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[Même pas peur] L’Etat étend ses moyens pour lutter contre la fraude dans les transports…

[La période depuis un moment est aux uniformes, bleus et kaki, à chaque coin de rue, dans les gares, les centres commerciaux et de plus en plus dans les transports, comme à Besançon: en somme, une autre facette de la guerre aux pauvres qui ont le toupet de se déplacer sans payer. Cette omniprésence de types armés jusqu’aux dents (brigades de police des transports, CRS, militaires, etc) ne peut que forcer à dégager et/ou à faire rentrer dans le rang ceux qui n’ont pas de thunes à lâcher pour se déplacer. Intimider et faciliter la répression, c’est évident. Mais les compagnies de transports bénéficient d’une aide bien plus précieuse: les chauffeurs de bus et les dénommés « médiateurs » [1]. Ces derniers sont embauchés dans le but d’enrayer la fraude comme à Lille ou à Toulouse, tout en se drapant d’une image sociale. Mais entre ceux qui répriment en foutant des amendes (les contrôleurs) et ceux qui poussent les mauvais voyageurs à payer pour se déplacer en menant de la « prévention », il n’y a aucune distinction à faire concernant leur sale travail. D’ailleurs, lorsqu’on les aperçoit de loin, ces deux sortes de pourritures ont la même apparence vestimentaire, ce qui forcément décourage certains à frauder. Par ailleurs, quasiment toutes les sociétés de transport métropolitaines demandent aux chauffeurs de bus de filtrer l’accès: il faut dire que ça leur fait des contrôleurs à moindre coût. Ces merdes qui l’appliquent avec zèle récoltent la rage au même titre que n’importe quel contrôleur ou flic. Ces actes d’insoumission sont relayés dans la presse lorsque ces saloperies, épaulées par leurs syndicats (qui vont de la CFDT à SUD [2]), se mettent en grève pour dénoncer « l’insécurité dont ils sont victimes ».

En octobre dernier, deux adolescentes qui ne se sont pas pliés aux zèles du chauffeur de bus du réseau ‘Tisséo’ ont trouvé une réponse adéquate. Il est un fait que la grande majorité de ces chauffeurs obéissent aux injonctions de leurs directions, qui consistent à expulser du bus les resquilleurs. Ils le font tous en connaissance de cause, et des possibles conséquences sur leur intégrité physique, au même titre que n’importe quel caissier(e) de supermarché qui force des personnes (ciblées avec les mêmes critères que ceux des flics) à ouvrir leur sac lors du passage à la caisse, à le déposer à l’entrée du magasin ou bien à griller une voleur au passage en caisse [3].

Parallèlement, quelques infos sont retranscrites au sujet des moyens techniques qui s’élargissent pour lutter contre les fraudeurs (voir ci-dessous): donner davantage de pouvoir aux agents de sécurité des transports, installation de portiques à l’accès des quais pour tous les TGV (nationaux comme internationaux), augmenter le nombre de caméras, dans les rames (métro et tram) et les bus, mais aussi sur les contrôleurs, etc…

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Gares : Ségolène Royal veut des portiques pour contrôler les passagers

La ministre veut renforcer la sécurité, quatre jours après les attentats de Paris et après l’attaque déjouée du Thalys en août dernier.

La ministre de tutelle des Transports, Ségolène Royal, a relancé mardi l’idée d’installer des portiques de sécurité dans les gares pour contrôler l’accès aux TGV nationaux et internationaux, une proposition qu’elle avait déjà faite fin août, après l’attentat raté dans le Thalys. Devra-t-on bientôt, avant de monter à bord d’un TGV, se soumettre au même rituel que pour un voyage en avion? « Cela se fait pour les trains internationaux (les Eurostar, entre la France et la Grande-Bretagne, ndlr) et je pense que cela doit se faire aussi pour les trains en France », a déclaré la ministre, interrogée sur iTÉLÉ.

Les attentats de vendredi ont en effet de nouveau posé la question de la sécurité dans les transports, largement soulevée en août dernier, après l’attentat raté dans un Thalys qui reliait Amsterdam à Paris. Ségolène Royal avait alors préconisé l’installation de portiques de sécurité pour contrôler les passagers des trains internationaux, et demandé à la SNCF d’étudier la mise en place de tels dispositifs.

« Toutes les lignes internationales »

« Nous avons lancé, après l’attentat du Thalys, un groupe technique pour l’examen des conditions d’utilisation et le bon fonctionnement d’un système de portique. Ce groupe de travail est en train d’étudier l’ensemble des technologies disponibles en intégrant la problématique de gestion des flux », a confirmé un porte-parole de la SNCF. La compagnie ferroviaire doit remettre des conclusions et propositions à la ministre en début de semaine prochaine. La ministre a fait état de deux hypothèses : équiper uniquement les TGV nationaux et internationaux, ou déployer le dispositif sur certaines autres lignes.

« Toutes les lignes internationales doivent être couvertes, et tous les TGV. L’objection qui consiste à dire ‘il y a trop de passagers’ a été levée », a assuré Ségolène Royal, faisant valoir que le « volume de voyageurs (sur ces lignes) est à peu près équivalent au volume de voyageurs dans les aéroports ». Des « portiques doivent être posés, avec le contrôle des sacs en particulier, plus le passage des gens dans les portiques », a-t-elle souligné. Une généralisation des portiques avant d’accéder aux trains de banlieue et TER paraît, en revanche, difficilement envisageable, en raison du nombre élevé de voyageurs, et des délais d’attente induits par de tels contrôles. Le trafic dans l’ensemble des gares est vingt fois supérieur au trafic total des aéroports.

