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[Paris et sa région] Solidarité avec les anarchistes emprisonné-e-s en Espagne

Ces derniers jours,

Ces derniers jours, à Paris, Ivry, Kremlin-Bicêtre, Gentilly, 5 distributeurs de billets et une agence immobilière ont été détruits à coups de masse et trois véhicules de constructeurs et fournisseurs de prison (Vinci, Sodexo, Onet) ont été incendiés.

Solidarité avec les anarchistes incarcéré-e-s en Espagne !

Liberté pour toutes et tous !

Publié sur indymedia nantes, 28 décembre 2014 à 19h46

[Hambourg] Deux acteurs de la politique anti-réfugiés attaqués à leurs domiciles – 19 et 22 décembre 2014

noborder2La voiture du sénateur SPD d’Hambourg Detlev Scheele a été incendiée dans la nuit du vendredi 19 décembre 2014 Wölckerstraße 10 dans le secteur de Sasel à Hambourg. Les flics ont malheureusement eu le temps d’éteindre les flammes à l’extincteur vers 3h du matin (le véhicule situé dans la rue juste devant sa maison a tout de même été endommagé par les flammes).

La façade et les fenêtres de la maison du professeur Dr. Klaus Püschel, située à Holderstrauch 24, a été endommagée dans le quartier Schnelsen à Hambourg avec des bouteilles de peinture. Püschel est directeur de l’Institut de médecine juridique à Hôpital universitaire ‘Eppendorf’.

Tous deux sont deux principaux acteurs du racisme d’Etat et des politiques anti-réfugiés à Hambourg.

Car le groupe Lampedusa, après plus d’un an et demi de lutte, n’a toujours pas obtenu de permis de séjour. Le sénateur soce-dém’, en tant qu’ancien partisan du maire Scholz, avec lequel il a travaillé en 2008/2009 en tant que secrétaire d’état au travail et aux affaires sociales, a soutenu le refus brutal d’une solution collective au groupe de réfugiés provenant de Lybie. « Nous mettons le doigt dans la plaie en utilisant nos moyens de tapage nocturne multicolores et enflammés et confirmons ce qu’ont écrit les groupes antiracistes à l’automne 2013, qu’il n’ y aura pas de paix dans la ville jusqu’à ce qu’il y ait une solution satisfaisante. ».

Schneele a eu coups de chaud et s'en plaint dans la presse

Schneele a eu un coup de chaud nocturne…

Cette même crapule de Scheele, en tant que membre du gouvernement à Hambourg, a aussi signé en septembre dernier le « compromis d’asile » au conseil fédéral: celui-ci consiste à classer désormais plusieurs pays d’Europe de l’est (Serbie, Bosnie-Herzégovine, Macédoine) comme des « pays d’origine sûrs », simplifiant ainsi les procédures d’expulsion vers ces mêmes pays. Cette mesure vise notamment les roms. De plus, si de faux renseignements sont donnés pour obtenir un permis de séjour, les sanctions financières sont désormais plus importantes (hausse des amendes).

À l’été 2001, le professeur Püschel a préconisé à partir d’un point de vue médical d’introduire l’utilisation de vomitifs aux réfugiés en passant par le Sénat rouge-vert. Ordonnée par le sénateur de l’Intérieur de l’époque Scholz, puis a été poursuivie plus tard avec Schill, Püschel a administré lui-même 550 vomitifs à de jeunes réfugiés qu’il a déplacés dans des centres de « soins » à travers l’Allemagne. Nous n’oublions pas l’assassinat de John Achidi en décembre 2001 et le meurtre de Condé Laye à Brême en janvier 2005 par la torture brutale de vomitifs.

Le communiqué se conclut par:

« – Pas d’extradition de Bernhard Heidbreder* du Vénézuela vers l’Allemagne

– le 7 janvier 2015 s’est produit le meurtre de Oury Jalloh à Dessau il y a 10 ans

– Le 18 mars 2015 à Francfort sur le Main, attaquons l’Europe forteresse lors de l’inauguration de la BCE**

Destroïka ! »

Hambourg, 19 et 22 décembre 2014

Reformulé à partir du communiqué de l’action publié sur linksunten indymedia (partiellement traduit) et de la presse mainstream

Notes des Traducteurs:

*Début juillet 2014, Bernhard a été arrêté au Vénézuela après environ 20 ans de cavale suite à une attaque râtée contre le centre de rétention de Berlin-Grünau dans la nuit du 10 au 11 avril 1995 avec le « K.O.M.I.T.E.E ».

