les bus en caméras. Et en attendant, les stations Lycée Flora-Tristan, Eiffel, Mairie et Église de Varennes ne seront plus desservis !» […]

Leur presse – leparisien.fr, 12/11/2015

___________________________________________________________

Nouvelle agression dans un train : les contrôleurs cessent le travail à Cherbourg

Suite à l’agression d’une contrôleuse dans un train entre Paris et Cherbourg, les agents ont décidé de cesser le travail ce lundi. Ils demandent à être deux contrôleurs dans chaque train.

Des perturbations sur la circulation des trains ce lundi en Basse-Normandie : six TER ont été supprimés ce lundi matin dans la région. Les contrôleurs de Cherbourg ont décidé d’un « dépôt de sac »  : ils ne montent pas dans les trains qui ne peuvent donc pas circuler. Un mouvement décidé ce lundi matin suite à l’agression verbale d’une contrôleuse dimanche sur le premier train entre Paris et Cherbourg. Une passagère a du s’interposer pour que le voyageur n’en vienne pas aux mains. Il y a quinze jours une autre agent s’était faite agressée sur la ligne Paris-Caen-Cherbourg et depuis rien n’a changé […]

Leur presse – francebleu, 09/11/2015

__________________________________________________________

Sur le réseau Transpole, les contrôleurs bientôt équipés de caméras ?

Si les agressions contre les voyageurs sur le réseau Transpole ont diminué en 2014, celles contre les agents Transpole ont progressé de 3 %. La société envisagerait d’équiper les contrôleurs de caméras pour assurer une meilleure sécurité à son personnel.

Transpole envisage de doter ses contrôleurs de caméras individuelles. « Rien n’est prévu pour le moment », se borne à nous répondre la société. Dans un document interne, la direction est plus prolixe. Elle y explique qu’« un projet est à l’étude ». Il a été présenté aux syndicats en juin.

Cet outil est présenté comme « dissuasif vis-à-vis des agressions ou des vols potentiels » contre les agents. Patrick Trinel, délégué CFDT-Transpole, est circonspect : « Il y a des caméras partout, pourquoi en faut-il d’autres ? On n’a pas assez d’informations sur les conditions d’utilisation et le cadre légal. » Le groupe Keolis (Transpole) a déjà équipé des contrôleurs dans d’autres réseaux, par exemple à Angers.

Leur presse – lavoixdunord, 06/11/2015

___________________________________________________________

Auray (Morbihan): il menace au couteau les contrôleurs d’un TGV

Ce mercredi 4 novembre à 13 heures 35, dans le TGV Paris-Quimper, deux contrôleurs de la SNCF ont été menacés par un individu armé d’un couteau. Profitant de l’arrêt en gare d’Auray, ce dernier a pu prendre la fuite après avoir brisé une vitre du wagon. Il a depuis été arrêté.

Dans un communiqué envoyé ce jeudi par le Groupement de Gendarmerie du Morbihan, on apprend que deux contrôleurs ont été menacés par un individu armé d’un couteau dans l’un des TGV qui reliaient mercredi Paris à Quimper. Les faits se sont déroulés à 13h35 et l’agresseur a pu quitter le train lors d’un arrêt en gare d’Auray après avoir brisé une vitre d’un wagon.

Un dispositif de recherche aussitôt déclenché

Informé des faits, la gendarmerie a aussitôt mis en place un dispositif de recherches dans l’agglomération de Auray, plus particulièrement aux environs de la gare. Et à 15 heures 10, après qu’une patrouille du peloton motorisé d’AURAY ait pu constater le départ d’un VSAB des pompiers en direction de Vannes, le centre de traitement des appels du service départemental d’incendie et de secours du Morbihan indiquait que le signalement de la personne blessée et  évacuée était bien celui de l’auteur présumé de l’agression. Dès lors, une patrouille de la brigade d’Auray s’est immédiatement rendue à l’hôpital. Interpellé, l’individu a depuis été placé en garde à vue.

Plan VIGIPIRATE

Pour conclure, la gendarmerie rappelle que dans le cadre du plan VIGIPIRATE, une attention particulière est apportée à la surveillance des transports ferroviaires dans la lutte contre les vols, les dégradations et la prévention liée au trafic et à l’usage des produits stupéfiants. Régulièrement, elle met en place des services de contrôle, en liaison avec la SUGE (police ferroviaire), non seulement dans les gares et leurs abords, mais également à l’intérieur des trains.

À l’approche des fêtes de fin d’année, ces services seront intensifiés.

Leur presse – france 3 Bretagne, 05/11/2015

________________________________________________________________________

A La Courneuve, des jeunes ont riposté à coups de farine et de flotte contre les contrôleurs. La vidéo a été postée fin octobre 2015, dans laquelle on voit le déroulement de l’attaque qui se passe alors qu’ils sont en train de foutre des amendes à des jeunes. Belle initiative qui peut donner des idées à certain-e-s !