« S’inspirer des dispositifs à l’étranger »

« Malgré tout, j’ai demandé qu’on fasse l’évaluation », a précisé Ségolène Royal, indiquant attendre la remise du rapport « pour savoir éventuellement comment on étend vers d’autres trains, très fréquentés, aux heures de pointe ». Le rapport contiendra aussi des recommandations sur le personnel qui doit se trouver à côté des portiques. Une fois la décision prise, le déploiement pourrait être « très rapide », « quasi immédiat », assure-t-elle. La SNCF explique aussi qu’elle « va solliciter ses homologues des pays dans lesquels roule le Thalys (Belgique, Pays-Bas et Allemagne, ndlr) afin d’étudier la mise en place de portiques ».

Par ailleurs, « nous allons lancer, dans une des grandes gares parisiennes, un test de faisabilité de contrôle des entrants venant de la rue », ajoute le porte-parole de la SNCF. « On va s’inspirer d’une étude qu’on a menée et qui recense les dispositifs mis en place à l’étranger. » Cette expérimentation pourrait démarrer début 2016. Ni le système testé, ni la gare, n’ont encore été choisis. L’Assemblée nationale devait débuter le 24 novembre l’examen de la proposition de loi contre le terrorisme et contre la fraude dans les transports publics, mais a annoncé mardi son report à une date non déterminée, afin d’être reprise dans un projet de loi « global ».

« Il n’est pas du ressort de la loi d’envisager ou de décider d’équiper nos gares en portiques de filtrage des personne et des bagages, ce qui supposerait de révolutionner les usages du train en équipant nos gares de salles d’attente et en instaurant des délais inhabituels et inadaptés à ces modes de transport, d’embarquement et de correspondances », a réagi mardi soir le député PS Gilles Savary, à l’origine du projet de loi. Plusieurs pays ont mis en place des contrôles de sécurité sur certaines lignes ou dans certaines gares ces dernières années, comme l’Espagne ou l’Italie.

Leur presse – Lepoint.fr via AFP, 17/11/2015 à 21h26

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Les contrôleurs en herbe luttent pour plus d’uniformes dans les bus

Montereau-Varennes (77) : les conducteurs de bus excédés par les agressions

Après Melun, Varennes-sur-Seine et Montereau. Les agressions de conducteurs de bus se multiplient. La preuve, de nombreux chauffeurs de la société Interval, basée à Montereau, exercent ce jeudi leur droit de retrait. En deux semaines, quatre d’entre eux viennent de subir une agression. La dernière s’est déroulée ce jeudi matin sur la ligne B.

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Il est 8 h 15, quand une conductrice de bus interdit la montée à deux jeunes sans titre de transport. La scène se déroule à l’arrêt de bus du lycée Flora-Tristan (ligne B), à Varennes-sur-Seine. Les deux adolescents réussissent à monter dans le bus, insultent la conductrice, la malmènent, la bousculent. «Apparemment, des passagers l’ont aidée à faire fuir ses agresseurs», précise une collègue de la conductrice agressée. La salariée a été entendue au commissariat de police et a reconnu les jeunes. Ils ont été interpellés à 15 heures. Très choquée, la conductrice s’est rendue à l’hôpital pour des examens.

Sur les lignes Interval, c’est la série noire. Le 31 octobre dernier, deux conducteurs ont subi des agressions. Le premier, sur la ligne A, qui dessert le quartier populaire Surville. «Il a été frappé de deux coups de pied à une épaule. Il est toujours en arrêt-maladie», souligne un syndicaliste. Le même jour, une seconde agression s’est déroulée au centre commercial du Bréau à Varennes. «J’ai fait respecter le règlement qui indique que l’on ne doit pas faire monter les poussettes par l’arrière. Une mère de famille furieuse m’a insulté et m’a craché dessus.»

Vendredi dernier, un homme ivre a semé la pagaille dans un autre bus, obligeant le conducteur à appeler la police. Résultat de cette série noire, un droit de retrait exercé par de nombreux chauffeurs, aujourd’hui. «Ras le bol des incivilités et des agressions. Il faut plus de contrôleurs, plus d’opérations coup de poing de la police dans les bus», réclament les salariés agacés.

Christian Alifond, directeur d’Interval Montereau se déclare impuissant. «On va continuer d’équiper les bus en caméras. Et en attendant, les stations Lycée Flora-Tristan, Eiffel, Mairie et Église de Varennes ne seront plus desservis !» […]

Leur presse – leparisien.fr, 12/11/2015

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Nouvelle agression dans un train : les contrôleurs cessent le travail à Cherbourg

Suite à l’agression d’une contrôleuse dans un train entre Paris et Cherbourg, les agents ont décidé de cesser le travail ce lundi. Ils demandent à être deux contrôleurs dans chaque train.

Des perturbations sur la circulation des trains ce lundi en Basse-Normandie : six TER ont été supprimés ce lundi matin dans la région. Les contrôleurs de Cherbourg ont décidé d’un « dépôt de sac »  : ils ne montent pas dans les trains qui ne peuvent donc pas circuler. Un mouvement décidé ce lundi matin suite à l’agression verbale d’une contrôleuse dimanche sur le premier train entre Paris et Cherbourg. Une passagère a du s’interposer pour que le voyageur n’en vienne pas aux mains. Il y a quinze jours une autre agent s’était faite agressée sur la ligne Paris-Caen-Cherbourg et depuis rien n’a changé […]

Leur presse – francebleu, 09/11/2015

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Sur le réseau Transpole, les contrôleurs bientôt équipés de caméras ?

Si les agressions contre les voyageurs sur le réseau Transpole ont diminué en 2014, celles contre les agents Transpole ont progressé de 3 %. La société envisagerait d’équiper les contrôleurs de caméras pour assurer une meilleure sécurité à son personnel.

Transpole envisage de doter ses contrôleurs de caméras individuelles. « Rien n’est prévu pour le moment », se borne à nous répondre la société. Dans un document interne, la direction est plus prolixe. Elle y explique qu’« un projet est à l’étude ». Il a été présenté aux syndicats en juin.