**Voir le site et toutes les infos mises-à-jour: destroika.noblogs.org

[Missouri, USA] Emeute instantanée sur les lieux d’un meurtre policier – Berkeley, 24 décembre 2014

2Dans la nuit du 23 au 24 décembre 2014, la police a tué une fois de plus. La routine. Ca s’est passé à Berkeley*, situé à quelques miles de la ville de Ferguson dans le Missouri, où les vagues de révolte contre la police et l’existant qui la protège se succèdent depuis quelques mois (notamment depuis la mort de Mickaël Brown).

Suite à « un contrôle de police de routine », Antonio Martin, un homme noir âgé de 18 ans, a été exécuté d’au moins trois balles à une station-service peu avant minuit. Il se trouvait avec un ami à ce moment-là, qui a réussi à prendre la fuite et à sauver sa peau. Peu importe ce qu’il faisait, où il se rendait… il est mort pour ne pas avoir voulu subir un contrôle des sbires de l’Etat.

Comme d’hab’, les flics cherchent à se disculper d’un énième meurtre raciste en évoquant la légitime défense. Sans surprise, l‘identité de l’assassin est garder secrète par les autorités..

Pourtant ces derniers mois aux Etats-Unis, les larmes de tristesse suite aux meurtres policiers se transforment de plus en plus rapidement en feux de révolte qui prennent diverses formes un peu partout, et dont Ferguson a été un point déclencheur. La réactivité de la foule ce soir-là n’a aussi rien de banal: entre 200 à 300 personnes se sont rassemblées spontanément autour du corps d’Antonio, gisant inerte sur le sol. Les flics qui démarquaient la zone en ont pris pour leur grade, recevant un flot d’insultes et de projectiles (pierres et feux d’artifice), et perdant plusieurs véhicules. Un sac rempli de pierres a été retrouvé sur les lieux. Des commerces ont perdu leurs vitres, et pour certains leur marchandise aussi (ce qui fut le cas entre autre pour la chaîne QuickTrip situé à côté de la station-service). Deux policiers ont été blessés et quatre manifestants interpellés pour « voies de faits ».

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Par ailleurs, le grand jury de Houston** a rendu sa décision ce mardi 23 décembre d’abandonner d’éventuelles poursuites concernant le flic meurtrier de Jordan Baker, un homme noir âgé de 26 ans. Il a été tué de plusieurs balles par l’agent de police Juventino Castro dans un centre commercial parce qu’il était noir avec une capuche et se trouvait à proximité de ce temple de la consommation sans faire d’achats. Au moment des faits, ce dernier n’était pas en service et bossait comme vigile du centre commercial. (La législation aux USA autorise les policiers à bosser parallèlement dans des entreprises de sécurité privée). Le policier de Milwaukee*** Christopher Manney, qui avait tué par balles un SDF le 30 avril 2014, a lui aussi été disculpé par le grand jury lundi 22 décembre 2014.
Dontre Hamilton, homme noir de 31 ans et sans domicile fixe, avait été tué de plus de 14 balles après une bagarre avec un flic: la police avait été appelée par des employés d’un café gênés par cet homme qui dormait dans un parc voisin. Plusieurs centaines de manifestants ont défilé à Détroit le jour du verdict à proximité du bâtiment judiciaire, qui avaient été barricadé et protégé par des rangées de flics.

Trouves-toi un revolver…

Samedi 20 décembre 2014 en fin d’après-midi à New-York, deux flics se sont faits descendre de sang-froid. Les deux policiers âgés de 32 et 40 ans, Wenjian Liu et Rafael Ramos ont été atteints de plusieurs balles en pleine tête dans leur voiture stationnée devant une cité HLM de Brooklyn. La motivation de l’auteur est claire: c’est en vengeance du récent meurtre par étouffement d’Eric Garner à Staten Island (NYC). Il l’aurait déclaré sur un réseau social quelconque: « Je mets aujourd’hui des ailes aux porcs. Ils prennent 1 des nôtres… Prenons 2 des leurs ». Un autre policier a été tué dimanche, en Floride (sud-est) alors qu’il était en service…

Au Etats-Unis comme partout en cette fin d’année, les seules fêtes se feront dans la rue contre la police !