Des jeunes enfarinent des contrôleurs de la RATP

En Seine-Saint-Denis, de jeunes habitants ont décidé de mener une opération coup de poing contre les contrôleurs de la RATP afin de dénoncer les amendes systématiques.

Le groupe de jeunes, qui se fait appeler « génération Y », a décidé d’enfariner les agents devant la ligne de bus 253.

Ils se sont furtivement approchés des agents pour leur vider un sac de farine sur la tête, puis les asperger d’eau, avant de s’enfuir en courant.

enfarines2 enfarines1

Tirés de buzger.com (30/10/2015) et de ma chaîne étudiante (qui a sorti un article bien dégueu, impossible à retranscire ici)

_________________________________________________________________

Pau : deux agressions de contrôleurs sur le réseau Idélis

Cette semaine, lundi et mardi deux contrôleurs ont été victimes de violences sur le réseau Idélis de l’agglomération paloise. Rien de trop grave heureusement, mais ce genre d’événement est très rare sur le réseau Idélis.

Cette semaine, deux contrôleurs et un chauffeurs ont été victimes de violences sur le réseau Idélis de l’agglomération paloise.

La première, lundi après midi, près de la gare. Deux jeunes de 16 et 17 ans sont montés dans le bus sans titre de transport. Le ton est monté quand le chauffeur leur a demandé de descendre. Ils ont pris un marteau qui sert à casser les vitres en cas d’incident. Ils ont dégradé un composteur aussi. Un contrôleur est intervenu. Le chauffeur a été frappé. La police est arrivée et a interpellé les deux mineurs.

Le lendemain mardi, en début d’après midi, près des halles, c’est un contrôleur qui a été frappé par un jeune de 18 ans quand il lui a demandé son ticket. Cette fois, c’est la police municipale qui a arrêté le passager violent. Ces 3 jeunes sont tous connus des services de police. Ils ont été relachés après la garde à vue. Ils seront jugés ces prochains mois.

Leur presse – francebleu, 22/10/2015

________________________________________________________________

A Amsterdam, la haine du contrôleur s’exprime sous forme de crachat !

Amsterdam : les contrôleurs de tram victimes de crachats vont prélever l’ADN

Les agents de sécurité ont été formés pour effectuer des prélèvements à partir de kits spéciaux pour retrouver les passagers qui leur ont craché dessus.

Les agents de sécurité travaillant dans les trams et bus d’Amsterdam aux Pays-Bas ont été équipés de kits spéciaux permettant de prélever des échantillons ADN des passagers crachant sur le personnel, a annoncé mercredi la société de transport public de la ville.

Une forme d’agression « humiliante ». « Le crachat est l’une des plus humiliantes formes d’agression », a déclaré Mireille Muller, porte-parole de la société de transport GVB, qui opère les trams et les bus à Amsterdam. Cette forme d’agression, généralement commise sur les conducteurs ou contrôleurs de billet, est passible d’une peine de trois mois de prison ou d’une amende de 4.000 euros. Les « kits de crachat » ont été distribués dans le cadre d’une période de test ayant débuté le premier octobre.

Les agents formés au prélèvement. Les agents de sécurité ont été entraînés par des experts médico-légaux à l’utilisation d’un tube en plastique et d’un morceau de gaze pour récolter les échantillons de salive. Selon Mireille Muller, ils sont en mesure de se rendre sur le lieu d’un crachat en six minutes.

Des ADN conservées 12 ans. L’échantillon est ensuite remis à la police et au parquet en vue d’un examen médico-légal, a indiqué  Franklin Wattimena, porte-parole du parquet. Même si l’examen ne fournit aucune correspondance dans le base de données existante, les résultats de l’examen sont conservés pendant 12 ans, rendant possible d’éventuelles futures identifications. Les résultats de la phase de test ne sont pas encore connus. Selon les médias néerlandais, au moins un crachat a été prélevé depuis la distribution des « kits ».

Leur presse à molarder – AFP via Europe1, 21/10/2015

NdCNE:

[1] Toulouse : La médiation à coup de talons !

Il y a des villes où la pacification dans les transports ne marche pas. Toulouse en est un exemple, du moins si l’on se fit aux nombres élévés d’articles de presse relayant des agressions ciblées..

[2] A la SNCF, le personnel chargé de la répression est largement représenté au sein du syndicat gauchiste SUD: que ce soit parmi la SUGE (leurs flics attitrés) ou chez les contrôleur, le plus radical des syndicats participent sans surprise à la chasse aux pauvres.

[3] A Morteau en février 2015, une mère de famille s’est fait prendre par une caissière du supermarché ‘Netto’ pour avoir dissimulé des boîtes de conserve dans la poussette de son bébé. Cette connasse payée une misère pour un taff de merde n’a rien trouvé de mieux que d’appeler les vigiles du magasin.