Cet outil est présenté comme « dissuasif vis-à-vis des agressions ou des vols potentiels » contre les agents. Patrick Trinel, délégué CFDT-Transpole, est circonspect : « Il y a des caméras partout, pourquoi en faut-il d’autres ? On n’a pas assez d’informations sur les conditions d’utilisation et le cadre légal. » Le groupe Keolis (Transpole) a déjà équipé des contrôleurs dans d’autres réseaux, par exemple à Angers.

Leur presse – lavoixdunord, 06/11/2015

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Auray (Morbihan): il menace au couteau les contrôleurs d’un TGV

Ce mercredi 4 novembre à 13 heures 35, dans le TGV Paris-Quimper, deux contrôleurs de la SNCF ont été menacés par un individu armé d’un couteau. Profitant de l’arrêt en gare d’Auray, ce dernier a pu prendre la fuite après avoir brisé une vitre du wagon. Il a depuis été arrêté.

Dans un communiqué envoyé ce jeudi par le Groupement de Gendarmerie du Morbihan, on apprend que deux contrôleurs ont été menacés par un individu armé d’un couteau dans l’un des TGV qui reliaient mercredi Paris à Quimper. Les faits se sont déroulés à 13h35 et l’agresseur a pu quitter le train lors d’un arrêt en gare d’Auray après avoir brisé une vitre d’un wagon.

Un dispositif de recherche aussitôt déclenché

Informé des faits, la gendarmerie a aussitôt mis en place un dispositif de recherches dans l’agglomération de Auray, plus particulièrement aux environs de la gare. Et à 15 heures 10, après qu’une patrouille du peloton motorisé d’AURAY ait pu constater le départ d’un VSAB des pompiers en direction de Vannes, le centre de traitement des appels du service départemental d’incendie et de secours du Morbihan indiquait que le signalement de la personne blessée et  évacuée était bien celui de l’auteur présumé de l’agression. Dès lors, une patrouille de la brigade d’Auray s’est immédiatement rendue à l’hôpital. Interpellé, l’individu a depuis été placé en garde à vue.

Plan VIGIPIRATE

Pour conclure, la gendarmerie rappelle que dans le cadre du plan VIGIPIRATE, une attention particulière est apportée à la surveillance des transports ferroviaires dans la lutte contre les vols, les dégradations et la prévention liée au trafic et à l’usage des produits stupéfiants. Régulièrement, elle met en place des services de contrôle, en liaison avec la SUGE (police ferroviaire), non seulement dans les gares et leurs abords, mais également à l’intérieur des trains.

À l’approche des fêtes de fin d’année, ces services seront intensifiés.

Leur presse – france 3 Bretagne, 05/11/2015

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A La Courneuve, des jeunes ont riposté à coups de farine et de flotte contre les contrôleurs. La vidéo a été postée fin octobre 2015, dans laquelle on voit le déroulement de l’attaque qui se passe alors qu’ils sont en train de foutre des amendes à des jeunes. Belle initiative qui peut donner des idées à certain-e-s !

Des jeunes enfarinent des contrôleurs de la RATP

En Seine-Saint-Denis, de jeunes habitants ont décidé de mener une opération coup de poing contre les contrôleurs de la RATP afin de dénoncer les amendes systématiques.

Le groupe de jeunes, qui se fait appeler « génération Y », a décidé d’enfariner les agents devant la ligne de bus 253.

Ils se sont furtivement approchés des agents pour leur vider un sac de farine sur la tête, puis les asperger d’eau, avant de s’enfuir en courant.

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Tirés de buzger.com (30/10/2015) et de ma chaîne étudiante (qui a sorti un article bien dégueu, impossible à retranscire ici)

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Pau : deux agressions de contrôleurs sur le réseau Idélis

Cette semaine, lundi et mardi deux contrôleurs ont été victimes de violences sur le réseau Idélis de l’agglomération paloise. Rien de trop grave heureusement, mais ce genre d’événement est très rare sur le réseau Idélis.

Cette semaine, deux contrôleurs et un chauffeurs ont été victimes de violences sur le réseau Idélis de l’agglomération paloise.

La première, lundi après midi, près de la gare. Deux jeunes de 16 et 17 ans sont montés dans le bus sans titre de transport. Le ton est monté quand le chauffeur leur a demandé de descendre. Ils ont pris un marteau qui sert à casser les vitres en cas d’incident. Ils ont dégradé un composteur aussi. Un contrôleur est intervenu. Le chauffeur a été frappé. La police est arrivée et a interpellé les deux mineurs.

Le lendemain mardi, en début d’après midi, près des halles, c’est un contrôleur qui a été frappé par un jeune de 18 ans quand il lui a demandé son ticket. Cette fois, c’est la police municipale qui a arrêté le passager violent. Ces 3 jeunes sont tous connus des services de police. Ils ont été relachés après la garde à vue. Ils seront jugés ces prochains mois.

Leur presse – francebleu, 22/10/2015

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A Amsterdam, la haine du contrôleur s’exprime sous forme de crachat !

Amsterdam : les contrôleurs de tram victimes de crachats vont prélever l’ADN

Les agents de sécurité ont été formés pour effectuer des prélèvements à partir de kits spéciaux pour retrouver les passagers qui leur ont craché dessus.

Les agents de sécurité travaillant dans les trams et bus d’Amsterdam aux Pays-Bas ont été équipés de kits spéciaux permettant de prélever des échantillons ADN des passagers crachant sur le personnel, a annoncé mercredi la société de transport public de la ville.

Une forme d’agression « humiliante ». « Le crachat est l’une des plus humiliantes formes d’agression », a déclaré Mireille Muller, porte-parole de la société de transport GVB, qui opère les trams et les bus à Amsterdam. Cette forme d’agression, généralement commise sur les conducteurs ou contrôleurs de billet, est passible d’une peine de trois mois de prison ou d’une amende de 4.000 euros. Les « kits de crachat » ont été distribués dans le cadre d’une période de test ayant débuté le premier octobre.