Reformulé de la presse US

Notes:

*cette ville de Berkeley est située dans la banleue de Saint-Louis, dans le Missouri. A ne pas confondre avec la ville homonyme qui elle se trouve dans la banlieue de San Francisco, et qui a récemment connu des nuits d’émeutes anti-police

**Houston, ville principale de l’Etat du Texas (sud-est)

***Milwaukee est une ville de l’Etat du Wisconsin, située à l’extrême-nord de Chicago

[Turin, Italie] Chiara, Claudio, Niccolo et Mattia condamnés à 3 ans et demi de taule – 17 décembre 2014

Italie : Arrestations domiciliaires pour les « NoTAV »

Une semaine après leur condamnation, Chiara, Claudio, Niccolò et Mattia sont envoyé.e.s aux arrestations domiciliaires, avec toutes les restrictions. Ils sortent de prison, donc, mais doivent rester enfermé.e.s « chez eux » et ont l’interdiction de rencontrer (et de communiquer avec) toute personne n’étant pas domiciliée dans la même maison.

Entretemps, hier, Lucio aussi a été transféré, comme Francesco et Graziano, dans la section AS2 de la prison de Ferrara.
Voici l’adresse pour leur écrire :

Francesco Sala
Graziano Mazzarelli
Lucio Alberti

c/o C.C. via dell’Arginone, 327 – 44100 Ferrara

[Traduit par non-fides le 23/12/2014 de l’italien de Macerie]

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Turin (Italie) : 3 ans et demi pour Chiara, Niccolò, Claudio et Mattia

Aujourd’hui, 17 décembre, le tribunal de Turin a condamné Chiara, Niccolò, Claudio et Mattia a 3 ans et demi de prison, pour l’attaque, revendiquée par les camarades, du chantier de Chiomonte la nuit du 13 au 14 mai 2011. Les accusation retenues sont celles de dégradation par incendie, violence sur agent de police et port d’arme de guerre (des Molotovs). L’accusation la plus lourde, celle de terrorisme (art. 270 sexies du Code Pénal, réprimant, de façon assez large, toute conduite visant à « obliger les pouvoirs publics à effectuer ou s’abstenir d’effectuer un acte quelconque ») est tombée. Une victoire, donc, pour les quatre, qui sont en prison depuis le 9 décembre 2013 et aussi pour Lucio, Francesco et Graziano, emprisonnés depuis le 11 juillet dernier avec les mêmes accusations.

Hier, comme geste de solidarité, un TGV arrivant de Paris et allant à Milan a été bloqué et tagué, à la gare de Vercelli.

Pendant la nuit du 15 au 16, un DAB a été incendié à Florence. Encore le matin du 16 décembre, deux Molotovs (qui n’ont pas explosé) ont été trouvés à côté des véhicules de l’entreprise Torinoleggi de Rivoli, qui participe aux chantiers du TAV.

Ce matin, pendant que la lecture de la sentence avait lieu, des solidaires ont bloqué l’autoroute en Val de Susa.

Entretemps, Graziano et Francesco ont été transférés dans la section HS (l’AS2) de la prison de Ferrara. Voici les adresses :

Graziano Mazzarelli
Francesco Sala
c/o C.C. via dell’Arginone, 327 – 44100 Ferrara

Lucio reste, pour l’instant, à Busto Arsizio :

Lucio Alberti
c/o C.C. via Cassano Magnago 102 – 21052 Busto Arsizio (Varese)

[Reformulé par non-fides depuis la presse italienne et depuis des sites compagnons le mercredi 17 décembre 2014.]

[Etats-Unis] Emeutes en Californie contre la police et son monde – 6 décembre 2014

Mercredi 3 décembre 2014, le policier ayant étouffé à mort Eric Garner à Staten Island (New-York) le 17 juillet 2014 a été relaxé par la justice américaine. Cela quelques jours après le non-lieu prononcé à l’encontre du flic meurtrier de Mike Brown à Ferguson. La rue continue à exprimer sa rage, et ce loin de l’image pacifiste et résignée que tentent de véhiculer les réformistes de gauche/d’extrême-gauche (avec les « die-in », où il s’agit de s’étendre sur le sol en faisant le mort devant la police). D’autres ont choisi de rendre les coups, notamment en Californie (à Berkeley*, Oakland..) et à Seattle.

Dans la soirée de samedi 6 décembre, la marche pacifique organisée par Occupy Wall Street prévue à Berkeley a été rompue vers 18h30 à Shattuck. Des manifestants au visage masqué, répartis en petits groupes, ont brisé des vitres de commerces (de bouffe et de vinset entreprises le long de l’University Ave. près de Martin Luther King Blvd. Certains comme ‘RadioShack’ (qui vend des bidules informatiques et multimédia) a été vidé de son contenu. D’autres manifestants ont brisé des distributeurs de billets de banque à coups de marteaux et incendiés des poubelles à travers la rue. Rapidement après les premières vitrines tombées, la police a demandé à la foule de se disperser, et en échange a reçu une pluie de projectiles divers (pierres, pavés, bouteilles…). Un flic a du être hospitalisé pour une luxation à l’épaule après avoir été frappé avec un sac de sable. Plusieurs véhicules de police ont été endommagés. Le parcours de la manif a aussi été recouvert de nombreux graffitis contre la police.

'Radio Shack' à Berkeley (Californie)

Berkeley (Californie) samedi 6 décembre 2014

La presse évoque également plusieurs destructions plus tard dans la nuit dans le centre-ville d’Oakland, parlant de « vandales et d’anarchistes s’attaquant à la propriété » et de plusieurs arrestations (sans en dire plus).

Vendredi soir, des manifestants ont bloqué l’autoroute (Interstate 880) à Oakland, perturbé la circulation des transports en commun BART du quartier Castro de San Francisco. 

A Seattle, plusieurs flics ont été caillassés lors d’une manif qui a tenté de bloquer une grosse artère du trafic routier. 7 personnes ont été interpellées.

Reformulé de leur presse

NDT:

* Berkeley est situé au nord de Oakland, à la périphérie de San Fransciso

Ferguson brûle. Que Seattle a-t-il fait dans la nuit de samedi ? (29 novembre 2014)

« Que Seattle a-t-il fait dans la nuit de samedi ? »

MontgomeryFerguson-002Plutôt que de s’engager dans une guerre d’usure avec le RCP*, quelques anarchistes ont décidé d’appeler à une manifestation distincte en solidarité avec les rebelles de Ferguson pour la soirée du samedi 29 novembre. L’appel a été intitulé « Ferguson brûle. Que va faire Seattle ? ». L’intention était de créer un espace où les gens ont pu exprimer leur colère comme ils l’entendaient, au lieu d’essayer de gérer et contrôler la colère populaire pour un programme politique restreint.

Une foule d’environ 60 personnes (dont la plupart étaient habillés entièrement en noir avec le visage masqué) s’est rassemblée au Central Community College de Seattle sur Capitol Hill à 22 heures. Il y avait au moins trois grandes banderoles avec des slogans anti-flic peints dessus, et une absence notable des signes de protestation et de pancartes qui avaient imprégné les événements précédents de la semaine**.

La marche a quitté le Central Community College de Seattle et est allée vers le nord sur Broadway. Etant donné que c’est devenu courant durant les deux dernières années, les flics sur des vélos ont longé les deux côtés de la manif. Les flics ont permis aux manifestants de prendre (et de garder) la rue, mais le mur de vélos a eu un effet certain d’empêcher les manifestants de faire bien d’autres choses que de marcher dans la rue au premier abord.

Tout le monde a marché vers le nord de Broadway, puis a contourné un bâtiment et est allé de nouveau au sud de Broadway. Des acclamations de passants bourrés ont été entendus en passant the Highline (bar punk du Capitol Hill pour les punks qui ne peuvent plus se permettre le Capitol Hill). À Union street, les flics ont essayé d’empêcher la marche d’aller vers l’Est, à tel point que les gens se sont retournés, ont fait du jogging à travers un labyrinthe de fourgons de police et ont reculé à l’angle à Pike. Dans l’action, quelqu’un a jeté une bombe de peinture sur la fenêtre du côté conducteur d’un fourgon de police. La bombe de peinture a été suivie d’une pierre à travers la même fenêtre, qui aurait frappé au visage le porc qui conduisait le fourgon.

Comme la marche s’est frayée un chemin jusqu’à Pike, quelques personnes ont réussi à bloquer les flics à vélo en montant des barricades à travers leur chemin. Les flics à vélo ont été incroyablement lents à réagir en étant obstrués sur le trottoir et ont semblé très embarrassés sur la façon de démonter et de se frayer un chemin sur la voie nouvellement barricadée. Une autre pierre a été jetée sur un autre fourgon de police, mais a seulement réussi à cabosser l’extérieur.