Les agents formés au prélèvement. Les agents de sécurité ont été entraînés par des experts médico-légaux à l’utilisation d’un tube en plastique et d’un morceau de gaze pour récolter les échantillons de salive. Selon Mireille Muller, ils sont en mesure de se rendre sur le lieu d’un crachat en six minutes.

Des ADN conservées 12 ans. L’échantillon est ensuite remis à la police et au parquet en vue d’un examen médico-légal, a indiqué  Franklin Wattimena, porte-parole du parquet. Même si l’examen ne fournit aucune correspondance dans le base de données existante, les résultats de l’examen sont conservés pendant 12 ans, rendant possible d’éventuelles futures identifications. Les résultats de la phase de test ne sont pas encore connus. Selon les médias néerlandais, au moins un crachat a été prélevé depuis la distribution des « kits ».

Leur presse à molarder – AFP via Europe1, 21/10/2015

NdCNE:

[1] Toulouse : La médiation à coup de talons !

Il y a des villes où la pacification dans les transports ne marche pas. Toulouse en est un exemple, du moins si l’on se fit aux nombres élévés d’articles de presse relayant des agressions ciblées..

[2] A la SNCF, le personnel chargé de la répression est largement représenté au sein du syndicat gauchiste SUD: que ce soit parmi la SUGE (leurs flics attitrés) ou chez les contrôleur, le plus radical des syndicats participent sans surprise à la chasse aux pauvres.

[3] A Morteau en février 2015, une mère de famille s’est fait prendre par une caissière du supermarché ‘Netto’ pour avoir dissimulé des boîtes de conserve dans la poussette de son bébé. Cette connasse payée une misère pour un taff de merde n’a rien trouvé de mieux que d’appeler les vigiles du magasin.

[Publication] Ce qu’ils veulent, des deux côtés, c’est que nous vivions dans la peur

Des corps, qui jonchent les terrasses de plusieurs cafés, recouverts de bâches, de draps. Et puis l’horreur de la boucherie qui a eu lieu dans cette salle de spectacle. Impossible d’imaginer ce qu’ont vécu les spectateurs de ce concert. Cela semble surréaliste. Des gens venus assister à un concert et qui ont vu tomber comme des mouches les uns après les autres les personnes autour d’eux, qui ont dû se cacher sous des cadavres pour survivre, ramper au milieu du sang et de la chair humaine pour s’échapper, sauver sa peau.

Impossible de se faire à cet état de fait. Qu’il y ait des fanatiques, des fous de dieu, qui au nom de leur religion mettent, sans discrimination, une balle dans la peau de tous les gens vivants qui ont le malheur de croiser leur chemin. Des kamikazes sur-entraînés à qui des chefs religieux autoproclamés ont promis qu’ils iront au paradis en emportant avec eux le plus de gens possibles dans leur folie meurtrière. Et le seul but de tout ça c’est d’imposer la terreur. La peur angoissante de ces parents qui attendaient des nouvelles de leurs adolescents sortis ce vendredi soir pour aller boire un verre avec leurs amis. L’angoisse de tous les proches qui ont passé des heures et des heures à aller d’hôpital en hôpital pour savoir si la personne qu’ils cherchent est morte ou juste blessée. Faire sentir l’odeur du sang à ceux et celles qui vivent dans une société pacifiée, bien loin des batailles que mènent l’armée d’une nation qu’ils n’ont pas choisi. Punir une population parce qu’un État a décidé de mener une guerre, rendre responsables des personnes qui n’ont pas eu leur mot à dire dans ces décisions. Se venger d’un État, de la façon la plus lâche et facile, en n’atteignant pas les concernés, mais en cassant des œufs juste pour faire une démonstration de force, en faisant une omelette sanguinolente.

On se sent concernés. Concernés par ce genre de massacres indiscriminés, qui ne voient dans chaque individu que des vies à prendre, des corps dans lesquels mettre des balles, juste pour s’être trouvé au mauvais endroit au mauvais moment, pour avoir eu la malchance de croiser le canon de l’un de ces fous de dieu, qui sont nos ennemis au même titre que l’État, et quelle que soit l’idéologie de ces fanatiques. Ces fous de dieu qui aujourd’hui accomplissent au nom de leur fanatisme religieux des massacres en Syrie, en Irak, en Tunisie, au Niger, en Égypte, au Liban, et à Paris … Mais on sait que, sous d’autres idéologies, d’autres ont perpétré et perpètrent encore ailleurs dans le monde des actes qui ne visent qu’à dégommer de façon aléatoire au nom d’idées ennemies de la liberté. Et nous parlons ici de la liberté entière, totale et indivisible. Celle de blasphémer contre toute autorité et détruire tous les pouvoirs, qu’ils résident dans les livres sacrés ou aux frontispices des États. Et pas celle que l’État agite comme un hochet, alors qu’il nous gouverne, lui aussi, par la terreur.