La marche s’est dirigée vers la 13ème avenue.

Pusieurs pierres ont été lancées sur la Bank of America mais aucune vitre n’a été cassée (visée aux angles). La police ne réussissait toujours pas à rassembler leur ligne de vélo à cet endroit et restait à l’arrière.

Sur Madison, la marche a tourné à droite, descendant la colline. La police semblait inquiète que la foule enragée retourne au couloir Pike/Pine et a formé une ligne de vélos pour bloquer la 12ème Ave. Dans leur précipitation pour bloquer la rue, ils n’ont soit pas remarqué ou ne se sont pas souciés du concessionnaire Ferrari (appelé plus tard par le torchon de la police de Seattle « commerce local ») l’ont laissé sans surveillance à l’angle. Des banderoles ont été utilisées pour bloquer la ligne de mire des flics comme une des nombreuses grandes fenêtres du concessionnaire a été éclatée, envoyant une pluie d’éclats de verre sur une voiture de luxe.

Après l’attaque de la salle d’exposition Ferrari, la marche a viré au jeu du chat et de la souris avec les flics.

En des points, il semblait que les flics permettaient aux manifestants d’aller là où ils voulaient, d’autres fois il semblait qu’ils avaient canalisés tout le monde en un endroit particulier, mais le bloc est resté fort en nombre et en équipements, ce qui a permis aux personnes de rester anonymes et libres tout en causant encore du bordel.

Au moment où on est arrivé à l’entrée arrière du parking QFC, de nombreuses personnes ont abandonné la manif. Personne n’a été arrêté.

Cette marche a été la plus bagarreuse que Seattle ait eu ces dernières années, et certainement les choses ont été agitées à partir du moment où la police a commencé leur stratégie de laisser les gens prendre la rue tout en longeant le trottoir à vélos.

Les thèmes de cette marche différaient nettement des autres événements autour du meurtre de Mike Brown à Seattle. Alors que davantage de propagande à distribuer aurait été utile, beaucoup de gens ont fait un bon travail en ne permettant pas de réduire tout ça à une campagne d’un problème unique. Des appels pour la justice de Mike Brown ne sont que trop limitées – à quoi la justice pourrait-elle même ressembler dans un monde ordonné par le capitalisme, l’État, la police et leur pilier nécessaire de la suprématie blanche? Nous refusons de nous contenter de demi-mesures et de réformes; c’est tout qui doit disparaître. Les gens ont fait un excellent travail d’avoir une tenue solide et en veillant les uns aux autres. Prenez soin les uns des autres et refaisons-ça de nouveau !

Traduit d’anarchistnews, 12/01/2014 – 22:41

NdT:

*Pour évoquer les récupérateurs du Parti Communiste Révolutionnaire, qui tentent d’endoctriner régulièrement les manifestant-es descendant dans la rue contre la police. Ils ont pris l’habitude de se ramener avec leurs tracts faites de revendications vieilles de deux siècles et de tenter de contrôler la foule enragée.

**En référence notamment à l’appel au boycott de la journée nationale de la consommation et du consumérisme, (appelée le « Black Friday »), qui s’est déroulée le 28 novembre dernier, en signe de protestation contre le non-lieu du grand jury prononcé à l’égard du flic meurtrier Darren Wilson. En somme, un appel pacifiste au boycott de la marchandise plutôt qu’un appel au pillage.

[Bruxelles] Solidarité incendiaire avec les compagnons en lutte en Grèce et au Chili

Le mardi 2 décembre nous avons incendié trois véhicules appartenant à des membres du parlement européen. L’attaque a eu lieu près de l’avenue général lartigue à Bruxelles.

Cette action est un acte de solidarité offensive avec l’anarchiste Romanos* actuellement en grève de la faim.

Solidarité avec les prisonniers anarchistes et révolutionnaires, en Grèce et partout ailleurs.

Solidarité avec les combats des compagnons au Chili**.

Publié sur indymedia Bruxelles, 03/12/2014

NdCNE:

* Le compagnon Nikos Romanos, incarcéré à la prison de Koridallos pour vol/braquage, est rentré en grève de la faim le 10 novembre dernier.