On ne sait plus où donner de la tête. D’un côté il y a cette horreur, qui nous touche en tant que simple individu, qui aurait pu se trouver là par hasard, qui aurait pu perdre des proches, et qui se sent égoïstement soulagé que ça ne soit pas arrivé, mais qui se dit que ça n’est pas terminé, et que pour cette fois on a eu de la « chance ».
Et de l’autre, il y a la réponse de l’État, qui nous touche tous directement. L’état d’urgence, que le président veut déjà prolonger de 3 mois. Le pouvoir de l’État sur nos vies et nos activités est décuplé. La possibilité d’instaurer des couvre-feux, d’interdire à des personnes précises certaines zones, de faire fermer tout lieu public ou accueillant du public, d’interdire toute réunion (qui « provoquerait le désordre »), de procéder à des perquisitions à domicile de jour comme de nuit, d’assumer directement le contrôle de la presse, de la radio, de la télé, et la menace qui plane sur tous ceux qui ont une fiche S, attribuée autant aux fanatiques religieux qu’aux révolutionnaires et tant d’autres, comme pour les mettre dans le même panier. Et puis il y a le déploiement de militaires et de flics dans les rues, toujours plus, qui éprouveront le besoin de nous faire une démonstration du pouvoir supplémentaire que l’État leur a donné ; la fermeture des frontières. Et cette fameuse « Unité nationale ». Celle des deux guerres mondiales, au nom de laquelle des milliers de pauvres furent envoyés à la boucherie ; celle de la Guerre d’Algérie, où tortures et massacres devinrent banalités. L’Unité nationale, l’ennemie des révolutionnaires, de ceux qui veulent se débarrasser de l’État, et non pas le voir se fortifier opportunément dans un tel contexte. Celle qui fait que des foules viennent se recueillir sur ces lieux de mort en entonnant la Marseillaise, drapés de drapeaux français, et criant des « vive la France, vive la République ». Qui parlent de liberté, comme si avant cette tragédie nous étions libres. Ce qui d’une certaine manière revient à accepter l’état d’urgence, de se dire que ce sont ces fous de dieu qui nous ont pris notre liberté, et dédouaner ainsi totalement l’État, lui trouver des excuses. La même unité nationale qui fait accepter l’emprise de l’État sur nos vies, c’est aussi celle qui fait se rassembler les responsables religieux, alors que ce sont eux, quels qu’ils soient, qui nourrissent le fanatisme, quand bien même ils se disent modérés.

Ce qu’ils veulent, des deux côtés, c’est que nous vivions dans la peur, et que nous arrêtions d’être vivants, que l’on change nos habitudes, que l’on se résigne à rester sagement chez nous, à ne pas élever de critiques. Mais nous n’accepterons pas cette terreur qu’ils nous imposent. Ce silence de mort qu’ils veulent faire régner. Et nous n’accepterons jamais les alternatives que nous offrent les États, qui sont eux-mêmes capables de toute la terreur qu’on leur connaît, souvent sous pavillon « anti-terroriste ».
Ainsi, au sel de nos larmes, nous joignons le piment de notre rage de vivre, et de notre désir de révolte.
Ils ne pourront pas faire de nous des résignés.

Soyons vivants et révoltés, contre tous les pouvoirs ! Ni religions, ni nationalisme !

Publié sur non-fides, 15/11/2015

[Publication] Ni de leur guerre, Ni de leur paix !

« Nous devons anéantir les ennemis de la République… et déchoir de la nationalité ceux qui bafouent ce qu’est l’âme française »
Manuels Valls, Premier ministre,
14 novembre 2015

S’il faut reconnaître une certaine continuité à la République française, c’est bien celle des assassinats de masse. De la Terreur d’Etat de 1793-94 qui a justement donné naissance au mot terrorisme jusqu’à l’écrasement des insurgés de 1848 et de ceux de la Commune de 1871 ; de la colonisation ou la déportation des Juifs permise par des fichiers antérieurs jusqu’aux massacres de manifestants algériens en 1961 en plein coeur de Paris, toutes les Républiques françaises ont massacré sans compter pour que des puissants continuent de dominer et d’exploiter tout le monde. La République française est une montagne de cadavres dont l’ordure qui en constitue le sommet n’a pu se maintenir en place qu’en écrasant ses véritables ennemis, les révoltés et les révolutionnaires qui se sont battus pour un monde de justice et de liberté. L’ «âme française», si cette connerie sans nom pouvait jamais exister, serait un placard bourré à craquer de voix criant vengeance contre les bourgeois, les politiciens, les flics, les militaires et les curés qui les ont piétinées pour asseoir leur pouvoir.

Ah, mais tout ça c’est du passé. Non ? Des décennies de participation citoyenne, d’intégration marchande et de dépossession généralisée ont-elles vraiment fait oublier à ceux qui gardent encore un brin de sensibilité, que tirer dans le tas n’est pas l’exclusivité de lointains terroristes ? Que depuis quelques années l’Etat français a fait son grand retour sur la scène internationale du terrorisme étatique, en multipliant ses attaques militaires aux quatre coins de la planète (Libye, Mali, Afghanistan, Côte d’Ivoire, Somalie, Centrafrique, Irak, Syrie) ? Le prétexte change à chaque fois, mais les raisons restent les mêmes : garder le contrôle de ressources stratégiques, gagner de nouveaux marchés et zones d’influence, préserver ses intérêts face à ses concurrents, éviter que des insurrections ne se transforment en expérimentations de liberté. Et s’il en était encore besoin, des avertissements sont même lancés pour prévenir les indolents que cette logique de guerre ne connaîtra pas de limites territoriales : la mort d’un manifestant l’an dernier à Sivens ou les corps criblés d’éclats de ceux de Notre-Dame-des-Landes et de Montabot rappellent que les grenades offensives en kaki n’hésitent pas, ici non plus, à être lancées contre des foules pour semer la terreur.

Car qu’est-ce que le terrorisme, sinon frapper dans le tas de manière indiscrimée pour tenter de préserver ou conquérir le pouvoir ? Un peu comme le font les riches en tuant et mutilant quotidiennement des millions d’êtres humains au travail au nom du fric qu’ils tirent de leur exploitation. Un peu comme le font les industriels et leurs laquais en blouses blanches en empoisonnant durablement toute vie sur terre. Un peu comme tous les Etats qui enferment et torturent à petit feu les exclus de leurs paradis marchands et les rebelles à leurs lois en les enfermant entre quatre murs pendant des années. Un peu comme ces grrrandes démocraties qui ont fait de la Méditerranée un cimetière peuplé de milliers d’indésirables ayant eu le tort de ne pas disposer du petit bout de papier adéquat. Mais la paix de l’Etat et du capitalisme est à ce prix. La paix des puissants, c’est la guerre contre les dominés, à l’intérieur comme à l’extérieur de ses frontières.