Lire sa dernière lettre en date du 3 décembre 2014

** Lire de,nombreux textes sur la compagnonne Tamara Sol Vergara, arrêtée pour avoir tiré dans la matinée du 21 janvier 2014 sur un garde de sécurité de la Banco Estado à ‘Alameda’ à Santiago du Chiii. Début juillet 2014, trois compagnons ont été condamnés à plusieurs années de prison pour « braquage  de banque et tentative d’homicide sur des flics (Caso Security)

[Pré-Saint-Gervais, 93] Le PS se prend des coups – 1er décembre 2014

La nuit du 30 novembre au 1er décembre la permanence PS du Pré-Saint-Gervais (33, rue Gabriel Péri) a eu ses vitres défoncées.

Parce que tous les pouvoirs sont assassins. Attaquons l’État quelque soit sa couleur.

Détruisons ce qui nous détruit.

Publié sur indymedia nantes, 1er décembre 2014 à 21h25

 

[Lyon] Ca veut dire quoi, une manif offensive et déterminée ? (29 novembre 2014)

Nous étions plus de 4000 ce samedi après-midi à Lyon. Les nombreux appels avaient donné le ton et si la mobilisation appelée par les habituels « partis et syndicats de gôche » ciblait uniquement le FN et son congrès, l’opposition du jour couvrait un champ quelque peu plus large : celui du racisme (d’état) et de la violence policière (lesquels s’exercent régulièrement de façon conjointe). Quel intérêt d’ailleurs de s’opposer uniquement à un FN bunkerisé à la tête d’Or protégé par la police, et que médias et politiques ont déjà rendu « acceptable » en reprenant et appliquant ses idées racistes et réactionnaires.

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Le déploiement policier du jour était sans commune mesure pour une manifestation « antifasciste », plusieurs dizaines de camions de CRS, autant de gardes mobiles, la BAC, un canon lance à eau, et même un hélicoptère. Mais depuis plusieurs semaines et les mobilisations anti-répressions, nasses policières [1] et déploiement ostentatoire sont devenus la règle, peu s’en sont étonnés. L’histoire avait déjà été vendue au quidam par les médias et le préfet Carenco : un centre-ville impraticable et des hordes de « casseurs » à la violence prétendument « gratuite ».

La pression policière s’est fait sentir avant même le début de la manifestation : les bus venant de Paris, d’Italie, de Grenoble ou de Berne ont été arrêtés sur le trajet, avec contrôle systématique des papiers et fouille. Certains n’ont pas pu se rendre au point de départ de la manifestation. Sur place des barrages de police sur toutes les rues débouchant à Jean Macé ont permis aux flics de fouiller une bonne partie des manifestants (on vous laisse deviner les critères arbitraires de ciblage) et d’arrêter au moins une personne. D’autres ont été embarqués par la police après des fouille et contrôle dans un bar.

12La manifestation finit tout de même par quitter la place Jean Macé pour remonter l’avenue Jean Jaurès vers 15h. Partis et associations ouvraient le cortège suivi des syndicats (surréaliste camion-scène de concert de la CFDT). La deuxième moitié de la manifestation s’agrégeait derrière le NPA, autour d’un cortège libertaire compact et divers. Les habituels slogans contre le FN et le racisme d’état fusent, quelques pétards explosent le long du cortège, quelques coups de bombes de peinture sur les murs ou directement sur le sol finissent de poser l’ambiance. La présence policière se fait moins pesante aux abords du cortège, les flics sont regroupés devant et derrière la manifestation.

À l’approche de Saxe Gambetta, l’ambiance commence à monter. Quelques banques sont taguées, leurs vitrines et distributeurs prennent des coups. Un flic en civil (DCRI ?) présent au bord du cortège est pris à partie et doit fuir. Les flics commencent alors à mettre la pression sur l’arrière du cortège, et beaucoup de gens remontent sur les côtés. Arrivée sur l’avenue Gambetta, les premières grenades lacrymo tombent. Quelques mouvements de foules font accélérer la manifestation. Jusqu’au pont de la guillotière, les banques continuent de prendre des coups et le Mc Donald perd ses vitrines.

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Vitre de la BNP Paribas...

Vitre de la BNP Paribas…

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Et ses deux distributeurs !

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Attaque groupée d'une agence CIC

Attaque groupée d’une agence CIC

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Une autre à proximité en prend pour son grade !