Le 13 novembre à Paris, la règle du jeu a été respectée. Qu’il se baptise islamique ou république, califat ou démocratie, l’Etat reste l’Etat, c’est-à-dire une puissance autoritaire dont la violence de masse s’applique contre tous ceux qui ne se soumettent pas à son ordre souverain. L’un des principes de tout Etat est de ne reconnaître que des sujets. Des sujets qui doivent obéir à des lois dictées d’en haut, c’est-à-dire tout le contraire d’individus libres qui peuvent s’auto-organiser sans dirigés ni dirigeants. Des bombardements de Dresde et Hiroshima jusqu’aux villages du Vietnam passés au napalm ou ceux de Syrie sous des barils de TNT, les Etats n’ont jamais hésité dans leurs sales guerres à sacrifier une partie de leur propre population, ou celles de leurs concurrents. En frappant des passants parisiens au hasard pour punir leur Etat, les petits soldats de Daech n’ont fait que reproduire l’implacable logique de leurs concurrents. Une logique terrible, aussi terrible que peut l’être tout pouvoir étatique

L’état d’urgence décrété en France depuis hier, mesure de guerre intérieure d’un gouvernement qui place le pays en adéquation avec sa politique de terrorisme international, n’est qu’un pas de plus dans la praxis de base de n’importe quel gouvernement, visant à la normalisation forcée de la vie, à sa codification institutionnelle, à sa standardisation technologique. Parce que si l’Etat regarde le futur, que voit-il ? Des cracks économiques, un chômage de masse, un épuisement des ressources, des conflits militaires internationaux, des guerres civiles, des catastrophes écologiques, des exodes de population… Il voit en somme un monde toujours plus instable, où les pauvres sont toujours plus nombreux et concentrés, un monde suintant de désespoir, qui se transforme en énorme poudrière, en proie à des tensions en tous genres (sociales, identitaires, religieuses). Un monde où l’allumage de la moindre étincelle, quelle qu’elle soit, ne doit pas être tolérée par une démocratie toujours plus totalitaire. Alors, tout comme « citoyen » est l’autre mot pour « flic », la « guerre au terrorisme » signifie avant tout la guerre contre tous ceux qui rompent les rangs du pouvoir. A tous les insoumis de la pacification sociale, à tous les déserteurs des guerres entre puissants et autoritaires, sabotons l’Union nationale…

Un mauvais sujet,
ennemi de la République et de tous les Etats

Paris, 14 novembre 2015

Le tract au format PDF

[Publié sur indymedia nantes, 15 novembre 2015 à 03h19]

[Besançon] A bas l’armée, 11 novembre ou non !

Un petit aperçu de l’agitation antimilitariste autour de leur célébration nationale et commémorative du 11 novembre…

nonmilitarisaLa veille de leur cérémonie patriotique et militariste du 11 novembre, des slogans contre l’armée et son monde sous forme d’affiches étaient visibles dans Besançon. Certains bandeaux disaient « Refusons leurs guerres, ne les laissons pas en paix », « Contre l’Etat et le capital, Rompons les rangs ! », « L’armée est partout, sa vulnérabilité aussi ! ». D’autres affiches, grand format, exprimaient à peu de choses près la même chose : « Non à la militarisation de nos vies », Ils sont vigies, soyons pirates – Contre l’Etat terroriste », etc…

Tout ceci collait parfaitement au rassemblement anti-militariste qui se tenait dans la rue Battant le jour-même, auquel une petite trentaine de personnes a participé ; certain-e-s ont profité de l’occasion pour diffuser des feuilles d’agitation anti-militaristes diverses aux passant-e-s. Flics et militaires avaient fait le déplacement au cas où le cortège se serait décidé à aller perturber leur commémoration macabre. La patrouille de militaires qui d’habitude protège l’église de la Madeleine chaque dimanche s’est, pour l’occasion, entièrement consacré à surveiller nos faits et gestes.

En espérant être un peu plus nombreux la prochaine fois.

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[Publié sur Indymedia nantes, 13 novembre 2015]

[Leipzig, Allemagne] Attaque de la direction régionale en solidarité avec les migrants – 11 novembre 2015

[Lors de cette attaque à l’aube du 11 novembre, la direction régionale de Leipzig s’est fait détruire au moins 14 fenêtres et la porte d’entrée. La presse n’a pas communiqué le montant des dégâts]

La direction régionale de Leipzig attaquée

158841Dans la nuit du 10 au 11 novembre 2015, nous avons attaqué la direction régionale de la Saxe dans la banlieue sud de Leipzig.

Nous avons détruit avec des marteaux la porte d’entrée vitrée et avons ensuite embelli le bâtiment avec de la peinture.

La direction régionale de Leipzig est entre autre responsable de l’hébergement et de l’approvisionnement des réfugiés. Nous n’exigerons pas de ce service qu’il fasse mieux son travail, plus rapidement et de manière plus aimable.

Car cette attaque spécialement dirigée contre la direction régionale de Leipzig signifie une attaque contre toutes les directions régionales du pays, contre tous les politiques qui veulent nous expliquer qu’il y a beaucoup trop de réfugiés en Allemagne, qu’il est nécessaire de les installer dans des gymnases et des hangars industriels, ainsi que d’avoir recours à l’armée.

Cette prétendue crise des réfugiés est une mise en scène. Il est évident qu’on a besoin d’hangars ou de camps si on souhaite ficher, contrôler et trier des gens. […]

Nous n’avons besoin d’aucun gouvernement qui nous raconte qui est de trop, d’aucune administration qui trie les gens, d’aucun flic qui appliquent l’oppression – pour faire court : nous n’avons besoin d’aucun Etat et d’aucun flic.

La direction régionale de Leipzig se prête particulièrement bien à une attaque, puisqu’elle s’est fait remarquer de manière continue ces derniers mois par des déclarations dégueulasses et profondément méprisantes. On se souvient du mois d’août de cette année. Les réfugiés hébergés dans le gymnase ‘HTWK’ devaient être déplacés dans un hangar à Heidenau – à un moment où le climat raciste avait mené depuis longtemps à des attaques sur ce bâtiment-là – il semblait évident que les réfugiés refusent de monter dans les bus en direction d’Heidenau.

Une représentante de la direction régionale, Madame Schütze, les a menacés d’expulsion s’ils ne se montraient pas coopératifs. Vis-à-vis des soutiens présents, elle s’emportait par une déclaration sur les réfugiés concernés « illégaux », « qui ne peuvent pas être expulsés car ils n’existent absolument pas. »

Merci, une plus large explication sur l’attaque de la direction régionale n’est plus nécessaire. […]

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Traduit partiellement de linksunten indymedia

Perquisitions et arrestations en Italie et en Grèce suite à la manif émeutière « No Expo » du 1er mai 2015 à Milan

Italie/Grèce : Arrestations suite à la manif émeutière du 1er mai 2015 à Milan

8Le matin du 12 novembre a eu lieu une opération répressive pour les faits du 1er mai (manif No Expo à Milan). Pour l’instant il est difficile d’en tirer un bilan complet, étant donné la présence de plusieurs enquêtes et le fait que l’opération a aussi eu lieu à l’étranger.

Il y a eu plusieurs perquisitions dans des habitations, 5 arrestations, dont 4 à Milan (et une qui n’a pas réussi : l’inculpé n’a pas été trouvé), 5 arrestations en Grèce et 3 personnes inculpées mais pas incarcérées. Les accusations sont « dévastation » et « pillage », « résistance aggravée à agent de police » et « dissimulation du visage ».

Les enquêtes, menées par la Digos [police politique italienne ; NdT], ont exploité des vidéos et des traces ADN : les flics sont donc en train d’essayer de prélever des échantillons d’ADN aux arrêtés de ce matin. Pour les arrestations à l’étranger on suppose qu’il y a eu la collaboration de l’agence répressive européenne Eurojust.


Mise à jour :

Les arrêtés sont à la prison de San Vittore (Milan).

Pour leur écrire :

Alessio Dell’Acqua
Niccolò Ripani
Edoardo Algardi
Andrea Casieri

C.C. San Vittore
Piazza Filangieri, 2
20123 Milano

Les compagnons arrêtés en Grèce sont sortis avec l’obligation de pointer au commissariat 3 fois par semaine.

[Traduit de l’italien par non-fides de Informa-azione.]

NdCNE:

[1] Quelques textes autour de l’émeute du 1er mai 2015 à Milan contre l’exposition universelle et son monde:

 

[Espagne] Pour écrire aux deux compagnons incarcérés à la suite de l’opération ‘Ice’

Voici les adresses des deux personnes envoyées en taule à la suite de l’Opération Ice :

  • Borja Marquerie Echave
    Centro Penitenciario Madrid II
    Carretera Meco, 5
    28805
    Alcalá de Henares, Madrid, España.
  • Juan Manuel Bustamante Vergara (Nahuel)
    Centro Penitenciario Madrid V
    Carretera M-609, km. 3,5.
    28791
    Soto del Real, Madrid, España.

Solidarité !

 

[Allemagne] Quelques brèves d’agitation à Münich

La machine à trier et à expulser en prend plein la gueule – 6 novembre 2015

Puisque jusqu’à maintenant je n’ai vu nulle part quelque chose à ce sujet, je témoigne donc que l’administration münichoise pour le logement et la migration a de toute évidence été la cible une nouvelle fois d’une attaque. Ainsi, le bâtiment en verre est en ce moment décoré de traces de peinture noire, et apparemment, quelques vitres ont aussi été détruites. Cette institution, dans laquelle se trouve aussi une aide au retour pour les réfugiés, a souvent été la cible d’attaques dans les mois et années passées, et déjà attaquée plusieurs fois avec des pierres, de la peinture, du feu et de la colle.

Traduit de l’allemand de chronik, 6 November 2015

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Un collabo du nouveau centre judiciaire perd ses vitres

153568Dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 2015, les bureaux de « Behringer Ingenieure » au Tizianstraße 50 à Münich ont été attaqués avec des pierres. Les « Behringer Ingenieure » s’impliquaient en tant qu’expert concernant l’appel d’offres pour la réalisation du nouveau centre judiciaire.

Traduit de l’allemand de linksunten.indymedia.org, 12 November 2015

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Balade contre la construction du nouveau centre judiciaire

Il y a quelques jours, une petite manif en ordre dispersée a traversé le quartier d’habitations de ‘Neuhausen’ à Münich et a attiré l’attention – par des tracts lancés, des flyers, des autocs, des affiches placardées, une banderole et des tags – sur la responsabilité de certains « services » à l’égard de la restructuration générale de la ville et de la rénovation du quartier, le lien étroit qui existent avec la justice, la punition, le contrôle social et la construction du nouveau centre judiciaire.

Ici le flyer qui a été distribué et collé pendant la balade [Y sont évoqués notamment le commencement des travaux, ainsi que les noms et adresses des différentes boîtes et entreprises qui s’impliquent dans ce projet répressif].

Traduit de contrainfo, 11 November 2015

[Publication] No-Tav : défendre un territoire ou détruire le vieux monde ?