Banque populaire avenue Jean Jaurès

Banque populaire avenue Jean Jaurès

20Arrivée à la fosse aux ours sur les quais, les CRS chargent le cortège et scindent la manifestation en deux. Une partie des personnes déjà engagée sur le pont fait demi-tour, et fait face à la police, pendant que la fin du cortège se retrouve prise dans une nasse, encerclée par les flics. Le reste de la manifestation continue de traverser le pont, puis de suivre les quais en direction des terreaux. Ceux qui ont échappé à la nasse sont finalement obligés de suivre le reste du cortège sous la pression policière. Un canon lance à eau se met à asperger la foule au croisement de la rue de la Barre. Les CRS talonnent le cortège, projectiles divers contre lacrymo. Cette marche forcée continuera jusqu’à la passerelle du collège, à quelques centaines de mètres seulement de la place des terreaux. Les flics y empêchent le cortège de poursuivre alors que les lacrymo tombent jusque dans les premiers rangs de la manifestation. Quelques groupes continuent dans les ruelles de la presqu’île, d’autres traversent le Rhône sur l’injonction des flics. Si plus rien ou presque ne se passe en centre-ville à partir de ce moment-là, le quadrillage policier se maintient tout le début de soirée, les quelques groupes de manifestants restés sur les quais se retrouvant rapidement face aux flics.

Le bilan répressif de la manifestation, outre les violences physiques d’une police sur les nerfs, s’élève à au moins 17 personnes interpellées selon les informations de la Caisse de Solidarité. Au moins une des personnes arrêtées avant le début de la manifestation a déjà été relâchée.

[Suivi en direct] du bordel un peu partout à lyon pour la manif contre le FN et le racisme d’état

  • 18h40 : Huit camions de gardes mobiles devant la piscine du Rhone et des voitures de la bac autour de la place Raspail.
  • 18h19 : Pour l’instant on en est à 17 arrestations qui ont été signalées à la caisse de solidarité
  • 17h50 : Helico et important dispositif policier au pont de Perrache, de nombreux flics à la gare.
    Pour le progrès : « 16h35 : des embouteillages monstres paralysent la circulation en centre-ville« 
  • 17h06 : La pression se relache autour des gens qui étaient pris dans la nasse de la place du Pont.
  • 17h00 : des flics sur tout le pont du Rhone
  • 16h54 : Les personnes bloquées sur le pont de la guill’ avancent doucement encadrés par un important dispositif policier.
  • 16h45 : 14 arrestations en tout.
  • 16h31 : Une partie du cortège est arrivé à hotel de ville avant de se disperser. Pour l’instant au moins 7 arrestation.
  • 16h20 : une femme sévèrement blesser couchée sur le pont Lafayette.
  • 16h18 : Deux arrestations suite à une charge « vénère » croisement quai jean moulin, pont lafayette.
  • 16h15 : Bateau de pompiers et police sur le Rhone. Canon a eau entre le pont de la guill et rue de la barre.
  • 16h11 : Les cortèges du NPA et de la CNT, environs 200 personnes, bloquée pont de la guill. Ca gaze quai du rhone au niveau du pont Wilson.
  • 16h08 : De l’autre coté du Rhone, rue de la Barre la police aurrait tiré des grenade lacrymogene. Le cortège progresse sur le quai.
  • 16h04 : Le cortège de Solidaire quitte la manifestation.
  • 16h02 : Les flics ont coupé le cortège en deux au niveau du pont de la guill. Le cortège s’étend entre le pont de la guill et le metro.
  • 16h01 : Deux bakeu en ont prit pour leur matricule
  • 15h58 : Le SO de Solidaire démonte une barricade au niveau du metro Guillotière.
  • 15h57 : Le Mac Do de la guill qui avait proposer à la mairie de lyon de débarrasser la place du pont des Rroms n’a plus de vitrine.
  • 15h53 : Hélico au dessus du cortège, la Bac serre l’arrière de la manif.
  • 15h50 : Des vitrines de banques attaquées*. Les flics gazent cours gambetta.
  • 15h49 : La police à tiré (flashball ? lacrymo ?) sur l’arrière du cortège.
  • 15h43 : Un bus en provenance d’allemagne bloqué à l’exterieur de lyon
  • 15h28 : « Chasse aux immigrés, guerre aux ouvriers, c’est le programme des fascistes mais aussi du parti socialiste » un slogan parmi d’autres.
  • 15h19 : Des bus italiens bloqués sur le périph.
  • 15h18 : Un bus de Berne a subi un contrôle d’identité systématique, les gens sont maintenant empêchés d’aller à la manif.
  • 15h14 : Un mini-bus de grenoblois bloqué pour un controôe sur la route entre lyon et grenoble.
  • 14h49 : Environ 2000 personnes sur la place selon La Horde.
  • 14h43 : Une arrestation rue chevreul
  • 14h41 : Bus d’antifa de paris bloqué/fouillé à l’entrée de lyon. @La_Horde Car @CAPAB75 bloqué à 40 km de #lyon par la gendarmerie ; fouille vérification d’identité pdt 1 h #antifa
  • 14h30 : Deux personnes de plus arretées suite à une fouille dans un bar
  • 14h09 : Fouille de sac à toutes les entrées de la place.
  • 14h05 : Une voiture de Bac et une voiture de la nationale devant le local du FN à Perrache
  • 13h30 : De nombreux contrôles de police au métro Jean Macé avec fouilles de sacs.
  • 13h30 : Une arrestation suite à un controle de police. Un opinel à été trouvé sur la personne.

Publiés sur rebellyon, 29/11/2014

D’autres récits des compagnons présents à cette manif évoquent un gros bloc anarchiste dont une grande partie cagoulée. Au moment des premières destructions, les orgas/syndicats/partis réformistes et citoyennistes « antiracistes » obéissent à l’injonction des flics en appelant à la dispersion. Le gros du SO de la manif est composé des syndicats, dont SUD et CFDT. Les flics scindent la manif en trois parties, pendant que plusieurs petits groupes partent à l’assaut de ce monde (MacDo, banques, agences immobilières et pour le travail, publicité…) dans le centre de Lyon. D’après les médias du pouvoir, au moins 3 flics ont été blessés lors d’affrontements et d’égarement (en référence aux deux policiers des renseignements en civil qui collaient un peu trop la manif); Pas moins de douze commerces (dont 3 agences bancaires: CIC, Banque Populaire, BNP Paribas) ont été attaquées.

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Un magasin alimentaire

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Un commerce de la chaîne ‘Nicolas’

Une agence immobilière a subi le même sort:

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L’entreprise JC Decaux, qui possède comme dans de nombreuses villes la totalité du parc de mobilier urbain de Lyon (abris-bus, panneaux publicitaires et parc à vélos libre-service), a subi de gros dégâts en plusieurs points du centre-ville…

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Un article de lyoncapitale de ce 30/11/2014, publié à 13h52, reprend la déclaration du procureur de la république Marc Cimamonti dans la matinée du dimanche 30/11 sur la radio lyonnaise radio scoop, disant que trois personnes avaient été placées en garde à vue, interpellées lors de la journée. 11 autres ont été arrêtées avant même le début de la manifestation, place Jean Macé, lors des contrôles de police qui se sont effectués avant l’accès au site de la manifestation. Les forces de l’ordre ont « ramassé du matériel » appartenant aux manifestants, comme « des marteaux, des casques et des effets vestimentaires » sur lesquels elles espèrent maintenant retrouver des traces ADN leur permettant d’engager des poursuites.

(photos pées-cho sur le net)

[Modène/Bologne] Attaques contre les fascistes – 22 novembre 2014

Nous apprenons par les médias locaux qu’entre le 21 et 22 novembre, à la veille des élections régionales les plus désertées dans l’histoire italienne, la caravane de propagande d’un candidat de Forza Italia et le domicile d’un candidat de la Ligue du Nord ont été attaqués, respectivement à Modène et à Bologne.

Dans le premier cas, un véhicule loué par le candidat Andrea Galli [ancien conseiller municipal de Modène de Forza Italia] a été livré aux flammes et retrouvé carbonisé le lendemain matin où il avait été garé, dans un quartier résidentiel qui abrite également Carlo Giovanardi*.

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lnbo11_450x600Dans le second, une vitre de la maison du candidat de la Ligue du nord Umberto Bosco, dans le quartier de Bolognina, a été brisée avec une pierre enveloppée dans son prospectus électoral couvert de lettres rouges (dont les médias cachent le contenu mystérieux). Le candidat à la présidence de la région Carroccio, dit simplement: « Maintenant, l’armée entrera sur le terrain, ce dégoût ne peut pas continuer. »

Source

NdT:

*Crapule politicienne de la droite-catho ayant gouverné durant le gouvernement Berlusconi 4: en tant que ministre des Relations avec le Parlement du 11 juin 2001 à mai 2006, secrétaire d’État à la Famille, à la Drogue et au Service civil du 12 mai 2008 au 16 novembre 2011.