Depuis une vingtaine d’années, des habitants d’une vallée alpine italienne s’opposent à la construction d’une ligne ferroviaire à haute vitesse (TAV) reliant Lyon à Turin, et qui détruirait encore plus « leur » vallée. Des personnes venant de toute l’Italie et d’ailleurs ont rejoint cette lutte, essayant parfois de partir de là pour développer une opposition globale au monde qui produit des nuisances comme le TAV. C’est, du moins, ce qu’on nous raconte. Mais nous voudrions parler à cette occasion de ce qui est moins connu : les attaques de 1996-1998, celles plus récentes, les oublis ou les dissociations de la plus grosse partie du « mouvement No-TAV » par rapport à l’action directe, les délations et la tolérance dont jouissent les délateurs, ainsi que la mentalité de Parti du mouvement No-TAV. Mais c’est aussi l’occasion de discuter de la recherche de la légitimation pour se révolter dans les fameuses « masses » (comprendre : salariés comme patrons, pauvres comme riches, députés, juges et curés) qui coupe les ailes des perspectives révolutionnaires. Cela crée le sentiment sécurisant et douillet d’une « grande famille », mais nous fait souvent abandonner la nécessité d’une rupture révolutionnaire.

Cette brochure est une collaboration entre la revue anarchiste apériodique Des Ruines, qui nous offre ici son dossier « No TAV : La vallée des larmes… et des bisous » à paraitre dans son deuxième numéro. La bibliothèque anarchiste La Discordia (Paris) qui organise une discussion publique le jeudi 12 novembre 2015, à l’occasion de laquelle cette brochure est réalisée. Et Ravage Editions, éditeur de livres et brochures anarchistes, Paris, pour l’édition de cette brochure.

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[Berlin] Trois véhicules d’entreprises qui collaborent avec l’armée et la machine à expulser partent en fumée – 11 novembre 2015

Cette nuit, nous avons réalisé des gestes incendiaires de révolte au sein de cette société misérable. Au milieu du déchaînement général contre les réfugiés, nous avons préparé nos mélanges incendiaires, à défaut d’être une horde sauvage qui se forme pour enterrer Bärgida sous les pierres [mouvement de racistes de tous poils, NdT] ou pour frapper le personnel des lager [1] de la ville.

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Plusieurs voitures d’entreprises qui profitent de cette babarie capitaliste ont brûlé. Cela a touché dans le même temps les voitures des entreprises suivantes [2]:

  • Gegenbauer: les lâches chiens de cette firme ont fait les gros titres de la presse il y a peu parce qu’ils frappent les réfugiés récemment arrivés au Lageso. Ces nazis primitifs frappent par l’envie la plus lâche des personnes qui viennent ici pour chercher une protection. Aux yeux de ces uniformes, elles sont des sous-humains qui doivent être repoussés comme de la marchandise et traîtés de manière absolument inhumaine pour faire de leurs vies un enfer. Les lâches chiens de l’entreprise ‘Gegenbauer’ se sont profondément enracinés dans un réseau de barbares salafistes et recrutent des réfugiés pris pour cible par leur guerre sainte que ces derniers tentent en premier lieu de fuir.
  • ISS: une entreprise de sécurité, qui est active dans les centres de rétention et d’expulsion en Belgique et en France, et c’est pour quoi elle est le plus souvent la cible d’attaques ici. Au cours des dernières années, il y a eu des révoltes qui ne cessnt d’augmenter dans les centres de rétention, où plusieurs retenus ont pu s’échapper des centres de rétention, d’autres ont été maltraîtés par les gardiens et continuent à être détenu avec les menottes.
  • Thyssen Krupp, le groupe d’armement de nazis: cette firme est un classique de la politique guerrière de l’Allemagne […]. L’industrie guerrière est, avec leurs intérêts économiques, la raison principale des affrontements militaires partout dans le monde. Elle porte la responsabilité de la migration de centaines de milliers de personnes qui se trouvent justement à chaque endroit dans le monde à la recherche d’un nouvel et meilleur espace de vie.

C’est loin d’être la première fois que la haine prend pour cible ses entreprises. Gegenbauer, ISS et Thyssen Krupp sont des cibles faciles à attaquer dans toutes les villes. A l’occasion des incidents les plus récents au Lageso et de la fête anniversaire de l’armée [3] qui doit être célébrée en grande pompe, nous avons de nouveau attaqué. Nous ne considérons pas nécessaire d’attaquer les marches massives de citoyens et de nazis comme les spectacles nationaux de masse pendant les événements sportifs et de perturber la chorégraphie. Parce qu’ils provoquent une unité nationale par de tels événements émotionnels, nous attaquons aujourd’hui aussi les festivités de l’armée. Nous saluons les actes démonstratifs et destructeurs contre ce sale morceau de merde de la communauté.

Bienvenue aux réfugiés !

La guerre commence ici !

Attaquons maintenant !

Traduit de l’allemand de linksunten

NdT:

[1] Les lager sont des centres fermés pour sans-papiers en attente d’expulsion.

[2] D’après la presse allemande, trois véhicules de ces entreprises ont été incendiés dans trois quartiers de la ville de Berlin. A Penzlauer Berg vers 1h45, une ‘Ford Fiesta’ de la société de services ‘ISS’ et un caddie VW de ‘Gegenbauer’ garé Hanns-Eisler-Straße ont été ravagés par les flammes. Un quart d’heure plus tard, à l’angle de  la Treseburger Ufer/Lauterberger Straße dans le quartier Friedrichshagen, une voiture ‘Opel astra’ de la société ‘Thyssenkrupp’ a été livrée aux flammes. Deux autres véhicules garés à proximité ont été endommagés par les flammes.

[3] A l’occasion du 60ème anniversaire de la Bundeswehr, de grandes célébrations de l’armée allemande étaient organisées pour le 11 novembre. Quelques nuits auparavant dans le quartier de ‘Kreuzberg’, le local de l’armée servant de propagande et de recrutement a été attaqué à la peinture.